Titre : Le Constitutionnel : journal du commerce, politique et littéraire
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1867-01-01
Contributeur : Véron, Louis (1798-1867). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32747578p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 124053 Nombre total de vues : 124053
Description : 01 janvier 1867 01 janvier 1867
Description : 1867/01/01 (Numéro 1). 1867/01/01 (Numéro 1).
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6744957
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
ABONNEMENS DÉS DÉPA&TEMENS.
TROIS MOIS ' 16 Fa;
SIX MOIS 32 F» . -
UN'AN/..,....!..*' 64 Pft. H
<«uk us Mts trBAHâKts, voir le tables»
publié les g et ao de chaque mois. . -
Imp. lu ' Bowarxcii roe desffions-Knfans,
OURNAL POîpiQTIï: v
te mode d' abonnement le plus sUnple est l'eavoi d'un bon d^û^^'un effat
sur Paris, à l'ordre de l'administrateur du journal, r. de Valois, p. 10, >
las lettres ou envois t£argent non affrancbis sont refvsèt.
Les articles déposés, ne sont pas rendus.
ABONNEMENS DE PARIS.
TROIS MOIS 13 FK.
SIX MOIS....;..... 26 Fa.
UN AN..4...,..^. 52 FH.
UN- NUMÉRO 20 ' CENTIMES.
Les tUonnemeoi datent des' i« et 16
HA AhaniiA «MAI*
Les Annonces
L'Imprimerie «lu COîtSTHIITlONNEL
(fetiiut fermée le 1 er janvier, le jour*
nul ne pararUra pH* mercredi 8*jan--
vlcr.
PARIS, 51 DÉCEMBRE.
Nous avons clos l'incident avec M. Prévost-
Paradol, non pas, cômmp il l'a dit et comme
. il semble le croire, pour éluder le débat; sur
la meilleure juridiction en matière de presse,
■ mais, au contraire, pour déblayer le terrain
tt aborder la question de front.
Commençons par rendre justice au Jour
nal des Débals :, La thèse de la liberté il
limitée dé la presse et des avantages- de
eette liberté basés sur son impuissance n'a
rencontré nulle part Un adversaire plus con-
vaincu ni.plus décidé; mais, chose singuliè
re, cequ'ilrepousseavec non-moins d'ardeur,
c'est un régirne à la fois conservateur et li
béral, qui laisse aux- journaux assez de liber
té pour qu'ils soient les organes de l'opi
nion tlans toutes >les questions et en toutes
circonstances, et pas assez pour être impu
nément les instrumpns de l'anarchie peliti-"
que et sociale.
Suivons le Journal des Débats dans sa
manière de raisonner. La loi qui prononce la
peine lui importe moins {que le magistrat
. qui prononce le jugement ; à ses yeux la.
question de liberté de la presse est surtout
une question de.juridiction. -
Or, M. Prévost-Paradol.tie^t pour démon
tré que la juridiction dans" les procès de
journaux ne saurait appartenir aux tribu- i
«aux inférieurs, d'après lui- trop dépendans, ■
Incapables d'ailleurs de saisir ce qu'il y a ■
d'indéfinissable dans les délits de presse
Les cours impériales elles-mêmes , ne lui
, semblent avoir pour là connaissance de ces
sortes d'affairés qu'une insuffisante aptitude.
Avec Un instinct qui ne le trompe pas, il
. redoute, do confier à ces grands corps' judi
ciaires un pouvoir qui réveillerait le souve
nir et les, dangers dès anciens Parlemens"
Reste le jury. Cette institution a bien eu,
M; Prévost-Paradol le reconnaît, de déplora-
. bles défaillances, mais elle a rencontré aussi
des momens d'énergie; elle a, ajoute-J-il, le
sentiment dés périls sociaux; elle est l'ex
pression la plus directe do l'opinion publi
que; et l'on ne voit pas qu'il soit possible
- de trouver un plus juste régulateur de la po
lémique des journaux.
• Il faut s'abuser étrangement pour tenir un
•pareil langage. La France, on le sait, est
malheureusement divisée encore par des
partis, dont trois systématiquement hostiles."
Comme tous les élémens de la société ils
entrent nécessairement dans la composition
du jury. Or, personne ne l'ignore , c ? est
le sort qui désigne le jury.. Il peut donc,
arriver qu'un parti, en imperceptible mi
norité dans #le pays , se trouve en majo
rité, dans celte magistrature de hasard, et
de circonstance.
Quel sera alors le verdict de^pe juryî Sans
douttî il jugera toujours selon sa conscience,
- mais il jugera aussi selon son opinion, qui
est .la conscience des partis.' Lorsqu'il s'agit
de crimes ou de délits de droit commun^ la
SHi" "
répression arrive de tous 'côtés; parce que d'affaires d'argent, de dommages-intérêts,"
le: se ntim ent qui les réprouve est .unanime,... al&,^éparations péeimialte&;^!?tat^c'rir ju'g6*"
du journal.
du journal;
par l'administration
Un assassinat, un vol ne changent pas de
nature ou d'aspect suivant qu'ils sont ap
préciés par un homme du' gouvernement'
ou par un homme de l'opposition. En est-
il de-même des faits politiques? Le verdict des
jurés dans les affaires de presse ,> n'est que <
le résultat des combinaisons très fortuites,
de l'urne où leurs noms sont agités. Par une
de ces dérisions de langage habituelles aux
partis, t>n l'a appelé le jugement du pays,
comme au moyen âge les fameuses ordalies
et le duel en champ clos, étaient appelés le
jugement de Dieu.. , ; - ^
Un: gouvernement, une société tout entière
^peuvent-ils se mettre à la merci de celte véri-
tablelôterie judiciaire? Assurément non. Que
sepasse-t-il alors? Afin de se prémunir contre
de fâcheuses éventualités, afin de pourvoir à
sa dé fense, le gouvernement envient à mettre
la main sur la composition du jury, ilrëmanie-
les listes ;il procède dans l'ombre à des triar
ges plus ou moinslicites, àdesjépurationsplus
ou moins scandaleuses et de toutes parts ,com*
mecelaestarrivé sous la monarchie da Juillet
on lui reproche' ironiq uemen t ses,/ ifës probes
et libres, Ainsi/ pour ménager les prétendues
immunités de la presse, on est conduit'à al
térer l'organisation même de la justice. Il .en
résulte que la cojjfian«e pjiblique se : retire
du jury, et qué cette grande institution tom
be dans un discrédit général.
Ce fut une des premières sollicitudes du
gouvernement impérial de rendre au jury
toute son autorité et tout son prestige.
Qu'on se reporte à l'exposé des motifs, au •
rapport et à la discussion de 14 loi du.10
juin 1853, et l'on verra que la principale
préoccupation du législateur, à cette épo
que, a été de dépouiller le jury de toute so
lidarité politique. Cette *utile réformé était
■réalisée pour là première fois depuis la Cons
tituante. Élit fut regardée comme un véritar
ble bien fait ; Restituez auj ury la connaissance
des délits de.presse, et il reprend immédiate
ment le caractère qui lui a été enlevé, il perd
cette haute impartialité qui le recommande !
aux respects de tous et compromet les inté-:
-têts les plus sacrés qu'il représente, ceux de j
la société etde'la justice*
La. Journal des Débats reconnut que la ;
juridiction des tribunaux et des cours n'est
pas applicable aux procès de presse. jVous i
croyons avoir démontré que celle du jury ?
lui convient moins encore. Quelle est-donc
îa juridiction à laquelle il faut recourir?!
Nous n'hésitons pas à le .dire, celle duj
gouvernement lui-même.. .
V --Le principe de la division des pouvoirs, !
. tant préconisé par les écrivains du XVIII e siè
cle, a été introduit pour la première . fois
dans notre droit ■' public par la révolution
française, et c'est ce qui constitue, à nôtre s
sens, la~ plus originale de'ses créations, là
plus libérale peut-être. En vertu de ce-
principe organisé par les lois, les procès ci-,
vils.résultant de contrats passés avec l'Etat;
sont jugés par l'Etat lui-môme. Eh quoi!?
dans une question de travaux publies ou ,de .
et partie, ; et le contraire devra avoir lien
lorsqu'il est question de débats 'qui peuvent
l'atteindre dans'sa sécurité et mçnacer dan&
- ses fondemens la société tout entière T
Allons plus loin. Dans l'ordre judiciaire-
mêmê, ne voit-on pas des magistrats statuer 1
sur des délits dont iis sont atteints sur leur
siège ? Le législateur a eu confiance dans
leur loyauté, et il a- voulu qu'ils réprimas
sent eux-mêmes instantanément l'outrage
. commis contre eux. Il a considéré que "là
dignité de la, justice en action devait être
élevée au-dessus de vaines susceptibilités;
> Enfin,- chez " nous comme en Angleterre,
n'à-t-on pas vu les Chambres mander à leur
barre les journaux coupables d'offense en
vers elles, et les frapper des condamnations '
les plus sévères en dehors même des- près- .
criptions do la loi? Vainement a-t-on essayé
de décliner leur compétence. Elles ont affir
mé leur droit d'évocation, et elles ont passé
outre. Pourquoi ce qui a été permis au pou
voir législatif, au pouvoir judiciaire, au pou*
voir administratif lui-même, serait-il inter-
•dit TO -pouvoir exécutif "dans l'exercice* d ses fonctions politiques? '
Il faut n'avoir pas réfléchi sur l'organisa-
v tion des sociétés humaines, pbur ne pas re
connaître qu'il est des points où l'action
gou vernem.entale et l'action judiciaire se con
fondent ; qu'il est des circonstances où la .
justice remonte au siège même de la souve-'
raigefé d'où elle émana. Elle s'appelle alors
la justice retenue, par opposition à la justice
déléguée, ; tous les : jurisconsultes, : tous les
publicistes connaissent Cette distinction qui
n'est pas une subtilité de vieux légiste >
mais qui est l'expression même des' néces- :
sités sociales. . - .
Mais est-ce à dire que cette haute juridic
tion gouvernementale sur la presse, si ample
ment justifiée par la force des choses, s'exer
ce et doive s'exercer sans contrôle ?JN'on, elle
est placée elle-même'sous la surveillance.de
l'opinion. Là garantie que le Journal dès
Débats cbeteho dans l'urne des jurés, nous -
-la trouvons dans l'urne électorale ; il la de
mande ^jrdouzé citoyens, elle nous est don*
née parle- suffrage- universel; „ x. ...
PAULIN limayrac.
prince, „
Les nouvelles l deCorislanÙnople ; reçues
par la télégraphié privé», portent que le.
gouvernement français a conseillé au gou
vernement turc de faire droit aux,deman
des delà Servie, et, en général, de donner
satisfaction à ses-sujets de race, slave. ■
Suivant les journaux autrichiens, des con
seils analogues auraient été donnés par le
cabinet de -Vienne.
Les insurgés crétois, secondés par les vo
lontaires étrangers, font tous leurs -efforts
pour continuer la lutte. -
Quant au mouvement des Grecs en Thes-
.salie, il parait que les insurgés manquent
complètement d'armes. Une letfre de Trieste
assure que le gouvernement autrichien sur
veillé attentivement cette agitation qui inté*
resse ses provinces illyjûonnes.
Le Sénat roumain a présenté, au prince
Charles une adresse qui jaxprimé ja confiatt-
fournitures, lorsqu'il rie s'agit, après tout, que'1 ce la plus. absolue dans le gouvernement du
telle de"J^xmne publie un décret
Impérial sur la nouvelle organisation mili
taire. La disposition la plus importante- de ce
décret est celle qui supprime la faculté-
d'exonératièn du service et, partant, introv
duit en Autriche le service militaire obliga
toire.
' Les correspondances de Berlin nous four-
"nissejit quelques'détails sur les objections
que soulève le projet prussien de Constitu
tion fédérale. auprès :des gouvornemens al
liés. La Saxè,« Oldenbourg et les deux Meçk-
lenbourg demandent à conserver leurs ad
ministrations 'des postes. Le cabinet dé Ber
lin paraît peu l disposé à accâdsr à cette de
mande. T - '
; Une 'autre objection, soulevée par les libé
raux, concerne l'exclusion des fonctionnaires
du futur Parlement. Ce qu'il y a'de curieux,
c'est qu'au prochain Parlement constituant
les fonctionnaires sont admis , ils y figurent i
même en assez'grand nombre ;.. or,, c'est cette •
assemblée qui iidevra voter un article île loi
qui les exclut des Parlemens à venir. Ce qui
détenriine le cabinet prussien à proposer
cette exclusion,- c'est l'expérience qu'il a
faite dans les 'Chambres prussiennes. Là,
:en effet,;on à vu des députés,- fonction-^
-tauSï-grades, ' iairè vue opposi
tion acharnée à leurs sujjérieurs en hiérar
chie et battre en brèche le gouvernement
dont ils sont les organes. Depuis longtemps
le cabinet prussier^s'était proposé de mettre
Ua terme à cet état de choses, qui est en tout
cas. incompatible avec le principe de res
ponsabilité ministérielle inscrit dans la Cliar-
te^prussienne.
A en croire, la Gazette d'Augsbourg, le
voyage q'ue le prince Çuillaume de Bade va
faire à Berlin pour féliciter le roi de Prusse,
au nom de: la famille grand-ducale, à l'occa
sion du soixantième anniversaire dé son
entrée au service militaire, se rattacherait
.à de nouvelles tentatives^ en vue d'une-,
union militaire entre lé grand-duché de
Badé et la Prusse. Dans la suite dû prin
ce se trouve un officier qu'on désigne ;
-comme le futur plénipotentiaire militaire du
grand-duché à la cour de Prusse et qui. doit
rester à Berlin' après le départ du prince
' Guillaume. - ; ; ' . '
Un télégramme do Madrid parie d'une dé-.
'marche illégale tentée par quelqueg-députés |
. prôgressistes. Le gouvernement, en^értu des
. pouvoirs extraordinaires dont ; iLest investi,
a fait transporter les auteurs de cette mani-
. fèstatiôn hors du royàùmè., "" '
On attend à" Lisbonne la visite du roi d'I
talie. Plusieurs feuilles assurent que la reine
de Portugal se rendra, pour quelque ;temps,
à Florence-ou à Naples pour Ie coraplet réta
blissement de sa santé. '
Ê docard S imon.
, Sa Majesté a donné A ia ^onimis^iDn un
témoi^nagé' flattejir dë satisfaction, en lui
annonçant qu'elle avait daigné, sur la pro
position deS.Exc. le ministre dé l'intérieur,,
élever un de ses membres^ M. Gaillardin; au
grade d'officier de là Légion-d'Honneur, en
récompense.de 'ses efforts persévérons pour
le succès. e( là propagation des sociétés de
secours-mutuels.
Par décret dû 30 décembre, Mgr Lamdriot,
ëvêque de la Rochelle/est-nommé à l'arche:
vêché de Rejjns, vacant par lo décès de Mgr
Gousset. ?■'
Par décret rendu sur la proposition dû mi
nistre de l'intérieur : " ; .
M. do Maupas, sénateur, chargé do l'adminis
tration du departomont des Bouches-dii-Rhône,
est relevé, sur sa demande, de la mission qln
lui avait été confiée par le décret du 29 septem
bre 1860. i .
5L Levort, préfet de la Loire, est nommé pré
fet du département des Bouches-du- rRhône . ,
Mi Castaing, préfet de l'Àisno, est nommé pré
fet du département de la Loire , en remplace
ment do M.-Levert. i w.
• SI. Ferrand , préfet de la Haute-Savoie, est
nommé préfet au département do l'Aisne , en
remplacement do M. Castaing.
M. le baron do Lassus-Saint-Genfès., préfet do
Seine-et-Marne ; est nommé préfet du départe
ment de la Savoie, en remplacement do M: Joli-
bois, nommé conseiller d'Etat.
M. le vicomte de Vosiris', préfet du Tarn, est
ncimmé préfet dû département de Soirie-et-
Marne, on remplacement de M. deLassus-Sairit-
Geniès. *. ...
' M. Le Masson, préfet de l'Allier, est nommé
préfet du département de. la Charente-Inférieu
re,' en remplacement de M. le baron Lepic, mis
en disponibilité.
M. le vicomte de Gauville, préfet du Gers, est
nommé préfet du département do Ia Haute-Sa-
voie, en remplacementHe M. Forrànd. -
M. Labrousse,-sôus-préfet de Boulogne, est
pommé préfet du département, du. Gers; en
remplacement de M. do Gauville. '
M. Tezonasj sous-préfot de Roanne, est nom-'
mé préfet du département du Tarn, en rempla
cement iie M. de Vesins. : . v
M. le baron Servatius, sous-préfot do Béziersj
est nomnaé préfet du département de l'AHier,
en remplacement de M. Le Masson.
M. Péconnet, maire de^Limoges, est nommé
préfet du département de la Charente, en rem-
placomOnt do M. lo comte Miche),- mis on dispo
nibilité! : 1 •' •
M. le vicomta Malhor, sôus-préfot de Valen-
ciennes, est nommé préfet du département de la
Sarthe, en remplacement de M; a'Andigné, mis
en disponibilité. ,
•< ■réiervé.-^.letlie^flMia^&.liSBC^
la détermination et I oxécution-légalo du t ^.-
cipe en vertu duquel les forces militaire?[jde
l'empire doivent être portées, par "l'établisse^
ment d'une levée universelle destinée à la a "'
fenso de l'empire, à un degré qui sera confor
me aux exigences du temps.
. , Constantinople, 30 décembre. -
La France a donné directement à la Porte le
conseil amical dé faire droit ' aux demandes de
la Serbie et, en général; de donner satisfaction
à ses sujets slaves.
Dans l'fle do Candie, des combats acharnés
ont toujours lieu. L'insurrection, renforcée par
les volontaires étrangers, fait do nouveaux of'
forts pour continuer la lutte. » . ^
. - ' Bucharést, 30 décembre. .
tJne dyputalion du Sénat a présenté aujour
d'hui l'Adresse votéo par acclamation et qui
rend. témoignage de la confiance illimitée de
cotte assemblés dans lo gouvernement du prin
ce Charles. , ■ • •
• Florence, 30 décembre, soir. -
La Gazette officielle publio. un décret royal
qui ordonne l'inscription - sur le grand-livre dé
la dette publique on rente Consolidée S 0/0 de' t
mi'lion 300,000 fr. pour les frais do construction
du chemin de fer de Ligurie. , v
Trieste, 30 décembre. '
On mande d'Athènes, le 24.J que'les ministres
dos finances et dos cultes maintiennent leur dé
mission. Le manque d'argont'on Gi;èco, est géi
néral. Les traitemens et les pensioits no sont pas
pa^és depuis quatre mois; • , >'
. - pour l'île de Can
die. après avoir pris do|iA(it|Uiavi!sioanemens.
, L'insurrection fait des progrès en Thessalie.
Les insurgés ont choisi pour chef le colonel,
grec Vili., ç . • . -.*■. ■:-
Madrid, 30 décembre, soir. H
Plusieurs députés, réunis dans le Congrès,
ont rédigé uno adresse à la reine.
jilM. Itios-Rosas, Salavorria, Fernandez de la
Hoz, Horrera et Roberts, ont fait une .démar
che directe pour être , admis à présenter eux?;
mêmes l'adresse k. S>. M. Cotto mâhiôro d'agir
étant irréguItère, le gouvernement, en vorlu des
pouvoirs dont il est muni, les a fait transporter
hors de la Péninsulo. - . . ", • .
■ Aucun sénateur ne s'est associé à cette dé-
moBstratioii. % ■■ ■
' ■ ' - - Lisbonno, 30 décembre. '
La reine est entréb en convalescence.
On attend la visité,du roi Yictor-Emmanuel à 5
Lisbonne. ' r , ' :
- Les Çortès ouvriront le 2 janvier.
.. LeS mombros do la commission supérieu
re découragement et dé surveillance des
sociétés de secours mutuels ont eu l'honneùr
d'être reçus hier par Sa Majesté l'Empereur.
' S. Exe. M. le marquis de La Valette, mi
nistre de l'intérieur, président de la com
mission, et S. Exc. M. Rouher, minis.tre^d'E-
_tafj vice-président, onfprésenté à Sa Majes
té, au nom de la commission supérieure, le
compte-rendu de la situation des sociétés,de
secours mutuels pour l'année > 1865. Nous
donnons plus loin le texte de ce rapport;
' L'Empereur a adressé aux membres de
là commission diverses questions sur les!
' j>çogrès récens de l'utile et populaire institu
tion des sociétés de secours mutuels, qui, a
pris _$ous son règne ,up si reiïiarquable déve-
loppétneut. ,
TÉLÉGRAPHIE PRIVEE.
AGENCE HAVAS-BOI.LIKR.
' . -, Londres, SH -décembre, tt h; 47 m.
• Consolidés anglais, 90 ; d° turcs, 31 3/4; bon»
américains, 72' 3/4 ; mexicain 3 0/0-ancien, 18
1/4; italieh » 0/01801, 88 1/2.' •' 1 . ;
a i - Londres, 30 décembre, soir.
Unincendio a éclaté aujourdMiui, à deux heu
res do l'après-midi, dans l'aile septentrionale du
palais de Cristal. La partie dite tropicale, qui
contenait des plantos précieuses et les mqnu-
; -Egypte et de Ninive," est
détruite. Ce soir, à huit
. 4 — U» IU0 LUUUU"
mens do l'ancienne Egypte ; et do Ninivo," est
presque entièrement détruite. Ce soir, à huit
heures; la crainte d'un développement do l'in
cendie avait disparu, ., r i, < ■
Southampton, 31 décembre.. .
Le Shannon a apporté la malle dos Indes Oc
cidentales et 1,013,880 dollars. La fièvre jaune
était on diminution. "
New-York, 20 décembre.*?
Des avis du Mexique annoncent que lo elief
juaristo-Escobodo a été pris et exécuté, par les
troupes "d'Ortega, ,
Yienno, 31 décembre.
La Gazelle de Vienne publie une lettre do
l'empereur qui approuvé lo projet do réorgani
sation militaire présenté par le ministre-do la
guerre, en réservant toutefois la discussion
constitutionnelle. L'empereur admet, en même
temps/ quelques modifications à -la loi actuelle
sur le recrutement dé l'arméo. Les modificar
tions les plus importantes sont les suivantes ;
La durée du service est do sjx ans dans l'ar
mée active et de six ans dans, la réserve, dont
trois dans lo premier et trois dans lo deuxième,
ban. L'exonération n'est pas admise. Le régie- 1
ment définitif du système do rocrutoment est
Feuilleton du Constitutionnel, 1 er janvier.
BEAUX-AUTS
' PABIS NOUVEAU. — LES ÉCOLES D AHT.
L'ART FRANÇAIS EN AMKBIQUE.
Au seuii de cette années867 qui nous ap
paraît si féconde en efforts utiles provoqués
par l'Exposition universelle, jetons , ub der
nier regard sur l'année qui vient de s'écou
ler. Le grand concours des nations au Ghamp-
de-Mars ne sera pas le seul attrait qui diri
gera sur la capitale de la France les provin
ces et l'étranger. Paris lui-même sera bien
certainement l'élément par excellence, de
gréai attraction, comme disent nos voisins.
En- dépit des critiques incessamment re
nouvelées (critiques qui d'ailleurs ne s'éten
dent guère au-delà delà presse), notre-popula-
tion parisienne rend pleine et entière justice
à la convenance et à la grandeur d'aspect des
immensestravaux diriges par M. le préfet dj?ia
Seine. La fondation du Musée municipal, lés
■ fouilles récemment accomplies dans la cour
du Louvre, prouvent surabondamment le
soin qu'on apporte aujourd'hui â./iïer les'
souvenirs historiques qui se lèvent à chaque ;
pasdans l'ancien Paris. Cependant, quelle que
soit, an principe, la. valourdemssouvenirs, il-
est absolument ridicule de réclameF ay pro
fit des morts contre les vivans;, c'eût élé yp
Lien : pauvre cateul que do respecter l'ar-
«iiéologïc au point de né rien faire pour
l'utilité présente, pour l'assalaissetnent de
la ville actuelle, pour venir en aide k cslje
circulation toujours-cr,oissanle depuis l'in
vention des chemins de ^ferjafslngt ans dans Paris seuieiï)ei)t, a j>/ys (jue
décuplé, ' ' ',
Au vaste développement de nos boule
vards plantés, d'arbres, de nos longues rues
purifiées, de nos larges places bordant des"
squares pleins da verdure; de fleurs, de fon
taines, de chants d'oUeau*:, de babils;d'en-
fans, les archéologues d'occasion préfèrent
les ruelles étroites, verdies d'Humidité mal
saine, ces pu Us 4'ombro que ne séchait, que
H'éelairait même pas îû soleil de juillet. Il
Jaut b/ep cependant wom b vérité qu'on
n'avait contestée jusqu'alors qu'en vertu de
l'esprit dé taquinerie, apanage inséparable de
l'esprit français. Il faut se rendre à l'évident
ce', et reconnaître même ce qu'on a:tant nié,
c'est que les maisons modernes sont incom
parablement supérieures, comme élégance
et richesse d'aspect, à , toutes ces misérables
maisons des derniers, siècles, qu'on affec
tait d'admirer, malgré la platitude, malgré
l'absence de relief, de couleur, de dèssip, d#-.
quilibre même, qui signalent ces bâtisses
au mépris des artistes. Parcourez les belles
rues d'un autre temps, lés rues et faubourgs
Saint-Denis, Saint-Martin, et comparez de
bonne foi. * ~ - -
. La lactique habilo et insidieuse des dé
tracteurs du Paris nouveau consiste- à com
parer nos maisons bâties par de simples par
ticuliers erj vue de l'exploitation, ce qu'on
appelle des maisons de rapport et dp loca
tion; avec les hôtels et les palais des grands
financiers, des grands seigneurs de l'ancien
régime, Sans doute ces créations de l'art du
XVlll g et du XVII e siècle ont une beauté d'art
que n'atteint pas moyenne, construction
contemporaine. Le contraîW, s'il se produi
sait, serait vraiment bien fait jpour iious
surprendre, les conditions imposées à l'ar-
'Chiiectô par la généralité des propriétai-
taires étàut si différentes, Ejafjs {es milliers
de maisons qui s'élèvent sur les voiû's nou
velles, il no s'agit pas de satisfaire aux goûts
fastueux, gux caprices individuels a'une
seule personne, d'un»,seule famille, mais
de répondre aux exigences du pl^s grand
i}0ji},bfe. Eii bien ! les anciennes maisons
destinées & i'i/a,bf{»tion commune sont de
hiueuseg baraques. sj fii) approche de
celles qu'on construit aujourd'hui dar è s
même but. D'autre part, à travers ces lon
gues voies récemment, percées qui ont ap r
porté au peuple de Paris la- joie de la lumiè
re, de l'air, de là santë', iî île inanqjjo pfljut
de monuinens d'un beau caractèro pris'in-
di.yiduplje.rf»aj]î et d'un caractère imposant;
Considérés d.WS Jeijf-fînsflifible.Cîertainement,
il est peu de ces monyiï)e?is r;es^ulî#yen t
ici ou 1& quelquo objection-de détail.} mais
quelle ppoque a donc produit des œuvres
a'urelfije.ciffre irréprocliables? C'est à l'as-
pecjt général qu'il ja^î s'en Tapporter pour
. j',g/3r le ^Q'u.yéoLU Paris. )>(, snjr $
nous somme# ogsjir^s que ' l'ççu'vre colossale
j[e j ledries gens ni» esi pç|ajï raraanf.e Iran e;
entreprise^depuisquinsfeans,'quôcejtèïifrfjs- ^^ysiyepiéntM uïètiè'r^ ' ;*èn'yéèïV&fr
formation, de là capitale accomplie, en rai r
"son des besoins du temps, avec une rare
certitude .de combinaisons, avec une acti
vité prodigieuse, ne sera pas un des moin-
dresimotifs d'admiration auxquels, souscrira
l'invasion cosmopolite de 1S67. ... ,
Constructions privées , monumens pu
blics, hôpitaux, églises, théâtres, palais,
sont sortis de terre comme par enenante-
nieiit, invoquant toutes les ressourcés do
l'act, faisant appel aux architectes," àùx pein»
très, aux sculpteurs, à toutes les industries -
qui relèvent =de «es divers arts. Nos écoles
ont fourni cette phalange active de jeunes
hommes habiles et ardèns a seconder lo mou
vement d'art de leuï, époque. ^Cependant, de
toutes (s, pn a' senti la nécessité d'impri-
jner.un nouvel élan à nos écoles dp dessip.
La ville de Paris a exigé,, par l'examen, dè
sérieuses garanties des professeurs auxquels
eljecopfjait ses-écolés municipales. L'i pre
mière des écoles de France, l'Ecole impériale
et spéciale de dessin, avait déjà été confiée en
ces derniers temps à,M. Locoq de' Boisbau-
drari, avec, le titre de directeur adjoint, dé
sormais supprimé par la mort du vénérable
M.BeUQ('',4irecteqrtjtu|a}ré. LenoUvpaudirec-
teur, prudent et expérimenté, plein d'idées
j'istes, de v.ues originales vaille à établir plus.fermement encore la sur
nréfliîjtio (je pe J^a! établissement oî} ; furent
élevées bien des' générationsd^artistesindus-
triels bt d'artistes illustres. L'initiative privée
se lance aussi et très résolû men t dans la môme
voie. Nos lecteurs connaissent déjà l'Union
txnimlti des beauj--arts appliqués a l'indus--
trie. Cette société particulière a réussi à fon
der en très- peu de temps un i^usée pré-:
PÎeux,' une Ijibliqtlièque 'richiemeqt giirnie, ,
des qonwréncès spéciale? oft.se presse, jtf-
teiilif, un auditoire d'ouvriers désireux,dé
recevoir une direction éclairée. On prête
i(|iênie aux fondateurs de l'Union centrale dô
vastes proies qui ojSt fjéjif repu un cflmmen^
cernent d'exécutio'n. Il Serait qùestion de ilèn
moins que de créer un vaste établissement
ponsacré | J'enseignempiît théorique et lira-
tîque "^es boftiix-ârts appliqués à l'ipduslrie,
H y a là uno idée généreuse et fertile en
grands résultats pour: l'avenir si elle n'est
point traitée dans le sens trop étroit dû
{'apolication technique, si l'intelligence des
—- gens niy ésf famanée trpn es^
Voici les dépêches que bons recevons.ce
soiy ï - T"- 1
Londres, 31 décembre, 5 h. 20 m. s., s
11 a été déposé aujourd'hui, à la Danque d'Anr
"gleterre, 13,000 liv. st.
Consolidés anglais, 90 3/16rd° turcs. 321/4;
bons américains, 72 7/8 ; mexicain-3 0/0 an
cien, 18 1/4; d° 4 0/0 nouvçau, ,13 1/2.; espa
gnol 3 0/0, 37 1/2 ; a 0 3 0/0 difl'éré,:- 33 : italien
8 0/0 1861,831/2. ' , • : ■* ; ;;
Sonthampton, 31 décembre.
Le Shannon a eu 8 malados et un mort delà
fièvre jauno. On croit qu'il sera immédiatement
admis en libre pratique. La fièvre jaune avait
■beaucoup diminué à Saint-Thomas, mais lo cho
léra' faisait dans ce' pays 38 à 40 victimes pat
jour; — Les feuilles du parti avancé dans te
Chili continuaient d 'attaquoT lo gouvernement:
La flotte alliéo chilo-péruvronne a dû part't
de Yalparaiso, le 20 novembre, pour so mettre
à la pouvàuite des navirel de, commerce espa
gnols. Lo gouvernement péruvien fortifiait tou
jours Arica et Callao;-Le ministre dos finances
avait donné sa démission par suite > do dissi
dences avec ses collègues. Les troupes station
nées aux îles Chinclias se sont insurgées et se
sont emparées d'un navire pour rotourner dans
leurs foyors. On à'attondait & uho révolution à
Àntoquia (îJouvelle'Grenade) contre Stosquera.
- ^ l ' "Berlin, 31 décembre. '• 1
La Gazette de l'Allemagne du nord publie un
articla do fond intitulé *. L'Allemagne et les ef
forts àntjralleman.ds du parti tcaiirfùiave, qui
se termine ainsi i j v ;
« Noua répétons que; pour Je règlement do
la question du .Sleswi# septontrional, le Dane
mark doit donner des garanties protectrices du
droit et de la' natiotiaUté des' Àiiomands. » : - '
' ' Munich, 31 décembre.
Le princo de Hohenlohe a été nommé co soir
ministro des affaires étrangères et de là maison
du roi. , ' - i
Saint-Pétersbourg:, 3t décembre,
e. journal de Saint-Pèter^bouff/'fiU'Invah'de
s«, reproduisant.un*article'du f inies sur Can.
obstinément dans là. iîirèctiôri industrièll^,
on élève un peu l'esprit dés élèves en lèur
donnant des idées générales jsans lesquelles
la technique iipméuiate est œuvre morte. Un
parfait modèle de cette sage association des
principes théoriques : et de l'application ,
; d'une réelle largeur de vues combinée avec
un soin scrupuleux de la pratique, nous est
fourni par l'Ecole! centrale d'architecture
dont nous avon?; diverses reprisés et ré-
cemment encore, entretenu le lecteur. . C'est
également & l'initiative privée que l'on doit
ce remarquable établissement. »
■ Au-dessus de ces diverses écoles, concou-.
rant toutes au même but et toutes méritan
tes à dos titres div.ers,-se place notre Ecole
impériale des be^rx-arls. Mi Guillaume,
}'hoinme émiqeqtra une trace profonde de sa présence au pai
^ en ce$ matières d'enseignement, aimé des
élèves et des professeurs pour l'autorité de
sou talent, pour la douceur et la fermeté de
sou caractère, pour l'élévation et la justesse
de ses-principes; en fait d'art', , il exer
cera la plus heureuse, influence sur np
l|-e jeuqesse, l'aption la plus salutaire, suv
l 1 ensomble'des études. îfous n'insisterons
pas davantage aujourd'hui^ attendant pour y
revenir la publication dq qquveau réglençierit
tjui s'élgbore 'en ce montent, Pendant ce
temps les ateliers ne chôment point et l'on
.vient d'exposer à l'Ecole les travaux de J'ari-
nêe.- Le résultat de ces travaux.a été jugé le
^l.décehibre. Voici le résultat de «e juge
ment';''
. ; Atelier Cfthonel. -r- 2« récflmnense, à Mi Car"'
mon; ; -3?, h M> Matliioiif Si itns.■',! •
Atelier Gérôme. — ITrécompense, à M. Boc-
ker, 20 ans ; 2% à M. Kœuimcror, 27 aus ; 3".à
M. Leyendecker, 24 ans. : ^ " . s
*, Atelier t'ils. --- l M récompense, à M. Moreau,
Ï3.ai»$ j à JL Jiorson, 2P .ans ; 3°, à M. Gil^
uq.t, èa ahf, v - ■
GRAVEUR EN TAILLE BQtJG^.
Atelier Honriquol Dupont: *»■ ^" récompense,
Ml- Pïançlj/^j a»s .. ... ; il
stect.PrCRE. .
Atelier Du mont. — 1 14 récompense, à M. Du-
milâtrc, 2-2 ans ; 2", à M. Captter, 2(5 ans;; .3% 4
M. Lof ouvre, 21 ans. :
• Aloliep ioiiftw. iîr T n'oompense, i»
jpfel) ïiiîàns'j'S'/ï'-M. Mabi(lo, 23 ans.
Atelier Cavolior. 3° récompensé, ^ M, Pu-
madelles, 22 ans, . ' ; . ' ,
ARAVUR8 ES MÉDAILLES.
Atolior Farocbon.—^-récompense, à M. Beau,
21 ans; 3°, à M. Soldi, 20 ans; 3°, à M.17.ans,-.' ; - , •
AttC.mTRGTÇHE. ,
Atelier C. Dufeux:—2® récompense, à M.- Fé
vrier; 24 ans. t ;u i
Atelier Paccard. — 2 e récompense.; h M.
Mayeux, 21 ans ;-3" à M. Ratouin, 22 ans;
. Atelier Laisné. — l w récompense, à M. For-
migé> Sf-ans-j ^àM. Simil, 28 ans; 3° à M.La-,
eau, 23 ans. .:.-J. '.■ v. m. il.
, Les élè ves exposen t ainsi les ouvragés exé
cutés d^qs les ateliers de .l'Ecole et aussi les
études librement exécutées (\u-deUors j mais
pour. k loyauté du jugement les premiers
seuls sont admis au concours.. La plupart
des concurrens sont fort jeunes. Il en.;est,
parmi- ceux qui ont obtenu des récompenses
ae fin d'année, qui n'ont que 17; 19, âO ans.
C'est là que se forme la brillante réserve d®
notre art fr&oçàis. Elle ne prendra point part
^ la prochaine lutte internationale dont i^qus
f iarlions plus haut, mais elle saqra en pro-t
iter et y appreqdra h vaincre dans les
positions universelles que: l'avenir réunira
de nouveau, - ; ^ ^ - -v.- ■ '
4'anaaucerai en terminant une heureuse
nouvelle à ceux de nos artistes qui ont con-
tribuéà formar l'exposition dé tableaux fran
çais ouverte en Amérique. ;
On sait que M, GadArL Vup des fondateurs
de la Société, des aquafortistes , avait déjà
l''ai\néè dernière tenté de faire connaître notm
jeune école aux amateuïs 7 de New-York. Lê
succès de sa tentative l'a décidé à la renoua
veler cette année sur de plus vastes propor
tions. On m'écrit de New-Yari que notre
exposition, forinée,de quatre cents tableaux,
s'est ouvërie le lundi 30 décembre. Le pu»,
blic et la presse sont e^U^fteirçent sym
pathiques à ç,e^e; Çkn.ùepÀse.. Qo lecennalt
s^^s pftntes^ que c'est de beaucoup ce
qu* a été fait de plus complet et de plus
honorable pour notre école jusqu'à ce jour
en. Amériques Sans doute, on avaft dà*
jà sondé le goût des amateurs américains.
M. Goupil, notarï\mev»t, a seryi très utilor
men^ les intérêts de l'art français de l'autre-
côté de l'ûeéan. Mais, en général, ofl s'était,
attaché à exporter seuleçioui des ouvrages
consacrés p^T. la notorîéié européenne d<5
deursauteurs.' L'exposiïiôa'&iîtûéllément ou
verte à New.-York, a été organisée; dans un
esprit plus large (on peut dire plus téméraire).
Le directeura résolu de faireappel directement
Au goût des connaisseurs enleur présentant,
"au près des noms célèbres,, dès-noms , desti
nés à le devenir, mais encore inconnus là-
bas. L'Amérique peut être pour nos artistes,
tn'écrit-on, « un excellent marché» dans
venir. » On est tout , étonné, paraît-il, « de
l'étendue; de ia fécondité, dp la variété, dQ
la'souplesse de notre jeune école, »-« On
ouvre de grands yeux en voyant ' tant de ta
ie 1 ^, réels dont la notoriété' n'avait p'oîqt
passé l'eau. *> ,
'• Voici 1 d'ailleurs à co sujet quelques lignes
d'un article publié par M. Mercier dans le
Courrier des Etats-Unis : -
« Il serait curieux à cotte occasion de suivra
pas à! pas la marche progressive de l'éducation
artistiquo aux Etats-Unis. Mais lo moment est
venu d étendre la sphère un peu étroite oh il a
fallu, pou? réussir, se mouvoir jusqu'à présent.
[1 dit temps d'introduire da nouveaux per
sonnages sur la seèno.iot- do faire connaître ^
la nouvelle génération do nos peintres fran-
çais , rpépinlia-e d'artistes viifaces ot militsn»
pleins qo sève et de verdeur, "
. mititans,
„ vlUlvUI j d'audace et d'os;
prit, qui, malgré les-sceptiques, est ericoro
de nos gloires les plus enviables. C'est iu m
sens et lo but de l'entreprise de M. Cadart,' ot
personne r,e songera à contester, cette fois, qu'il
n;«it aecompli une ociuvre méritoire et attointua
véritable triomphe. Dana sa collection éclate
toute ift 'vie; toute la jeunesso, toUto -Véléganeo
friande et forto do la pointure française, correct®',
souplo, animée , réunissant toiitès lesoualitès
charmantes du stylo, du dessin, "de la couiour. dft
t'imaginatiç», de la nouveauté et de la tradition.
No„v,s vie voulons pas aujourd'hui examiner* «n
détail cette accumulation do précioux ouvrages
qui tous, ou presque tous, mentent une critique:
Sérieuse et apprafondio. Nûus y reviendrons
dàÀs une série d'articles qui emlvrassoront lea
autres collections actuellement en exposition k
New-York, notamment celles do M. Knocdler,
colle do M. Schau^à ci celle de M. G'aaibart.
Mais ce que nciua pouvons diro à première vue,
C'est qu'elle est digne de notrepays, et digne d$
celui auquel elle est offerte. » ;. •- ■
V'Nqs artistes seront, suis bien convaiili
eu; fort aises d'êîre renseignés sur les pers-1
pectives favorables qui s'ouvrent devant
celte entreprise ï\ laquelle ils se sont asso
ciés, et. qui esst vraiment digne de toutes lest
symimi^es qu'ell/j. a su conquérir. ■...■• ? . •>
ÇUXESÏ CHEÇXEAU
une
Cest là lo.
TROIS MOIS ' 16 Fa;
SIX MOIS 32 F» . -
UN'AN/..,....!..*' 64 Pft. H
<«uk us Mts trBAHâKts, voir le tables»
publié les g et ao de chaque mois. . -
Imp. lu ' Bowarxcii roe desffions-Knfans,
OURNAL POîpiQTIï: v
te mode d' abonnement le plus sUnple est l'eavoi d'un bon d^û^^'un effat
sur Paris, à l'ordre de l'administrateur du journal, r. de Valois, p. 10, >
las lettres ou envois t£argent non affrancbis sont refvsèt.
Les articles déposés, ne sont pas rendus.
ABONNEMENS DE PARIS.
TROIS MOIS 13 FK.
SIX MOIS....;..... 26 Fa.
UN AN..4...,..^. 52 FH.
UN- NUMÉRO 20 ' CENTIMES.
Les tUonnemeoi datent des' i« et 16
HA AhaniiA «MAI*
Les Annonces
L'Imprimerie «lu COîtSTHIITlONNEL
(fetiiut fermée le 1 er janvier, le jour*
nul ne pararUra pH* mercredi 8*jan--
vlcr.
PARIS, 51 DÉCEMBRE.
Nous avons clos l'incident avec M. Prévost-
Paradol, non pas, cômmp il l'a dit et comme
. il semble le croire, pour éluder le débat; sur
la meilleure juridiction en matière de presse,
■ mais, au contraire, pour déblayer le terrain
tt aborder la question de front.
Commençons par rendre justice au Jour
nal des Débals :, La thèse de la liberté il
limitée dé la presse et des avantages- de
eette liberté basés sur son impuissance n'a
rencontré nulle part Un adversaire plus con-
vaincu ni.plus décidé; mais, chose singuliè
re, cequ'ilrepousseavec non-moins d'ardeur,
c'est un régirne à la fois conservateur et li
béral, qui laisse aux- journaux assez de liber
té pour qu'ils soient les organes de l'opi
nion tlans toutes >les questions et en toutes
circonstances, et pas assez pour être impu
nément les instrumpns de l'anarchie peliti-"
que et sociale.
Suivons le Journal des Débats dans sa
manière de raisonner. La loi qui prononce la
peine lui importe moins {que le magistrat
. qui prononce le jugement ; à ses yeux la.
question de liberté de la presse est surtout
une question de.juridiction. -
Or, M. Prévost-Paradol.tie^t pour démon
tré que la juridiction dans" les procès de
journaux ne saurait appartenir aux tribu- i
«aux inférieurs, d'après lui- trop dépendans, ■
Incapables d'ailleurs de saisir ce qu'il y a ■
d'indéfinissable dans les délits de presse
Les cours impériales elles-mêmes , ne lui
, semblent avoir pour là connaissance de ces
sortes d'affairés qu'une insuffisante aptitude.
Avec Un instinct qui ne le trompe pas, il
. redoute, do confier à ces grands corps' judi
ciaires un pouvoir qui réveillerait le souve
nir et les, dangers dès anciens Parlemens"
Reste le jury. Cette institution a bien eu,
M; Prévost-Paradol le reconnaît, de déplora-
. bles défaillances, mais elle a rencontré aussi
des momens d'énergie; elle a, ajoute-J-il, le
sentiment dés périls sociaux; elle est l'ex
pression la plus directe do l'opinion publi
que; et l'on ne voit pas qu'il soit possible
- de trouver un plus juste régulateur de la po
lémique des journaux.
• Il faut s'abuser étrangement pour tenir un
•pareil langage. La France, on le sait, est
malheureusement divisée encore par des
partis, dont trois systématiquement hostiles."
Comme tous les élémens de la société ils
entrent nécessairement dans la composition
du jury. Or, personne ne l'ignore , c ? est
le sort qui désigne le jury.. Il peut donc,
arriver qu'un parti, en imperceptible mi
norité dans #le pays , se trouve en majo
rité, dans celte magistrature de hasard, et
de circonstance.
Quel sera alors le verdict de^pe juryî Sans
douttî il jugera toujours selon sa conscience,
- mais il jugera aussi selon son opinion, qui
est .la conscience des partis.' Lorsqu'il s'agit
de crimes ou de délits de droit commun^ la
SHi" "
répression arrive de tous 'côtés; parce que d'affaires d'argent, de dommages-intérêts,"
le: se ntim ent qui les réprouve est .unanime,... al&,^éparations péeimialte&;^!?tat^c'rir ju'g6*"
du journal.
du journal;
par l'administration
Un assassinat, un vol ne changent pas de
nature ou d'aspect suivant qu'ils sont ap
préciés par un homme du' gouvernement'
ou par un homme de l'opposition. En est-
il de-même des faits politiques? Le verdict des
jurés dans les affaires de presse ,> n'est que <
le résultat des combinaisons très fortuites,
de l'urne où leurs noms sont agités. Par une
de ces dérisions de langage habituelles aux
partis, t>n l'a appelé le jugement du pays,
comme au moyen âge les fameuses ordalies
et le duel en champ clos, étaient appelés le
jugement de Dieu.. , ; - ^
Un: gouvernement, une société tout entière
^peuvent-ils se mettre à la merci de celte véri-
tablelôterie judiciaire? Assurément non. Que
sepasse-t-il alors? Afin de se prémunir contre
de fâcheuses éventualités, afin de pourvoir à
sa dé fense, le gouvernement envient à mettre
la main sur la composition du jury, ilrëmanie-
les listes ;il procède dans l'ombre à des triar
ges plus ou moinslicites, àdesjépurationsplus
ou moins scandaleuses et de toutes parts ,com*
mecelaestarrivé sous la monarchie da Juillet
on lui reproche' ironiq uemen t ses,/ ifës probes
et libres, Ainsi/ pour ménager les prétendues
immunités de la presse, on est conduit'à al
térer l'organisation même de la justice. Il .en
résulte que la cojjfian«e pjiblique se : retire
du jury, et qué cette grande institution tom
be dans un discrédit général.
Ce fut une des premières sollicitudes du
gouvernement impérial de rendre au jury
toute son autorité et tout son prestige.
Qu'on se reporte à l'exposé des motifs, au •
rapport et à la discussion de 14 loi du.10
juin 1853, et l'on verra que la principale
préoccupation du législateur, à cette épo
que, a été de dépouiller le jury de toute so
lidarité politique. Cette *utile réformé était
■réalisée pour là première fois depuis la Cons
tituante. Élit fut regardée comme un véritar
ble bien fait ; Restituez auj ury la connaissance
des délits de.presse, et il reprend immédiate
ment le caractère qui lui a été enlevé, il perd
cette haute impartialité qui le recommande !
aux respects de tous et compromet les inté-:
-têts les plus sacrés qu'il représente, ceux de j
la société etde'la justice*
La. Journal des Débats reconnut que la ;
juridiction des tribunaux et des cours n'est
pas applicable aux procès de presse. jVous i
croyons avoir démontré que celle du jury ?
lui convient moins encore. Quelle est-donc
îa juridiction à laquelle il faut recourir?!
Nous n'hésitons pas à le .dire, celle duj
gouvernement lui-même.. .
V --Le principe de la division des pouvoirs, !
. tant préconisé par les écrivains du XVIII e siè
cle, a été introduit pour la première . fois
dans notre droit ■' public par la révolution
française, et c'est ce qui constitue, à nôtre s
sens, la~ plus originale de'ses créations, là
plus libérale peut-être. En vertu de ce-
principe organisé par les lois, les procès ci-,
vils.résultant de contrats passés avec l'Etat;
sont jugés par l'Etat lui-môme. Eh quoi!?
dans une question de travaux publies ou ,de .
et partie, ; et le contraire devra avoir lien
lorsqu'il est question de débats 'qui peuvent
l'atteindre dans'sa sécurité et mçnacer dan&
- ses fondemens la société tout entière T
Allons plus loin. Dans l'ordre judiciaire-
mêmê, ne voit-on pas des magistrats statuer 1
sur des délits dont iis sont atteints sur leur
siège ? Le législateur a eu confiance dans
leur loyauté, et il a- voulu qu'ils réprimas
sent eux-mêmes instantanément l'outrage
. commis contre eux. Il a considéré que "là
dignité de la, justice en action devait être
élevée au-dessus de vaines susceptibilités;
> Enfin,- chez " nous comme en Angleterre,
n'à-t-on pas vu les Chambres mander à leur
barre les journaux coupables d'offense en
vers elles, et les frapper des condamnations '
les plus sévères en dehors même des- près- .
criptions do la loi? Vainement a-t-on essayé
de décliner leur compétence. Elles ont affir
mé leur droit d'évocation, et elles ont passé
outre. Pourquoi ce qui a été permis au pou
voir législatif, au pouvoir judiciaire, au pou*
voir administratif lui-même, serait-il inter-
•dit TO -pouvoir exécutif "dans l'exercice* d
Il faut n'avoir pas réfléchi sur l'organisa-
v tion des sociétés humaines, pbur ne pas re
connaître qu'il est des points où l'action
gou vernem.entale et l'action judiciaire se con
fondent ; qu'il est des circonstances où la .
justice remonte au siège même de la souve-'
raigefé d'où elle émana. Elle s'appelle alors
la justice retenue, par opposition à la justice
déléguée, ; tous les : jurisconsultes, : tous les
publicistes connaissent Cette distinction qui
n'est pas une subtilité de vieux légiste >
mais qui est l'expression même des' néces- :
sités sociales. . - .
Mais est-ce à dire que cette haute juridic
tion gouvernementale sur la presse, si ample
ment justifiée par la force des choses, s'exer
ce et doive s'exercer sans contrôle ?JN'on, elle
est placée elle-même'sous la surveillance.de
l'opinion. Là garantie que le Journal dès
Débats cbeteho dans l'urne des jurés, nous -
-la trouvons dans l'urne électorale ; il la de
mande ^jrdouzé citoyens, elle nous est don*
née parle- suffrage- universel; „ x. ...
PAULIN limayrac.
prince, „
Les nouvelles l deCorislanÙnople ; reçues
par la télégraphié privé», portent que le.
gouvernement français a conseillé au gou
vernement turc de faire droit aux,deman
des delà Servie, et, en général, de donner
satisfaction à ses-sujets de race, slave. ■
Suivant les journaux autrichiens, des con
seils analogues auraient été donnés par le
cabinet de -Vienne.
Les insurgés crétois, secondés par les vo
lontaires étrangers, font tous leurs -efforts
pour continuer la lutte. -
Quant au mouvement des Grecs en Thes-
.salie, il parait que les insurgés manquent
complètement d'armes. Une letfre de Trieste
assure que le gouvernement autrichien sur
veillé attentivement cette agitation qui inté*
resse ses provinces illyjûonnes.
Le Sénat roumain a présenté, au prince
Charles une adresse qui jaxprimé ja confiatt-
fournitures, lorsqu'il rie s'agit, après tout, que'1 ce la plus. absolue dans le gouvernement du
telle de"J^xmne publie un décret
Impérial sur la nouvelle organisation mili
taire. La disposition la plus importante- de ce
décret est celle qui supprime la faculté-
d'exonératièn du service et, partant, introv
duit en Autriche le service militaire obliga
toire.
' Les correspondances de Berlin nous four-
"nissejit quelques'détails sur les objections
que soulève le projet prussien de Constitu
tion fédérale. auprès :des gouvornemens al
liés. La Saxè,« Oldenbourg et les deux Meçk-
lenbourg demandent à conserver leurs ad
ministrations 'des postes. Le cabinet dé Ber
lin paraît peu l disposé à accâdsr à cette de
mande. T - '
; Une 'autre objection, soulevée par les libé
raux, concerne l'exclusion des fonctionnaires
du futur Parlement. Ce qu'il y a'de curieux,
c'est qu'au prochain Parlement constituant
les fonctionnaires sont admis , ils y figurent i
même en assez'grand nombre ;.. or,, c'est cette •
assemblée qui iidevra voter un article île loi
qui les exclut des Parlemens à venir. Ce qui
détenriine le cabinet prussien à proposer
cette exclusion,- c'est l'expérience qu'il a
faite dans les 'Chambres prussiennes. Là,
:en effet,;on à vu des députés,- fonction-^
-tauSï-grades, ' iairè vue opposi
tion acharnée à leurs sujjérieurs en hiérar
chie et battre en brèche le gouvernement
dont ils sont les organes. Depuis longtemps
le cabinet prussier^s'était proposé de mettre
Ua terme à cet état de choses, qui est en tout
cas. incompatible avec le principe de res
ponsabilité ministérielle inscrit dans la Cliar-
te^prussienne.
A en croire, la Gazette d'Augsbourg, le
voyage q'ue le prince Çuillaume de Bade va
faire à Berlin pour féliciter le roi de Prusse,
au nom de: la famille grand-ducale, à l'occa
sion du soixantième anniversaire dé son
entrée au service militaire, se rattacherait
.à de nouvelles tentatives^ en vue d'une-,
union militaire entre lé grand-duché de
Badé et la Prusse. Dans la suite dû prin
ce se trouve un officier qu'on désigne ;
-comme le futur plénipotentiaire militaire du
grand-duché à la cour de Prusse et qui. doit
rester à Berlin' après le départ du prince
' Guillaume. - ; ; ' . '
Un télégramme do Madrid parie d'une dé-.
'marche illégale tentée par quelqueg-députés |
. prôgressistes. Le gouvernement, en^értu des
. pouvoirs extraordinaires dont ; iLest investi,
a fait transporter les auteurs de cette mani-
. fèstatiôn hors du royàùmè., "" '
On attend à" Lisbonne la visite du roi d'I
talie. Plusieurs feuilles assurent que la reine
de Portugal se rendra, pour quelque ;temps,
à Florence-ou à Naples pour Ie coraplet réta
blissement de sa santé. '
Ê docard S imon.
, Sa Majesté a donné A ia ^onimis^iDn un
témoi^nagé' flattejir dë satisfaction, en lui
annonçant qu'elle avait daigné, sur la pro
position deS.Exc. le ministre dé l'intérieur,,
élever un de ses membres^ M. Gaillardin; au
grade d'officier de là Légion-d'Honneur, en
récompense.de 'ses efforts persévérons pour
le succès. e( là propagation des sociétés de
secours-mutuels.
Par décret dû 30 décembre, Mgr Lamdriot,
ëvêque de la Rochelle/est-nommé à l'arche:
vêché de Rejjns, vacant par lo décès de Mgr
Gousset. ?■'
Par décret rendu sur la proposition dû mi
nistre de l'intérieur : " ; .
M. do Maupas, sénateur, chargé do l'adminis
tration du departomont des Bouches-dii-Rhône,
est relevé, sur sa demande, de la mission qln
lui avait été confiée par le décret du 29 septem
bre 1860. i .
5L Levort, préfet de la Loire, est nommé pré
fet du département des Bouches-du- rRhône . ,
Mi Castaing, préfet de l'Àisno, est nommé pré
fet du département de la Loire , en remplace
ment do M.-Levert. i w.
• SI. Ferrand , préfet de la Haute-Savoie, est
nommé préfet au département do l'Aisne , en
remplacement do M. Castaing.
M. le baron do Lassus-Saint-Genfès., préfet do
Seine-et-Marne ; est nommé préfet du départe
ment de la Savoie, en remplacement do M: Joli-
bois, nommé conseiller d'Etat.
M. le vicomte de Vosiris', préfet du Tarn, est
ncimmé préfet dû département de Soirie-et-
Marne, on remplacement de M. deLassus-Sairit-
Geniès. *. ...
' M. Le Masson, préfet de l'Allier, est nommé
préfet du département de. la Charente-Inférieu
re,' en remplacement de M. le baron Lepic, mis
en disponibilité.
M. le vicomte de Gauville, préfet du Gers, est
nommé préfet du département do Ia Haute-Sa-
voie, en remplacementHe M. Forrànd. -
M. Labrousse,-sôus-préfet de Boulogne, est
pommé préfet du département, du. Gers; en
remplacement de M. do Gauville. '
M. Tezonasj sous-préfot de Roanne, est nom-'
mé préfet du département du Tarn, en rempla
cement iie M. de Vesins. : . v
M. le baron Servatius, sous-préfot do Béziersj
est nomnaé préfet du département de l'AHier,
en remplacement de M. Le Masson.
M. Péconnet, maire de^Limoges, est nommé
préfet du département de la Charente, en rem-
placomOnt do M. lo comte Miche),- mis on dispo
nibilité! : 1 •' •
M. le vicomta Malhor, sôus-préfot de Valen-
ciennes, est nommé préfet du département de la
Sarthe, en remplacement de M; a'Andigné, mis
en disponibilité. ,
•< ■réiervé.-^.letlie^flMia^&.liSBC^
la détermination et I oxécution-légalo du t ^.-
cipe en vertu duquel les forces militaire?[jde
l'empire doivent être portées, par "l'établisse^
ment d'une levée universelle destinée à la a "'
fenso de l'empire, à un degré qui sera confor
me aux exigences du temps.
. , Constantinople, 30 décembre. -
La France a donné directement à la Porte le
conseil amical dé faire droit ' aux demandes de
la Serbie et, en général; de donner satisfaction
à ses sujets slaves.
Dans l'fle do Candie, des combats acharnés
ont toujours lieu. L'insurrection, renforcée par
les volontaires étrangers, fait do nouveaux of'
forts pour continuer la lutte. » . ^
. - ' Bucharést, 30 décembre. .
tJne dyputalion du Sénat a présenté aujour
d'hui l'Adresse votéo par acclamation et qui
rend. témoignage de la confiance illimitée de
cotte assemblés dans lo gouvernement du prin
ce Charles. , ■ • •
• Florence, 30 décembre, soir. -
La Gazette officielle publio. un décret royal
qui ordonne l'inscription - sur le grand-livre dé
la dette publique on rente Consolidée S 0/0 de' t
mi'lion 300,000 fr. pour les frais do construction
du chemin de fer de Ligurie. , v
Trieste, 30 décembre. '
On mande d'Athènes, le 24.J que'les ministres
dos finances et dos cultes maintiennent leur dé
mission. Le manque d'argont'on Gi;èco, est géi
néral. Les traitemens et les pensioits no sont pas
pa^és depuis quatre mois; • , >'
. - pour l'île de Can
die. après avoir pris do|iA(it|Uiavi!sioanemens.
, L'insurrection fait des progrès en Thessalie.
Les insurgés ont choisi pour chef le colonel,
grec Vili., ç . • . -.*■. ■:-
Madrid, 30 décembre, soir. H
Plusieurs députés, réunis dans le Congrès,
ont rédigé uno adresse à la reine.
jilM. Itios-Rosas, Salavorria, Fernandez de la
Hoz, Horrera et Roberts, ont fait une .démar
che directe pour être , admis à présenter eux?;
mêmes l'adresse k. S>. M. Cotto mâhiôro d'agir
étant irréguItère, le gouvernement, en vorlu des
pouvoirs dont il est muni, les a fait transporter
hors de la Péninsulo. - . . ", • .
■ Aucun sénateur ne s'est associé à cette dé-
moBstratioii. % ■■ ■
' ■ ' - - Lisbonno, 30 décembre. '
La reine est entréb en convalescence.
On attend la visité,du roi Yictor-Emmanuel à 5
Lisbonne. ' r , ' :
- Les Çortès ouvriront le 2 janvier.
.. LeS mombros do la commission supérieu
re découragement et dé surveillance des
sociétés de secours mutuels ont eu l'honneùr
d'être reçus hier par Sa Majesté l'Empereur.
' S. Exe. M. le marquis de La Valette, mi
nistre de l'intérieur, président de la com
mission, et S. Exc. M. Rouher, minis.tre^d'E-
_tafj vice-président, onfprésenté à Sa Majes
té, au nom de la commission supérieure, le
compte-rendu de la situation des sociétés,de
secours mutuels pour l'année > 1865. Nous
donnons plus loin le texte de ce rapport;
' L'Empereur a adressé aux membres de
là commission diverses questions sur les!
' j>çogrès récens de l'utile et populaire institu
tion des sociétés de secours mutuels, qui, a
pris _$ous son règne ,up si reiïiarquable déve-
loppétneut. ,
TÉLÉGRAPHIE PRIVEE.
AGENCE HAVAS-BOI.LIKR.
' . -, Londres, SH -décembre, tt h; 47 m.
• Consolidés anglais, 90 ; d° turcs, 31 3/4; bon»
américains, 72' 3/4 ; mexicain 3 0/0-ancien, 18
1/4; italieh » 0/01801, 88 1/2.' •' 1 . ;
a i - Londres, 30 décembre, soir.
Unincendio a éclaté aujourdMiui, à deux heu
res do l'après-midi, dans l'aile septentrionale du
palais de Cristal. La partie dite tropicale, qui
contenait des plantos précieuses et les mqnu-
; -Egypte et de Ninive," est
détruite. Ce soir, à huit
. 4 — U» IU0 LUUUU"
mens do l'ancienne Egypte ; et do Ninivo," est
presque entièrement détruite. Ce soir, à huit
heures; la crainte d'un développement do l'in
cendie avait disparu, ., r i, < ■
Southampton, 31 décembre.. .
Le Shannon a apporté la malle dos Indes Oc
cidentales et 1,013,880 dollars. La fièvre jaune
était on diminution. "
New-York, 20 décembre.*?
Des avis du Mexique annoncent que lo elief
juaristo-Escobodo a été pris et exécuté, par les
troupes "d'Ortega, ,
Yienno, 31 décembre.
La Gazelle de Vienne publie une lettre do
l'empereur qui approuvé lo projet do réorgani
sation militaire présenté par le ministre-do la
guerre, en réservant toutefois la discussion
constitutionnelle. L'empereur admet, en même
temps/ quelques modifications à -la loi actuelle
sur le recrutement dé l'arméo. Les modificar
tions les plus importantes sont les suivantes ;
La durée du service est do sjx ans dans l'ar
mée active et de six ans dans, la réserve, dont
trois dans lo premier et trois dans lo deuxième,
ban. L'exonération n'est pas admise. Le régie- 1
ment définitif du système do rocrutoment est
Feuilleton du Constitutionnel, 1 er janvier.
BEAUX-AUTS
' PABIS NOUVEAU. — LES ÉCOLES D AHT.
L'ART FRANÇAIS EN AMKBIQUE.
Au seuii de cette années867 qui nous ap
paraît si féconde en efforts utiles provoqués
par l'Exposition universelle, jetons , ub der
nier regard sur l'année qui vient de s'écou
ler. Le grand concours des nations au Ghamp-
de-Mars ne sera pas le seul attrait qui diri
gera sur la capitale de la France les provin
ces et l'étranger. Paris lui-même sera bien
certainement l'élément par excellence, de
gréai attraction, comme disent nos voisins.
En- dépit des critiques incessamment re
nouvelées (critiques qui d'ailleurs ne s'éten
dent guère au-delà delà presse), notre-popula-
tion parisienne rend pleine et entière justice
à la convenance et à la grandeur d'aspect des
immensestravaux diriges par M. le préfet dj?ia
Seine. La fondation du Musée municipal, lés
■ fouilles récemment accomplies dans la cour
du Louvre, prouvent surabondamment le
soin qu'on apporte aujourd'hui â./iïer les'
souvenirs historiques qui se lèvent à chaque ;
pasdans l'ancien Paris. Cependant, quelle que
soit, an principe, la. valourdemssouvenirs, il-
est absolument ridicule de réclameF ay pro
fit des morts contre les vivans;, c'eût élé yp
Lien : pauvre cateul que do respecter l'ar-
«iiéologïc au point de né rien faire pour
l'utilité présente, pour l'assalaissetnent de
la ville actuelle, pour venir en aide k cslje
circulation toujours-cr,oissanle depuis l'in
vention des chemins de ^ferjaf
décuplé, ' ' ',
Au vaste développement de nos boule
vards plantés, d'arbres, de nos longues rues
purifiées, de nos larges places bordant des"
squares pleins da verdure; de fleurs, de fon
taines, de chants d'oUeau*:, de babils;d'en-
fans, les archéologues d'occasion préfèrent
les ruelles étroites, verdies d'Humidité mal
saine, ces pu Us 4'ombro que ne séchait, que
H'éelairait même pas îû soleil de juillet. Il
Jaut b/ep cependant wom b vérité qu'on
n'avait contestée jusqu'alors qu'en vertu de
l'esprit dé taquinerie, apanage inséparable de
l'esprit français. Il faut se rendre à l'évident
ce', et reconnaître même ce qu'on a:tant nié,
c'est que les maisons modernes sont incom
parablement supérieures, comme élégance
et richesse d'aspect, à , toutes ces misérables
maisons des derniers, siècles, qu'on affec
tait d'admirer, malgré la platitude, malgré
l'absence de relief, de couleur, de dèssip, d#-.
quilibre même, qui signalent ces bâtisses
au mépris des artistes. Parcourez les belles
rues d'un autre temps, lés rues et faubourgs
Saint-Denis, Saint-Martin, et comparez de
bonne foi. * ~ - -
. La lactique habilo et insidieuse des dé
tracteurs du Paris nouveau consiste- à com
parer nos maisons bâties par de simples par
ticuliers erj vue de l'exploitation, ce qu'on
appelle des maisons de rapport et dp loca
tion; avec les hôtels et les palais des grands
financiers, des grands seigneurs de l'ancien
régime, Sans doute ces créations de l'art du
XVlll g et du XVII e siècle ont une beauté d'art
que n'atteint pas moyenne, construction
contemporaine. Le contraîW, s'il se produi
sait, serait vraiment bien fait jpour iious
surprendre, les conditions imposées à l'ar-
'Chiiectô par la généralité des propriétai-
taires étàut si différentes, Ejafjs {es milliers
de maisons qui s'élèvent sur les voiû's nou
velles, il no s'agit pas de satisfaire aux goûts
fastueux, gux caprices individuels a'une
seule personne, d'un»,seule famille, mais
de répondre aux exigences du pl^s grand
i}0ji},bfe. Eii bien ! les anciennes maisons
destinées & i'i/a,bf{»tion commune sont de
hiueuseg baraques. sj fii) approche de
celles qu'on construit aujourd'hui dar è s
même but. D'autre part, à travers ces lon
gues voies récemment, percées qui ont ap r
porté au peuple de Paris la- joie de la lumiè
re, de l'air, de là santë', iî île inanqjjo pfljut
de monuinens d'un beau caractèro pris'in-
di.yiduplje.rf»aj]î et d'un caractère imposant;
Considérés d.WS Jeijf-fînsflifible.Cîertainement,
il est peu de ces monyiï)e?is r;es^ulî#yen t
ici ou 1& quelquo objection-de détail.} mais
quelle ppoque a donc produit des œuvres
a'urelfije.ciffre irréprocliables? C'est à l'as-
pecjt général qu'il ja^î s'en Tapporter pour
. j',g/3r le ^Q'u.yéoLU Paris. )>(, snjr $
nous somme# ogsjir^s que ' l'ççu'vre colossale
j[e j ledries gens ni» esi pç|ajï raraanf.e Iran e;
entreprise^depuisquinsfeans,'quôcejtèïifrfjs- ^^ysiyepiéntM uïètiè'r^ ' ;*èn'yéèïV&fr
formation, de là capitale accomplie, en rai r
"son des besoins du temps, avec une rare
certitude .de combinaisons, avec une acti
vité prodigieuse, ne sera pas un des moin-
dresimotifs d'admiration auxquels, souscrira
l'invasion cosmopolite de 1S67. ... ,
Constructions privées , monumens pu
blics, hôpitaux, églises, théâtres, palais,
sont sortis de terre comme par enenante-
nieiit, invoquant toutes les ressourcés do
l'act, faisant appel aux architectes," àùx pein»
très, aux sculpteurs, à toutes les industries -
qui relèvent =de «es divers arts. Nos écoles
ont fourni cette phalange active de jeunes
hommes habiles et ardèns a seconder lo mou
vement d'art de leuï, époque. ^Cependant, de
toutes (s, pn a' senti la nécessité d'impri-
jner.un nouvel élan à nos écoles dp dessip.
La ville de Paris a exigé,, par l'examen, dè
sérieuses garanties des professeurs auxquels
eljecopfjait ses-écolés municipales. L'i pre
mière des écoles de France, l'Ecole impériale
et spéciale de dessin, avait déjà été confiée en
ces derniers temps à,M. Locoq de' Boisbau-
drari, avec, le titre de directeur adjoint, dé
sormais supprimé par la mort du vénérable
M.BeUQ('',4irecteqrtjtu|a}ré. LenoUvpaudirec-
teur, prudent et expérimenté, plein d'idées
j'istes, de v.ues originales
nréfliîjtio (je pe J^a! établissement oî} ; furent
élevées bien des' générationsd^artistesindus-
triels bt d'artistes illustres. L'initiative privée
se lance aussi et très résolû men t dans la môme
voie. Nos lecteurs connaissent déjà l'Union
txnimlti des beauj--arts appliqués a l'indus--
trie. Cette société particulière a réussi à fon
der en très- peu de temps un i^usée pré-:
PÎeux,' une Ijibliqtlièque 'richiemeqt giirnie, ,
des qonwréncès spéciale? oft.se presse, jtf-
teiilif, un auditoire d'ouvriers désireux,dé
recevoir une direction éclairée. On prête
i(|iênie aux fondateurs de l'Union centrale dô
vastes proies qui ojSt fjéjif repu un cflmmen^
cernent d'exécutio'n. Il Serait qùestion de ilèn
moins que de créer un vaste établissement
ponsacré | J'enseignempiît théorique et lira-
tîque "^es boftiix-ârts appliqués à l'ipduslrie,
H y a là uno idée généreuse et fertile en
grands résultats pour: l'avenir si elle n'est
point traitée dans le sens trop étroit dû
{'apolication technique, si l'intelligence des
—- gens niy ésf famanée trpn es^
Voici les dépêches que bons recevons.ce
soiy ï - T"- 1
Londres, 31 décembre, 5 h. 20 m. s., s
11 a été déposé aujourd'hui, à la Danque d'Anr
"gleterre, 13,000 liv. st.
Consolidés anglais, 90 3/16rd° turcs. 321/4;
bons américains, 72 7/8 ; mexicain-3 0/0 an
cien, 18 1/4; d° 4 0/0 nouvçau, ,13 1/2.; espa
gnol 3 0/0, 37 1/2 ; a 0 3 0/0 difl'éré,:- 33 : italien
8 0/0 1861,831/2. ' , • : ■* ; ;;
Sonthampton, 31 décembre.
Le Shannon a eu 8 malados et un mort delà
fièvre jauno. On croit qu'il sera immédiatement
admis en libre pratique. La fièvre jaune avait
■beaucoup diminué à Saint-Thomas, mais lo cho
léra' faisait dans ce' pays 38 à 40 victimes pat
jour; — Les feuilles du parti avancé dans te
Chili continuaient d 'attaquoT lo gouvernement:
La flotte alliéo chilo-péruvronne a dû part't
de Yalparaiso, le 20 novembre, pour so mettre
à la pouvàuite des navirel de, commerce espa
gnols. Lo gouvernement péruvien fortifiait tou
jours Arica et Callao;-Le ministre dos finances
avait donné sa démission par suite > do dissi
dences avec ses collègues. Les troupes station
nées aux îles Chinclias se sont insurgées et se
sont emparées d'un navire pour rotourner dans
leurs foyors. On à'attondait & uho révolution à
Àntoquia (îJouvelle'Grenade) contre Stosquera.
- ^ l ' "Berlin, 31 décembre. '• 1
La Gazette de l'Allemagne du nord publie un
articla do fond intitulé *. L'Allemagne et les ef
forts àntjralleman.ds du parti tcaiirfùiave, qui
se termine ainsi i j v ;
« Noua répétons que; pour Je règlement do
la question du .Sleswi# septontrional, le Dane
mark doit donner des garanties protectrices du
droit et de la' natiotiaUté des' Àiiomands. » : - '
' ' Munich, 31 décembre.
Le princo de Hohenlohe a été nommé co soir
ministro des affaires étrangères et de là maison
du roi. , ' - i
Saint-Pétersbourg:, 3t décembre,
e. journal de Saint-Pèter^bouff/'fiU'Invah'de
s«, reproduisant.un*article'du f inies sur Can.
obstinément dans là. iîirèctiôri industrièll^,
on élève un peu l'esprit dés élèves en lèur
donnant des idées générales jsans lesquelles
la technique iipméuiate est œuvre morte. Un
parfait modèle de cette sage association des
principes théoriques : et de l'application ,
; d'une réelle largeur de vues combinée avec
un soin scrupuleux de la pratique, nous est
fourni par l'Ecole! centrale d'architecture
dont nous avon?; diverses reprisés et ré-
cemment encore, entretenu le lecteur. . C'est
également & l'initiative privée que l'on doit
ce remarquable établissement. »
■ Au-dessus de ces diverses écoles, concou-.
rant toutes au même but et toutes méritan
tes à dos titres div.ers,-se place notre Ecole
impériale des be^rx-arls. Mi Guillaume,
}'hoinme émiqeqt
^
élèves et des professeurs pour l'autorité de
sou talent, pour la douceur et la fermeté de
sou caractère, pour l'élévation et la justesse
de ses-principes; en fait d'art', , il exer
cera la plus heureuse, influence sur np
l|-e jeuqesse, l'aption la plus salutaire, suv
l 1 ensomble'des études. îfous n'insisterons
pas davantage aujourd'hui^ attendant pour y
revenir la publication dq qquveau réglençierit
tjui s'élgbore 'en ce montent, Pendant ce
temps les ateliers ne chôment point et l'on
.vient d'exposer à l'Ecole les travaux de J'ari-
nêe.- Le résultat de ces travaux.a été jugé le
^l.décehibre. Voici le résultat de «e juge
ment';''
. ; Atelier Cfthonel. -r- 2« récflmnense, à Mi Car"'
mon; ; -3?, h M> Matliioiif Si itns.■',! •
Atelier Gérôme. — ITrécompense, à M. Boc-
ker, 20 ans ; 2% à M. Kœuimcror, 27 aus ; 3".à
M. Leyendecker, 24 ans. : ^ " . s
*, Atelier t'ils. --- l M récompense, à M. Moreau,
Ï3.ai»$ j à JL Jiorson, 2P .ans ; 3°, à M. Gil^
uq.t, èa ahf, v - ■
GRAVEUR EN TAILLE BQtJG^.
Atelier Honriquol Dupont: *»■ ^" récompense,
Ml- Pïançlj/^j a»s .. ... ; il
stect.PrCRE. .
Atelier Du mont. — 1 14 récompense, à M. Du-
milâtrc, 2-2 ans ; 2", à M. Captter, 2(5 ans;; .3% 4
M. Lof ouvre, 21 ans. :
• Aloliep ioiiftw. iîr T n'oompense, i»
jpfel) ïiiîàns'j'S'/ï'-M. Mabi(lo, 23 ans.
Atelier Cavolior. 3° récompensé, ^ M, Pu-
madelles, 22 ans, . ' ; . ' ,
ARAVUR8 ES MÉDAILLES.
Atolior Farocbon.—^-récompense, à M. Beau,
21 ans; 3°, à M. Soldi, 20 ans; 3°, à M.
AttC.mTRGTÇHE. ,
Atelier C. Dufeux:—2® récompense, à M.- Fé
vrier; 24 ans. t ;u i
Atelier Paccard. — 2 e récompense.; h M.
Mayeux, 21 ans ;-3" à M. Ratouin, 22 ans;
. Atelier Laisné. — l w récompense, à M. For-
migé> Sf-ans-j ^àM. Simil, 28 ans; 3° à M.La-,
eau, 23 ans. .:.-J. '.■ v. m. il.
, Les élè ves exposen t ainsi les ouvragés exé
cutés d^qs les ateliers de .l'Ecole et aussi les
études librement exécutées (\u-deUors j mais
pour. k loyauté du jugement les premiers
seuls sont admis au concours.. La plupart
des concurrens sont fort jeunes. Il en.;est,
parmi- ceux qui ont obtenu des récompenses
ae fin d'année, qui n'ont que 17; 19, âO ans.
C'est là que se forme la brillante réserve d®
notre art fr&oçàis. Elle ne prendra point part
^ la prochaine lutte internationale dont i^qus
f iarlions plus haut, mais elle saqra en pro-t
iter et y appreqdra h vaincre dans les
positions universelles que: l'avenir réunira
de nouveau, - ; ^ ^ - -v.- ■ '
4'anaaucerai en terminant une heureuse
nouvelle à ceux de nos artistes qui ont con-
tribuéà formar l'exposition dé tableaux fran
çais ouverte en Amérique. ;
On sait que M, GadArL Vup des fondateurs
de la Société, des aquafortistes , avait déjà
l''ai\néè dernière tenté de faire connaître notm
jeune école aux amateuïs 7 de New-York. Lê
succès de sa tentative l'a décidé à la renoua
veler cette année sur de plus vastes propor
tions. On m'écrit de New-Yari que notre
exposition, forinée,de quatre cents tableaux,
s'est ouvërie le lundi 30 décembre. Le pu»,
blic et la presse sont e^U^fteirçent sym
pathiques à ç,e^e; Çkn.ùepÀse.. Qo lecennalt
s^^s pftntes^ que c'est de beaucoup ce
qu* a été fait de plus complet et de plus
honorable pour notre école jusqu'à ce jour
en. Amériques Sans doute, on avaft dà*
jà sondé le goût des amateurs américains.
M. Goupil, notarï\mev»t, a seryi très utilor
men^ les intérêts de l'art français de l'autre-
côté de l'ûeéan. Mais, en général, ofl s'était,
attaché à exporter seuleçioui des ouvrages
consacrés p^T. la notorîéié européenne d<5
deursauteurs.' L'exposiïiôa'&iîtûéllément ou
verte à New.-York, a été organisée; dans un
esprit plus large (on peut dire plus téméraire).
Le directeura résolu de faireappel directement
Au goût des connaisseurs enleur présentant,
"au près des noms célèbres,, dès-noms , desti
nés à le devenir, mais encore inconnus là-
bas. L'Amérique peut être pour nos artistes,
tn'écrit-on, « un excellent marché» dans
venir. » On est tout , étonné, paraît-il, « de
l'étendue; de ia fécondité, dp la variété, dQ
la'souplesse de notre jeune école, »-« On
ouvre de grands yeux en voyant ' tant de ta
ie 1 ^, réels dont la notoriété' n'avait p'oîqt
passé l'eau. *> ,
'• Voici 1 d'ailleurs à co sujet quelques lignes
d'un article publié par M. Mercier dans le
Courrier des Etats-Unis : -
« Il serait curieux à cotte occasion de suivra
pas à! pas la marche progressive de l'éducation
artistiquo aux Etats-Unis. Mais lo moment est
venu d étendre la sphère un peu étroite oh il a
fallu, pou? réussir, se mouvoir jusqu'à présent.
[1 dit temps d'introduire da nouveaux per
sonnages sur la seèno.iot- do faire connaître ^
la nouvelle génération do nos peintres fran-
çais , rpépinlia-e d'artistes viifaces ot militsn»
pleins qo sève et de verdeur, "
. mititans,
„ vlUlvUI j d'audace et d'os;
prit, qui, malgré les-sceptiques, est ericoro
de nos gloires les plus enviables. C'est iu m
sens et lo but de l'entreprise de M. Cadart,' ot
personne r,e songera à contester, cette fois, qu'il
n;«it aecompli une ociuvre méritoire et attointua
véritable triomphe. Dana sa collection éclate
toute ift 'vie; toute la jeunesso, toUto -Véléganeo
friande et forto do la pointure française, correct®',
souplo, animée , réunissant toiitès lesoualitès
charmantes du stylo, du dessin, "de la couiour. dft
t'imaginatiç», de la nouveauté et de la tradition.
No„v,s vie voulons pas aujourd'hui examiner* «n
détail cette accumulation do précioux ouvrages
qui tous, ou presque tous, mentent une critique:
Sérieuse et apprafondio. Nûus y reviendrons
dàÀs une série d'articles qui emlvrassoront lea
autres collections actuellement en exposition k
New-York, notamment celles do M. Knocdler,
colle do M. Schau^à ci celle de M. G'aaibart.
Mais ce que nciua pouvons diro à première vue,
C'est qu'elle est digne de notrepays, et digne d$
celui auquel elle est offerte. » ;. •- ■
V'Nqs artistes seront, suis bien convaiili
eu; fort aises d'êîre renseignés sur les pers-1
pectives favorables qui s'ouvrent devant
celte entreprise ï\ laquelle ils se sont asso
ciés, et. qui esst vraiment digne de toutes lest
symimi^es qu'ell/j. a su conquérir. ■...■• ? . •>
ÇUXESÏ CHEÇXEAU
une
Cest là lo.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 75.12%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 75.12%.
- Collections numériques similaires La Grande Collecte La Grande Collecte /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "GCGen1"
- Auteurs similaires Véron Louis Véron Louis /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Véron Louis" or dc.contributor adj "Véron Louis")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/4
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6744957/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6744957/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6744957/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k6744957/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6744957
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6744957
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k6744957/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest