Titre : Le Constitutionnel : journal du commerce, politique et littéraire
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1867-09-02
Contributeur : Véron, Louis (1798-1867). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32747578p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 124053 Nombre total de vues : 124053
Description : 02 septembre 1867 02 septembre 1867
Description : 1867/09/02 (Numéro 245). 1867/09/02 (Numéro 245).
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6747353
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
52e ANNÉE.—N* 24»
ÀBONNEMENS des depastemens,
BDRÈÀUÎ A PARIS : rae ds Valoïà (Pstl&Is-Roy&l), n< ÏOS
i 7
B
LUNDI % SEPTEMBRE 1867.
msBammemsmmmaBÊsmsBsmssÊk^
ABONNEMENT DB PARIS,
SMS
fROIS MOISrtadJSi 16 »?
SIX MOIS. »: Éccïtjj 32 n •
Dît AUt^gstiÈKumeM&i 64 ÏMJ
POVR USfl U.T3 ÉriASSBRS, VOÎT le tabl6««
publié les 8 et so dechaque mois.
h, BOKnu.cz, rue des Boos-Bnlass,
26 1*3
JOURNAL POLITIQUE, UTTÉRÀÏRE, UNIVERSEL.
otp.
to mo4ô4>B05îrEMBRT le plus simple est l'entoi d'an boa de poste ou d'un effe|
à l'ordre, de l'adjukistrateuh du journal, r. de Valois, n. 10,
Ls* lettres ou envoît d'argent aom aïfeakchis toni refusésj
Les articles déposés ne «oat pas rendus*
^W&M#EPTEMBRE
Les nouvelles d'Italie deviennent dé plus
en plus en plus rassurantes concernant les
intentions qui avaient été attribuées à Gari-
baldi. Elles confirment les prévisions que
nos correspondances particulières n'ont pas
cessé d'exprimer. La GaseUé du peuple
de Florence rapporte un bruit d'après
lequel un auguste personnage aurait fait en
tendre à Garibaldi des paroles de reproche
sous une forme bienveillante et lui aurait
montré le danger que de nouvelles tentati
ves créeraient pour le repos public et la tran
quillité de la nation. Ce seraient, dit-ori, ees
paroles qui auraient surtout déterminé Ga
ribaldi à ne pas renouveler h triste expédi
tion d'Aspromonte, Le gouvernement italien,
d'ailleurs, comme nous l'avons dit, parais^ 1
sait avoir pris les dispositions nécessaires
pour empêcher toute entreprise d'aboutir.
La Correspondance Zeidler de Berlin an
nonce que la convocation du Parlement de-
la Confédération du Nord aura lieu dès que;
le permettra l'état des travaux préparatoires.
..En taut cas, la session serait ouverte dans la
première quinzaine de septembre. On vient
de terminer, suivant la même feuille, la ré
daction définitive du projet de loi fédérale
concernant l'armée elles affaires militaires.
Le Journal dè Francfort prétend tenir (la
bonne source quelques détails précis sut.Ie
nouveau projet de loimilitaire qui a été éla
boré par la commission instituée à cet effet
à Munich. S'il faut en croire les renseigne-
mens donnés par ce journal, l'obligation du
service militaire serait universelle en Ba
vière et le nombre des molifs d'exemption
considérablement réduit.
Ainsi, les jeunes gens que de graves infir
mités rendent absolument incapables de
tout serviçe seraient seuls exemptés, outre,
les fils des seigneurs médiatisés, les ecclé-
- siastiques et les frères de soldats qui seraient:
morts en campagne* Les jeunes gens affectés
d'infirmités moindres seraient retenus pour
le service do l'Etat et employés dans les
chancelleries, les hôpitaux et les ateliers mi
litaires';* En cas'do guerre, il y aurait une le-
• vée générale de tous les contingens formés
d'hommes n'ayant pas dépassé leur trente-
deuxième année. Il n'y aurait pas de second
. bau compreûant les hommes au-dessus de
trente-deux ans. Enfin, le système de rem
placement et d'exonération ne serait pas ad
mis.
.L'insurrection de la Catalogne étant con
sidérée comme terminée, le gouvernement
espagnol a déclaré qu'il ne publierait plus
de bulletin relatif aux insurgés.
En même temps plusieurs journaux es
pagnols annoncent que le gouvernement a
résolu de contracter un emprunt de 40
millions, dont le produit serait employé à
la construction des chemins vicinaux, «afin,
dit la Epoca, de procurer aux classes ouvriè
res une. occupa lion utile sur les points où. ces
classes souffrent par suite de la suspension
du travail.»
TÉLÉGRAPHIÉ PRIVÉE,
A.SBNCB HAVAS-BCEXIBB.
r Copenhague, 31 août.
Le roi des Hellènes- le czarevvitch et son
épouse resteront jusqu'au 7 septembre à Co
penhague. Avant leur retour en Russie, ils iront
rendre visite à la princesse de Galles. Le land
grave de Hesse, beau-père du roi, est grave-i
ment malade. Les généraux Uegermann, Lin-
denkroae et K&ufmann ont été mis à la retraite.
Saint-Pétersbourg, 31 août.
L'Invalide russe dément officiellement la nou
velle, donnée par le Courrier français, d'une
concentration de troupes russes sur la frontière
autrichienne. Il déclare qu'en dehors des chan-
gemens ordinaires de garnison, l'armée russe
n'a fait aucuno espèce de mouvement.
L'escadre américaine, commandée par l'ami
ral Farragut, a quitté hier Gronstadt, après une
réception brillante.
Vienne, 31 août.
Les journaux du soir annoncent unanime
ment que dans la séance du conseil dos minis
tres, tenue hier, sous la présidence de l'Empe
reur et avec la participation des membres d u
gouvernement hongrois, des résolutions défini
tives ont été prises au sujet de la dette de l'Etat
et de la préparation du budgets 1868.
La presse apprend de bonne source que la;
pensée politique fondamentale de l'entrevue do
Salzbourg a été lo maintien d'une attitude réso-
lûment pacifique. Les deux souverains sont tom
bés d'accord, notamment sur co point qu'il ne;
serait pas avantageux pour la cause de la paix,
européenne que l'Allemagne fût gênée par une
ingéronco étrangère dans ^accomplissement de
son œuvre politique unitaire. La Presse émet le;
vœu que ses informationssoiont bientôt officiel
lement confirmées.
I I II I if>ffl8i -|lfi" î " '
Madrid, 31 août, 9 h. du soir. i
.o gouvernement annonce que, tout danger
ayant disparu, il cessera d'afficher les dépêches
qui lui parviennent concernant les faits insur-
octionnels.
Los provenances des Pays-Bas sont déclarées
malsaines et soumises à une quarantaine.
Brest, 31 août, s h. du soir.
L'Europe, paquebot-poste do la Compagnie
générale transatlantique,'vient de partir pour
New-York avec 232 passagers " ' "
de marchandises.
Nous trouvons dans le Times une corres
pondânee de Mexico, en data du 18 juillet,
qui se termine par quelques lignes sur l'en
trée de Juarez dans cette ville le 15 juillet.
Sa réception, dit le correspondant anglais
I CUCJjJ t IUH^ u*» *w v - - - 4
a été glaciale ; pas un seul applaudissement
pas une seule personne respectable sur son
passage. Il s'est montré au balcon du pale
et pas un seul vivat ne l'a salué. »
Si nous mentionnons ce fait, qui n'a pas
miA nnil5
UGU uv uu^. .. 4
trouvons dans une correspondance qui ne
. s'est pas montrée systématiquement hostile
à Juarez et que celte correspondance appar
tient au Jïmcs.
H.-Màrie Martin.
et îiJJO tonneaux
Voici la dépêche que nous recevons ce
soir :
Berlin, l" septembre. ,
Aujourd'hui ont eu lieu en Prusse les élec
tions pour lo Reichstag (Parlement allemand).
A Berlin, tous les candidats progressistes ont
été élus. A Breslau, Magdfbourg, Stettiu, Daiit-
zig. les libéraux l'ont emporté. Le génér.al do
Falkenstein a été élu à Kœaigsberg.
C'est à la fin dè ce mois ("29 septembre):
que doit se réunir à Florence-' le congrès in
ternational de statistique. Ce sera sa sixième
session. La première, qui date de 1853,
avait eu Bruxelles pour siège. Puis était ve^
nu le tour de Paris, celui de Vienne, celui
de Londres. En damier lieu, c'était à Berlin
(1863) que les membres de ce congrès s'é
taient donné rendez-vous. Les discussions
qui remplissent leurs séances ne sont pas li
mitées aux matières économiques. Elles;
embrassent le domaine entier des scisn-
ces physiques et morales , et elles sont
d'autant plus instructives qu'elles prennent
pour point de départ; sur chaque sujet, un
mémoire spécial fraîchement rédigé par un
homme compétent et résumant les études
antérieures. Nous donnerons une idée de
l'importance que le gouvernement italien,
suivant en cela l'exemple de la Belgique, de
la France, de l'Autriche, de l'Angleterre et
de la Prusse, attache aux travaux du congrès,
en rappelant qu'un décret royal a nommé la
— olioriy^A Hn rArtr/ini-
pays les personnes qui s'y trouvent. Mais
en opérant ainsi on n'obtient qu'une ap
proximation. On ne se procure pas, d'une
part, le chiffre des habitans qui se sont,mo-r .
.nientànément éloignés de leur résidence
pour passer à l'étranger; on omet, d'autre
part, de faire une distinction utile entre la
population sédentaire et la population acci
dentelle ou flottants d'un district.
L'agriculture occupera une place impor
tante dans les délibérations du congrès. Dé
termination du produit net dos cultures, or
ganisation du crédit foncier, du système hy
pothécaire et de l'expropriation, statistique
du bétail; tels sont les principaux points
d'économie rurale qui y seront débattus. .
La statistique de la circulation monétaire
et fiduciaire ramènera sans aucun doute la
discussion, ndn eneore épuisée, de l'étalpn
unique ou double. L'un des membres fran
çais de l'assemblée, M. Maurice Block, pro
posera de chercher les moyens de constater
la quantité de monnaie qui circule dans un
pays et de relever le montant annuel des
sommes expédiées ou reçues par lettres do
change. On obtiendrait ainsi de très -utiles
renseigoemens.
Dans la section morale et judiciaire, nous
remarquons plusieurs questions : statistique
des classes misérables, lesquelles compren
nent les mendians, les vagabonds, les déte
nus et les libérés; étude comparée de l'or
ganisation de la famille dans les diverses
contrées du globe et de toutes les institu
tions et lois qui s'y rattachent, état civil,
adoption, légitimation, émancipation, tu-,
telle , séparat io n de. corps et _debien s.can.seil
do famïuéTàùlonsâiïoh maritale; clitïfré'des
faillites et influence de la législation com
merciale sur l'extension du crédit; causes
des crimes et révision des peines dans le
sens d'une relation plus parfaite avec le de
gré do mal moral ou matériel produit par
l'acte incriminé ; conditions morales des di
verses armées de terre et de mer de l'Eu
rope.
Sur ce point le congrès ne se bornera pas
à une classification des délits militaires et
maritimes. Il étendra ses études à l'habille
ment, à l'alimentation, à l'habitation, aux
exercices, ci la durée du service et à. l'état
pathologique des troupes. Il terminera ses
travaux par lo chapitre de l'instruction pu
blique et des beaux-arts, dos archives, des
bibliotliè lues et des musées. Sous ce rap
port, l'Italie en général et la capitale où sié
gera le congrès en particulier offrent d'excel-
lens modèles d'organisation et de statistique.
Lo programme du congrès de Florence, on
.le voit, est très vaste. Les questions qu'il
renfernmne pourront pàs assurément être
toutes approfondies; le temps fera défaut.
Mais si quelques-unes reçoivent une solution,
les autres étant seulement effleurées, la
science de la statistique, dont l'importance
s'accroît chaque jour, Tiura conquis de nou
veaux procédés, de plus sûres méthodes.
. Elle, se trouvera ainsi en mesure de fournir
des données plus exactes et plus étendues
aux travaux des philosophes, des moralistes,
des éçonomistes et des hommes d'Etat. ,
Louis Ciiauveau.
gricuïture; enfin, qu'elle compta dans son
sein un grand nombre d'hommes illustres,-
et notamment MM. Arrivabene, Biancl-ii,
Boncompagni, Cibrario, Ferrara, Pepoli,
Scialoja et Sella. -
Les questions que le congrès de Florence
aura à examiner sont très nombreuses. Ne
pouvant les passer toutes en revue, nous
nous bornerons à mentionner celles qui nous
paraissent avoir un caractère plus pratique
et dont la solution rendrait à coup, sûr un
véritable service à la science.
~. N'hésitons pas à classer dans cette catégo
rie la recherche d'un moyen qui permette de
constater au moment des recensemens lo
chiffre exact de la population. Lp méthode
généralement adoptée consiste à comptef le
même jour dans toutes les localités d'un
CAMP DE CIIA .LONS.
ORDIUÎ GÉNÉRAL.
Officiers et soldats,
Vous êtes arrivés aux termes de vos travaux -.
Io camp sera levé le l"" r septembre. Sous peu
do jours, vous rejoindrez vos garnisons; maison
y rontivuit, rappelez-vous que l'onseignement iiuo
vous venez do puiser au camp exige une plus
longue étude encore et no négligez aucune oc
casion de dé voloppor votre instruction militaire.
Conservez ces habitudos do discipline, d'ordro,
do lonuoqui forment lo caractère moral lo plus
précieux d'uno armée, sol idomont constituée.Con-
ciiiez-vous l'affection des popu'ations par la di
gnité de vos actes, par lo respect aux usages, à la
propriété et aux personnes. No restez pas isolés
et oisifs dans les cités que vous occuperez,
associez-vous aux progrès que le géuio do l'Em
pereur a su imprimor à toutes ios institutions
do la nation. Si, «ans lo cours do votre carrière,
votre courage vient à être soumis aux épreuves
du champ do bataille, ayez . toujours piésent
à l'esprit lo souvenir do la patrie, qui vous a
confie son honneur, sa gloiro ot la défense do
ses intérêts.
Je no saurais mo séparer do vous sans ex
primer l'ologo que méritent si bien lo tlêvoû-
ment h vos devoirs et It zèle dont vous n'avez
cessé do donner la preuvoi Jo * ous remercie
hautement du concours aussi intelligent qu'em
pressé que j'ai trouvé dans tous les gra tes, et
spécialement chez les généraux et los chefs des
divers services.
EenillelM da CottsliUitlGone', î sept.
THÉÂTRES.
Conférences du docteur Laborio h l'Asilo impé
riale do Vincennes.— THEATRE DR l'opéra :
Les étudians d'tJpsal.— théâtre-lyrique :
' La Jolie Fille de Perlh. ~ Promenades dans
Paris, par M. Léo Lospès..— Exposition uni-
- vorsolto : Collections de -montres, de .M ma
d'Hargeville.
t 'L'Exposition universelle dj J 867 n'est pas
'toute au Ghamp-de-Mars, il y en a une au
tre rue de la Roquette, c'est l'exposition de
la sottise humaine.
Elle a eu tout de suite son public et ses
crieurs. Elle a eu aussi quelques pierres
dans ses plates-bandes.
Un de nos plus spirituels docteurs, M. La-
borie, qui se trouve êtroj en outre un de nos
pluYsûrs praticiens, n'a pas été le dernier à
lui dire son fait.
Il a élevé la question ; et, dans une confé
rence qu'il donnait, le 20"avril, à l'Asile
impérial de Vincennes dont il est le méde
cin en chef, il a traité Des préjugés populai
res en médecine. :
&i jamais sujet a eu de l'importance, a-
t-ii dit en commençant, c'est assurémont
celui-là.
Nous sommes fous égaux devant les pré
jugés,—les médecins comme les autre?.
Qui croirait à l'existence d'un livre de Pri
merose dans lequel se trouvent les chapi
tres suivans ? *
— Le mari est-il malade de la grossesse de
sa femme 1
— Do l'erreur de ceux qui, pour faire
sortir la .petite vérole, préfèrent tes ccuvepr
tures rouges.
— Du peu dè valeur qu'a le sang de bouc
pour dissoudre la p'erre.
Dans un ancien Codex, qui s'attendrait à
trouver des formules de médicamens, qui
comprennent les matières fécales de trente-
sir espèces d'animaux !
La médecine simplement faite amoindrit,
aux yeux du vulgaire, la valeur du médecin.
Tout le monde se croit médecin et est re
gardé pour tel p^r la foule.
Les préjugés en médecine embrassent
l'homme depuis sa naissance jusqu'à sa
mort.
On peut même ajouter depuis le jour de
sa fécondation. N'exisle-t-il pas un livre in
titulé : De la Mdgalanthropogénésie-, ou de
l'Art de procréer des grands hommes,
Un autre livre indique le procédé pour ob
tenir fille ou garçon.
J'ai connu, dit M. Laborio, un vieux mé
decin qui avait u{ie grande renommée due
à son habileté à prédire le se$e de l'enfant.
Une femmoapprocliait-èlledu terme lieureu*;,
il disait aux assistais : « Je connais par
avance le résultat, mais je ne veux pas le
divulguer, car, si j'annonce la venue d'un gar
çon, je ferai peins à C.eux qui veulent une fille
et la mère pourrait en subirunp influence fâ
cheuse. o On admirait sa discrétion; leg
choses suivaient leur cours, et quand tout
était terminé, si c'était un garçon : « Voyez,
disait-il, si j'ai voulu vous trqmpep, yqus
trouverez sous lo chandelier droite de la
cheminée un papier sur lequel est écrit gar
çon.» Il est vrai que si ça avait été une fille,
le chandelier de gauche était préparé pour
une prédiction tout aussi coriaine.
De ce que le moral a de l'influenee sur le
physique, pn Iifi g. dppné une influence sans
bornes. - -s
Que de fables, par exemple, dans l'origine
des monstruosités!
. Riçherand est appelé auprès d'un enfant
qui avait, disait-on, le bec d'un aiglè et les
griffa d'tju léopard» Au demeurant, c'était
•: Que notre adieu au camp soit l'expression de
inotre dévoûmont au pays.
Vive l'Empereur l
Ai^qartier général, lo 21 août 1807.
' L"è général de division, sénateur^eèm-
t mandant en chef lo camp de Châions,
Signé ; »sxadmirault:
Vendredi ontieu lieu, à Lisioux, les obsèques
de M. Herbet, ministre plénipotentiaire, direc
teur des affaires commerciales au département
de» affaires étrangères, et vico-président du-
.conseil général du Calvados, dont nous annon
cions, il y a trois jours, la mort soudaine et
prématurée.
M. lç ministre des .affaires étrangères s'était
fait représenter par M. de, Billing, ministre
plénipotentiaire, directeur au département ; M. -
le baron Feuillet de Conches, chef du pro
tocole ; M. do Gëofroy, sous-directeur à la di
rection politique ; MM. Meùrand, Jagérselimidt,
le vicomte d'Arlot, Gavard, sous-directeurs à la
direction commerciale, èt* d'autres fonctionnai
res du ministère des affaires étrangères, étaient
spontanémont venus de Paris.
Parmi les agents du service extérieur qui s'é-
. taient joints à eux, on distinguait M. Baudin,
ministre plénipotentiaire de l'Empereur à la
Haye, et M. Du Chesne do Bellecourt, consul
général de France.
Les autorités de l'arrondissement, ayant à
leur tôte M. le baron Walckenaer , sous-préfet
do Lisieux; M. Amédée-Edmond Blanc-, sous-
préfet de l'arrondissement de Pont-l'Evêque ;
M. Delamarro, maira de Blangy, chef-lieu du
canton que M. Ilerbet représentait au conseil
général: les maires d'un grand nombre de
communes ; toutes les notabilités de la villo et
dos environs, parmi lesquelles on remarquait
M. Guizot, accompagné de ses gendres, MM.Con-'
assistaient à la céré-
monierEntin, M. l'évéquç do Bayeux était venu
donner, par son concours à la solennité reli
gieuse, un témoignage personnel de sa haute
estime pour l'homme distingué par le caractère:
autant que par le talent auquel chacun s'em
pressait de rendre des honneurs mérités.
Lo deuil élait conduit par M. Fournet, le.
grand industriel du Calvados, boau-père du
céfunt; M. Herbet, son frère, conservateur des
hypothèques à Beauvais, et MM. Duchesne, ses
■neveux. Les cordons du poêle étaient tenus par-
M. Guizot, ancien ministre dos affairos étrangè
res: M. Paulmier, député,, président du conseil
général; M. do Billing, ministre plénipotentiai
re, directeur au département des aflaires étran
gères, et M. le marquis do Colbert, député do
l'arrondissement au Corps Législatif.
De l'église, lo cortégo funèbre s'est dirigé vers
le cimetière.
Après les dernières prières; M. Paulmier a,
d'uno voix profondément émue, prononcé les
parolos suivantes : "
« l Je viens, au nom du conseil général' du
département, adresser un dernier adieu à un
collègue, dont hier encore nous pressions la
main et quo la mort a pris soudainement sur
, son siège au milieu do nos rangs ; jo n'ai pas
besoin do dire la stupeur doulourouso que cette
brusquo séparation a jotéoparmi nous tous, qui
avions pour lui l'affection duo à la loyauté du
cœur et la haute estuno commandée par les qua
lités les plus éminentos do Comprit.
« Mais si quelqu'un parmi ses collègues doit
. plus profondément encore ressentir l'amertumo
do sa perle, c'est assurémout celui qui parta
geait avec lui l'honneur ot la responsabilité de
la présidence du coassil général, qui retrouvait
" dans les traits d'un -collaborateur si utila et si
dévoué lo vieil ami do sa jeunesso ot lo souve-
nir vivant des premières années.
» Horbet était lo fils de ses œuvres. Jo me lo
rappelle, il y a trentoicinq ans, sortant du oel-
lego, préparé par do fortes études, entrant
dans la vie sans autre patronage quo la viri
lité de son âme, sa confiance dani le travail et
' sa mille inteiii^onco. A do pareilles natures la
foituno, qui est moins aveugle qu'on no croit,
prépare toujours des proteelours et des appuis ;
il trouva bientôt celui d'un homme émsnent,
à
à l'amitié duquel il resta toujours filèle t
qui il était résorvé, après avoir patrorie
et
qui u etau resorve,. «iprus «»mi ses
débuts, de suivre ici sa dépouilto mortelle, M.
Ilerbet, une fois onlrd dans la carrièro dipio-
matiquo, s'y distingua bientôt par cette nottoté
de vues, cotte pénétration vivo, cotte sûreté do
relations qui honore à l'étranger
français.
«Son mariago l'avait atlachéà notre pays nor
mand et lui avait donné, avec les avantages
do la fortuno, un noble cœur qui avait coin
pris io sien. Enfin, quand la guems d'ila'io
lo releva do ses fonctions do consul à Vo-
niso, il revint en Franco, et lo département dos
affaires étrangères s'attacha co travailleur in
fatigable, cot esprit lumineux et précis qui
dans toutes les questions économiques et inter
nationales, savait trouver des solutions prali
ques ot fécondes, proparait dos traités, s'ac
quittait heureusement des missions les plus
délicalps et rendait au gouvernement do son
pays des services vivement appréciés.
» Et cependant, Messieurs, quelques heures
ont suifi pour coucher dans celle tombe un
hommo si plein d'intelligonee ot d'activité,
vouer au ropos. éternel ces remarquables fa-
ITALIE.
Réjlcuiottt «le* renlos c!u imU'liuoiao
cooIéaittgiicfUG.
(Suite et lin.)
Au cas où l'évaluation serait supérieure, l'estima-
iion seru faile aussi sans vérification par trois ex-
oerts nommés; l'un par l'administration, l'autre i,,u
l'adjudicataire et le troisième par les deux premiers
Lorsqu'il n'y aia-a pas accord entre l'administra
tion et l'adjudicataire au sujet de la numin.tion do
l'expert unique ou, entre les deux experts iiQainié9
les premiers pour le choix d'un troisième, la nomi
nation sera dotéiée au prêteur du lieu où so fait la
remise pour les évaluations de S,800 fr. au plus, et
au président du tribunal, daus les cas d'une évalua
tion plus forte;
TROIS KOïS.i-ii&H
SIX MOIS, t
UN AN. .aïftvVo.Via
ON NUMERO CENTIMES:
L«s abonnsmens datent dss t« et i$
de chaque mois.
S 'adresser pour les âshojîces & MMj FAtocasï, Laffitb, Bulubk et 0
place de la Bourse, 8, à M. Dtoo&t , 7, rue Coq-Héron, et'au bureau du joumalï W
j.ft Annonce* ne sont reçues que sous la, réserve dexamen, et, s'il y a lieu, de modification par Vadoiinittratiw$fc
- du journal■ ' V
»
Ces nominations seront faites Sans formalités ju
diciaires et par simples lettres, en réponse aux re
quêtes de l'administration des domaines.
Art. 118. L'acheteur devrr solder, àù moment de.
la «apaiseiîfle^çris^duAétaMîTtoirtseESKst^ - -
'■autres objets meubles, ên la somme qui sera déter
minée par les experts. Puis, tenant compté de tout
ce qu'il peut avoir payé à ce titre au moment du
versement de la première quote du prix d'adjudica
tion des biens, on couvrira aussitôt les différences
en plus ou en moins qui resteront dues. t
Art. 119. L'adjudicataire ne pourra pas présenter
des réclamations contre l'administration au sujet o'e
la remise du fonds, s'il n'en est fait mention spéciale
et réserve expresse dans le procès-verbal de remise.
Les réclamations qui ont rapport aux réserve?
devront être présentées dans les dix jours qui sui
vront ta remise att directeur, lequel donnera sa dér
cision motivée dans le délai "des dix autres jours.
Art. 120. Les titres de propriété et de location,
s'ils se trouvent auprès de l'administration, seront
remis à l'acquéreur. Resteront auprès de l'adminis-,
U-ation les titres ou documens = qui concerneront
aussi d'autres fonds ou droits appartenant à l'admi
nistration des fonds acquis par plusieurs acheteurs
-sauf à ceux-ci la faculté d'en recevoir gratuitement
copie conforme de l'administration.
Art. 121. Les directeurs pourvoiront aussitôt au
transfert des fonds, sur les registres censitaires, au
nom des acheteurs, à la transcription de l'acte de
vente et à l'inscription de l'hypothèque sur les fonds
aliénés et servant à garantir les autres versemens,
Art. 122. Contre les débiteurs inexacts pour le re
couvrement des intérêts ou du prix total ou partiel,
on procédera conformément aux dispositions des
art. 20 et 22 de la loi sur le crédit foncier dur li
juin 1866. '
Art. 123. Pour les opérations des ventes, sera tenue
une comptabilité séparée, conformément aux ins
tructions et aux modèles qui seront donnés.
Chapitre VIL— De la vente aux frais et risques
de tadjudicataire. - *
Art. 121. si l'adjudicataire laisse écouler trente
jours sans se conformer aux prescriptions de, l'art.
112, if sera procédé, à ses frais et risques,,à de nou
velles enchères des fonds. — L'adjudicataire perdra
son premier dépôt, et sera tenu en paiement des
frais d'enchères et de la différence qui pourrait se
produire en moins, entre lé prix de là première ad
judication et celui de la sécûfide, ainsi qu'à l'indem
nisation dë tout dommage dérivant de la non-exécu
tion dé ses engagemens.
Art. 123. Les nouvelles, enchères seront ouvertes
par offres publiques avec la réduction d'un dixième
du prix d'adjudication.
. Pour les formalités, on se conformera aux dispo
sitions des chapitres précédens.,.
TITRE m
DE LA TAXE EXTRAORDINAIRE IMPOSÉE
SUR LE PATRIMOINE ECCLÉSIASTIQUE. /
Art. 126. En exécution de l'art. 18 de la loi du 15
aoCt 1867, un décret royal, sur la proposition des
ministres des finances et de grfice et justice, ouï la
commission centrale de contrôle, il sera ordonné
l'annulation, de la part de l'administration, du 30 0/0
de la rente, intitulé à l'administration du fonds poul
ie culte, par suite des lois précédentes de suppres
sion.
Ait, 127.11 sera, dans les mêmes formes, pourvu
à l'inscription du fonds pour le culte, du 30 0/0 en
moins de 1a- rente, dont, par suite des prises de
possession ultérieures, en devra faire l'inscription
en vertu desdites lois do suppression et de celle du
15 août, 1867. ,
Art. 128. Sur le 70 0/0 que, aux termes de l'arti
cle précédent, il resterait à assigner au fonds du
culte, on inscrira en moins une rente correspon
dant au 30 0/0 dde la valeur des canons, cens, re
devances, dîmes et autres prestations annuellés ap
pliquées par le domaine au fonds du culte. Aucune
prélévation directe ne sera faite sur ces sources de
revenus.
Art. 129. Quant au patrimoine des corps ecclé
siastiques non supprimée soumis à une taxe, on re
tiendra, en l'inscrivant en inoins, le 3t) 0/0 sur la
rente due à chaque corps en substitution iles biens
immeubles passes au domaine; sur le 70 0/0 qui res
tera à assigner, il sera inscrit eu moins lo 30 0/0 de
la valeur des canons, cens, redevances, dîmes et
autres prestations appartenant au même corps après
constatation sur la base des déclarations dont il est
question aux an. 17 et 18, et des, données ultérieu
res, que l'administration croira devoir se procurer.
'Art. 130. Si le trente pour cent de la valeur des
canons, cens, redevances, dîmes et autres presta
tions dépassait lo 70 pour cent de la rente à ins
crire pour les biens immeubles passés, au domaine,
la différence serait pei ; çue en prélevant une quote
correspondante desdits canons, cens, redevances,
dîmes et autres prestations annuelles.
Art. 131. Dans le cas où l'on devrait procéder à
une prélévation directe, la direction, après avoir dé
terminé lo montant de la rente à prélever, le noti
fiera au titulaire ou représentant du corps moral.
Elle procédera ensuite^ d'accord avec lui, a la dési
gnation de ceux dos canons, cens, redevances, dîmes
et autres prestations annuelles qui devront être cé
dées au duniaine par elïet de la prélévation,
En procédant à la désignation précitée , le direc
teur aura soin de s'assurer que les parts dé revenu
qui doivent être assignées au domaine reposent sur
des titres légitimes, q t'elles soient exigibles, sûres
et libres de tout lien.
Art. 132. Il sera stipulé, avec le concours du titu
laire ou du représentant du corps moral, un acte
régi lier de cession au domaine des canons, eens,
redevances, dîmes et autres prestations annuelles
assiguées audit domaine ; et lo titulaire ou le repré
sentant du corps moral devra remettre à l'adminis
tration les titres constitutifs des sources de revenu,
cédées.'
Le directeur, devra ensuite notifier .aux débiteurs
desdits canons, cens, ' redevances, etc., la cession
effectuée et veiller à leur encaissement aux enchè
res respectives. . ;
Art. 133. — Si- le titulaire ou le représentant du
corps moral refusait de procéder à la désignation
des canons, cens, redevances, etc., qui doivent être
assignés au domaine, le directeur provoquera cette
désignation parles voles judiciaires^
Art. 134. Le régisseur (gestor) des corporations
religieuses supprimées de Lombardie, devront, aux
cultéS! Quand, dans la nuit de lundi, la mort
apparut soudainement h son chevet, il i*envi
sagea sans pâlir et sans se plaindre ; avec une
résolution grompte et ferme qui prouvait qu'au
milieu des intérêts terrestres il Savait jamais,
perdu do vue ceux du ciol, il fit appeler le curé
de Saint-Jean ( • accomplit ses devoirs religieux
comme il avait accompli tous les autres pen
dant sa vie et mourut comme il avait vécu :
simplement et dignement. »
M. Guizot a pris ensuite la parolo. Nous
croyons reproduire fidèlement celto saisissante
improvisation, mais il est impossiblo de rendre
l'accent avec lequel il l'a prononcée ;
« J 'ai besoin, a-t-il dit, d'exprimor ici le
sentiment que j'éprouve en co moment. Je suis
las de voir mourir ceux avant qui je m'atten
dais à mourir ; je suis las de me voir devan
cer dans la route vers l'éternel avenir par ceux
que j'y devais précéder et qui semblaient des
tinés à m'y suivre , à m'y suivre de loin. Ce
malheur suprême m'a atteint dans mes affec
tions les plus chères ; il me poursuit dans mes
amitiés.
» Il y a peu'd'années, à; Paris, j'accompagnais
au tombeau l'un de mes -plus distingués con
temporains dans les lettres, M. Ampère, que
j'avais appelé quelques années auparavant à la
chaire de littérature française dans le Collège
de France, qu'il a occupée avec tant d'éclat.
«Quelques mois après M.Ampère, j'ai vu mou
rir t ? un de ses plus chauds admirateur#, un
eune prêtre, l'abbe Ilonri l'orreyve. mort, com
me je. l'ait dit ailleurs, dans la lleur de la
jeunesse, de )a foi otuo la vertu. —Et main
tenant mo voilât de\ant la tombe do M. Ilerbet,;
depuis longtemps fldèio associé à mes travaux:
dans, la! carrière diplomatique. Ce sont là dos,
tristesses qui laissent dans l'âme une perma
nente inquiétude. '
eMais c'est assez sur mes tristesses et mes
inquiétudes. Je veux vous parler un moment
de AI. Herbet; lui-môme. Jo l avais dans mes
bureaux au ministère as [l'instruction pu
blique, mais je lo connaissais peu encoro.
Lorsque je l'emmenai en Angleterre on
ce fut l'un de mes p us omnitus anus dans t
politique. M. Rossi mo le recommanda et mo
è donna pour ainsi dire comme le plus sûr,
le plus fidèle et le plus intelligent secrétaire
particulier quo je pussè avoir. Et maintenant
M. Rossi est mort, mort au servico de l'Eglise
et en travaillant à affranchir et à réformer l'I
talie sans la livrer aux révolutions. Et aujour-
jourd'hui c'ost M. Ilerbet qui meurt dans la
force de l'âgo et lo moilleur état do sa carrière..
»I1 était déjà parvenu très haut dans les fonc
tions publiques ; qui sait co qu'il aurait pu faire
et obtenir encore? Qui sait? Il avait deux qua
lités éminentos : il était sans cesse et sériou-
somont occupé du bien public ; aussi désinté
ressé quo capablé, il avait à cœur quo los
affaires fussent bien faites, non pas suivant la
fantaisio du moment,- mais solofi i'intérCt per
manent du pays, et, de même que l'intérêt
public, il avait a cœur la justice envers les per
sonnes, lo respect dos droits de tous les hom
mes engagés dans la,carrière à laquelle il pré
sidait. Il repoussait toutos les faveurs trop fa
cilement accordées, toutes les prétentions sans
fondement.
» C'était, au ministère des affaires étrangères,
1111 administrateur aussi ferme qu'intelligent. Il
y.avait acquis la considération la plus méritéo,
il y laissera les souvenirs les plus honorables
pour lui, los plus utiles pour sus successeurs
» Uni naguère à la Normandie, et par le choix
de l'honorable famillo où il était entré, ot par
celui du canton qui l'avait pris pour son re
présentant au conseil général, il a inspiré et
il laisse d^ns sa famillo les regrets les plus pro
fonds, dans tout notre département-la plus hau
te estime , ot il meurt après avoir beaucoup
fait, mais non pas tout co qu'il pouvait faire.
» Devant do tels coups il n'y a qu'à s'incliner
et à prier pour ceux qu'ils frappent. Bien sou
vent nous ne gavons pas co quo nous voulous
ot co quo nous faisons nous-mêmes. Qui som
mes-nous pour pénétrer ce quo veut ot fait
Dieu quaii'l il dispose de nous, plus totquonou3
no l'avions prévu ?
Enfin, M. Delamarro, maire do Blangy, meai-
b:o du conseil d'aironJissement, s'est, rendu l'inr
terpreto des regrets des habitans du canton,
parmi lesquels la mort.de leur représentant au
conseil général avait ]elé une ventabio cons
ternation. ( Mvnileur.)
E9S3 L'EX'FE-MSSliEî.
un hydrocéphale avec atrophie et contrac
tion des doigts. .
Préserver la santé, est évidemment le point
principal.
Non est v/vere, sed valere vlta,
dit excellerriment Martial ; mais que de faus
ses pratiques pour la conserver!
Que de gens, et non des imbéciles,'s'é
crient chaque-jour ; « Jo mo porte trop }nen,
ce n'est pas naturel. »
Les valétudinaires sont tellement impres-'
sionnables qu'ils, devienne it la proie de
toutes les foliés et ne résistent à aucune ac
tion.
Une promesse leur est une certitude ; ce
qu'ils pe comprennent pas leur paraît être
la véiiié.
De làlesconvulsionnaires de Saint-Médard -
et les cures merveilleuses opérées sur le tom
beau du diacre Pâris.
La série de ces prétendues guérisons nVm-
bragse pas moins de douze années.
La bibliothèque Saintd-ûeneviève, sec
tion des estampes, possède presque toute la'
légende gravée de co guérisseur posthume,
O11 ferma le cloîire où était le tombeau du
diacre ; et la force armée chassa les visi-
feprs j mais l'exaltation répondit 5 la persé
cution, et }es cures accidentelles devinrent •
régulièrement miraculeuses.
Le symptôme dominant dè cet état patho
logique étMt lft production tjo conyu}sions
qui engendraient l'iiisensihililé.
IJn homme d'un esprit distingué, Carré
de Monlgeron, conseiller au parlement, pu
blia un livre où sont relatés tousces prodiges.
11 présenta son livre a LouisXV qui le fit en
fermer.
parré de Monfgeroç mit |i profit §a soli
tude, ïiop pour revenir à' résipiscepee, ipais
pour compléter son céuivre et la publier en
deux volumes in-4», sous ce titre: La véçilé
des miracles opérés par l'intercession de M.
de Pâris ; et autres appelons, contre M, l'ar
chevêque de Sens, 1737.
'■ Ce livre, répandu à vil prix, fit la traînée
de poudre. Les miracles éclalèrent sur toute
la ligne. Ce n'était d'abord qu'un simple
spectacle comme celui des artistes japonais
du taïcoun; le spectacle se changea en un
foyer de guérisons.,
Toutefois, et c'est toujours là qu'il en faut
venir, Carré de Montgeron, dans son gras re*
cueil, ne peut citer que seize guérisons, par
mi une masse innombrable do malades.
Mais que de malheureuses victimes 1 Que
de femmes meurtries, mutilées, déshono
rées !
Les moyens de guérison consistaient en
coups de bûches, en coups do barres de fer,
en coups de chenets, en coups de pieu?
pointus. Çela s'appelait des secours.
On applatissait les malades en les enfer
mant entre doux planches. On leur faisait
avaler des charbons ardens. Ces instrumens
de torture étaient des instrument dp ioio
pour les conyulsiqnnaires. fqut ce}a se fai
sait, se voyait, sè croyait.'
La fcontagion de cette folie était telle, que
des provinces entières en furent infestées.
Une pauvre bossue se présente pour être
redressée. Savez-vous comment on la traite?
On l'étend par terre. Des hommes rentes
la fou}ent aux nieds. EUp seplaûu'que ies
talqns de leurs squliërs n'entrent pas assez
profondément dans ses côtes, et Carré affir-
ifie que, grâce à ces violences , cette bossue-
qui |vaît le corps tout de travers depuis
1681 ? fut redressée par. ce régime en 1755.
U y a eu des épidémies de possédées, La
plus célèbre fut l'épidémie dite des non-
nains au XV e siècle. Elle s'étendit sur tous les
couvens de femmes en Allemagne,' particu
lièrement'dans lés Etats de Saxe et de bran
debourg. lîile gagna jusqu'en Hollande.
Tout le monde connaît les possédées de
Loudun au XVII 0 siècle.
On n'y allait pas alors par quatre che-
. mins. On massacrait et on brûlait c§s m,aj-
heureuses folles.
Pierre de Lancre, conseiller du roi au Par
lement de Tîordeaux, a écrit leur histoire
après les avoi.r.cendamnées le plus conscien
cieusement possible.
Le dernier tiers du XVIII e siècle devait
avoir sa large part d'absurde crédulité.
Le magnétisai», qui n'était pas chose nou
velle, fut repris et glorifié. Mesmer apparut
et annonça en 1774, l'existence d'uii ma-
gnétismo*animal auquel il attribua les effets
3ue ses prédécesseurs attribuaient à un
gent physique, palpable, l'aimant.
Ce magnétisme, selon Mesmer } pouvait
guérir toutes les maladif,
Mal accueilli en France, Mesmer passa en
Suisse et y rencontra un prêtre, homme de
bonne foi, Jean-Joseph Gassner, qui guéris^
sait par l'exorcisme. Cet illumine croyait à
l'intromission du diable dans le corps des
malades. U le sommait de partir, et, après
la troisième sommation Testée infructueuse,
il faisait appel à la médecine ordinaire.
Dans tout cela, Mesmer l }6 vit fpie du ma
gnétisme, et, plus .affermi que jamais dans
sa visioa.-ji. ïîrvint en France avec l'idée "d'e
son fameux baquet.
Le magnétisme, après avoir échoué finale
ment devant les Académies, ne fut plus guè-
res qu'un jouet dans les fêtes de village.
- C'est encore le XVIII 0 siècle, le siècle de
Voltaire,-qui vit naître l'homœopathie. Qest
en 1790 que Ilahnemanii en eut la première
idée.' '
La doctrine homœopathique est jugée, dit
le docteur Laborio. innocente, dans les àf-
fection§ que guérissent le régime et la diète,
elle est mortelle quand elle s'attaque aux
maladies graves.
Viennent ensuite les tables tournantes.
On consulte'les spirites, et ils vous répan
dent en vous envoyant la folio,
Comme on dit en style de prospectus, le
besoin se faisait sentir d'un charlatanisme
nouveau en qui toutes ces démences pussent
se décupler par la concentration.'
Le piiblic élait préparé. Il n'v avait plus'
qu'à lever lo rideau..
Parmi les charlatans, il J a les n-uisibles
et les innocens.
Les nuisiblçs^'n dehors de leurs manœu
vres magkitîes--prescrivent des drogues. Les
innCrOOUs peuvent bien faire quelque mal en
empêchant do se traiter, mais le plus sou-
ventils ne causent aucun mal et parfois mémo
leur conviction peut servir à rassurer le ma
lade.
■ Nous voici arrivé au zouave Jacob.
Un curé qu'une paralysie du nerî optique
prive de la vue se présente à Jacob.
—Otez vos lunettes, lui dit le zouave, et
regardez-moi. Vous y voyez!
— Non.
— Si.
— Mais...
. —: Si, vo-j's (iis-je.
•—itta foi ! oui.
Et le curé se retire au grand ébahissement
de la foule.
— Ça va donc mieux, lui dit un des assis-
tans en l'arrêtant au passage.
— Pas du tout, répond le curé.
— Mais alors...
— Je n'ai pas voulu avoir i'air plus bête
que Ifs autres.
Croyez-moi, a dit le docteur Laborie en
terminant, n'acceptez jamais un prodige
sans l'avoir exactement scruté. Fermez votre
esprit à tout ce qui est surnaturel.
Livrer sa santé aux hasards de l'empi
risme, c'est un suicide.
11 est de mode de se rire des médecins et
surtout de leur opposer les prétendues mer
veilles opérées par les charlatans.
Lesmédecins n'en poursuivent pas'moins
leurs recherches. Aujourd'hui encore, tan
dis que l'industrie et les arts étalent sous
les yeux des deux mondes les véritablesmer-
veilles réunies dans lo palais de l'Exposition,
les médecins de tous les pays discutent en-
ÀBONNEMENS des depastemens,
BDRÈÀUÎ A PARIS : rae ds Valoïà (Pstl&Is-Roy&l), n< ÏOS
i 7
B
LUNDI % SEPTEMBRE 1867.
msBammemsmmmaBÊsmsBsmssÊk^
ABONNEMENT DB PARIS,
SMS
fROIS MOISrtadJSi 16 »?
SIX MOIS. »: Éccïtjj 32 n •
Dît AUt^gstiÈKumeM&i 64 ÏMJ
POVR USfl U.T3 ÉriASSBRS, VOÎT le tabl6««
publié les 8 et so dechaque mois.
h, BOKnu.cz, rue des Boos-Bnlass,
26 1*3
JOURNAL POLITIQUE, UTTÉRÀÏRE, UNIVERSEL.
otp.
to mo4ô4>B05îrEMBRT le plus simple est l'entoi d'an boa de poste ou d'un effe|
à l'ordre, de l'adjukistrateuh du journal, r. de Valois, n. 10,
Ls* lettres ou envoît d'argent aom aïfeakchis toni refusésj
Les articles déposés ne «oat pas rendus*
^W&M#EPTEMBRE
Les nouvelles d'Italie deviennent dé plus
en plus en plus rassurantes concernant les
intentions qui avaient été attribuées à Gari-
baldi. Elles confirment les prévisions que
nos correspondances particulières n'ont pas
cessé d'exprimer. La GaseUé du peuple
de Florence rapporte un bruit d'après
lequel un auguste personnage aurait fait en
tendre à Garibaldi des paroles de reproche
sous une forme bienveillante et lui aurait
montré le danger que de nouvelles tentati
ves créeraient pour le repos public et la tran
quillité de la nation. Ce seraient, dit-ori, ees
paroles qui auraient surtout déterminé Ga
ribaldi à ne pas renouveler h triste expédi
tion d'Aspromonte, Le gouvernement italien,
d'ailleurs, comme nous l'avons dit, parais^ 1
sait avoir pris les dispositions nécessaires
pour empêcher toute entreprise d'aboutir.
La Correspondance Zeidler de Berlin an
nonce que la convocation du Parlement de-
la Confédération du Nord aura lieu dès que;
le permettra l'état des travaux préparatoires.
..En taut cas, la session serait ouverte dans la
première quinzaine de septembre. On vient
de terminer, suivant la même feuille, la ré
daction définitive du projet de loi fédérale
concernant l'armée elles affaires militaires.
Le Journal dè Francfort prétend tenir (la
bonne source quelques détails précis sut.Ie
nouveau projet de loimilitaire qui a été éla
boré par la commission instituée à cet effet
à Munich. S'il faut en croire les renseigne-
mens donnés par ce journal, l'obligation du
service militaire serait universelle en Ba
vière et le nombre des molifs d'exemption
considérablement réduit.
Ainsi, les jeunes gens que de graves infir
mités rendent absolument incapables de
tout serviçe seraient seuls exemptés, outre,
les fils des seigneurs médiatisés, les ecclé-
- siastiques et les frères de soldats qui seraient:
morts en campagne* Les jeunes gens affectés
d'infirmités moindres seraient retenus pour
le service do l'Etat et employés dans les
chancelleries, les hôpitaux et les ateliers mi
litaires';* En cas'do guerre, il y aurait une le-
• vée générale de tous les contingens formés
d'hommes n'ayant pas dépassé leur trente-
deuxième année. Il n'y aurait pas de second
. bau compreûant les hommes au-dessus de
trente-deux ans. Enfin, le système de rem
placement et d'exonération ne serait pas ad
mis.
.L'insurrection de la Catalogne étant con
sidérée comme terminée, le gouvernement
espagnol a déclaré qu'il ne publierait plus
de bulletin relatif aux insurgés.
En même temps plusieurs journaux es
pagnols annoncent que le gouvernement a
résolu de contracter un emprunt de 40
millions, dont le produit serait employé à
la construction des chemins vicinaux, «afin,
dit la Epoca, de procurer aux classes ouvriè
res une. occupa lion utile sur les points où. ces
classes souffrent par suite de la suspension
du travail.»
TÉLÉGRAPHIÉ PRIVÉE,
A.SBNCB HAVAS-BCEXIBB.
r Copenhague, 31 août.
Le roi des Hellènes- le czarevvitch et son
épouse resteront jusqu'au 7 septembre à Co
penhague. Avant leur retour en Russie, ils iront
rendre visite à la princesse de Galles. Le land
grave de Hesse, beau-père du roi, est grave-i
ment malade. Les généraux Uegermann, Lin-
denkroae et K&ufmann ont été mis à la retraite.
Saint-Pétersbourg, 31 août.
L'Invalide russe dément officiellement la nou
velle, donnée par le Courrier français, d'une
concentration de troupes russes sur la frontière
autrichienne. Il déclare qu'en dehors des chan-
gemens ordinaires de garnison, l'armée russe
n'a fait aucuno espèce de mouvement.
L'escadre américaine, commandée par l'ami
ral Farragut, a quitté hier Gronstadt, après une
réception brillante.
Vienne, 31 août.
Les journaux du soir annoncent unanime
ment que dans la séance du conseil dos minis
tres, tenue hier, sous la présidence de l'Empe
reur et avec la participation des membres d u
gouvernement hongrois, des résolutions défini
tives ont été prises au sujet de la dette de l'Etat
et de la préparation du budgets 1868.
La presse apprend de bonne source que la;
pensée politique fondamentale de l'entrevue do
Salzbourg a été lo maintien d'une attitude réso-
lûment pacifique. Les deux souverains sont tom
bés d'accord, notamment sur co point qu'il ne;
serait pas avantageux pour la cause de la paix,
européenne que l'Allemagne fût gênée par une
ingéronco étrangère dans ^accomplissement de
son œuvre politique unitaire. La Presse émet le;
vœu que ses informationssoiont bientôt officiel
lement confirmées.
I I II I if>ffl8i -|lfi" î " '
Madrid, 31 août, 9 h. du soir. i
.o gouvernement annonce que, tout danger
ayant disparu, il cessera d'afficher les dépêches
qui lui parviennent concernant les faits insur-
octionnels.
Los provenances des Pays-Bas sont déclarées
malsaines et soumises à une quarantaine.
Brest, 31 août, s h. du soir.
L'Europe, paquebot-poste do la Compagnie
générale transatlantique,'vient de partir pour
New-York avec 232 passagers " ' "
de marchandises.
Nous trouvons dans le Times une corres
pondânee de Mexico, en data du 18 juillet,
qui se termine par quelques lignes sur l'en
trée de Juarez dans cette ville le 15 juillet.
Sa réception, dit le correspondant anglais
I CUCJjJ t IUH^ u*» *w v - - - 4
a été glaciale ; pas un seul applaudissement
pas une seule personne respectable sur son
passage. Il s'est montré au balcon du pale
et pas un seul vivat ne l'a salué. »
Si nous mentionnons ce fait, qui n'a pas
miA nnil5
UGU uv uu^. .. 4
trouvons dans une correspondance qui ne
. s'est pas montrée systématiquement hostile
à Juarez et que celte correspondance appar
tient au Jïmcs.
H.-Màrie Martin.
et îiJJO tonneaux
Voici la dépêche que nous recevons ce
soir :
Berlin, l" septembre. ,
Aujourd'hui ont eu lieu en Prusse les élec
tions pour lo Reichstag (Parlement allemand).
A Berlin, tous les candidats progressistes ont
été élus. A Breslau, Magdfbourg, Stettiu, Daiit-
zig. les libéraux l'ont emporté. Le génér.al do
Falkenstein a été élu à Kœaigsberg.
C'est à la fin dè ce mois ("29 septembre):
que doit se réunir à Florence-' le congrès in
ternational de statistique. Ce sera sa sixième
session. La première, qui date de 1853,
avait eu Bruxelles pour siège. Puis était ve^
nu le tour de Paris, celui de Vienne, celui
de Londres. En damier lieu, c'était à Berlin
(1863) que les membres de ce congrès s'é
taient donné rendez-vous. Les discussions
qui remplissent leurs séances ne sont pas li
mitées aux matières économiques. Elles;
embrassent le domaine entier des scisn-
ces physiques et morales , et elles sont
d'autant plus instructives qu'elles prennent
pour point de départ; sur chaque sujet, un
mémoire spécial fraîchement rédigé par un
homme compétent et résumant les études
antérieures. Nous donnerons une idée de
l'importance que le gouvernement italien,
suivant en cela l'exemple de la Belgique, de
la France, de l'Autriche, de l'Angleterre et
de la Prusse, attache aux travaux du congrès,
en rappelant qu'un décret royal a nommé la
— olioriy^A Hn rArtr/ini-
pays les personnes qui s'y trouvent. Mais
en opérant ainsi on n'obtient qu'une ap
proximation. On ne se procure pas, d'une
part, le chiffre des habitans qui se sont,mo-r .
.nientànément éloignés de leur résidence
pour passer à l'étranger; on omet, d'autre
part, de faire une distinction utile entre la
population sédentaire et la population acci
dentelle ou flottants d'un district.
L'agriculture occupera une place impor
tante dans les délibérations du congrès. Dé
termination du produit net dos cultures, or
ganisation du crédit foncier, du système hy
pothécaire et de l'expropriation, statistique
du bétail; tels sont les principaux points
d'économie rurale qui y seront débattus. .
La statistique de la circulation monétaire
et fiduciaire ramènera sans aucun doute la
discussion, ndn eneore épuisée, de l'étalpn
unique ou double. L'un des membres fran
çais de l'assemblée, M. Maurice Block, pro
posera de chercher les moyens de constater
la quantité de monnaie qui circule dans un
pays et de relever le montant annuel des
sommes expédiées ou reçues par lettres do
change. On obtiendrait ainsi de très -utiles
renseigoemens.
Dans la section morale et judiciaire, nous
remarquons plusieurs questions : statistique
des classes misérables, lesquelles compren
nent les mendians, les vagabonds, les déte
nus et les libérés; étude comparée de l'or
ganisation de la famille dans les diverses
contrées du globe et de toutes les institu
tions et lois qui s'y rattachent, état civil,
adoption, légitimation, émancipation, tu-,
telle , séparat io n de. corps et _debien s.can.seil
do famïuéTàùlonsâiïoh maritale; clitïfré'des
faillites et influence de la législation com
merciale sur l'extension du crédit; causes
des crimes et révision des peines dans le
sens d'une relation plus parfaite avec le de
gré do mal moral ou matériel produit par
l'acte incriminé ; conditions morales des di
verses armées de terre et de mer de l'Eu
rope.
Sur ce point le congrès ne se bornera pas
à une classification des délits militaires et
maritimes. Il étendra ses études à l'habille
ment, à l'alimentation, à l'habitation, aux
exercices, ci la durée du service et à. l'état
pathologique des troupes. Il terminera ses
travaux par lo chapitre de l'instruction pu
blique et des beaux-arts, dos archives, des
bibliotliè lues et des musées. Sous ce rap
port, l'Italie en général et la capitale où sié
gera le congrès en particulier offrent d'excel-
lens modèles d'organisation et de statistique.
Lo programme du congrès de Florence, on
.le voit, est très vaste. Les questions qu'il
renfernmne pourront pàs assurément être
toutes approfondies; le temps fera défaut.
Mais si quelques-unes reçoivent une solution,
les autres étant seulement effleurées, la
science de la statistique, dont l'importance
s'accroît chaque jour, Tiura conquis de nou
veaux procédés, de plus sûres méthodes.
. Elle, se trouvera ainsi en mesure de fournir
des données plus exactes et plus étendues
aux travaux des philosophes, des moralistes,
des éçonomistes et des hommes d'Etat. ,
Louis Ciiauveau.
gricuïture; enfin, qu'elle compta dans son
sein un grand nombre d'hommes illustres,-
et notamment MM. Arrivabene, Biancl-ii,
Boncompagni, Cibrario, Ferrara, Pepoli,
Scialoja et Sella. -
Les questions que le congrès de Florence
aura à examiner sont très nombreuses. Ne
pouvant les passer toutes en revue, nous
nous bornerons à mentionner celles qui nous
paraissent avoir un caractère plus pratique
et dont la solution rendrait à coup, sûr un
véritable service à la science.
~. N'hésitons pas à classer dans cette catégo
rie la recherche d'un moyen qui permette de
constater au moment des recensemens lo
chiffre exact de la population. Lp méthode
généralement adoptée consiste à comptef le
même jour dans toutes les localités d'un
CAMP DE CIIA .LONS.
ORDIUÎ GÉNÉRAL.
Officiers et soldats,
Vous êtes arrivés aux termes de vos travaux -.
Io camp sera levé le l"" r septembre. Sous peu
do jours, vous rejoindrez vos garnisons; maison
y rontivuit, rappelez-vous que l'onseignement iiuo
vous venez do puiser au camp exige une plus
longue étude encore et no négligez aucune oc
casion de dé voloppor votre instruction militaire.
Conservez ces habitudos do discipline, d'ordro,
do lonuoqui forment lo caractère moral lo plus
précieux d'uno armée, sol idomont constituée.Con-
ciiiez-vous l'affection des popu'ations par la di
gnité de vos actes, par lo respect aux usages, à la
propriété et aux personnes. No restez pas isolés
et oisifs dans les cités que vous occuperez,
associez-vous aux progrès que le géuio do l'Em
pereur a su imprimor à toutes ios institutions
do la nation. Si, «ans lo cours do votre carrière,
votre courage vient à être soumis aux épreuves
du champ do bataille, ayez . toujours piésent
à l'esprit lo souvenir do la patrie, qui vous a
confie son honneur, sa gloiro ot la défense do
ses intérêts.
Je no saurais mo séparer do vous sans ex
primer l'ologo que méritent si bien lo tlêvoû-
ment h vos devoirs et It zèle dont vous n'avez
cessé do donner la preuvoi Jo * ous remercie
hautement du concours aussi intelligent qu'em
pressé que j'ai trouvé dans tous les gra tes, et
spécialement chez les généraux et los chefs des
divers services.
EenillelM da CottsliUitlGone', î sept.
THÉÂTRES.
Conférences du docteur Laborio h l'Asilo impé
riale do Vincennes.— THEATRE DR l'opéra :
Les étudians d'tJpsal.— théâtre-lyrique :
' La Jolie Fille de Perlh. ~ Promenades dans
Paris, par M. Léo Lospès..— Exposition uni-
- vorsolto : Collections de -montres, de .M ma
d'Hargeville.
t 'L'Exposition universelle dj J 867 n'est pas
'toute au Ghamp-de-Mars, il y en a une au
tre rue de la Roquette, c'est l'exposition de
la sottise humaine.
Elle a eu tout de suite son public et ses
crieurs. Elle a eu aussi quelques pierres
dans ses plates-bandes.
Un de nos plus spirituels docteurs, M. La-
borie, qui se trouve êtroj en outre un de nos
pluYsûrs praticiens, n'a pas été le dernier à
lui dire son fait.
Il a élevé la question ; et, dans une confé
rence qu'il donnait, le 20"avril, à l'Asile
impérial de Vincennes dont il est le méde
cin en chef, il a traité Des préjugés populai
res en médecine. :
&i jamais sujet a eu de l'importance, a-
t-ii dit en commençant, c'est assurémont
celui-là.
Nous sommes fous égaux devant les pré
jugés,—les médecins comme les autre?.
Qui croirait à l'existence d'un livre de Pri
merose dans lequel se trouvent les chapi
tres suivans ? *
— Le mari est-il malade de la grossesse de
sa femme 1
— Do l'erreur de ceux qui, pour faire
sortir la .petite vérole, préfèrent tes ccuvepr
tures rouges.
— Du peu dè valeur qu'a le sang de bouc
pour dissoudre la p'erre.
Dans un ancien Codex, qui s'attendrait à
trouver des formules de médicamens, qui
comprennent les matières fécales de trente-
sir espèces d'animaux !
La médecine simplement faite amoindrit,
aux yeux du vulgaire, la valeur du médecin.
Tout le monde se croit médecin et est re
gardé pour tel p^r la foule.
Les préjugés en médecine embrassent
l'homme depuis sa naissance jusqu'à sa
mort.
On peut même ajouter depuis le jour de
sa fécondation. N'exisle-t-il pas un livre in
titulé : De la Mdgalanthropogénésie-, ou de
l'Art de procréer des grands hommes,
Un autre livre indique le procédé pour ob
tenir fille ou garçon.
J'ai connu, dit M. Laborio, un vieux mé
decin qui avait u{ie grande renommée due
à son habileté à prédire le se$e de l'enfant.
Une femmoapprocliait-èlledu terme lieureu*;,
il disait aux assistais : « Je connais par
avance le résultat, mais je ne veux pas le
divulguer, car, si j'annonce la venue d'un gar
çon, je ferai peins à C.eux qui veulent une fille
et la mère pourrait en subirunp influence fâ
cheuse. o On admirait sa discrétion; leg
choses suivaient leur cours, et quand tout
était terminé, si c'était un garçon : « Voyez,
disait-il, si j'ai voulu vous trqmpep, yqus
trouverez sous lo chandelier droite de la
cheminée un papier sur lequel est écrit gar
çon.» Il est vrai que si ça avait été une fille,
le chandelier de gauche était préparé pour
une prédiction tout aussi coriaine.
De ce que le moral a de l'influenee sur le
physique, pn Iifi g. dppné une influence sans
bornes. - -s
Que de fables, par exemple, dans l'origine
des monstruosités!
. Riçherand est appelé auprès d'un enfant
qui avait, disait-on, le bec d'un aiglè et les
griffa d'tju léopard» Au demeurant, c'était
•: Que notre adieu au camp soit l'expression de
inotre dévoûmont au pays.
Vive l'Empereur l
Ai^qartier général, lo 21 août 1807.
' L"è général de division, sénateur^eèm-
t mandant en chef lo camp de Châions,
Signé ; »sxadmirault:
Vendredi ontieu lieu, à Lisioux, les obsèques
de M. Herbet, ministre plénipotentiaire, direc
teur des affaires commerciales au département
de» affaires étrangères, et vico-président du-
.conseil général du Calvados, dont nous annon
cions, il y a trois jours, la mort soudaine et
prématurée.
M. lç ministre des .affaires étrangères s'était
fait représenter par M. de, Billing, ministre
plénipotentiaire, directeur au département ; M. -
le baron Feuillet de Conches, chef du pro
tocole ; M. do Gëofroy, sous-directeur à la di
rection politique ; MM. Meùrand, Jagérselimidt,
le vicomte d'Arlot, Gavard, sous-directeurs à la
direction commerciale, èt* d'autres fonctionnai
res du ministère des affaires étrangères, étaient
spontanémont venus de Paris.
Parmi les agents du service extérieur qui s'é-
. taient joints à eux, on distinguait M. Baudin,
ministre plénipotentiaire de l'Empereur à la
Haye, et M. Du Chesne do Bellecourt, consul
général de France.
Les autorités de l'arrondissement, ayant à
leur tôte M. le baron Walckenaer , sous-préfet
do Lisieux; M. Amédée-Edmond Blanc-, sous-
préfet de l'arrondissement de Pont-l'Evêque ;
M. Delamarro, maira de Blangy, chef-lieu du
canton que M. Ilerbet représentait au conseil
général: les maires d'un grand nombre de
communes ; toutes les notabilités de la villo et
dos environs, parmi lesquelles on remarquait
M. Guizot, accompagné de ses gendres, MM.Con-'
assistaient à la céré-
monierEntin, M. l'évéquç do Bayeux était venu
donner, par son concours à la solennité reli
gieuse, un témoignage personnel de sa haute
estime pour l'homme distingué par le caractère:
autant que par le talent auquel chacun s'em
pressait de rendre des honneurs mérités.
Lo deuil élait conduit par M. Fournet, le.
grand industriel du Calvados, boau-père du
céfunt; M. Herbet, son frère, conservateur des
hypothèques à Beauvais, et MM. Duchesne, ses
■neveux. Les cordons du poêle étaient tenus par-
M. Guizot, ancien ministre dos affairos étrangè
res: M. Paulmier, député,, président du conseil
général; M. do Billing, ministre plénipotentiai
re, directeur au département des aflaires étran
gères, et M. le marquis do Colbert, député do
l'arrondissement au Corps Législatif.
De l'église, lo cortégo funèbre s'est dirigé vers
le cimetière.
Après les dernières prières; M. Paulmier a,
d'uno voix profondément émue, prononcé les
parolos suivantes : "
« l Je viens, au nom du conseil général' du
département, adresser un dernier adieu à un
collègue, dont hier encore nous pressions la
main et quo la mort a pris soudainement sur
, son siège au milieu do nos rangs ; jo n'ai pas
besoin do dire la stupeur doulourouso que cette
brusquo séparation a jotéoparmi nous tous, qui
avions pour lui l'affection duo à la loyauté du
cœur et la haute estuno commandée par les qua
lités les plus éminentos do Comprit.
« Mais si quelqu'un parmi ses collègues doit
. plus profondément encore ressentir l'amertumo
do sa perle, c'est assurémout celui qui parta
geait avec lui l'honneur ot la responsabilité de
la présidence du coassil général, qui retrouvait
" dans les traits d'un -collaborateur si utila et si
dévoué lo vieil ami do sa jeunesso ot lo souve-
nir vivant des premières années.
» Horbet était lo fils de ses œuvres. Jo me lo
rappelle, il y a trentoicinq ans, sortant du oel-
lego, préparé par do fortes études, entrant
dans la vie sans autre patronage quo la viri
lité de son âme, sa confiance dani le travail et
' sa mille inteiii^onco. A do pareilles natures la
foituno, qui est moins aveugle qu'on no croit,
prépare toujours des proteelours et des appuis ;
il trouva bientôt celui d'un homme émsnent,
à
à l'amitié duquel il resta toujours filèle t
qui il était résorvé, après avoir patrorie
et
qui u etau resorve,. «iprus «»mi ses
débuts, de suivre ici sa dépouilto mortelle, M.
Ilerbet, une fois onlrd dans la carrièro dipio-
matiquo, s'y distingua bientôt par cette nottoté
de vues, cotte pénétration vivo, cotte sûreté do
relations qui honore à l'étranger
français.
«Son mariago l'avait atlachéà notre pays nor
mand et lui avait donné, avec les avantages
do la fortuno, un noble cœur qui avait coin
pris io sien. Enfin, quand la guems d'ila'io
lo releva do ses fonctions do consul à Vo-
niso, il revint en Franco, et lo département dos
affaires étrangères s'attacha co travailleur in
fatigable, cot esprit lumineux et précis qui
dans toutes les questions économiques et inter
nationales, savait trouver des solutions prali
ques ot fécondes, proparait dos traités, s'ac
quittait heureusement des missions les plus
délicalps et rendait au gouvernement do son
pays des services vivement appréciés.
» Et cependant, Messieurs, quelques heures
ont suifi pour coucher dans celle tombe un
hommo si plein d'intelligonee ot d'activité,
vouer au ropos. éternel ces remarquables fa-
ITALIE.
Réjlcuiottt «le* renlos c!u imU'liuoiao
cooIéaittgiicfUG.
(Suite et lin.)
Au cas où l'évaluation serait supérieure, l'estima-
iion seru faile aussi sans vérification par trois ex-
oerts nommés; l'un par l'administration, l'autre i,,u
l'adjudicataire et le troisième par les deux premiers
Lorsqu'il n'y aia-a pas accord entre l'administra
tion et l'adjudicataire au sujet de la numin.tion do
l'expert unique ou, entre les deux experts iiQainié9
les premiers pour le choix d'un troisième, la nomi
nation sera dotéiée au prêteur du lieu où so fait la
remise pour les évaluations de S,800 fr. au plus, et
au président du tribunal, daus les cas d'une évalua
tion plus forte;
TROIS KOïS.i-ii&H
SIX MOIS, t
UN AN. .aïftvVo.Via
ON NUMERO CENTIMES:
L«s abonnsmens datent dss t« et i$
de chaque mois.
S 'adresser pour les âshojîces & MMj FAtocasï, Laffitb, Bulubk et 0
place de la Bourse, 8, à M. Dtoo&t , 7, rue Coq-Héron, et'au bureau du joumalï W
j.ft Annonce* ne sont reçues que sous la, réserve dexamen, et, s'il y a lieu, de modification par Vadoiinittratiw$fc
- du journal■ ' V
»
Ces nominations seront faites Sans formalités ju
diciaires et par simples lettres, en réponse aux re
quêtes de l'administration des domaines.
Art. 118. L'acheteur devrr solder, àù moment de.
la «apaiseiîfle^çris^duAétaMîTtoirtseESKst^ - -
'■autres objets meubles, ên la somme qui sera déter
minée par les experts. Puis, tenant compté de tout
ce qu'il peut avoir payé à ce titre au moment du
versement de la première quote du prix d'adjudica
tion des biens, on couvrira aussitôt les différences
en plus ou en moins qui resteront dues. t
Art. 119. L'adjudicataire ne pourra pas présenter
des réclamations contre l'administration au sujet o'e
la remise du fonds, s'il n'en est fait mention spéciale
et réserve expresse dans le procès-verbal de remise.
Les réclamations qui ont rapport aux réserve?
devront être présentées dans les dix jours qui sui
vront ta remise att directeur, lequel donnera sa dér
cision motivée dans le délai "des dix autres jours.
Art. 120. Les titres de propriété et de location,
s'ils se trouvent auprès de l'administration, seront
remis à l'acquéreur. Resteront auprès de l'adminis-,
U-ation les titres ou documens = qui concerneront
aussi d'autres fonds ou droits appartenant à l'admi
nistration des fonds acquis par plusieurs acheteurs
-sauf à ceux-ci la faculté d'en recevoir gratuitement
copie conforme de l'administration.
Art. 121. Les directeurs pourvoiront aussitôt au
transfert des fonds, sur les registres censitaires, au
nom des acheteurs, à la transcription de l'acte de
vente et à l'inscription de l'hypothèque sur les fonds
aliénés et servant à garantir les autres versemens,
Art. 122. Contre les débiteurs inexacts pour le re
couvrement des intérêts ou du prix total ou partiel,
on procédera conformément aux dispositions des
art. 20 et 22 de la loi sur le crédit foncier dur li
juin 1866. '
Art. 123. Pour les opérations des ventes, sera tenue
une comptabilité séparée, conformément aux ins
tructions et aux modèles qui seront donnés.
Chapitre VIL— De la vente aux frais et risques
de tadjudicataire. - *
Art. 121. si l'adjudicataire laisse écouler trente
jours sans se conformer aux prescriptions de, l'art.
112, if sera procédé, à ses frais et risques,,à de nou
velles enchères des fonds. — L'adjudicataire perdra
son premier dépôt, et sera tenu en paiement des
frais d'enchères et de la différence qui pourrait se
produire en moins, entre lé prix de là première ad
judication et celui de la sécûfide, ainsi qu'à l'indem
nisation dë tout dommage dérivant de la non-exécu
tion dé ses engagemens.
Art. 123. Les nouvelles, enchères seront ouvertes
par offres publiques avec la réduction d'un dixième
du prix d'adjudication.
. Pour les formalités, on se conformera aux dispo
sitions des chapitres précédens.,.
TITRE m
DE LA TAXE EXTRAORDINAIRE IMPOSÉE
SUR LE PATRIMOINE ECCLÉSIASTIQUE. /
Art. 126. En exécution de l'art. 18 de la loi du 15
aoCt 1867, un décret royal, sur la proposition des
ministres des finances et de grfice et justice, ouï la
commission centrale de contrôle, il sera ordonné
l'annulation, de la part de l'administration, du 30 0/0
de la rente, intitulé à l'administration du fonds poul
ie culte, par suite des lois précédentes de suppres
sion.
Ait, 127.11 sera, dans les mêmes formes, pourvu
à l'inscription du fonds pour le culte, du 30 0/0 en
moins de 1a- rente, dont, par suite des prises de
possession ultérieures, en devra faire l'inscription
en vertu desdites lois do suppression et de celle du
15 août, 1867. ,
Art. 128. Sur le 70 0/0 que, aux termes de l'arti
cle précédent, il resterait à assigner au fonds du
culte, on inscrira en moins une rente correspon
dant au 30 0/0 dde la valeur des canons, cens, re
devances, dîmes et autres prestations annuellés ap
pliquées par le domaine au fonds du culte. Aucune
prélévation directe ne sera faite sur ces sources de
revenus.
Art. 129. Quant au patrimoine des corps ecclé
siastiques non supprimée soumis à une taxe, on re
tiendra, en l'inscrivant en inoins, le 3t) 0/0 sur la
rente due à chaque corps en substitution iles biens
immeubles passes au domaine; sur le 70 0/0 qui res
tera à assigner, il sera inscrit eu moins lo 30 0/0 de
la valeur des canons, cens, redevances, dîmes et
autres prestations appartenant au même corps après
constatation sur la base des déclarations dont il est
question aux an. 17 et 18, et des, données ultérieu
res, que l'administration croira devoir se procurer.
'Art. 130. Si le trente pour cent de la valeur des
canons, cens, redevances, dîmes et autres presta
tions dépassait lo 70 pour cent de la rente à ins
crire pour les biens immeubles passés, au domaine,
la différence serait pei ; çue en prélevant une quote
correspondante desdits canons, cens, redevances,
dîmes et autres prestations annuelles.
Art. 131. Dans le cas où l'on devrait procéder à
une prélévation directe, la direction, après avoir dé
terminé lo montant de la rente à prélever, le noti
fiera au titulaire ou représentant du corps moral.
Elle procédera ensuite^ d'accord avec lui, a la dési
gnation de ceux dos canons, cens, redevances, dîmes
et autres prestations annuelles qui devront être cé
dées au duniaine par elïet de la prélévation,
En procédant à la désignation précitée , le direc
teur aura soin de s'assurer que les parts dé revenu
qui doivent être assignées au domaine reposent sur
des titres légitimes, q t'elles soient exigibles, sûres
et libres de tout lien.
Art. 132. Il sera stipulé, avec le concours du titu
laire ou du représentant du corps moral, un acte
régi lier de cession au domaine des canons, eens,
redevances, dîmes et autres prestations annuelles
assiguées audit domaine ; et lo titulaire ou le repré
sentant du corps moral devra remettre à l'adminis
tration les titres constitutifs des sources de revenu,
cédées.'
Le directeur, devra ensuite notifier .aux débiteurs
desdits canons, cens, ' redevances, etc., la cession
effectuée et veiller à leur encaissement aux enchè
res respectives. . ;
Art. 133. — Si- le titulaire ou le représentant du
corps moral refusait de procéder à la désignation
des canons, cens, redevances, etc., qui doivent être
assignés au domaine, le directeur provoquera cette
désignation parles voles judiciaires^
Art. 134. Le régisseur (gestor) des corporations
religieuses supprimées de Lombardie, devront, aux
cultéS! Quand, dans la nuit de lundi, la mort
apparut soudainement h son chevet, il i*envi
sagea sans pâlir et sans se plaindre ; avec une
résolution grompte et ferme qui prouvait qu'au
milieu des intérêts terrestres il Savait jamais,
perdu do vue ceux du ciol, il fit appeler le curé
de Saint-Jean ( • accomplit ses devoirs religieux
comme il avait accompli tous les autres pen
dant sa vie et mourut comme il avait vécu :
simplement et dignement. »
M. Guizot a pris ensuite la parolo. Nous
croyons reproduire fidèlement celto saisissante
improvisation, mais il est impossiblo de rendre
l'accent avec lequel il l'a prononcée ;
« J 'ai besoin, a-t-il dit, d'exprimor ici le
sentiment que j'éprouve en co moment. Je suis
las de voir mourir ceux avant qui je m'atten
dais à mourir ; je suis las de me voir devan
cer dans la route vers l'éternel avenir par ceux
que j'y devais précéder et qui semblaient des
tinés à m'y suivre , à m'y suivre de loin. Ce
malheur suprême m'a atteint dans mes affec
tions les plus chères ; il me poursuit dans mes
amitiés.
» Il y a peu'd'années, à; Paris, j'accompagnais
au tombeau l'un de mes -plus distingués con
temporains dans les lettres, M. Ampère, que
j'avais appelé quelques années auparavant à la
chaire de littérature française dans le Collège
de France, qu'il a occupée avec tant d'éclat.
«Quelques mois après M.Ampère, j'ai vu mou
rir t ? un de ses plus chauds admirateur#, un
eune prêtre, l'abbe Ilonri l'orreyve. mort, com
me je. l'ait dit ailleurs, dans la lleur de la
jeunesse, de )a foi otuo la vertu. —Et main
tenant mo voilât de\ant la tombe do M. Ilerbet,;
depuis longtemps fldèio associé à mes travaux:
dans, la! carrière diplomatique. Ce sont là dos,
tristesses qui laissent dans l'âme une perma
nente inquiétude. '
eMais c'est assez sur mes tristesses et mes
inquiétudes. Je veux vous parler un moment
de AI. Herbet; lui-môme. Jo l avais dans mes
bureaux au ministère as [l'instruction pu
blique, mais je lo connaissais peu encoro.
Lorsque je l'emmenai en Angleterre on
ce fut l'un de mes p us omnitus anus dans t
politique. M. Rossi mo le recommanda et mo
è donna pour ainsi dire comme le plus sûr,
le plus fidèle et le plus intelligent secrétaire
particulier quo je pussè avoir. Et maintenant
M. Rossi est mort, mort au servico de l'Eglise
et en travaillant à affranchir et à réformer l'I
talie sans la livrer aux révolutions. Et aujour-
jourd'hui c'ost M. Ilerbet qui meurt dans la
force de l'âgo et lo moilleur état do sa carrière..
»I1 était déjà parvenu très haut dans les fonc
tions publiques ; qui sait co qu'il aurait pu faire
et obtenir encore? Qui sait? Il avait deux qua
lités éminentos : il était sans cesse et sériou-
somont occupé du bien public ; aussi désinté
ressé quo capablé, il avait à cœur quo los
affaires fussent bien faites, non pas suivant la
fantaisio du moment,- mais solofi i'intérCt per
manent du pays, et, de même que l'intérêt
public, il avait a cœur la justice envers les per
sonnes, lo respect dos droits de tous les hom
mes engagés dans la,carrière à laquelle il pré
sidait. Il repoussait toutos les faveurs trop fa
cilement accordées, toutes les prétentions sans
fondement.
» C'était, au ministère des affaires étrangères,
1111 administrateur aussi ferme qu'intelligent. Il
y.avait acquis la considération la plus méritéo,
il y laissera les souvenirs les plus honorables
pour lui, los plus utiles pour sus successeurs
» Uni naguère à la Normandie, et par le choix
de l'honorable famillo où il était entré, ot par
celui du canton qui l'avait pris pour son re
présentant au conseil général, il a inspiré et
il laisse d^ns sa famillo les regrets les plus pro
fonds, dans tout notre département-la plus hau
te estime , ot il meurt après avoir beaucoup
fait, mais non pas tout co qu'il pouvait faire.
» Devant do tels coups il n'y a qu'à s'incliner
et à prier pour ceux qu'ils frappent. Bien sou
vent nous ne gavons pas co quo nous voulous
ot co quo nous faisons nous-mêmes. Qui som
mes-nous pour pénétrer ce quo veut ot fait
Dieu quaii'l il dispose de nous, plus totquonou3
no l'avions prévu ?
Enfin, M. Delamarro, maire do Blangy, meai-
b:o du conseil d'aironJissement, s'est, rendu l'inr
terpreto des regrets des habitans du canton,
parmi lesquels la mort.de leur représentant au
conseil général avait ]elé une ventabio cons
ternation. ( Mvnileur.)
E9S3 L'EX'FE-MSSliEî.
un hydrocéphale avec atrophie et contrac
tion des doigts. .
Préserver la santé, est évidemment le point
principal.
Non est v/vere, sed valere vlta,
dit excellerriment Martial ; mais que de faus
ses pratiques pour la conserver!
Que de gens, et non des imbéciles,'s'é
crient chaque-jour ; « Jo mo porte trop }nen,
ce n'est pas naturel. »
Les valétudinaires sont tellement impres-'
sionnables qu'ils, devienne it la proie de
toutes les foliés et ne résistent à aucune ac
tion.
Une promesse leur est une certitude ; ce
qu'ils pe comprennent pas leur paraît être
la véiiié.
De làlesconvulsionnaires de Saint-Médard -
et les cures merveilleuses opérées sur le tom
beau du diacre Pâris.
La série de ces prétendues guérisons nVm-
bragse pas moins de douze années.
La bibliothèque Saintd-ûeneviève, sec
tion des estampes, possède presque toute la'
légende gravée de co guérisseur posthume,
O11 ferma le cloîire où était le tombeau du
diacre ; et la force armée chassa les visi-
feprs j mais l'exaltation répondit 5 la persé
cution, et }es cures accidentelles devinrent •
régulièrement miraculeuses.
Le symptôme dominant dè cet état patho
logique étMt lft production tjo conyu}sions
qui engendraient l'iiisensihililé.
IJn homme d'un esprit distingué, Carré
de Monlgeron, conseiller au parlement, pu
blia un livre où sont relatés tousces prodiges.
11 présenta son livre a LouisXV qui le fit en
fermer.
parré de Monfgeroç mit |i profit §a soli
tude, ïiop pour revenir à' résipiscepee, ipais
pour compléter son céuivre et la publier en
deux volumes in-4», sous ce titre: La véçilé
des miracles opérés par l'intercession de M.
de Pâris ; et autres appelons, contre M, l'ar
chevêque de Sens, 1737.
'■ Ce livre, répandu à vil prix, fit la traînée
de poudre. Les miracles éclalèrent sur toute
la ligne. Ce n'était d'abord qu'un simple
spectacle comme celui des artistes japonais
du taïcoun; le spectacle se changea en un
foyer de guérisons.,
Toutefois, et c'est toujours là qu'il en faut
venir, Carré de Montgeron, dans son gras re*
cueil, ne peut citer que seize guérisons, par
mi une masse innombrable do malades.
Mais que de malheureuses victimes 1 Que
de femmes meurtries, mutilées, déshono
rées !
Les moyens de guérison consistaient en
coups de bûches, en coups do barres de fer,
en coups de chenets, en coups de pieu?
pointus. Çela s'appelait des secours.
On applatissait les malades en les enfer
mant entre doux planches. On leur faisait
avaler des charbons ardens. Ces instrumens
de torture étaient des instrument dp ioio
pour les conyulsiqnnaires. fqut ce}a se fai
sait, se voyait, sè croyait.'
La fcontagion de cette folie était telle, que
des provinces entières en furent infestées.
Une pauvre bossue se présente pour être
redressée. Savez-vous comment on la traite?
On l'étend par terre. Des hommes rentes
la fou}ent aux nieds. EUp seplaûu'que ies
talqns de leurs squliërs n'entrent pas assez
profondément dans ses côtes, et Carré affir-
ifie que, grâce à ces violences , cette bossue-
qui |vaît le corps tout de travers depuis
1681 ? fut redressée par. ce régime en 1755.
U y a eu des épidémies de possédées, La
plus célèbre fut l'épidémie dite des non-
nains au XV e siècle. Elle s'étendit sur tous les
couvens de femmes en Allemagne,' particu
lièrement'dans lés Etats de Saxe et de bran
debourg. lîile gagna jusqu'en Hollande.
Tout le monde connaît les possédées de
Loudun au XVII 0 siècle.
On n'y allait pas alors par quatre che-
. mins. On massacrait et on brûlait c§s m,aj-
heureuses folles.
Pierre de Lancre, conseiller du roi au Par
lement de Tîordeaux, a écrit leur histoire
après les avoi.r.cendamnées le plus conscien
cieusement possible.
Le dernier tiers du XVIII e siècle devait
avoir sa large part d'absurde crédulité.
Le magnétisai», qui n'était pas chose nou
velle, fut repris et glorifié. Mesmer apparut
et annonça en 1774, l'existence d'uii ma-
gnétismo*animal auquel il attribua les effets
3ue ses prédécesseurs attribuaient à un
gent physique, palpable, l'aimant.
Ce magnétisme, selon Mesmer } pouvait
guérir toutes les maladif,
Mal accueilli en France, Mesmer passa en
Suisse et y rencontra un prêtre, homme de
bonne foi, Jean-Joseph Gassner, qui guéris^
sait par l'exorcisme. Cet illumine croyait à
l'intromission du diable dans le corps des
malades. U le sommait de partir, et, après
la troisième sommation Testée infructueuse,
il faisait appel à la médecine ordinaire.
Dans tout cela, Mesmer l }6 vit fpie du ma
gnétisme, et, plus .affermi que jamais dans
sa visioa.-ji. ïîrvint en France avec l'idée "d'e
son fameux baquet.
Le magnétisme, après avoir échoué finale
ment devant les Académies, ne fut plus guè-
res qu'un jouet dans les fêtes de village.
- C'est encore le XVIII 0 siècle, le siècle de
Voltaire,-qui vit naître l'homœopathie. Qest
en 1790 que Ilahnemanii en eut la première
idée.' '
La doctrine homœopathique est jugée, dit
le docteur Laborio. innocente, dans les àf-
fection§ que guérissent le régime et la diète,
elle est mortelle quand elle s'attaque aux
maladies graves.
Viennent ensuite les tables tournantes.
On consulte'les spirites, et ils vous répan
dent en vous envoyant la folio,
Comme on dit en style de prospectus, le
besoin se faisait sentir d'un charlatanisme
nouveau en qui toutes ces démences pussent
se décupler par la concentration.'
Le piiblic élait préparé. Il n'v avait plus'
qu'à lever lo rideau..
Parmi les charlatans, il J a les n-uisibles
et les innocens.
Les nuisiblçs^'n dehors de leurs manœu
vres magkitîes--prescrivent des drogues. Les
innCrOOUs peuvent bien faire quelque mal en
empêchant do se traiter, mais le plus sou-
ventils ne causent aucun mal et parfois mémo
leur conviction peut servir à rassurer le ma
lade.
■ Nous voici arrivé au zouave Jacob.
Un curé qu'une paralysie du nerî optique
prive de la vue se présente à Jacob.
—Otez vos lunettes, lui dit le zouave, et
regardez-moi. Vous y voyez!
— Non.
— Si.
— Mais...
. —: Si, vo-j's (iis-je.
•—itta foi ! oui.
Et le curé se retire au grand ébahissement
de la foule.
— Ça va donc mieux, lui dit un des assis-
tans en l'arrêtant au passage.
— Pas du tout, répond le curé.
— Mais alors...
— Je n'ai pas voulu avoir i'air plus bête
que Ifs autres.
Croyez-moi, a dit le docteur Laborie en
terminant, n'acceptez jamais un prodige
sans l'avoir exactement scruté. Fermez votre
esprit à tout ce qui est surnaturel.
Livrer sa santé aux hasards de l'empi
risme, c'est un suicide.
11 est de mode de se rire des médecins et
surtout de leur opposer les prétendues mer
veilles opérées par les charlatans.
Lesmédecins n'en poursuivent pas'moins
leurs recherches. Aujourd'hui encore, tan
dis que l'industrie et les arts étalent sous
les yeux des deux mondes les véritablesmer-
veilles réunies dans lo palais de l'Exposition,
les médecins de tous les pays discutent en-
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 78.12%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 78.12%.

×
GallicaPix est une expérimentation d'indexation hybride de différentes collections de Gallica à contenu iconographique. Les illustrations y sont indexées selon les modalités habituelles de Gallica mais aussi selon des critères (type d'illustration, objets détectés dans l'illustration, couleurs, etc.) obtenus par l'application de techniques d'intelligence artificielle. Obtenir plus d'information sur GallicaPix
- Collections numériques similaires Bibliographie de la presse française politique et d'information générale Bibliographie de la presse française politique et d'information générale /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "BIPFPIG00"
- Auteurs similaires Bibliographie de la presse française politique et d'information générale Bibliographie de la presse française politique et d'information générale /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "BIPFPIG00"
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/4
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6747353/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6747353/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6747353/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k6747353/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6747353
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6747353
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k6747353/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest