Titre : Les Droits de l'homme / fondateur Henri Deloncle
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1900-03-17
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32759074m
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 17 mars 1900 17 mars 1900
Description : 1900/03/17 (A2,N779). 1900/03/17 (A2,N779).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6817961c
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, GR FOL-LC2-5700
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/05/2016
Samedi 17 Mars 1900
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850 mètres
superficie
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TROISIEME ANNEE. — N 779
— -=-= ===== LENUMERO: 5 CFNTYWE
LES DROITS DE L'HOMME
Ordre et Dro^rès par la Révolution française —
FM» : 1 an, 20 fr. ; 6 mois, 10 fr. ; 3 mois, 5 fr. 50
FRANCE ET ALGÉRIE : 1 an, 24 fr.; 6 mois, 13 fr.; 3 mois, T fr.
ETRANGER : 1 an. 35 fr. ; 6 mois, 18 fr.; 9 mois, 10 fr.
Les [en Jacobinismes
RIS A LYON
ernationales do
des régates in
avril 1900); des
1 aux pigeons de
cra,,jusqu’au 30
l'aller et retour,
0 jours, et dont
ra de 177 fr. 40
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Lyon et Paris-
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lu Louvre, Pesta
LAGRUE.
, rue Chauchat.
in. — Tous les
matographiques.
on des jeudis, di-
-
Il y a encore une école libérale au
parlement. Après un siècle de révo
lutions sanglantes,de despotismes ou-
tranciers, on pourrait en douter. Elle
existe, cependant. La loi de dessai
sissement ne l'a pas rencontrée parmi
ses adversaires.
Elle dormait, sans doute, au mo
ment où deux assemblées politiques
se permettaient l’immixtion la plus
scandaleuse qui ait eu lieu dans le
domaine de la justice régulière.
Le projet de loi du gouvernement
sur le stage scolaire vient de la ré
veiller. M. Aynard, un de ses repré
sentants les plus autorisés, en sa
qualité de rapporteur, a vivement
critiqué ce projet, et expose, à ce
propos, une doctrine qui se réclame
de l'observation des grands princi
pes.
Pour lui, naturellement, une me
sure qui obligerait tout candidat à
une fonction publique à un stage de
trois ans dans un établissement de
l’État, serait désastreux. Non pas
pour la République, M. Aynard a
d'autres préocupations. Elle serait
fatale à renseignement libre, c’est-à-
dire à l'Enseignement congréganiste;
car, il n'y a guère que ceux qui veu
lent protester contre la neutralité de
Ih’al en matière religieuse, qui con-
lient leurs enfants aux écoles libres.
Il parait que ce serait condamner
les pères de famille à l'héroïsme
que de les obliger à renoncer pour
leurs fils à toute fonction publique.
M. Aynard ne se demande pas un
moment si l'héroïsme compliqué de
naïveté n'est pas du côté d’une Répu-
blique minée sans cesse par le parti
clerical, et qui confie la garde de ses
lois à des hommes élevés dans la
haine de tout ce qui fait son fonde
ment. Tuer l'enseignement clérical !
Y pensez-vous ? Ce serait un grand ,
malheur qui ferait reculer d’un siè- '
de l'unité morale de cette nation ;
agitée parle fanatisme ultramontain.
Lunfc morale, noua le dogme into
lérant, M. Aynard et ses amis n’en
veulent pas.
Il est vrai qu'ils emploient un argu-
ment anticlérical, assez contradic
toire avec cette prétendue suppres
sion de l'enseignement libre, il pa
rait qu'on cléricaliserait les lycées,
Les quelques heures passées par les
élèves des bons frères sur les bancs
des enfants des libres-penseurs suf
firaient à contaminer ces derniers.
On n'aurait jamais cru que le microbe
clérical eût une pareille puissance
conforme aux institutions démocra- i
tiques? 1
M. Aynard a cru devoir générali-
ser et prendre place entre ce qu’il
appelle les Jacobins d'Etat et les
Jacobins d’Eglise. A la vérité, pour
longtemps encore, nos libéraux, qui
ne sont que des Jacobins comme les
autres, puisqu’ils se réclament de la
doctrine autoritaire contre les excès
de toutes les libertés, devront se ré
signer à être mangés par les uns ou
par les autres, quelquefois par les
deux à la fois. Les Jacobins d’Etat,
seuls, purent sauver la Révolution,
abandonnés par les Feuillants d‘a-
bord, les Girondins ensuite. Et je me
demande ce que fût devenue la Troi
sième République si elle n’eût eu
pour la défendre que les libertés ac
cordées aux moines romains et aux
généraux prétoriens. La doctrine ja
cobine sera la vérité, tant que les
bases fondamentales de la société dé
mocratique seront sapées par le parti
romain et les ennemis d’une consti
tution républicaine.
Que ceux qui parlent si haut de
leurs droits parlent aussi de leurs de
voirs,
L'Anniversaire de la Commune
Le Comité général du Parti socialiste
célébrera par une grande conférence le
vingt-neuvième anniversaire du 18 mars
1871.
La conférence aura lieu le dimanche
18 mars. à deux heures de l’après-midi,
salle des Mille-Colonnes, rue de la Galté,
à Paris, sous la présidence do J.-B. Clé-
meut, ancien membre de la Commune.
Huit orateurs ont été désignés pour
prendre la parole.
Ce sont les citoyens Andrieux, pour
les coopératives; Chaucheprat, pour les
Syndicats • Faberot, pour le Parti ou-
vrier socialiste révolutionnaire ; Gabriel
Farjat, pour le Parti ouvrier français;
Jaurès, pour la Confédération des soeia-
listes indépendants ; M. Roldes, pour les
Fédérations autonomes; Rozier, pour la
Fédération des travailleurs socialistes,
et Edogard Vaillant pour le Parti socia
1 liste révolutionnaire
M. Henri Brisson a retiré son amende
ment.
L’Église et l’Alcoolisme
Les fidèles de l’Eglise, les sémina
ristes, les jésuites, les assomptionnistes,
les lazaristes, les liquoristes, tous les
propagateurs de l’abrutissement par l’al-
cool, l’onanisme et la lecture des jour
naux nationalistes sont dans la conster
nation.
L’évêque de Chalons n’a-t-il pas lancé
un mandement contre ce redoutable
fléau qu’est l’alcoolisme ?...
Un évêque antialcoolique ! Qui l'eût
cru ?
Jusqu’à ce jour, l’Eglise ne défendait
aux fidèles que le gras... et le double
gras pendant le carême, ainsi que tous
les vendredis. Quand on sait que Jésus-
Christ. qui était maigre, est mort un
vendredi, on comprend aisément à quel
mobile délicat obéit l’Eglise en interdi
sant la mastication du gras... et du dou
ble gras le vendredi... et pendant le ca-
‘E
t. par ia roup 0
r). — De midi à
3 et par escalier
d’Acclimata
jours comme le
Ile des fêtes des
ue Victor Massé
- Fursy, Hyspa,
Varney. Le roi
58, rue Pigalle.
== J. Ferny, J.
i Bios, Paulette
Le Gallo, Verly.
mps-Elysées).
sur vraie glace
j neuf heures
de contamination. ।
Quant à l’invasion de l’esprit ultra-
moniain dans nos administrations,
c’est une îégende, d'après M Aynard.
Mais, là où les libéraux triomphent,
c’est lorsqu’ils invoquent la Révolu-
bon, cl la fameuse Déclaration des
Droits de l'Homme.
Article premier. — Les hommes
naissent et demeurent libres et égaux
en droit.
Art. li. — Tous les citoyens sont
également admissibles à toutes di
gnités, places et emplois publics, se
lon leur capacité, et sans autre dis
tinction que celle de leurs vertus et
de leurs talents.
J'ai déjà vu citer ces articles dans
un journal bonapartiste. Mais passons,
Nos libéraux ne s’inquiètent pas de
ce que pensent faire leurs adversaires,
ils restent fidèles à leur vieille tac-
b/c
93 ..
100 ..
9» 25
5C0 ..
61 75
63
466 ..
82 50
Leg Biens des Congrégations
Nous avons déjà dit que M. Henri [
Brisson avait déposé plusieurs amende
ments à la loi de finances, notamment
le suivant :
§ V. — H sera dressé, pour être publié et
distribué aux membres des deux Chambres
en annexe au projet de loi portant âxation
du budget général de l'exercice 1901, un état
conforme à l'annexe au procès-verbal de la
séance de la Chambre des députés du 27 dé
cembre 1880 et donnant le tableau des biens
possédés et occupés par les congrégations
religieuses autorisées ou non autorisées.
§2. — Il sera fait de même pour les biens
des sociétés civiles ou commerciales organi
sées, dirigées ou exploitées par une ou plu- ;
sieurs personnes, dépendant à un titre quel
conque d’une communauté religieuse, et en
vue soit de favoriser le fonctionnement ou le
développement d'une congrégation soit de
dissimuler une agrégation de l’espèce ou
une partie de sa fortune, ainsi que pour les
biens des agrégation», indivisions institu-
tions ou établissements fondés ou fonction-
nant en vue du même but.
§3. — Il sera pull, un tableau des au
torisations de recevoir accordpes depuis dix
ans par le gouvernement aux établisseienis
ci-dessus désignés.
Cet amendement a fait l’objet d'une
délibération de la commission du budget
au cours de laquelle le ministre des
finances a fait les déclarations suivantes,
dont le rapport général do la commis-
sion du budget rend compte en ces ter
mes :
Précé» 1
dents I
cour H
92 ..I
99 25
99 25
499
68 40
68 50
467 |
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2900 .
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210
1132 50
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2
9/18 à
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A i2t ii, « 9.
» . ./. st 4
nzommt
Igue.
Elle consiste à séparer avec soin '
la Révolution en deux parties : celle
qui lit ia Déclaration des Droits et
celle qui défendit la République. Il
n’y a que la première qui compte, la
période monarchique. L’autre est
laissée aux buveurs de sang. Du
reste, si, par hasard, les principes
de la première sont violés, ils ne pro
testent pas toujours. Exemple : Paf-
fire Dreyfus. Les réactionnaires et
eux l’invoquent quand ils en ont be
soin. Si demain fa Terreur blanche
nous obligeait à aller à la messe, on
n'en parlerait plus, Et si M. Méline
revenait au pouvoir, nos libéraux se
livreraient à une orgie d'autorité,
d'abus et de violences. Il n‘y a rien
comme les moutons pour devenir I
enragés.
En quoi, d'ailleurs, ces articles I et
VI sont-ils applicables en l'espèce?
Ils ont été décrétés pour abolir les 1
distinctions de caste, les privilèges
de naissance de l’ancien régime. Ils
n’ont nullement eu pour but de dé
terminer les conditions permettant
dé faire un choix parmi tous les ad
missibles aux emplois publics.
L’abrogation du stage ne serait
qu’une condition de plus ajoutée à
bien d’autres très légitimes telles
que les concours ou l’appréciation
personnelle et variable des aptitudes
de chaque candidat. Au nom de quel
principe peut-on interdire à un gou-
Vernement de considérer comme une
* - -1-A+a 811_
Une enquête, qui doit donner les rensei
gnements dont la publication est demandée
par M. Brisson, se poursuit depuis devx
mois dans sept départements choisis comme
champ d’expérience.
Elle a p ur but de s’assurer tout d’abod
de l’efficacité du mode de procéder mis en
rême.
Mais l’Eglise n’avait pas interdit l’al
cool pendant le carême.
Elle ne l’avait même pas interdit le
vendredi pour celte raison péremptoire
que l’alcool est, avec la religion, les
feuilletons du Petit Journal, les calem
bours de Rochefort, les tirades de Mille-
voye, les pornographies de la Croix et
les sentences de Q. de B., une des armes
qu’elle emploie pour dominer les peuples
en les abrutissant.
De l’alcool, l’Eglise tire profit moral et
profit pécuniaire. Elle n’est vraiment
dominatrice, que dans les pays où l’al
coolisme est souverain, comme en Bre
tagne. dans la Loire-Inférieure (sénateur
Mercier) où la population est pour neuf
dixièmes aussi alcoolique que cléricale.
D’ailleurs, l'Eglise a si bien compris
que la propagation de l’alcool est
en raison directe avec celle de la foi,
qu’elle a couvert la France de distille
ries tenues par ces moines chartreux
et bénédictins. Les produits émanant
de ces fabriques d'alcool sont répan
dus ensuite par des courtiers en sou- |
tane, dans notre pauvre pays où, con- •
curremment avec la presse immonde,
ils continuent sur les fidèles l’œuvre
commencée dans les écoles congréga-
t niâtes et qui, s’il faut en croire M. Latty,
évêque de Châlons :
i ... produit dtreciemen! et par légions,
des épileptiques, des imbéciles et des
| idiots.
... ment, t Jw /vvi o,. Miho, |
a u suicide, excite au libertinage des
mœurs et, avéc lui, engendre la parn-
igsie générale ou le ramollissement.
L’Incident de Bordighera
Menton, 13 mars.
Un incident assez singulier a mis en
émoi une partie de la population de la
Côte d’Azur.
On apprenait hier soir que M. Victor
Ligeron, agent consulaire de France au
Venezuela, en congé à Paris, boulevard
Bonne-Nouvelle, et Mme Ligeron, partis
de Nice et faisant un voyage à Bordi
ghera, avaient été arrêtés dans cette lo
calité par des gendarmes italiens et
écroués à la prison de San-Remo.
Le motif de leur arrestation était une
plainte déposée a la gare, par une dame
qui, en cours de route, avait été volée
par un individu qui s'était aussitôt
échappé du wagon. Les gendarmes ita
liens avaientcrureconnaitre le voleur en
la personne de M. Victor Ligeron.
‘ M, et Mme Ligeron, malgré leurs pro
testations, malgré la déposition de la
dame qui avait été victime du vol, ont
été maintenus en prison jusqu’à ce ma
tin.
Il a fallu un échange de télégrammes
entre le consul de France à Vintimille,
| le préfet des Alpes-Maritimes et le pré-
l fol de Porto-Maurizio pour les faire re-
» lâcher enfin.
clef de la situation... Oui, il est possible
délaisser traîner les choses jusqu’après
l’Exposition. Ce n’est pas la mer à boire.
Et c’est bien le moins que, pour une fois,
« les lenteurs parlementaires » nous ser- I
vent à quelque chose... Il semble, d’ail
leurs, que la Commission sénatoriale ait
prêté, sur ce point, une oreille favorable
à M. Joseph Reinach, car elle a com
mencé par s’ajourner au 24 mars « pour
examiner les deux projets dont elle est
saisie ».
Voilà donc pour l’apaisement...
Mais il y a autre chose à considé
rer. li y a notre ardent désir de vérité et
de justice.
— Quand a commencé le procès Zola,
s’est écrié M. Reinach, nul ne prévoyait
qu’il en sortirait le faux Henry qui a
nécessité la première révision... Nous
espérons voir jaillir du procès Henry un
fait nouveau qui permettra une seconde
révision.
Et c’est également l’espérance de M.
Zola qui compte bien cette fois, qu’on ne
l’empêchera plus de faire la preuve des
accusations qu’il a portées.
Quant à la justice, il faut qu’elle ne
soit pas plus longtemps un vain mot.
« Des crimes judiciaires ont été com
mis en 1894 » a déclaré, une fois de plus
le colonel Picquart qui a insisté, égale
ment, sur les « faux témoignages pro
duits à Rennes par Cernuschi, Sayi-
gnaud et Capiaux, »
Si nous en jugeons par le compte rendu
que nous avons sous les yeux, le colonel
Pic quart n'aurait retenu des trop nom
breuses machinations et diffamations
dont il a été victime que celles relatives
à l'affaire Bouleau et à l’affaire des pi
geons-voyageurs. Il appelle de toutes ses
forces, sur ces deux questions, un débat
public qui tournera à la confusion du gé
néral Gonse et de Gribelin...
Mais mieux vaut nous arrêter là.
Mieux vaut renvoyer nos lecteurs au
texte même de ces intéressantes décla
rations... C’est M. Zola qui les a termi
nées en prédisant « que le Sénat porte
rait la peine de sa faiblesse, s’il brisait
de nouveau la loi, lui qui en est le gar-
dien. »
De telles paroles, dans la bouche d’un
tel < voyant », ont dû impressionner les
quelques hésitants de la commission sé
natoriale... Puissent-ils s'en souvenir au
moment du vote, c'est-à-dire — selon
nos souhaits — le plus tard possible !
1
Chambres d’agriculture
ET
chambres de travail
L'AMNISTIE
6: l’établissement d’une mercuriale ou
vrière et la direction du personnel ou
vrier ;
7 La sauvegarde des intérêts ouvriers
et patronaux en matière d’adjudication ;
8 L’hygiène et la surveillance des ate
liers et usines.
Et encore n’est-ce là qu’un résumé suc-
cint des atributions utiles des Chambres
du travail. Leur organisation reste à
régler : elle pourrait être assez sembla
ble à celles des Chambres d’agriculture.
Nous avons voulu seulement rappeler
une fois de plus à nos législateurs que
s’ils voulaient faire œuvre complète, ils
devaient doter l’industrie de l’organisa
tion si rationnelle et si utile dont l’agri
culture est maintenant pourvue.
Si M. le ministre du commerce veut
bien mettre à l’étude cette importante
question des Chambres consultatives du
travail, il rendra, je crois grand service
à la démocratie et à l’industrie française.
préconisées en des pages éloquentes par
tre premier ministre et ses théories sur les
grèves, les associations ouvrières, les syndi
cats professionnels, etc., développées avec le
talent si élevé et si séduisant que ses adver
saires eux-mêmes lui reconnaissent.
Nouvelle à la Mait
Le Préfet de police vient d’ordonner que
les agents de la Sûreté porteraient doréna
vant l’habit, afin qu’à l’instar des gardiens
de la paix, il aient aussi leur sifflet.
L’Allaché Militaire Autrichien à Paris
Le gouvernement a reçu confirmation offi
cielle de la désignation du capitaine de Her-
berslein, comme nouvel attaché militaire
d’Autriche-Hongrie à Paris. Toutefois, cet of
ficier se trouvant en congé et voyageant dans
l'intérieur de l’Afrique,ne rejoindra son poste
que d’ici à quelque temps.
Les Rosses jugés par les Chinois
Voici quelques détails sur les mœurs
russes, donnés par un journal chinois de
Port-Arthur :
L'armée russe de Port-Arthur se compose
de mercenaires loués par le gouvernement
chinois pour protéger le pays contre les Ja
ponais.
Ces derniers, en effet, sont invincibles, car
ces < petits barbares » emploient à la guerre
une cruauté et des ruses indignes d’un homme
< bien élevé », pour lutter contre de pareils
sauvages, il a fallu leur opposer d’autres bar
bares aussi rusés et aussi cruels.
POUR LES BOERS
Des malades de la salle Bouley, à l’hôpital
Lariboisière, ont eu une touchante idée. Du
fond de leurs lits de souffrance, ils ont pensé
aux Boers qui ont été blessés en défendant
leur patrie, et ils ont fait à leur intention une
collecte dont l’un d’eux, M. Leclerc, a envoyé
le montant à notre confrère Léon Millot.
Celui-ci l’a immédiatement transmis an co
mité sud-africain du boulevard Haussmann.
L’OUVERTURE DE L’EXPOSITION
La Date officielle
Nous avons déjà annoncé l’ouverture
de l’Exposition pour le 15 avril.
A ce sujet, M. Dervillé, directeur gé
néral adjoint, chargé de la section fran
çaise, vient d’adresser la lettre ci-après
aux présidents et secrétaires des comités
d’installation des classes de la section
française ;
Les Russes ont toujours été les amis des
Chinois. Ce peuple est d’une ignorance
extrême ; en effet, il ne comprend pas les ca
ractères chinois que les Japonais lisent cou
ramment. Ils sont grossiers, mais en général
assez bons, et on peut vivre en paix avec eux.
On a même été obligé, pour les
• ,,— -- rendre plus
terribles, de leur enseigner quelques ruses
de guerre.
Enfin, tout irait pour le mieux du
monde, continue le journal chincis, si
les « diables d outre-mer » n’avaient de
mauvaises habitudes, Comme celles par
exemple de prélever une taxe sur les
subsistances St d’enlever des jeunes filles
pour les envoyer en Russie. Mais, con
clut la feuille de Port-Arthur, s’ils per
sistent à n’être pas convenables, on les
mettra à la porte.
En effet, c’est tout simple !
PREMIERES REPRÉSENTATIONS
œuvre.
Hi ce mode de procédé donne de bons ré-
sultau.il sera immédiatement appliqué dans
tous les départements.
S’il est reconnu défectueux, ies mesures
nécessaires pour parer aux imperfections
consiatées seront prises sans délai.
En toute hypothèse, le travail sera pour
suivi sans relâche, et son achèvement per
mettra de donner satisfaction à M. Brisson.
Le ministre a fait observer, en outre,
qu’il serait matériellement impossible de
distribuer le travail dont il s’agit en même
temps que le budget. Les contrôleurs des
contributions directes, dont le concours est
indispensable, seront, en effet, entièrement
absorbés jusqu’au 31 mai prochain par la ré
vision du revenu net des propriétés bâties, et j
ce p’est qu'à partir du i-juin, au moment ;
où ils se rendront dans les communes pour l
le travail des mutations, qu’ils pourront s’oc
cuper de recueillir les renseignements de-
laudés par M. Brisson.
L'enquête ne pourra donc être entièrement
terminée avant les derniers mois de l’année et
il ne faut pas compter que le résultat puisse
on être publié avant le mois d'octobre ou de
novembre prochain.
Mais il résulte des déclarations du gou
vernement que les documente, étais ei ia -
bleaux, constituant tous les renseignements
statistiquss réclamés par M. H. Brisson, se
ront communiqués à U commission du bud
get et à la Chambre an début de session
extragrdinaire du Parlement.
Dans ces conditions, il a été reconnu
d’un commun accord entre la commis-
sion, le gouvernement et l’auteur de
l'amendement, qu’il n’était pas néces-
saire d’inserire une disposition spéciale
à cet effet dans la loi de finances.
M. Henri Brisson a déclaré à la Cham
bre' qu’il avait re;u complète satisfac
tion, le gouvernement ayant pris les me
jeunes gens élevés dans un esprit sures qu’il réclamait ; en conséquence.
périeurs aux
Les déclarations apportées par MM.
Joseph Reinach,Picquart et Zola devant
la commission sénatoriale de l’amnistie
sont de nature à faire réfléchir ceux de
nos amis du parlement qui.par une sorte
de lassitude morale.se laissaient aller à
souhaiter— selon le mot de M.de Gallif-
fet — la clôture de « l’inci lent. »
Et. d abord, comme l’a très bien rap
pelé M. Joseph Reinach, la mesure en
question n’aura en réalité, aucune efli- I
caciti, car il n’y a pas de puissance hu
maine qui puisse défendre à Dreyfus et
à ses amis de tout mettre en œuvre pour
faire reviser le procès de Rennes.
Puis, comme M. Zola n’a pas manqué
de' le rappeler, ce n’est pas la première
fois qu’on nous parle d’apaisement. Ne
nous l’avait-on pas promis comme com-
pensation à la loi de dessaisissement ?
Prenons garde ! « Le désastreux arrel de
Rennes a bouleversé l'âme du monde !
au lendemain de la loi d’amnistie nous
aurons une France diminée encore, elle
si éprise de justice et de droit! De recul
en recul, on livre ainsi la République à
; ses adversaires,car leur audace croit à
mesure que notre timidité augmente. »
— Mais l’Exposition ! s’écrie-t-on...
A cet argument in eatremis en saveur j
de l’apaisement, M, Reinach répond en
substance ; Nous pourrions discuter, ।
puisque le procès de Boulanger n’a en
rien compromis te succès de l’Exposition
de 1889, mais point n’est besoin de voter
l’amnistie pour suspendre momentané-
ment des procès qui ne seront réinscrits
au rôle qu’après le rejet du projet de loi.
Ne parlons donc pas d’amnistie néces
saire. Il suffit d’un armistice.
C’est là, croyons-nous, le mot et la
L'agriculture vient d’être dotée d’une
chambre consultative spéciale. Chaque
trois ans, des électeurs choisis parmi la
classe agricole auront à élire des repré
sentants. Chaque arrondissement aura
pa chambre siégeant au chef-lieu et com
posée de deux membres par canton rural.
Ces chambres, d'après le projet de loi,
un peu vague du reste, auront dans leurs
attributions la mission de présenter au
gouvernement et au Gonseil général du
département, leurs vues sur toutes les
questions qui intéressent l’agriculture
et la situation agricole du départe
ment.
Elles seront consultées sur la création
dans le département des établissements
d'enseignement agricole ou vétérinaire,
des stations agronomiques ainsi que des
foires et marchés. Enfin, un conseil su
périeur. institué auprès du ministre de
l'agriculture et composé de cent trente
membres, dont quatre-vingt-dix élus par
les chambres consultatives, sera chargé
d'assisterle gouvernement dans l’examen
de toutes questions intéressant l’agri
culture.
S'il est évident que ce soit là, comme
dit le Temps, un pouvoir nouveau qui se
lève et si celle institution en restant ce ’
qu'elle doit être, démocratique et éman- t
cipalrice, doit incontestablement contri- ’
buer à la prospérité nationale, il est non
moins certain que l’on vient d accorder à
une calégorie de travailleurs ce que l’on
s’ob-tine à refuser à l’ensemble du tra
vail tout entier.
Il y a longtemps que nous réclamons
la création de Chambres consultatives
du Travail, identiques auxçhambres de
commerce, rendant aux travailleurs les
mêmes services que celles-ci aux çom-
mercants, complétant d’efficace ma
nière notre outillage d’informations
techniques, nos mercuriales ouvrières,
réglant le cours du marché du travail et
unissant, au moyen de liens solides, pa-
irons et ouvriers par la mutuelle appré
ciation de leur valeur réciproque.
Ou nous objectait que le moment n‘é-
lait pas opportun : « Attendez, disait-on;
avant de créer une organisation non-
• • 1
Paris, 8 mars, 1900.
Monsieur le secrétaire,
J’ai l’honneur de vous envoyer ci-inclus
copie d’une lettre de M. le commissaire gé
néral rappelant que l'Exposition doit être
cchevéo le 13 avril an soir et entièrement
prête à recevoir les visiteurs à partir du 14.
Pour aucun motif ce terme ne sera modi
fié.
Je vous serai obligé de communiquer cal
avis à tous les exposants de votre classe, afin
qu’il ne subsiste dans leur esprit aucun doute
au sujet de la date à laquelle ils devront
avoir terminé leurs installations.
Veuillez agréer, monsieur le secrétaire,
l’assurarce de ma considération distinguée.
Le directeur général adjoint charg
de la section française.
Dervillé.
Ajoutons que les différentes construc
tions se terminent rapidement et pour
ront être livrées aux exposants en temps
voulu.
ECHOS
Nous avons le vif regret d’apprendre la
mort de M. Alfred Bonsergent, ancien rédac
teur au Voltaire, auteur de nombreux romans,
de poèmes et de quelques pièces de théâtre
représentées notamment à Podéon.
M. Bonsergent était âgé de cinquante et un
ang.
Le jury de la cour criminelle de Ph il ad oL
phie rient de condamner à un an de prison
un libraire, coupable d’avoir exposé en vente
le roman debaudet, Saphn. considéré comme
immoral par les autorités de la ilé des qua-
kers.
Oh assure qu'au mois de mai le square de
Montmartre, depuis si longtemps promis,
pourra être livré au public.
Il y aura une cascade, ma hére. Au pied
delà falaise, on va planter des sapins noirs
et des thuyas d’Orient très sombres,qui mél -
ront leurs rameaux à ceux des bouleaux
blancs très fréles. De place en plape, des
velle, améliorons celles que nous possé
dons, réformons les Bourses du travail,
étendons les attributions des syndicats’ *
modifions les lois ouvrières.
« Lorsque nous obtiendrons des institu
tions actuelles tous les résultats que
noue devons on attendre, il sera temps
alors de songer à les rattacher à une or
ganisation centrale, et nous créerons
alors les Chambres cansultatives du tra-
touffes de fleurs écarlates et des sureaux à
feuillage doré,
On arrivera ainsi dorénavant au sommet
de la butte par des sentiers ombragés et dans
la verdure, sans être forcé de gravir les esca
liers si fatigants de la nie Ronsard et de la
me Muller.
J4 transformation complète de la butte,
1 quoi !
vail ». I
Et voilà bien l’erreur. L’agriculture
n’aura pas attendu si longtemps, et nous
verrons bien aux services rendus par les
nouvelles Chambres. toute l’utilité que
les travailleurs pourraient retirer d’ins
titutions semblables ayant pour objet :
1: Le groupement des informations
industrielles et du trafic manufacturé ;
2 Le relèvement et la surveillance ri
goureuse de l’apprentissage ;
3- L’entente et l’union des patrons et
des ouvriers, sur le terrain indus-
La Wiener Zeitung, journal officiel, an
nonce que l’Association chrétienne des « ai-
des-ramoneurs », de la capitale autrichienne
c'est dissoute, faute d'un nombre suffisant de
membres.
La bizarre association avait obtenu la re-
connaiseance légale.
N’y a-t-il donc plus à Vienne d‘aides-ra-
moneurs?ou bien--o’est plus probable —
les aides-ramoneurs de Vienne ne sont-ils
puis assez chrétiens pour former une asso-
ciation exclusivement chrétienne.
triel i
4* L’étude des grèves.
leur organisation;
5' L’arbitrage et la conciliation en cas
de conflits j
Vaudeville. — La Robe rouge, pièce en
4 actes de M. E. Brieux.
La pièce nouvelle de M. E. Brieux
pourrait porter en sous titre : « Une tem
pête sous un crâne ou sous la toque »,
car le point culminant de l’ouvrage est
la scène où l’honorable procureur de la
République à Maudéon, après avoir re
quis la peine capitale contre un homme
accusé faussement d’avoir assassiné un
vieillard, est pris de scrupules un peu
tardifs, réclame une suspension d'au
dience, et après avoir mis en balance
son avancement, c’est-à-dire la robe
rouge de conseiller et sa conscience
d’honnête homme, n’hésite pas à sacri
fier l’ambition au devoir.
Il prend donc la parole, fait part de se®
doutes au jury et obtient ainsi l’acquit
tement de l’accusé.
La situation est belle, mais elle ne
forme pas toute la pièce. L’auteur a des
siné, d’un trait sûr, à côté de l’intéres
sante physionomie du procureur de 1*
République, un type de juge d’instruc
tion comme il y* en a trop, retors et
bonhomme (en apparence) de mœurs
grossières, aux appétits voraces, qui ne
manque pas de tendre à l’accusé loua les
pièges imaginables et conduit son ins-
truction — secrète — sans que l'accusé
exige, bien que connaissant la loi nou
velle, l’assistance d'un avocat. Il y a là
un petit subterfuge, une tentative d’esca-
motage, dont un moraliste comme M.
Brieux aurait pu se passer. La loi sur
l’instruction contradictoire a eu précise-
ment pour résultat de rendre à peu près
im o-sibles les abus criants de l’instruc-
lion secrète.
Quoi qu’il en soit, la peinture d'un
parque» de province a été sasie sur
le vif par M. Brieux, et il a présenté
avec beaucoup de force et d’éclat la fai-
blesse et les vices de notre magistrature.
A jouton
et
Le corps du P. bidon sera probablement
ramené a Paris demain.
Un service religieux sera célébré aujour
d’hui à Toulouse.
La lutte entre le travail et le capital pas-
■ sionne tous les esprits sérieux qui liront avec
, leurréduction et I intérêt le livre de M.Waldeck-Rousseau:
I Questions sociales, paru aujourd’hui chez
I Fasquelles en un volume de la Bibliothèque-
" Charpentier, On y retrouvera les solutions
sa femme poursuivie comme complice
sera 4 plongés à jamais dans le malheur,
par ce drame judiciaire.
Au cours des déhats. conformément à
des cas et coutumes absolument ré-
préhensihles, on a révèle au mzri, une
faute de jeunesse imputable à sa femme,
qui a racheté son erreur eu menant
depuis son mariage, une existence irré
prochable. Etcheparo, fou de jalousie et
de colère, repousse sa compagne et la
chasse. La vie do celle malheureuse est
détruite. Que fera la justice en sa faveur?
Elle le demande catégoriquement au
juge d’instruct on, cause première de
son infortune, et comme ce triste per
sonnage, à qui ses intrigues valent « la
robe rouge », aux lieu et place de l’hon-
nête procureur de la République, re
pousse durement sa requête, Yanetta,
c’est le nom de la malheureuse, tue le
juge d’un coup de couteau.
। Il y a de belles parties dans ce Crame
quelquefois un peu monté de tor. Le ca-
1 ractère du juge d’instruction y est tracé
de main de maitre. Le souci de la vérité
et de l’humanité ont soutenu l'auteur
dans son courageux effort.
Les interprètes ont brillamment aidé
au suecèsde M. Brieux. Le premier prix
a été décerné à l’unanimité du public et
de la critique, à M. Huguenet, absolu
ment supérieur dans la rôle du juge d’in-
struction. Ensuite, et le serrant de près,
vient M. Léraud, tout à fait remarqua
ble quand il expose ses doutes et ses an-
goissos. MM. Grand, Nertam et Numès
sont excel’ents,
Mme Réjane s’est fait vigoureuse ment
applaudir sous les traits de la farouche
Yanetta, surtoutau deuxième acte qu’elle
a très vigoureusemeni ereve.
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lu Louvre, Pesta
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in. — Tous les
matographiques.
on des jeudis, di-
-
Il y a encore une école libérale au
parlement. Après un siècle de révo
lutions sanglantes,de despotismes ou-
tranciers, on pourrait en douter. Elle
existe, cependant. La loi de dessai
sissement ne l'a pas rencontrée parmi
ses adversaires.
Elle dormait, sans doute, au mo
ment où deux assemblées politiques
se permettaient l’immixtion la plus
scandaleuse qui ait eu lieu dans le
domaine de la justice régulière.
Le projet de loi du gouvernement
sur le stage scolaire vient de la ré
veiller. M. Aynard, un de ses repré
sentants les plus autorisés, en sa
qualité de rapporteur, a vivement
critiqué ce projet, et expose, à ce
propos, une doctrine qui se réclame
de l'observation des grands princi
pes.
Pour lui, naturellement, une me
sure qui obligerait tout candidat à
une fonction publique à un stage de
trois ans dans un établissement de
l’État, serait désastreux. Non pas
pour la République, M. Aynard a
d'autres préocupations. Elle serait
fatale à renseignement libre, c’est-à-
dire à l'Enseignement congréganiste;
car, il n'y a guère que ceux qui veu
lent protester contre la neutralité de
Ih’al en matière religieuse, qui con-
lient leurs enfants aux écoles libres.
Il parait que ce serait condamner
les pères de famille à l'héroïsme
que de les obliger à renoncer pour
leurs fils à toute fonction publique.
M. Aynard ne se demande pas un
moment si l'héroïsme compliqué de
naïveté n'est pas du côté d’une Répu-
blique minée sans cesse par le parti
clerical, et qui confie la garde de ses
lois à des hommes élevés dans la
haine de tout ce qui fait son fonde
ment. Tuer l'enseignement clérical !
Y pensez-vous ? Ce serait un grand ,
malheur qui ferait reculer d’un siè- '
de l'unité morale de cette nation ;
agitée parle fanatisme ultramontain.
Lunfc morale, noua le dogme into
lérant, M. Aynard et ses amis n’en
veulent pas.
Il est vrai qu'ils emploient un argu-
ment anticlérical, assez contradic
toire avec cette prétendue suppres
sion de l'enseignement libre, il pa
rait qu'on cléricaliserait les lycées,
Les quelques heures passées par les
élèves des bons frères sur les bancs
des enfants des libres-penseurs suf
firaient à contaminer ces derniers.
On n'aurait jamais cru que le microbe
clérical eût une pareille puissance
conforme aux institutions démocra- i
tiques? 1
M. Aynard a cru devoir générali-
ser et prendre place entre ce qu’il
appelle les Jacobins d'Etat et les
Jacobins d’Eglise. A la vérité, pour
longtemps encore, nos libéraux, qui
ne sont que des Jacobins comme les
autres, puisqu’ils se réclament de la
doctrine autoritaire contre les excès
de toutes les libertés, devront se ré
signer à être mangés par les uns ou
par les autres, quelquefois par les
deux à la fois. Les Jacobins d’Etat,
seuls, purent sauver la Révolution,
abandonnés par les Feuillants d‘a-
bord, les Girondins ensuite. Et je me
demande ce que fût devenue la Troi
sième République si elle n’eût eu
pour la défendre que les libertés ac
cordées aux moines romains et aux
généraux prétoriens. La doctrine ja
cobine sera la vérité, tant que les
bases fondamentales de la société dé
mocratique seront sapées par le parti
romain et les ennemis d’une consti
tution républicaine.
Que ceux qui parlent si haut de
leurs droits parlent aussi de leurs de
voirs,
L'Anniversaire de la Commune
Le Comité général du Parti socialiste
célébrera par une grande conférence le
vingt-neuvième anniversaire du 18 mars
1871.
La conférence aura lieu le dimanche
18 mars. à deux heures de l’après-midi,
salle des Mille-Colonnes, rue de la Galté,
à Paris, sous la présidence do J.-B. Clé-
meut, ancien membre de la Commune.
Huit orateurs ont été désignés pour
prendre la parole.
Ce sont les citoyens Andrieux, pour
les coopératives; Chaucheprat, pour les
Syndicats • Faberot, pour le Parti ou-
vrier socialiste révolutionnaire ; Gabriel
Farjat, pour le Parti ouvrier français;
Jaurès, pour la Confédération des soeia-
listes indépendants ; M. Roldes, pour les
Fédérations autonomes; Rozier, pour la
Fédération des travailleurs socialistes,
et Edogard Vaillant pour le Parti socia
1 liste révolutionnaire
M. Henri Brisson a retiré son amende
ment.
L’Église et l’Alcoolisme
Les fidèles de l’Eglise, les sémina
ristes, les jésuites, les assomptionnistes,
les lazaristes, les liquoristes, tous les
propagateurs de l’abrutissement par l’al-
cool, l’onanisme et la lecture des jour
naux nationalistes sont dans la conster
nation.
L’évêque de Chalons n’a-t-il pas lancé
un mandement contre ce redoutable
fléau qu’est l’alcoolisme ?...
Un évêque antialcoolique ! Qui l'eût
cru ?
Jusqu’à ce jour, l’Eglise ne défendait
aux fidèles que le gras... et le double
gras pendant le carême, ainsi que tous
les vendredis. Quand on sait que Jésus-
Christ. qui était maigre, est mort un
vendredi, on comprend aisément à quel
mobile délicat obéit l’Eglise en interdi
sant la mastication du gras... et du dou
ble gras le vendredi... et pendant le ca-
‘E
t. par ia roup 0
r). — De midi à
3 et par escalier
d’Acclimata
jours comme le
Ile des fêtes des
ue Victor Massé
- Fursy, Hyspa,
Varney. Le roi
58, rue Pigalle.
== J. Ferny, J.
i Bios, Paulette
Le Gallo, Verly.
mps-Elysées).
sur vraie glace
j neuf heures
de contamination. ।
Quant à l’invasion de l’esprit ultra-
moniain dans nos administrations,
c’est une îégende, d'après M Aynard.
Mais, là où les libéraux triomphent,
c’est lorsqu’ils invoquent la Révolu-
bon, cl la fameuse Déclaration des
Droits de l'Homme.
Article premier. — Les hommes
naissent et demeurent libres et égaux
en droit.
Art. li. — Tous les citoyens sont
également admissibles à toutes di
gnités, places et emplois publics, se
lon leur capacité, et sans autre dis
tinction que celle de leurs vertus et
de leurs talents.
J'ai déjà vu citer ces articles dans
un journal bonapartiste. Mais passons,
Nos libéraux ne s’inquiètent pas de
ce que pensent faire leurs adversaires,
ils restent fidèles à leur vieille tac-
b/c
93 ..
100 ..
9» 25
5C0 ..
61 75
63
466 ..
82 50
Leg Biens des Congrégations
Nous avons déjà dit que M. Henri [
Brisson avait déposé plusieurs amende
ments à la loi de finances, notamment
le suivant :
§ V. — H sera dressé, pour être publié et
distribué aux membres des deux Chambres
en annexe au projet de loi portant âxation
du budget général de l'exercice 1901, un état
conforme à l'annexe au procès-verbal de la
séance de la Chambre des députés du 27 dé
cembre 1880 et donnant le tableau des biens
possédés et occupés par les congrégations
religieuses autorisées ou non autorisées.
§2. — Il sera fait de même pour les biens
des sociétés civiles ou commerciales organi
sées, dirigées ou exploitées par une ou plu- ;
sieurs personnes, dépendant à un titre quel
conque d’une communauté religieuse, et en
vue soit de favoriser le fonctionnement ou le
développement d'une congrégation soit de
dissimuler une agrégation de l’espèce ou
une partie de sa fortune, ainsi que pour les
biens des agrégation», indivisions institu-
tions ou établissements fondés ou fonction-
nant en vue du même but.
§3. — Il sera pull, un tableau des au
torisations de recevoir accordpes depuis dix
ans par le gouvernement aux établisseienis
ci-dessus désignés.
Cet amendement a fait l’objet d'une
délibération de la commission du budget
au cours de laquelle le ministre des
finances a fait les déclarations suivantes,
dont le rapport général do la commis-
sion du budget rend compte en ces ter
mes :
Précé» 1
dents I
cour H
92 ..I
99 25
99 25
499
68 40
68 50
467 |
82 75
UISSAKGB
2900 .
487 .
705
1720 .
1220
610 .
885 .
1139
151
2900
520 .
715 .
1795 .
1223 .
612
«30 ..
210
1132 50
160
2
9/18 à
2
2
A i2t ii, « 9.
» . ./. st 4
nzommt
Igue.
Elle consiste à séparer avec soin '
la Révolution en deux parties : celle
qui lit ia Déclaration des Droits et
celle qui défendit la République. Il
n’y a que la première qui compte, la
période monarchique. L’autre est
laissée aux buveurs de sang. Du
reste, si, par hasard, les principes
de la première sont violés, ils ne pro
testent pas toujours. Exemple : Paf-
fire Dreyfus. Les réactionnaires et
eux l’invoquent quand ils en ont be
soin. Si demain fa Terreur blanche
nous obligeait à aller à la messe, on
n'en parlerait plus, Et si M. Méline
revenait au pouvoir, nos libéraux se
livreraient à une orgie d'autorité,
d'abus et de violences. Il n‘y a rien
comme les moutons pour devenir I
enragés.
En quoi, d'ailleurs, ces articles I et
VI sont-ils applicables en l'espèce?
Ils ont été décrétés pour abolir les 1
distinctions de caste, les privilèges
de naissance de l’ancien régime. Ils
n’ont nullement eu pour but de dé
terminer les conditions permettant
dé faire un choix parmi tous les ad
missibles aux emplois publics.
L’abrogation du stage ne serait
qu’une condition de plus ajoutée à
bien d’autres très légitimes telles
que les concours ou l’appréciation
personnelle et variable des aptitudes
de chaque candidat. Au nom de quel
principe peut-on interdire à un gou-
Vernement de considérer comme une
* - -1-A+a 811_
Une enquête, qui doit donner les rensei
gnements dont la publication est demandée
par M. Brisson, se poursuit depuis devx
mois dans sept départements choisis comme
champ d’expérience.
Elle a p ur but de s’assurer tout d’abod
de l’efficacité du mode de procéder mis en
rême.
Mais l’Eglise n’avait pas interdit l’al
cool pendant le carême.
Elle ne l’avait même pas interdit le
vendredi pour celte raison péremptoire
que l’alcool est, avec la religion, les
feuilletons du Petit Journal, les calem
bours de Rochefort, les tirades de Mille-
voye, les pornographies de la Croix et
les sentences de Q. de B., une des armes
qu’elle emploie pour dominer les peuples
en les abrutissant.
De l’alcool, l’Eglise tire profit moral et
profit pécuniaire. Elle n’est vraiment
dominatrice, que dans les pays où l’al
coolisme est souverain, comme en Bre
tagne. dans la Loire-Inférieure (sénateur
Mercier) où la population est pour neuf
dixièmes aussi alcoolique que cléricale.
D’ailleurs, l'Eglise a si bien compris
que la propagation de l’alcool est
en raison directe avec celle de la foi,
qu’elle a couvert la France de distille
ries tenues par ces moines chartreux
et bénédictins. Les produits émanant
de ces fabriques d'alcool sont répan
dus ensuite par des courtiers en sou- |
tane, dans notre pauvre pays où, con- •
curremment avec la presse immonde,
ils continuent sur les fidèles l’œuvre
commencée dans les écoles congréga-
t niâtes et qui, s’il faut en croire M. Latty,
évêque de Châlons :
i ... produit dtreciemen! et par légions,
des épileptiques, des imbéciles et des
| idiots.
... ment, t Jw /vvi o,. Miho, |
a u suicide, excite au libertinage des
mœurs et, avéc lui, engendre la parn-
igsie générale ou le ramollissement.
L’Incident de Bordighera
Menton, 13 mars.
Un incident assez singulier a mis en
émoi une partie de la population de la
Côte d’Azur.
On apprenait hier soir que M. Victor
Ligeron, agent consulaire de France au
Venezuela, en congé à Paris, boulevard
Bonne-Nouvelle, et Mme Ligeron, partis
de Nice et faisant un voyage à Bordi
ghera, avaient été arrêtés dans cette lo
calité par des gendarmes italiens et
écroués à la prison de San-Remo.
Le motif de leur arrestation était une
plainte déposée a la gare, par une dame
qui, en cours de route, avait été volée
par un individu qui s'était aussitôt
échappé du wagon. Les gendarmes ita
liens avaientcrureconnaitre le voleur en
la personne de M. Victor Ligeron.
‘ M, et Mme Ligeron, malgré leurs pro
testations, malgré la déposition de la
dame qui avait été victime du vol, ont
été maintenus en prison jusqu’à ce ma
tin.
Il a fallu un échange de télégrammes
entre le consul de France à Vintimille,
| le préfet des Alpes-Maritimes et le pré-
l fol de Porto-Maurizio pour les faire re-
» lâcher enfin.
clef de la situation... Oui, il est possible
délaisser traîner les choses jusqu’après
l’Exposition. Ce n’est pas la mer à boire.
Et c’est bien le moins que, pour une fois,
« les lenteurs parlementaires » nous ser- I
vent à quelque chose... Il semble, d’ail
leurs, que la Commission sénatoriale ait
prêté, sur ce point, une oreille favorable
à M. Joseph Reinach, car elle a com
mencé par s’ajourner au 24 mars « pour
examiner les deux projets dont elle est
saisie ».
Voilà donc pour l’apaisement...
Mais il y a autre chose à considé
rer. li y a notre ardent désir de vérité et
de justice.
— Quand a commencé le procès Zola,
s’est écrié M. Reinach, nul ne prévoyait
qu’il en sortirait le faux Henry qui a
nécessité la première révision... Nous
espérons voir jaillir du procès Henry un
fait nouveau qui permettra une seconde
révision.
Et c’est également l’espérance de M.
Zola qui compte bien cette fois, qu’on ne
l’empêchera plus de faire la preuve des
accusations qu’il a portées.
Quant à la justice, il faut qu’elle ne
soit pas plus longtemps un vain mot.
« Des crimes judiciaires ont été com
mis en 1894 » a déclaré, une fois de plus
le colonel Picquart qui a insisté, égale
ment, sur les « faux témoignages pro
duits à Rennes par Cernuschi, Sayi-
gnaud et Capiaux, »
Si nous en jugeons par le compte rendu
que nous avons sous les yeux, le colonel
Pic quart n'aurait retenu des trop nom
breuses machinations et diffamations
dont il a été victime que celles relatives
à l'affaire Bouleau et à l’affaire des pi
geons-voyageurs. Il appelle de toutes ses
forces, sur ces deux questions, un débat
public qui tournera à la confusion du gé
néral Gonse et de Gribelin...
Mais mieux vaut nous arrêter là.
Mieux vaut renvoyer nos lecteurs au
texte même de ces intéressantes décla
rations... C’est M. Zola qui les a termi
nées en prédisant « que le Sénat porte
rait la peine de sa faiblesse, s’il brisait
de nouveau la loi, lui qui en est le gar-
dien. »
De telles paroles, dans la bouche d’un
tel < voyant », ont dû impressionner les
quelques hésitants de la commission sé
natoriale... Puissent-ils s'en souvenir au
moment du vote, c'est-à-dire — selon
nos souhaits — le plus tard possible !
1
Chambres d’agriculture
ET
chambres de travail
L'AMNISTIE
6: l’établissement d’une mercuriale ou
vrière et la direction du personnel ou
vrier ;
7 La sauvegarde des intérêts ouvriers
et patronaux en matière d’adjudication ;
8 L’hygiène et la surveillance des ate
liers et usines.
Et encore n’est-ce là qu’un résumé suc-
cint des atributions utiles des Chambres
du travail. Leur organisation reste à
régler : elle pourrait être assez sembla
ble à celles des Chambres d’agriculture.
Nous avons voulu seulement rappeler
une fois de plus à nos législateurs que
s’ils voulaient faire œuvre complète, ils
devaient doter l’industrie de l’organisa
tion si rationnelle et si utile dont l’agri
culture est maintenant pourvue.
Si M. le ministre du commerce veut
bien mettre à l’étude cette importante
question des Chambres consultatives du
travail, il rendra, je crois grand service
à la démocratie et à l’industrie française.
préconisées en des pages éloquentes par
tre premier ministre et ses théories sur les
grèves, les associations ouvrières, les syndi
cats professionnels, etc., développées avec le
talent si élevé et si séduisant que ses adver
saires eux-mêmes lui reconnaissent.
Nouvelle à la Mait
Le Préfet de police vient d’ordonner que
les agents de la Sûreté porteraient doréna
vant l’habit, afin qu’à l’instar des gardiens
de la paix, il aient aussi leur sifflet.
L’Allaché Militaire Autrichien à Paris
Le gouvernement a reçu confirmation offi
cielle de la désignation du capitaine de Her-
berslein, comme nouvel attaché militaire
d’Autriche-Hongrie à Paris. Toutefois, cet of
ficier se trouvant en congé et voyageant dans
l'intérieur de l’Afrique,ne rejoindra son poste
que d’ici à quelque temps.
Les Rosses jugés par les Chinois
Voici quelques détails sur les mœurs
russes, donnés par un journal chinois de
Port-Arthur :
L'armée russe de Port-Arthur se compose
de mercenaires loués par le gouvernement
chinois pour protéger le pays contre les Ja
ponais.
Ces derniers, en effet, sont invincibles, car
ces < petits barbares » emploient à la guerre
une cruauté et des ruses indignes d’un homme
< bien élevé », pour lutter contre de pareils
sauvages, il a fallu leur opposer d’autres bar
bares aussi rusés et aussi cruels.
POUR LES BOERS
Des malades de la salle Bouley, à l’hôpital
Lariboisière, ont eu une touchante idée. Du
fond de leurs lits de souffrance, ils ont pensé
aux Boers qui ont été blessés en défendant
leur patrie, et ils ont fait à leur intention une
collecte dont l’un d’eux, M. Leclerc, a envoyé
le montant à notre confrère Léon Millot.
Celui-ci l’a immédiatement transmis an co
mité sud-africain du boulevard Haussmann.
L’OUVERTURE DE L’EXPOSITION
La Date officielle
Nous avons déjà annoncé l’ouverture
de l’Exposition pour le 15 avril.
A ce sujet, M. Dervillé, directeur gé
néral adjoint, chargé de la section fran
çaise, vient d’adresser la lettre ci-après
aux présidents et secrétaires des comités
d’installation des classes de la section
française ;
Les Russes ont toujours été les amis des
Chinois. Ce peuple est d’une ignorance
extrême ; en effet, il ne comprend pas les ca
ractères chinois que les Japonais lisent cou
ramment. Ils sont grossiers, mais en général
assez bons, et on peut vivre en paix avec eux.
On a même été obligé, pour les
• ,,— -- rendre plus
terribles, de leur enseigner quelques ruses
de guerre.
Enfin, tout irait pour le mieux du
monde, continue le journal chincis, si
les « diables d outre-mer » n’avaient de
mauvaises habitudes, Comme celles par
exemple de prélever une taxe sur les
subsistances St d’enlever des jeunes filles
pour les envoyer en Russie. Mais, con
clut la feuille de Port-Arthur, s’ils per
sistent à n’être pas convenables, on les
mettra à la porte.
En effet, c’est tout simple !
PREMIERES REPRÉSENTATIONS
œuvre.
Hi ce mode de procédé donne de bons ré-
sultau.il sera immédiatement appliqué dans
tous les départements.
S’il est reconnu défectueux, ies mesures
nécessaires pour parer aux imperfections
consiatées seront prises sans délai.
En toute hypothèse, le travail sera pour
suivi sans relâche, et son achèvement per
mettra de donner satisfaction à M. Brisson.
Le ministre a fait observer, en outre,
qu’il serait matériellement impossible de
distribuer le travail dont il s’agit en même
temps que le budget. Les contrôleurs des
contributions directes, dont le concours est
indispensable, seront, en effet, entièrement
absorbés jusqu’au 31 mai prochain par la ré
vision du revenu net des propriétés bâties, et j
ce p’est qu'à partir du i-juin, au moment ;
où ils se rendront dans les communes pour l
le travail des mutations, qu’ils pourront s’oc
cuper de recueillir les renseignements de-
laudés par M. Brisson.
L'enquête ne pourra donc être entièrement
terminée avant les derniers mois de l’année et
il ne faut pas compter que le résultat puisse
on être publié avant le mois d'octobre ou de
novembre prochain.
Mais il résulte des déclarations du gou
vernement que les documente, étais ei ia -
bleaux, constituant tous les renseignements
statistiquss réclamés par M. H. Brisson, se
ront communiqués à U commission du bud
get et à la Chambre an début de session
extragrdinaire du Parlement.
Dans ces conditions, il a été reconnu
d’un commun accord entre la commis-
sion, le gouvernement et l’auteur de
l'amendement, qu’il n’était pas néces-
saire d’inserire une disposition spéciale
à cet effet dans la loi de finances.
M. Henri Brisson a déclaré à la Cham
bre' qu’il avait re;u complète satisfac
tion, le gouvernement ayant pris les me
jeunes gens élevés dans un esprit sures qu’il réclamait ; en conséquence.
périeurs aux
Les déclarations apportées par MM.
Joseph Reinach,Picquart et Zola devant
la commission sénatoriale de l’amnistie
sont de nature à faire réfléchir ceux de
nos amis du parlement qui.par une sorte
de lassitude morale.se laissaient aller à
souhaiter— selon le mot de M.de Gallif-
fet — la clôture de « l’inci lent. »
Et. d abord, comme l’a très bien rap
pelé M. Joseph Reinach, la mesure en
question n’aura en réalité, aucune efli- I
caciti, car il n’y a pas de puissance hu
maine qui puisse défendre à Dreyfus et
à ses amis de tout mettre en œuvre pour
faire reviser le procès de Rennes.
Puis, comme M. Zola n’a pas manqué
de' le rappeler, ce n’est pas la première
fois qu’on nous parle d’apaisement. Ne
nous l’avait-on pas promis comme com-
pensation à la loi de dessaisissement ?
Prenons garde ! « Le désastreux arrel de
Rennes a bouleversé l'âme du monde !
au lendemain de la loi d’amnistie nous
aurons une France diminée encore, elle
si éprise de justice et de droit! De recul
en recul, on livre ainsi la République à
; ses adversaires,car leur audace croit à
mesure que notre timidité augmente. »
— Mais l’Exposition ! s’écrie-t-on...
A cet argument in eatremis en saveur j
de l’apaisement, M, Reinach répond en
substance ; Nous pourrions discuter, ।
puisque le procès de Boulanger n’a en
rien compromis te succès de l’Exposition
de 1889, mais point n’est besoin de voter
l’amnistie pour suspendre momentané-
ment des procès qui ne seront réinscrits
au rôle qu’après le rejet du projet de loi.
Ne parlons donc pas d’amnistie néces
saire. Il suffit d’un armistice.
C’est là, croyons-nous, le mot et la
L'agriculture vient d’être dotée d’une
chambre consultative spéciale. Chaque
trois ans, des électeurs choisis parmi la
classe agricole auront à élire des repré
sentants. Chaque arrondissement aura
pa chambre siégeant au chef-lieu et com
posée de deux membres par canton rural.
Ces chambres, d'après le projet de loi,
un peu vague du reste, auront dans leurs
attributions la mission de présenter au
gouvernement et au Gonseil général du
département, leurs vues sur toutes les
questions qui intéressent l’agriculture
et la situation agricole du départe
ment.
Elles seront consultées sur la création
dans le département des établissements
d'enseignement agricole ou vétérinaire,
des stations agronomiques ainsi que des
foires et marchés. Enfin, un conseil su
périeur. institué auprès du ministre de
l'agriculture et composé de cent trente
membres, dont quatre-vingt-dix élus par
les chambres consultatives, sera chargé
d'assisterle gouvernement dans l’examen
de toutes questions intéressant l’agri
culture.
S'il est évident que ce soit là, comme
dit le Temps, un pouvoir nouveau qui se
lève et si celle institution en restant ce ’
qu'elle doit être, démocratique et éman- t
cipalrice, doit incontestablement contri- ’
buer à la prospérité nationale, il est non
moins certain que l’on vient d accorder à
une calégorie de travailleurs ce que l’on
s’ob-tine à refuser à l’ensemble du tra
vail tout entier.
Il y a longtemps que nous réclamons
la création de Chambres consultatives
du Travail, identiques auxçhambres de
commerce, rendant aux travailleurs les
mêmes services que celles-ci aux çom-
mercants, complétant d’efficace ma
nière notre outillage d’informations
techniques, nos mercuriales ouvrières,
réglant le cours du marché du travail et
unissant, au moyen de liens solides, pa-
irons et ouvriers par la mutuelle appré
ciation de leur valeur réciproque.
Ou nous objectait que le moment n‘é-
lait pas opportun : « Attendez, disait-on;
avant de créer une organisation non-
• • 1
Paris, 8 mars, 1900.
Monsieur le secrétaire,
J’ai l’honneur de vous envoyer ci-inclus
copie d’une lettre de M. le commissaire gé
néral rappelant que l'Exposition doit être
cchevéo le 13 avril an soir et entièrement
prête à recevoir les visiteurs à partir du 14.
Pour aucun motif ce terme ne sera modi
fié.
Je vous serai obligé de communiquer cal
avis à tous les exposants de votre classe, afin
qu’il ne subsiste dans leur esprit aucun doute
au sujet de la date à laquelle ils devront
avoir terminé leurs installations.
Veuillez agréer, monsieur le secrétaire,
l’assurarce de ma considération distinguée.
Le directeur général adjoint charg
de la section française.
Dervillé.
Ajoutons que les différentes construc
tions se terminent rapidement et pour
ront être livrées aux exposants en temps
voulu.
ECHOS
Nous avons le vif regret d’apprendre la
mort de M. Alfred Bonsergent, ancien rédac
teur au Voltaire, auteur de nombreux romans,
de poèmes et de quelques pièces de théâtre
représentées notamment à Podéon.
M. Bonsergent était âgé de cinquante et un
ang.
Le jury de la cour criminelle de Ph il ad oL
phie rient de condamner à un an de prison
un libraire, coupable d’avoir exposé en vente
le roman debaudet, Saphn. considéré comme
immoral par les autorités de la ilé des qua-
kers.
Oh assure qu'au mois de mai le square de
Montmartre, depuis si longtemps promis,
pourra être livré au public.
Il y aura une cascade, ma hére. Au pied
delà falaise, on va planter des sapins noirs
et des thuyas d’Orient très sombres,qui mél -
ront leurs rameaux à ceux des bouleaux
blancs très fréles. De place en plape, des
velle, améliorons celles que nous possé
dons, réformons les Bourses du travail,
étendons les attributions des syndicats’ *
modifions les lois ouvrières.
« Lorsque nous obtiendrons des institu
tions actuelles tous les résultats que
noue devons on attendre, il sera temps
alors de songer à les rattacher à une or
ganisation centrale, et nous créerons
alors les Chambres cansultatives du tra-
touffes de fleurs écarlates et des sureaux à
feuillage doré,
On arrivera ainsi dorénavant au sommet
de la butte par des sentiers ombragés et dans
la verdure, sans être forcé de gravir les esca
liers si fatigants de la nie Ronsard et de la
me Muller.
J4 transformation complète de la butte,
1 quoi !
vail ». I
Et voilà bien l’erreur. L’agriculture
n’aura pas attendu si longtemps, et nous
verrons bien aux services rendus par les
nouvelles Chambres. toute l’utilité que
les travailleurs pourraient retirer d’ins
titutions semblables ayant pour objet :
1: Le groupement des informations
industrielles et du trafic manufacturé ;
2 Le relèvement et la surveillance ri
goureuse de l’apprentissage ;
3- L’entente et l’union des patrons et
des ouvriers, sur le terrain indus-
La Wiener Zeitung, journal officiel, an
nonce que l’Association chrétienne des « ai-
des-ramoneurs », de la capitale autrichienne
c'est dissoute, faute d'un nombre suffisant de
membres.
La bizarre association avait obtenu la re-
connaiseance légale.
N’y a-t-il donc plus à Vienne d‘aides-ra-
moneurs?ou bien--o’est plus probable —
les aides-ramoneurs de Vienne ne sont-ils
puis assez chrétiens pour former une asso-
ciation exclusivement chrétienne.
triel i
4* L’étude des grèves.
leur organisation;
5' L’arbitrage et la conciliation en cas
de conflits j
Vaudeville. — La Robe rouge, pièce en
4 actes de M. E. Brieux.
La pièce nouvelle de M. E. Brieux
pourrait porter en sous titre : « Une tem
pête sous un crâne ou sous la toque »,
car le point culminant de l’ouvrage est
la scène où l’honorable procureur de la
République à Maudéon, après avoir re
quis la peine capitale contre un homme
accusé faussement d’avoir assassiné un
vieillard, est pris de scrupules un peu
tardifs, réclame une suspension d'au
dience, et après avoir mis en balance
son avancement, c’est-à-dire la robe
rouge de conseiller et sa conscience
d’honnête homme, n’hésite pas à sacri
fier l’ambition au devoir.
Il prend donc la parole, fait part de se®
doutes au jury et obtient ainsi l’acquit
tement de l’accusé.
La situation est belle, mais elle ne
forme pas toute la pièce. L’auteur a des
siné, d’un trait sûr, à côté de l’intéres
sante physionomie du procureur de 1*
République, un type de juge d’instruc
tion comme il y* en a trop, retors et
bonhomme (en apparence) de mœurs
grossières, aux appétits voraces, qui ne
manque pas de tendre à l’accusé loua les
pièges imaginables et conduit son ins-
truction — secrète — sans que l'accusé
exige, bien que connaissant la loi nou
velle, l’assistance d'un avocat. Il y a là
un petit subterfuge, une tentative d’esca-
motage, dont un moraliste comme M.
Brieux aurait pu se passer. La loi sur
l’instruction contradictoire a eu précise-
ment pour résultat de rendre à peu près
im o-sibles les abus criants de l’instruc-
lion secrète.
Quoi qu’il en soit, la peinture d'un
parque» de province a été sasie sur
le vif par M. Brieux, et il a présenté
avec beaucoup de force et d’éclat la fai-
blesse et les vices de notre magistrature.
A jouton
et
Le corps du P. bidon sera probablement
ramené a Paris demain.
Un service religieux sera célébré aujour
d’hui à Toulouse.
La lutte entre le travail et le capital pas-
■ sionne tous les esprits sérieux qui liront avec
, leurréduction et I intérêt le livre de M.Waldeck-Rousseau:
I Questions sociales, paru aujourd’hui chez
I Fasquelles en un volume de la Bibliothèque-
" Charpentier, On y retrouvera les solutions
sa femme poursuivie comme complice
sera 4 plongés à jamais dans le malheur,
par ce drame judiciaire.
Au cours des déhats. conformément à
des cas et coutumes absolument ré-
préhensihles, on a révèle au mzri, une
faute de jeunesse imputable à sa femme,
qui a racheté son erreur eu menant
depuis son mariage, une existence irré
prochable. Etcheparo, fou de jalousie et
de colère, repousse sa compagne et la
chasse. La vie do celle malheureuse est
détruite. Que fera la justice en sa faveur?
Elle le demande catégoriquement au
juge d’instruct on, cause première de
son infortune, et comme ce triste per
sonnage, à qui ses intrigues valent « la
robe rouge », aux lieu et place de l’hon-
nête procureur de la République, re
pousse durement sa requête, Yanetta,
c’est le nom de la malheureuse, tue le
juge d’un coup de couteau.
। Il y a de belles parties dans ce Crame
quelquefois un peu monté de tor. Le ca-
1 ractère du juge d’instruction y est tracé
de main de maitre. Le souci de la vérité
et de l’humanité ont soutenu l'auteur
dans son courageux effort.
Les interprètes ont brillamment aidé
au suecèsde M. Brieux. Le premier prix
a été décerné à l’unanimité du public et
de la critique, à M. Huguenet, absolu
ment supérieur dans la rôle du juge d’in-
struction. Ensuite, et le serrant de près,
vient M. Léraud, tout à fait remarqua
ble quand il expose ses doutes et ses an-
goissos. MM. Grand, Nertam et Numès
sont excel’ents,
Mme Réjane s’est fait vigoureuse ment
applaudir sous les traits de la farouche
Yanetta, surtoutau deuxième acte qu’elle
a très vigoureusemeni ereve.
Maxime Auguste Vitu.
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