Titre : La Fronde / directrice Marguerite Durand
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1900-08-05
Contributeur : Durand, Marguerite (1864-1936). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327788531
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 05 août 1900 05 août 1900
Description : 1900/08/05 (A4,N970). 1900/08/05 (A4,N970).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6704089w
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, GR FOL-LC2-5702
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 04/01/2016
bienvenue dans cette réunion de collaborateurs
et d'amis..
Je veux tout d'abord, me reportant à onze
années en arrière, rendre hommage aux songres-
listes de 1889, qui, avant de se séparer, décidè-
rent la création d'une sorte de congrès perma-
nent, chargé de préparer les futures assises de
la bienfaisance et de l'assistance,et de les relier
entre elles par la chatne ininterrompue de ses
propres sessions.
L'expérience a montré combien cette résolu-
tion 'Mast judicieuse; la grandeur et l'importance
du Counr.'S actuol permettent à la Société inter-
nationale dl; penser qu elle s'est fidèlement ac-
quitée de sa mission.
Elle s'<în acquittera mieux encore à l'avenir,
Mesdames et Messieurs,si vous venez nombreux
lui apporter désormais le précieux concours de
vos lumières et de vos travaux. C'est en son
nom que je vous remercie d'avoir répondu à
l'appel des organisateurs du Congrès, et de ses
illustres présidents.
C'est vous surtout que je remercie, Mesdames,
vous de qui nous avons tant à apprendre, prin-
cipalement dans les choses de la bienfaisance;
car c'est là, plus que partout ailleurs, que l'on
Îieut constater 1 action quasi divine de l'éternel
fémanin, de ce charme si doux et si puissant,
qui surmonte tous les obstacles, qni embellit
tout. qui purifie tout...!
Grâce ii vous, Mesdames, grâce aux représen-
tantei ,le toutes les nations civilisées, qui ont fait
A 11 France, à notre patrie bien-aimée, le grand
iionneur de se grouper autour de son drapeau,
symbole de la géiiéri)s.té et de I idéale justice,
TIf.n3 soutiendrons plus vaillamment la lutte
nue nous avons entreprise contre les misères
tu,n-,iin, H et sociales, et. puisque nous combat-
tons en.-' mble ce bon combat, je crois ferme-
ment à la victoire de la solidarité sur l'antique
t'troiamc. et ie bois au triomphe prochain de la
fraternité.
ANDRÉE TÉRY.
ENSEIGNEMENT PRIMAIRE
Le Couvres, réuni hier en seance ple-
nière, a discuté les deux premières ques-
tions inscrites à son programme :
L'enseignement ménager, la fréquentation
tcoiaire.
Il a d'abord ratifié tous les votes de la
section de renseignement ménager; et sauf
deux ou trois escarmouches imputables à
la fougue qui entraine les apôtres de cet
enseignement, cette première partie de la
séance eut été tout à l'ail pacifique.
Mais que voulez-vous? Lorsqu une âme
généreuse a conçu l'idée patriotique de
relever le prestige de la France par la cui-
sine, elle ne sait pas toujours se borner; et
quand on déclare devant deux ou trois
cents institutrices que pas une d'entre
elles ne peut, sans une préparation techni-
(airA Que, enseigner aux enfants du peuple à
aire leur ménage, ces deux ou trois cents
institutrices protestent, rassemblée entière
s'associe à leur protestation, et ce n est pas
peu de chose ensuite pour le président —
et le président c'est M. Uréard, c'est-à-dire
la perfection assise sur le grand fauteuil
— que de rétablir l'ordre.
Entre M. Fligaud ide l'Ariège) qui trouve
l'enseignement ménager presque inutile
pour des enfants qui mangent des haricots
et des pommes de terre trois cent soixante-
quatre jours par an, et de la viande le trois
cent soixante-cinquième, et M. Driessens,
qui proclame que la vie entière d'un homme
n'est pas trop longue pour atteIndra le
sommet de cette science de la cuisine, qui
-ast aussi un art, nous croyons qu'il y a de
la place pour la réalité.
Le Congrès a pensé comme nous.
La section d'obligation 8 ml tire a proposé
et volé des article» qui modifieront profon-
dément— dans un avenir plus ou moins
éloigné — la loi d'obligation de 1882.
Voici les VOJUX qui ont été votés :
1 La commission scolaire sera désormais
déollargÚe de toute mission relative à l'ap-
plication des pénalités.
2' Tout jugement relatif aux infractions
à la loi de fréquentation scolaire sera ren-
voyé au juge de paix qui décidera en toute
indépendance et sans cramdre pour lui-
même aucune conséquence fâcheuse).
3. Suppression de l'affichage à la porte
de la mairie, du nom des parents responsa-
bles de la non fréquentation ; les pénalités
sont : l'avertissement, la réprimandé, l'a-
mende.
4- Création d'un conseil des écoles qui sera
pour 1 école ce que le conseil de fabrique
est pour l'église, en ce qui concerne les
intérêts matériels, et qui, de plus, s'occu-
pera des intérêts moraux de l'érole, et sera
uno ai.ie pour I instituteur trop isolé. Ce
conseil sera composé de pères de famille,
choisis on dehors de la politique, il aura
son budget, sa personnalité oivile.
5' Suppression des délégués cantonaux,
mais m -tintieii de la commission scolaire et
de la caisse des écoles.
tj. Application rigoureuse de la loi qui
assigne le jeudi et le dimanche pour l'en-
seignement religieux.
7* Fixation de l'à¡.:e minimum pour le cer-
tificat d'études primaires à douze ans, au
1" octobre de l'aimée où se présentera le
candidat.
Cn amendement demandant que l enfant,
même muni de son certificat d'études res-
tât à l école jusqu à treize ans — âge lé-
gal — a malheureusement été repoussé.
llepoussé également un voeu de la section
demaudant que le certificat d'études fùt
exigu pour certains emplois salariés.
Plusieurs de ces articles ont donné lieu à
de très vives discussions, et leur vote défi-
nitif n'a pas simplilie notre machine sco-
taire. Il est évident en cftet que le certificat
d'études étant malheureusement conservé,
il faudrait que l'lige de l'examen lût le
même que celui où cesse la fréquentation
,icc,laire —c'est à dire treize ans -il faudrait
en même temps que la loi du travail desen-
fants dans les manufactures fût en harmonie
complète avec la loi scolaire. Ici au con-
traire, nous nous trouvons en présence de
deux lois qui se contrecarrent! C'est lecon-
traire de la logique ; c'est aussi le contraire
de la loi !
La suppression des délégués cantonaux
— bêtes noires des instituteurs — a été
votée d acclamation.
L on n'en peut dire autant de la création
du Conseil des écoles. Les opposants ont
ainsi prouvé leur fidélité au principe de
l'école fermée à tout profane, c'est-à-dire
à tout autre qu'à l'instituteur.
La majorité, en contradiction avec elle-
même, a fait au contraire un pas vers
l'union de l'école et de la famille, ce que
nous désirons ardemment.
Mais, je le répète, ce Congrès ne sim-
plifie pas; et je connais quelques universi-
taires qui aspirent à en réunir un — bien
original à l'époque où nous sommes = le
Congrea des simplifications.
PAULINE KERGOMARD.
ASSOCIATIONS DE PRESSE
La séance de clôture
La séance de clôture a eu lieu nier maun,
.adlscuSSlon a été consacrée au rapport de
M. George Maillard « sur le droit des jour-
nalistes dessinateurs sur leurs dessins et Ii.
scndes 1..
M. Georges Mai!!ard reprenant l'idée sou-
mise au Congrès de Rome par MM. Maurice
Feuillet et Morel-ltetz a présenté les con-
clusions suivantes qui ont été adoptées.
1 - Le Congrès renouvelle, en tant que de be-
soin, la résolution votée par le Congres à Home,
au rapport de M Morel-ltetz et émet en outre
le vœu que dans tous pays soit reconnu le prin-
cipe que la cession des droits appartenant à
l'auteur doit être interprétée restrictivement,
qu'en conséquence 1 artiste qui exécute des des-
sins destinés à être reproduits dans un journal !
ou recueil périodique conserve tous les droits
2|u il n a pas expressément cédés par un contrat
oruicl. que notamment la remise par l'artiste ;
du dessin au Journal pour la reproduction et la
cession du droit de reproduction n'entraînent
F as la cession de l'original, que la cession de ;
original n'entraîne pas la cession do droit de
reproduction, aue l'autorisation de reproduire
le deRsip ne s'étende, à moins de stipulations
spéciales, qu'à une seule utilisation dans le jour-
nal ou le recueil périodique.
Si* Le Congrès émet l avis qu'un contrat écrit
10It toujours rédigé entre le journalisle-dcssina-
teur et le journal, avant la remise d'un dessin
ou le commencement de rapports réguliers, que
le contrat spécifie particulièrement le mode de
tc,pr(iductioia cédé, le nombre d CJJUOUS OU de ,
reproductions, statue sur la propriété de l'ori-
ginal et de l'emploi «ltérieur des clichés et ré-
serve formellement a l'artiste tous les droits
non compris dans la cession.
3 Le Congrès charge le Bureau Central des
Associations de Presse de désigner dans chaque
pavs une Commission comprenant des direc
leurs et des collaborateurs de journaux illustrés
afin d'établir un modèle de contrat à recom-
mander aux intéressés pour régler les rapports
entre le dessinateur et le journal, su point de
vue des droits de reproduction et du droit de
propriété sur l'original. Les travaux de ces
Commissions feront ensuite l'objet d'une étude
d'ensemble pour dégager s'il est possible un
même modèle du contrat à préconiser dans
tous les pays,
M. Louis Ariste dépose un vœu tendant
à la création d'un tribunal de Prud'hom-
mes pour les journalistes, il est ainsi for-
mulé :
A côté du fonctionnement fécond du tribunal
international arbitral voté par le Congrès, il
serait utile de créer un conseil spécial de prud -
hommes pour statuer sur les difficultés judi-
ciaires pouvant surgir entre journalistes.
Aujourd'hui, en France, quand un procès sur-
vient entre rédacteurs et directeurs, c'est le
tribunal de commerce qui l'examine et prononce
la sentence. Or ce tribun it de commerce, com-
posé de marchands de diverses catégories, ne
connaît pas, surtout dans l'évolution moderne
du journalisme, les devoirs et les droits des
écrivains. On peut donc, sans en médire, re-
connaître que les tribunaux de commerce, com-
pétents de par la loi, sont absolument ignorants
sur la question du journalisme qui leur est
soumise. Par consé'fuent il serait naturel et
urgent de modifier faucheux état de choses et
quson renvoie les conflits de journalistes devant
un tribunal spécial formé par des écrivains et
directeurs......
Le Conseil des prud hommes est une juridic-
tion familiale, sans procédure compliquée et
sans frais, Il faudrait créer une catégorie spé-
ciale de prud hommes pour statuer sur les
différends entre journalistes.
Je demande le renvoi cio cette proposition au
bureau central pour que l'on présente un rap-
port sur cette question au Congrès de l année
prochaine.
Ce vœu est pris en considération, il sera
examiné par lo Comité central et fera l'ob-
jet d'un rapport au prochain Congrès.
M. Henzmann Savino, membre du bureau,
au nom du Comité central, fait la propo-
sition suivante :
L'ordre du enr dp M. Jean-Bernard, rappor-
teur de la question de l'enseignement profes-
sionnel impliquait la nomination d'un nouveau
rapporteur qui n'a pas été désigné.
Le bureau centrai vous propose de continuer
à M Jean-Bernard le mandat dont il s'est ac-
quitté à la satisfaction de l'assemblée.
A l'unanimité l'assemblée approuve cette
motion, M. Jean-Bernard se trouve donc
par ce fait chargé des deux principaux rap-
port du prochain Congrès qui sont : Y Elu(l#
sur la participation des réducteurs aux béné-
fices et sur l'organisation des écoles de jour-
nalistes. ,
Mais où se tiendra le prochain Congres ?
Miss Grace Stuart, une de nos confrères
écossaises transmet l'invitation officielle de
la municipalité de Glascow (Ecosse).
Miss Grace Stuart s'exprime en français
élégantet non sans éloquence. M. Macalhce-
Luna prie l'assemblée do laisser au Comité
lo soin de fixer le lieu du prochain Congrès
a (ilascow si c'est possible; il en est ainsi
décidé
Les Marseillais prient les congressistes
do se rendre en nombre dans leur belle
ville ou une réception enthousiaste leur
est assurée.
M. Singer prend alors la parole et pro-
nonce le discours de clôture :
Maintenant permettoz-moi, dit-il, d'ajouter
encore un mot :
A nos chers confr^re^e la France appartient
l'honneur de nous avoir donné l'occasion de
faire une démonstration loyale de la paix, au
moins parmi les journalistes de notre organi-
ti >n....
Si quelqu'un a l'esprit assez pessimiste pour
regarder nos efforts seulement comme une fan-
taisie sans portée pratique ou s'il est assez mal-
heureux peur ne pas comprendre le langage du
cn'ur. il conviendra au moins que notre action
avait pour but certain l'honneur et la dignité, la
cohésion et, par conséquent, la force de la
presse
I-Jn rentrant chez vous, en revenant à votre
travail ittiotidien, it, vous prie denepas oublier la
part morale que chacun 'toit il notre collectivité,
p.irt morale qui grandit avec la situation que
chacun a su conquérir.
.Je fais appel a votre cœur et à votre raison,
pour tenir ferme, pour ce que tout ce que nous
avons fait ne se disperse pas comme les feuil-
les mortes au vent et pour qu'au contraire nos
paroles deviennent une vérité, le commence-
ment d'une action vigoureuse pour le bonheur
dl' la presse. Et avant tout, mesdames et mes-
sieurs, prenez comme mot d'ordre : Paix et con-
corde parmi nous.
Le septième Congrès de la presse, à Paris, est
clos.
M. Taunay, dans une improvisation aussi
vibrante que chaleureuse, remercie les
journalistes étrangers qui ont donné à la
Fi ance cette marque de sympathie de venir
en plus grand nombre que d'habitude as-
sister aux travaux du Congrès qui ne seront
certes pas stériles.
Ces travaux sont terminés pour cette
année mais les congressistes ne se séparent
pas encore puisquo des fêtes brillantes les
attendent.
L'après-midi a, en effet, été consacrée à
une promenade à sèvres et à St-Cloud. La
Seine aélédesce;:lueen bateau ; on a visité
la manufacture u : porcelaine, la maison de
convalescence des militaires coloniaux, et
après un lunch confortable pendant lequel
l'excellente musique du 121 s'est fait enten-
dre, on s'est donné rendez-vous pour vi-
siter demain le quartier des colonies ft'an-
Cluses Cette journée est organisée par le
syndicat de la presse coloniale dont notre
distingué confrère M. Paul Vivien est le pré-
aident.
MARIE-LOUISE NÉRON.
LA MÉDECINE
Le Congrès de Médecine a continué, hier,
avec activité le cours île ses travaux. En
raison du très grand nombre des congres-
sistes il y avait eu te premier jour un peu
de désordre dans les sections qui sont dis-
séminées un peu partout, mais maintenant
chacun sait où il va et tout se passe dans
l'ordre le plus absolu.
Les vingt-six sections siègent de la ma-
nière suivanle :
A la Faculté de Médecine et à l école prati.
que : l'histologie et l'embryologie qui a
pour présidents d'honneur MM. Ranvier et
Mathias Duval et pour président M. Hen-
neguy ; la pathologie générale, nous la pré-
sidence d'honneur de M. Chauveau et Po-
tain, avec M. Bouchard pour président
effectif ; l'anatomie pathologique, sous la
présidence de M. Cornil; la pathologie in-
terne présidée par M. Potain, assisté de
M. Grasset ; la médecine légale présidée
par M. le doyen Brouardel et la chirurgie
générale, présidée par M. Tillaux, assisté de
MM. Léon Labbé et Ollier.
A la Sorbo?ine : la physiologie, la physi-
que et la chimie biologiques, présidées par
M. Chauveau ; la médecine et la chirurgie
infantiles, sous la présidence de MM. Gran-
cher et Lannelongue ; la gynécologie, pré-
sidée par M. Terrier et la neurologie, pré-
sidée par M. Raymond.
Au collège de France • l'anatomie compa-
rée et l'anatomie descriptive, sour la prési-
dence de M. Filhol et de M. Farabeuf.
A l'Ecole de pharmacie la thérapeutique,
présidée par le professeur Landouzy, et la
section des maladies mentales, présidée par
M. Magnan,
A la Maternité : l'obstétrique, présidée
par M. Pinard..
A L'institut Pasteur : la bactériologie, sous
la présidence de l'éminent professeur Emile
Duclaux....
Au Val de Grâce : la médecine et la
chirurgie militaires et la médecine na-
vale.
A l'hôpital Saint-Louis : la dermatologie,
présidée par le professeur Fournier et M
Besnier.
A l'amphithéâtre de l'Assistance publique :
la section des maladies de la bouche, pré-
sidédée par M. Pietkiewiez.
A la Faculté de droit : la section des ma-
ladies du nez, du larynx et des oreilles,
présidé par M. Gellê.
A l'hôpital Necket : la chirurgie urinaire,
sous la présidence du proferseur Guyon,
assisté de MM. Albarrau et Pousson.
A l 'hôtel-Dieu : l'ophtalmologie, présidée
par le professeur Panas........
A la section de médecine infantile, dont
nous suivons les travaux, on s'est occupé,
hier, des infections et intoxications de l'es-
tomac et des intestins chez les enfants du
premier Age...
On a entendu les rapports du docteur
gscherich, de Graz, sur le rôle des micro-
bes dans les infections intestinales des
nourrissons; du docteur Baginsky, de Ber-
lin, sur les gastro-antérites des nouris-
sons; du professeur Fède, de Naples, sur le
même sujet et du docteur Marfan, de Paris
sur l'étiologie et la pathogénie des gastro-
entérites des enfants.
En général, les rapporteurs sont d accord
pour reconnaitre que l'intluence du refroi.
dissement et surtout celle de la dentition
sont de nature à développer chez les en-
fants l'inflammation de l'estomac et des
intestins.
Les plus grands précautions sont donc a
prendre contre le froid et les mères doi-
vent redoubler de soins pour leurs bébés
au moment si douloureux de la denti-
tion.
000
. Aujourd'hui, les membres du Congrès
iront visiter à Boulogne, le sanatorium du
docteur Sollier et demain, ils reprendront
le cours de leurs travaux.
tes différentes sections siégeront dans
la matinée et à deux heures de l'après-
midi, il y aura séance générale dans le
grand amphithéâtre de la Sorbonne.
SIMONE DARELLE.
LES ARCHITECTES
La séance de clôture
Dans la grande salle du Palais des Con-
grès, les architectes, délégués de toutes
les nations, sont venus en grand nombre
pour la séance de clôture du Congrès.
A droite du président, M. Alfred Normand,
prend place M. Renaud, délégué, officier du
ministère de la marine. M. Poupinel, so-
crétaire général, rend compte des travaux
et donne lecture des vœux adoptés en
séance de commissions, ceux-ci sont tous
votés sans discussion par les congressistes
réunis en séance plénière ; cela s'explique
aisément, les architectes sont gens labo-
rieux ot consciencieux, ils ont assisté régu-
lièrement à toutes les séances, et chaque
vœu, chaque proposition a toujours été la
conclusion d'une étude approfondie des
questions inscrites à l'ordre du jour.
Parmi les résolutions les plus importan-
tes, j'en veux signaler une qui s'écarte
un peu de des questions purement proies-
sionnelles et présente un intérêt général.
Tous les membres de ce Congrès sont de
véritables artistes, quelques-uns d'entre
eux sont des archéologues distingués, ils
ne pouvaient donc manquer de se préoc-
cuper du sort réservé aux monuments du
passé. Ce n'est pas seulement en France
que la profession d'architecte est absolu-
ment libre et, dans beaucoup de pays, la
conservation ou la restauration des monu-
ments historiques sont confiées à des gens
sans talent ou à des hommes trop peu
consciencieux: ceux-ci apportent dans leurs
travaux leur manière personnelle et défigu-
rent ainsi le style du monument, ceux-là
commettent de véritables actes de vanda-
lisme sur l'édifice qui leur a été confié.
Pour remédier à cet état de choses, abso-
lument déplorable au point de vue artisti-
que, les délégués de toutes nationalités ont
décidé d'intervenir auprès de leurs gouver-
uements respectifs afin d'obtenir que tous
les travaux de conservation ou de répara-
tion des monuments du passé ne soient
exécutés que sous la surveillance des com-
missions spéciales. Ce vœu sera certaine-
ment représenté au Congrès de l'art public
qui s'ouvrira demain, à l'Hôtel de Ville, et
où se retrouveront berucoup d'architectes.
Le prorhain Congrès international des
architectes aura lieu en avril 1903, il se
tiendra en Espagne Afin d'intéresser plus
spécialement les artistes de chaque région,
chaque question sera traitée dans une
ville différente, Madrid et Sévi Ile ont déjà
été désignées; de plus, cela permettra aux
congressistes de visiter une plus grande
partie do l'Espagne et de faire des études
sur place.
Au nom des délégués espagnols, M. de
Repulles y Vargas, a remercié le Congrès
de la décision qu'il venait de prendro ; il a
déclaré que ses confrères trouveraient un
très gracieux accueil en Espagne où, s'il
n'y a guère de modèles d'architecture mo-
derne, les monuments anciens sont très
nombreux et souvent d'une très grande
beauté.
Le banquet
Les congressistes se rctrouvaientà.7 h-112,
à l'Hôtel Continental où avait lieu le bau-
quet qui marque la fin de tout Congrès.
Très nombreuse et brillante assistance; à
la table d'honneur, présidée par M. Alfred
Normand, membre de l'Institut, président
de la Société centrale des architectes fran-
çais, avaient pris place les principaux délé-
gués étrangers et les membres du bureau.
M. Normand a remercié tous les membres
du Congrès et a bu à la santé des étrangers
et de leurs gouvernants, les délégués ont
répondu en portant des toasts en l'honneur
de la France et de son président de la Ré-
publique, M. Emile Loubet.
M. Charles Lucas a prononcé quelques
mots au nom dn Comité permanent des
Congrès, puis M. Poupinel a terminé la sé-
rie des discours en faisant connaître les
noms des heureux élus pour lesquels il a
obtenu du ministre du commerce la mé-
daille d'honneur.
Cette médaille n'est accordée qu'aux
vieux ouvriers travaillant depuis plus de
30 ans dans la même maison ; il y avait cette
année dix candidats, deux ont été éliminés
par le ministre parce qu'ils n'étaient pas en
rt'gle comme nationalité, c'est donc 8 mé-
dailles d'honneur qui ont été décernées
hier à des travailleurs du bâtiment qui sont
depuis 30 à 46 ans chez le même patron.
Bravo, messieurs les architectes! Vous
avez bien fait de vous séparer, de vous
dire adieu en communiant dans une su-
blime pensée d humanité, de justice, de re-
connaissance envers les humbles et mo-
destes travailleurs que vous appelez avec
tant de raison vos « plus précieux auxi-
liaires »; vous emportez ainsi avec vous le
souvenir si doux d'avoir fait des heureux,
et l'assurance de trouver toujours des col-
laborateurs dévoués, ouvriers habiles dans
leurs métiers, artistes inconnus, qui tra-
vailleront avec ardeur, à l'édification de
votre gloire.
MARIA VÉRONE.
LA MARINE MARCHANDE
Hier a eu lieu au Palais des Congrès de
l'exposition, sous la présidence du minis-
tre de la marine, l'ouverture du Congrès
international de la marine marchande.
M. do Lanessan a souhaité la bienvenue
aux congressistes et aux délégués des
gouvernements étrangers. Après avoir
passé en revue les questions nombreuses
et complexes qui doivent fa re l'objet des
discussions du Congrès, le ministre, dans
une improvisation des plus heureuses, a
fait ressortir l'importance de la grande
fonction économique à laquelle répond la
marine marchande.
M. Charles Roux, président du comité
d'organisation du Congrès, a remercié le
ministre de la marque d'intérêt qu'il a bien
voulu donner à la marine marchande, en
acceptant de présider laséanced d'ouverture
des travaux du Congrès.
Sur t'invitation de M. Charles Roux, le
Congrès s'est divisé en cinq sections: t,
Section générale et statistique; 2-Section
douanière et fiscale, 3' Section technique
de la navigation; 4- Section de l'exploitation
maritime; 5" Assistance aux gens de mer.
L'ART PUBUC
Nous rappelons que is second congres
international de l'art publio organisé par
ia ville de Paris sur le vœu exprimé par le
Congrès de Bruxelles en septembre 1898
s'ouvrira demain. La séanoe d ouverture se
tieadra à l'Hôtel do Ville, dans la salle des
prévots à 3 h. 112.
En même temps que le Congrès s ouvrira
une exposition de l'art publie organisé dans
le même hôtel des examens.
Cette exposition durera un mois, du 7
aoùt au 7 septembre, elle sera accessible
gratuitement au public tous les jours, de
dix heures du matin à cinq heures du
soir.
L'Exposition de 1900
Programme de la journée
Ouverture des portes a huit heures au
matin.
Prix d'entrée : de huit heures à dix
heures, deux tickets ; de dix heures à six
heures, un ticket ; de six heures à dix
heures, deux tickets.
A l'annexe de Vincennes qui ferme à
huit heures, le prix d'entrée, le soir, est
d'un ticket.
Réouverture du Palais des Illusions, i
A partir de midi, de demi-heure en
demi-heure, jusqu'à six heures du soir,
séances publiques et gratuites, d'une
durée de dix minutes chacune, des jeux
lumineux du Palais des Illusions, der-
rière le Palais de 1 Electricité. On entre
sans billet.
A partir de 3 h. il2, séances publiques
et gratuites de projections stéréoscopi-
ques dans le sous-sol du pavillon de la
Ville de Paris, au Cours-la-Reine.
Le soir, jeu des fontaines lumineuses
et de la Grande Cascade.
Musiques civiles et militaires 9 h. 112,
à 10 h. 114 et à 10 h. 3{4.
Ouverture du Congrès de pêche à la
ligne à l'île des Cygnes.
Le jury supérieur
La commission du jury supérieur s est
réunie hier matin, avenne Rapp, dans les
locaux du commissariat général pour sLa-
tuer sur les réclamations présentées au
sujet de la liste de classement des récom-
penses.
Le rapport de cette commission sera
examiné par le jury supérieur, qui se réu-
nira à cet etiet demain matin dans la salle
du premier étage du Grand Palais.
Ecole internationale de l'Exposition
Le groupe français do l'Ecole Internatio-
nale de l'Exposition varie incessamment le
programme de ses conférences. Nous avons
eu cette semaine dans la même journée.
d'êriulites causeries d'un professeur de la
Manufacture de Sèvres, M. Granger, sur la
Céramique, et du vicomte Robert de Caix,
rédacteur au Journal des Débats, sur le
Commerce au Maroc.
Devant un public de lettrés et d'artistes
tout frémissants clenthousiasme.M, Camille
Mauclair a noblement célébré en plein pa-
villon Rodin, la gloire de l'illustre sculp.
teur. Le lendemain, un des hommes qui
luttent avec le plus d'énergie en faveur de
l'enfance malheureuse, le fondateur de
l'hôpital marin de Pen-Brou, M. Pallu a
exposé ses idées sur l'assistance publique
du premier flge et flétri l'article du code
qui interdit la recherche de la paternité.
La salle de conférence de l'Ecole Interna-
tionale est un des coins les ptus vivants
de l'Exposition.
Les concerts
Le troisième concert donné par la So-
ciété philharmonique d'Helsingfors aura
lieu mardi prochain, 7 août, au Troca-
déro.
Au programme :
Marche symphonique pour orchestre (Si-
gnrd Lie); — la Vigile, suite pour orchestre
lGerhard Schjelderupj; — (a, Coucher de
soleil, b, le Rendez-oous, c, le Fanal, trois
pièces pour chœur (J. Gotiffred Conradi; --
la Captive, do Johan Solmer, sous ta direc-
tion de M. Wer Holter; - a, Trois journées
de printemps (Johan Selmer); b, Choral (Wer
Haller J. par les ohuaur», sous la direction
de M. O.-A. Grœndaht; symphonie n- 1, de
Johan-I. Svendson : — Terre! Terre! poui
solo, orchestre et chœur (Guez).
— La Grande Harmonie de Roubaix, qui
est fameuse dans toute la région du Nord
Oil elle a remporté de nombreux succès, se
fera entendre ce soir, à quatre heures, à la
salle des Fêtes du Champ de Mars, où elle
exécutera l'ouverture de Phèdre do Masse-
net; une sélection sur le Désert, de Féli-
cien David; Phadon, de Saint-Saëens; l'An-
dante de la symphonie en ut, de Beethoven;
la napsodte norvégienne d'Edouard Lalo; des
fragments de la Walkyrie, de Wagner et la
Marche héroïque de Jeanne d Arc de Th. Du-
hnm.
Les concours
Le concours de pèche à la ligne qui se
tiendra, sous les auspices de l'administra-
tion de l'Exposition à l'île des Cygnes com-
mencera aujourd'hui pour se continuer
demain, marli et mercredi.
On a construit dans l'île des Cygnes une
tribune aspectant le bras gauche de la
Seine où le concours aura lieu.
C'est devenu une mode que d'aller au
quai Debilly visiter l'Exposition Parnot.
L'exquise construction Louis XV qui l'abrite
est fort admirée des vrais amateurs d art
et les délicieux biscuits qu'on y déguste
remportent, est-il besoin de le dire, les
sull'rages de tous les connaisseurs.
Les entrées
Total dos entrées pour la journée do
vendredi : 189,7i3.
Elles se répartissent ainsi :
Entrées avec 2 tickets de huit heures à dix
heures du matin 4.976
Entrées avec 1 ticket de dix heures
du matin à six heures du soir 10S.307
Entrées avec 4 tickets de six heures
du soir à la fermeture 17.191
Entrées avec certes 48.162
Entrées avec ietons de service.... 10.708
Délégations entrées gratuites ...... 389
Total 189.743
Dans ce total, l'annexe de Vincennes
figure pour 3,071 entrées avec tickets, (74t
avec cartes et 331 avec jetons de ser-
vice.
JEANNE BRÉMOND.
AVIS UTILES
COMMUNICATION DE LA COMPAGNIE DES EAUX
La consommation d'eau de source ayant di-
minué, par suite de l'abaissement de tempéra-
turc, les léscrves ont pu être reconstituées.
En conséquence le service privé qui avait
été suspendu provisoirement pendant la nuit
I sera rétabli à partir de ce soir 5 août.
POLITIQUE ÉTRANGÈRE
CHINE
1 Le plan de M. Brodrick pour faire accep-
, ter un général anglais comme généralis-
sime des armées alliées a dû être aban-
donné. Il est maintenant convenu que
chaque commandant des effectifs interna-
tionaux gardera la direction de ses troupes,
et que les Elats participeront & l'action
commune dans une proportion relative à
1 importance du corps militaire qu'ils en-
verront. L'entente, on ni peut se le dissi-
muler, n'est donc pas absolument parfaite,
et cependant il faut de toute nécessité que
les concessions étrangères autour de Tien-
Tsin soient défendues.
La cause donnée à ces dissentiments
nattrait, parait-il, du constant effort des
Anglais à pousser les Japonais au premier
plan, au détriment des Français et des
Russes. Il deviendrait donc possible qu'une
des puissances, se détachant du faisceau
de la fédération, tant&t de traiter directe-
ment avec le gouvernement de Pékin, au
lieu de s'entendre avec les autres nations en
train de formuler leurs prétentions.-Il s'en-
suit que le conflit peut se transporter chez
les alliés. Nous n'en voulons comme exem-
ple que l'ordre donné par le gouvernement
de Washington au chef militaire des régi-
ments américains de se joindre aux
troupes régulières chinoises contre les
Boxers. Il y a lla un fait très déterminant,
attendu qu'il est étrange de s'unir à ceux
que l'on combattait la veille comme des
massacreurs éhontés. D'avance on peut
avoir la certitude que placer sa confiance
dans les troupes de Pékin amenèra une
prompte déception. De plus, d'après de ré-
centes informations, il se pourrait que Li-
Hung-Chang, voulant éviter la guerre, con-
sentît à d'assez sérieuses garanties, et que
les Etats-Unis fussent pris comme arbitres
entre la Chine et les Etats occidentaux,
grâce à une habile pression de l'Angleterre.
Mais alors, on assisterait à cette manœuvre:
la llussie arrêtée dans ses tentatives de dé-
veloppement en Mandchourie.
A cela, on répond que les Etals-Unis n'ont
pas osé conclure le traité secret anglo-
japonais que leur proposait le cabinet de
Londres, mais qu'ils se gardent bien de
s'engager à fond, ne prenant aucune part
au bombardement de Takou et déclarant
sans ambages que l'intervention de la Ré-
publique américaine se bornerait à proté-
ger ses nationaux en Chine. Le gouverne-
ment de Washington ne manifesta un peu
d'initiative que lorsqu'il fut question do
venger le massacre des légations; aussi, son
attitude hésitante ne permet pas une seule
minute de douter que s'il rendait le moin-
dre service diplomatique en Extrême-
Orient, ce service serait payé d'avantages
précieux; et que, de I)Ius, le cabinet britan-
nique appuierait de ses efforts les tenta-
tives du gouvernement de l'Union.
Or, les conséquences de l'intervention
des Etats-Unis qui, en apparence, ne sem-
bleraient nullement redoutables, le devien-
draient en ce sens que la Itussie, l'Allema-
gne particulièrement, et la France, ne non.
sentiraient pas à être passées sous silence,
ou à une intervention assurant des avan -
tages spéciaux à une ou deux puissances.
IBO.
Les ministres sont en sûreté
Shanghaï, 4 août.
Yuan-Shi-Kal, gouvernement de Chan-
Toung, déclare avoir reçu un message du
Tsung-Li Yenon, daté du 30 juillet, décla-
rant que les ministres sont toujours en
sûrelé.
Le bruit court à Shanghai que la colonne
de secours est arrivée à un endroit distant
de 35 milles de Tientsin.
LA PROCLAMATION DE Lt-nUNG.CII,\NG
Londres, 4 août.
Dépêche de Shang haï au Daihj-Express :
Li-Hung-Chang, en sa qualité de vice-roi
de la province de Tchi-Li, a lancé une pro-
clamation dans laquelle il ordonne aux
Boxers de se disperser, faute de quoi il se
mettra à la tète de ses troupes pour chas-
ser les Boxers de la province.
Le consul général de France lui ayant de-
mandé, s'il croyait avoir bientôt une ré-
ponse à la dépêche en clair adressée à
M, Pichon, Li-ilunLy-'rchang a eu l'effronte-
rie de répondre que le télégramme n'a pas
été transmis à M. Pichon parce que les
troupes internationales sont en marche sur
Pékin. Li-Hung-Tchang a ajouté que deux
membres du Tsung-Li-Yamen qui avaient
toujours préconisé la libération des minis-
tres ont été décapités par LL-Ping-lleng
amiral du Yangtsé-Kiang.
L'amiral Seymour a conseillé à Lue-Kun-
Yi de contier les forts de Woosung et les
autres défenses du Yangtsé-Kiang aux forces
internationales, mais le vice-roi parait peu
disposé à accepter ces conseils.
LA DÉPÈ;Ciig DB CONGRU
Shanghaï, 4 août
M. Fowler, consul américain à Tchi-fou,
télégraphie qu'il a reçu l'original de la dé
pêche expédiée par M. Conger le 17 juillet.
Ce document paraît authentique.
L'AMÉRIQUB ET LA CIIINB
On câble de New-York 2 courant & la
Gazette de Francfort :
Le conseil d'Etal a décidé de ne pas exa-
miner les propositions de Li-Hung-Chang,
mais de demander au gouvernement chi-
nois que l'envoyé des Etats-Unis M. Conger,
soit immédiatement mis en état de corres-
pondre avec son gouvernement et de ren-
dre le gouvernement chinois responsable
de la sécurité de cet envoyé. Le ton de ce
message serait beaucoup plus rigoureux
que celui des communications précédentes.
DÉPART POUR LA CHINE
Constantine, 4 août.
Ce matin un bataillon de zouaves à l'effes-
tif de 800 hommes a quitté Constautine
pour Philippeville où son embarquement
pour la Chine aura lieu. Toute la popula-
tion s'était portée à la gare pour acclamer
les zouaves. Diverses sociétés musicales;
les pompiers, quelques sociétés patrioti-
ques suivaient nos braves zouaves. Quai
de la gare, M. Gresset, conseiller municipal
harangua les troupes, leur colonel y ré-
pondit, puis le train s'ébranla aux accents
de la Marseillaise au milieu d'un véritable
délire patriotique.
INFORMATIONS
LE PRINCE DE GALLES A COBOURG
Londres, 4 août.
! Le prince de Galles est arrivé à Cobourg
pour les funérailles du duo, son frère.Pour
le mettre en sûreté contre de possibles
attentats, on lui a fait changer d itinéraire
au dernier instant. Au lieu de la voie de
Cologne, il a pris celle d'Oberhausen. Il est
accompagné par le duc d'York et le duo de
Sparte.
PLUS DE FONCTIONNAIRES ESPAGNOLS
AUX PHILIPPINES
Washington, 4 août.
Le général Jaramillo et tous les membres
de la commission, qui étaient les derniers
roprésentautsde l'administration espagnole
aux Philippines, ont quitté Manille puur
l'Espagne.
Le banquet colonial de 1900, qui devait
avoir lieu le mardi 7 août à l'hôtel Conti-
nental, est remis au mois de novembre
prochain, M, le ministre des colonies se
trouvant empêché de présider cette solen-
nité par suite des circonstances actuel-
taw.
Les fêtes de Royan
Le ministre de la marine arrivera à
Royan, mardi prochain. Les préparatifs en
vue de la réception de M. de Lanessan, sont
poussés avec activité. Un arc de triomphe
dressé par la marine, à l'entrée de la voie
d'accès des deux jetées produira un très
bel effet. Cet ouvrage est monté sous la
direction de MM. Labal, conducteur prinoi-
pal ; Guiehard, constructeur de navires et
Dronneau, syndic des pilotes. Tous trois
conseillers municipaux
Voici le programme des fêtes qui com-
mencent, aujourd'hui : régates à la voile et
à la rame par les embarcations de l'esca-
dre, grandes réjouissanoes nocturnes. Pour
demain : une revue de compagnie de débar-
quement, illuminations générales, retraite
aux flambeaux, représentations de gala et
embrasement de la plage enfin pour mardt,
réception du ministre de la marine,
Après le repas un verre de 8éaé.letl..
COURRIER
de la Fronde
Toutes les communications relatives
au Courrier de la Fronde doivant être
adressées & Mme GERMANCE.
I Nous publierons chaque dimanche les quel»
lions qui nous seront posées. Les réponses pa.
rattront le dimanche suivant.
Nos lecteurs et lectrices qui veulent bit"
dire nos collaborateurs doivent nous faire
parvenir leurs réponses avant le VEN.
OB^DI de chaque semaine.
QUESTIONS
I
Comment expliques que l'idée de Dieu soi'
absente de religions qui comptent le plus d'à
deptes dans l'humanité Jnde, Chine).
111\1 R.IMIE.DRMÇLR.LIN
II
Dumas fils a dit que la jeune fille qui aimo
l'homme qu'elle épouse ne t'aime pas, mii3 seu-
lement le }JI'd{ère. On serait heureux de savoir
ce que les lectrices de la Fronde pensent de cette
distinction.
STELIO.
III
Qu'est-ce au juste que la pudeur? Est elle na-
turelle ? Si non, comment i'expHqucr? N y fau-
drait-il pas reconnaître une ingénieuse invention
de l'homme pour mieux domestiquer l'amour de
la femme'!
IV
La recherche de la. paternité était-elle inter«
dite sous l'ancien rétfiin* ?
S. V.
V
y a-t-il eu des femmes-avocat dans l'ant
I auitc ?
JEANNE D.
VI
0:i pouvait croire, il y a des années que la
paix armée issue en Europe de la guerre de 1870
fatiguerait les peuples et les dégoûterait du
militarisme. Tout au contraire ne faut-il pas
voit, dans le fonctionnement du service oblitra*
toire depuis plus de 2b ans chez nous la cause
I)to:olld du nationalisme?
X.
VII
Les femmes annamites sont-elles vraiment
belles, comme on l'a dit! Ont elles de la culture
intellectuelle ? L'amour maternel est-il bien
développé en elles ! Leurs maris ont-ils l'esprit
large .' Possuaent-iid la science de l'agricultureî
Héjâàiabuiit-ils bien dans le commerce .'
JACQUES MAURICE.
VIII
En quoi consiste le procédé de métalliser lef
ca ia\ r<.s '
ou ';-e nue le système Gorini?
j Les résultais sont-ils détiuitifs ?
X.
IX
On voudrait des renseignements sur ia poesn
j cnmjise .
FOU-TCHÉ.
REPONSES
L'assouvissement des appétits
EST-IL VÉRITABLEMENT LE BUT DE
LA CIVILISATION ?
Que penser de cette opinion exprimée récemment
par un écrivain de grand talent mais volontiers
paradoxal : avec la niaiserie la plus candide. it
Tolstoï, préconisé la c.'iasteté comme si l'appetil
sexuel, de ni,line que tous les autres appétits, pou
vait dans un monde civilise connaître d'autres bor.
nes que iaaouvissement. »
LrlUTBNANT P.
La chasteté, aussi bien pour la femme
que pour l'nomme, est un état contre na..
ture; les effets fâcheux qu'elle a produits
dans l'industrie en sont une incontestable
preuve. Elle impose au corps une gène,
une soutfrance et jette souvent l'esprit
dans de singuliers écarts.
Tous les principes physiologico-philoso-
phiques tendent à régler, à harmoniser les
besoins physiques et moraux de notre
être, atin de donner au moi sensitif et peu*
sant la plus grande somme de satisfaction.
Ceux qui préconisent la chasteté se propo-
sent évidemment le môme but. Le moyen
conseillé par eux est-il bon? La nature a
mis daus la machine humaine des tendan-
ces que nous nommons des besoins et qui
la régissent, Si elle résiste à ces besoins, la
résultat est une rupture d'équilibre dans Il
bon fonctionnement de la dite machine.
Quel avantage en peut-il résulter pour l'être
moral, c'est-à-dire pour le mécanicien, s'il
n'a plus à son service qu'an instrument
éclopé? Un esprit sain dans un corps sain,
telle est la devise du sage. La chasteté
nous procura-t-elle ces deux biens? Loin
de là, elle y porte atteinte. Par conséquent
le principe doit en être rejeté.
On dit volontiers de ceux qui s'abstien-
nent des plaisirs de l'amour qu'ils sont
vertueux. En quoi est-ce une vertu ?
11 serait bon de nous donner quelque
preuve à l'appui de cette affirmation.
Respirer, boire, manger, dormir, faire
L'amour, étant les besoins essentiels de
notre individu, pourquoi attache-t-on à ce
dernier une idée d'immoralité? ? En quoi
est-il plus immoral que les autres ?
C'est la modération et l'honnêteté qui
doivent présider à tous nos actes ; le jeûne
est une absurdité rentrant dans le domaine
de la superstition, non dans oelui de la
raison.
Des lois ayant pour but de spiritualiser
l'être en martyrisant le corps! quelle ab-
surdité Si certaines gens trouvent leur
compte à se mettre au sirop de nénuphar,
ils font bien, mais qu'ils aient au moins le
bon sens de ne pas préconiser leur régime
comme une panacée. On est disposé à rire
de ces malades qui ayant usé d'un remède,
et s'en étant bien trouvés, eu prescrivent
l'usage comme indispensable à oeux qui
n'ont pas la mème maladie qu'eux.
Nous estimons qu'un homme dont l'âme
flexible sait se plier aux exigences de la vie,
qui apprécie les bonnes choses et s'accom.
mode des mauvaises, n'est nullement infé.
rieur à un ascète. L'un jet l'autre prennent
leur plaisir où ils le trouvent. Le respect
dù aux lois de la sooialibité est la seule
chose qui doit compter dans les mœurs ; la
reste est de pure fantaisie. ?
SCiPTIQUI.
Je ne pense pas que l'on puisse taxer de
paradoxale la phrase de « l'écrivain d'un
grand talent » citée plus haut; à moins que
l'on ne voie le paradoxe dans les mots
i Il dans un monde civilisé Il car évidemment
la civilisation n'a rien à voir ici.
L'appétit sexuel, pour employer les ter.
mes un peu brutaux de l'auteur, est un fait
indéniable; il se renouvelle du haut en bas
| de l'échelle des êtres; sa terminaison natu-
relle, son but inéluctable est l'assouvisse-
ment. C'est là une loi de nature que l'être
vivant ne peut éluder qu'au détriment de
lui-môme et partant non sans souffrance.
Les religions, le bouddhisme et le catho-
licisme surtout, ont eu beau préconiser la
chasteté comme l'état le plus parfait, im-
poser même le célibat à leurs prêtres et
offrir comme dérivatif à leurs fidèles les
enivrements de l'amour divin, elles n'ont
pu que créer des états d'exception qui trop
souvent ont amené des perturbations sen-
timentales et sensuelles anormales. De
même Tolstoï, avec tout son génie, nous
dénonce inutilement, comme l'ennemi,
l'amour physique et nous vante vainement
les joies supérieures et les énergiques
beautés du commerce amoureux - sana
conclusion — de l'homme et de la femme;
il ne réussit qu'à nous intéresser à un cas
particulier — magnifique si l'on veut —
mais sans influence aucune sur le grand
troupeau humain. Une semblable aberra*
tion ne peut germer que dans un cerveau
slave • la nature est l', et toujours, quoi
et d'amis..
Je veux tout d'abord, me reportant à onze
années en arrière, rendre hommage aux songres-
listes de 1889, qui, avant de se séparer, décidè-
rent la création d'une sorte de congrès perma-
nent, chargé de préparer les futures assises de
la bienfaisance et de l'assistance,et de les relier
entre elles par la chatne ininterrompue de ses
propres sessions.
L'expérience a montré combien cette résolu-
tion 'Mast judicieuse; la grandeur et l'importance
du Counr.'S actuol permettent à la Société inter-
nationale dl; penser qu elle s'est fidèlement ac-
quitée de sa mission.
Elle s'<în acquittera mieux encore à l'avenir,
Mesdames et Messieurs,si vous venez nombreux
lui apporter désormais le précieux concours de
vos lumières et de vos travaux. C'est en son
nom que je vous remercie d'avoir répondu à
l'appel des organisateurs du Congrès, et de ses
illustres présidents.
C'est vous surtout que je remercie, Mesdames,
vous de qui nous avons tant à apprendre, prin-
cipalement dans les choses de la bienfaisance;
car c'est là, plus que partout ailleurs, que l'on
Îieut constater 1 action quasi divine de l'éternel
fémanin, de ce charme si doux et si puissant,
qui surmonte tous les obstacles, qni embellit
tout. qui purifie tout...!
Grâce ii vous, Mesdames, grâce aux représen-
tantei ,le toutes les nations civilisées, qui ont fait
A 11 France, à notre patrie bien-aimée, le grand
iionneur de se grouper autour de son drapeau,
symbole de la géiiéri)s.té et de I idéale justice,
TIf.n3 soutiendrons plus vaillamment la lutte
nue nous avons entreprise contre les misères
tu,n-,iin, H et sociales, et. puisque nous combat-
tons en.-' mble ce bon combat, je crois ferme-
ment à la victoire de la solidarité sur l'antique
t'troiamc. et ie bois au triomphe prochain de la
fraternité.
ANDRÉE TÉRY.
ENSEIGNEMENT PRIMAIRE
Le Couvres, réuni hier en seance ple-
nière, a discuté les deux premières ques-
tions inscrites à son programme :
L'enseignement ménager, la fréquentation
tcoiaire.
Il a d'abord ratifié tous les votes de la
section de renseignement ménager; et sauf
deux ou trois escarmouches imputables à
la fougue qui entraine les apôtres de cet
enseignement, cette première partie de la
séance eut été tout à l'ail pacifique.
Mais que voulez-vous? Lorsqu une âme
généreuse a conçu l'idée patriotique de
relever le prestige de la France par la cui-
sine, elle ne sait pas toujours se borner; et
quand on déclare devant deux ou trois
cents institutrices que pas une d'entre
elles ne peut, sans une préparation techni-
(airA Que, enseigner aux enfants du peuple à
aire leur ménage, ces deux ou trois cents
institutrices protestent, rassemblée entière
s'associe à leur protestation, et ce n est pas
peu de chose ensuite pour le président —
et le président c'est M. Uréard, c'est-à-dire
la perfection assise sur le grand fauteuil
— que de rétablir l'ordre.
Entre M. Fligaud ide l'Ariège) qui trouve
l'enseignement ménager presque inutile
pour des enfants qui mangent des haricots
et des pommes de terre trois cent soixante-
quatre jours par an, et de la viande le trois
cent soixante-cinquième, et M. Driessens,
qui proclame que la vie entière d'un homme
n'est pas trop longue pour atteIndra le
sommet de cette science de la cuisine, qui
-ast aussi un art, nous croyons qu'il y a de
la place pour la réalité.
Le Congrès a pensé comme nous.
La section d'obligation 8 ml tire a proposé
et volé des article» qui modifieront profon-
dément— dans un avenir plus ou moins
éloigné — la loi d'obligation de 1882.
Voici les VOJUX qui ont été votés :
1 La commission scolaire sera désormais
déollargÚe de toute mission relative à l'ap-
plication des pénalités.
2' Tout jugement relatif aux infractions
à la loi de fréquentation scolaire sera ren-
voyé au juge de paix qui décidera en toute
indépendance et sans cramdre pour lui-
même aucune conséquence fâcheuse).
3. Suppression de l'affichage à la porte
de la mairie, du nom des parents responsa-
bles de la non fréquentation ; les pénalités
sont : l'avertissement, la réprimandé, l'a-
mende.
4- Création d'un conseil des écoles qui sera
pour 1 école ce que le conseil de fabrique
est pour l'église, en ce qui concerne les
intérêts matériels, et qui, de plus, s'occu-
pera des intérêts moraux de l'érole, et sera
uno ai.ie pour I instituteur trop isolé. Ce
conseil sera composé de pères de famille,
choisis on dehors de la politique, il aura
son budget, sa personnalité oivile.
5' Suppression des délégués cantonaux,
mais m -tintieii de la commission scolaire et
de la caisse des écoles.
tj. Application rigoureuse de la loi qui
assigne le jeudi et le dimanche pour l'en-
seignement religieux.
7* Fixation de l'à¡.:e minimum pour le cer-
tificat d'études primaires à douze ans, au
1" octobre de l'aimée où se présentera le
candidat.
Cn amendement demandant que l enfant,
même muni de son certificat d'études res-
tât à l école jusqu à treize ans — âge lé-
gal — a malheureusement été repoussé.
llepoussé également un voeu de la section
demaudant que le certificat d'études fùt
exigu pour certains emplois salariés.
Plusieurs de ces articles ont donné lieu à
de très vives discussions, et leur vote défi-
nitif n'a pas simplilie notre machine sco-
taire. Il est évident en cftet que le certificat
d'études étant malheureusement conservé,
il faudrait que l'lige de l'examen lût le
même que celui où cesse la fréquentation
,icc,laire —c'est à dire treize ans -il faudrait
en même temps que la loi du travail desen-
fants dans les manufactures fût en harmonie
complète avec la loi scolaire. Ici au con-
traire, nous nous trouvons en présence de
deux lois qui se contrecarrent! C'est lecon-
traire de la logique ; c'est aussi le contraire
de la loi !
La suppression des délégués cantonaux
— bêtes noires des instituteurs — a été
votée d acclamation.
L on n'en peut dire autant de la création
du Conseil des écoles. Les opposants ont
ainsi prouvé leur fidélité au principe de
l'école fermée à tout profane, c'est-à-dire
à tout autre qu'à l'instituteur.
La majorité, en contradiction avec elle-
même, a fait au contraire un pas vers
l'union de l'école et de la famille, ce que
nous désirons ardemment.
Mais, je le répète, ce Congrès ne sim-
plifie pas; et je connais quelques universi-
taires qui aspirent à en réunir un — bien
original à l'époque où nous sommes = le
Congrea des simplifications.
PAULINE KERGOMARD.
ASSOCIATIONS DE PRESSE
La séance de clôture
La séance de clôture a eu lieu nier maun,
.adlscuSSlon a été consacrée au rapport de
M. George Maillard « sur le droit des jour-
nalistes dessinateurs sur leurs dessins et Ii.
scndes 1..
M. Georges Mai!!ard reprenant l'idée sou-
mise au Congrès de Rome par MM. Maurice
Feuillet et Morel-ltetz a présenté les con-
clusions suivantes qui ont été adoptées.
1 - Le Congrès renouvelle, en tant que de be-
soin, la résolution votée par le Congres à Home,
au rapport de M Morel-ltetz et émet en outre
le vœu que dans tous pays soit reconnu le prin-
cipe que la cession des droits appartenant à
l'auteur doit être interprétée restrictivement,
qu'en conséquence 1 artiste qui exécute des des-
sins destinés à être reproduits dans un journal !
ou recueil périodique conserve tous les droits
2|u il n a pas expressément cédés par un contrat
oruicl. que notamment la remise par l'artiste ;
du dessin au Journal pour la reproduction et la
cession du droit de reproduction n'entraînent
F as la cession de l'original, que la cession de ;
original n'entraîne pas la cession do droit de
reproduction, aue l'autorisation de reproduire
le deRsip ne s'étende, à moins de stipulations
spéciales, qu'à une seule utilisation dans le jour-
nal ou le recueil périodique.
Si* Le Congrès émet l avis qu'un contrat écrit
10It toujours rédigé entre le journalisle-dcssina-
teur et le journal, avant la remise d'un dessin
ou le commencement de rapports réguliers, que
le contrat spécifie particulièrement le mode de
tc,pr(iductioia cédé, le nombre d CJJUOUS OU de ,
reproductions, statue sur la propriété de l'ori-
ginal et de l'emploi «ltérieur des clichés et ré-
serve formellement a l'artiste tous les droits
non compris dans la cession.
3 Le Congrès charge le Bureau Central des
Associations de Presse de désigner dans chaque
pavs une Commission comprenant des direc
leurs et des collaborateurs de journaux illustrés
afin d'établir un modèle de contrat à recom-
mander aux intéressés pour régler les rapports
entre le dessinateur et le journal, su point de
vue des droits de reproduction et du droit de
propriété sur l'original. Les travaux de ces
Commissions feront ensuite l'objet d'une étude
d'ensemble pour dégager s'il est possible un
même modèle du contrat à préconiser dans
tous les pays,
M. Louis Ariste dépose un vœu tendant
à la création d'un tribunal de Prud'hom-
mes pour les journalistes, il est ainsi for-
mulé :
A côté du fonctionnement fécond du tribunal
international arbitral voté par le Congrès, il
serait utile de créer un conseil spécial de prud -
hommes pour statuer sur les difficultés judi-
ciaires pouvant surgir entre journalistes.
Aujourd'hui, en France, quand un procès sur-
vient entre rédacteurs et directeurs, c'est le
tribunal de commerce qui l'examine et prononce
la sentence. Or ce tribun it de commerce, com-
posé de marchands de diverses catégories, ne
connaît pas, surtout dans l'évolution moderne
du journalisme, les devoirs et les droits des
écrivains. On peut donc, sans en médire, re-
connaître que les tribunaux de commerce, com-
pétents de par la loi, sont absolument ignorants
sur la question du journalisme qui leur est
soumise. Par consé'fuent il serait naturel et
urgent de modifier faucheux état de choses et
quson renvoie les conflits de journalistes devant
un tribunal spécial formé par des écrivains et
directeurs......
Le Conseil des prud hommes est une juridic-
tion familiale, sans procédure compliquée et
sans frais, Il faudrait créer une catégorie spé-
ciale de prud hommes pour statuer sur les
différends entre journalistes.
Je demande le renvoi cio cette proposition au
bureau central pour que l'on présente un rap-
port sur cette question au Congrès de l année
prochaine.
Ce vœu est pris en considération, il sera
examiné par lo Comité central et fera l'ob-
jet d'un rapport au prochain Congrès.
M. Henzmann Savino, membre du bureau,
au nom du Comité central, fait la propo-
sition suivante :
L'ordre du enr dp M. Jean-Bernard, rappor-
teur de la question de l'enseignement profes-
sionnel impliquait la nomination d'un nouveau
rapporteur qui n'a pas été désigné.
Le bureau centrai vous propose de continuer
à M Jean-Bernard le mandat dont il s'est ac-
quitté à la satisfaction de l'assemblée.
A l'unanimité l'assemblée approuve cette
motion, M. Jean-Bernard se trouve donc
par ce fait chargé des deux principaux rap-
port du prochain Congrès qui sont : Y Elu(l#
sur la participation des réducteurs aux béné-
fices et sur l'organisation des écoles de jour-
nalistes. ,
Mais où se tiendra le prochain Congres ?
Miss Grace Stuart, une de nos confrères
écossaises transmet l'invitation officielle de
la municipalité de Glascow (Ecosse).
Miss Grace Stuart s'exprime en français
élégantet non sans éloquence. M. Macalhce-
Luna prie l'assemblée do laisser au Comité
lo soin de fixer le lieu du prochain Congrès
a (ilascow si c'est possible; il en est ainsi
décidé
Les Marseillais prient les congressistes
do se rendre en nombre dans leur belle
ville ou une réception enthousiaste leur
est assurée.
M. Singer prend alors la parole et pro-
nonce le discours de clôture :
Maintenant permettoz-moi, dit-il, d'ajouter
encore un mot :
A nos chers confr^re^e la France appartient
l'honneur de nous avoir donné l'occasion de
faire une démonstration loyale de la paix, au
moins parmi les journalistes de notre organi-
ti >n....
Si quelqu'un a l'esprit assez pessimiste pour
regarder nos efforts seulement comme une fan-
taisie sans portée pratique ou s'il est assez mal-
heureux peur ne pas comprendre le langage du
cn'ur. il conviendra au moins que notre action
avait pour but certain l'honneur et la dignité, la
cohésion et, par conséquent, la force de la
presse
I-Jn rentrant chez vous, en revenant à votre
travail ittiotidien, it, vous prie denepas oublier la
part morale que chacun 'toit il notre collectivité,
p.irt morale qui grandit avec la situation que
chacun a su conquérir.
.Je fais appel a votre cœur et à votre raison,
pour tenir ferme, pour ce que tout ce que nous
avons fait ne se disperse pas comme les feuil-
les mortes au vent et pour qu'au contraire nos
paroles deviennent une vérité, le commence-
ment d'une action vigoureuse pour le bonheur
dl' la presse. Et avant tout, mesdames et mes-
sieurs, prenez comme mot d'ordre : Paix et con-
corde parmi nous.
Le septième Congrès de la presse, à Paris, est
clos.
M. Taunay, dans une improvisation aussi
vibrante que chaleureuse, remercie les
journalistes étrangers qui ont donné à la
Fi ance cette marque de sympathie de venir
en plus grand nombre que d'habitude as-
sister aux travaux du Congrès qui ne seront
certes pas stériles.
Ces travaux sont terminés pour cette
année mais les congressistes ne se séparent
pas encore puisquo des fêtes brillantes les
attendent.
L'après-midi a, en effet, été consacrée à
une promenade à sèvres et à St-Cloud. La
Seine aélédesce;:lueen bateau ; on a visité
la manufacture u : porcelaine, la maison de
convalescence des militaires coloniaux, et
après un lunch confortable pendant lequel
l'excellente musique du 121 s'est fait enten-
dre, on s'est donné rendez-vous pour vi-
siter demain le quartier des colonies ft'an-
Cluses Cette journée est organisée par le
syndicat de la presse coloniale dont notre
distingué confrère M. Paul Vivien est le pré-
aident.
MARIE-LOUISE NÉRON.
LA MÉDECINE
Le Congrès de Médecine a continué, hier,
avec activité le cours île ses travaux. En
raison du très grand nombre des congres-
sistes il y avait eu te premier jour un peu
de désordre dans les sections qui sont dis-
séminées un peu partout, mais maintenant
chacun sait où il va et tout se passe dans
l'ordre le plus absolu.
Les vingt-six sections siègent de la ma-
nière suivanle :
A la Faculté de Médecine et à l école prati.
que : l'histologie et l'embryologie qui a
pour présidents d'honneur MM. Ranvier et
Mathias Duval et pour président M. Hen-
neguy ; la pathologie générale, nous la pré-
sidence d'honneur de M. Chauveau et Po-
tain, avec M. Bouchard pour président
effectif ; l'anatomie pathologique, sous la
présidence de M. Cornil; la pathologie in-
terne présidée par M. Potain, assisté de
M. Grasset ; la médecine légale présidée
par M. le doyen Brouardel et la chirurgie
générale, présidée par M. Tillaux, assisté de
MM. Léon Labbé et Ollier.
A la Sorbo?ine : la physiologie, la physi-
que et la chimie biologiques, présidées par
M. Chauveau ; la médecine et la chirurgie
infantiles, sous la présidence de MM. Gran-
cher et Lannelongue ; la gynécologie, pré-
sidée par M. Terrier et la neurologie, pré-
sidée par M. Raymond.
Au collège de France • l'anatomie compa-
rée et l'anatomie descriptive, sour la prési-
dence de M. Filhol et de M. Farabeuf.
A l'Ecole de pharmacie la thérapeutique,
présidée par le professeur Landouzy, et la
section des maladies mentales, présidée par
M. Magnan,
A la Maternité : l'obstétrique, présidée
par M. Pinard..
A L'institut Pasteur : la bactériologie, sous
la présidence de l'éminent professeur Emile
Duclaux....
Au Val de Grâce : la médecine et la
chirurgie militaires et la médecine na-
vale.
A l'hôpital Saint-Louis : la dermatologie,
présidée par le professeur Fournier et M
Besnier.
A l'amphithéâtre de l'Assistance publique :
la section des maladies de la bouche, pré-
sidédée par M. Pietkiewiez.
A la Faculté de droit : la section des ma-
ladies du nez, du larynx et des oreilles,
présidé par M. Gellê.
A l'hôpital Necket : la chirurgie urinaire,
sous la présidence du proferseur Guyon,
assisté de MM. Albarrau et Pousson.
A l 'hôtel-Dieu : l'ophtalmologie, présidée
par le professeur Panas........
A la section de médecine infantile, dont
nous suivons les travaux, on s'est occupé,
hier, des infections et intoxications de l'es-
tomac et des intestins chez les enfants du
premier Age...
On a entendu les rapports du docteur
gscherich, de Graz, sur le rôle des micro-
bes dans les infections intestinales des
nourrissons; du docteur Baginsky, de Ber-
lin, sur les gastro-antérites des nouris-
sons; du professeur Fède, de Naples, sur le
même sujet et du docteur Marfan, de Paris
sur l'étiologie et la pathogénie des gastro-
entérites des enfants.
En général, les rapporteurs sont d accord
pour reconnaitre que l'intluence du refroi.
dissement et surtout celle de la dentition
sont de nature à développer chez les en-
fants l'inflammation de l'estomac et des
intestins.
Les plus grands précautions sont donc a
prendre contre le froid et les mères doi-
vent redoubler de soins pour leurs bébés
au moment si douloureux de la denti-
tion.
000
. Aujourd'hui, les membres du Congrès
iront visiter à Boulogne, le sanatorium du
docteur Sollier et demain, ils reprendront
le cours de leurs travaux.
tes différentes sections siégeront dans
la matinée et à deux heures de l'après-
midi, il y aura séance générale dans le
grand amphithéâtre de la Sorbonne.
SIMONE DARELLE.
LES ARCHITECTES
La séance de clôture
Dans la grande salle du Palais des Con-
grès, les architectes, délégués de toutes
les nations, sont venus en grand nombre
pour la séance de clôture du Congrès.
A droite du président, M. Alfred Normand,
prend place M. Renaud, délégué, officier du
ministère de la marine. M. Poupinel, so-
crétaire général, rend compte des travaux
et donne lecture des vœux adoptés en
séance de commissions, ceux-ci sont tous
votés sans discussion par les congressistes
réunis en séance plénière ; cela s'explique
aisément, les architectes sont gens labo-
rieux ot consciencieux, ils ont assisté régu-
lièrement à toutes les séances, et chaque
vœu, chaque proposition a toujours été la
conclusion d'une étude approfondie des
questions inscrites à l'ordre du jour.
Parmi les résolutions les plus importan-
tes, j'en veux signaler une qui s'écarte
un peu de des questions purement proies-
sionnelles et présente un intérêt général.
Tous les membres de ce Congrès sont de
véritables artistes, quelques-uns d'entre
eux sont des archéologues distingués, ils
ne pouvaient donc manquer de se préoc-
cuper du sort réservé aux monuments du
passé. Ce n'est pas seulement en France
que la profession d'architecte est absolu-
ment libre et, dans beaucoup de pays, la
conservation ou la restauration des monu-
ments historiques sont confiées à des gens
sans talent ou à des hommes trop peu
consciencieux: ceux-ci apportent dans leurs
travaux leur manière personnelle et défigu-
rent ainsi le style du monument, ceux-là
commettent de véritables actes de vanda-
lisme sur l'édifice qui leur a été confié.
Pour remédier à cet état de choses, abso-
lument déplorable au point de vue artisti-
que, les délégués de toutes nationalités ont
décidé d'intervenir auprès de leurs gouver-
uements respectifs afin d'obtenir que tous
les travaux de conservation ou de répara-
tion des monuments du passé ne soient
exécutés que sous la surveillance des com-
missions spéciales. Ce vœu sera certaine-
ment représenté au Congrès de l'art public
qui s'ouvrira demain, à l'Hôtel de Ville, et
où se retrouveront berucoup d'architectes.
Le prorhain Congrès international des
architectes aura lieu en avril 1903, il se
tiendra en Espagne Afin d'intéresser plus
spécialement les artistes de chaque région,
chaque question sera traitée dans une
ville différente, Madrid et Sévi Ile ont déjà
été désignées; de plus, cela permettra aux
congressistes de visiter une plus grande
partie do l'Espagne et de faire des études
sur place.
Au nom des délégués espagnols, M. de
Repulles y Vargas, a remercié le Congrès
de la décision qu'il venait de prendro ; il a
déclaré que ses confrères trouveraient un
très gracieux accueil en Espagne où, s'il
n'y a guère de modèles d'architecture mo-
derne, les monuments anciens sont très
nombreux et souvent d'une très grande
beauté.
Le banquet
Les congressistes se rctrouvaientà.7 h-112,
à l'Hôtel Continental où avait lieu le bau-
quet qui marque la fin de tout Congrès.
Très nombreuse et brillante assistance; à
la table d'honneur, présidée par M. Alfred
Normand, membre de l'Institut, président
de la Société centrale des architectes fran-
çais, avaient pris place les principaux délé-
gués étrangers et les membres du bureau.
M. Normand a remercié tous les membres
du Congrès et a bu à la santé des étrangers
et de leurs gouvernants, les délégués ont
répondu en portant des toasts en l'honneur
de la France et de son président de la Ré-
publique, M. Emile Loubet.
M. Charles Lucas a prononcé quelques
mots au nom dn Comité permanent des
Congrès, puis M. Poupinel a terminé la sé-
rie des discours en faisant connaître les
noms des heureux élus pour lesquels il a
obtenu du ministre du commerce la mé-
daille d'honneur.
Cette médaille n'est accordée qu'aux
vieux ouvriers travaillant depuis plus de
30 ans dans la même maison ; il y avait cette
année dix candidats, deux ont été éliminés
par le ministre parce qu'ils n'étaient pas en
rt'gle comme nationalité, c'est donc 8 mé-
dailles d'honneur qui ont été décernées
hier à des travailleurs du bâtiment qui sont
depuis 30 à 46 ans chez le même patron.
Bravo, messieurs les architectes! Vous
avez bien fait de vous séparer, de vous
dire adieu en communiant dans une su-
blime pensée d humanité, de justice, de re-
connaissance envers les humbles et mo-
destes travailleurs que vous appelez avec
tant de raison vos « plus précieux auxi-
liaires »; vous emportez ainsi avec vous le
souvenir si doux d'avoir fait des heureux,
et l'assurance de trouver toujours des col-
laborateurs dévoués, ouvriers habiles dans
leurs métiers, artistes inconnus, qui tra-
vailleront avec ardeur, à l'édification de
votre gloire.
MARIA VÉRONE.
LA MARINE MARCHANDE
Hier a eu lieu au Palais des Congrès de
l'exposition, sous la présidence du minis-
tre de la marine, l'ouverture du Congrès
international de la marine marchande.
M. do Lanessan a souhaité la bienvenue
aux congressistes et aux délégués des
gouvernements étrangers. Après avoir
passé en revue les questions nombreuses
et complexes qui doivent fa re l'objet des
discussions du Congrès, le ministre, dans
une improvisation des plus heureuses, a
fait ressortir l'importance de la grande
fonction économique à laquelle répond la
marine marchande.
M. Charles Roux, président du comité
d'organisation du Congrès, a remercié le
ministre de la marque d'intérêt qu'il a bien
voulu donner à la marine marchande, en
acceptant de présider laséanced d'ouverture
des travaux du Congrès.
Sur t'invitation de M. Charles Roux, le
Congrès s'est divisé en cinq sections: t,
Section générale et statistique; 2-Section
douanière et fiscale, 3' Section technique
de la navigation; 4- Section de l'exploitation
maritime; 5" Assistance aux gens de mer.
L'ART PUBUC
Nous rappelons que is second congres
international de l'art publio organisé par
ia ville de Paris sur le vœu exprimé par le
Congrès de Bruxelles en septembre 1898
s'ouvrira demain. La séanoe d ouverture se
tieadra à l'Hôtel do Ville, dans la salle des
prévots à 3 h. 112.
En même temps que le Congrès s ouvrira
une exposition de l'art publie organisé dans
le même hôtel des examens.
Cette exposition durera un mois, du 7
aoùt au 7 septembre, elle sera accessible
gratuitement au public tous les jours, de
dix heures du matin à cinq heures du
soir.
L'Exposition de 1900
Programme de la journée
Ouverture des portes a huit heures au
matin.
Prix d'entrée : de huit heures à dix
heures, deux tickets ; de dix heures à six
heures, un ticket ; de six heures à dix
heures, deux tickets.
A l'annexe de Vincennes qui ferme à
huit heures, le prix d'entrée, le soir, est
d'un ticket.
Réouverture du Palais des Illusions, i
A partir de midi, de demi-heure en
demi-heure, jusqu'à six heures du soir,
séances publiques et gratuites, d'une
durée de dix minutes chacune, des jeux
lumineux du Palais des Illusions, der-
rière le Palais de 1 Electricité. On entre
sans billet.
A partir de 3 h. il2, séances publiques
et gratuites de projections stéréoscopi-
ques dans le sous-sol du pavillon de la
Ville de Paris, au Cours-la-Reine.
Le soir, jeu des fontaines lumineuses
et de la Grande Cascade.
Musiques civiles et militaires 9 h. 112,
à 10 h. 114 et à 10 h. 3{4.
Ouverture du Congrès de pêche à la
ligne à l'île des Cygnes.
Le jury supérieur
La commission du jury supérieur s est
réunie hier matin, avenne Rapp, dans les
locaux du commissariat général pour sLa-
tuer sur les réclamations présentées au
sujet de la liste de classement des récom-
penses.
Le rapport de cette commission sera
examiné par le jury supérieur, qui se réu-
nira à cet etiet demain matin dans la salle
du premier étage du Grand Palais.
Ecole internationale de l'Exposition
Le groupe français do l'Ecole Internatio-
nale de l'Exposition varie incessamment le
programme de ses conférences. Nous avons
eu cette semaine dans la même journée.
d'êriulites causeries d'un professeur de la
Manufacture de Sèvres, M. Granger, sur la
Céramique, et du vicomte Robert de Caix,
rédacteur au Journal des Débats, sur le
Commerce au Maroc.
Devant un public de lettrés et d'artistes
tout frémissants clenthousiasme.M, Camille
Mauclair a noblement célébré en plein pa-
villon Rodin, la gloire de l'illustre sculp.
teur. Le lendemain, un des hommes qui
luttent avec le plus d'énergie en faveur de
l'enfance malheureuse, le fondateur de
l'hôpital marin de Pen-Brou, M. Pallu a
exposé ses idées sur l'assistance publique
du premier flge et flétri l'article du code
qui interdit la recherche de la paternité.
La salle de conférence de l'Ecole Interna-
tionale est un des coins les ptus vivants
de l'Exposition.
Les concerts
Le troisième concert donné par la So-
ciété philharmonique d'Helsingfors aura
lieu mardi prochain, 7 août, au Troca-
déro.
Au programme :
Marche symphonique pour orchestre (Si-
gnrd Lie); — la Vigile, suite pour orchestre
lGerhard Schjelderupj; — (a, Coucher de
soleil, b, le Rendez-oous, c, le Fanal, trois
pièces pour chœur (J. Gotiffred Conradi; --
la Captive, do Johan Solmer, sous ta direc-
tion de M. Wer Holter; - a, Trois journées
de printemps (Johan Selmer); b, Choral (Wer
Haller J. par les ohuaur», sous la direction
de M. O.-A. Grœndaht; symphonie n- 1, de
Johan-I. Svendson : — Terre! Terre! poui
solo, orchestre et chœur (Guez).
— La Grande Harmonie de Roubaix, qui
est fameuse dans toute la région du Nord
Oil elle a remporté de nombreux succès, se
fera entendre ce soir, à quatre heures, à la
salle des Fêtes du Champ de Mars, où elle
exécutera l'ouverture de Phèdre do Masse-
net; une sélection sur le Désert, de Féli-
cien David; Phadon, de Saint-Saëens; l'An-
dante de la symphonie en ut, de Beethoven;
la napsodte norvégienne d'Edouard Lalo; des
fragments de la Walkyrie, de Wagner et la
Marche héroïque de Jeanne d Arc de Th. Du-
hnm.
Les concours
Le concours de pèche à la ligne qui se
tiendra, sous les auspices de l'administra-
tion de l'Exposition à l'île des Cygnes com-
mencera aujourd'hui pour se continuer
demain, marli et mercredi.
On a construit dans l'île des Cygnes une
tribune aspectant le bras gauche de la
Seine où le concours aura lieu.
C'est devenu une mode que d'aller au
quai Debilly visiter l'Exposition Parnot.
L'exquise construction Louis XV qui l'abrite
est fort admirée des vrais amateurs d art
et les délicieux biscuits qu'on y déguste
remportent, est-il besoin de le dire, les
sull'rages de tous les connaisseurs.
Les entrées
Total dos entrées pour la journée do
vendredi : 189,7i3.
Elles se répartissent ainsi :
Entrées avec 2 tickets de huit heures à dix
heures du matin 4.976
Entrées avec 1 ticket de dix heures
du matin à six heures du soir 10S.307
Entrées avec 4 tickets de six heures
du soir à la fermeture 17.191
Entrées avec certes 48.162
Entrées avec ietons de service.... 10.708
Délégations entrées gratuites ...... 389
Total 189.743
Dans ce total, l'annexe de Vincennes
figure pour 3,071 entrées avec tickets, (74t
avec cartes et 331 avec jetons de ser-
vice.
JEANNE BRÉMOND.
AVIS UTILES
COMMUNICATION DE LA COMPAGNIE DES EAUX
La consommation d'eau de source ayant di-
minué, par suite de l'abaissement de tempéra-
turc, les léscrves ont pu être reconstituées.
En conséquence le service privé qui avait
été suspendu provisoirement pendant la nuit
I sera rétabli à partir de ce soir 5 août.
POLITIQUE ÉTRANGÈRE
CHINE
1 Le plan de M. Brodrick pour faire accep-
, ter un général anglais comme généralis-
sime des armées alliées a dû être aban-
donné. Il est maintenant convenu que
chaque commandant des effectifs interna-
tionaux gardera la direction de ses troupes,
et que les Elats participeront & l'action
commune dans une proportion relative à
1 importance du corps militaire qu'ils en-
verront. L'entente, on ni peut se le dissi-
muler, n'est donc pas absolument parfaite,
et cependant il faut de toute nécessité que
les concessions étrangères autour de Tien-
Tsin soient défendues.
La cause donnée à ces dissentiments
nattrait, parait-il, du constant effort des
Anglais à pousser les Japonais au premier
plan, au détriment des Français et des
Russes. Il deviendrait donc possible qu'une
des puissances, se détachant du faisceau
de la fédération, tant&t de traiter directe-
ment avec le gouvernement de Pékin, au
lieu de s'entendre avec les autres nations en
train de formuler leurs prétentions.-Il s'en-
suit que le conflit peut se transporter chez
les alliés. Nous n'en voulons comme exem-
ple que l'ordre donné par le gouvernement
de Washington au chef militaire des régi-
ments américains de se joindre aux
troupes régulières chinoises contre les
Boxers. Il y a lla un fait très déterminant,
attendu qu'il est étrange de s'unir à ceux
que l'on combattait la veille comme des
massacreurs éhontés. D'avance on peut
avoir la certitude que placer sa confiance
dans les troupes de Pékin amenèra une
prompte déception. De plus, d'après de ré-
centes informations, il se pourrait que Li-
Hung-Chang, voulant éviter la guerre, con-
sentît à d'assez sérieuses garanties, et que
les Etats-Unis fussent pris comme arbitres
entre la Chine et les Etats occidentaux,
grâce à une habile pression de l'Angleterre.
Mais alors, on assisterait à cette manœuvre:
la llussie arrêtée dans ses tentatives de dé-
veloppement en Mandchourie.
A cela, on répond que les Etals-Unis n'ont
pas osé conclure le traité secret anglo-
japonais que leur proposait le cabinet de
Londres, mais qu'ils se gardent bien de
s'engager à fond, ne prenant aucune part
au bombardement de Takou et déclarant
sans ambages que l'intervention de la Ré-
publique américaine se bornerait à proté-
ger ses nationaux en Chine. Le gouverne-
ment de Washington ne manifesta un peu
d'initiative que lorsqu'il fut question do
venger le massacre des légations; aussi, son
attitude hésitante ne permet pas une seule
minute de douter que s'il rendait le moin-
dre service diplomatique en Extrême-
Orient, ce service serait payé d'avantages
précieux; et que, de I)Ius, le cabinet britan-
nique appuierait de ses efforts les tenta-
tives du gouvernement de l'Union.
Or, les conséquences de l'intervention
des Etats-Unis qui, en apparence, ne sem-
bleraient nullement redoutables, le devien-
draient en ce sens que la Itussie, l'Allema-
gne particulièrement, et la France, ne non.
sentiraient pas à être passées sous silence,
ou à une intervention assurant des avan -
tages spéciaux à une ou deux puissances.
IBO.
Les ministres sont en sûreté
Shanghaï, 4 août.
Yuan-Shi-Kal, gouvernement de Chan-
Toung, déclare avoir reçu un message du
Tsung-Li Yenon, daté du 30 juillet, décla-
rant que les ministres sont toujours en
sûrelé.
Le bruit court à Shanghai que la colonne
de secours est arrivée à un endroit distant
de 35 milles de Tientsin.
LA PROCLAMATION DE Lt-nUNG.CII,\NG
Londres, 4 août.
Dépêche de Shang haï au Daihj-Express :
Li-Hung-Chang, en sa qualité de vice-roi
de la province de Tchi-Li, a lancé une pro-
clamation dans laquelle il ordonne aux
Boxers de se disperser, faute de quoi il se
mettra à la tète de ses troupes pour chas-
ser les Boxers de la province.
Le consul général de France lui ayant de-
mandé, s'il croyait avoir bientôt une ré-
ponse à la dépêche en clair adressée à
M, Pichon, Li-ilunLy-'rchang a eu l'effronte-
rie de répondre que le télégramme n'a pas
été transmis à M. Pichon parce que les
troupes internationales sont en marche sur
Pékin. Li-Hung-Tchang a ajouté que deux
membres du Tsung-Li-Yamen qui avaient
toujours préconisé la libération des minis-
tres ont été décapités par LL-Ping-lleng
amiral du Yangtsé-Kiang.
L'amiral Seymour a conseillé à Lue-Kun-
Yi de contier les forts de Woosung et les
autres défenses du Yangtsé-Kiang aux forces
internationales, mais le vice-roi parait peu
disposé à accepter ces conseils.
LA DÉPÈ;Ciig DB CONGRU
Shanghaï, 4 août
M. Fowler, consul américain à Tchi-fou,
télégraphie qu'il a reçu l'original de la dé
pêche expédiée par M. Conger le 17 juillet.
Ce document paraît authentique.
L'AMÉRIQUB ET LA CIIINB
On câble de New-York 2 courant & la
Gazette de Francfort :
Le conseil d'Etal a décidé de ne pas exa-
miner les propositions de Li-Hung-Chang,
mais de demander au gouvernement chi-
nois que l'envoyé des Etats-Unis M. Conger,
soit immédiatement mis en état de corres-
pondre avec son gouvernement et de ren-
dre le gouvernement chinois responsable
de la sécurité de cet envoyé. Le ton de ce
message serait beaucoup plus rigoureux
que celui des communications précédentes.
DÉPART POUR LA CHINE
Constantine, 4 août.
Ce matin un bataillon de zouaves à l'effes-
tif de 800 hommes a quitté Constautine
pour Philippeville où son embarquement
pour la Chine aura lieu. Toute la popula-
tion s'était portée à la gare pour acclamer
les zouaves. Diverses sociétés musicales;
les pompiers, quelques sociétés patrioti-
ques suivaient nos braves zouaves. Quai
de la gare, M. Gresset, conseiller municipal
harangua les troupes, leur colonel y ré-
pondit, puis le train s'ébranla aux accents
de la Marseillaise au milieu d'un véritable
délire patriotique.
INFORMATIONS
LE PRINCE DE GALLES A COBOURG
Londres, 4 août.
! Le prince de Galles est arrivé à Cobourg
pour les funérailles du duo, son frère.Pour
le mettre en sûreté contre de possibles
attentats, on lui a fait changer d itinéraire
au dernier instant. Au lieu de la voie de
Cologne, il a pris celle d'Oberhausen. Il est
accompagné par le duc d'York et le duo de
Sparte.
PLUS DE FONCTIONNAIRES ESPAGNOLS
AUX PHILIPPINES
Washington, 4 août.
Le général Jaramillo et tous les membres
de la commission, qui étaient les derniers
roprésentautsde l'administration espagnole
aux Philippines, ont quitté Manille puur
l'Espagne.
Le banquet colonial de 1900, qui devait
avoir lieu le mardi 7 août à l'hôtel Conti-
nental, est remis au mois de novembre
prochain, M, le ministre des colonies se
trouvant empêché de présider cette solen-
nité par suite des circonstances actuel-
taw.
Les fêtes de Royan
Le ministre de la marine arrivera à
Royan, mardi prochain. Les préparatifs en
vue de la réception de M. de Lanessan, sont
poussés avec activité. Un arc de triomphe
dressé par la marine, à l'entrée de la voie
d'accès des deux jetées produira un très
bel effet. Cet ouvrage est monté sous la
direction de MM. Labal, conducteur prinoi-
pal ; Guiehard, constructeur de navires et
Dronneau, syndic des pilotes. Tous trois
conseillers municipaux
Voici le programme des fêtes qui com-
mencent, aujourd'hui : régates à la voile et
à la rame par les embarcations de l'esca-
dre, grandes réjouissanoes nocturnes. Pour
demain : une revue de compagnie de débar-
quement, illuminations générales, retraite
aux flambeaux, représentations de gala et
embrasement de la plage enfin pour mardt,
réception du ministre de la marine,
Après le repas un verre de 8éaé.letl..
COURRIER
de la Fronde
Toutes les communications relatives
au Courrier de la Fronde doivant être
adressées & Mme GERMANCE.
I Nous publierons chaque dimanche les quel»
lions qui nous seront posées. Les réponses pa.
rattront le dimanche suivant.
Nos lecteurs et lectrices qui veulent bit"
dire nos collaborateurs doivent nous faire
parvenir leurs réponses avant le VEN.
OB^DI de chaque semaine.
QUESTIONS
I
Comment expliques que l'idée de Dieu soi'
absente de religions qui comptent le plus d'à
deptes dans l'humanité Jnde, Chine).
111\1 R.IMIE.DRMÇLR.LIN
II
Dumas fils a dit que la jeune fille qui aimo
l'homme qu'elle épouse ne t'aime pas, mii3 seu-
lement le }JI'd{ère. On serait heureux de savoir
ce que les lectrices de la Fronde pensent de cette
distinction.
STELIO.
III
Qu'est-ce au juste que la pudeur? Est elle na-
turelle ? Si non, comment i'expHqucr? N y fau-
drait-il pas reconnaître une ingénieuse invention
de l'homme pour mieux domestiquer l'amour de
la femme'!
IV
La recherche de la. paternité était-elle inter«
dite sous l'ancien rétfiin* ?
S. V.
V
y a-t-il eu des femmes-avocat dans l'ant
I auitc ?
JEANNE D.
VI
0:i pouvait croire, il y a des années que la
paix armée issue en Europe de la guerre de 1870
fatiguerait les peuples et les dégoûterait du
militarisme. Tout au contraire ne faut-il pas
voit, dans le fonctionnement du service oblitra*
toire depuis plus de 2b ans chez nous la cause
I)to:olld du nationalisme?
X.
VII
Les femmes annamites sont-elles vraiment
belles, comme on l'a dit! Ont elles de la culture
intellectuelle ? L'amour maternel est-il bien
développé en elles ! Leurs maris ont-ils l'esprit
large .' Possuaent-iid la science de l'agricultureî
Héjâàiabuiit-ils bien dans le commerce .'
JACQUES MAURICE.
VIII
En quoi consiste le procédé de métalliser lef
ca ia\ r<.s '
ou ';-e nue le système Gorini?
j Les résultais sont-ils détiuitifs ?
X.
IX
On voudrait des renseignements sur ia poesn
j cnmjise .
FOU-TCHÉ.
REPONSES
L'assouvissement des appétits
EST-IL VÉRITABLEMENT LE BUT DE
LA CIVILISATION ?
Que penser de cette opinion exprimée récemment
par un écrivain de grand talent mais volontiers
paradoxal : avec la niaiserie la plus candide. it
Tolstoï, préconisé la c.'iasteté comme si l'appetil
sexuel, de ni,line que tous les autres appétits, pou
vait dans un monde civilise connaître d'autres bor.
nes que iaaouvissement. »
LrlUTBNANT P.
La chasteté, aussi bien pour la femme
que pour l'nomme, est un état contre na..
ture; les effets fâcheux qu'elle a produits
dans l'industrie en sont une incontestable
preuve. Elle impose au corps une gène,
une soutfrance et jette souvent l'esprit
dans de singuliers écarts.
Tous les principes physiologico-philoso-
phiques tendent à régler, à harmoniser les
besoins physiques et moraux de notre
être, atin de donner au moi sensitif et peu*
sant la plus grande somme de satisfaction.
Ceux qui préconisent la chasteté se propo-
sent évidemment le môme but. Le moyen
conseillé par eux est-il bon? La nature a
mis daus la machine humaine des tendan-
ces que nous nommons des besoins et qui
la régissent, Si elle résiste à ces besoins, la
résultat est une rupture d'équilibre dans Il
bon fonctionnement de la dite machine.
Quel avantage en peut-il résulter pour l'être
moral, c'est-à-dire pour le mécanicien, s'il
n'a plus à son service qu'an instrument
éclopé? Un esprit sain dans un corps sain,
telle est la devise du sage. La chasteté
nous procura-t-elle ces deux biens? Loin
de là, elle y porte atteinte. Par conséquent
le principe doit en être rejeté.
On dit volontiers de ceux qui s'abstien-
nent des plaisirs de l'amour qu'ils sont
vertueux. En quoi est-ce une vertu ?
11 serait bon de nous donner quelque
preuve à l'appui de cette affirmation.
Respirer, boire, manger, dormir, faire
L'amour, étant les besoins essentiels de
notre individu, pourquoi attache-t-on à ce
dernier une idée d'immoralité? ? En quoi
est-il plus immoral que les autres ?
C'est la modération et l'honnêteté qui
doivent présider à tous nos actes ; le jeûne
est une absurdité rentrant dans le domaine
de la superstition, non dans oelui de la
raison.
Des lois ayant pour but de spiritualiser
l'être en martyrisant le corps! quelle ab-
surdité Si certaines gens trouvent leur
compte à se mettre au sirop de nénuphar,
ils font bien, mais qu'ils aient au moins le
bon sens de ne pas préconiser leur régime
comme une panacée. On est disposé à rire
de ces malades qui ayant usé d'un remède,
et s'en étant bien trouvés, eu prescrivent
l'usage comme indispensable à oeux qui
n'ont pas la mème maladie qu'eux.
Nous estimons qu'un homme dont l'âme
flexible sait se plier aux exigences de la vie,
qui apprécie les bonnes choses et s'accom.
mode des mauvaises, n'est nullement infé.
rieur à un ascète. L'un jet l'autre prennent
leur plaisir où ils le trouvent. Le respect
dù aux lois de la sooialibité est la seule
chose qui doit compter dans les mœurs ; la
reste est de pure fantaisie. ?
SCiPTIQUI.
Je ne pense pas que l'on puisse taxer de
paradoxale la phrase de « l'écrivain d'un
grand talent » citée plus haut; à moins que
l'on ne voie le paradoxe dans les mots
i Il dans un monde civilisé Il car évidemment
la civilisation n'a rien à voir ici.
L'appétit sexuel, pour employer les ter.
mes un peu brutaux de l'auteur, est un fait
indéniable; il se renouvelle du haut en bas
| de l'échelle des êtres; sa terminaison natu-
relle, son but inéluctable est l'assouvisse-
ment. C'est là une loi de nature que l'être
vivant ne peut éluder qu'au détriment de
lui-môme et partant non sans souffrance.
Les religions, le bouddhisme et le catho-
licisme surtout, ont eu beau préconiser la
chasteté comme l'état le plus parfait, im-
poser même le célibat à leurs prêtres et
offrir comme dérivatif à leurs fidèles les
enivrements de l'amour divin, elles n'ont
pu que créer des états d'exception qui trop
souvent ont amené des perturbations sen-
timentales et sensuelles anormales. De
même Tolstoï, avec tout son génie, nous
dénonce inutilement, comme l'ennemi,
l'amour physique et nous vante vainement
les joies supérieures et les énergiques
beautés du commerce amoureux - sana
conclusion — de l'homme et de la femme;
il ne réussit qu'à nous intéresser à un cas
particulier — magnifique si l'on veut —
mais sans influence aucune sur le grand
troupeau humain. Une semblable aberra*
tion ne peut germer que dans un cerveau
slave • la nature est l', et toujours, quoi
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