Titre : Le Constitutionnel : journal du commerce, politique et littéraire
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1867-01-02
Contributeur : Véron, Louis (1798-1867). Rédacteur
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
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Description : 02 janvier 1867 02 janvier 1867
Description : 1867/01/02 (Numéro 2-3)-1867/01/03. 1867/01/02 (Numéro 2-3)-1867/01/03.
Description : Note : un seul fascicule pour mercredi et jeudi. Note : un seul fascicule pour mercredi et jeudi.
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
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82e ANNEE.—M* 2 ET 3»
'SUREAUX t PARIS i rM
MERCREDI 2 ET JEUDI 5 JANVIER 1867.
i v*
ABONNEMENSÎpEë DÊPARTEMENS. -
TROIS MOIS ;.. 16 MU
SIX MOI*». 32 F R.'
UN AN. ...<••-;<<<» 64 FR.
v#t« us rixi iTKAR6H«s, voir lo tableai
publié les S et 20 de chsqae mois.
Icap. L. B ôotsam , me dé» Bons-Bnfins,
te mode d' abonnement le plus simple est l'envoi d'un bori' c
sur Paris, à l'ordre de l'administrateur dif journal; r. d<
Lés lettrés ouf envois tfargeAt non affranchis son; refusé**
Lés articles.déposés aê sont pas rendus^
TROIS > MOIS ? 131 fr ;
• SIX MOIS....,...., 26 FK.
.. UN. AN. ; . .., ; $&' FR •'
• UN NUBEÉRO jjft CENTIMES.'
' > -i : ". v
Les toôfineaSéns tetëfet 'dëS 1« et 16
. de chaque moife.
S'adresser pour les A nnonces à MM, F adchey , L affite , B ullpr et G*,
place de la course, 8, à M. D éport, 7j rue Goq-Iléron, et au bureau du ii
Les Annonces ne sont reçues que sous la reserve <£examen, eï, s'il y a lieu, de modification par tact;
' - du journal.
PARIS i 2 JANVIER.
Leurs Majestés ont reçu, le. 1 er janvier, au
palais des Tuileries, h onze heures et demie,
du matin, lés hommages de Leurs Altesses, ,
Impériales : ,, '
. Monseigneur le Prince Napoléon,
Et Madame la Princesse Mathilde 5
Êt de Leurs Altesses : , . _
Monseigneur lé Prince Louis-Lucion Bona-
^ Monseigneur le Priiice Lufeion Murât,
Madame la Princesse Lueien Murat^ a
Monseigneur le Prince Lucien Bonaparte,
Monseigneur le Prineô Joachim. Murât,
Madame la Princesse _Joachim Murât,
Et Monseigneur le Prince Achille Murât.
Leurs Majestés ont reçu ensuiteles person
nes admises par 1e cérémonial,a Leur pré
senter leurs hommages.
A une houre, l'Empereur s est rendu dans
là salle du Trône, où était réuni le corps di
plomatique étranger, rangé autour du Trôné.
* S. Esc. le nonce, au nom du corps diplo
matique, a adressé à l'Empereur le discours
suivant :,
« Siftà, '
» Le corps diplomatique vois présente son
hommage respectueux à l'occasion de la nou
velle année. . . . .
»$i cftacùri de ses, moindres est-toujours
heureùx de 50 trouver auprès de Yotro Majesté
Impériale, il l'est d'autant plus à cette épo
que solennelle, où il lui est dpnné d'exprimor
ses voeux pour le bonheur de Votre Majesté, de
Son Augitéte Parnille, et pour la prospérité de
laFràrice. »
L'Empereur à répondu } •
F a Le renouvellement de l'année me fbut-
» nit l'occasion d'exprimer mes vcbux pour
» lâ stabilité des trônes et la prospérité des
» peuples. J'espère que nous énirons dans
d une nouvelle ère de paix et de concilia—
» tion, et que l'Exposition universelle" con-
» tribuora S csQmer les passions et à rappro-
x> cher les intérêts. Je remercie lé corps di-.
» plomatiqué db ses félicitations, ët je le
» prie d'être auprès des gpuvejnemens qu'il
» représente l'interprète de mes sentimëns
» d'amitié. »
Lorsque Mgr l'archevêque de Paris s'est
présenté devant Sa Majesté, Sa Grandeur, a
adressé à l'Empereur 1 allocution suivante :
« S IRE, ■ > ,
» J'ai l'honneur de présenter à Votro Majesté
les hommages "respectueux du clergé de Paris,
et je la prie d'agréer les vœux que le patriotis
me et la religion nous inspirent pour l'Empereur,
pour l'Impératrico et pour le Prince Impérial.
» Que Dieu continue d'étendre.sa protection
sur Vos Majestés, gloire et sécurité du présent,
et sur Son Altesse Impériafe, doucéet chèro ga
rantie dë l'avenir 1 Qu'il continue aussi d'aider
la haute tit fermé raison do l'Empereur à résou
dre heure'usemont toutes les questions qui peu
vent intéresser la*prbspérité matérielle et mo
rale de la France et le repos du monde! »
L'empereur a répondu :
« Quand je vois à la tête du clergé de Pa
ît ris un prélat si profondément dévoué aux
s intérêts de la religion comme à ceux de
» l'Etat, quand je le vois soutenir partout
» de sa parole et de ses actes les grands prin-
» cipesde foi, do charité, de conciliation,
» je me dis que ses prières doivent être
» exaucées par lo ciel. Elles spnt pour la
» France un bienfait, et pour moi une so*ï-
» ce nouvelië dé consolation et d'espé-
» rances. »
Une dépêche dë Madrid nous annonce
que le maréchal Serran© a été arrêté et fpreé
de quitter l'Ë9pagne. La Gazette, dc M(tdfi$
publie le texte du défret de dissolution de's
Cortès avcG l'exposé des motifs qui le pré
cède. Après avoir déclaré que le Congrès
actuel, élu au milieu de cifconstàncés fa
tales dont l'influencé a cessé de se fajire
sentir, ne répond plus aux chahgemens
qui se sont accomplis dans l'opinion pu
blique, l'exposé des motifs ajoute»
« Les bases essentielles.de; la société po-
Feuilleton du CohstUut'ontie', 3 janvier.
LES CHEVALIÈRES
DO
TOUR DE FRANGE
gGCOSDE PARTIE.
• VI ■ . . .
LA TRAITE DES BLANCHES.
Le rusé Biscayen, qui avait tout .prévu, : se
liàta. de se rendre auprès d» la marquise;
Elle le reçut dans son appartement particu
lier. -Elle lui rendit compté en dix minutes
des conversations qu'elle venait d'avoir avec
' les petites. EU9 soupirait beaucoup, élevait
vers lo plafond des yéux tristes ,éi noyés 4e
larmes ; elle frpissait son mouchoir et cas-
,sait son éventail, ...,. . ■
— C'est finii s'écriait-ollè. Pas dç clyîpcfs!;
A la première étape d'un voyage qui devait!
nêus produire un ou deux millions,
chês partis se présentent, vieux, et jeunes!
offrent leur main et Jour coffra-fort. ç. çti
crac! les voilà qui rêvent de se marier. Ce qjii
nous casse le cou à vous et à moi^don Pica-
ros. Mais comment !" diable ! une lêtediplo-
La reproduction est interdite.
litique à laquelle nous appartenons Ont été
attaquée^ brutalement et avec une audace
sans égale. Les conseillers responsables de
Sa Majesté, appelés à défendre ces bases,
n'ont pas hésité à assumer sur eux le poids
dg to^s^raYe&jràsponsabilités en exécutant
lès sévères obligations que leur imposaient
les sollicitudes dû Vôtre Majesté. On ne
s'est pas ténu, il est vrai, dans quelqués cas, à
ce que la loi prescrit; mais on a fait d'énergi
ques et salutaires efforts pour rétablir l'ordre
et la tranquillité publique; on a atteint ce but
en grande partie, et le ministèreespère conso
lider son œuvre de telle manière que, quand
lès Cortès viendront se consacrer à leur tâche
naturelle, personne n'aura en main le pou
voir d'attiser avec succès le feu des passions
politiques, ni celui do provoquer impuné
ment au profit de tolérances malentenduès
de nouvelles révoltes. »
La Gazelle de Madrid publie, en outre, un
cèrtain nombre d'adhésions de régimens
aux principes contenus dans la derniète
instruction du maréchal Narvaèz concernant
l'abstention politique des militaires.
Nbus reproduisons plus loin un résumé
télégraphique de là réponse faite par le roi
Victor-Emmanuel à la députation du Parlé-
ftiént, ét de l'allflcutiori prononcée par le
Pape à la réception des officiers de l'armée
pontificale. D'après^ une correspondance
adressée au journal l'Italie, on attacherait,
à Rome, une' grande importance à l'arresta
tion dé l'émissaire dont le Saint-Père à parlé
dans son allocution. Suivant la même corres-
pondariceV Pie IX, répondant aux félicita
tions des conseillers municipaux, aurait dit
'que « Rome compté bien peu de dilellanti
de révolte, et qu'on pouvait par conséquent
espérer que la tranquillité ne serait pas trou-
blëë: »
La correspondance Havas nous transmet
une proclamation dè l'empereurMaximilien,
qui convoque un Congrès national, élu d'a
près le système le plqs ample et le plus
libéral, à l'effet de décider de l'existence de
l'empire.
Nous lisons dans lé Moniteur du soir, à
propos du départ de nos troupes du Mexi
que : « Le 1 er mars, l'évacuation en masse
devra être terminée, quelle que soit la réso
lution à laquelle s'arrête l'empereur Maxi-
milion. » .
Le Parlement anglais est convoqué pour le
9 février. Dans une élection qui vient d'a
voir lieu en Irlande, le .candidat libéral l'a
emporté à une forte majorité sur le candidat
tory. Cette élection a été signalée par de
graves désordres : à Dungarvoû deux indivi
dus ont été tués, et d'autreâ mortellement
blessés par les lanciers.
On annoncé comme devant paraître do-
maiit, & Vienné; une patenté impériale pro-.
nonçant la clôture de la période de six ans des
Diètes provinciales et du Reiehsrath et or
donnant de nouvelles élections dans toutes
les provinces non hongroises de la monar
chie. Suivant la Nouvelle Presse libre, les
Diètes choisiraient leurs délégués pour
le Reiehsrath d'après un mode nou
veau , établi par vôie d'ordonnance. Le
Fanderer pense que l'élément centraliste
favorisé par l'ancien ministère éprouvera,
par suite des nouvelles élections, un nota
ble affaiblissement et qu'on pourra ainsi
connaître là véritable situation des esprits
pour la réorganisation définitive delà mo
narchie. ,
Les affairés d'Orient coritinuént de préoc
cuper l'opinion en Allemagne.
La Boersenhalle exprime la crainte que
la Porte, qui a cédéjusqu'à présent aux con
seils de modération donnés par la France ét
l'Autriche, ne prenne vis-à-vis de la Grèce
unô attitude décidément hostile. Le Jour
nal de Fiènne, ètà parlant dS cette éventuali
té, déclare qu'une guerre entre ces deux pays
ne pourrait troubler la paix européenne ii
là Russie gairde la réserve qu'elle a observée
jusqu'à présént:
On annonce que tous les fleuves du Bré
sil seront ouverts aux navires de toutes les
malique comme la vôtre n'a-t-ellé pas prévu
ce coup du hasard?
— Marquise, dit froidement Picaros, si je
devinais les coups de hasard, je ne serais pas
ici.
— Où seriez-vous, Monsieur l'hidalgo 1 .
—Je serais à Bade ou à Hombourg occupé à
faire sauter tous les soirs la banque de6
jeux.
— Vous auriez raison, reprit la marquise
avec un gros soupir. La roulette est moins
volage, moins perfide que ces deux... péco
res. Mais, dites donc, n'y a-t-il pas moyen,
décidément, de M brouiller avec les jeunes
gandins et de les enlever aux vieux fous du
château voisin?
— C'est difficile, reprit Piearos. Les deux
châtelains vèulent eux-mêmes les enlever,
et ilà les font surveiller; les deux gandins
lès rencontrent probablement à la promè-
flade à l'heure qu'il est, ét ajoutent de ' yivé
voix un post-scriptum passionné à leur
lettre.
—Si je le savais ! dit la marquisé. Ah mais!
c'est que j-'irais ihoi-mômé leur faire une
scène., ; s
Vous feriez une sottise, reprit Picaros.
Tournons plutôt la difficulté. Laissons pen
dant vingt -quatre heures Montbazin et Ber-
tlîolôn filer leur romari. ils n'en sont qu'au
premier chapitre. Rendez-vous, Marquise,
au château .de la Rociie-Verté, ét là, alar
mez les deux amoureux barbons, poussez-
les à la folie, allumez une atroce jalousie au
nations ' à partir du 7 septembre de çéttel
année. i '
FONCIÈRES.. S
On se préoccupe r beautM? u ^l$™l ! lteê dtf
nos projets de.réforme militaire. Les jour
naux reproduisent avec soin les extraits des
feuilles françaises qui en critiquent les dis-»
positions, et nos voisins ne dissimulent pas
la joie qu'ils éprouvent à la vue de l'op- :
position que rencontrent les mesures an
noncées. Ils raillent les Français qui se di
sent et se croient le premier peuple du
ndoiide, et qui se récrient dès qu'il s'agit
d'étendre l'obligation de servir sous les dra-!
peaux et d'astreindre tous les citoyens à
faire partie de l'armée active ou de la ré-'
serve.
PAULIN LIMAYRAC.
Jh* *
Un télégramme de New-York nous ap-'
prend qu'une proclamation du président
Johnson vient d'accorder le traitemént na
tional aux navires français dans les Etats-!
Unis. Il en résulte que, conformément.aux
dispositions du décret inséré au Moniteur
de vendredi dernier, le pavillon américain
sera désormais affranchi de tovit-droit de na*
vigation dans nos ports.
[Moniteur.) •
P
h
TÉLÉGRAPHIE PIUVËE. ^
ÂGÉNCE HAVAS-BULLIER.
,, - Londres, 1 er janvier. i
La Gàzèltf publie la proclamation de la reine
qui convoque lè Parlement pour le S février.
Consolidés anglais'90 1/a; d° turcs, 32 l/8j.
bons américains, 72 7/8; espagnol 3 0/0, 38
3/4 ex-dividende; mexicain 3 0/0 ancien, 18 !/&;,
italien 5 Ô/O' l§èl, 82 7/8 ex-dividende.
» Southampton, 31 décembre.
Le Douro, venant du Brésil avec 38,428 liv,
st., a apporté les avis suivahs do Rio-Janeiro, 8
décembre : Los fleuves du Brésil seront ouverts
aux naviros do toutes les nations à partir du 7
septembre 1807. Le-maréchal Caxias s'était ren
du au camp des alliés. On pensait que les opé
rations no pourraient pas commencer avant le
mois de janvier. On disait à Montevideo que le
général Florèsf allait retourner sur lo théâtre de'
la guerre avec des renforts pour participer aux
opérations.
New-York, 22 décembre'
(par le MorUvian).
Ortega est entré au Mexique lo 18 décembre.:
On croyait qu'il opérerait de concert avec Cor-
tina et Canales sans attaquer Escobedo.
On dit que Campbell et Shormann sont reve
nus à la Nouvelle-Orléans très désappointés au
sujet de la popularité de Juarez et de l'impres
sion produite au Mexique par les bruits d'inter
vention américaine. Le maréchal Bazainé a an
noncé que les troupes françaises .resteraient
neutres.
, , New-Tork, 31 décombre.
Dos avis jlq îilo xj( iuo annoncent que lo_ ma
réchal Bozamo continuera sa coopération'au
gouvornoment de l'empereur Maximilien, tant
que les Français resteront au Mexique.
Vienne, 1 er janvier; soir.
On àrïprend do source certaine'qu'une paten
te impériale prononçant la clôture do la périodo
do six ans des Diètes et du Reiehsrath et ordon
nant do nouvelles élections- dans toutes les pro
vinces non hongroises do la monarchie, paraî
tra après domain jeudi. Les Diètes se réuniront
lo 18 février. Une sossion extraordinaire du
Reiehsrath aura lieu lo 28 février. Le but de
cette convocation est d'arriver à un arrangement
de la question hongroise et à la constitution de
l'ensemblo do la monarchie.
La Diète hongroise ne sera pas ajournée.
Bucharëst, 31 décembre.
On dit qu'il sera présenté à la Chambre un
projet de loi tendant à dispenser, pondant trois
ans, les paysans, vu la. mauvaise récolte,ot la
misère, de faire dos paiemens sur les bons ru
raux. Las bons ruraux ont, par suite, éprouvé
une baisse' notable.
Athènes. 29 décembre.
Une frégate russe a amené ici de nombreuses
familles embarquées dans l'île de Candie,mal
gré le blocus. Aucun nouveau combat n'a été
livré. ,
« Athènes, 30 décembre.
Un nouveau ministère a été nommé. Il ost
ainsi compose : président du conseil et ininis-
tre de l'intérieur, Coumoundouros ; ministre de
la guerre, Botzaris ; affaires étrangères, Charles.
Tricoppi; finances, Kehaya; justico, Christopou- -
los; marine, Lombardo. '
Florence, l or janvier.
(Officiel). Le roi, recevant la députation .du
Parlement, a remercié los sénateurs et les dé
putés des séntimens de fidélité et !o déVoûrrient '
qu'ils exprimaienl en leur nom et au nom du
pays.
S. M. a ajouté : La « nouvelle année rappelle
sujet des deux jeunes prétendans presque ac
ceptés et amenez les choses à un compromis
eutre vous et ces gentilshommes millionnai
res. Donnant donnant. Vous livrerez les deux
foliés contre une magnifique'prime qu'on
vous livrera d'avance. Le voyage du tour de
France est manqué; les millions se sont en
volés ; nous risquons d'avoir fait . chou
blanc.., 11 faut donc tirer delà situation ce
de gagner trois ou quatre cent mille francs
dans cette partie si aventurée.
— Ah! dit la marquise. Nous sommes vo
lés décidément, est-ce que, par hasard, le
prince prétendrait avoir sa part dans l'opé
ration?
- — Le prince a touché son indemnité,
Marquise, il a encore ses dix mille francs en
poche. Il sera prié d'allor avec cette somme
rebâtir ses châteaux en Allemagne.
' —Je le crois bien. Quel animal nous
avons associé à notre entreprise I
— Laissons le prince, Marquise, et écri
vez aux châtelains de la Roclie-Verte pour
leur donner un rendez-vous d'affaires à leur
château même, et quë personne au monde
né se doute dè votre projet.
— Je vais écrire ma lettre, don Picaros.
Qui la portera ?
— Moi!
„ — C'est bien, trois cent mille francs ! rè-
prit-elle après une minute de réflexion. C'est
pour rien.
— Gagnons cela , chaque année, pér un
a iix* Italiens qu'ils sont, désormais assurés de
l'indépendance de la patrie, de Tamélioratioij
de l'ordre intérieur et de l'accroissement de la
prospérité publique: Pendant.la période do pajix
où nous entrons, nous ne.cossoro.ns pas de aon-
■NJ*u"Bi(S»SBins à l'armée. L'arméo n'est pas seu
lement nécessaire poiir sauvegarder cette indé
pendance qu'elle a tant Contribué à conquérir^
mais elle «st aussi un moyen solidé de sûréte
intérieure, ûn élément de cette unification mo
rale et de cette éducation civile qui rend les
peuples disciplinés forts et-capables de faire
de grandes choses. »
Florence, 2 janvier.
4 L'Opininne annonce que le geuvernement'
italien a conseillé à la Porte d'accorder à la Ser
bie l'évacuation des forteresses demandée.
, . Marseille, 1" janvier.
On mande de Rome, 30 décembre r
Le général Kanzler, ministre des armes, fé:
li.citantle Pape .au nom dos officiers de l'ar
mée pontificale,, a exprimé sa confiance de voit
continuer la tranquillité publique et a constaté
le bon esprit qui anime les Romains. Il s'est dé
claré prêt à combattre los agitateurs qui pour
raient venir du dehors. Sa. Sainteté a répondu
qu'elle comptait sur 1,'union de l'armée avec lfes
habitans. Elle a ajouté qu'un émissaire, arrêté
par la police, avait été trouvé porteur de pa
piers invitant à différer tout mouvement, là dé-
ivrance étant proche. ... i
Répondant à la consulte dés financés, lè Pape
a parlé des difficultés résultant de l'augmenta
tion do l'effectif .militaire. On dit ici que dès
fonds sont attendus.
. Madrid, 31 décembre, soir.
, Le paquebot l'Empereur est parti hier de Ca
dix pour la .Havane avec la correspondance et
des passagers. ■
. Voici les dépêches que nous recëvons ce
*«oir : '
Londres, 2 janvier, 12 h. 20 m.
Consolidés anglais, 90 1/2; d° turcs, 33; bons
américains, 73 1/8. Il y a grand ouragan de
neige. La circulation des voitures est presque
suspendue.
Amsterdam, 2 janvier.
La Banque de Hollande a réduit son escompte
de 4 1/2 à 4 0/0.
Bucharëst, 2 janvier.
Lo Sénat «.présenté au prince 1 son Adresse,
dont la teneur est analogue à colle de l'Adresse
do la Çhàmbro dos députés; „
Le prince a remercié le Sénat de_J'appui prp-
1 mis par cette assemblée pour la régénération'
du pays et de la naturalisation de son père.
Les quatre canonnières à vapeur, comman
dées par le prince Couza, sont arrivées à Galatz.
Trieste, 2 janvier.
Les avis de Bombay apportéos par la malle
du Levant sont du 13 décembre.
La révolte en Birmanie était terminée. Le
bruit courait à Caboul que le gouvernement bri
tannique avait promis un soeburs en argent à
l'émir expulsé; Ali-Khan. Go dernier, aussitôt
ce secours reçu, devait marcher contre Caboul.
On mande d'Alexandrie que les troupes égyp
tiennes qui se trouvent dans l'île de Candio. ,i
devaient êtro rentrées en Egypto avant lo <8
janvier. :
Trièsto, 2 janvier.
On mande d'Athènes, le 31 décembre :
Le ministère Bulgaris a donné sa démission
par suite de l'opposition qu'il a rencontrée à la
- Chambre des députés. Lo nouveau ministère est.
favorable à l'idée de l'agrandissement de la Grè
ce et d'uno politique hostile àjla Turquio.
Marseille, 2 Janvier.
T Les lettres de Constantinoplq au 20, ànnon-
" cent que la Porte avait chargé ùn avocat de la
couronne de répondre à la demande en répara
tion formulée par le gouvornoment italien au
sujot du Prince-Thomas. L'ambassado d'Italie
aurait reçu l'ordre d'insister et do no pas admeit-,
tre de transaction. Les ministres turcs avaient
été informés que des préparatifs se poursui
vaient on Epire et eh Thessalie pour un soulè
vement prochain. Le gouvernement prenait dès
mesures en conséquence. M. Bourée était atten
du à Constantino'ple le 26. -
D'après , des avis d'Athènes du 27, les Turcs
auraient attaqué deux fois les insurgés thess^-
liens dans les montagnes diAgrafa, mais ils au
raient été repoussés jusque dans la plaine de
Nevropol.
COURS DB LA BOURSE,
cocas dk CLOTCRB. le si le 2 Haasse. Baissé.
30/0aucompt. 69.55 69.70. » » »
—; Liquidation. 69.47 69.70 » 22 » »
41 /2aucompt. 98.10 98 25 »'15 ' » »
S
dui
léta-
ment et de tenir à distance les bandes
voudraient inquiéter la marehe de nos dé
cheniens. i -
Le général Douay, parti le 15 novembre lié
Queretaro, est arrivé lô 2? à Mexico avec to.ut
l'état-major et les chefs de service de sa di
vision, souS l'escorte dé deux escadrons du
12 e chasseurs à cheval ,et d'une section de
campagne du 9® d'artillerie. Il a dû quitter
Mexico quelqués jours après pour aller pren-,
dre le commandement supérieur des Terres-
Chaudes, à Piiebla, où il se trouvera avec la
meilleure partie des troupes de sâ division;
Le même joiir que la colonne dû général
Doùay, le commandant de la Hayrie entrait
à Mexico avec tout le 2® bataillon d'infante
rie légère d'Afrique et deux sections de mon
tagne venant do San Luis Potosi.
Les bandes du Michoacan ont fait une ten
tative sur Tenancingo, le 6 novembre, mais
elles ont trouvé une défense très vigoureusé
de la part de la garde rurale et ont dû se re
tirer après avoir perdu deux de leurs chefs,
Fragozo et Ciiile Vergàs.
Dés nouvelles du général Mendez, - datées
de Morelia, 3 novembre; faisaient connaître
que, le 25 4u ïhbis d'oitobré, il avait ren
contré les bandes de Bravo, Lédesma, Nu-
nez et Gareiâ, dans la plaine de Cuatro, et
qu'il las avait mises dans une déroute com
plète.
Dans le sud du Jalisco, les bandes de Coal-
coman s'étant considérablement augmentées
sous les ordres dé Julio de la Cadena, le com
mandant Berthelin fut chargé de les atta
quer. Le 10 novembre il rencontra l'ennemi
à Paso del" Guyabo, et; après un combat
acharné dans lequel la gendarmerie mexi
caine ne'put soutenir le choc de plus dé
500 cavaliers, il a pavé de sa vie sa vaillante
entreprise. Le maréchal Bazaine, rendant
compte de cet événement, ajoute : « C'est
une perte regrettable ; le commandant Ber
thelin jouissait de l'estime de tous et s'était
créé dans le Jalisco une grande réputation
par la manière dont il avait dirigé sa com
pagnie franche contre les bandes de Rosas.
Le général de Castagny est sorti de Gua-
dalajara le 10 nQvémbrè , poursuivant sa
routé vers Tepic. Il a dû y arriver presque
en même temps que le colonel Roig, qui,
malgré les efforts de Corona, a fait embar
quer la garnison française de Mazatlan, le
13 novembre, pour San-Blas, où elle est ar
rivée le 15.
Après être resté, plusieurs jours en obser
vation à Palmar, où il a réorganisé les con-
tingsns autrichiens, le général Aymard s'est
mis en route le 9 novembre pour aller les
installer à Tehuacan dont le réduit est très
fort et parfaitement approvisionné. La co
lonne Aymârd à quitté Tehuacan le 13 et
s'est dirigée sur San Andrès pour surveiller
tous les débouchés de ,1'ennemi vers Perote
et Orizaba. Son arrivée à marche forcée de
vant Perote, le 20 novembre, a surpris les
dissidens qui serraient la plaee de près et
les a mis en fuite.
Le général mexicain Calderos, bloqué
dansJalapa par plus-de-4,000 dissidens,
s'est battu deux jours dè suite sans vivres,
manquant de tout ; il a accepté une capitu
lation honorablej la garnison qu'il comman
dait s'est retirée sur Puebla.
Le général Clinchant est arrivé à Orizaba
le 18 novembre; et a pris le commandement
de la subdivision.
Des dispositions sont prises pour mainté-
nir la sécurité de notre ligne de communi
cation avec Vera-Cruz, et pour mettre le che
min do fer à l'abri d'un coup de main.
A la suite de négociations entamées parle
commandant supérieur de Perote, 2 officiers
et 85 soldats autricliiens prisonniers de guer
re ont été échangés et sont arrivés lè 4 no
vembre à Perote.
L'état sanitaire du corps expéditionnaire
est satisfaisant, ( Moniteur du soir.) x
Le maréchal ministre de la guerre a reçu,
ar le courrier d'Angleterre, des nouvelles
e Mexico en date du 29 novembre, et un
télégramme du 1 er décembre annonçant le
rétour prochain' de l'empereur Maximilien
dans sa capitale. Au départ de cette derniè
re dépêchfe, le bruit des cloches annonçait
cette nouvelle aux habitans de Mexico.
Le rapport de quinzaine sur les opérations
militaires n'offre qu'un intérêt fort restreint,
les mouvemens de notre armée n'ayant plus
d'autre ibut que de préparer son rapatrie
petit voyage d'agrément dans lo royauoie
d'Yvetot, Marquise , et rendens^ grâces aux
destins.
Le lendemain , par une belle après-midi
d'été, M. le comte Gédéon .de la Roche-Fou-
quet recevait la visite de Mme de Saint-Léon
qui s'était annoncée par une jolie lettre rose
et aussi odorante par son style que par le
parfum de son papier. Le comte, en compa
gnie do son noble ami, lord Rowland, avait
offert à la mârquise un déjeûner exquis
qu'on avait arrosé de tisane de Champagne ;
excellente tisane dont il avait l'Iiabitude
ainsi que l'Anglais pour la conservation
de sa santé. La marquise, qui avait aussi
une prédilection toute particulière pour
cette médication , s'était un peu monté
la. tête. Son regard n'en était que plus
dopx et brillant à la fois, sa parole plus ve
loutée et son teint plus irisé de rose et
de napre de perle, -Elle avait été à tablé
d'un enjouement adorable, laissant à sa
fantaisie toute' liberté, et répondant par
des coups de raquette très spiritueux aux
provocations des deux convives barbons;.
Si, dans son for intérieur, elle s'était com
parée à Suzanne entre les deux vieillards,
• elle n'avait paynanqué de déclarer tout haut
qu'elle se trouvait aussi heureuse et aussi
fière que la reine Cléopatre entre deux hé
ros. Ce qui lui avait valu de droite et de gau-
. chp les baisemens de mains les plus pas-
. sionnés, ces baisemens de mains prolongés
et méthodiques qui sont 16 privilège des bar-
On nous écrit de Vienne, le 31 décembre]:
Il devient de plus en plus probable que
le commencement de l'année Î867 marque
ra une phase nouvelle dans la politique
intérieure de l'Autriche.
Résoudre la question constitutionnelle,
c'est-à-dire régler les rapports entre les divers
pays de l'empire, sur des bases constitu
tionnelles et avec los 'égards dus à l'in
dividualité des différentes races : telle
est, comme vous savez, la tâche que le mi
nistère actuel s'est donnée dès son avèné-
inent.
La palantë de février 1861 avait créé un
Parlement pour toutes les provinces de la
monarchie. Cette idée n'a pu,so réaliser, les
pays hongrois et croates-'se refusant à accep
ter la charte octroyée qui faisait table rase
tdi "
de leurs droits traditionnels.
C'est pour âmenêr une tran
prétentions légitimes que le
avait été obligé de suspend:
tions du Rèichsràth dè viehhë
de toute autorité morale dans .1
delà de la Leitha..
Le gouvernement s'adressa donc à là Diète
dé Hongrie .pour qu'elle indiquât les bases
d'un compromis entre le droit particulier
de ce royaume et le principe de l'unité
dé l'empire. Cetté démarche conciliante n'est
pas resté© sans résultat. La Diète de Pestli a
reconnu, en principe, d'abord l'existence
d'affaires communes à toutes les parties de
l'empire, .ensuite la nécessité^ de traiter ces
affaires communes parla voie constitution
nelle. La Diète de Croatie s'est prononcée
d'une manière analogue et môme avec plus
de netteté.
Ces deux assemblées cependant se dé
clarent toujours contre la forme que le diplô
me d'octobre 1860 prescrit relativemènt au
traitement législatif des affaires communes,
et elles demandent des modifications impor
tantes de ce diplôme.
Après avoir entendu lesreprésentansde la
Hongrie et de la Croatie ,« le gouvernement
se propose, à ce qu'on assure , d'entendre
aussi lés représentans des provinces occi-
déntales, ainsi qu'il l'a annoncé dans le res-
crit royal du 20 septembre 1865.-
II s'agirait, en conséquence, de dissoudre
les Diètes provinciales d'en deçà delà Lei- t
tha, de procéder aussitôt à dés élections
générales. Les Diètes nouvelles seraient im
médiatement convoquées à la seule fin de
nommer chacune le nombre prescrit de dé
putés pouf un Reiehsrath extraordinaire qui
aurait exclusivement à délibérer sur la ques
tion constitutionnelle.
On croit que le Reiehsrath pourra se réu
nir au plus tard à la fin du mois dë mars ou
au commencement d'avril. D'ici là, la Diète
dè Hongrie pourra avoir exprimé son avis
sur les propositions royales " relativement
iiix affaires communes. Si la Diète de
Pesili .àccëpte ces conditions qui n'exigent
qué çé qui est indispensable pour maintenir
l'unité de l'empire, le Reiehsrath de Vienne
aura à délibérer sur ce travail. Au con
traire, si la Diète hongroise fait échouer
la transaction, alors èlle perd l'avantage
de l'initiative, «et elle risque de voir le Reichsr
rath de Vienne formuler des conditions cer
tainement niaihs favorables que celles qui
lui ont été directement offertes par la cou
ronne.
Tous les ministres, indistinctement, -rep
oussent cette théorie d'aprèslaquelle les pays
ongrois, par l'insurrection de 1848, au
raient perdu leurs droits : en revanche,
aucun des ministres n'admet que le prin
cipe de l'intégrité de l'empire puisse être su
bordonné aux privilèges surannés de telle
ou telle province. ,
L'opinion, à Vienne, est, depuis long
temps, d'avis que la question -exige une
prompte "solution et que tout retara serait
dangereux. A ce point de vue, la convoca
tion du Reiehsrath ad f hoc des provinces al
lemandes et slaves serait très bien accueillie,
surtout s'il était vrai, ce que l'on dit, que
le gouvernement donnerait au droit d'éligi
bilité une large extension.
. On .sait que, d'après, la patente de février
1861, les Dietes provinciales devaient choisir
les députés au Reichârath dans leur sein et
là encore dans certains groupes ou catégories.
Ce mode, dont le diplôme d'octobre 1860 ne
dit rien et qui a été malheureusement intro
duit dans la patente de février, a soulevé de
justes réclamations dans plusieurs Diètes, et
notamment dans celles ou existent des élé
ment mixtes slaves et allemands. Il s'eSt
formé des majorités artificielles qui, en
réalité, étaient des minorités et, on pou
vait dire non sarçs raison, qUè le Reiehsrath
dç 1861 à 1865 "n'était pas la fidèle expres
sion même des provinces slaves et alle
mandes. , *
C'est pour remédier à cet état de choses et
faire ainsi acte d'équité envers les (Tchè
ques et les Polonais, principalement lésés
par la loi électorale de 186f, que le gou
vernement, à cequ'on dit, supprimerait, pour
le Reiehsrath ad hoc les restrictions du droit
d'éligibilité. Chaque Diète provinciale serait
complètement libre, soit de conserver l'an
cien mode, soit de choisir ses députés in
distinctement parmi tous les citoyens du
î>ays.
^ Le nouveau Reiehsrath serait ainsi un or
gane sincère des provinces occidentalés et il
n'y aurait point à craindre une abstention de
la part de telle ou telle race, cè'qui certai
nement serait le cas si l'on maintenait* les in
justes restrictions de la patente de- février.
Sous peu,de jours, un manifeste impérial
promulguera ces importantes mesures, dont
bes blanches.
Mais dans le courant de - la journée la con
versation, habilement dirigée par la digne
dame, avait pris des allures plus sérieuses.
La question' des mariages avait fini par ab
sorber toute autre question. Le comte Gé
déon s'exprimait sur ce sujet avec une sen
timentalité qui contrastait beaucoup .ave'c.
l'énergique éloquence du noble lord. Le
comte avait même un certain embarras à
parler mariage ; on devinait cela ; on le
pressentait.
— Marquise, dit tout à coup le million
naire anglais, ne parlons pas d'obstacles et
de chimériques éventualités; Si mon petit
rival de vingt-deux ans foulait faire le mé
chant et s'il fixait trop l'attention de ma di
vine Barbara, je supprimerais le jeune cock-
ney et j'enlèverais la belle..
r—Toujours le même procédé ! reprit Mme
de Saint-Léon. Mais^Milord, toute femme
enlevée contre sa volonté est une femme
prédestinée à s'échapper tôt ou tard. La
metlrez-vous sous grille? .
— Elle a raison^ ajouta le comte Gédéon.
No parlons pas d'enlèvement, eher ami. Vous
vous croyez toujours devant une batterie en
nemie, qu'il faut enlever à la baïonnette.
— Batlii eette habitude de mes anciens
Ilighlandérs n'était pas la plus mauvaise.
Décidément, Marquise, nos belles fiancées
ont-elles du goût pour vos jeunes serins?
Pourquoi diable lesavoiracceptés dans votre
compagnie ét les avoir pris pour compagnons
de voyage ? ■ >
t —Pourquoi? Ah ! voilà. Parce que, ne les
croyant que des serins, ils me paraissaient
amusans et peu dangereux. Ce fut une fau
te, j'en conviens humblement. Mais enfin la
faute est commise. Il n'y a plus à y revenir;
"il faut la réparer. * "
— Oui, en donnant congé à ces Messieurs
dit l'Anglais.
— Ils no l'accepteront pas.
— Aôh ! reprit-il. t.
— Non. Depuis quelques jours je ne les
reconnais plus. Ils sont d'une outrecuidance,
d'une fermeté! Que voulez-vous de plus? Ils
ont fait eux-mêmes et directement leur de-,
mande en mariage. ,
— Aôh ! mais il va vite, mon concurrent !
— Très vite, Milord.
.— Et Bârbara a répondu qu'elle me sacri
fiait .aux grâces d'Adonis. Comment se
nomme mon rival? car en vérité, jusqu'ici
je ne me suis pas occupé de lui. Il est vrai
qu'il ne m'a pas été présenté, et que, pour
tout gentlenîan, un individu qui ne lui a
pas été présenté n'existe pas ?
— Vraiment ? dit la marquise, lors même
qu'il prendrait la femme du gentleman ?
— Ceci, Madame, deviendrait une affaire
de revolver. On tue l'individu sans qu'il
nous ait été présenté et sans s'occupor de
lui autrement.
— Eh bien ! Milord, je crains bien qua,
sans vous être présenté, Monsieur Beitliolôn
n'ait le consentement do Barbara et qu'il ne
82e ANNEE.—M* 2 ET 3»
'SUREAUX t PARIS i rM
MERCREDI 2 ET JEUDI 5 JANVIER 1867.
i v*
ABONNEMENSÎpEë DÊPARTEMENS. -
TROIS MOIS ;.. 16 MU
SIX MOI*». 32 F R.'
UN AN. ...<••-;<<<» 64 FR.
v#t« us rixi iTKAR6H«s, voir lo tableai
publié les S et 20 de chsqae mois.
Icap. L. B ôotsam , me dé» Bons-Bnfins,
te mode d' abonnement le plus simple est l'envoi d'un bori' c
sur Paris, à l'ordre de l'administrateur dif journal; r. d<
Lés lettrés ouf envois tfargeAt non affranchis son; refusé**
Lés articles.déposés aê sont pas rendus^
TROIS > MOIS ? 131 fr ;
• SIX MOIS....,...., 26 FK.
.. UN. AN. ; . .., ; $&' FR •'
• UN NUBEÉRO jjft CENTIMES.'
' > -i : ". v
Les toôfineaSéns tetëfet 'dëS 1« et 16
. de chaque moife.
S'adresser pour les A nnonces à MM, F adchey , L affite , B ullpr et G*,
place de la course, 8, à M. D éport, 7j rue Goq-Iléron, et au bureau du ii
Les Annonces ne sont reçues que sous la reserve <£examen, eï, s'il y a lieu, de modification par tact;
' - du journal.
PARIS i 2 JANVIER.
Leurs Majestés ont reçu, le. 1 er janvier, au
palais des Tuileries, h onze heures et demie,
du matin, lés hommages de Leurs Altesses, ,
Impériales : ,, '
. Monseigneur le Prince Napoléon,
Et Madame la Princesse Mathilde 5
Êt de Leurs Altesses : , . _
Monseigneur lé Prince Louis-Lucion Bona-
^ Monseigneur le Priiice Lufeion Murât,
Madame la Princesse Lueien Murat^ a
Monseigneur le Prince Lucien Bonaparte,
Monseigneur le Prineô Joachim. Murât,
Madame la Princesse _Joachim Murât,
Et Monseigneur le Prince Achille Murât.
Leurs Majestés ont reçu ensuiteles person
nes admises par 1e cérémonial,a Leur pré
senter leurs hommages.
A une houre, l'Empereur s est rendu dans
là salle du Trône, où était réuni le corps di
plomatique étranger, rangé autour du Trôné.
* S. Esc. le nonce, au nom du corps diplo
matique, a adressé à l'Empereur le discours
suivant :,
« Siftà, '
» Le corps diplomatique vois présente son
hommage respectueux à l'occasion de la nou
velle année. . . . .
»$i cftacùri de ses, moindres est-toujours
heureùx de 50 trouver auprès de Yotro Majesté
Impériale, il l'est d'autant plus à cette épo
que solennelle, où il lui est dpnné d'exprimor
ses voeux pour le bonheur de Votre Majesté, de
Son Augitéte Parnille, et pour la prospérité de
laFràrice. »
L'Empereur à répondu } •
F a Le renouvellement de l'année me fbut-
» nit l'occasion d'exprimer mes vcbux pour
» lâ stabilité des trônes et la prospérité des
» peuples. J'espère que nous énirons dans
d une nouvelle ère de paix et de concilia—
» tion, et que l'Exposition universelle" con-
» tribuora S csQmer les passions et à rappro-
x> cher les intérêts. Je remercie lé corps di-.
» plomatiqué db ses félicitations, ët je le
» prie d'être auprès des gpuvejnemens qu'il
» représente l'interprète de mes sentimëns
» d'amitié. »
Lorsque Mgr l'archevêque de Paris s'est
présenté devant Sa Majesté, Sa Grandeur, a
adressé à l'Empereur 1 allocution suivante :
« S IRE, ■ > ,
» J'ai l'honneur de présenter à Votro Majesté
les hommages "respectueux du clergé de Paris,
et je la prie d'agréer les vœux que le patriotis
me et la religion nous inspirent pour l'Empereur,
pour l'Impératrico et pour le Prince Impérial.
» Que Dieu continue d'étendre.sa protection
sur Vos Majestés, gloire et sécurité du présent,
et sur Son Altesse Impériafe, doucéet chèro ga
rantie dë l'avenir 1 Qu'il continue aussi d'aider
la haute tit fermé raison do l'Empereur à résou
dre heure'usemont toutes les questions qui peu
vent intéresser la*prbspérité matérielle et mo
rale de la France et le repos du monde! »
L'empereur a répondu :
« Quand je vois à la tête du clergé de Pa
ît ris un prélat si profondément dévoué aux
s intérêts de la religion comme à ceux de
» l'Etat, quand je le vois soutenir partout
» de sa parole et de ses actes les grands prin-
» cipesde foi, do charité, de conciliation,
» je me dis que ses prières doivent être
» exaucées par lo ciel. Elles spnt pour la
» France un bienfait, et pour moi une so*ï-
» ce nouvelië dé consolation et d'espé-
» rances. »
Une dépêche dë Madrid nous annonce
que le maréchal Serran© a été arrêté et fpreé
de quitter l'Ë9pagne. La Gazette, dc M(tdfi$
publie le texte du défret de dissolution de's
Cortès avcG l'exposé des motifs qui le pré
cède. Après avoir déclaré que le Congrès
actuel, élu au milieu de cifconstàncés fa
tales dont l'influencé a cessé de se fajire
sentir, ne répond plus aux chahgemens
qui se sont accomplis dans l'opinion pu
blique, l'exposé des motifs ajoute»
« Les bases essentielles.de; la société po-
Feuilleton du CohstUut'ontie', 3 janvier.
LES CHEVALIÈRES
DO
TOUR DE FRANGE
gGCOSDE PARTIE.
• VI ■ . . .
LA TRAITE DES BLANCHES.
Le rusé Biscayen, qui avait tout .prévu, : se
liàta. de se rendre auprès d» la marquise;
Elle le reçut dans son appartement particu
lier. -Elle lui rendit compté en dix minutes
des conversations qu'elle venait d'avoir avec
' les petites. EU9 soupirait beaucoup, élevait
vers lo plafond des yéux tristes ,éi noyés 4e
larmes ; elle frpissait son mouchoir et cas-
,sait son éventail, ...,. . ■
— C'est finii s'écriait-ollè. Pas dç clyîpcfs!;
A la première étape d'un voyage qui devait!
nêus produire un ou deux millions,
chês partis se présentent, vieux, et jeunes!
offrent leur main et Jour coffra-fort. ç. çti
crac! les voilà qui rêvent de se marier. Ce qjii
nous casse le cou à vous et à moi^don Pica-
ros. Mais comment !" diable ! une lêtediplo-
La reproduction est interdite.
litique à laquelle nous appartenons Ont été
attaquée^ brutalement et avec une audace
sans égale. Les conseillers responsables de
Sa Majesté, appelés à défendre ces bases,
n'ont pas hésité à assumer sur eux le poids
dg to^s^raYe&jràsponsabilités en exécutant
lès sévères obligations que leur imposaient
les sollicitudes dû Vôtre Majesté. On ne
s'est pas ténu, il est vrai, dans quelqués cas, à
ce que la loi prescrit; mais on a fait d'énergi
ques et salutaires efforts pour rétablir l'ordre
et la tranquillité publique; on a atteint ce but
en grande partie, et le ministèreespère conso
lider son œuvre de telle manière que, quand
lès Cortès viendront se consacrer à leur tâche
naturelle, personne n'aura en main le pou
voir d'attiser avec succès le feu des passions
politiques, ni celui do provoquer impuné
ment au profit de tolérances malentenduès
de nouvelles révoltes. »
La Gazelle de Madrid publie, en outre, un
cèrtain nombre d'adhésions de régimens
aux principes contenus dans la derniète
instruction du maréchal Narvaèz concernant
l'abstention politique des militaires.
Nbus reproduisons plus loin un résumé
télégraphique de là réponse faite par le roi
Victor-Emmanuel à la députation du Parlé-
ftiént, ét de l'allflcutiori prononcée par le
Pape à la réception des officiers de l'armée
pontificale. D'après^ une correspondance
adressée au journal l'Italie, on attacherait,
à Rome, une' grande importance à l'arresta
tion dé l'émissaire dont le Saint-Père à parlé
dans son allocution. Suivant la même corres-
pondariceV Pie IX, répondant aux félicita
tions des conseillers municipaux, aurait dit
'que « Rome compté bien peu de dilellanti
de révolte, et qu'on pouvait par conséquent
espérer que la tranquillité ne serait pas trou-
blëë: »
La correspondance Havas nous transmet
une proclamation dè l'empereurMaximilien,
qui convoque un Congrès national, élu d'a
près le système le plqs ample et le plus
libéral, à l'effet de décider de l'existence de
l'empire.
Nous lisons dans lé Moniteur du soir, à
propos du départ de nos troupes du Mexi
que : « Le 1 er mars, l'évacuation en masse
devra être terminée, quelle que soit la réso
lution à laquelle s'arrête l'empereur Maxi-
milion. » .
Le Parlement anglais est convoqué pour le
9 février. Dans une élection qui vient d'a
voir lieu en Irlande, le .candidat libéral l'a
emporté à une forte majorité sur le candidat
tory. Cette élection a été signalée par de
graves désordres : à Dungarvoû deux indivi
dus ont été tués, et d'autreâ mortellement
blessés par les lanciers.
On annoncé comme devant paraître do-
maiit, & Vienné; une patenté impériale pro-.
nonçant la clôture de la période de six ans des
Diètes provinciales et du Reiehsrath et or
donnant de nouvelles élections dans toutes
les provinces non hongroises de la monar
chie. Suivant la Nouvelle Presse libre, les
Diètes choisiraient leurs délégués pour
le Reiehsrath d'après un mode nou
veau , établi par vôie d'ordonnance. Le
Fanderer pense que l'élément centraliste
favorisé par l'ancien ministère éprouvera,
par suite des nouvelles élections, un nota
ble affaiblissement et qu'on pourra ainsi
connaître là véritable situation des esprits
pour la réorganisation définitive delà mo
narchie. ,
Les affairés d'Orient coritinuént de préoc
cuper l'opinion en Allemagne.
La Boersenhalle exprime la crainte que
la Porte, qui a cédéjusqu'à présent aux con
seils de modération donnés par la France ét
l'Autriche, ne prenne vis-à-vis de la Grèce
unô attitude décidément hostile. Le Jour
nal de Fiènne, ètà parlant dS cette éventuali
té, déclare qu'une guerre entre ces deux pays
ne pourrait troubler la paix européenne ii
là Russie gairde la réserve qu'elle a observée
jusqu'à présént:
On annonce que tous les fleuves du Bré
sil seront ouverts aux navires de toutes les
malique comme la vôtre n'a-t-ellé pas prévu
ce coup du hasard?
— Marquise, dit froidement Picaros, si je
devinais les coups de hasard, je ne serais pas
ici.
— Où seriez-vous, Monsieur l'hidalgo 1 .
—Je serais à Bade ou à Hombourg occupé à
faire sauter tous les soirs la banque de6
jeux.
— Vous auriez raison, reprit la marquise
avec un gros soupir. La roulette est moins
volage, moins perfide que ces deux... péco
res. Mais, dites donc, n'y a-t-il pas moyen,
décidément, de M brouiller avec les jeunes
gandins et de les enlever aux vieux fous du
château voisin?
— C'est difficile, reprit Piearos. Les deux
châtelains vèulent eux-mêmes les enlever,
et ilà les font surveiller; les deux gandins
lès rencontrent probablement à la promè-
flade à l'heure qu'il est, ét ajoutent de ' yivé
voix un post-scriptum passionné à leur
lettre.
—Si je le savais ! dit la marquisé. Ah mais!
c'est que j-'irais ihoi-mômé leur faire une
scène., ; s
Vous feriez une sottise, reprit Picaros.
Tournons plutôt la difficulté. Laissons pen
dant vingt -quatre heures Montbazin et Ber-
tlîolôn filer leur romari. ils n'en sont qu'au
premier chapitre. Rendez-vous, Marquise,
au château .de la Rociie-Verté, ét là, alar
mez les deux amoureux barbons, poussez-
les à la folie, allumez une atroce jalousie au
nations ' à partir du 7 septembre de çéttel
année. i '
FONCIÈRES.. S
On se préoccupe r beautM? u ^l$™l ! lteê dtf
nos projets de.réforme militaire. Les jour
naux reproduisent avec soin les extraits des
feuilles françaises qui en critiquent les dis-»
positions, et nos voisins ne dissimulent pas
la joie qu'ils éprouvent à la vue de l'op- :
position que rencontrent les mesures an
noncées. Ils raillent les Français qui se di
sent et se croient le premier peuple du
ndoiide, et qui se récrient dès qu'il s'agit
d'étendre l'obligation de servir sous les dra-!
peaux et d'astreindre tous les citoyens à
faire partie de l'armée active ou de la ré-'
serve.
PAULIN LIMAYRAC.
Jh* *
Un télégramme de New-York nous ap-'
prend qu'une proclamation du président
Johnson vient d'accorder le traitemént na
tional aux navires français dans les Etats-!
Unis. Il en résulte que, conformément.aux
dispositions du décret inséré au Moniteur
de vendredi dernier, le pavillon américain
sera désormais affranchi de tovit-droit de na*
vigation dans nos ports.
[Moniteur.) •
P
h
TÉLÉGRAPHIE PIUVËE. ^
ÂGÉNCE HAVAS-BULLIER.
,, - Londres, 1 er janvier. i
La Gàzèltf publie la proclamation de la reine
qui convoque lè Parlement pour le S février.
Consolidés anglais'90 1/a; d° turcs, 32 l/8j.
bons américains, 72 7/8; espagnol 3 0/0, 38
3/4 ex-dividende; mexicain 3 0/0 ancien, 18 !/&;,
italien 5 Ô/O' l§èl, 82 7/8 ex-dividende.
» Southampton, 31 décembre.
Le Douro, venant du Brésil avec 38,428 liv,
st., a apporté les avis suivahs do Rio-Janeiro, 8
décembre : Los fleuves du Brésil seront ouverts
aux naviros do toutes les nations à partir du 7
septembre 1807. Le-maréchal Caxias s'était ren
du au camp des alliés. On pensait que les opé
rations no pourraient pas commencer avant le
mois de janvier. On disait à Montevideo que le
général Florèsf allait retourner sur lo théâtre de'
la guerre avec des renforts pour participer aux
opérations.
New-York, 22 décembre'
(par le MorUvian).
Ortega est entré au Mexique lo 18 décembre.:
On croyait qu'il opérerait de concert avec Cor-
tina et Canales sans attaquer Escobedo.
On dit que Campbell et Shormann sont reve
nus à la Nouvelle-Orléans très désappointés au
sujet de la popularité de Juarez et de l'impres
sion produite au Mexique par les bruits d'inter
vention américaine. Le maréchal Bazainé a an
noncé que les troupes françaises .resteraient
neutres.
, , New-Tork, 31 décombre.
Dos avis jlq îilo xj( iuo annoncent que lo_ ma
réchal Bozamo continuera sa coopération'au
gouvornoment de l'empereur Maximilien, tant
que les Français resteront au Mexique.
Vienne, 1 er janvier; soir.
On àrïprend do source certaine'qu'une paten
te impériale prononçant la clôture do la périodo
do six ans des Diètes et du Reiehsrath et ordon
nant do nouvelles élections- dans toutes les pro
vinces non hongroises do la monarchie, paraî
tra après domain jeudi. Les Diètes se réuniront
lo 18 février. Une sossion extraordinaire du
Reiehsrath aura lieu lo 28 février. Le but de
cette convocation est d'arriver à un arrangement
de la question hongroise et à la constitution de
l'ensemblo do la monarchie.
La Diète hongroise ne sera pas ajournée.
Bucharëst, 31 décembre.
On dit qu'il sera présenté à la Chambre un
projet de loi tendant à dispenser, pondant trois
ans, les paysans, vu la. mauvaise récolte,ot la
misère, de faire dos paiemens sur les bons ru
raux. Las bons ruraux ont, par suite, éprouvé
une baisse' notable.
Athènes. 29 décembre.
Une frégate russe a amené ici de nombreuses
familles embarquées dans l'île de Candie,mal
gré le blocus. Aucun nouveau combat n'a été
livré. ,
« Athènes, 30 décembre.
Un nouveau ministère a été nommé. Il ost
ainsi compose : président du conseil et ininis-
tre de l'intérieur, Coumoundouros ; ministre de
la guerre, Botzaris ; affaires étrangères, Charles.
Tricoppi; finances, Kehaya; justico, Christopou- -
los; marine, Lombardo. '
Florence, l or janvier.
(Officiel). Le roi, recevant la députation .du
Parlement, a remercié los sénateurs et les dé
putés des séntimens de fidélité et !o déVoûrrient '
qu'ils exprimaienl en leur nom et au nom du
pays.
S. M. a ajouté : La « nouvelle année rappelle
sujet des deux jeunes prétendans presque ac
ceptés et amenez les choses à un compromis
eutre vous et ces gentilshommes millionnai
res. Donnant donnant. Vous livrerez les deux
foliés contre une magnifique'prime qu'on
vous livrera d'avance. Le voyage du tour de
France est manqué; les millions se sont en
volés ; nous risquons d'avoir fait . chou
blanc.., 11 faut donc tirer delà situation ce
dans cette partie si aventurée.
— Ah! dit la marquise. Nous sommes vo
lés décidément, est-ce que, par hasard, le
prince prétendrait avoir sa part dans l'opé
ration?
- — Le prince a touché son indemnité,
Marquise, il a encore ses dix mille francs en
poche. Il sera prié d'allor avec cette somme
rebâtir ses châteaux en Allemagne.
' —Je le crois bien. Quel animal nous
avons associé à notre entreprise I
— Laissons le prince, Marquise, et écri
vez aux châtelains de la Roclie-Verte pour
leur donner un rendez-vous d'affaires à leur
château même, et quë personne au monde
né se doute dè votre projet.
— Je vais écrire ma lettre, don Picaros.
Qui la portera ?
— Moi!
„ — C'est bien, trois cent mille francs ! rè-
prit-elle après une minute de réflexion. C'est
pour rien.
— Gagnons cela , chaque année, pér un
a iix* Italiens qu'ils sont, désormais assurés de
l'indépendance de la patrie, de Tamélioratioij
de l'ordre intérieur et de l'accroissement de la
prospérité publique: Pendant.la période do pajix
où nous entrons, nous ne.cossoro.ns pas de aon-
■NJ*u"Bi(S»SBins à l'armée. L'arméo n'est pas seu
lement nécessaire poiir sauvegarder cette indé
pendance qu'elle a tant Contribué à conquérir^
mais elle «st aussi un moyen solidé de sûréte
intérieure, ûn élément de cette unification mo
rale et de cette éducation civile qui rend les
peuples disciplinés forts et-capables de faire
de grandes choses. »
Florence, 2 janvier.
4 L'Opininne annonce que le geuvernement'
italien a conseillé à la Porte d'accorder à la Ser
bie l'évacuation des forteresses demandée.
, . Marseille, 1" janvier.
On mande de Rome, 30 décembre r
Le général Kanzler, ministre des armes, fé:
li.citantle Pape .au nom dos officiers de l'ar
mée pontificale,, a exprimé sa confiance de voit
continuer la tranquillité publique et a constaté
le bon esprit qui anime les Romains. Il s'est dé
claré prêt à combattre los agitateurs qui pour
raient venir du dehors. Sa. Sainteté a répondu
qu'elle comptait sur 1,'union de l'armée avec lfes
habitans. Elle a ajouté qu'un émissaire, arrêté
par la police, avait été trouvé porteur de pa
piers invitant à différer tout mouvement, là dé-
ivrance étant proche. ... i
Répondant à la consulte dés financés, lè Pape
a parlé des difficultés résultant de l'augmenta
tion do l'effectif .militaire. On dit ici que dès
fonds sont attendus.
. Madrid, 31 décembre, soir.
, Le paquebot l'Empereur est parti hier de Ca
dix pour la .Havane avec la correspondance et
des passagers. ■
. Voici les dépêches que nous recëvons ce
*«oir : '
Londres, 2 janvier, 12 h. 20 m.
Consolidés anglais, 90 1/2; d° turcs, 33; bons
américains, 73 1/8. Il y a grand ouragan de
neige. La circulation des voitures est presque
suspendue.
Amsterdam, 2 janvier.
La Banque de Hollande a réduit son escompte
de 4 1/2 à 4 0/0.
Bucharëst, 2 janvier.
Lo Sénat «.présenté au prince 1 son Adresse,
dont la teneur est analogue à colle de l'Adresse
do la Çhàmbro dos députés; „
Le prince a remercié le Sénat de_J'appui prp-
1 mis par cette assemblée pour la régénération'
du pays et de la naturalisation de son père.
Les quatre canonnières à vapeur, comman
dées par le prince Couza, sont arrivées à Galatz.
Trieste, 2 janvier.
Les avis de Bombay apportéos par la malle
du Levant sont du 13 décembre.
La révolte en Birmanie était terminée. Le
bruit courait à Caboul que le gouvernement bri
tannique avait promis un soeburs en argent à
l'émir expulsé; Ali-Khan. Go dernier, aussitôt
ce secours reçu, devait marcher contre Caboul.
On mande d'Alexandrie que les troupes égyp
tiennes qui se trouvent dans l'île de Candio. ,i
devaient êtro rentrées en Egypto avant lo <8
janvier. :
Trièsto, 2 janvier.
On mande d'Athènes, le 31 décembre :
Le ministère Bulgaris a donné sa démission
par suite de l'opposition qu'il a rencontrée à la
- Chambre des députés. Lo nouveau ministère est.
favorable à l'idée de l'agrandissement de la Grè
ce et d'uno politique hostile àjla Turquio.
Marseille, 2 Janvier.
T Les lettres de Constantinoplq au 20, ànnon-
" cent que la Porte avait chargé ùn avocat de la
couronne de répondre à la demande en répara
tion formulée par le gouvornoment italien au
sujot du Prince-Thomas. L'ambassado d'Italie
aurait reçu l'ordre d'insister et do no pas admeit-,
tre de transaction. Les ministres turcs avaient
été informés que des préparatifs se poursui
vaient on Epire et eh Thessalie pour un soulè
vement prochain. Le gouvernement prenait dès
mesures en conséquence. M. Bourée était atten
du à Constantino'ple le 26. -
D'après , des avis d'Athènes du 27, les Turcs
auraient attaqué deux fois les insurgés thess^-
liens dans les montagnes diAgrafa, mais ils au
raient été repoussés jusque dans la plaine de
Nevropol.
COURS DB LA BOURSE,
cocas dk CLOTCRB. le si le 2 Haasse. Baissé.
30/0aucompt. 69.55 69.70. » » »
—; Liquidation. 69.47 69.70 » 22 » »
41 /2aucompt. 98.10 98 25 »'15 ' » »
S
dui
léta-
ment et de tenir à distance les bandes
voudraient inquiéter la marehe de nos dé
cheniens. i -
Le général Douay, parti le 15 novembre lié
Queretaro, est arrivé lô 2? à Mexico avec to.ut
l'état-major et les chefs de service de sa di
vision, souS l'escorte dé deux escadrons du
12 e chasseurs à cheval ,et d'une section de
campagne du 9® d'artillerie. Il a dû quitter
Mexico quelqués jours après pour aller pren-,
dre le commandement supérieur des Terres-
Chaudes, à Piiebla, où il se trouvera avec la
meilleure partie des troupes de sâ division;
Le même joiir que la colonne dû général
Doùay, le commandant de la Hayrie entrait
à Mexico avec tout le 2® bataillon d'infante
rie légère d'Afrique et deux sections de mon
tagne venant do San Luis Potosi.
Les bandes du Michoacan ont fait une ten
tative sur Tenancingo, le 6 novembre, mais
elles ont trouvé une défense très vigoureusé
de la part de la garde rurale et ont dû se re
tirer après avoir perdu deux de leurs chefs,
Fragozo et Ciiile Vergàs.
Dés nouvelles du général Mendez, - datées
de Morelia, 3 novembre; faisaient connaître
que, le 25 4u ïhbis d'oitobré, il avait ren
contré les bandes de Bravo, Lédesma, Nu-
nez et Gareiâ, dans la plaine de Cuatro, et
qu'il las avait mises dans une déroute com
plète.
Dans le sud du Jalisco, les bandes de Coal-
coman s'étant considérablement augmentées
sous les ordres dé Julio de la Cadena, le com
mandant Berthelin fut chargé de les atta
quer. Le 10 novembre il rencontra l'ennemi
à Paso del" Guyabo, et; après un combat
acharné dans lequel la gendarmerie mexi
caine ne'put soutenir le choc de plus dé
500 cavaliers, il a pavé de sa vie sa vaillante
entreprise. Le maréchal Bazaine, rendant
compte de cet événement, ajoute : « C'est
une perte regrettable ; le commandant Ber
thelin jouissait de l'estime de tous et s'était
créé dans le Jalisco une grande réputation
par la manière dont il avait dirigé sa com
pagnie franche contre les bandes de Rosas.
Le général de Castagny est sorti de Gua-
dalajara le 10 nQvémbrè , poursuivant sa
routé vers Tepic. Il a dû y arriver presque
en même temps que le colonel Roig, qui,
malgré les efforts de Corona, a fait embar
quer la garnison française de Mazatlan, le
13 novembre, pour San-Blas, où elle est ar
rivée le 15.
Après être resté, plusieurs jours en obser
vation à Palmar, où il a réorganisé les con-
tingsns autrichiens, le général Aymard s'est
mis en route le 9 novembre pour aller les
installer à Tehuacan dont le réduit est très
fort et parfaitement approvisionné. La co
lonne Aymârd à quitté Tehuacan le 13 et
s'est dirigée sur San Andrès pour surveiller
tous les débouchés de ,1'ennemi vers Perote
et Orizaba. Son arrivée à marche forcée de
vant Perote, le 20 novembre, a surpris les
dissidens qui serraient la plaee de près et
les a mis en fuite.
Le général mexicain Calderos, bloqué
dansJalapa par plus-de-4,000 dissidens,
s'est battu deux jours dè suite sans vivres,
manquant de tout ; il a accepté une capitu
lation honorablej la garnison qu'il comman
dait s'est retirée sur Puebla.
Le général Clinchant est arrivé à Orizaba
le 18 novembre; et a pris le commandement
de la subdivision.
Des dispositions sont prises pour mainté-
nir la sécurité de notre ligne de communi
cation avec Vera-Cruz, et pour mettre le che
min do fer à l'abri d'un coup de main.
A la suite de négociations entamées parle
commandant supérieur de Perote, 2 officiers
et 85 soldats autricliiens prisonniers de guer
re ont été échangés et sont arrivés lè 4 no
vembre à Perote.
L'état sanitaire du corps expéditionnaire
est satisfaisant, ( Moniteur du soir.) x
Le maréchal ministre de la guerre a reçu,
ar le courrier d'Angleterre, des nouvelles
e Mexico en date du 29 novembre, et un
télégramme du 1 er décembre annonçant le
rétour prochain' de l'empereur Maximilien
dans sa capitale. Au départ de cette derniè
re dépêchfe, le bruit des cloches annonçait
cette nouvelle aux habitans de Mexico.
Le rapport de quinzaine sur les opérations
militaires n'offre qu'un intérêt fort restreint,
les mouvemens de notre armée n'ayant plus
d'autre ibut que de préparer son rapatrie
petit voyage d'agrément dans lo royauoie
d'Yvetot, Marquise , et rendens^ grâces aux
destins.
Le lendemain , par une belle après-midi
d'été, M. le comte Gédéon .de la Roche-Fou-
quet recevait la visite de Mme de Saint-Léon
qui s'était annoncée par une jolie lettre rose
et aussi odorante par son style que par le
parfum de son papier. Le comte, en compa
gnie do son noble ami, lord Rowland, avait
offert à la mârquise un déjeûner exquis
qu'on avait arrosé de tisane de Champagne ;
excellente tisane dont il avait l'Iiabitude
ainsi que l'Anglais pour la conservation
de sa santé. La marquise, qui avait aussi
une prédilection toute particulière pour
cette médication , s'était un peu monté
la. tête. Son regard n'en était que plus
dopx et brillant à la fois, sa parole plus ve
loutée et son teint plus irisé de rose et
de napre de perle, -Elle avait été à tablé
d'un enjouement adorable, laissant à sa
fantaisie toute' liberté, et répondant par
des coups de raquette très spiritueux aux
provocations des deux convives barbons;.
Si, dans son for intérieur, elle s'était com
parée à Suzanne entre les deux vieillards,
• elle n'avait paynanqué de déclarer tout haut
qu'elle se trouvait aussi heureuse et aussi
fière que la reine Cléopatre entre deux hé
ros. Ce qui lui avait valu de droite et de gau-
. chp les baisemens de mains les plus pas-
. sionnés, ces baisemens de mains prolongés
et méthodiques qui sont 16 privilège des bar-
On nous écrit de Vienne, le 31 décembre]:
Il devient de plus en plus probable que
le commencement de l'année Î867 marque
ra une phase nouvelle dans la politique
intérieure de l'Autriche.
Résoudre la question constitutionnelle,
c'est-à-dire régler les rapports entre les divers
pays de l'empire, sur des bases constitu
tionnelles et avec los 'égards dus à l'in
dividualité des différentes races : telle
est, comme vous savez, la tâche que le mi
nistère actuel s'est donnée dès son avèné-
inent.
La palantë de février 1861 avait créé un
Parlement pour toutes les provinces de la
monarchie. Cette idée n'a pu,so réaliser, les
pays hongrois et croates-'se refusant à accep
ter la charte octroyée qui faisait table rase
tdi "
de leurs droits traditionnels.
C'est pour âmenêr une tran
prétentions légitimes que le
avait été obligé de suspend:
tions du Rèichsràth dè viehhë
de toute autorité morale dans .1
delà de la Leitha..
Le gouvernement s'adressa donc à là Diète
dé Hongrie .pour qu'elle indiquât les bases
d'un compromis entre le droit particulier
de ce royaume et le principe de l'unité
dé l'empire. Cetté démarche conciliante n'est
pas resté© sans résultat. La Diète de Pestli a
reconnu, en principe, d'abord l'existence
d'affaires communes à toutes les parties de
l'empire, .ensuite la nécessité^ de traiter ces
affaires communes parla voie constitution
nelle. La Diète de Croatie s'est prononcée
d'une manière analogue et môme avec plus
de netteté.
Ces deux assemblées cependant se dé
clarent toujours contre la forme que le diplô
me d'octobre 1860 prescrit relativemènt au
traitement législatif des affaires communes,
et elles demandent des modifications impor
tantes de ce diplôme.
Après avoir entendu lesreprésentansde la
Hongrie et de la Croatie ,« le gouvernement
se propose, à ce qu'on assure , d'entendre
aussi lés représentans des provinces occi-
déntales, ainsi qu'il l'a annoncé dans le res-
crit royal du 20 septembre 1865.-
II s'agirait, en conséquence, de dissoudre
les Diètes provinciales d'en deçà delà Lei- t
tha, de procéder aussitôt à dés élections
générales. Les Diètes nouvelles seraient im
médiatement convoquées à la seule fin de
nommer chacune le nombre prescrit de dé
putés pouf un Reiehsrath extraordinaire qui
aurait exclusivement à délibérer sur la ques
tion constitutionnelle.
On croit que le Reiehsrath pourra se réu
nir au plus tard à la fin du mois dë mars ou
au commencement d'avril. D'ici là, la Diète
dè Hongrie pourra avoir exprimé son avis
sur les propositions royales " relativement
iiix affaires communes. Si la Diète de
Pesili .àccëpte ces conditions qui n'exigent
qué çé qui est indispensable pour maintenir
l'unité de l'empire, le Reiehsrath de Vienne
aura à délibérer sur ce travail. Au con
traire, si la Diète hongroise fait échouer
la transaction, alors èlle perd l'avantage
de l'initiative, «et elle risque de voir le Reichsr
rath de Vienne formuler des conditions cer
tainement niaihs favorables que celles qui
lui ont été directement offertes par la cou
ronne.
Tous les ministres, indistinctement, -rep
oussent cette théorie d'aprèslaquelle les pays
ongrois, par l'insurrection de 1848, au
raient perdu leurs droits : en revanche,
aucun des ministres n'admet que le prin
cipe de l'intégrité de l'empire puisse être su
bordonné aux privilèges surannés de telle
ou telle province. ,
L'opinion, à Vienne, est, depuis long
temps, d'avis que la question -exige une
prompte "solution et que tout retara serait
dangereux. A ce point de vue, la convoca
tion du Reiehsrath ad f hoc des provinces al
lemandes et slaves serait très bien accueillie,
surtout s'il était vrai, ce que l'on dit, que
le gouvernement donnerait au droit d'éligi
bilité une large extension.
. On .sait que, d'après, la patente de février
1861, les Dietes provinciales devaient choisir
les députés au Reichârath dans leur sein et
là encore dans certains groupes ou catégories.
Ce mode, dont le diplôme d'octobre 1860 ne
dit rien et qui a été malheureusement intro
duit dans la patente de février, a soulevé de
justes réclamations dans plusieurs Diètes, et
notamment dans celles ou existent des élé
ment mixtes slaves et allemands. Il s'eSt
formé des majorités artificielles qui, en
réalité, étaient des minorités et, on pou
vait dire non sarçs raison, qUè le Reiehsrath
dç 1861 à 1865 "n'était pas la fidèle expres
sion même des provinces slaves et alle
mandes. , *
C'est pour remédier à cet état de choses et
faire ainsi acte d'équité envers les (Tchè
ques et les Polonais, principalement lésés
par la loi électorale de 186f, que le gou
vernement, à cequ'on dit, supprimerait, pour
le Reiehsrath ad hoc les restrictions du droit
d'éligibilité. Chaque Diète provinciale serait
complètement libre, soit de conserver l'an
cien mode, soit de choisir ses députés in
distinctement parmi tous les citoyens du
î>ays.
^ Le nouveau Reiehsrath serait ainsi un or
gane sincère des provinces occidentalés et il
n'y aurait point à craindre une abstention de
la part de telle ou telle race, cè'qui certai
nement serait le cas si l'on maintenait* les in
justes restrictions de la patente de- février.
Sous peu,de jours, un manifeste impérial
promulguera ces importantes mesures, dont
bes blanches.
Mais dans le courant de - la journée la con
versation, habilement dirigée par la digne
dame, avait pris des allures plus sérieuses.
La question' des mariages avait fini par ab
sorber toute autre question. Le comte Gé
déon s'exprimait sur ce sujet avec une sen
timentalité qui contrastait beaucoup .ave'c.
l'énergique éloquence du noble lord. Le
comte avait même un certain embarras à
parler mariage ; on devinait cela ; on le
pressentait.
— Marquise, dit tout à coup le million
naire anglais, ne parlons pas d'obstacles et
de chimériques éventualités; Si mon petit
rival de vingt-deux ans foulait faire le mé
chant et s'il fixait trop l'attention de ma di
vine Barbara, je supprimerais le jeune cock-
ney et j'enlèverais la belle..
r—Toujours le même procédé ! reprit Mme
de Saint-Léon. Mais^Milord, toute femme
enlevée contre sa volonté est une femme
prédestinée à s'échapper tôt ou tard. La
metlrez-vous sous grille? .
— Elle a raison^ ajouta le comte Gédéon.
No parlons pas d'enlèvement, eher ami. Vous
vous croyez toujours devant une batterie en
nemie, qu'il faut enlever à la baïonnette.
— Batlii eette habitude de mes anciens
Ilighlandérs n'était pas la plus mauvaise.
Décidément, Marquise, nos belles fiancées
ont-elles du goût pour vos jeunes serins?
Pourquoi diable lesavoiracceptés dans votre
compagnie ét les avoir pris pour compagnons
de voyage ? ■ >
t —Pourquoi? Ah ! voilà. Parce que, ne les
croyant que des serins, ils me paraissaient
amusans et peu dangereux. Ce fut une fau
te, j'en conviens humblement. Mais enfin la
faute est commise. Il n'y a plus à y revenir;
"il faut la réparer. * "
— Oui, en donnant congé à ces Messieurs
dit l'Anglais.
— Ils no l'accepteront pas.
— Aôh ! reprit-il. t.
— Non. Depuis quelques jours je ne les
reconnais plus. Ils sont d'une outrecuidance,
d'une fermeté! Que voulez-vous de plus? Ils
ont fait eux-mêmes et directement leur de-,
mande en mariage. ,
— Aôh ! mais il va vite, mon concurrent !
— Très vite, Milord.
.— Et Bârbara a répondu qu'elle me sacri
fiait .aux grâces d'Adonis. Comment se
nomme mon rival? car en vérité, jusqu'ici
je ne me suis pas occupé de lui. Il est vrai
qu'il ne m'a pas été présenté, et que, pour
tout gentlenîan, un individu qui ne lui a
pas été présenté n'existe pas ?
— Vraiment ? dit la marquise, lors même
qu'il prendrait la femme du gentleman ?
— Ceci, Madame, deviendrait une affaire
de revolver. On tue l'individu sans qu'il
nous ait été présenté et sans s'occupor de
lui autrement.
— Eh bien ! Milord, je crains bien qua,
sans vous être présenté, Monsieur Beitliolôn
n'ait le consentement do Barbara et qu'il ne
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