Titre : Le Peuple : organe quotidien du syndicalisme
Auteur : Confédération générale du travail (France). Auteur du texte
Éditeur : Confédération générale du travail (Paris)
Date d'édition : 1938-01-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34348990g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 30 janvier 1938 30 janvier 1938
Description : 1938/01/30 (A18,N6218). 1938/01/30 (A18,N6218).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k67570985
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, 4-LC2-6482
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/03/2016
LE PEUPLE
30-1-1938
LA VIE ECONOMIQUE
La production houillère
française en 1937
LES GRANDES
MATIERES
PREMIERES
L'extraction n'a été inférieure
que de 1,8 0/0 à celle de 1936
L'accroissement des importations
a été due avant tout à une
consommation fortement accrue
En décembre 1937, avec une ou
deux journées supplémentaires, il a
été extrait des houillères françaises
4.259.242 tonnes de houille et de
gnite au lieu de 4.165.452 tonnes
novembre.
Pour ces deux mêmes mois,
[très faibles, comme le montre ce ta- |
i bleau (toujours en milliers de ton- I
nes) :
en
Import.
Export.
la
production est ainsi répartie par
grandes régions - minières (en mil-
grandes régions - minières
Houille ....
Coke
Agglomérés
24.616
3.860
1.349
liers de tonnes) ;
Décem.
Nord, Pas-de-Calais
Lorraine
Centre et Midi
2.509
566
1.088
Le nombre des journées de
585
1.138
travai 1
avant été de 22,8 en novembre et
dé 23,4 en décembre, la production
journalière moyenne de l’ensemble
des mines s’est établie à 182.394 ton
nes pour le premier mois et à 181.610
pour le second.
De fin novembre à fin décembre
dernier, l’effectif ouvrier inscrit est
passé de 243.468 à 245,316 unités, soit
une augmentation de 1.848 unités.
Il a été en outre produit en dé
cembre 385.081 tonnes de coke métal-
UN TERRIL DE MINE
lurgique (contre 372.390 en novem
bre) et 534.191 tonnes d’agglomérés,
semi-cokes et charbons semi-distil-
lés (contre 557.679 le mois précédent).
La production des usines indépen
dantes des houillères n'est pas com
prise dans ces derniers chiffres.
Voici maintenant la comparaison
compte tenu de la production na-
tionale, des importations nettes et
: des prélèvements opérés sur les
| stocks des mines (993.000 tonnes), la
i consommation apparente de char-
j bon (quantités mises à la disposition
! des consommateurs) s’est élevée l’an
1 dernier à 76.170.000 tonnes en chif-
| fre rond.
Elle a été supérieure de 6.540.000
1 tonnes à celle de 1936.
C’est un fait important à consi-
dérer pour apprécier l’augmentation
■des importations brutes des char
bons de toutes catégories (cokes et
i agglomérés calculés en équivalents
de houille) : environ 8 millions de
tonnes en 1937. C'est donc, pour la
très grande partie, ‘accroissement
des besoins nationaux — donc une
plus grande activité économique —
qui a déterminé cette augmentation
assurément lourde pour la balance
commerciale puisque la valeur des
achats effectués à l’étranger a été
évaluée pour l’an dernier à 4.850
millions de francs : encore faut-il
। tenir compte des effets de deux dé
valuations.
L’augmentation de la production
de houille est donc hautement dési
rable. Elle peut être obtenue, dans
! le cadre des lois sociales actuelles,
l et il suffit à cela que les compagnies
se décident enfin à augmenter en
1 proportions suffisantes leurs effec-
। tifs : qu’elles le puissent, c’est ce
[que montre leur situation financière,
laquelle est loin d’être défavorable,
ainsi que l’établissent leurs bilans.
C’est l’effort immédiat. Il y on a
un autre, à plus grande portée. Il
manque toujours à la France une
politique de l’énergie : c'est une si-
j tuation ridicule que celle d’un pays
| dont la production charbonnière est
au-dessous de ses (besoins et qui en
consacre pourtant une grande partie
à produire de l’énergie électrique
alors que ses ressources en houille
| blanche sont abondantes.
des quantités produites pendant les
décembre
mois de décembre 1936 a
1937 (en tonnes) :
Déc. 36
Déc. 37
Houille et li
gnite
Coke métali...
Agglomérés ..
3.923.827
321.265
534.191
4.259.212
385.081
582.811
Le déficit de la balance
commerciale au Japon
Les statistiques officielles nippones
donnent les chiffres globaux suivants
pour le commerce extérieur du Japon en
1937 :
i Imporlations
| Exportations
3.954.000.000 yen
3.368.000.000 —
Le redressement, en particulier en
ce oui
l'extraction
obtenu bien que les compagnies mi
nières persistent dans leur politique
d'embauchage au compte-gouttes. De
fin* 1936 à fin 1937, l’effectif ouvrier
inscrit s'est accru seulement de
13.365 unités.
L’activité durant l’année 1937
Avec ces statistiques de décembre,
on peut résumer l’activité de l’indus
trie houillère en 1937 en la compa-
rant à celle de l’année précédente
(en milliers de tonnes) :
Le déficit de la balance commerciale
, atteint donc 636 millions de yen : c est
1 le plus important qui ait été enregistré
depuis 1921.
Il ne parait pas que les mesures au
tarciques prises depuis le début de la
guerre de Chine pour équilibrer impor
lations et exportations aient eu grand
effet. Le rapport bimensuel de la Ban
que du Japon annonce que l’excédent
des premières sur les secondes s'est éle
vé à 16 millions de yen pour les dx
premiers jours de l’année, contre 12 mil
lions pour la période correspondante de
1936,
1936
1937
Houille et lignite...
Coke métallurgique
Agglomérés
Il convient de ne
46.146
3.926
6.285
45.333
4.259
6.160
pas oublier que
la nouvelle durée du travail n’a été
introduite dans les mines qu’au
cours du second semestre 1936.
Néanmoins, l’extraction n’a accusé
l’an dernier qu’une baisse de 1,8 %.
Le complément de la consomma
tion française a dû être demandé
aux importations, au regard des
quelles les exportations demeurent
• 2 (SUITE)
En ce qui concerne les Européens
et assimilés employés en Indochine,
leurs conditions de travail n’avaient
jamais fait l’objet d’une réglementa
tion d’ensemble ; le ministère des co
lonies a estimé que le moment était
venu de doter cette catégorie de tra
vailleurs d’une charte aussi com
plète que celle du travail indigène ;
tel a été l’objet du décret du 24 fé
vrier-1937.
L’esprit général de ce texte est de
faire bénéficier les travailleurs eu-
Topéens fixés en Indochine des dispo
sitions du Code métropolitain du
travail, en tenant compte des condi
tions locales.
Dans la majeure partie de ses ar
ticles, le décret du 24 février repro
duit les dispositions du décret du
30 décembre 1936 concernant le tra
vail des indigènes, dont nous venons
d'analyser les dispositions essentiel
les ;nous nous bornerons donc à re
lever ici les dispositions de protec
tion des Européens et assimilés qui
s’écartent du régime prévu pour les
travailleurs indigènes.
Le contrat d’apprentissage, tel
qu’il existe en France, n’étant pas
encore couramment pratiqué en In
dochine, l’article 7 du décret a admis
les tribunaux à apprécier, en l’ab-
sence de dispositions réglementaires
formelles, et compte tenu des circons-
tances, des lieux et de l’évolution so
ciale, « les dispositions qui devront
être appliquées, par voie d’analogie,
aux individus qui, n’étant pas liés
par un tel contrat,doivent néanmoins
La production mondiale
de la laine brute
Gnq pays en fournissent les deux tiers
LA REPARTITION
de l'industrie lainière
L état présent du marché
i Comme ceux de la plupart des au-
j très grandes matières premières, le
1 marché mondial de la laine a subi
| une très sensible dépression au cours
1 de l’année dernière. Après une haus
se qui s’était manifestée au cours
du quatrième trimestre de 1936 et une
Economies
de bouts d’allumettes !
Le proverbe connaissait déjà les éco
nomies de bouts de chandelles. L’autar-
cie nazie fait beaucoup mieux.
Une dépêche de Berlin annonce que la
longueur des allumettes va êtn réduite
d'un centimètre pour économiser le bois !
Par contre, suivant la même informa-
tion, on a renoncé à diminuer la lon
gueur des cravates — comme il avait été
déjà fait pour ks: chemises d'hommes
raccourcies de 5 centimètres — parce qu'il
en résulterait une usure plus rapide.
stabilisation relative
niveau
pendant les quatre premiers mois
de 1937, les prix ont subi une baisse
qui les a ramenés au-dessous de leur
niveau du début de 1936.
Sur le marché de Londres, la livre
[de 453 gr.) était, en effet, cotée
15 1/2 pence en janvier 1936,
21 d. en janvier 1937 et seulement
14 d. en décembre dernier ; le recul
pour 1937 atteint 30 0/0.
Il faut toutefois noter que du fait
de la dévaluation il n’y a eu qu’une
répercussion assez faible sur le mar
ché français : à Roubaix-Tourcoing
(prix les plus hauts) la cote est pas
sée de 37 fr. 70 au kilo, en janvier
1937, à 35 fr. 80 en décembre.
Mais, à la différence des autres
matières premières, les variations du
prix de la laine ont été assez modé
rées et, surtout, n’ont pas connu de
gros à-coups.
L’explication en est sans doute
dans deux facteurs de stabilité : l’un
est du côté de la production : toute
celle-ci étant constamment offerte
sur le marché, il n’y a pas, du moins
à la base, constitution de stocks pour
des fins spéculatives. L’autre est du
côté de la consommation : si la laine
garde toute sa faveur dans les pays
occidentaux, une hausse trop vive
des prix amène les consommateurs
à faire choix d’autres textiles ou de
tissus mélangés.
La production de laine brute
La production de la laine brute a
connu des changements considéra
bles au cours du siècle dernier, sur
tout avec la colonisation et la mise
en valeur de vastes territoires de
l’hémisphère méridional, où l’élevage
du mouton a trouvé des conditions
particulièrement favorables. Aupa
ravant, l’industrie de la Jaine (arti
sanale ou manufacturière) se fournis
sait de matière brute sur place, ou,
du moins, celle-ci ne faisait l’objet
que d’échanges internationaux de
peu d’ampleur. La constitution de
centres nouveaux de grand' élevage a
dissocié dans une grande mesure la
production de laine brute et les in
dustries de transformation. Cinq
pays — Australie, Etats-Unis, Argen
tine, Nouvelle-Zélande et ' Union
sud-africaine — fournissent environ
les deux tiers de la production mon
diale et le premier subvient, à lui
seul, à un quart du total, bon an
mal an, du moins, car les condi
tions climatériques peuvent affecter
dans des proportions énormes le trou
peau ovin de la Commonwealth.
Cette production mondiale ne peut
être évaluée que de manière approxi
mative, les statistiques étant incom
plètes et n’étant, dans bien des cas,
que des estimations basées sur l’ef
fectif des troupeaux. L'Annuaire sta
tistique de la S.D.N., pour permettre
la comparaison des données nationa
les, les ramène à des chiffres calcu-
lés sur la base de la laine en suint.
Voici ceux de 1934, en volume absolu
et en pourcentages :
Milliers
de tonnes
% du
total
Australie
462,7
27,9
Etats-Unis
204
12,3
Argentine
170,6
10,3
Nouvelle-Zélande ..
125,1
7,6
Afrique du Sud....
100,7
6,1
U.R.S.S
64
3,9
Uruguay
53,1
3 2
Milliers
de tonnes
Commerce
Le projet
Royaume-Uni
Inde
Chine
Espagne
Roumanie ...
France
Iran
Algérie
Turquie
Brésil
Italie
Divers
45,4
41
33,1
26
22 2
18,1
17,1
16,5
16,3
161,4
1.656,3
[Pour la Chine (les chiffres
COI-
prennent encore la Mandchourie) les
données sont celles des exportations.]
Les chiffres, fait remarquer l’étude
du B.LT. sur l'Industrie textile dans
le monde, fournissent plusieurs indi
cations intéressantes. Si l’on détail
lait les pays divers on montrerait
que l’élevage du mouton a pris une
extension considérable, puisqu’il se
fait jusque dans des régions subgla
ciaires — l'Islande au Nord, les
Falkland au Sud — aussi bien que
dans les pays tropicaux. Mais
la
prépondérance de l’hémisphère sud
est particulièrement marquée, puis
qu’il a donné, en 1934, 60,4 0/0 de la
production mondiale. D’autre part,
l’empire britannique tient une place
considérable : près de la moitié.
Les deux autres grands pays pro
ducteurs sont, après lui, les Etats-
Unis et l’U.R.S.S., qui sont aussi les
seuls — avec l’Espagne loin derrière
eux — à alimenter pour une très
grande part leur production indus
trielle propre.
L’industrie manufacturière
Tous les autres pays de forte in
dustrie lainière — sauf le Japon, en
dehors des quantités médiocres que
lui fournit la Mandchourie — produi
sent de la laine brute, mais en quan
tités très faibles au regard de leurs
importations.
L’extension de l’industrie trans
formatrice n'a pas suivi, en effet,
celle de la production de laine brute,
si du moins l’on considère l’industrie
moderne et non point la consomma
tion artisanale locale, encore très
importante dans certains pays, mais
qui travaille principalement les « lai
nes basses ».
On note bien une tendance très
vive à la création de manufactures
dans les pays de grand élevage, et il
n’y a pas de doute qu’elle ira se dé
veloppant. Les pays lainiers « nou
veaux » ne représentent encore guère
que plus d’un quart de la produc
tion mondiale mesurée en quantités
disponibles de laine brute pour cha
cun (27,4 0/0 en 193-4) : encore y com-
prend-ou le Japon (5,5 0/0), et l’U.R.
S. S. (5,9 0/0).
Le rôle industriel de deux des plus
grands pays d'élevage est très fai
ble : les pourcentages sont de 2 pour
l’Australie, de 1,8 pour l'Argentine.
Les pays lainiers « anciens » gar
dent la supériorité : Etats-Unis,
(16,9 0/0), Royaume-Uni (18,2 0/0),
Allemagne (10,6 0/0). Viennent en
suite, dans l’ordre, l'Italie, la Belgi
que, l'Espagne, la Pologne, la Tché
coslovaquie, mais les deux princi
paux nouveaux-venus, l’U.R.S.S. et
le Japon, s’intercalent entre ces deux
pays.
Si l’on veut mesurer la répartition
de l’industrie lainière par pays, en
tenant compte de leur outillage na
tional (broches filant la laine cardée
ou peignée, métiers à tisser) on peut
établir le tableau suivant qui, toute
fois, est sur certains points incom
plet' et, surtout, ne tient pas compte
du degré d'utilisation de l’outillage :
% du
total
Les porteurs de laine
industrielle
Broches Métiers
(en milliers)
Pays lainiers anciens :
Allemagne
Belgique
France
Italie
Tchécoslovaquie ..
Pologne
Royaume-Uni
Autres pays europ.
Total Europe .
Canada ..
Etats-Unis
Pays nouveaux :
Argentine
Australie
Inde
Japon
U.R.S.S
Autres pays
3.855
87,5
815
7,5
2.980
50
1.210
21
1.310
22 3
948
16,2
6.850
101
1.342
28,7
19.310
334,2
188
2 2
4.017
55,7
23.515
392,1
140
2.2
312
3,8
73
1,6
819
26,9
439
11,9
915
17,3
2.695
63,7
26.610
455,8
duction de ces pays s’est poursuivi
de manière favorable.
Le seul facteur apparent dont on
puisse tenir compte avec certitude est
le ralentissement de l’activité indus
trielle des Etats-Unis, mais le mou
vement de baisse s’était établi bien
avant.
Il n’est même pas sûr que les in
quiétudes nées de la situation politi
que internationale jouent un grand
rôle ; il semble même bien plutôt
qu’elles seraient de nature à animer
le marché. C’est que la laine est une
matière première de guerre :
Les statistiques de la S.D.N.
Le Bulletin mensuel de statistique
de la S.D.N. (janvier) indique que
la valeur-or du commerce mondial,
en novembre 1937, s’est maintenue
approximativement au niveau atteint
en octobre et a augmenté de 20 0/0
par rapport à novembre 1936.
La moitié environ de cette augmen-
• tation de valeur est due, toutefois, à
i un niveau plus élevé des prix compa-
: rés à ceux de l’année dernière, mais
i bien que l’augmentation saisonnière
du commerce, dans le dernier mois
de 1937, soit moindre que dans les
années précédentes, le quantum du
. commerce, en novembre 1937, était
probablement encore de 10 0/0 supé
rieur à celui d’il y a un an.
Entre octobre et novembre 1937 on
a constaté une diminution des impor
tations aux Etats-Unis d’environ
18 millions d’anciens dollars, aux
Paye-Bas d’environ 6 millions et au
Japon 5 millions et demi. Bien que
| les importations au Japon aient pas
se de près de 64 millions en juin e
| 35.750.000 en novembre 1937, ce der
nier chiffre égalait encore celui de
novembre 1936.
Par contre, les importations ont
augmenté, en Grande-Bretagne, de
7 millions, en Norvège de 6 millions,
en France de 5 millions, en Australie
et dans l’Inde d’environ 4 millions.
Le total des importations mondia
les est demeuré pratiquement le mê
me en octobre et en novembre 1937,
alors que les exportations ont dimi
nué d environ 2 0/0.
Les plus fortes diminutions dans
les exportations ont eu
l’ha- '
Etats-Unis d’Amérique (—
lieu aux
11 mil-
billement et l’équipement des armées
en absorbent des quantités considé-
rables. Et elle ne peut guère être rem
placée : on imagine mal, par exem
ple, les soldats japonais vêtus de co
ton et même de soie dans la guerre
qu'ils mènent en Chine...
peut-être ce qui donne la
nigme.
En fait, la conjoncture
Mais c’est
clé de l‘é-
des arme-
SEC
Dispositions con
gratuit* et au]
Article 93. —
Surveille les bu
pour y assurer 1]
les prescriptions
nervation des pre
lis sont tenus d
prend les arrêtés
Article 93 a. —
par le présent tit
cipale sont exer
police pour Pari:
préfecture
pour Lyon
par
dans lesquelles il
qui lui sont nttr
2. juin 1851, et p
parlements intére
inunes où la polie
ARTICLE 94. — A
cernent, gratuit ou
géré ou exploité.]
rectement, par il
) une des profess
boissons, ne
représentant
neur de si
vrant
vente
comm
* omis
J ne m
paragraphe pre
3 des
Tototal général....
La part des pays nouveaux dans le
total des métiers (14 0/0) est plus
grande que pour les broches (10,3 010),
ce qui confirme l’observation souvent,
faite ici que la création d’une indus
trie textile nationale commence par
le tissage, l’approvisionnement en fi
lés se faisant d’abord par voie d’im
portation en provenance des pays an
ciens.
La dispersion du marché
A quoi tiennent la dépression du
marché de la laine et le recul sensible
des prix qui se sont produits l’an
dernier ?
La tendance actuelle est moins fa
cile à expliquer que le mouvement de
hausse qui l’avait précédée à la fin
de 1936. On pouvait rattacher cette
dernière au mouvement général des
matières premières provoqué par un
redressement de l’activité économi
que et par l’empressement des ache
teurs à se couvrir en prévision d’un
relèvement plus accentué des prix.
Cette solidarité avec le mouvement
général des matières brutes peut en
core aujourd’hui jouer un certain
rôle, d’ordre psychologique, mais un
rôle très partiel.
Dans la mesure où l’on en peut ju
ger Par les chiffres rendus publics, la
situation statistique du marché mon
dial de la laine est saine.
On a bien noté l’an dernier une
augmentation de la production, mais
qui a été seulement de l’ordre de
4 % à 5 % et ne paraît pas avoir
dépassé l’accroissement de la con
sommation, puisque les stocks dans
les cinq grands pays producteurs
n’ont, du moins depuis longtemps,
jamais été aussi bas. En août dernier
on le - ’ estimait à 43 millions de livres-
poids anglaises, alors qu’ils s’éle
vaient à 76 millions en 1936 et 117
millions en 1935, de quoi l’on peut
conclure que l’écoulement de la pro ¬
mente avait joué un rôle dans la
hausse des prix et la facilité avec
laquelle les pays exportateurs
avaient augmenté leurs ventes. Dans
la première partie de l’an dernier, Je
Japon achetait sur tous les marchés.
Fait curieux, il en est presque com
plètement absent depuis un certain
temps. Ne serait-ce pas qu'il avait
d’avance couvert ses besoins pour
une longue période ? Cette abstention
présente du Japon est certes loin de
tout expliquer parce que son rôle
dans la production mondiale de tis
sus de laine n’a rien d’excessif. Mais
il est extrêmement probable qu’il
faut généraliser la constatation faite
à so i propos.
A côté des stocks « visibles » (à la
production) il faudrait tenir compte
des stocks invisibles, ceux des in
dustries transformatrices et aussi,
en matière de textiles particulière
ment, ceux du commerce. Encore une
fois la consommation apparente, dont
les mouvements des stocks visibles
lions), en Belgique (— 8 millions),
au Japon (— 7 millions), dans le
Royaume-Uni et en Argentine (— 5
millions), en Allemagne et aux Pays-
Bas (— 2,5 millions). Les exporta
tions ont augmenté partiellement, en
raison des mouvements saisonniers,
en Australie, en Nouvelle-Zélande,
en Grèce, en Suisse et en Palestine.
Les indices de novembre de la pro
duction industrielle accusent une
nouvelle baisse aux Etats-Unis
d’Amérique (75,6 0/0 du niveau de
1929. D’août à novembre 1937 la di
minution a été de 23 0/0.
La production industrielle s’est
maintenue à peu près au même ni
veau dans la plupart des autres pays
et a continué à augmenter dans quel
ques-uns.
Les recettes de la Caisse
d’amortissement
Pour l’année 1937, les recettes de la
e autonome d’amortissement
se
sont élevées au total à 6.911 millions
de francs, dont 4.590 millions fournis
par la seule régie des tabacs.
Par rapport à 1936, il y a une augmen-
talion globale de 634 millions, qui ré
sulte des variations — 1-- — ’
ou en moins :
Taxe de première
tation
suivantes, en plus
mu-
l'r.
9.128.052
aque
à l’offic
devraient
principe donner une
Monopole de
idée, n’est pas la consommation
réelle. On doit le reconnaître aujour-
forte que ne l’avait d'abord fait croi
re celle-là.
Or, il semble bien que pour la
laine les stocks « invisibles » —
stocks de précaution, à buts militai
res ou autres — soient toujours fort
élevés, au contraire de certaines af
firmations. On ne peut guère s’expli
quer autrement la mauvaise tenue du
marché de la laine.
L’essence synthétique
En Belgique
Des journaux belges annoncent qu’après
des essais longtemps poursuivis la fabrica-
tion de l’essence synthétique vient d’être
mise en train par la Société de
l’Azote et des produits chimiques Je Marly.
dont le siège est à Ougrée. Des fournitures
ont déjà été faites à l’aviation militaire.
La même Société, apprend-on encore,
poursuit des recherches sur la produc
tion synthétique des lubrifiants, en liai
son avec le Fonds national de la re-
cherche scientifique.
La réglementation du travail aux colonies
être considérés comme apprentis ».
D’autre part, les chefs d’administra
tion locale ont un pouvoir de régle
mentation par arrêtés soumis à l’ap
probation du gouverneur général,
en tenant compte des conditions lo
cales, notamment en matière de con
trats d'apprentissage non écrits. (Il
est à noter que l’âge minimum des
apprentis est fixé à 14 ans (au lieu
de 12 pour les indigènes).
En matière de contrat de travail,
l’article 19 du décret prévoit, en fa
veur des employés ou ouvriers ci
toyens français, le droit, sauf en cas
de faute grave, à une allocation for
faitaire de 100 piastres par année
passée dans l’établissement, lore-
qu'ils quittent une entreprise en fin
de contrat ou en cas de licenciement.
Les établissements ayant déjà cons
titué des caisses de prévoyance qui
assuraient des avantages au moins
équivalents pourront être dispensés
de l’application de cet article par
arrêté du gouverneur général. Par
ailleurs, les employeurs restent li
bres d’assurer à leur personnel, en
cas de licenciement ou en fin de
contrat, des indemnités supérieures.
En ce qui concerne les frais de
voyage de la main-d’œuvre recrutée
hors d’Indochine, il a semblé qu’ils
devaient normalement incomber à
l’employeur. Néanmoins, pour ne
pas faire obstacle, dans certains cas,
à une possibilité de récupération par
tielle. il a été prévu (article 46, ali
néa 4) qu’il pourrait y avoir lieu,
par une retenue sur le salaire, au
remboursement des frais de voyage
éventuels ; cette compensation ne
pourra jouer que si elle a été stipu
lée expressément d’avance et elle ne
pourra porter, au maximum, que sur
la moitié des frais de voyage.
L’arti.la 52 dispose que les droits
de la femme mariée, citoyenne fran-
çaise, sur le produit de son travail
personnel et les économies en prove-
rant, seront déterminés par la loi du
13 juillet 1907 relative au libre sa
laire de la femme mariée et à la con
tribution des époux aux charges du
ménage.
En ce qui concerne la durée du tra
vail, il n’a pas semblé possible, étant
données les dispositions déjà prises
pour le travail des indigènes, de fai
re bénéficier les Européens de la se
maine de 40 heures. On s’est arrêté
à la limite de 48 heures fixée par la
convention de Washington. Cette
durée du travail ne devra interve ¬
nir, pour les indigènes, qu’à partir
du l' r janvier 1938, la journée de
9 heures étant autorisée jusqu’à cette
date. Il en résulte que, jusqu’au
1 er janvier 1938, il y aura disparité
entre les mesures prévues pour les
indigènes et celles qui intéressent
les Européens et assimilés. Pour
éviter les inconvénients qui pour
raient en résulter, notamment au
point de vue des cadres de maîtrise
en contact direct avec la main-d'œu
vre indigène, l’article 59 du décret
prévoit que des arrêtés du gouver
neur général pourront prévoir des
heures supplémentaires rémunérées
à un tarif supérieur d’au moins
30 0/0 au tarif normal, pour permet
tre de faire coïncider, si cela est
nécessaire, les heures de présence
des éléments européens chargés de
diriger et de contrôler le travail avec
les heures de présence du personnel
indigène.
La durée du congé annuel a été
fixée par le décret à un minimum de
quinze jours comportant au moins
douze jours ouvrables (au lieu de
dix jours pour les indigènes).
Pour les accidents du travail, le
décret renvoie aux dispositions du
décret du 9 septembre 1934.
Signalons enfin que, aucun régime
spécial n’ayant été prévu pour les
ressortissants chinois en Indochine,
il résulte de la convention de Nankin
du 16 mai 1930 que toute mesure pri
se pour les Français et les Européens
sera automatiquement applicable aux
Chinois.
En Afrique occidentale
française
Le remaniement de la législation
du travail en A.O.F., qui s’effectue
actuellement pour doter la Fédéra
tion d’un statut du travail véritable-
ment libéral et moderne, n’est pas
moins important. Un premier décret,
en date du 11 mars 1937, a déterminé
les conditions d’application en A.O.F.
des titres 1 et III du livre III du code
métropolitain du travail, qui ont
trait aux syndicats professionnels.
Toutefois, l’administration a jugé
nécessaire, en affirmant le principe
de la liberté syndicale, de limiter l’ac
cès du syndicat aux indigènes sus
ceptibles de saisir la portée de l’insti-
tution ; c'est pourquoi le décret pré
voit que seuls seront admis à se syn
diquer avec les Européens les indi-
gènes sachant parler, lire et écrire en
français et titulaires au minimum du
certificat d’études ou d’une attesta
tion équivalente. Par ailleurs, étant
donnée l’organisation de la famille
indigène en A.O.F., il a paru néces-
saire de prévoir que les femmes qui
n’ont pas le statut européen devront
obtenir le consentement de leur mari
ou du chef de famille avant d'adhé
rer à un syndicat. Il a semblé égale
ment indispensable d’exiger de cha
que syndicat la communication an
nuelle du bilan de e 1 situation finan
cière pour permettre de suivre avec
l’intérêt qu’elle mérite l’évolution des
premiers syndicats pouvant être
constitués dans la grande colonie de
l’Ouest africain français. Les syndi
cats prévus pourront subventionner
des sociétés coopératives de produc
tion et de consommation et créer li
brement et administrer des offices de
renseignements pour les offres et les
demandes de travail.
L’administration s’est également
préoccupée de la représentation des
intérêts professionnels des travail
leurs indigènes qui ne possédera ent
pas l’instruction suffisante pour être
membres d'un syndicat professionnel.
C’est à cette fin qu’un décret du ?0
mars 1937 « a prévu le grounement
de ces indigènes en « associations
professionnelles », qui pourront se
- 36.760.112
4- 402.618.289
Production
et consommation
des métaux non ferreux
en 1937
Une statistique provisoire et sommai-
re de la production et de la consom
mation mondiales des métaux non fer
reux en 1937 vient d’être fournie par la
« British Métal Corporation ».
Voici les chiffres globaux qu’elle in
dique (en milliers de tonnes) :
Etain
Plomb
Zinc .
Prod
2.190
201
1.650
Cons.
2.020
186
1.680
Rappelons qu'il s'agit de la consom-
mation apparente, c’est-à-dire calculée
en dehors des variations des stocks dé-
tenus par les industries transformatri-
cos. Les indications que l’on possède a
cet égard tendent à montrer que la
consommation réelle a été inferieure
aux - chiffres indiqués ci-dessus.
constituer par simple déclaration
préalable à l’autorité administrative
mais ne posséderont pas, à la diffé
rence des syndicats, la personnalité
civile ; celle-ci suppose, en effet, une
gestion financière et des compéten
ces administratives que les indigènes
des vil’ages ni pesièdent pas.
Un autre décret du 20 mars 1937 a
étendu a TA. O. F. les dispositions
de la loi métropolitaine du 24 juin
1936 concernant les conventions col-
lectives du travail, sous réserve des
adaptations nécessitées par les con
tingences locales.
La convention collective du travail
prévue par ce décret est limitée aux
travailleurs commerciaux et indus
triels : le département a estime que
l’évolution sociale de la majorité des
salariés employés dans les entrepri-
ees agricoles n’étant pas encore suf
fisamment avancée, il convenait de
laisser à l’administration le soin de
leur assurer par des textes spéciaux
le bénéfice des avantazes institués en
faveur des travailleurs plus évolués
Les conventions collectives de trayai'
devront contenir des dispositions
concernant notamment • 1) la liberté
syndicale et la liberté d opinion des
cocceoceccses
DU
fZZZZZZZ/Z/A
commissaire d
3) le'
t es ;
testation serait pis
tiel est de ne pas
par le décret. Plus
détente se fera, on
ire.
Faussons compa.
de
age
6) la procédure
ement d es
(A suivre.}
theon. Rue De
ple sans enfan
I
30-1-1938
LA VIE ECONOMIQUE
La production houillère
française en 1937
LES GRANDES
MATIERES
PREMIERES
L'extraction n'a été inférieure
que de 1,8 0/0 à celle de 1936
L'accroissement des importations
a été due avant tout à une
consommation fortement accrue
En décembre 1937, avec une ou
deux journées supplémentaires, il a
été extrait des houillères françaises
4.259.242 tonnes de houille et de
gnite au lieu de 4.165.452 tonnes
novembre.
Pour ces deux mêmes mois,
[très faibles, comme le montre ce ta- |
i bleau (toujours en milliers de ton- I
nes) :
en
Import.
Export.
la
production est ainsi répartie par
grandes régions - minières (en mil-
grandes régions - minières
Houille ....
Coke
Agglomérés
24.616
3.860
1.349
liers de tonnes) ;
Décem.
Nord, Pas-de-Calais
Lorraine
Centre et Midi
2.509
566
1.088
Le nombre des journées de
585
1.138
travai 1
avant été de 22,8 en novembre et
dé 23,4 en décembre, la production
journalière moyenne de l’ensemble
des mines s’est établie à 182.394 ton
nes pour le premier mois et à 181.610
pour le second.
De fin novembre à fin décembre
dernier, l’effectif ouvrier inscrit est
passé de 243.468 à 245,316 unités, soit
une augmentation de 1.848 unités.
Il a été en outre produit en dé
cembre 385.081 tonnes de coke métal-
UN TERRIL DE MINE
lurgique (contre 372.390 en novem
bre) et 534.191 tonnes d’agglomérés,
semi-cokes et charbons semi-distil-
lés (contre 557.679 le mois précédent).
La production des usines indépen
dantes des houillères n'est pas com
prise dans ces derniers chiffres.
Voici maintenant la comparaison
compte tenu de la production na-
tionale, des importations nettes et
: des prélèvements opérés sur les
| stocks des mines (993.000 tonnes), la
i consommation apparente de char-
j bon (quantités mises à la disposition
! des consommateurs) s’est élevée l’an
1 dernier à 76.170.000 tonnes en chif-
| fre rond.
Elle a été supérieure de 6.540.000
1 tonnes à celle de 1936.
C’est un fait important à consi-
dérer pour apprécier l’augmentation
■des importations brutes des char
bons de toutes catégories (cokes et
i agglomérés calculés en équivalents
de houille) : environ 8 millions de
tonnes en 1937. C'est donc, pour la
très grande partie, ‘accroissement
des besoins nationaux — donc une
plus grande activité économique —
qui a déterminé cette augmentation
assurément lourde pour la balance
commerciale puisque la valeur des
achats effectués à l’étranger a été
évaluée pour l’an dernier à 4.850
millions de francs : encore faut-il
। tenir compte des effets de deux dé
valuations.
L’augmentation de la production
de houille est donc hautement dési
rable. Elle peut être obtenue, dans
! le cadre des lois sociales actuelles,
l et il suffit à cela que les compagnies
se décident enfin à augmenter en
1 proportions suffisantes leurs effec-
। tifs : qu’elles le puissent, c’est ce
[que montre leur situation financière,
laquelle est loin d’être défavorable,
ainsi que l’établissent leurs bilans.
C’est l’effort immédiat. Il y on a
un autre, à plus grande portée. Il
manque toujours à la France une
politique de l’énergie : c'est une si-
j tuation ridicule que celle d’un pays
| dont la production charbonnière est
au-dessous de ses (besoins et qui en
consacre pourtant une grande partie
à produire de l’énergie électrique
alors que ses ressources en houille
| blanche sont abondantes.
des quantités produites pendant les
décembre
mois de décembre 1936 a
1937 (en tonnes) :
Déc. 36
Déc. 37
Houille et li
gnite
Coke métali...
Agglomérés ..
3.923.827
321.265
534.191
4.259.212
385.081
582.811
Le déficit de la balance
commerciale au Japon
Les statistiques officielles nippones
donnent les chiffres globaux suivants
pour le commerce extérieur du Japon en
1937 :
i Imporlations
| Exportations
3.954.000.000 yen
3.368.000.000 —
Le redressement, en particulier en
ce oui
l'extraction
obtenu bien que les compagnies mi
nières persistent dans leur politique
d'embauchage au compte-gouttes. De
fin* 1936 à fin 1937, l’effectif ouvrier
inscrit s'est accru seulement de
13.365 unités.
L’activité durant l’année 1937
Avec ces statistiques de décembre,
on peut résumer l’activité de l’indus
trie houillère en 1937 en la compa-
rant à celle de l’année précédente
(en milliers de tonnes) :
Le déficit de la balance commerciale
, atteint donc 636 millions de yen : c est
1 le plus important qui ait été enregistré
depuis 1921.
Il ne parait pas que les mesures au
tarciques prises depuis le début de la
guerre de Chine pour équilibrer impor
lations et exportations aient eu grand
effet. Le rapport bimensuel de la Ban
que du Japon annonce que l’excédent
des premières sur les secondes s'est éle
vé à 16 millions de yen pour les dx
premiers jours de l’année, contre 12 mil
lions pour la période correspondante de
1936,
1936
1937
Houille et lignite...
Coke métallurgique
Agglomérés
Il convient de ne
46.146
3.926
6.285
45.333
4.259
6.160
pas oublier que
la nouvelle durée du travail n’a été
introduite dans les mines qu’au
cours du second semestre 1936.
Néanmoins, l’extraction n’a accusé
l’an dernier qu’une baisse de 1,8 %.
Le complément de la consomma
tion française a dû être demandé
aux importations, au regard des
quelles les exportations demeurent
• 2 (SUITE)
En ce qui concerne les Européens
et assimilés employés en Indochine,
leurs conditions de travail n’avaient
jamais fait l’objet d’une réglementa
tion d’ensemble ; le ministère des co
lonies a estimé que le moment était
venu de doter cette catégorie de tra
vailleurs d’une charte aussi com
plète que celle du travail indigène ;
tel a été l’objet du décret du 24 fé
vrier-1937.
L’esprit général de ce texte est de
faire bénéficier les travailleurs eu-
Topéens fixés en Indochine des dispo
sitions du Code métropolitain du
travail, en tenant compte des condi
tions locales.
Dans la majeure partie de ses ar
ticles, le décret du 24 février repro
duit les dispositions du décret du
30 décembre 1936 concernant le tra
vail des indigènes, dont nous venons
d'analyser les dispositions essentiel
les ;nous nous bornerons donc à re
lever ici les dispositions de protec
tion des Européens et assimilés qui
s’écartent du régime prévu pour les
travailleurs indigènes.
Le contrat d’apprentissage, tel
qu’il existe en France, n’étant pas
encore couramment pratiqué en In
dochine, l’article 7 du décret a admis
les tribunaux à apprécier, en l’ab-
sence de dispositions réglementaires
formelles, et compte tenu des circons-
tances, des lieux et de l’évolution so
ciale, « les dispositions qui devront
être appliquées, par voie d’analogie,
aux individus qui, n’étant pas liés
par un tel contrat,doivent néanmoins
La production mondiale
de la laine brute
Gnq pays en fournissent les deux tiers
LA REPARTITION
de l'industrie lainière
L état présent du marché
i Comme ceux de la plupart des au-
j très grandes matières premières, le
1 marché mondial de la laine a subi
| une très sensible dépression au cours
1 de l’année dernière. Après une haus
se qui s’était manifestée au cours
du quatrième trimestre de 1936 et une
Economies
de bouts d’allumettes !
Le proverbe connaissait déjà les éco
nomies de bouts de chandelles. L’autar-
cie nazie fait beaucoup mieux.
Une dépêche de Berlin annonce que la
longueur des allumettes va êtn réduite
d'un centimètre pour économiser le bois !
Par contre, suivant la même informa-
tion, on a renoncé à diminuer la lon
gueur des cravates — comme il avait été
déjà fait pour ks: chemises d'hommes
raccourcies de 5 centimètres — parce qu'il
en résulterait une usure plus rapide.
stabilisation relative
niveau
pendant les quatre premiers mois
de 1937, les prix ont subi une baisse
qui les a ramenés au-dessous de leur
niveau du début de 1936.
Sur le marché de Londres, la livre
[de 453 gr.) était, en effet, cotée
15 1/2 pence en janvier 1936,
21 d. en janvier 1937 et seulement
14 d. en décembre dernier ; le recul
pour 1937 atteint 30 0/0.
Il faut toutefois noter que du fait
de la dévaluation il n’y a eu qu’une
répercussion assez faible sur le mar
ché français : à Roubaix-Tourcoing
(prix les plus hauts) la cote est pas
sée de 37 fr. 70 au kilo, en janvier
1937, à 35 fr. 80 en décembre.
Mais, à la différence des autres
matières premières, les variations du
prix de la laine ont été assez modé
rées et, surtout, n’ont pas connu de
gros à-coups.
L’explication en est sans doute
dans deux facteurs de stabilité : l’un
est du côté de la production : toute
celle-ci étant constamment offerte
sur le marché, il n’y a pas, du moins
à la base, constitution de stocks pour
des fins spéculatives. L’autre est du
côté de la consommation : si la laine
garde toute sa faveur dans les pays
occidentaux, une hausse trop vive
des prix amène les consommateurs
à faire choix d’autres textiles ou de
tissus mélangés.
La production de laine brute
La production de la laine brute a
connu des changements considéra
bles au cours du siècle dernier, sur
tout avec la colonisation et la mise
en valeur de vastes territoires de
l’hémisphère méridional, où l’élevage
du mouton a trouvé des conditions
particulièrement favorables. Aupa
ravant, l’industrie de la Jaine (arti
sanale ou manufacturière) se fournis
sait de matière brute sur place, ou,
du moins, celle-ci ne faisait l’objet
que d’échanges internationaux de
peu d’ampleur. La constitution de
centres nouveaux de grand' élevage a
dissocié dans une grande mesure la
production de laine brute et les in
dustries de transformation. Cinq
pays — Australie, Etats-Unis, Argen
tine, Nouvelle-Zélande et ' Union
sud-africaine — fournissent environ
les deux tiers de la production mon
diale et le premier subvient, à lui
seul, à un quart du total, bon an
mal an, du moins, car les condi
tions climatériques peuvent affecter
dans des proportions énormes le trou
peau ovin de la Commonwealth.
Cette production mondiale ne peut
être évaluée que de manière approxi
mative, les statistiques étant incom
plètes et n’étant, dans bien des cas,
que des estimations basées sur l’ef
fectif des troupeaux. L'Annuaire sta
tistique de la S.D.N., pour permettre
la comparaison des données nationa
les, les ramène à des chiffres calcu-
lés sur la base de la laine en suint.
Voici ceux de 1934, en volume absolu
et en pourcentages :
Milliers
de tonnes
% du
total
Australie
462,7
27,9
Etats-Unis
204
12,3
Argentine
170,6
10,3
Nouvelle-Zélande ..
125,1
7,6
Afrique du Sud....
100,7
6,1
U.R.S.S
64
3,9
Uruguay
53,1
3 2
Milliers
de tonnes
Commerce
Le projet
Royaume-Uni
Inde
Chine
Espagne
Roumanie ...
France
Iran
Algérie
Turquie
Brésil
Italie
Divers
45,4
41
33,1
26
22 2
18,1
17,1
16,5
16,3
161,4
1.656,3
[Pour la Chine (les chiffres
COI-
prennent encore la Mandchourie) les
données sont celles des exportations.]
Les chiffres, fait remarquer l’étude
du B.LT. sur l'Industrie textile dans
le monde, fournissent plusieurs indi
cations intéressantes. Si l’on détail
lait les pays divers on montrerait
que l’élevage du mouton a pris une
extension considérable, puisqu’il se
fait jusque dans des régions subgla
ciaires — l'Islande au Nord, les
Falkland au Sud — aussi bien que
dans les pays tropicaux. Mais
la
prépondérance de l’hémisphère sud
est particulièrement marquée, puis
qu’il a donné, en 1934, 60,4 0/0 de la
production mondiale. D’autre part,
l’empire britannique tient une place
considérable : près de la moitié.
Les deux autres grands pays pro
ducteurs sont, après lui, les Etats-
Unis et l’U.R.S.S., qui sont aussi les
seuls — avec l’Espagne loin derrière
eux — à alimenter pour une très
grande part leur production indus
trielle propre.
L’industrie manufacturière
Tous les autres pays de forte in
dustrie lainière — sauf le Japon, en
dehors des quantités médiocres que
lui fournit la Mandchourie — produi
sent de la laine brute, mais en quan
tités très faibles au regard de leurs
importations.
L’extension de l’industrie trans
formatrice n'a pas suivi, en effet,
celle de la production de laine brute,
si du moins l’on considère l’industrie
moderne et non point la consomma
tion artisanale locale, encore très
importante dans certains pays, mais
qui travaille principalement les « lai
nes basses ».
On note bien une tendance très
vive à la création de manufactures
dans les pays de grand élevage, et il
n’y a pas de doute qu’elle ira se dé
veloppant. Les pays lainiers « nou
veaux » ne représentent encore guère
que plus d’un quart de la produc
tion mondiale mesurée en quantités
disponibles de laine brute pour cha
cun (27,4 0/0 en 193-4) : encore y com-
prend-ou le Japon (5,5 0/0), et l’U.R.
S. S. (5,9 0/0).
Le rôle industriel de deux des plus
grands pays d'élevage est très fai
ble : les pourcentages sont de 2 pour
l’Australie, de 1,8 pour l'Argentine.
Les pays lainiers « anciens » gar
dent la supériorité : Etats-Unis,
(16,9 0/0), Royaume-Uni (18,2 0/0),
Allemagne (10,6 0/0). Viennent en
suite, dans l’ordre, l'Italie, la Belgi
que, l'Espagne, la Pologne, la Tché
coslovaquie, mais les deux princi
paux nouveaux-venus, l’U.R.S.S. et
le Japon, s’intercalent entre ces deux
pays.
Si l’on veut mesurer la répartition
de l’industrie lainière par pays, en
tenant compte de leur outillage na
tional (broches filant la laine cardée
ou peignée, métiers à tisser) on peut
établir le tableau suivant qui, toute
fois, est sur certains points incom
plet' et, surtout, ne tient pas compte
du degré d'utilisation de l’outillage :
% du
total
Les porteurs de laine
industrielle
Broches Métiers
(en milliers)
Pays lainiers anciens :
Allemagne
Belgique
France
Italie
Tchécoslovaquie ..
Pologne
Royaume-Uni
Autres pays europ.
Total Europe .
Canada ..
Etats-Unis
Pays nouveaux :
Argentine
Australie
Inde
Japon
U.R.S.S
Autres pays
3.855
87,5
815
7,5
2.980
50
1.210
21
1.310
22 3
948
16,2
6.850
101
1.342
28,7
19.310
334,2
188
2 2
4.017
55,7
23.515
392,1
140
2.2
312
3,8
73
1,6
819
26,9
439
11,9
915
17,3
2.695
63,7
26.610
455,8
duction de ces pays s’est poursuivi
de manière favorable.
Le seul facteur apparent dont on
puisse tenir compte avec certitude est
le ralentissement de l’activité indus
trielle des Etats-Unis, mais le mou
vement de baisse s’était établi bien
avant.
Il n’est même pas sûr que les in
quiétudes nées de la situation politi
que internationale jouent un grand
rôle ; il semble même bien plutôt
qu’elles seraient de nature à animer
le marché. C’est que la laine est une
matière première de guerre :
Les statistiques de la S.D.N.
Le Bulletin mensuel de statistique
de la S.D.N. (janvier) indique que
la valeur-or du commerce mondial,
en novembre 1937, s’est maintenue
approximativement au niveau atteint
en octobre et a augmenté de 20 0/0
par rapport à novembre 1936.
La moitié environ de cette augmen-
• tation de valeur est due, toutefois, à
i un niveau plus élevé des prix compa-
: rés à ceux de l’année dernière, mais
i bien que l’augmentation saisonnière
du commerce, dans le dernier mois
de 1937, soit moindre que dans les
années précédentes, le quantum du
. commerce, en novembre 1937, était
probablement encore de 10 0/0 supé
rieur à celui d’il y a un an.
Entre octobre et novembre 1937 on
a constaté une diminution des impor
tations aux Etats-Unis d’environ
18 millions d’anciens dollars, aux
Paye-Bas d’environ 6 millions et au
Japon 5 millions et demi. Bien que
| les importations au Japon aient pas
se de près de 64 millions en juin e
| 35.750.000 en novembre 1937, ce der
nier chiffre égalait encore celui de
novembre 1936.
Par contre, les importations ont
augmenté, en Grande-Bretagne, de
7 millions, en Norvège de 6 millions,
en France de 5 millions, en Australie
et dans l’Inde d’environ 4 millions.
Le total des importations mondia
les est demeuré pratiquement le mê
me en octobre et en novembre 1937,
alors que les exportations ont dimi
nué d environ 2 0/0.
Les plus fortes diminutions dans
les exportations ont eu
l’ha- '
Etats-Unis d’Amérique (—
lieu aux
11 mil-
billement et l’équipement des armées
en absorbent des quantités considé-
rables. Et elle ne peut guère être rem
placée : on imagine mal, par exem
ple, les soldats japonais vêtus de co
ton et même de soie dans la guerre
qu'ils mènent en Chine...
peut-être ce qui donne la
nigme.
En fait, la conjoncture
Mais c’est
clé de l‘é-
des arme-
SEC
Dispositions con
gratuit* et au]
Article 93. —
Surveille les bu
pour y assurer 1]
les prescriptions
nervation des pre
lis sont tenus d
prend les arrêtés
Article 93 a. —
par le présent tit
cipale sont exer
police pour Pari:
préfecture
pour Lyon
par
dans lesquelles il
qui lui sont nttr
2. juin 1851, et p
parlements intére
inunes où la polie
ARTICLE 94. — A
cernent, gratuit ou
géré ou exploité.]
rectement, par il
) une des profess
boissons, ne
représentant
neur de si
vrant
vente
comm
* omis
J ne m
paragraphe pre
3 des
Tototal général....
La part des pays nouveaux dans le
total des métiers (14 0/0) est plus
grande que pour les broches (10,3 010),
ce qui confirme l’observation souvent,
faite ici que la création d’une indus
trie textile nationale commence par
le tissage, l’approvisionnement en fi
lés se faisant d’abord par voie d’im
portation en provenance des pays an
ciens.
La dispersion du marché
A quoi tiennent la dépression du
marché de la laine et le recul sensible
des prix qui se sont produits l’an
dernier ?
La tendance actuelle est moins fa
cile à expliquer que le mouvement de
hausse qui l’avait précédée à la fin
de 1936. On pouvait rattacher cette
dernière au mouvement général des
matières premières provoqué par un
redressement de l’activité économi
que et par l’empressement des ache
teurs à se couvrir en prévision d’un
relèvement plus accentué des prix.
Cette solidarité avec le mouvement
général des matières brutes peut en
core aujourd’hui jouer un certain
rôle, d’ordre psychologique, mais un
rôle très partiel.
Dans la mesure où l’on en peut ju
ger Par les chiffres rendus publics, la
situation statistique du marché mon
dial de la laine est saine.
On a bien noté l’an dernier une
augmentation de la production, mais
qui a été seulement de l’ordre de
4 % à 5 % et ne paraît pas avoir
dépassé l’accroissement de la con
sommation, puisque les stocks dans
les cinq grands pays producteurs
n’ont, du moins depuis longtemps,
jamais été aussi bas. En août dernier
on le - ’ estimait à 43 millions de livres-
poids anglaises, alors qu’ils s’éle
vaient à 76 millions en 1936 et 117
millions en 1935, de quoi l’on peut
conclure que l’écoulement de la pro ¬
mente avait joué un rôle dans la
hausse des prix et la facilité avec
laquelle les pays exportateurs
avaient augmenté leurs ventes. Dans
la première partie de l’an dernier, Je
Japon achetait sur tous les marchés.
Fait curieux, il en est presque com
plètement absent depuis un certain
temps. Ne serait-ce pas qu'il avait
d’avance couvert ses besoins pour
une longue période ? Cette abstention
présente du Japon est certes loin de
tout expliquer parce que son rôle
dans la production mondiale de tis
sus de laine n’a rien d’excessif. Mais
il est extrêmement probable qu’il
faut généraliser la constatation faite
à so i propos.
A côté des stocks « visibles » (à la
production) il faudrait tenir compte
des stocks invisibles, ceux des in
dustries transformatrices et aussi,
en matière de textiles particulière
ment, ceux du commerce. Encore une
fois la consommation apparente, dont
les mouvements des stocks visibles
lions), en Belgique (— 8 millions),
au Japon (— 7 millions), dans le
Royaume-Uni et en Argentine (— 5
millions), en Allemagne et aux Pays-
Bas (— 2,5 millions). Les exporta
tions ont augmenté partiellement, en
raison des mouvements saisonniers,
en Australie, en Nouvelle-Zélande,
en Grèce, en Suisse et en Palestine.
Les indices de novembre de la pro
duction industrielle accusent une
nouvelle baisse aux Etats-Unis
d’Amérique (75,6 0/0 du niveau de
1929. D’août à novembre 1937 la di
minution a été de 23 0/0.
La production industrielle s’est
maintenue à peu près au même ni
veau dans la plupart des autres pays
et a continué à augmenter dans quel
ques-uns.
Les recettes de la Caisse
d’amortissement
Pour l’année 1937, les recettes de la
e autonome d’amortissement
se
sont élevées au total à 6.911 millions
de francs, dont 4.590 millions fournis
par la seule régie des tabacs.
Par rapport à 1936, il y a une augmen-
talion globale de 634 millions, qui ré
sulte des variations — 1-- — ’
ou en moins :
Taxe de première
tation
suivantes, en plus
mu-
l'r.
9.128.052
aque
à l’offic
devraient
principe donner une
Monopole de
idée, n’est pas la consommation
réelle. On doit le reconnaître aujour-
forte que ne l’avait d'abord fait croi
re celle-là.
Or, il semble bien que pour la
laine les stocks « invisibles » —
stocks de précaution, à buts militai
res ou autres — soient toujours fort
élevés, au contraire de certaines af
firmations. On ne peut guère s’expli
quer autrement la mauvaise tenue du
marché de la laine.
L’essence synthétique
En Belgique
Des journaux belges annoncent qu’après
des essais longtemps poursuivis la fabrica-
tion de l’essence synthétique vient d’être
mise en train par la Société de
l’Azote et des produits chimiques Je Marly.
dont le siège est à Ougrée. Des fournitures
ont déjà été faites à l’aviation militaire.
La même Société, apprend-on encore,
poursuit des recherches sur la produc
tion synthétique des lubrifiants, en liai
son avec le Fonds national de la re-
cherche scientifique.
La réglementation du travail aux colonies
être considérés comme apprentis ».
D’autre part, les chefs d’administra
tion locale ont un pouvoir de régle
mentation par arrêtés soumis à l’ap
probation du gouverneur général,
en tenant compte des conditions lo
cales, notamment en matière de con
trats d'apprentissage non écrits. (Il
est à noter que l’âge minimum des
apprentis est fixé à 14 ans (au lieu
de 12 pour les indigènes).
En matière de contrat de travail,
l’article 19 du décret prévoit, en fa
veur des employés ou ouvriers ci
toyens français, le droit, sauf en cas
de faute grave, à une allocation for
faitaire de 100 piastres par année
passée dans l’établissement, lore-
qu'ils quittent une entreprise en fin
de contrat ou en cas de licenciement.
Les établissements ayant déjà cons
titué des caisses de prévoyance qui
assuraient des avantages au moins
équivalents pourront être dispensés
de l’application de cet article par
arrêté du gouverneur général. Par
ailleurs, les employeurs restent li
bres d’assurer à leur personnel, en
cas de licenciement ou en fin de
contrat, des indemnités supérieures.
En ce qui concerne les frais de
voyage de la main-d’œuvre recrutée
hors d’Indochine, il a semblé qu’ils
devaient normalement incomber à
l’employeur. Néanmoins, pour ne
pas faire obstacle, dans certains cas,
à une possibilité de récupération par
tielle. il a été prévu (article 46, ali
néa 4) qu’il pourrait y avoir lieu,
par une retenue sur le salaire, au
remboursement des frais de voyage
éventuels ; cette compensation ne
pourra jouer que si elle a été stipu
lée expressément d’avance et elle ne
pourra porter, au maximum, que sur
la moitié des frais de voyage.
L’arti.la 52 dispose que les droits
de la femme mariée, citoyenne fran-
çaise, sur le produit de son travail
personnel et les économies en prove-
rant, seront déterminés par la loi du
13 juillet 1907 relative au libre sa
laire de la femme mariée et à la con
tribution des époux aux charges du
ménage.
En ce qui concerne la durée du tra
vail, il n’a pas semblé possible, étant
données les dispositions déjà prises
pour le travail des indigènes, de fai
re bénéficier les Européens de la se
maine de 40 heures. On s’est arrêté
à la limite de 48 heures fixée par la
convention de Washington. Cette
durée du travail ne devra interve ¬
nir, pour les indigènes, qu’à partir
du l' r janvier 1938, la journée de
9 heures étant autorisée jusqu’à cette
date. Il en résulte que, jusqu’au
1 er janvier 1938, il y aura disparité
entre les mesures prévues pour les
indigènes et celles qui intéressent
les Européens et assimilés. Pour
éviter les inconvénients qui pour
raient en résulter, notamment au
point de vue des cadres de maîtrise
en contact direct avec la main-d'œu
vre indigène, l’article 59 du décret
prévoit que des arrêtés du gouver
neur général pourront prévoir des
heures supplémentaires rémunérées
à un tarif supérieur d’au moins
30 0/0 au tarif normal, pour permet
tre de faire coïncider, si cela est
nécessaire, les heures de présence
des éléments européens chargés de
diriger et de contrôler le travail avec
les heures de présence du personnel
indigène.
La durée du congé annuel a été
fixée par le décret à un minimum de
quinze jours comportant au moins
douze jours ouvrables (au lieu de
dix jours pour les indigènes).
Pour les accidents du travail, le
décret renvoie aux dispositions du
décret du 9 septembre 1934.
Signalons enfin que, aucun régime
spécial n’ayant été prévu pour les
ressortissants chinois en Indochine,
il résulte de la convention de Nankin
du 16 mai 1930 que toute mesure pri
se pour les Français et les Européens
sera automatiquement applicable aux
Chinois.
En Afrique occidentale
française
Le remaniement de la législation
du travail en A.O.F., qui s’effectue
actuellement pour doter la Fédéra
tion d’un statut du travail véritable-
ment libéral et moderne, n’est pas
moins important. Un premier décret,
en date du 11 mars 1937, a déterminé
les conditions d’application en A.O.F.
des titres 1 et III du livre III du code
métropolitain du travail, qui ont
trait aux syndicats professionnels.
Toutefois, l’administration a jugé
nécessaire, en affirmant le principe
de la liberté syndicale, de limiter l’ac
cès du syndicat aux indigènes sus
ceptibles de saisir la portée de l’insti-
tution ; c'est pourquoi le décret pré
voit que seuls seront admis à se syn
diquer avec les Européens les indi-
gènes sachant parler, lire et écrire en
français et titulaires au minimum du
certificat d’études ou d’une attesta
tion équivalente. Par ailleurs, étant
donnée l’organisation de la famille
indigène en A.O.F., il a paru néces-
saire de prévoir que les femmes qui
n’ont pas le statut européen devront
obtenir le consentement de leur mari
ou du chef de famille avant d'adhé
rer à un syndicat. Il a semblé égale
ment indispensable d’exiger de cha
que syndicat la communication an
nuelle du bilan de e 1 situation finan
cière pour permettre de suivre avec
l’intérêt qu’elle mérite l’évolution des
premiers syndicats pouvant être
constitués dans la grande colonie de
l’Ouest africain français. Les syndi
cats prévus pourront subventionner
des sociétés coopératives de produc
tion et de consommation et créer li
brement et administrer des offices de
renseignements pour les offres et les
demandes de travail.
L’administration s’est également
préoccupée de la représentation des
intérêts professionnels des travail
leurs indigènes qui ne possédera ent
pas l’instruction suffisante pour être
membres d'un syndicat professionnel.
C’est à cette fin qu’un décret du ?0
mars 1937 « a prévu le grounement
de ces indigènes en « associations
professionnelles », qui pourront se
- 36.760.112
4- 402.618.289
Production
et consommation
des métaux non ferreux
en 1937
Une statistique provisoire et sommai-
re de la production et de la consom
mation mondiales des métaux non fer
reux en 1937 vient d’être fournie par la
« British Métal Corporation ».
Voici les chiffres globaux qu’elle in
dique (en milliers de tonnes) :
Etain
Plomb
Zinc .
Prod
2.190
201
1.650
Cons.
2.020
186
1.680
Rappelons qu'il s'agit de la consom-
mation apparente, c’est-à-dire calculée
en dehors des variations des stocks dé-
tenus par les industries transformatri-
cos. Les indications que l’on possède a
cet égard tendent à montrer que la
consommation réelle a été inferieure
aux - chiffres indiqués ci-dessus.
constituer par simple déclaration
préalable à l’autorité administrative
mais ne posséderont pas, à la diffé
rence des syndicats, la personnalité
civile ; celle-ci suppose, en effet, une
gestion financière et des compéten
ces administratives que les indigènes
des vil’ages ni pesièdent pas.
Un autre décret du 20 mars 1937 a
étendu a TA. O. F. les dispositions
de la loi métropolitaine du 24 juin
1936 concernant les conventions col-
lectives du travail, sous réserve des
adaptations nécessitées par les con
tingences locales.
La convention collective du travail
prévue par ce décret est limitée aux
travailleurs commerciaux et indus
triels : le département a estime que
l’évolution sociale de la majorité des
salariés employés dans les entrepri-
ees agricoles n’étant pas encore suf
fisamment avancée, il convenait de
laisser à l’administration le soin de
leur assurer par des textes spéciaux
le bénéfice des avantazes institués en
faveur des travailleurs plus évolués
Les conventions collectives de trayai'
devront contenir des dispositions
concernant notamment • 1) la liberté
syndicale et la liberté d opinion des
cocceoceccses
DU
fZZZZZZZ/Z/A
commissaire d
3) le'
t es ;
testation serait pis
tiel est de ne pas
par le décret. Plus
détente se fera, on
ire.
Faussons compa.
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6) la procédure
ement d es
(A suivre.}
theon. Rue De
ple sans enfan
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