88* ANNÉE. ~N* 147.
mua A MBIS : Ut AS MOIS (NUfi-MÏU), IC 10.
VENDREDI 27 MA! 1870. ■
ABONNEMENS DES DÉPARTEMENS
trois mois.. .
six mois . . .
13! AX. . . ,
- t . 1® FR.
. i . 33' FH.
. . 64 fb.
ipoca les pats étrangers, voir le tableau
publié les S et 20 de chaque mois.
E. GIBIAT, directeur politique.
Les lettres pu envois d'argent non affranchis son"
Les articles déposés ne sont pas rendus.
OURNAL POLITIQUE, LITTERAIRE, UNIVERSEL.
ABONNEMENS DE PARIS
* » *'&<'*
&"
■ toois S101S.. .,,f3 fb.
six mois. . .
m an. . . , . ... sa FB.
• il khéro 3© centimes,
JL-es a'bonnemens datent des,l« et 16
(le chaque raoiE.' '
. , •
Les A nnonces sont reçues chez MMJj'Fauchey, Laffite, Bullier et C',
place de la Bourse, 8; à M. Duport, 7/rue""Coq-Héron, el au bureau du journal.
Les Annonces ne sont reçues que sous, la réserve d'examen, ©
de modification par l'administration du journal.
et, s'il y a
JF
PARIS, MAI.
ï<«s feuilles prussiennes commencent à
'Ss préoccuper de-la-gaBstioa du- contin
gent militaire qui, réglé par la. Constitu
tion fédérale du'Nord de 1867 pour une
période de quatre a as, devra être fixé par
«ne loi à partir du 1 "'janvier 1872.
Un fait qui mérite d'être remarqué à
ce propos, est celui-ci : tandis qu'en
France la presse démocratique se pro
nonce de plus en plus en faveur du sys
tème prussien du service général et obli
gatoire, en Prusse, au contraire, la dé
mocratie s'élève contre ce système, ou
du moiiïç contre les charges qu'il impose
auxxitoyens. Nous ne nous rendons pas
nous constatons. D'année en année,
ie oudget militaire de la Prusse s'accroît
dans des proportionsconsidërables. Ainsi *
.feu 1860, le budget militaire absorbait
3$ millions de thalers (135 millions de
.francs), sur un revenu total de 125 mil
lions de thalers (469 millions de francs);
en 1864, l'armée coûte 39 millions de tha
lers sur (36 millions de thalers;. en 1866,
année de là guerre, elle .coûte 42 millions
et demi de thalers.
Avant la guerre, le gouvernement prus
sien avait fait espérer aux contribuables
qu'avec une meilleure frontière stratégie
■que tes charges-militaires Seraient dimi
nuées, que les Etats alliés à la Prusse en
assumeraient une bonne part. Or, depuis
ia formation de la Confédération du
Nord, les dépenses-n'ont fait qu'augmen
ter.
"En 1868,1^ budget militaire fédéral s'est
ïnonté à 66,400,000 thalers ; en 1870, il
.absorbe une somfne de 70 millions de tha
lers, dont 60,173,000 thalers représentent
laquote-part de la Prusse sur un budget de
recettes de 170 milliçms de thalers.G'est-à-
tlire que la Prusse dépense en ce moment
plus des deux cinquièmes de son revenu
pour l'armée et la marine de guerre, tan
dis qu'en 1860 elle ne dépensait, pour le
même objet, que le quart de son revenu.
Et l'on paafe d'augmenter ces frais. D'a
près la Constitution fédérale .de 1867, il
«st alloué une somme de 22S thalers par
soldat. L'administration déclare ne plus
pouvoir arriver avec cette somme et de
mande une augmentation.
Voilà l'état actuel dés choses en Prus
se. La Chambre et le Parlement ne tar
deront pas à être saisis de cette question
militaire qui tojiche à la fois à la. politi
que et à la situation économique des Etats
allemands.
^ Les dépêches de Madrid annoncent que
le duc de Saldanha a à peu près réussi à
former un cabinet. Toutefois ces nouvel
les ne sont pas encore officiellement vé
rifiées. Quelques cris unionistes ont été
proférés dans les rues de Lisbonne, mais
sans trouver de l'écho; la population por
tugaise est absolument hostile à l'idée de.
l'union ibérique. S'il est vrai, ce que
quelques feuilles espagnoles insinuent,
que le pronunciamienlo de Lisbonne a été
soufflé de , Madrid, les unionistes espa
gnols en sont pour leurs frais.
Même incertitude en Espagne au sujet
de% question de la royauté. Les " infor
mations que nous avons pu donner sur
la' foi de nos propres correspondances
sont complétées par Y Union en ce qui con
cerne le parti carliste.
: ,D'après notre confrère parisien, à la
suite de la démission du général Cabrera*
Don Carlos a convoqué à Vevey, sa rési
dence actuelle, des représentants delà
grandesse, du clergé, de l'armée, des fi
nances, des juntes et des journaux. Cent
vingt notabilités carlistes se sont ren T
dues à cet appel.
Dans le nombre se trouvent lés géné
raux Elio, Martinez Tenaquero, Ceballos,
Tristany, d'Algarra, Rada, Mergeliza, San
ta Pau, Estartus, Marco, etc.; les députés
Musquiz, Aparici, Bobadilla , Sarabia 4
Ochoa de Olza^
- L'Union ajoute que « le 18 avril le roi,
» d'accord avec ce conseil improvisé, a
» dicté les mesures nécessaires pour dé-
» velopper l'organisation légale des car-
» listes en Espagne. » Déjà, les villes de
premier, deuxième et troisième ordres
auraient nommé des comités ad hoc, et
l ; on espérait à Vevey que bientôt toutes
les autres villes suivraient leur exemple.
( ÉDOCTARD SIMON.
TÉLÉGRAPHIE PRIVÉE,
AGENCE HAVAS.
SStats-Uitig.
Washington, 25 mai.
Le Congrès a adopté aujourd'hui un pro
jet de loi ayant pour but d'empêchei toute
opposition à l'exécution de l'amendement
constitutionnel garantissant le suffrage aux
hommes de couleur. Ce projet autorise le
président à appliquer les dispositions de la
loi dans toute leur rigueur, et, au besoin, à
recourir à la force armée pour en assurer
l'exécution. ■ v
New-York, 25 mai, soir.
Des bruits contradictoires sont répandus
sur l'expédition des fenians.
. On assure qu'ils ont traversé la frontière
près de Franklin, flans le Vermont, et qUa
les hostilités ont déjà commencé. Un déta
chement de troupes américaines est parti
pour Ogdensbourg.
Toronto, 25 mai.
Les autorités américaines ont permis le
passage du vapeur canadien Chicora par le
canal Sainte-Marie, mais en exigeant le dé
barquement préalable des troupes cana
diennes.
Le général Lindsay commande les volon
taires canadiens sur la frontière orientale.
D'autres compagnies ont quitté Montréal. Le
prince Arthur les accompage. Le campe
ment des fenians est sur la rivière Trouk, à
50 milles de Montréal, sur le territoire ca
nadien. Les habitants des villages ont formé
une compagnie pour la résistance.
Les maraudeurs fenians s'approvision
nent dans les districts voisins de la fron
tière.
Brésil.
Lisbonne, 24 mai.
Les lettres de Rio-de-Janeiro, en date du
6 mai, rendent compte des grandes fêtes qui
ont eu lieu à l'occasion du retour du comte
d'Eu.
Les Chambres ont été ouvertes le 6 mai.
Le discours de la couronne parle des réfor
mes à apporter à la loi électorale, la loi mu
nicipale et la loi régissant la garde natio
nale. Il n'y est pas dit un mot de l'émanci
pation des esclaves.
Turquie.
Constantinople, 25 mai.
La Porte a décidé la formation d'une im
portante compagnie indigène de navigation
a vapeur.
Espagne.
Madrid, 25 mai.
On reçoit les détails suivants sur l'enlè
vement de voyageurs anglais, qui a eu lieu
du côté de Gibraltar. Les personnes enle
vées sont Jean Borell, son neveu et leurs
domestiques. Le fait a eu lieu près de la
fermé de Sabar, sur le territoire de la ville
de San-Roque. Jusqu'à présent, on n'a pas
retrouvé leurs traces. Les recherches con
tinrent activement.
Madrid, 25 mai, soir.
Les Gortès discutent la .'ol provinciale.
Le bruit court qu'une certaine agitation
règne en Portugal.
D'après l'Impartial, le nouveau ministère
portugais serait ainsi composé: M. Saldanha,
présidence du conseil, guerre et affaires
étrangères; Sampayo, intérieur; Perreire;
finances; Acosta, justice; Gorrea, marine;
Peniche, travaux publics.
Un télégramme de Lisbonne annonce
qu'hier soir mardi, des groupes auraient
parcouru la ville en criant : Vive l'Union ibé
rique 1
Des avis officiels de Cuba constatent que
dans la dernière- rencontre entre les troupes
et les insurgés, ceux-ci ont eu 17 morts. 170
insurgés ont fait leur soumission.
Le bruit que le gouvernement anglais au-.
rait -réclame au sujet de la séquestration de
voyageurs anglais près de Gibraltar est dé
menti.
Le préfet de Cadix s'est rendu-à Algésiras
pour activer les recherches dans cette af
faire.
-— - - :
On ne dupas pourquoicomité cen
tral institué pour le plébiscite n'a pu/tle
transitoire qu'il était; devenir permanent.'
il y a biëii l'article 2§t ; niais l'article^ ,291 $
enlaissantau gouvernement ledroit d'em
pêcher une association politique, ne l'obli
ge pas absolument à en user. Ce, qu'il peut
défendre? il lé peut përmeitréj ët on se de
mande si ce n'était point le cas de per
mettre ce qu'il a défendu. Ilfutuntempsoù.
l'administrationavait, àl'égardde la pres
se, les droits superbes qu'ellaa conservés à
l'égard des associations; quand on la solli
citait de laisser un journal se créer, elle
s'y refusait souvent, mais elle y consen
tait quelquefois. C'était de l'arbitraire,
mais un arbitraire correct, puisqu'il ré
sultait de dispositions législatives alors
en vigueur. Le ministre de l'intérieur n'a
vait à se préoccuper que de l'intérêt du
gouvernement ; il le comprenait à sa fa
çon, et s'il lui arrivait quelquefois de re
fuser aux adversaires de l'Empire ce qu'il
donnait à ses amis, il n'avait nul souci dô
ce que pouvaient dire les premiers.
Les ministres d'aujourd'hui sont plus
scrupuleux ; ils semblent craindre de sa
montrer plus favorables à leurs amis qu'à
leurs adversaires; s'ils né veul'el ?E *pas"que
le comité du plébiscite s'érige en comité
permanent, c'est probablement pour ne
point faire des jaloux. Ils craignent sans
doute que des comités hostlïeS*ne leur de
mandent une faveur qu'ils ne sont point
d'humeur à leur accorder. Nous croyons
bien qu'au fond du cœur ils souffrent dé
ne point laisser, s'organiser à son gré,un
groupe de conservateurs qui a fonctionné
si bien et auquel on doit en partie le
triomphe dynastique et libéral du 8 mai.
Les ministres sont bien loin de penser
que ce comité plébiscitaire pourrait ac
quérir trop d Influence; ils sont au con
traire très convaincus qu'il n'en saurait
trop avoir et que là propagande qu'il ferait
pour les élections municipales qui appro
chent,pour les électionspartielles de dépu
tés qui ne manqueront pas d'avoir lieu, ne
ferait que servir le gouvernement. Sang
doute, ils seraient plus tranquilles si tous
les membres du comité avaient le même
programme politique, et s'ils ne provo
quaient point quelques dissentiments ou
même quelques rivalités ministérielles;
mais ils ne seraient point arrêtés par ces
vagues appréhensions. Le njinistère est
assurément assez libéral pour souffrir de
faibles dissidences et assëz sûr de son
existence pour ne point en redouter
l'effet.
Si même on y regarde de près, ces dis
sidences entre le comité électoral et les
conseillers actuels du gouvernement ont
leur bon côté ; elles accusent une ligne de
séparation bien marquéie entre ses mem
bres et les membres du cabinet; elles pré
viennent le soupçon de connivence que
des adversaires inquiets et soupçonneux,
n'auraient point manqué de concevoir,
Ceux-ci n'auraient point tardé à dire que
l'action du comité conservateur dissimu
lait mal l'action administrative, que celle-
ci n'avait été abandonnée que pour la
forme et qu'en réalité il n'y avait rien de
changé dans les pratiques électorales du
gouvernement impérial. L'intervention
de personnages dont les opinions ne sont
point absolument identiques à celles dn
ministère et parmi lesquels, malgré le
désir qu'on en avait, on n'a pu prendre
un ministre, exclut toute méfiance; elle
laisse intacte la solennelle déclaration du
24 février.
Il y avait done, comme on le voit, tout
intérêt pour le gouvernement et pour le
parti de l'ordre à laisser së développer
librement l'initiative privée d'où était
sorti le comité du plébiscite. Il a dû en
-^sûtër bda ucoop d'arrêtgrdans leur essor
des dévoûmenis aussi ei!îc;icc'd et aussi
désintéressés. Les plus satisfaits de la ré
solution qui vient d'être prise seront cer-
taine'me'nt les adversaires du gouverne-
nierit; ils Savent trop aveie quel avan
tage le comité <îoriserva|éur avait lutté
contre le comité démocr^tiquë poiir àë
point se réjouir de le voir disparaître.
Alors riiême qu'ils auraient obtenu pour
eux le droit accordé aux attires,- ils ne se
seraientpointsentisà l'aise.Ils ont vu,
l'expérience qui vient d'être faite, qu'ils
ne pourraient jamais lutter avec quelques
chances ds succès j en se remuant beau
coup, ils n'ont trouvé ni lés mêmes res
sources, ni le même crédit auprès des
populations. Ils se disent qu'au moyen
des associations secrètes, ils prépareront
lentement et sourdement l'opinion publi
que. C'est un expédient dont les démo
crates ont toujours tiré quelques bons ré
sultats et qui fait entièrement défaut au
parti conservateur. La suppression du co
mité central est donc tout profit pour
eux, et ils seraient ingrats s'ils n'en re
merciaient pas le gouvernement.
Cette situation, pour être légale, n'en
est pas moins défectueuse ; elle est due à
-tine législation qui, tout en voulant at
teindre les ennemis du gouvernement,
n'atteint guère que le gouvernement lui-
même. Il souffre autant aujourd'hui des
interdictions qui paralysent le droit d'as
sociation qu'il a pu souffrir autrefois des
interdictions qui gênaient l'essor de la
pe&sée. Il'est démontré que la liberté de
la presse, loin de nuire à l'Empire, a mis
en pleine lumière les démagogues, les
socialistes, leurs doctrines et leurs procé
dés ; elle a réchauffé le zèle des honnêtes
gens et les a ralliés par masses imposan
tes autour du scrutin du 8 mai. Une liber
té d'association mieux entendue ne serait
pas moins utile. Est-il besoin de prouver
par des arguments ce qui se démontre si
bien par des faits ?
a. rénal.
On lit dans le Français :
s i/a commission de décentralisation ap-
NAPOLÉON,
Par la grâce de Dieu et la volonté natio
nale, Empereur des Français,
A tous présents et à venir, salut;
Vu les articles 12, 17, 30 et 33 de la Cons
titution de l'Empire ; '
- Vu l'article 1 er du Code Napoléon;
Considérant qu'il y a lieu de modifier la
forme de la promulgation des lois qui se
ront, à dater de ce jour, adoptées par le Sénat
et par le Corps-Législatif;
Sur le rapport de notre garde des sceaux,
ministre de la justice ët des cultes,
Avons décrété et décrétons ce qui suit :
. Art. l ar . Les lois seront promulguées dans
la forme suivante :
N-. (prénom de l'Empereurj, parla grâce
de Dieu et la volonté nationale, Empereur
des Français, à tous présents et à venir, sa
lut ;'
. Nous avons proposé, les Chambres ont
adopté, nous ayons sanctionné et sanction
nons, promulgué et promulguons ce qui
suit :
(Texte de la loi.)
La présente loi, discutée, délibérée et adop
tée par le Sénat et, le Corps Législatif, sera
exécutée comme loi de l'Etat.
Mandons et ordonnons que les présentes,
revêtues du sceau de l'Etat et insérées au
Bulletin des lois, soient adressées aux cours,
aux tribunaux et aux autorités administrati
ves, pour qu'ils les inscrivent sur leurs re
gistres, les observent et les fassent observer,
et notre ministre de la justice et des cultes
és.t chargé d'en surveiller la publication.
Fait
Art. 2. Nos ministres sont chargés, chacun
en cé qui le concerne, de l'exécution du
présent décret.
Fait au palais des Tuileries, le 21 mai 1870.
NAPOLEON.
Par l'Empereur ;
Le garde des sceaux, ministre
de la justice et des cultes.
JSMILE OLUVIER.
adopté le régirné~âpplicatjï# à 1 enseigne
ment de la médecine. ,
» Uo'?Ê$ime est identique à celui qui a ele
adopté pouf les- autres Facultés. Les exa
mens passés devant le )ury spécial seront
les mêmes que ceux qui sont passés actuel
lement devant lés Facultés, soit oS&mcns de
fin d'âflilée, soit examens dégradés.
» Seulement, quand les Facultés libres
fëîin'ïront certaines conditions quant à. la
qualité dés professeurs, au nombre des
chaires, quand elles justifieront, en outre,
avoir à leur disposition cent cinquante lits
d'hôpital habituellement occupés et des
amphithéâtres de dissection, elles pour
ront faire pà'sser elles-mêmes les examens
de fin d'année et pôarront, seulement dans
ce cas, prendre le titre de Facultés.
» Ces décisions ont été adoptées après une
discussion approfondie à laquelle ont .pris
part surtout MM. Dumas, Denonvilhers,
Prevost-Rïradol, duc de Broglie, Ihu-
reau-Dangiil, Iïavaisson, de Rémysat, etc."
» La commission n'a _plus qu'a- arrêter
la rédaction des résolutions prises, et il
;est probable qu'elle aura fini ses travaux
dans le commencement de la semaine pro
chaine. i
« Il est toujours question de réductions a
apporter dans le traitement des conseillers
d'Etat et dans le nombre des conseillers ou
ou des maîtres des requêtes. Ces réductions
seraient justifiées par la diminution des at
tributions du conseil. La commission du
budget se préoccupe beaucoup de ces ques
tions. » ;
Le ministre de l'intérieur vient d'adres
ser aux préfets la circulaire suivante :
Paris, le 24 mai 1870.
Monsieur le pi'èfet; tîn décret impérial du
23 mai a décide que les élections au conseil
général et au conseil d'arrondissement au
raient lieu simultanément les 11 et. 12 juin.
Le gouvernement aurait voulu, pour donner
satisfaction au sentiment qui a récemment
prévalu dans le sein du Sénat, pouvoir évi
ter cette simultanéité. Mais le scrutin du
plébiscite vient à peine de se cloré, et par
suite du renouvellement triennal des con
seils' généraux et des conseils d'arrondisse
ment, du renouvellement intégral d es con
seils municipaux et des seconds tours de
scrutin qu'il faut prévoir, les électeurs d un
grand nombre-de cantons ét ceux de toutes
les communes Yont se trouver obligés, dans
un très court espace de temps, à de nom
breux et de nouveaux déplacements. Or, il
importe, à cette époque de l'année surtout,
de ne pas gêner dans leurs travaux les po
pulations rurales, 8t cette considération a
paru décisive.
Si le gouvernement, en y cédant, a cru
devoir provisoirement maintèïïiî.Jles erre
ments anciens, son intention formelle est
de ne les admettre que dans ce qu'ils om
de strictement.conforme aux dispositions de.
la loi, et de déférer ainsi aux justes obser
vations du Sénat. Jusqu'à présent, les ins
tructions autorisaient la remise des bulle
tins entre les mains du président et d'un
des membres du bureau, qui avaient à les
déposer chacun dans une des boîtes affec
tées à la double opération. 1
Le rapporteur du Sénat a fait remarquer
avec raison qu'aux termes du décret régle
mentaire du 2 février ,1852 (art. 22), le prési
dent seul a le droit de recevoir le bulletin
des mains dé l'électeur, et que cette attribu
tion ne peut être déléguée par lui qu'en cas
d'absence momentanée.
Pour rentrer dans la légalité absolue, il
conviendra donc d'instituer deux bureaux
destinés, l'un aux élections du conseil géné
ral, l'autre aux élections du conseil d'arron-
dissemënt, ou, si cette doublé coiistitution
était impossible, de placer les deux boîtes
dé manière à permettre au président de re
cevoir et de déposer lui-même les bulletins
de vote.
A l'appel de chaque électeur, il devra de
mander si le bulletin est destiné à l'urne du
conseil général ou à l'urne du conseil d'ar
rondissement; cette précaution, ajoutée à
toutes celles que recommande la circulaire
du 15 juillet 1867, me paraît de nature à
préyenir les causes d'erreur qui ont été si
gnalées. ,
Autant que possible, lorsque deux bu
reaux auront été formés, il y aura lieu de
leur assigner des locaux distincts. Quant
aux boîtes-de scrutin, vous vous assurerez
qu'elles existent en double et dans les con
ditions légales, partout où il devra être
simultanément procédé à deux élections.
Chacune des boites devra porter en gros
caractères la mention : Conseil général ou '•
Conseil d'arrondissement, et cette inscription
sera reproduite à l'entrée de chaque salle
Vote.
Pour ce qui concerne le surplus des opé
rations électorales, je me réfère à l'instruc
tion ministérielle au 15 juillet 1867. Vous la
feriez réimprimer, au besoin, au Recueil des
actes administratifs , mais en ayant soin d'y
introduire les modificâtionls'ci-dessus.
Recevez, Monsieur le préfet, l 'assurance
de ma considération très distinguée.
Le ministre de l'intérieur,
CHEVANDIER DE VALDROME.
L'amendement suivant constituant un
contre-projet à la proposition de loi faite
par M. Coc'tiery, portant modification de
fimpôt sur les valeurs mobilières, a été
présenté par M. le baron de Veauce :
Art. 1".' A partir du 1 er janvier 187-3, les
quatre contributions directes sur le revenu
(l'impôt foncier,.l'impôt des portes et fene-
tres, l'impôt personnel et mobilier et l'inw
pot des patentes) seront transformées en un
seul impôt direct sur le revenu, dont la quo
tité sera déterminée annuellement par le
Corps Législatif.
■Art. 2. Les déclarations qui devront ser
vir de base à l'assiette .de l'impôt devront
être faites en 1872 dans des délais à déter
miner par l'administration supérieure.
Nous empruntons à Iâ Presse les lignçs
suivantes, en nous associant à la pensés
qui les a dictées :
Les hommes publics appartiennent, à la"
critique et même à la satire; mais il est .cer
taines limites que les écrivains qui ont souCî
de l'honneur de leur profession ne doivent
jamais dépasser. M. de La Guéronnière a été,
hier, de la part d'un journal, l'objet d'atta
ques contre lesquelles nous nous faisons un
devoir de protester, certain d'être l'interprète
des sentiments de toute lapresse politique. Si
un écrivain d'un talent incontesté, qui a jeté
un grand éclat sur le journalisme contempo
rain, et qui a siégé avec honneur dans nos
assemblées politiques, en y défendant avec
fermeté et avec modération les idées libéra
les, pouvait être l'objet de semblables atta
ques, sans qu'un concert de réprobation s'é
levât contre de telles violences, il faudrait
croire que la presse a perdu le respect d'elle-
même, et qu elle renonce à exercer sur l'o
pinion cette influence qui n'appartient qu'à
la sincérité, à la justice et à la modération.
—Cucheval-Clarigny.
Nous lisons dans ie Pays:
Le duel entre notre collaborateur Henry
de la Garde et M. Rafina, rédacteur du Rap
pel, qui avait été annoncé par plusieurjour-
paux, a eu lieu aujourd'hui à midi et demi,
au Vésinet.
Les adversaires ont échangé quatre coups
de feu sans résultat.
Ce duel a eu lieu pour la défense de 1 ar
mée.
Une pareille cause est assez belle pour
que le Pays ait le droit de se montrer fier
de l'avoir prise en mains.-
i'aul j)e cassagnac.
La Gazette d'Àugsbourq donne le texte
français de la Note confidentielle remise
par le représentant de. la Confédération
du Nord à Rome, M. d.'Araim, au cardi
nal Antonelli, pour tippuyer les représen
tations du gouvernement français.
Voici cette pièce :
« Rome, le 23 avril 1870.
» Monseigneur, le gouvernement impérial
de France nous a donné connaissance du
mémorandum relatif au Concile que Sa
Sainteté a daigné recevoir des mains d»
l'ambassadeur ae France.
» Le cabinet des Tuileries ayant demandé
au gouvernement de la Confédération de
l'Allemagne du Nord d'appuyer les obser
vations qu'il vient de soumettre au saint
Père, comme président du Concile, nous
n'avons pu hésiter à nous associer à une dé
marche,' considérée comme Opportune, com
me urgente même, par beaucoup de catho
liques désireux de voir aboutir les délibéra
tions du Concile à une œuvre de paix reli
gieuse et sociale. • .
s En effet, le gouvernement de la Confé
dération, témoin de l'agitation profonde qui
règne au sein de l'Eglise_ en Allemagne,
manquerait à sés devoirs s'il ne voulait pas
constater l'identité des appréciations déve
loppées dans la pièce française, avec les
graves préoccupations qui, en Allemagne,
se sont emparées des esprits, effrayés à l'i-
-J A _ J nn rv n nilini rmi Cûtf'
copat allemand, ne puissent créer des situa
tions pénibles, en imposant aux consciences
des luttes sans issue.
feuilleton du c0xstiti/ti0ivxel, 27 mai.
LA MAUDITE
. Barthélémy, la têtebasse, écoutait toutes
ies raisons que lui donnait la Bohémien
ne, mais rien de tout cela ne pouvait ar
river jusqu'à son esprit, rien ne le pou
vait convaincre : il voulait sortir, il vou
lait voir le ciel, il lui fallait d'autre air et
d'autre espace que l'air et que l'espace qui
lui étaient dévolus dans sa prison relati-
vement'dorée. . /
La Bohémienne développait en vain
toute sa logique, "à laquelle sa tendresse
et sa crainte donnaient une grande élo
quence, le jeune homme n'entendait rien,
et. ne se rendait pas.
Elle réussit pourtant à gagner un jour,
pnis d««x, puis trois; mais elle en vint
elle-même à redouter le travail de cette
intelligence butée vers une seule idée, et
elle eut peu? de ses conséquences pour
Barthélémy, dont la fièvre et l'inquiétude
augmentaient à proportion que sa fai
blesse devenait plus grande.
Il ne raisonnait plus, il ne priait plus,
•il disait ;
. — Je veux de l 'air ! je veux sortir! je
veux voir la rive, ne fût-ce qu'un instant,
-îtti milieu, de la nuit ; mais je veux m'éti
rer à mon aise sur le. sable que le soleil
aura caressé tout un jour; je veux boire
de l'eau, vivante, dei l'eau qui court, etnon
plus cetle eau morte èï arrêtée dans sa
eourse que l'on me porte ici dans un vase
de bois^ cànarne à uk .prisojanier: dans, une
sombre prison, alors que dehors le sable
est brillant, que les rives sont vertes, que
le ciel est bleu, et que l'air est parfumé
des senteurs de la plaine et des acres par
fums des montagnes. Je veux sortir !
— C'est bien ! lui dit Stella, qui, en
. rentrant auprès de son ami avait constaté
que la campagne était déserte, le Village
endormi, et que d'une rive à l'autre, aussi
loin (fue'son oreille habile pouvait perce
voir les sons, rien de suspect ne se faisait
entendre ; c'est bien ! reprit-elle, sortons,
puisque tu le, veux, puisque tu es le maî-
Ire et que je ne. suis que ta servante, ser
vante qui ne Saura jamais entraver en
rien ta volonté souveraine.
D'instinct, et même avant de répondre,
Barthélémy s'élança d'un bond vers l'es
pace qui allait être libre, quand Stella
aurait fait mouvoir la pierre qui l'obs
truait, .puis, comme honteux, il revint
vers la jeune fille dont il prit les mains
qu'il embrassa ardemment, en silence,
car sa joie, ou plutôt son émotion, était si
grande qu'il n'avait pas pu trouver une pa
role pour la traduire.
—Attends, continua labohémienne, une
seconde, je suis à toi; et, se dressant sur
la pointe de ses petits pieds elle détacha
d'un lil d'or, qui le retenait à la muraille,
un poignard plus sûr et plus solide qu e-
légant.
— Pourquoi faire? demandèrent si clai
rement les yeux du jeune homme, crue
Stella lui répondit :
— Si tu es aperçu, tu es dénoncé, si tu
es dénoncé tu es mort; ce sontdes choses
que moi vivante, je ne saurais voir. Mes
yeux ne connaissent pas le remède et le
soulagement qu'apportent les larmes aux
autres femmes; ma douleur ne sait pas
non plus s'épancher, semblable à de l'eau
ramassée dans un crible, qui se répand
en gouttes pressées et nombreuses sur le
sable quiJes absorbe, les boit, les anéan
tit, si bien que rien n'en reste. Non, je ne
sais qu'aimer d'une entière et brutale
Mon cœur est en toi tout entier, rien
ne m'est cher que ton amour;-je n'ai ni
famille, ni patrie, ni joie, ni plaisir, moi!
en dehors de mon amour. Et. enaurais-je,
j'en ferais bien fièrement litière à ma ten
dresse pour toi.
J'ai vu la douleur toujours plus grande
du vieux berger qui m'a recueillie et éle
vée, je l'ai vu pleurer, en dedans de lui-
môme, des larmes brûlantes qui, comme
une liqueur corrosive, lui rongent le cœur
alors qu'il songe à la mort de son fils, de
ce fils qui était son orgueil et sa joie.
. J'ai vu la mère oublier peu à peu, le
temps aidant, et ton absence et ta triste
fin. Je l'ai vue venir au bord du Lot,
tremper ses bras pour y laver son linge
clans cette eau claire et profonde qu'elle
accusait si amèrement de lui avoir déro
bé son iils, et rien ne lui répugnait dans
cet attouchement du suaire liquide de
son enfant.
J'ai vu tout cela de mes propres yeux,
et pas une larme n'en a terni la clarté ;
toutes ces choses m'ont été, me sont et
me resteront toujours indifférentes, parce
que je ne saurais m'émouvoir que pour
toi. Je ne saurais trembler que pour
l'homme que j'aime et qu'en dehors de
toi, pour moi, rien n'existe.
Je suis d'une race grande, fidèle et for
te, mais redoutable clans ses volontés, et
je ne voudrais pas plus que je ne saurais
manquera mon origine; chez nous l'hom
me est à la femme, la'femme est à l'hom
me, parce que ô'est la loi suprême et
qu'ils ne peuvent l'un ét l'autre se com
pléter et se rendre parfaits que par leur
union; mais en dehors de cela rien n'est,
rien ne doit, rien ne peut être.
Tu es tout pour moi, je croyais être
aussi tout pour toi, fais-en donc, mon
maître, selon ta volonté, puisque une
heure de liberté t'est plus précieuse que
la tranquillité de notre amour ; mais si
un seul regard s'arrête sur toi, je me tue
là, à deux pas, sur le seuil de la porte,
car je ne saurais voir ta misère et ta con
damnation par les autorités de ce pays de
France auquel tu appartiens, à ce que m'a
dit Dolorès, comme le chien appartient à
son maître.
. — Tu ne feras pas cela, dit tout bas le
jeune homme, tout lier, tout superbe et
tout heureux de se voir aimé de la sorte.
—Je le ferai, répondit-elle simplement.
— Ah ! Stella, laisse cette arme meur
trière qui me fait peur dans ta main, et
viens avec moi appuyée à mon bras, ne
fût-ce qu'une minute, respirer l'air pur du
soir, au bord de notre chère et belle ri-
•vière.
— Marche ! lui dit la jeune fille, en fai
sant rouler sur ses gonds invisibles te
lourd bloc de pierre qui obstruait le pas
sage ; marche, mais rappelle-toi que rien
ne saurait faire changer mes décisions, et
prie ton Dieu de te garder, car le mien
ne m'abandonnera pas, je te ie jure.
Le passage était ouvert, Barthélémy
n'avait plus d'entrave entre lui et cette
liberté si ardemment désirée, si constam
ment demandée, et pourtant il ne s'élan- •
çaifc pas vers cet air frais de la rivière qu'il
avait si fort appelé de tous ses vœux ; Bien'
loin de là, après avoir fait quelques pas en
tremblant, indécis, vers l'espace»laissé
libre, il était revenu' tomber ânéanti,
brisé par son émotion, aux pieds do la
Bohémienne, qu'il embrassait en signe
d'entière soumission; car rien, pas même
sa liberté, rien, pas même la satisfaction
de fraîcheur que demandait la fièvre
chaude qui le dévorait, ne pouvait plus
maintenant entrer en ligne de compte
avec l'amour de Stella.
Pour rien au monde il n'aurait voulu
donner un chagrin à ce cœur qui lui ap
partenait si complètement; et de la main
faisant signe à la jeune fille de fermer ce
passage tentateur, il l'enlaça de l'autre et
fui. dit ea collant ses lèvras brûlantes sur i
son col frais et brun :
-Aime-moi toujours, ah! mais tou
jours ainsi, et l'enfer que je porte en moi
me semblera encore préférable au calme
et frais paradis que Dieu nous promet
pour la vie future ; mais, aime-moi ! Ai
me-moi, Stella! et que si la mort me
vient surprendre elle me trouve si bien
enveloppé dans ton amour qu'elle m'em
porte dans ce linceul adorable qui fera
ae mon tombeau un lieu de joies déli
cieuses et sans'pareilles.
Pour cette fois-ci encore Stella avait
été victorieuse, elle avait écarté de son
ami le plus immédiat des dangers.
Restait cet épuisement menaçant, en
nemi caché dans l'ombre, assis à l'angle
du foyer, dont on constatait les ravages
sans pouvoir lutter, contre son impalpa
ble présence.
Pour cela la Bohémienne n'attendait
plus de secours que du côté de sa grande
famille qu'elle appelait de tous sés vœux à
son aide, après lui avoir fait savoir ce
qu'elle attendait d'elle et l'imminence du
danger.
Quant à Pataud, il prenait son mal gran
dement en patience, et jamais chien de
berger ne parut avoir plus complètement
oublié le troupeau et son maître que
lui. Il dormait étendu sur le tapis ou sur
le lit; il acceptait avec empressement
les repas que Stella lui apportait réguliè
rement, comme une chose qui lui était due,
il prenait de' même les caresses qui lui
venaient de Barthélémy et de lagitana,
et les leur rendait avec usure, vu qu'il les
aimait tendrement de toute la force de son
brave et loyal cœur de chien ; puis, pour
se distraire, il faisait, au travers de la
grande chambre voûtée, des bonds, des
sauts gigantesques en jouant avec les
deux couleuvres favorites avec lesquelles
il s'était famiiliarisé et presque lié de
bonne amitié depuis qu'il était venu
partager leur lagis.
En dehors de tout cela, il paraissait
avoir complètement perdu la mémoire de
ses moutons et du vieux berger.
A quelque j ours de là, àParis, dans cette
ville si fort bouleversée dans ces temps-
là, le roi Louis XVIII faisait son entrée
triomphale, et nous pensons qu'à part
lui il devait être assez étonné et surpris de
ce revirement des choses ; car un es
prit quelque peu, logique et seulement
complètement sain, qui aurait voulu étu
dier l'histoire sans passion, sans hai
ne, sans intérêt personnel surtout, et qui
y aurait vu, pour commencer, les hor
reurs et les saturnales de la République-
et de la Convention, qui aurait étudie le
passage si digne d'étude du Directoire,
pour en arriver à la rénovation du pays
par le Consulat et par l'Empire, n'aurait
clavage de Sainte-Hélène, surtout si l'on
avait un instant voulu se rappeler quel
souffle de gloire, de liberté généreuse et
d'amour avait poussé la France tout en
tière quand elle avait appris, par la
renommée aux mille voix, que son élu,
que son chef, en quittant l'île • d'Elbe,
avait posé sa botte de conquérant sur le
sol de cette patrie, qui l'aimait comme
le plus fier et le plus glorieux de ses en
fants.
Après cent jours de répit, après le vol,-
le viol, le pillage et l'incendie apportés
chez nous par nos bons amis les ennemis,
après ces cent jours pendant lesquels le
pays aurait pu comprendre que sa fortun®
e t que sa dignité, étaient aux mains de celui
qui une fois déjà l'avaitsorti des horreurs
de la révolution pour le faire grand et
fier, après cessent jours, dis-je, il nous
arrivait avec L'oppression étrangère une
cour dont nous avions désappris les habi
tudes, un. roi que nul ne connaissait plu s
et qui surtout ne, savait rien ni de no s
besoins, ni de nos aspirations, rie Q
mua A MBIS : Ut AS MOIS (NUfi-MÏU), IC 10.
VENDREDI 27 MA! 1870. ■
ABONNEMENS DES DÉPARTEMENS
trois mois.. .
six mois . . .
13! AX. . . ,
- t . 1® FR.
. i . 33' FH.
. . 64 fb.
ipoca les pats étrangers, voir le tableau
publié les S et 20 de chaque mois.
E. GIBIAT, directeur politique.
Les lettres pu envois d'argent non affranchis son"
Les articles déposés ne sont pas rendus.
OURNAL POLITIQUE, LITTERAIRE, UNIVERSEL.
ABONNEMENS DE PARIS
* » *'&<'*
&"
■ toois S101S.. .,,f3 fb.
six mois. . .
m an. . . , . ... sa FB.
• il khéro 3© centimes,
JL-es a'bonnemens datent des,l« et 16
(le chaque raoiE.' '
. , •
Les A nnonces sont reçues chez MMJj'Fauchey, Laffite, Bullier et C',
place de la Bourse, 8; à M. Duport, 7/rue""Coq-Héron, el au bureau du journal.
Les Annonces ne sont reçues que sous, la réserve d'examen, ©
de modification par l'administration du journal.
et, s'il y a
JF
PARIS, MAI.
ï<«s feuilles prussiennes commencent à
'Ss préoccuper de-la-gaBstioa du- contin
gent militaire qui, réglé par la. Constitu
tion fédérale du'Nord de 1867 pour une
période de quatre a as, devra être fixé par
«ne loi à partir du 1 "'janvier 1872.
Un fait qui mérite d'être remarqué à
ce propos, est celui-ci : tandis qu'en
France la presse démocratique se pro
nonce de plus en plus en faveur du sys
tème prussien du service général et obli
gatoire, en Prusse, au contraire, la dé
mocratie s'élève contre ce système, ou
du moiiïç contre les charges qu'il impose
auxxitoyens. Nous ne nous rendons pas
nous constatons. D'année en année,
ie oudget militaire de la Prusse s'accroît
dans des proportionsconsidërables. Ainsi *
.feu 1860, le budget militaire absorbait
3$ millions de thalers (135 millions de
.francs), sur un revenu total de 125 mil
lions de thalers (469 millions de francs);
en 1864, l'armée coûte 39 millions de tha
lers sur (36 millions de thalers;. en 1866,
année de là guerre, elle .coûte 42 millions
et demi de thalers.
Avant la guerre, le gouvernement prus
sien avait fait espérer aux contribuables
qu'avec une meilleure frontière stratégie
■que tes charges-militaires Seraient dimi
nuées, que les Etats alliés à la Prusse en
assumeraient une bonne part. Or, depuis
ia formation de la Confédération du
Nord, les dépenses-n'ont fait qu'augmen
ter.
"En 1868,1^ budget militaire fédéral s'est
ïnonté à 66,400,000 thalers ; en 1870, il
.absorbe une somfne de 70 millions de tha
lers, dont 60,173,000 thalers représentent
laquote-part de la Prusse sur un budget de
recettes de 170 milliçms de thalers.G'est-à-
tlire que la Prusse dépense en ce moment
plus des deux cinquièmes de son revenu
pour l'armée et la marine de guerre, tan
dis qu'en 1860 elle ne dépensait, pour le
même objet, que le quart de son revenu.
Et l'on paafe d'augmenter ces frais. D'a
près la Constitution fédérale .de 1867, il
«st alloué une somme de 22S thalers par
soldat. L'administration déclare ne plus
pouvoir arriver avec cette somme et de
mande une augmentation.
Voilà l'état actuel dés choses en Prus
se. La Chambre et le Parlement ne tar
deront pas à être saisis de cette question
militaire qui tojiche à la fois à la. politi
que et à la situation économique des Etats
allemands.
^ Les dépêches de Madrid annoncent que
le duc de Saldanha a à peu près réussi à
former un cabinet. Toutefois ces nouvel
les ne sont pas encore officiellement vé
rifiées. Quelques cris unionistes ont été
proférés dans les rues de Lisbonne, mais
sans trouver de l'écho; la population por
tugaise est absolument hostile à l'idée de.
l'union ibérique. S'il est vrai, ce que
quelques feuilles espagnoles insinuent,
que le pronunciamienlo de Lisbonne a été
soufflé de , Madrid, les unionistes espa
gnols en sont pour leurs frais.
Même incertitude en Espagne au sujet
de% question de la royauté. Les " infor
mations que nous avons pu donner sur
la' foi de nos propres correspondances
sont complétées par Y Union en ce qui con
cerne le parti carliste.
: ,D'après notre confrère parisien, à la
suite de la démission du général Cabrera*
Don Carlos a convoqué à Vevey, sa rési
dence actuelle, des représentants delà
grandesse, du clergé, de l'armée, des fi
nances, des juntes et des journaux. Cent
vingt notabilités carlistes se sont ren T
dues à cet appel.
Dans le nombre se trouvent lés géné
raux Elio, Martinez Tenaquero, Ceballos,
Tristany, d'Algarra, Rada, Mergeliza, San
ta Pau, Estartus, Marco, etc.; les députés
Musquiz, Aparici, Bobadilla , Sarabia 4
Ochoa de Olza^
- L'Union ajoute que « le 18 avril le roi,
» d'accord avec ce conseil improvisé, a
» dicté les mesures nécessaires pour dé-
» velopper l'organisation légale des car-
» listes en Espagne. » Déjà, les villes de
premier, deuxième et troisième ordres
auraient nommé des comités ad hoc, et
l ; on espérait à Vevey que bientôt toutes
les autres villes suivraient leur exemple.
( ÉDOCTARD SIMON.
TÉLÉGRAPHIE PRIVÉE,
AGENCE HAVAS.
SStats-Uitig.
Washington, 25 mai.
Le Congrès a adopté aujourd'hui un pro
jet de loi ayant pour but d'empêchei toute
opposition à l'exécution de l'amendement
constitutionnel garantissant le suffrage aux
hommes de couleur. Ce projet autorise le
président à appliquer les dispositions de la
loi dans toute leur rigueur, et, au besoin, à
recourir à la force armée pour en assurer
l'exécution. ■ v
New-York, 25 mai, soir.
Des bruits contradictoires sont répandus
sur l'expédition des fenians.
. On assure qu'ils ont traversé la frontière
près de Franklin, flans le Vermont, et qUa
les hostilités ont déjà commencé. Un déta
chement de troupes américaines est parti
pour Ogdensbourg.
Toronto, 25 mai.
Les autorités américaines ont permis le
passage du vapeur canadien Chicora par le
canal Sainte-Marie, mais en exigeant le dé
barquement préalable des troupes cana
diennes.
Le général Lindsay commande les volon
taires canadiens sur la frontière orientale.
D'autres compagnies ont quitté Montréal. Le
prince Arthur les accompage. Le campe
ment des fenians est sur la rivière Trouk, à
50 milles de Montréal, sur le territoire ca
nadien. Les habitants des villages ont formé
une compagnie pour la résistance.
Les maraudeurs fenians s'approvision
nent dans les districts voisins de la fron
tière.
Brésil.
Lisbonne, 24 mai.
Les lettres de Rio-de-Janeiro, en date du
6 mai, rendent compte des grandes fêtes qui
ont eu lieu à l'occasion du retour du comte
d'Eu.
Les Chambres ont été ouvertes le 6 mai.
Le discours de la couronne parle des réfor
mes à apporter à la loi électorale, la loi mu
nicipale et la loi régissant la garde natio
nale. Il n'y est pas dit un mot de l'émanci
pation des esclaves.
Turquie.
Constantinople, 25 mai.
La Porte a décidé la formation d'une im
portante compagnie indigène de navigation
a vapeur.
Espagne.
Madrid, 25 mai.
On reçoit les détails suivants sur l'enlè
vement de voyageurs anglais, qui a eu lieu
du côté de Gibraltar. Les personnes enle
vées sont Jean Borell, son neveu et leurs
domestiques. Le fait a eu lieu près de la
fermé de Sabar, sur le territoire de la ville
de San-Roque. Jusqu'à présent, on n'a pas
retrouvé leurs traces. Les recherches con
tinrent activement.
Madrid, 25 mai, soir.
Les Gortès discutent la .'ol provinciale.
Le bruit court qu'une certaine agitation
règne en Portugal.
D'après l'Impartial, le nouveau ministère
portugais serait ainsi composé: M. Saldanha,
présidence du conseil, guerre et affaires
étrangères; Sampayo, intérieur; Perreire;
finances; Acosta, justice; Gorrea, marine;
Peniche, travaux publics.
Un télégramme de Lisbonne annonce
qu'hier soir mardi, des groupes auraient
parcouru la ville en criant : Vive l'Union ibé
rique 1
Des avis officiels de Cuba constatent que
dans la dernière- rencontre entre les troupes
et les insurgés, ceux-ci ont eu 17 morts. 170
insurgés ont fait leur soumission.
Le bruit que le gouvernement anglais au-.
rait -réclame au sujet de la séquestration de
voyageurs anglais près de Gibraltar est dé
menti.
Le préfet de Cadix s'est rendu-à Algésiras
pour activer les recherches dans cette af
faire.
-— - - :
On ne dupas pourquoicomité cen
tral institué pour le plébiscite n'a pu/tle
transitoire qu'il était; devenir permanent.'
il y a biëii l'article 2§t ; niais l'article^ ,291 $
enlaissantau gouvernement ledroit d'em
pêcher une association politique, ne l'obli
ge pas absolument à en user. Ce, qu'il peut
défendre? il lé peut përmeitréj ët on se de
mande si ce n'était point le cas de per
mettre ce qu'il a défendu. Ilfutuntempsoù.
l'administrationavait, àl'égardde la pres
se, les droits superbes qu'ellaa conservés à
l'égard des associations; quand on la solli
citait de laisser un journal se créer, elle
s'y refusait souvent, mais elle y consen
tait quelquefois. C'était de l'arbitraire,
mais un arbitraire correct, puisqu'il ré
sultait de dispositions législatives alors
en vigueur. Le ministre de l'intérieur n'a
vait à se préoccuper que de l'intérêt du
gouvernement ; il le comprenait à sa fa
çon, et s'il lui arrivait quelquefois de re
fuser aux adversaires de l'Empire ce qu'il
donnait à ses amis, il n'avait nul souci dô
ce que pouvaient dire les premiers.
Les ministres d'aujourd'hui sont plus
scrupuleux ; ils semblent craindre de sa
montrer plus favorables à leurs amis qu'à
leurs adversaires; s'ils né veul'el ?E *pas"que
le comité du plébiscite s'érige en comité
permanent, c'est probablement pour ne
point faire des jaloux. Ils craignent sans
doute que des comités hostlïeS*ne leur de
mandent une faveur qu'ils ne sont point
d'humeur à leur accorder. Nous croyons
bien qu'au fond du cœur ils souffrent dé
ne point laisser, s'organiser à son gré,un
groupe de conservateurs qui a fonctionné
si bien et auquel on doit en partie le
triomphe dynastique et libéral du 8 mai.
Les ministres sont bien loin de penser
que ce comité plébiscitaire pourrait ac
quérir trop d Influence; ils sont au con
traire très convaincus qu'il n'en saurait
trop avoir et que là propagande qu'il ferait
pour les élections municipales qui appro
chent,pour les électionspartielles de dépu
tés qui ne manqueront pas d'avoir lieu, ne
ferait que servir le gouvernement. Sang
doute, ils seraient plus tranquilles si tous
les membres du comité avaient le même
programme politique, et s'ils ne provo
quaient point quelques dissentiments ou
même quelques rivalités ministérielles;
mais ils ne seraient point arrêtés par ces
vagues appréhensions. Le njinistère est
assurément assez libéral pour souffrir de
faibles dissidences et assëz sûr de son
existence pour ne point en redouter
l'effet.
Si même on y regarde de près, ces dis
sidences entre le comité électoral et les
conseillers actuels du gouvernement ont
leur bon côté ; elles accusent une ligne de
séparation bien marquéie entre ses mem
bres et les membres du cabinet; elles pré
viennent le soupçon de connivence que
des adversaires inquiets et soupçonneux,
n'auraient point manqué de concevoir,
Ceux-ci n'auraient point tardé à dire que
l'action du comité conservateur dissimu
lait mal l'action administrative, que celle-
ci n'avait été abandonnée que pour la
forme et qu'en réalité il n'y avait rien de
changé dans les pratiques électorales du
gouvernement impérial. L'intervention
de personnages dont les opinions ne sont
point absolument identiques à celles dn
ministère et parmi lesquels, malgré le
désir qu'on en avait, on n'a pu prendre
un ministre, exclut toute méfiance; elle
laisse intacte la solennelle déclaration du
24 février.
Il y avait done, comme on le voit, tout
intérêt pour le gouvernement et pour le
parti de l'ordre à laisser së développer
librement l'initiative privée d'où était
sorti le comité du plébiscite. Il a dû en
-^sûtër bda ucoop d'arrêtgrdans leur essor
des dévoûmenis aussi ei!îc;icc'd et aussi
désintéressés. Les plus satisfaits de la ré
solution qui vient d'être prise seront cer-
taine'me'nt les adversaires du gouverne-
nierit; ils Savent trop aveie quel avan
tage le comité <îoriserva|éur avait lutté
contre le comité démocr^tiquë poiir àë
point se réjouir de le voir disparaître.
Alors riiême qu'ils auraient obtenu pour
eux le droit accordé aux attires,- ils ne se
seraientpointsentisà l'aise.Ils ont vu,
l'expérience qui vient d'être faite, qu'ils
ne pourraient jamais lutter avec quelques
chances ds succès j en se remuant beau
coup, ils n'ont trouvé ni lés mêmes res
sources, ni le même crédit auprès des
populations. Ils se disent qu'au moyen
des associations secrètes, ils prépareront
lentement et sourdement l'opinion publi
que. C'est un expédient dont les démo
crates ont toujours tiré quelques bons ré
sultats et qui fait entièrement défaut au
parti conservateur. La suppression du co
mité central est donc tout profit pour
eux, et ils seraient ingrats s'ils n'en re
merciaient pas le gouvernement.
Cette situation, pour être légale, n'en
est pas moins défectueuse ; elle est due à
-tine législation qui, tout en voulant at
teindre les ennemis du gouvernement,
n'atteint guère que le gouvernement lui-
même. Il souffre autant aujourd'hui des
interdictions qui paralysent le droit d'as
sociation qu'il a pu souffrir autrefois des
interdictions qui gênaient l'essor de la
pe&sée. Il'est démontré que la liberté de
la presse, loin de nuire à l'Empire, a mis
en pleine lumière les démagogues, les
socialistes, leurs doctrines et leurs procé
dés ; elle a réchauffé le zèle des honnêtes
gens et les a ralliés par masses imposan
tes autour du scrutin du 8 mai. Une liber
té d'association mieux entendue ne serait
pas moins utile. Est-il besoin de prouver
par des arguments ce qui se démontre si
bien par des faits ?
a. rénal.
On lit dans le Français :
s i/a commission de décentralisation ap-
NAPOLÉON,
Par la grâce de Dieu et la volonté natio
nale, Empereur des Français,
A tous présents et à venir, salut;
Vu les articles 12, 17, 30 et 33 de la Cons
titution de l'Empire ; '
- Vu l'article 1 er du Code Napoléon;
Considérant qu'il y a lieu de modifier la
forme de la promulgation des lois qui se
ront, à dater de ce jour, adoptées par le Sénat
et par le Corps-Législatif;
Sur le rapport de notre garde des sceaux,
ministre de la justice ët des cultes,
Avons décrété et décrétons ce qui suit :
. Art. l ar . Les lois seront promulguées dans
la forme suivante :
N-. (prénom de l'Empereurj, parla grâce
de Dieu et la volonté nationale, Empereur
des Français, à tous présents et à venir, sa
lut ;'
. Nous avons proposé, les Chambres ont
adopté, nous ayons sanctionné et sanction
nons, promulgué et promulguons ce qui
suit :
(Texte de la loi.)
La présente loi, discutée, délibérée et adop
tée par le Sénat et, le Corps Législatif, sera
exécutée comme loi de l'Etat.
Mandons et ordonnons que les présentes,
revêtues du sceau de l'Etat et insérées au
Bulletin des lois, soient adressées aux cours,
aux tribunaux et aux autorités administrati
ves, pour qu'ils les inscrivent sur leurs re
gistres, les observent et les fassent observer,
et notre ministre de la justice et des cultes
és.t chargé d'en surveiller la publication.
Fait
Art. 2. Nos ministres sont chargés, chacun
en cé qui le concerne, de l'exécution du
présent décret.
Fait au palais des Tuileries, le 21 mai 1870.
NAPOLEON.
Par l'Empereur ;
Le garde des sceaux, ministre
de la justice et des cultes.
JSMILE OLUVIER.
adopté le régirné~âpplicatjï# à 1 enseigne
ment de la médecine. ,
» Uo'?Ê$ime est identique à celui qui a ele
adopté pouf les- autres Facultés. Les exa
mens passés devant le )ury spécial seront
les mêmes que ceux qui sont passés actuel
lement devant lés Facultés, soit oS&mcns de
fin d'âflilée, soit examens dégradés.
» Seulement, quand les Facultés libres
fëîin'ïront certaines conditions quant à. la
qualité dés professeurs, au nombre des
chaires, quand elles justifieront, en outre,
avoir à leur disposition cent cinquante lits
d'hôpital habituellement occupés et des
amphithéâtres de dissection, elles pour
ront faire pà'sser elles-mêmes les examens
de fin d'année et pôarront, seulement dans
ce cas, prendre le titre de Facultés.
» Ces décisions ont été adoptées après une
discussion approfondie à laquelle ont .pris
part surtout MM. Dumas, Denonvilhers,
Prevost-Rïradol, duc de Broglie, Ihu-
reau-Dangiil, Iïavaisson, de Rémysat, etc."
» La commission n'a _plus qu'a- arrêter
la rédaction des résolutions prises, et il
;est probable qu'elle aura fini ses travaux
dans le commencement de la semaine pro
chaine. i
« Il est toujours question de réductions a
apporter dans le traitement des conseillers
d'Etat et dans le nombre des conseillers ou
ou des maîtres des requêtes. Ces réductions
seraient justifiées par la diminution des at
tributions du conseil. La commission du
budget se préoccupe beaucoup de ces ques
tions. » ;
Le ministre de l'intérieur vient d'adres
ser aux préfets la circulaire suivante :
Paris, le 24 mai 1870.
Monsieur le pi'èfet; tîn décret impérial du
23 mai a décide que les élections au conseil
général et au conseil d'arrondissement au
raient lieu simultanément les 11 et. 12 juin.
Le gouvernement aurait voulu, pour donner
satisfaction au sentiment qui a récemment
prévalu dans le sein du Sénat, pouvoir évi
ter cette simultanéité. Mais le scrutin du
plébiscite vient à peine de se cloré, et par
suite du renouvellement triennal des con
seils' généraux et des conseils d'arrondisse
ment, du renouvellement intégral d es con
seils municipaux et des seconds tours de
scrutin qu'il faut prévoir, les électeurs d un
grand nombre-de cantons ét ceux de toutes
les communes Yont se trouver obligés, dans
un très court espace de temps, à de nom
breux et de nouveaux déplacements. Or, il
importe, à cette époque de l'année surtout,
de ne pas gêner dans leurs travaux les po
pulations rurales, 8t cette considération a
paru décisive.
Si le gouvernement, en y cédant, a cru
devoir provisoirement maintèïïiî.Jles erre
ments anciens, son intention formelle est
de ne les admettre que dans ce qu'ils om
de strictement.conforme aux dispositions de.
la loi, et de déférer ainsi aux justes obser
vations du Sénat. Jusqu'à présent, les ins
tructions autorisaient la remise des bulle
tins entre les mains du président et d'un
des membres du bureau, qui avaient à les
déposer chacun dans une des boîtes affec
tées à la double opération. 1
Le rapporteur du Sénat a fait remarquer
avec raison qu'aux termes du décret régle
mentaire du 2 février ,1852 (art. 22), le prési
dent seul a le droit de recevoir le bulletin
des mains dé l'électeur, et que cette attribu
tion ne peut être déléguée par lui qu'en cas
d'absence momentanée.
Pour rentrer dans la légalité absolue, il
conviendra donc d'instituer deux bureaux
destinés, l'un aux élections du conseil géné
ral, l'autre aux élections du conseil d'arron-
dissemënt, ou, si cette doublé coiistitution
était impossible, de placer les deux boîtes
dé manière à permettre au président de re
cevoir et de déposer lui-même les bulletins
de vote.
A l'appel de chaque électeur, il devra de
mander si le bulletin est destiné à l'urne du
conseil général ou à l'urne du conseil d'ar
rondissement; cette précaution, ajoutée à
toutes celles que recommande la circulaire
du 15 juillet 1867, me paraît de nature à
préyenir les causes d'erreur qui ont été si
gnalées. ,
Autant que possible, lorsque deux bu
reaux auront été formés, il y aura lieu de
leur assigner des locaux distincts. Quant
aux boîtes-de scrutin, vous vous assurerez
qu'elles existent en double et dans les con
ditions légales, partout où il devra être
simultanément procédé à deux élections.
Chacune des boites devra porter en gros
caractères la mention : Conseil général ou '•
Conseil d'arrondissement, et cette inscription
sera reproduite à l'entrée de chaque salle
Vote.
Pour ce qui concerne le surplus des opé
rations électorales, je me réfère à l'instruc
tion ministérielle au 15 juillet 1867. Vous la
feriez réimprimer, au besoin, au Recueil des
actes administratifs , mais en ayant soin d'y
introduire les modificâtionls'ci-dessus.
Recevez, Monsieur le préfet, l 'assurance
de ma considération très distinguée.
Le ministre de l'intérieur,
CHEVANDIER DE VALDROME.
L'amendement suivant constituant un
contre-projet à la proposition de loi faite
par M. Coc'tiery, portant modification de
fimpôt sur les valeurs mobilières, a été
présenté par M. le baron de Veauce :
Art. 1".' A partir du 1 er janvier 187-3, les
quatre contributions directes sur le revenu
(l'impôt foncier,.l'impôt des portes et fene-
tres, l'impôt personnel et mobilier et l'inw
pot des patentes) seront transformées en un
seul impôt direct sur le revenu, dont la quo
tité sera déterminée annuellement par le
Corps Législatif.
■Art. 2. Les déclarations qui devront ser
vir de base à l'assiette .de l'impôt devront
être faites en 1872 dans des délais à déter
miner par l'administration supérieure.
Nous empruntons à Iâ Presse les lignçs
suivantes, en nous associant à la pensés
qui les a dictées :
Les hommes publics appartiennent, à la"
critique et même à la satire; mais il est .cer
taines limites que les écrivains qui ont souCî
de l'honneur de leur profession ne doivent
jamais dépasser. M. de La Guéronnière a été,
hier, de la part d'un journal, l'objet d'atta
ques contre lesquelles nous nous faisons un
devoir de protester, certain d'être l'interprète
des sentiments de toute lapresse politique. Si
un écrivain d'un talent incontesté, qui a jeté
un grand éclat sur le journalisme contempo
rain, et qui a siégé avec honneur dans nos
assemblées politiques, en y défendant avec
fermeté et avec modération les idées libéra
les, pouvait être l'objet de semblables atta
ques, sans qu'un concert de réprobation s'é
levât contre de telles violences, il faudrait
croire que la presse a perdu le respect d'elle-
même, et qu elle renonce à exercer sur l'o
pinion cette influence qui n'appartient qu'à
la sincérité, à la justice et à la modération.
—Cucheval-Clarigny.
Nous lisons dans ie Pays:
Le duel entre notre collaborateur Henry
de la Garde et M. Rafina, rédacteur du Rap
pel, qui avait été annoncé par plusieurjour-
paux, a eu lieu aujourd'hui à midi et demi,
au Vésinet.
Les adversaires ont échangé quatre coups
de feu sans résultat.
Ce duel a eu lieu pour la défense de 1 ar
mée.
Une pareille cause est assez belle pour
que le Pays ait le droit de se montrer fier
de l'avoir prise en mains.-
i'aul j)e cassagnac.
La Gazette d'Àugsbourq donne le texte
français de la Note confidentielle remise
par le représentant de. la Confédération
du Nord à Rome, M. d.'Araim, au cardi
nal Antonelli, pour tippuyer les représen
tations du gouvernement français.
Voici cette pièce :
« Rome, le 23 avril 1870.
» Monseigneur, le gouvernement impérial
de France nous a donné connaissance du
mémorandum relatif au Concile que Sa
Sainteté a daigné recevoir des mains d»
l'ambassadeur ae France.
» Le cabinet des Tuileries ayant demandé
au gouvernement de la Confédération de
l'Allemagne du Nord d'appuyer les obser
vations qu'il vient de soumettre au saint
Père, comme président du Concile, nous
n'avons pu hésiter à nous associer à une dé
marche,' considérée comme Opportune, com
me urgente même, par beaucoup de catho
liques désireux de voir aboutir les délibéra
tions du Concile à une œuvre de paix reli
gieuse et sociale. • .
s En effet, le gouvernement de la Confé
dération, témoin de l'agitation profonde qui
règne au sein de l'Eglise_ en Allemagne,
manquerait à sés devoirs s'il ne voulait pas
constater l'identité des appréciations déve
loppées dans la pièce française, avec les
graves préoccupations qui, en Allemagne,
se sont emparées des esprits, effrayés à l'i-
-J A _ J nn rv n nilini rmi Cûtf'
copat allemand, ne puissent créer des situa
tions pénibles, en imposant aux consciences
des luttes sans issue.
feuilleton du c0xstiti/ti0ivxel, 27 mai.
LA MAUDITE
. Barthélémy, la têtebasse, écoutait toutes
ies raisons que lui donnait la Bohémien
ne, mais rien de tout cela ne pouvait ar
river jusqu'à son esprit, rien ne le pou
vait convaincre : il voulait sortir, il vou
lait voir le ciel, il lui fallait d'autre air et
d'autre espace que l'air et que l'espace qui
lui étaient dévolus dans sa prison relati-
vement'dorée. . /
La Bohémienne développait en vain
toute sa logique, "à laquelle sa tendresse
et sa crainte donnaient une grande élo
quence, le jeune homme n'entendait rien,
et. ne se rendait pas.
Elle réussit pourtant à gagner un jour,
pnis d««x, puis trois; mais elle en vint
elle-même à redouter le travail de cette
intelligence butée vers une seule idée, et
elle eut peu? de ses conséquences pour
Barthélémy, dont la fièvre et l'inquiétude
augmentaient à proportion que sa fai
blesse devenait plus grande.
Il ne raisonnait plus, il ne priait plus,
•il disait ;
. — Je veux de l 'air ! je veux sortir! je
veux voir la rive, ne fût-ce qu'un instant,
-îtti milieu, de la nuit ; mais je veux m'éti
rer à mon aise sur le. sable que le soleil
aura caressé tout un jour; je veux boire
de l'eau, vivante, dei l'eau qui court, etnon
plus cetle eau morte èï arrêtée dans sa
eourse que l'on me porte ici dans un vase
de bois^ cànarne à uk .prisojanier: dans, une
sombre prison, alors que dehors le sable
est brillant, que les rives sont vertes, que
le ciel est bleu, et que l'air est parfumé
des senteurs de la plaine et des acres par
fums des montagnes. Je veux sortir !
— C'est bien ! lui dit Stella, qui, en
. rentrant auprès de son ami avait constaté
que la campagne était déserte, le Village
endormi, et que d'une rive à l'autre, aussi
loin (fue'son oreille habile pouvait perce
voir les sons, rien de suspect ne se faisait
entendre ; c'est bien ! reprit-elle, sortons,
puisque tu le, veux, puisque tu es le maî-
Ire et que je ne. suis que ta servante, ser
vante qui ne Saura jamais entraver en
rien ta volonté souveraine.
D'instinct, et même avant de répondre,
Barthélémy s'élança d'un bond vers l'es
pace qui allait être libre, quand Stella
aurait fait mouvoir la pierre qui l'obs
truait, .puis, comme honteux, il revint
vers la jeune fille dont il prit les mains
qu'il embrassa ardemment, en silence,
car sa joie, ou plutôt son émotion, était si
grande qu'il n'avait pas pu trouver une pa
role pour la traduire.
—Attends, continua labohémienne, une
seconde, je suis à toi; et, se dressant sur
la pointe de ses petits pieds elle détacha
d'un lil d'or, qui le retenait à la muraille,
un poignard plus sûr et plus solide qu e-
légant.
— Pourquoi faire? demandèrent si clai
rement les yeux du jeune homme, crue
Stella lui répondit :
— Si tu es aperçu, tu es dénoncé, si tu
es dénoncé tu es mort; ce sontdes choses
que moi vivante, je ne saurais voir. Mes
yeux ne connaissent pas le remède et le
soulagement qu'apportent les larmes aux
autres femmes; ma douleur ne sait pas
non plus s'épancher, semblable à de l'eau
ramassée dans un crible, qui se répand
en gouttes pressées et nombreuses sur le
sable quiJes absorbe, les boit, les anéan
tit, si bien que rien n'en reste. Non, je ne
sais qu'aimer d'une entière et brutale
Mon cœur est en toi tout entier, rien
ne m'est cher que ton amour;-je n'ai ni
famille, ni patrie, ni joie, ni plaisir, moi!
en dehors de mon amour. Et. enaurais-je,
j'en ferais bien fièrement litière à ma ten
dresse pour toi.
J'ai vu la douleur toujours plus grande
du vieux berger qui m'a recueillie et éle
vée, je l'ai vu pleurer, en dedans de lui-
môme, des larmes brûlantes qui, comme
une liqueur corrosive, lui rongent le cœur
alors qu'il songe à la mort de son fils, de
ce fils qui était son orgueil et sa joie.
. J'ai vu la mère oublier peu à peu, le
temps aidant, et ton absence et ta triste
fin. Je l'ai vue venir au bord du Lot,
tremper ses bras pour y laver son linge
clans cette eau claire et profonde qu'elle
accusait si amèrement de lui avoir déro
bé son iils, et rien ne lui répugnait dans
cet attouchement du suaire liquide de
son enfant.
J'ai vu tout cela de mes propres yeux,
et pas une larme n'en a terni la clarté ;
toutes ces choses m'ont été, me sont et
me resteront toujours indifférentes, parce
que je ne saurais m'émouvoir que pour
toi. Je ne saurais trembler que pour
l'homme que j'aime et qu'en dehors de
toi, pour moi, rien n'existe.
Je suis d'une race grande, fidèle et for
te, mais redoutable clans ses volontés, et
je ne voudrais pas plus que je ne saurais
manquera mon origine; chez nous l'hom
me est à la femme, la'femme est à l'hom
me, parce que ô'est la loi suprême et
qu'ils ne peuvent l'un ét l'autre se com
pléter et se rendre parfaits que par leur
union; mais en dehors de cela rien n'est,
rien ne doit, rien ne peut être.
Tu es tout pour moi, je croyais être
aussi tout pour toi, fais-en donc, mon
maître, selon ta volonté, puisque une
heure de liberté t'est plus précieuse que
la tranquillité de notre amour ; mais si
un seul regard s'arrête sur toi, je me tue
là, à deux pas, sur le seuil de la porte,
car je ne saurais voir ta misère et ta con
damnation par les autorités de ce pays de
France auquel tu appartiens, à ce que m'a
dit Dolorès, comme le chien appartient à
son maître.
. — Tu ne feras pas cela, dit tout bas le
jeune homme, tout lier, tout superbe et
tout heureux de se voir aimé de la sorte.
—Je le ferai, répondit-elle simplement.
— Ah ! Stella, laisse cette arme meur
trière qui me fait peur dans ta main, et
viens avec moi appuyée à mon bras, ne
fût-ce qu'une minute, respirer l'air pur du
soir, au bord de notre chère et belle ri-
•vière.
— Marche ! lui dit la jeune fille, en fai
sant rouler sur ses gonds invisibles te
lourd bloc de pierre qui obstruait le pas
sage ; marche, mais rappelle-toi que rien
ne saurait faire changer mes décisions, et
prie ton Dieu de te garder, car le mien
ne m'abandonnera pas, je te ie jure.
Le passage était ouvert, Barthélémy
n'avait plus d'entrave entre lui et cette
liberté si ardemment désirée, si constam
ment demandée, et pourtant il ne s'élan- •
çaifc pas vers cet air frais de la rivière qu'il
avait si fort appelé de tous ses vœux ; Bien'
loin de là, après avoir fait quelques pas en
tremblant, indécis, vers l'espace»laissé
libre, il était revenu' tomber ânéanti,
brisé par son émotion, aux pieds do la
Bohémienne, qu'il embrassait en signe
d'entière soumission; car rien, pas même
sa liberté, rien, pas même la satisfaction
de fraîcheur que demandait la fièvre
chaude qui le dévorait, ne pouvait plus
maintenant entrer en ligne de compte
avec l'amour de Stella.
Pour rien au monde il n'aurait voulu
donner un chagrin à ce cœur qui lui ap
partenait si complètement; et de la main
faisant signe à la jeune fille de fermer ce
passage tentateur, il l'enlaça de l'autre et
fui. dit ea collant ses lèvras brûlantes sur i
son col frais et brun :
-Aime-moi toujours, ah! mais tou
jours ainsi, et l'enfer que je porte en moi
me semblera encore préférable au calme
et frais paradis que Dieu nous promet
pour la vie future ; mais, aime-moi ! Ai
me-moi, Stella! et que si la mort me
vient surprendre elle me trouve si bien
enveloppé dans ton amour qu'elle m'em
porte dans ce linceul adorable qui fera
ae mon tombeau un lieu de joies déli
cieuses et sans'pareilles.
Pour cette fois-ci encore Stella avait
été victorieuse, elle avait écarté de son
ami le plus immédiat des dangers.
Restait cet épuisement menaçant, en
nemi caché dans l'ombre, assis à l'angle
du foyer, dont on constatait les ravages
sans pouvoir lutter, contre son impalpa
ble présence.
Pour cela la Bohémienne n'attendait
plus de secours que du côté de sa grande
famille qu'elle appelait de tous sés vœux à
son aide, après lui avoir fait savoir ce
qu'elle attendait d'elle et l'imminence du
danger.
Quant à Pataud, il prenait son mal gran
dement en patience, et jamais chien de
berger ne parut avoir plus complètement
oublié le troupeau et son maître que
lui. Il dormait étendu sur le tapis ou sur
le lit; il acceptait avec empressement
les repas que Stella lui apportait réguliè
rement, comme une chose qui lui était due,
il prenait de' même les caresses qui lui
venaient de Barthélémy et de lagitana,
et les leur rendait avec usure, vu qu'il les
aimait tendrement de toute la force de son
brave et loyal cœur de chien ; puis, pour
se distraire, il faisait, au travers de la
grande chambre voûtée, des bonds, des
sauts gigantesques en jouant avec les
deux couleuvres favorites avec lesquelles
il s'était famiiliarisé et presque lié de
bonne amitié depuis qu'il était venu
partager leur lagis.
En dehors de tout cela, il paraissait
avoir complètement perdu la mémoire de
ses moutons et du vieux berger.
A quelque j ours de là, àParis, dans cette
ville si fort bouleversée dans ces temps-
là, le roi Louis XVIII faisait son entrée
triomphale, et nous pensons qu'à part
lui il devait être assez étonné et surpris de
ce revirement des choses ; car un es
prit quelque peu, logique et seulement
complètement sain, qui aurait voulu étu
dier l'histoire sans passion, sans hai
ne, sans intérêt personnel surtout, et qui
y aurait vu, pour commencer, les hor
reurs et les saturnales de la République-
et de la Convention, qui aurait étudie le
passage si digne d'étude du Directoire,
pour en arriver à la rénovation du pays
par le Consulat et par l'Empire, n'aurait
clavage de Sainte-Hélène, surtout si l'on
avait un instant voulu se rappeler quel
souffle de gloire, de liberté généreuse et
d'amour avait poussé la France tout en
tière quand elle avait appris, par la
renommée aux mille voix, que son élu,
que son chef, en quittant l'île • d'Elbe,
avait posé sa botte de conquérant sur le
sol de cette patrie, qui l'aimait comme
le plus fier et le plus glorieux de ses en
fants.
Après cent jours de répit, après le vol,-
le viol, le pillage et l'incendie apportés
chez nous par nos bons amis les ennemis,
après ces cent jours pendant lesquels le
pays aurait pu comprendre que sa fortun®
e t que sa dignité, étaient aux mains de celui
qui une fois déjà l'avaitsorti des horreurs
de la révolution pour le faire grand et
fier, après cessent jours, dis-je, il nous
arrivait avec L'oppression étrangère une
cour dont nous avions désappris les habi
tudes, un. roi que nul ne connaissait plu s
et qui surtout ne, savait rien ni de no s
besoins, ni de nos aspirations, rie Q
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