Titre : La Fronde / directrice Marguerite Durand
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1899-12-22
Contributeur : Durand, Marguerite (1864-1936). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327788531
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 22 décembre 1899 22 décembre 1899
Description : 1899/12/22 (A3,N744). 1899/12/22 (A3,N744).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k67038633
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, GR FOL-LC2-5702
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 04/01/2016
La Fronde
TROISIÈME ANNÉR - ip 711
^ç -
.
-
...... itAllAfi'à
BBHHSBaH^^rf
-
~
-
-
-
1
.
•*.' .1.. -■**\ "~. '
. > - - ' " :-;'*&
__ UlIMM: «Q OMtteai
-.....
.t.- MVOSE AN cvm
aLi--
,MW
UUI9IIU PUTUTUT
Passages de la Bible 1. lire et à akâdfUr
ACTES Vin, 30-31
K-
CAUIMIII Ruse
iO I)LtczmsnLp 1801
lem"
CIuilOfifER JSBAÉUTI
20 TÈBETil ANNÉB 568tJ . - ".
• Prix des Abonnemes" :
IH'PART.....r.fTS PARIS............. ALGtIuE Va - AD 20 Ir. Sis - MoIs fOIJ". 50 Tm$ Me" s fr. go.
STaA1tG£a (UNIOIIII08TAI.8) ft - air. toi (P. - S& : ; ifr :
DIRBOTHIQB , MT^L^IU^TA - P^JTOJJP .
a*?*km et A-tal1î^S;r««> S^uh-C***,,..
la mkt ^J2Z2k£i2!&J> il" ' - mi . - - ^
1
-
-
id»lnmtr;,, «£$?(N^W
dès feumm»gl.
. tes eommaaicatiou relatives à
la rédaction doivent être envoyées à lime
ruorfbe.Fmmv 6'' rédactrice - chef de la
-
Aujourd'hui
11 décembre j
A l'Elysée, conseil des ministres. I
" • au Luxembourg, séance de la Haute- J
A 2 h., à la Chambre, séance publique. I
»i j 8 « l yn'on artistique, rue Boissy-d'An- (
finît des Arts. 7 b" vente au profit de i'Orphe- I
* ^4 M. b:lnqucL des flydropathes, I
présidé narM. Em. Goudeau. K I
T««?.ci^ „/?C8.Laboruto!res Bourbouze, 5, rue de I
•r~? ',~~JA : inauguration des nouveaux locaux, I
la présidence de M. Millerand. I
fénéraie. Sc,ciél.' /•> (.*éogmpliie, seconde assemblée |
U« C»- Contérence par M. Paul Leroy-Beau-1 J
leu, sur le chemin de fer Transsaharien. I t
Q d\;mocl"I\Uque pour l'éducation sociale.
St nJ Jc Libre-Pensee, 10, rue Monsieur-le- 1
Prince, à 8 h. 1/2, conférence. par M. lienry Bé- I 1
dépeuple* cl'isc Je !a K6PuW"lue et l'éducation I <
dans 1. Aél'tl-t;lub donnera à 9 h- une fête artistique I (
de 13 Concorde.salons de '-^"tornoWle-Club, 6, place
Unives-m-ité 1 oîulairc, 157, faubourg Saint- I a
Antoine, à 8 Ii. l't, conférences, par M. le D, I
Tirages : ra'itéa et préjugés sur la Polie. I r
émWi^rm rCr? Communales I F
(1 1. 100 l, 150,000 ft,\ '' Obligations Foncières 1895 I t
0 Visites aitz Muzées àukHivre, du Luxembourg, I ^
?2JL5* L ^ de 11 h. à4 h.; Guimet et d
a.Uiera. de midi 14 h; Palais de Justice, de 11 h. q
mitis * *-» k*4,"^*l do 2 à 3 h.; Monnaie, de I d
et midi A 3 h.; Hottrti-IXtmc,Sainte-Chapelle I „
♦nii»? J1 J9. 4 Invalides, musée et I P
tombeau. de midi & 3 h.; Jardin. des Plantes, la I Ci
turcHe. de de 1 £A5 h,; fra,crie d'histoire na-
l !^î JI h. à 3 h.; Aquarium du Irocadéro, I n
de 9 à jl b. et de 1 à 3 h.; Palais de Saint-Ger- I ^
HSÏH' I° 10 h. If!. " * b.; Patitis Fontaine- !
Il h 11 à" h.; Versailles : le Palais et les q
à 4 heures.de b.; Le Jeu de Paume,de midi I et
DÉCEMBRE
Le vieux père Morin, tout guilleret et
vert, malgré ses soixante-dix ans. ren-
tre chez lui, après cette frigide matinée
de décembre, passée à surveiller le la-
bourage de ses champs.
C'est l'heure du facteur, et le riche
paysan, endurant, se tient sur le pas de
sa porte ; malgré les pinçons du gel. Il
est impatient d'apercevoir la casquette
galonnée et la sacoche du vaguemes-
Car sans doute, la Noël approchant, il
va recevoir une lettre de son fils de Pa-
ris, son beau Louis, un vrai monsieur, !
en train de finir ses études de phar-
macie.
Ah ! voici paraitre au détour du che-
min,le collet rouge rabattu sur la blouse
et les guêtres du porteur de missi-
ves.
C est tout un tas de paperasses qu'il
remet au père Morin, et, après une
lampée de vin blanc, le voilà reparti.
Pas de lettre du fieu, ça c'est visible
du premier coup; et maintenant que le
v?^1 * installé à la table du déjeuner, le
père Morin compulse les autres plis pos-
taux plutôt machinalement et sans inté-
rêt.
Un beau prospectus plein d'images, le
requiert pourtant. '
C'est dans l'avalanche des catalogues
lancés sur les villes et les campagnes, à
I approche des élrennes, celui d'un or-
fèvre à la mode : Toc et Co.
Et le paysan lit scandalisé :
Jatte a fruits, 20 centimètres : 75 1
lianes. j
l\fazette! on en aurait des fruits '
pour ce prix-là et même des pommiers 1
sans compter les plants de poires du- <
chesses. (
Pot à crfime, 2 tasses : 120 francs.
Nom d'un petit bonhomme! Avec c
le prix de la paire on aurait une va- E
che!
Ecuelle ci légumes, 22 centimètres :
80 francs.
Ah! Bon Dieu de sort. j'aimerais I
mieux manger dans l'auge au cochon *
que dAC J?e servir d'alfutiaux si chers.
Corbeille à pain : 78 francs.
- Hcn! il y en aurait du pain pour q
cette spmmc-ia! De quoi tremper une n
soupe a tout l'arrondissement. di
Broc avec tube à glace : 120 francs. jc
— Sacré tonnerre! Je préférerais cent il
vingt francs de bon vin passant tout s«
droit de la cave dans mon propre tube! bi
• • i
A cette même heure le fils Morin, qui di
a seche son cours du matin, étant rentré
î?n J1,1? la veille, se met à table chez gt
Allie d Arsouille, et en face de cette belle di
personne qui, avant d'entamer les radis, l'u
dépouille nonchalamment son courrier, av
viers. peu à la traîne parmi les ra- ba
II se compose, naturellement, ce volu- qtJ
mineux courrier, de nombreux pros- hil
pectus et de catalogues. de
Aille d'Arsouille, malgré l'heure mati- ad
nale, a déjà les yeux soulignés au crayon re<
bleu et une java abondante blémit son no
visage qui commence à s'épaissir de la Bo
quarantaine proche. rel
Soudain, la liseuse s'intéresse plus qu
spécialement à l'examen d'un catalogue. (
C est celui de Toc et Cie, l'orfèvre à la ué<
mode. ... gel
Tiens. chéri, voilà justement les for
objets dont nous manquons pour notre — i
réveillon qui doit être ultra-cliic : Qrii
Broc atye tube à glace, jatte à fruits, fne
pot à crème, du reste tout cela n'est Il
même pas bien cher pour être si dernier ren
genre • |
MÎÎSÏÎ Prendrons en même temps ce anc
£*ce à mîîïT V ^//e J Ada
fruits eOll/liI. mtanOlll 9 ieti, fourchette à plu:
ftr* de vraiment indispensable ? ba. COIIJdes54
doute. Autrement, nous serions ridicules
devant nos invités.
Le jeune Morin fait une légère gri-
mace instinctive, qui le fait ressem-
bler pour un instant au père Morin là-
bas, sacrant sur les coûteux et inutiles
a flûtiaux — mais Mlle d'Arsouille con-
natt une façon de regarder son amou-
I r?uic 7 une façon qui tient de tla sirène
et de la sous-maîtresse d'école — com-
plètement intimidante et irrrésistible.
Aussi, au moment où la bonne apporte
les côtelettes il est convenu qu'après dé-
jeuner, on frétera un sapin pour aller au
magasin de Toc et Cie, choisir tout ce
qui manqua pour orner la table du
réveillon.
MARIE KRYSINSKA
IRONIES PARLEMENTAIRES
,Jée La discussion sur la loi du travail des
au- femmes et des enfants a repris hier à la
île ^,iarr»br,e- Au cours du débat, le rappor.
le- teur de la Commission, M. Dubief, a fail
Bé- une aimable allusion au vigoureux arti-
ion cie de Mme Pognon, paru le matin même
dans la Fronde.
ice M. Dubief nous a fait beaucoup d'hon-
neur. Il nous en aurait fait plus encore
s il avait pris la peine de répondre à
nos objections, d'entendre notre cri de
les pitié. Or, il s est borné à dire en subs-
Lance: « A l'heure actuelle, la loi fixant à
dix heures la durée maxima du travail
ct des enfants, ceux ci travaillent en réalité
h. quatorze ou quinze heures. Substituez
ï? dans la loi onze heures à dix heures, ct,
et I upe conséquence merveilleuse, les
la I enfants travailleront beaucoup moins. »
S i t un raisonnement bien compli-
rl I qUE!. J ai quelque peine à le suivre,
f- I M. Millerand, en-dépit de son élo-
ss I quence, ne m 'a pas davantage convain-
I eue. Il parait que dans six ans la journée
I de travail pour tout le monde (ouvriers,
I ouynores et enfants) se trouvera réduite
I a dix heures par une suite de transitions
I insensibles. Tant mieux, et nous souhai-
1 tons que dans six ans M. Millerand soit
j encore au pouvoir pour tenir sa pro-
I messe. ~
t j Mais quand on observe qu'il s'agit au-
-1 jourd hui de modifier une loi de 1848 et
ï I qu il a fallu 51 ans pour réduire de
-1 douze heures à onze heures la durée du
j travail des hommes, il est permis de
» I trouver que le ministre du commerce a
11 dans t avenir et dans ses successeurs 1
I une confiance peut-être excessive. '
I J entends bien. La loi de 1892 est inap-
I plicable. Les hommes travaillent douze i
I heures,Ic8 femmes onze, les enfants dix.
1 Il est impossible aux inspecteurs de s'y
I reconnaître. Pour permettre le contrôle !
| et prévenir la fraude, que favorise le
I système des relais et des équipes alter-
1 nantes, il est indispensable d'unifier les -
J heures. Désormais tout le monde —
I hommes, femmes et enfants — travail-
I lera onze heures. «
I On peut ergoter indéfiniment. Il n'en I
I est pas moins vrai que si la loi nouvelle I
avantage les pères, c'est au détriment 1
| des enfants. On impose à ceux-ci une
I heure de plus. La loi précédente est res-
tée lettre morte ? Nous en sommes ré-
duites en dernier recours à souhaiter
qu'il en soit de même pour celle-ci. M
Puisqu 'il était nécessaire d'unifier, «;
pourquoi n'avoir pas saisi l'occasion pour «'
voter la journée de dix heures, comme F
en Angleterre ? On ne peut pas dire que de
les intérêts de l industrie s'y opposent; t
puisqu on nous promet cette réforme ,
pour 190a. Il est temps que les industriels
ne soient plus seuls à profiter des pro- Ve
grès du machinisme. Ces progrès, en ja
stricte justice, doivent permettre d'amé-
liorer le sort des humbles. Tout le monde
aujourd'hui s'intéresse peu ou prou à ^
l éducation populaire. On fait des cours gr
et des conférences, on offre des concerts
et des spectacles à l'ouvrier.
C'est fort bien. Mais si vous voulez
qu il en jouisse et qu'il en profite, com- ha
mencez par lui faire des loisirs. ^
ANDRÉE TÉRY.
La Mort de M. Ch. Lamoureux
C est avec une douloureuse émotion
r que 1 on a appris hier dans le monde
e la mort subite et prématurée
de Charles Lamoureux, enlevé, en deux
jours, par une cruelle maladie, à l'affec-
t tion de sa famille et à l'admiration de
t ses amis.
! Tourmenté l'an dernier par une ph!é-
, s'aliter mercredi matin il
a été emporté hier à midi par un œdème
i du poumon.
I I La semaine à vrai dire avait été char-
gée de sinistres présages. Le concert de
} dimanche dernier au Château .d'Eau et
» i une des auditions de Tristan et Yseult
' wVa,enJ dirigés par lui à peine au dé-
■ barqué d Allemagne où l avaient appelé
quelques concerts. *
Son gendre, M. Chevillard, devait,
heures, inaugurer au théâtre 1
de 1 Athénée une série de concerts du jeudi <
administres par M. Barreau. Les portes 1
restèrent closes. J'appris la douloureuse i
nouvelle rien qu'à l'air atterré de Le <
Borne dont on devait exécuter les Aqua- t
relies, et à la douleur de plusieurs dames 1
qui fondaient en larmes.
C'est que Lamoureux fut un apôtre
uesintéresse de l'art musical S'il propa- 5
gea Wagner ce fut aux dépens de sa s
fortune, de sa santé, de sa tranquillité ^
- par exemple quand il monta Lohen- 6
grmk 1 'Eden-TbC-âtre malgré les huées
ineptes.
Il avait adopté le rôle ingrat - s'en *
remettant à Edouard Colonne; son cadet
d un an, son concitoyen bordelais, son n
I ancien partenaire de quatuor (avec 5
Adam et Regnault) du soin de mettre "
plus spécialement en lumière le talent
des compositeurs français. dj
Ses 8OixaDte-cinq années d'existence. ft4
commencées le 28 septembre 1834, ont 9
00IL...
I Au Conservatoire en 1854, il colNfÏderi
ri- I dans la classe Girard le premier prix de
ju-1 violon, puis utilise son savoir dans lés
la- | orchestres du Gymnase et de l'Opéra.
es I Après avoir étudié l'harmonie avec Tol-
n- becque, le contrepoint avec Lebonne, la
a- I fugue avec Fissot, il contribue à orga-
ie j niser en 1864 des séances populaires de
a- I du musique de chambre, où 1 on donne
I rn du Haydn, du Mozart, du
I ? j , ' etc. Après avoir occupé le poste
a é- de deuxième chef de la Société des con-
îî tenu actuellement par l'aimable
:e M. Désiré Thibault, il se lie en Allema-
u | gne avec Ferdinand Hiller, puis étudie
1873, en Angleterre avec Michaël Costo. En
I ~ t '.^^'ssant aux idées qui stimulent
- | actuellement M. d'Harcourt, il fonde à '
j ses frais la Société « l'Harmonie sa- I
| crée »; ses 300 exécutants chantent au
s Cirque Cirque d Eté le Vessie de Haendel, la
a I ,n ,s?*nt Mathieu de Bach, I
. I Macchabée de Hœndel, Gallia de I
t Gounod, Eve de Massenet. A l'Opéra-
-1 Comique, à t 'Opéra, il ne fait que passer, !
s I démissionner, chef d'orchestre trop peu i
' I maniable. I
I . Fidèle à son idéal musical, il eut la
! I i0lii nous donner avant sa mort, les I
11 auditions de Tristan et YsftlJt, I
I a AT l exécution desquelles il consacra ses !
derniers efforts artistiques et qui lui i
! I valurent un des plus beaux succès de I <
sa carrière pourtant triomphale. i
I ..r^, petit homme tenace, soigneux du I
j détail, violent et excellent à la fois, a I «
mené militairement à la victoire son I £
<
j orchestre de concerts.
La seule fois qu'il s'avisa de distraire à a
II art, une parcelle de ses forces, ce fut, IF
I ?' ap ,s un premier mariage avec la J '8
I fille «!» du docteur Pierre, en vue de décou- f
vrir à nouveau le secret du dentifrice
| fameux de son beau-père, secret emporté I d
SS et ilu'il sut en arracher. ti
il épousa Mme Vve Brunet- il1
T Lialleur. n Sa signature n'était pas sur le I si
registre des premiers accourus Miles N
I • Lormon t, Vidal, MM. Leygues, Hou- i
jon, P. Desilchy, G. Lefcuve, Diémer, I
Carraud, Dayrolles, G. Hüe, E. Lafarge, I dl
I Armand Heck, Bernardel, Domergue. I ct
Sur le registre déposé chez le concierge !
nous avons relevé les noms de MM. | ~
Bertrand, directeur de l'Opéra, Roujon, I ^
directeur des Beaux-Arts, Albert Carré, I ^
directeur de l'Opéra-Comique, Noté, I
Alvarez, Lintilhac, attaché au cabinet I
de M. te ministre de l'Instruction publi- I «
que et des Beaux-Arts, Mmes Rose Ca- I
ron, Jenny Passama, Akté, MM. Vidal,
Leygues, Roujon, P. Desachy, Diémer, I re
u-. Hüe, Dayrolles, accourus des pre- se
miers affirmer leur sympathie pour le MI
maître défunt. M
CÉCILE MAX.
les I ====^^M
,;1:| BELLES ÉTRENNES
ilPrime Extraordinaire
S- Offerte à lies Abonnées
-
ré-1 Tous les journaux rivalisent en ce
terj moment pour offrir à leurs abonnés des
' I primes sensationnelles. Aucun jusqu'ici
'ur J n a réalisé le tour de force que la
na ue Œf accomplit en.
ne GRATUITEMENT
I I et seulement aux dames qui s'abonneront
t). Pour un an d la FRONDE, avant le 15
în ! janvier prochain :
lé-
GRAT(JIIENE
rs | grand photographe du boulevard des
11
Iz I 12 cachets donnant droit à 12
i- bains à prendre GRATUITEMENT au
j superbe établissement de l'Opéra, 19,
I passage de l'Opéra, le plus conforta- .
- ;«n?e5 *} H plus luxueusement ins-
! tallé de tout Paris.
I III
I 12 bons donnant droit à 12
n J séances gratuites à la maison Sitt, pé- ,
e I ^c,^re et manucure, 9, boulevard des
e Italiens, dont la réputation est uni- I i
ic | versellement connue. I
IV M
S rjr1M:i^<î,:1."odon?;nt droit ORATVl- <
. j TEAIENT à 12 coiffures, ondulations (
! ou lavages de cheveux, chez Nico-
, I las, le célèbre coiffeur, 1, rue Daunou. 11
I un maître en l'art de la coiffure. I a
■ I Enfin, les abonnées de la FRONDE I Jl
s J pourront consulter I dd
' I GRATUITEMENT j d
I agi:2^'^-1pendant tonte l'annie •< sur la >im-1 d
5® «îles peuvent avoir I v<
I toute confiance, dont les noms et les ! SE
I adresses seront donnés aux bureaux ! et
du journal, et qui veulent bien met- oi:
I tre au service de nos abonnées leur i ce
science et leur dévouement.
I ^ insister sur les avanta-1
ges i. /«m Dl CMTTK PBUE unilqum et ?a
I sur les sacrifices que s'impose la FRONDE I fai
pour être agréable et utile à ses lectrices I #(ai
I et leur permettre (f avoir . | jé
"118 m PBAHCS PAR ATW :
Médecin — Sage-femme docteur - 1110
Chirurgien-Dentiste — Pédicure — Ma- Frl
I nucure — Coiffeur — Bains - Photo- *e
graphie et un journal quotidien, sé- Si
nenx, intéressant et bien renseigné. pe:
-Jtons ces conditions, quel plus beau ca-1 nel
deau a offrir à une femme pour ses étren-1 1
n;esuu un /uWon an à /al^
Un Geste épique
|d Déroulé de est un homme heureux,
les Moyennant deux ans de prison, il a acheté la
gloire, qui, depuis tant d'années, fuyait comme
)1- simple spectateur devant ses productions.
la Déroulède, jaloux d'accompagner de quel-
ques fanfares la rentrée de Marcel Habert, a
eiVairo la Haute-Cour, pour insulter le
le ® Président de la République, les
e prévenir, qu «il leur crache au visage ». Cette
lu manifestation platonique d'un geste qui serait
te malpropre acquiert à son auteur, l'admiration
n- du Gauloi. et de quelques familles nationalistes.
le t^rmi ce? dithyrambes, on peut découvrir des
1- phrases inattendues, belles et rares comme
e f if ' M. Drumont qui reproche à
« fiS son très cher, très vaillant Déroulède »,
» de ne pas crier « A bas les Juifs 1 » Voici les
à raisons qu'il en donne :
L- ' Vous bas avez les de DE pas vouloir de ce cri :
« A mon très cher et très vail-
i Déroulède. A bas les Juife ! cela veut
a DiroultJc ■ car cela vmV'dire Pive («
3 jamais cru que la langue fran-
çaise fût si pauvre qu'il lui faille dire tant de
choses et si différentes en ce peu de mots fu -
, ribonds.
1 Mais le plus beau de tous c'est M. Desmou-
lins. Pareils à ces patriotes dont l'héroïsme
l est satisfait pour avoir crié c A Berlin ! » de-
; vant la statue de Strasbourg ou pleuré, au
coin de son feu, Usant à haute voix Les Bijoux
t «f Délivrance à leur famille qui somnole, M.
Desmoulins contente à peu de trais son loya-
usine au prix de quelques mois de prison...
que fera M Déroulède. Oyez les propos de ce
leader du Gaulois.
Mais .je ne saurais vous dire combien ce cra-
chat ma soulage. Je respire à pleins poumons
et je me sens capable de dire tout d'une traite le
grand récital de Lohengrin. Et puis, je me dis
que les trente-huit millions de Français vont 1
apprendre qu enfin des hommes, et un surtout
eux, disent à nos maîtres ce qu'ils pen- <
sent, et que nombre de ces trente-huit millions 1
penseront comme eux.
Le mode de traitement que M. L. Desmou- '
lins utilise pour son catharre ne peut manquer t
de faire école, si le procès des royalistes con- 1
tinue. On ne sait pas trop bien comment les é
incongruités de M. Déroulède peuvent agir 1
sur la bronchite de 38 millions de Français. r
Mais la médecine nationaliste n'a pas sans 1
doute besoin d'être plus claire que la presse 1
antisémite. Admirons pourtant sans compren- ^
dre. Nous ne saurions mal taire en agissant S
comme eux. d
CARABOSSE.
ÉDUCATION A REBOURS
II
Vertus masculines et vertus féminines
ia!, I Plus calme, mais non moins navrée,je
1er, reviens à l'article qui m'a si douloureu-
tre- sement scandalisée la semaine dernière
le Mes lecteurs se rappellent? Il s'agissait,
pour t 'éducateur, — d'après l'article cri
| question — de ne pas demander à la I
- femme ce qu elle ne peut pas donner ;
or, ce gu elle ne peut pas donner, c est :
$ I la ju,slîce, le courage, la sincérité.
I Commençons, s'il vous plaît, par le I
HA I commencement, c est a dire par le prin- I
F cipe fondamental, sur lequel s'appuie
y tçutepersonnequis'occuped'éducahon...
I si elle est digne de s'en occuper.Ce prin- J
I cipe, c'est que la nature ne s'amuse pas J
I à créer, tout le temps, des monstres, et I
| que la grande majorité, l'immense ma-1
ce I jorité des produits de chaque espèce F est
Fes normale.
ici La preuve, c'est que l'on montre, dans j
la les foires, les moutons à cinq pattes, les
?w I veaux à deux tètes, les femmes à barbe, 1
I es hommes-tronc; et que, certaines apti- I
r tudes exceptionnelles, et presque exclusi- i
nt ves,atLirent aussi le publie: tels les petits t
r.5 prodiges musiciens,tels les calculateurs î
I qui jonglent avec les nombres, tels les î
| faiseurs de bouts-rimés. La preuve,enfln, I t
I c que les êtres dont la compréhension
1- I est tout à fait au-dessous de la moyenne, I c
»s I S0,IÎ rangés dans une catégorie à part : I
j celle des anormaux, et que, depuis quel- i c
I ques années, on cherche pour eux un I r
j système d'éducation. I !.
2 Mais il ne s'agit ici, que de la géné- c
u I rahté, de 1 immense majorité des indivi- I .1
1, | dus normaux.
i- Eh bien! les individus normaux, a v
^ quelque sexe qu'ils appartiennent, nais- s
I sent avec le germe de toutes les apti- c<
I tudes. Interrogez parents et instituteurs, ti
| ils vous signaleront comme exceptionnel I el
j U,R enfant auquel manque « une case. » I
' c est-à-dire un enfant qui, « mordant » et
s I bien il tout ce qu'on lui enseigne,est abso-1 m
. J lument nul, sur une matière quelconque I nl
I que l'on cherche à lui enseigner. Ajou- S
qu'il suffit, quelquefois, d'un pro- et
, I cédé ou d un maître nouveau, pour faire I
, I la clarté dans ce coin obscur. I pu
Dans le domaine moral, c'est encore la da
J même chose. Chaque individu normal I nr
apporte en germe,dès sa naissance,toutes et
| les aptitudes qui différencient les humains mi
I des animaux. S'il en était autrement l'é- 1
J ducation à l'école serait impossible ; l'é- ria
J ducation individuelle, seule, donnerait dir
i des résultats.
j Nous voici donc en face d'enfants nor- 1
I maux, ayant en germe toutes les apti- l'éc
j tudes morales et intellectuelles, -.il en i
germes ou moins embryonnaires. lin,
I L éducation va consister à aider au. dé- ma
I veloppement normal de ceux qui parais- r»?
I sent les plus vivaces, tout en les empê- der
chant d envahir la place dont les autres sir(dei
I ont besoin ; et à prodiguer ses soins à cen
ceux qui paraissent à peine viables. est
Nous agissons ainsi pour les plantes et d
de nos jardins, nous serions impardon- san
nables de ne le pas faire pour nos en- sen
fan ts 1
Admettons, par exemple, qu'un en-
I lant ait beaucoup de mémoire et peu de
jugement, et qu'un autre enfant soit gé-
' néreux, mais porté au mensonge. Nous
nous attacherons à faire raisonner le
le premier, et à montrer au second ce que
e mensonge a de vil et de déshonorant. Ni
011 éducation n'est pas une triste du- breu
perie, le petit menteur apprendra peu à labo
S2ï„ à aimer i® vérité ï et le petit étour- tons
neau, a réfléchir, tout
Si donc d'une part, l'homme apporte e en Serm« de première vitalité fS,™ ^
... I* tarnu/t, ,...1. ai d'aatre fati
10 | :pari, ces germes-là sont si frêles chez la
I femme qu'ils pourraient être étouffés
I par d autres (il est vrai que l'écrivain
heureux. lcheté I ils que réfute déclare que chez la femme
c comme I i " 'existent pas du tout... Mais je veux j
Sons? croire que sa plume a été plus loin en-
de quel-1 core qua sa pensée); si, je le répète, ces
ibert, a 1 germes sont chez la femme en perpétuel
sulter le I danger d'être étouffés, le devoir strict
lue, les I de l'éducateur serait, tout en aidant aux
». Cette I trois germes masculins de premier ordre
11 *se développer, d'empêcher qu'ils ne
Ii lalfstes. laissent aucune place : la justice à la
vrir pitié, le courage à la prudence,la loyauté
des I a la tolérance; et que l'éducatrice tout
comme oche à en développant les trois germes fémi-
léde », 1 nim de premier ordre, ne leur permit
>îci les ! pas d accaparer la part de terrain auquel
J ont droit la justice, le courage, la
ce cri : loyauté. loyauté.
^ vol1,7 I Mais... les trois germes féminins de
rive veut la I ordre, je ne les ai pas encore
nommés ; eh bien 1 Ce sont la bonté, la
e fran-1 et la grâce. Demandez à la femme
ant de I ^être bonne; demandez-lui d'être mo-
otsfu-1 deste ; demandez-lui d'être gracieuse.
| Elle tient ces articles là, et pourra vous
servir. Tandis que si vous lui demandiez
î !*!£? I ce qui a spécialité exclusive du sexe 1
masculin - il vous arriverait la même 1
ré au I c ose que si vous entriez dans une épi-
mioux I cerie, pour acheter un objet d'art; ou, i
t;;/t I chez un bijoutier.de la rue de la Paix, 1
son... I pour acheter du saucisson. 1
de ce I La femme est née avec le germe de la 1
I bonté, de la modestie, de la grâce, il faut
« cra- I nous en contenter, « nous » les éduca- 1
imona j teurs. C'est entendu. c
ie dile I Eh c? n'est pas entendu du tout, c
vont I du tout ! D abord d après mes prémisses, i
irtout | — que nul parent ne conteste, — elle a s
îifoenns en« germe toutes les aptitudes morales et d
j I intellectuelles de l'autre sexe; les uns n
mou-1 plus forts, les autres plus frêles, comme v
iquer j chez les garçons. D'après le pédagogue ®
con- I que je réfute, la bonté, la modestie, la v
it les I grâce, sont ses aptitudes prépondé- Cl
agir rantes ; je le veux bien ; il faut s'en servir, r<
'çats. l mais comme pour les garçons, éviter d
SSp 1 accaparement,et soigner les misérables
Sren! de petits de justice, de courage et "
;sant I nu 'ellepossède et qui vont périr
| de faiblesse si nous ne les mettons en
I couveuse.
I. Au risque de tomber dans le rabâchage
Ije : servons-nous des germes pré- A
QQ I pondérants, mais surveillons-les pour -1
I qu»fS ne prennent pas tout pour eux.
I Mais la bonté germe prépondérant
I chez la femme d'après l'article qui ins-
nos ! P celui-ci est-elle donc une vertu sans j
appui ni racine? d'où vient-elle? à quoi au
®'ie s? rattache-t-elle ? peut-elle être compa- ui
Si" I Melchissédec,roi de Salem », qui, —
lu d âpres l'gcriture, n'avait ni père, ni 1
ait, mère, ni généalogie? » i;ei„
en Je ne le crois pas, et les psychologues
L la I ne le croient pas non plus ; ils pensent, ?
er, et moi avec eux, que la bonté est fille de dél
s • I la Justice, et que fa bonté sans la justice avæ
I s'appelle la faiblesse et la sentimentalité, ver
in 1 deux vices pour 1 individu à quelque ^
in- I sexe qu 'il appartienne. dai
J La modestie qui, toujours d'après l'ar- }a's
m" tiele auquel je réponds, « consiste à ne se [ti
n- mettre ni en avant, ni à l'écart » (oh ! sa- ces
ft Z°"nCZJC vous en prie, deux dessins de L
ci Guillaume dans Mes vingt-huit jours : l'Er
«a-1 une brochette de pauvres pioupious à l'a- E
îst ligilement. étai
I dessin : L'instructeur examinant le cice
ns recto de la brochette : « Rentrez le 6. » LE
es 2' dessin: l/instructeurexaminant le... D
e, I verso : I( Sortez le 6). » Lad
ÏS" I La modestie a, elle aussi, une filiation flue
»*- I intellectuelle . et morale. Elle est le pro- vien
ts pre de ceux qui, comparant ce qu'ils ciinprê.9
savent à ce qu'ils devraient savoir, ce p f «
es qu ils sont, il ce qu'ils devraient être, se effet
n, trouvent inférieurs.
L° I Donc : pas de bonté sans justice; pas leset
e, 1 de modestie sans jugement. tiren
I Reste la gràce. En voulez-vous, après Le
I H9 qui précède? La grâce qui recouvre
n j t injustice et la nullité, la grâce qui
; J donne le change, la grâce qui ment; fantemau!
f puisque .< la femme est menteuse par fume
impossibilité de dire la vérité ! » fu™
de côté la partie queti
! \ J I vraiment importante d une question,l'on longi
s expose à commettre des inexactitudes Dl^
I coupables. Rétablissons la partie impor- A 1
S êantuS,?f par l'auteur de
» effet, Le assez gé n é ratt,, me nt chez existe, la femme; en
- mais ce n'est pas un vice inhérent à sa Lcyd(
3 nature ; c'est un vice acquis par l'éduca- ^ec
-1 tion, et dont il faut accuser aussi la loi
-1 et les mœurs. PETI
' I L éducation telle qu'on la pratique de- Bak
puis des siècles, consiste à faire avorter Çrodu
dans le cerveau féminin, les germes oui il- pu
1 produiraient l'autonomie intellectuelle qui
mes. morale, °P gênants pour les hom- dt1 cor
- riage, La I"a déclarée mineure dans lo ma- La
Cf ûU" e subordonnée, c'est-à- gemra
II ? n?h iîre2 or la sincérité est la fille ae. Po
de la liberté et non de l'esclavage qu oUc
Les mœurs ont accentué les fautes de 1 vapoui
l'éducation et de la loi. fanon.
question des vertus mascu- et trop leI¡
lines il des vertus féminines, des vices terre.
des 71a6s féminins, la litté- Avis
rature légère s est donné libre carrière restre i
depuis trop longtemps ; on pourrait dé- LES Bi
sirer plus de variété. Pour comprendre Pnmr
cependant que ceux dont la profession ioS
est d amuser le public des petits théâtres ploil-é louche!j
et des cafés-concerts, que les romanciers tent « t
sans psychologie s'éternisent dans ces et de pi
sentiers battus, mais qu'un journal pé- lents et
dagogique donne une pareille nourriture Pon"Pa
à ses lecteurs, c'est révoltant 1 biens 61
Et l'a
PAULINE KERGOMARD.
Nous recevons chaque jour de nom-
&Wms lettres de dames offrant leur col-
laboration au journal; nous nous trou -
vons dans l'impossibilité de répondre à
toutes et nous les prions de vouloir bien
emoyef les mmuscHts qu'elles désire-
rtnentvmr Mter.AprHUtimê, ils «eronl
putMs, iUsplmunl à lêDimlktC
Dans les Mougeottes
—-—
te Enveloppe « Art Moderne » en papier de
x nuances étranges, (lUX reflets métalli-
1-
8 dépolée « par une fort jolie femme
1 ™s,/a ? Mougeotte » d'une amie
t vient 'Doir, boulevard Ilauis.
e Monsieur Icilma,
Q 8, avenue de lOpéra,
a Paris.
è Monsieur Icilma,
t . essayé vos excellents produits et
t Site suis extrêmement salis.
ï (Authentique).
1 LU.C,*NNE BRÉVAL.
Ces félicitations incessantes, adressées
i de toutes parts à l'explorateur qui dé-
) couvrit dans ses pérégrinations lointai-
t nes - au sud de 1 Afrique - cette mer-
i veilleuse source de Jouvence, nous don-
nèrent t envie de la faire expérimenter0 ter
dans notre entourage.
L'essai dépassa notre espoir ;
Eau hygiénique en vaporisations tie.
des ; délicieux savon rendant la peau
d une pureté par faite ; Lait onctueux el
parfumé effaçant les rides, employés ré-
gulièrement jour resdirent à des
femmes doublant le cap redoutable de
la quarantaine, la fraîcheur de teint qu'el-
les avaient à 25 ou 30 ans.
Vous en jugerez vous-mêmes, Mesda-
mes,en faisant celte expérienco heureuse
duits est à la portée de toutes, car les pro-
fUfn iC!Iaîa 5 vendent depuis 75 cent.,
1 fr. et 1 fr. 23 le flacon ou le pain de
savon. Gratuitenaent,cn une consultation
dont vous tirerez le meilleur profit, la
masseuse après avoir étudié la nature do
votre épiderme, dans l'un des coquets
salons de t entresol, 5,avenue de l'Opéra,
vous indiquera ce qui vous assurera la
conservation de votre beauté, ou vous
| rendra celle-ci dans le cas où vous en
déploreriez la perte.
FURETEUSE.
On dit...
A L'ÉLYSÉE
la République a rcçu.hiet
1 après-midi, 4.1 h. 1(2, S. A. 1. le crsnd-duft
do Russie Nicolas Nicolaievitch, avec le cé-
rémonial accoutumé.
1 A 4 h., M. Emile Loubet a rendu sa visite
I au grand-duo à l'hôtel vn„H,w
UN VISITEUR REDOUTÉ
Le baron Braun, chef du cabinet civil da
1 empereur d 'Autriche prend sa retraite à
1 âge de quatre-vingts ans et après 30 ans
d 'exercice.
chargé de la mission
délicate d annoncer aux ministres qui
cn9sse. ^P^.ire que le moment était
venu avaient d'offrir leur démission.
En 1871, au cours d'une visite qu'il ren-
dait au chancelier deBeust, le baron Braun
laissa négligemment tomber au milieu de
la conversation, ce simple propos : 1( Votre
Excellence doit se ressentir des fatigues de
ces derniers temps. J) ~
mèmc, M. de Beust envoyait &
1 i'Fmri0ur Empereur sa démission.
«?pÎA? lors la visite de l'aimable baron
était plutôt redoutée dos ministres en exer-
LE COUP DU PÈRE KRUGER
Le correspondant du Times enfermé &
I Ladysmithenvoie sur lesiège de cette ville,
quelques notes qui confirment ce quo l'on
vient d'apprendre au sujet de3 armements
clandestins faits avant la guerre par le
président Krtiger.
Les 36 canons du général White ne tirent
effectivement qu'à une distance de 400C
mètres tandis que les canons munis de té-
lescope dont se servent les assiégeantsb
tirent à 6000 et 7000 mètres.
..j!®.!?8'1 Mauser est supérieur au Lee-
Metford anglais. Avec de bonnes jumelles
les Boers font à 2.700 mètres avec leurs
mausers une c excellente besogne Il, L'in-
inm«!'iA anglaise ne sait pas se servir de la
jumeile. l'utilise au contraire,
admirablement. Un homme sue
^ 3 rangs boors est muni d'une
loiûruo-vup8
DÉMISSIONS
A la suite de la lettre adressée par M
Georges Clemenceau à M. Vaughan et qui
rt?ni/i?0i,-vee par "oUn grive dissentiment
clo rédaction », M. Gustave Gelfroy le dis-
tingue critique d'art de l'Aurore et Henry
Leydet, se trouvant parfaitement d'accord
avec M. Clemenceau, viennent de le tiuiv1'8
dans sa retraite.
PETITES CURIOSITÉS JAPONAISES
Bakiu, célébré auteur japonais, dont les
productions se comptent par centaines vient
de publier un dernier ouvrage les Prison-
niers de l 'amou;-.
Dans les Prisonniers de L'amour, t'maillé
dt1 considérations IfrÍcntitiques on peut lire
cette étonnante révélation :
-c La terre est saturée de soufre et de sel
gemme qui s'élèvent dans l'air sous forme
poussière. Cette poussière, à mesura
qu . elle monte, se change en vapeur. Cette
les propriétés de la poudre à
canon. Quand elle approche le so!eil de
?,on^An?tne tout d un coup
et .. bruit de 1 explosion s%entond sur la
terre. »
sitîU8 ceux que la oomposition ter-
restre intéresse aue!oue DAU.
LES BONNES SŒURS
i~ u rae ces agents d'affaires quelque peu
louohes qui s'empressent, quand ils ont ex-
ploit-é jusqu à satiété un pays où ils se sen-
», 6 déménager en sourdine
lents et de vers d autres lieux leurs 'a-
Bon Paclaiîr!8 capitaux, les bonnes sœurs du
Bon-Pasteur de Nancy ont vendu leura
biens et s'en vont à Londres.
Et t acheteur en bloc des propriétés du
se ntKSfvAUA»iînt à Nancy aux environs,
?® être, comme par hasard, un
autre ordre de religieuses qui se propose
*îî r» eB arand cette fameuse mé-
Kneipp, en vertu de laquelle
68 comme remède unique et pa-
promener universelle, passent leur temps à se
pr omener pieds nus dans l'borbe mouillée.
pour « cures d*air a sera
amides dj » établissement des . pieds hu-
Les oongrégaUoas M MIGaI. lAma,. nrises
iu dépourvu.
LA DAME D. VOILÉE.
TROISIÈME ANNÉR - ip 711
^ç -
.
-
...... itAllAfi'à
BBHHSBaH^^rf
-
~
-
-
-
1
.
•*.' .1.. -■**\ "~. '
. > - - ' " :-;'*&
__ UlIMM: «Q OMtteai
-.....
.t.- MVOSE AN cvm
aLi--
,MW
UUI9IIU PUTUTUT
Passages de la Bible 1. lire et à akâdfUr
ACTES Vin, 30-31
K-
CAUIMIII Ruse
iO I)LtczmsnLp 1801
lem"
CIuilOfifER JSBAÉUTI
20 TÈBETil ANNÉB 568tJ . - ".
• Prix des Abonnemes" :
IH'PART.....r.fTS PARIS............. ALGtIuE Va - AD 20 Ir. Sis - MoIs fOIJ". 50 Tm$ Me" s fr. go.
STaA1tG£a (UNIOIIII08TAI.8) ft - air. toi (P. - S& : ; ifr :
DIRBOTHIQB , MT^L^IU^TA - P^JTOJJP .
a*?*km et A-tal1î^S;r««> S^uh-C***,,..
la mkt ^J2Z2k£i2!&J> il" ' - mi . - - ^
1
-
-
id»lnmtr;,, «£$?(N^W
dès feumm»gl.
. tes eommaaicatiou relatives à
la rédaction doivent être envoyées à lime
ruorfbe.Fmmv 6'' rédactrice - chef de la
-
Aujourd'hui
11 décembre j
A l'Elysée, conseil des ministres. I
" • au Luxembourg, séance de la Haute- J
A 2 h., à la Chambre, séance publique. I
»i j 8 « l yn'on artistique, rue Boissy-d'An- (
finît des Arts. 7 b" vente au profit de i'Orphe- I
* ^4 M. b:lnqucL des flydropathes, I
présidé narM. Em. Goudeau. K I
T««?.ci^ „/?C8.Laboruto!res Bourbouze, 5, rue de I
•r~? ',~~JA : inauguration des nouveaux locaux, I
la présidence de M. Millerand. I
fénéraie. Sc,ciél.' /•> (.*éogmpliie, seconde assemblée |
U« C»- Contérence par M. Paul Leroy-Beau-1 J
leu, sur le chemin de fer Transsaharien. I t
Q d\;mocl"I\Uque pour l'éducation sociale.
St nJ Jc Libre-Pensee, 10, rue Monsieur-le- 1
Prince, à 8 h. 1/2, conférence. par M. lienry Bé- I 1
dépeuple* cl'isc Je !a K6PuW"lue et l'éducation I <
dans 1. Aél'tl-t;lub donnera à 9 h- une fête artistique I (
de 13 Concorde.salons de '-^"tornoWle-Club, 6, place
Unives-m-ité 1 oîulairc, 157, faubourg Saint- I a
Antoine, à 8 Ii. l't, conférences, par M. le D, I
Tirages : ra'itéa et préjugés sur la Polie. I r
émWi^rm rCr? Communales I F
(1 1. 100 l, 150,000 ft,\ '' Obligations Foncières 1895 I t
0 Visites aitz Muzées àukHivre, du Luxembourg, I ^
?2JL5* L ^ de 11 h. à4 h.; Guimet et d
a.Uiera. de midi 14 h; Palais de Justice, de 11 h. q
mitis * *-» k*4,"^*l do 2 à 3 h.; Monnaie, de I d
et midi A 3 h.; Hottrti-IXtmc,Sainte-Chapelle I „
♦nii»? J1 J9. 4 Invalides, musée et I P
tombeau. de midi & 3 h.; Jardin. des Plantes, la I Ci
turcHe. de de 1 £A5 h,; fra,crie d'histoire na-
l !^î JI h. à 3 h.; Aquarium du Irocadéro, I n
de 9 à jl b. et de 1 à 3 h.; Palais de Saint-Ger- I ^
HSÏH' I° 10 h. If!. " * b.; Patitis Fontaine- !
Il h 11 à" h.; Versailles : le Palais et les q
à 4 heures.de b.; Le Jeu de Paume,de midi I et
DÉCEMBRE
Le vieux père Morin, tout guilleret et
vert, malgré ses soixante-dix ans. ren-
tre chez lui, après cette frigide matinée
de décembre, passée à surveiller le la-
bourage de ses champs.
C'est l'heure du facteur, et le riche
paysan, endurant, se tient sur le pas de
sa porte ; malgré les pinçons du gel. Il
est impatient d'apercevoir la casquette
galonnée et la sacoche du vaguemes-
Car sans doute, la Noël approchant, il
va recevoir une lettre de son fils de Pa-
ris, son beau Louis, un vrai monsieur, !
en train de finir ses études de phar-
macie.
Ah ! voici paraitre au détour du che-
min,le collet rouge rabattu sur la blouse
et les guêtres du porteur de missi-
ves.
C est tout un tas de paperasses qu'il
remet au père Morin, et, après une
lampée de vin blanc, le voilà reparti.
Pas de lettre du fieu, ça c'est visible
du premier coup; et maintenant que le
v?^1 * installé à la table du déjeuner, le
père Morin compulse les autres plis pos-
taux plutôt machinalement et sans inté-
rêt.
Un beau prospectus plein d'images, le
requiert pourtant. '
C'est dans l'avalanche des catalogues
lancés sur les villes et les campagnes, à
I approche des élrennes, celui d'un or-
fèvre à la mode : Toc et Co.
Et le paysan lit scandalisé :
Jatte a fruits, 20 centimètres : 75 1
lianes. j
l\fazette! on en aurait des fruits '
pour ce prix-là et même des pommiers 1
sans compter les plants de poires du- <
chesses. (
Pot à crfime, 2 tasses : 120 francs.
Nom d'un petit bonhomme! Avec c
le prix de la paire on aurait une va- E
che!
Ecuelle ci légumes, 22 centimètres :
80 francs.
Ah! Bon Dieu de sort. j'aimerais I
mieux manger dans l'auge au cochon *
que dAC J?e servir d'alfutiaux si chers.
Corbeille à pain : 78 francs.
- Hcn! il y en aurait du pain pour q
cette spmmc-ia! De quoi tremper une n
soupe a tout l'arrondissement. di
Broc avec tube à glace : 120 francs. jc
— Sacré tonnerre! Je préférerais cent il
vingt francs de bon vin passant tout s«
droit de la cave dans mon propre tube! bi
• • i
A cette même heure le fils Morin, qui di
a seche son cours du matin, étant rentré
î?n J1,1? la veille, se met à table chez gt
Allie d Arsouille, et en face de cette belle di
personne qui, avant d'entamer les radis, l'u
dépouille nonchalamment son courrier, av
viers. peu à la traîne parmi les ra- ba
II se compose, naturellement, ce volu- qtJ
mineux courrier, de nombreux pros- hil
pectus et de catalogues. de
Aille d'Arsouille, malgré l'heure mati- ad
nale, a déjà les yeux soulignés au crayon re<
bleu et une java abondante blémit son no
visage qui commence à s'épaissir de la Bo
quarantaine proche. rel
Soudain, la liseuse s'intéresse plus qu
spécialement à l'examen d'un catalogue. (
C est celui de Toc et Cie, l'orfèvre à la ué<
mode. ... gel
Tiens. chéri, voilà justement les for
objets dont nous manquons pour notre — i
réveillon qui doit être ultra-cliic : Qrii
Broc atye tube à glace, jatte à fruits, fne
pot à crème, du reste tout cela n'est Il
même pas bien cher pour être si dernier ren
genre • |
MÎÎSÏÎ Prendrons en même temps ce anc
£*ce à mîîïT V ^//e J Ada
fruits eOll/liI. mtanOlll 9 ieti, fourchette à plu:
ftr* de vraiment indispensable ? ba. COIIJdes54
doute. Autrement, nous serions ridicules
devant nos invités.
Le jeune Morin fait une légère gri-
mace instinctive, qui le fait ressem-
bler pour un instant au père Morin là-
bas, sacrant sur les coûteux et inutiles
a flûtiaux — mais Mlle d'Arsouille con-
natt une façon de regarder son amou-
I r?uic 7 une façon qui tient de tla sirène
et de la sous-maîtresse d'école — com-
plètement intimidante et irrrésistible.
Aussi, au moment où la bonne apporte
les côtelettes il est convenu qu'après dé-
jeuner, on frétera un sapin pour aller au
magasin de Toc et Cie, choisir tout ce
qui manqua pour orner la table du
réveillon.
MARIE KRYSINSKA
IRONIES PARLEMENTAIRES
,Jée La discussion sur la loi du travail des
au- femmes et des enfants a repris hier à la
île ^,iarr»br,e- Au cours du débat, le rappor.
le- teur de la Commission, M. Dubief, a fail
Bé- une aimable allusion au vigoureux arti-
ion cie de Mme Pognon, paru le matin même
dans la Fronde.
ice M. Dubief nous a fait beaucoup d'hon-
neur. Il nous en aurait fait plus encore
s il avait pris la peine de répondre à
nos objections, d'entendre notre cri de
les pitié. Or, il s est borné à dire en subs-
Lance: « A l'heure actuelle, la loi fixant à
dix heures la durée maxima du travail
ct des enfants, ceux ci travaillent en réalité
h. quatorze ou quinze heures. Substituez
ï? dans la loi onze heures à dix heures, ct,
et I upe conséquence merveilleuse, les
la I enfants travailleront beaucoup moins. »
S i t un raisonnement bien compli-
rl I qUE!. J ai quelque peine à le suivre,
f- I M. Millerand, en-dépit de son élo-
ss I quence, ne m 'a pas davantage convain-
I eue. Il parait que dans six ans la journée
I de travail pour tout le monde (ouvriers,
I ouynores et enfants) se trouvera réduite
I a dix heures par une suite de transitions
I insensibles. Tant mieux, et nous souhai-
1 tons que dans six ans M. Millerand soit
j encore au pouvoir pour tenir sa pro-
I messe. ~
t j Mais quand on observe qu'il s'agit au-
-1 jourd hui de modifier une loi de 1848 et
ï I qu il a fallu 51 ans pour réduire de
-1 douze heures à onze heures la durée du
j travail des hommes, il est permis de
» I trouver que le ministre du commerce a
11 dans t avenir et dans ses successeurs 1
I une confiance peut-être excessive. '
I J entends bien. La loi de 1892 est inap-
I plicable. Les hommes travaillent douze i
I heures,Ic8 femmes onze, les enfants dix.
1 Il est impossible aux inspecteurs de s'y
I reconnaître. Pour permettre le contrôle !
| et prévenir la fraude, que favorise le
I système des relais et des équipes alter-
1 nantes, il est indispensable d'unifier les -
J heures. Désormais tout le monde —
I hommes, femmes et enfants — travail-
I lera onze heures. «
I On peut ergoter indéfiniment. Il n'en I
I est pas moins vrai que si la loi nouvelle I
avantage les pères, c'est au détriment 1
| des enfants. On impose à ceux-ci une
I heure de plus. La loi précédente est res-
tée lettre morte ? Nous en sommes ré-
duites en dernier recours à souhaiter
qu'il en soit de même pour celle-ci. M
Puisqu 'il était nécessaire d'unifier, «;
pourquoi n'avoir pas saisi l'occasion pour «'
voter la journée de dix heures, comme F
en Angleterre ? On ne peut pas dire que de
les intérêts de l industrie s'y opposent; t
puisqu on nous promet cette réforme ,
pour 190a. Il est temps que les industriels
ne soient plus seuls à profiter des pro- Ve
grès du machinisme. Ces progrès, en ja
stricte justice, doivent permettre d'amé-
liorer le sort des humbles. Tout le monde
aujourd'hui s'intéresse peu ou prou à ^
l éducation populaire. On fait des cours gr
et des conférences, on offre des concerts
et des spectacles à l'ouvrier.
C'est fort bien. Mais si vous voulez
qu il en jouisse et qu'il en profite, com- ha
mencez par lui faire des loisirs. ^
ANDRÉE TÉRY.
La Mort de M. Ch. Lamoureux
C est avec une douloureuse émotion
r que 1 on a appris hier dans le monde
e la mort subite et prématurée
de Charles Lamoureux, enlevé, en deux
jours, par une cruelle maladie, à l'affec-
t tion de sa famille et à l'admiration de
t ses amis.
! Tourmenté l'an dernier par une ph!é-
, s'aliter mercredi matin il
a été emporté hier à midi par un œdème
i du poumon.
I I La semaine à vrai dire avait été char-
gée de sinistres présages. Le concert de
} dimanche dernier au Château .d'Eau et
» i une des auditions de Tristan et Yseult
' wVa,enJ dirigés par lui à peine au dé-
■ barqué d Allemagne où l avaient appelé
quelques concerts. *
Son gendre, M. Chevillard, devait,
heures, inaugurer au théâtre 1
de 1 Athénée une série de concerts du jeudi <
administres par M. Barreau. Les portes 1
restèrent closes. J'appris la douloureuse i
nouvelle rien qu'à l'air atterré de Le <
Borne dont on devait exécuter les Aqua- t
relies, et à la douleur de plusieurs dames 1
qui fondaient en larmes.
C'est que Lamoureux fut un apôtre
uesintéresse de l'art musical S'il propa- 5
gea Wagner ce fut aux dépens de sa s
fortune, de sa santé, de sa tranquillité ^
- par exemple quand il monta Lohen- 6
grmk 1 'Eden-TbC-âtre malgré les huées
ineptes.
Il avait adopté le rôle ingrat - s'en *
remettant à Edouard Colonne; son cadet
d un an, son concitoyen bordelais, son n
I ancien partenaire de quatuor (avec 5
Adam et Regnault) du soin de mettre "
plus spécialement en lumière le talent
des compositeurs français. dj
Ses 8OixaDte-cinq années d'existence. ft4
commencées le 28 septembre 1834, ont 9
00IL...
I Au Conservatoire en 1854, il colNfÏderi
ri- I dans la classe Girard le premier prix de
ju-1 violon, puis utilise son savoir dans lés
la- | orchestres du Gymnase et de l'Opéra.
es I Après avoir étudié l'harmonie avec Tol-
n- becque, le contrepoint avec Lebonne, la
a- I fugue avec Fissot, il contribue à orga-
ie j niser en 1864 des séances populaires de
a- I du musique de chambre, où 1 on donne
I rn du Haydn, du Mozart, du
I ? j , ' etc. Après avoir occupé le poste
a é- de deuxième chef de la Société des con-
îî tenu actuellement par l'aimable
:e M. Désiré Thibault, il se lie en Allema-
u | gne avec Ferdinand Hiller, puis étudie
1873, en Angleterre avec Michaël Costo. En
I ~ t '.^^'ssant aux idées qui stimulent
- | actuellement M. d'Harcourt, il fonde à '
j ses frais la Société « l'Harmonie sa- I
| crée »; ses 300 exécutants chantent au
s Cirque Cirque d Eté le Vessie de Haendel, la
a I ,n ,s?*nt Mathieu de Bach, I
. I Macchabée de Hœndel, Gallia de I
t Gounod, Eve de Massenet. A l'Opéra-
-1 Comique, à t 'Opéra, il ne fait que passer, !
s I démissionner, chef d'orchestre trop peu i
' I maniable. I
I . Fidèle à son idéal musical, il eut la
! I i0lii nous donner avant sa mort, les I
11 auditions de Tristan et YsftlJt, I
I a AT l exécution desquelles il consacra ses !
derniers efforts artistiques et qui lui i
! I valurent un des plus beaux succès de I <
sa carrière pourtant triomphale. i
I ..r^, petit homme tenace, soigneux du I
j détail, violent et excellent à la fois, a I «
mené militairement à la victoire son I £
<
j orchestre de concerts.
La seule fois qu'il s'avisa de distraire à a
II art, une parcelle de ses forces, ce fut, IF
I ?' ap ,s un premier mariage avec la J '8
I fille «!» du docteur Pierre, en vue de décou- f
vrir à nouveau le secret du dentifrice
| fameux de son beau-père, secret emporté I d
SS et ilu'il sut en arracher. ti
il épousa Mme Vve Brunet- il1
T Lialleur. n Sa signature n'était pas sur le I si
registre des premiers accourus Miles N
I • Lormon t, Vidal, MM. Leygues, Hou- i
jon, P. Desilchy, G. Lefcuve, Diémer, I
Carraud, Dayrolles, G. Hüe, E. Lafarge, I dl
I Armand Heck, Bernardel, Domergue. I ct
Sur le registre déposé chez le concierge !
nous avons relevé les noms de MM. | ~
Bertrand, directeur de l'Opéra, Roujon, I ^
directeur des Beaux-Arts, Albert Carré, I ^
directeur de l'Opéra-Comique, Noté, I
Alvarez, Lintilhac, attaché au cabinet I
de M. te ministre de l'Instruction publi- I «
que et des Beaux-Arts, Mmes Rose Ca- I
ron, Jenny Passama, Akté, MM. Vidal,
Leygues, Roujon, P. Desachy, Diémer, I re
u-. Hüe, Dayrolles, accourus des pre- se
miers affirmer leur sympathie pour le MI
maître défunt. M
CÉCILE MAX.
les I ====^^M
,;1:| BELLES ÉTRENNES
ilPrime Extraordinaire
S- Offerte à lies Abonnées
-
ré-1 Tous les journaux rivalisent en ce
terj moment pour offrir à leurs abonnés des
' I primes sensationnelles. Aucun jusqu'ici
'ur J n a réalisé le tour de force que la
na ue Œf accomplit en.
ne GRATUITEMENT
I I et seulement aux dames qui s'abonneront
t). Pour un an d la FRONDE, avant le 15
în ! janvier prochain :
lé-
GRAT(JIIENE
rs | grand photographe du boulevard des
11
Iz I 12 cachets donnant droit à 12
i- bains à prendre GRATUITEMENT au
j superbe établissement de l'Opéra, 19,
I passage de l'Opéra, le plus conforta- .
- ;«n?e5 *} H plus luxueusement ins-
! tallé de tout Paris.
I III
I 12 bons donnant droit à 12
n J séances gratuites à la maison Sitt, pé- ,
e I ^c,^re et manucure, 9, boulevard des
e Italiens, dont la réputation est uni- I i
ic | versellement connue. I
IV M
S rjr1M:i^<î,:1."odon?;nt droit ORATVl- <
. j TEAIENT à 12 coiffures, ondulations (
! ou lavages de cheveux, chez Nico-
, I las, le célèbre coiffeur, 1, rue Daunou. 11
I un maître en l'art de la coiffure. I a
■ I Enfin, les abonnées de la FRONDE I Jl
s J pourront consulter I dd
' I GRATUITEMENT j d
I agi:2^'^-1pendant tonte l'annie •< sur la >im-1 d
5® «îles peuvent avoir I v<
I toute confiance, dont les noms et les ! SE
I adresses seront donnés aux bureaux ! et
du journal, et qui veulent bien met- oi:
I tre au service de nos abonnées leur i ce
science et leur dévouement.
I ^ insister sur les avanta-1
ges i. /«m Dl CMTTK PBUE unilqum et ?a
I sur les sacrifices que s'impose la FRONDE I fai
pour être agréable et utile à ses lectrices I #(ai
I et leur permettre (f avoir . | jé
"118 m PBAHCS PAR ATW :
Médecin — Sage-femme docteur - 1110
Chirurgien-Dentiste — Pédicure — Ma- Frl
I nucure — Coiffeur — Bains - Photo- *e
graphie et un journal quotidien, sé- Si
nenx, intéressant et bien renseigné. pe:
-Jtons ces conditions, quel plus beau ca-1 nel
deau a offrir à une femme pour ses étren-1 1
n;esuu un /uWon an à /al^
Un Geste épique
|d Déroulé de est un homme heureux,
les Moyennant deux ans de prison, il a acheté la
gloire, qui, depuis tant d'années, fuyait comme
)1- simple spectateur devant ses productions.
la Déroulède, jaloux d'accompagner de quel-
ques fanfares la rentrée de Marcel Habert, a
eiVairo la Haute-Cour, pour insulter le
le ® Président de la République, les
e prévenir, qu «il leur crache au visage ». Cette
lu manifestation platonique d'un geste qui serait
te malpropre acquiert à son auteur, l'admiration
n- du Gauloi. et de quelques familles nationalistes.
le t^rmi ce? dithyrambes, on peut découvrir des
1- phrases inattendues, belles et rares comme
e f if ' M. Drumont qui reproche à
« fiS son très cher, très vaillant Déroulède »,
» de ne pas crier « A bas les Juifs 1 » Voici les
à raisons qu'il en donne :
L- ' Vous bas avez les de DE pas vouloir de ce cri :
« A mon très cher et très vail-
i Déroulède. A bas les Juife ! cela veut
a DiroultJc ■ car cela vmV'dire Pive («
3 jamais cru que la langue fran-
çaise fût si pauvre qu'il lui faille dire tant de
choses et si différentes en ce peu de mots fu -
, ribonds.
1 Mais le plus beau de tous c'est M. Desmou-
lins. Pareils à ces patriotes dont l'héroïsme
l est satisfait pour avoir crié c A Berlin ! » de-
; vant la statue de Strasbourg ou pleuré, au
coin de son feu, Usant à haute voix Les Bijoux
t «f Délivrance à leur famille qui somnole, M.
Desmoulins contente à peu de trais son loya-
usine au prix de quelques mois de prison...
que fera M Déroulède. Oyez les propos de ce
leader du Gaulois.
Mais .je ne saurais vous dire combien ce cra-
chat ma soulage. Je respire à pleins poumons
et je me sens capable de dire tout d'une traite le
grand récital de Lohengrin. Et puis, je me dis
que les trente-huit millions de Français vont 1
apprendre qu enfin des hommes, et un surtout
eux, disent à nos maîtres ce qu'ils pen- <
sent, et que nombre de ces trente-huit millions 1
penseront comme eux.
Le mode de traitement que M. L. Desmou- '
lins utilise pour son catharre ne peut manquer t
de faire école, si le procès des royalistes con- 1
tinue. On ne sait pas trop bien comment les é
incongruités de M. Déroulède peuvent agir 1
sur la bronchite de 38 millions de Français. r
Mais la médecine nationaliste n'a pas sans 1
doute besoin d'être plus claire que la presse 1
antisémite. Admirons pourtant sans compren- ^
dre. Nous ne saurions mal taire en agissant S
comme eux. d
CARABOSSE.
ÉDUCATION A REBOURS
II
Vertus masculines et vertus féminines
ia!, I Plus calme, mais non moins navrée,je
1er, reviens à l'article qui m'a si douloureu-
tre- sement scandalisée la semaine dernière
le Mes lecteurs se rappellent? Il s'agissait,
pour t 'éducateur, — d'après l'article cri
| question — de ne pas demander à la I
- femme ce qu elle ne peut pas donner ;
or, ce gu elle ne peut pas donner, c est :
$ I la ju,slîce, le courage, la sincérité.
I Commençons, s'il vous plaît, par le I
HA I commencement, c est a dire par le prin- I
F cipe fondamental, sur lequel s'appuie
y tçutepersonnequis'occuped'éducahon...
I si elle est digne de s'en occuper.Ce prin- J
I cipe, c'est que la nature ne s'amuse pas J
I à créer, tout le temps, des monstres, et I
| que la grande majorité, l'immense ma-1
ce I jorité des produits de chaque espèce F est
Fes normale.
ici La preuve, c'est que l'on montre, dans j
la les foires, les moutons à cinq pattes, les
?w I veaux à deux tètes, les femmes à barbe, 1
I es hommes-tronc; et que, certaines apti- I
r tudes exceptionnelles, et presque exclusi- i
nt ves,atLirent aussi le publie: tels les petits t
r.5 prodiges musiciens,tels les calculateurs î
I qui jonglent avec les nombres, tels les î
| faiseurs de bouts-rimés. La preuve,enfln, I t
I c que les êtres dont la compréhension
1- I est tout à fait au-dessous de la moyenne, I c
»s I S0,IÎ rangés dans une catégorie à part : I
j celle des anormaux, et que, depuis quel- i c
I ques années, on cherche pour eux un I r
j système d'éducation. I !.
2 Mais il ne s'agit ici, que de la géné- c
u I rahté, de 1 immense majorité des indivi- I .1
1, | dus normaux.
i- Eh bien! les individus normaux, a v
^ quelque sexe qu'ils appartiennent, nais- s
I sent avec le germe de toutes les apti- c<
I tudes. Interrogez parents et instituteurs, ti
| ils vous signaleront comme exceptionnel I el
j U,R enfant auquel manque « une case. » I
' c est-à-dire un enfant qui, « mordant » et
s I bien il tout ce qu'on lui enseigne,est abso-1 m
. J lument nul, sur une matière quelconque I nl
I que l'on cherche à lui enseigner. Ajou- S
qu'il suffit, quelquefois, d'un pro- et
, I cédé ou d un maître nouveau, pour faire I
, I la clarté dans ce coin obscur. I pu
Dans le domaine moral, c'est encore la da
J même chose. Chaque individu normal I nr
apporte en germe,dès sa naissance,toutes et
| les aptitudes qui différencient les humains mi
I des animaux. S'il en était autrement l'é- 1
J ducation à l'école serait impossible ; l'é- ria
J ducation individuelle, seule, donnerait dir
i des résultats.
j Nous voici donc en face d'enfants nor- 1
I maux, ayant en germe toutes les apti- l'éc
j tudes morales et intellectuelles, -.il en i
germes ou moins embryonnaires. lin,
I L éducation va consister à aider au. dé- ma
I veloppement normal de ceux qui parais- r»?
I sent les plus vivaces, tout en les empê- der
chant d envahir la place dont les autres sir(dei
I ont besoin ; et à prodiguer ses soins à cen
ceux qui paraissent à peine viables. est
Nous agissons ainsi pour les plantes et d
de nos jardins, nous serions impardon- san
nables de ne le pas faire pour nos en- sen
fan ts 1
Admettons, par exemple, qu'un en-
I lant ait beaucoup de mémoire et peu de
jugement, et qu'un autre enfant soit gé-
' néreux, mais porté au mensonge. Nous
nous attacherons à faire raisonner le
le premier, et à montrer au second ce que
e mensonge a de vil et de déshonorant. Ni
011 éducation n'est pas une triste du- breu
perie, le petit menteur apprendra peu à labo
S2ï„ à aimer i® vérité ï et le petit étour- tons
neau, a réfléchir, tout
Si donc d'une part, l'homme apporte e
... I* tarnu/t, ,...1. ai d'aatre fati
10 | :pari, ces germes-là sont si frêles chez la
I femme qu'ils pourraient être étouffés
I par d autres (il est vrai que l'écrivain
heureux. lcheté I ils que réfute déclare que chez la femme
c comme I i " 'existent pas du tout... Mais je veux j
Sons? croire que sa plume a été plus loin en-
de quel-1 core qua sa pensée); si, je le répète, ces
ibert, a 1 germes sont chez la femme en perpétuel
sulter le I danger d'être étouffés, le devoir strict
lue, les I de l'éducateur serait, tout en aidant aux
». Cette I trois germes masculins de premier ordre
11 *se développer, d'empêcher qu'ils ne
Ii lalfstes. laissent aucune place : la justice à la
vrir pitié, le courage à la prudence,la loyauté
des I a la tolérance; et que l'éducatrice tout
comme oche à en développant les trois germes fémi-
léde », 1 nim de premier ordre, ne leur permit
>îci les ! pas d accaparer la part de terrain auquel
J ont droit la justice, le courage, la
ce cri : loyauté. loyauté.
^ vol1,7 I Mais... les trois germes féminins de
rive veut la I ordre, je ne les ai pas encore
nommés ; eh bien 1 Ce sont la bonté, la
e fran-1 et la grâce. Demandez à la femme
ant de I ^être bonne; demandez-lui d'être mo-
otsfu-1 deste ; demandez-lui d'être gracieuse.
| Elle tient ces articles là, et pourra vous
servir. Tandis que si vous lui demandiez
î !*!£? I ce qui a spécialité exclusive du sexe 1
masculin - il vous arriverait la même 1
ré au I c ose que si vous entriez dans une épi-
mioux I cerie, pour acheter un objet d'art; ou, i
t;;/t I chez un bijoutier.de la rue de la Paix, 1
son... I pour acheter du saucisson. 1
de ce I La femme est née avec le germe de la 1
I bonté, de la modestie, de la grâce, il faut
« cra- I nous en contenter, « nous » les éduca- 1
imona j teurs. C'est entendu. c
ie dile I Eh c? n'est pas entendu du tout, c
vont I du tout ! D abord d après mes prémisses, i
irtout | — que nul parent ne conteste, — elle a s
îifoenns en« germe toutes les aptitudes morales et d
j I intellectuelles de l'autre sexe; les uns n
mou-1 plus forts, les autres plus frêles, comme v
iquer j chez les garçons. D'après le pédagogue ®
con- I que je réfute, la bonté, la modestie, la v
it les I grâce, sont ses aptitudes prépondé- Cl
agir rantes ; je le veux bien ; il faut s'en servir, r<
'çats. l mais comme pour les garçons, éviter d
SSp 1 accaparement,et soigner les misérables
Sren! de petits de justice, de courage et "
;sant I nu 'ellepossède et qui vont périr
| de faiblesse si nous ne les mettons en
I couveuse.
I. Au risque de tomber dans le rabâchage
Ije : servons-nous des germes pré- A
QQ I pondérants, mais surveillons-les pour -1
I qu»fS ne prennent pas tout pour eux.
I Mais la bonté germe prépondérant
I chez la femme d'après l'article qui ins-
nos ! P celui-ci est-elle donc une vertu sans j
appui ni racine? d'où vient-elle? à quoi au
®'ie s? rattache-t-elle ? peut-elle être compa- ui
Si" I Melchissédec,roi de Salem », qui, —
lu d âpres l'gcriture, n'avait ni père, ni 1
ait, mère, ni généalogie? » i;ei„
en Je ne le crois pas, et les psychologues
L la I ne le croient pas non plus ; ils pensent, ?
er, et moi avec eux, que la bonté est fille de dél
s • I la Justice, et que fa bonté sans la justice avæ
I s'appelle la faiblesse et la sentimentalité, ver
in 1 deux vices pour 1 individu à quelque ^
in- I sexe qu 'il appartienne. dai
J La modestie qui, toujours d'après l'ar- }a's
m" tiele auquel je réponds, « consiste à ne se [ti
n- mettre ni en avant, ni à l'écart » (oh ! sa- ces
ft Z°"nCZJC vous en prie, deux dessins de L
ci Guillaume dans Mes vingt-huit jours : l'Er
«a-1 une brochette de pauvres pioupious à l'a- E
îst ligilement. étai
I dessin : L'instructeur examinant le cice
ns recto de la brochette : « Rentrez le 6. » LE
es 2' dessin: l/instructeurexaminant le... D
e, I verso : I( Sortez le 6). » Lad
ÏS" I La modestie a, elle aussi, une filiation flue
»*- I intellectuelle . et morale. Elle est le pro- vien
ts pre de ceux qui, comparant ce qu'ils ciinprê.9
savent à ce qu'ils devraient savoir, ce p f «
es qu ils sont, il ce qu'ils devraient être, se effet
n, trouvent inférieurs.
L° I Donc : pas de bonté sans justice; pas leset
e, 1 de modestie sans jugement. tiren
I Reste la gràce. En voulez-vous, après Le
I H9 qui précède? La grâce qui recouvre
n j t injustice et la nullité, la grâce qui
; J donne le change, la grâce qui ment; fantemau!
f puisque .< la femme est menteuse par fume
impossibilité de dire la vérité ! » fu™
de côté la partie queti
! \ J I vraiment importante d une question,l'on longi
s expose à commettre des inexactitudes Dl^
I coupables. Rétablissons la partie impor- A 1
S êantuS,?f par l'auteur de
» effet, Le assez gé n é ratt,, me nt chez existe, la femme; en
- mais ce n'est pas un vice inhérent à sa Lcyd(
3 nature ; c'est un vice acquis par l'éduca- ^ec
-1 tion, et dont il faut accuser aussi la loi
-1 et les mœurs. PETI
' I L éducation telle qu'on la pratique de- Bak
puis des siècles, consiste à faire avorter Çrodu
dans le cerveau féminin, les germes oui il- pu
1 produiraient l'autonomie intellectuelle qui
mes. morale, °P gênants pour les hom- dt1 cor
- riage, La I"a déclarée mineure dans lo ma- La
Cf ûU" e subordonnée, c'est-à- gemra
II ? n?h iîre2 or la sincérité est la fille ae. Po
de la liberté et non de l'esclavage qu oUc
Les mœurs ont accentué les fautes de 1 vapoui
l'éducation et de la loi. fanon.
question des vertus mascu- et trop leI¡
lines il des vertus féminines, des vices terre.
des 71a6s féminins, la litté- Avis
rature légère s est donné libre carrière restre i
depuis trop longtemps ; on pourrait dé- LES Bi
sirer plus de variété. Pour comprendre Pnmr
cependant que ceux dont la profession ioS
est d amuser le public des petits théâtres ploil-é louche!j
et des cafés-concerts, que les romanciers tent « t
sans psychologie s'éternisent dans ces et de pi
sentiers battus, mais qu'un journal pé- lents et
dagogique donne une pareille nourriture Pon"Pa
à ses lecteurs, c'est révoltant 1 biens 61
Et l'a
PAULINE KERGOMARD.
Nous recevons chaque jour de nom-
&Wms lettres de dames offrant leur col-
laboration au journal; nous nous trou -
vons dans l'impossibilité de répondre à
toutes et nous les prions de vouloir bien
emoyef les mmuscHts qu'elles désire-
rtnentvmr Mter.AprHUtimê, ils «eronl
putMs, iUsplmunl à lêDimlktC
Dans les Mougeottes
—-—
te Enveloppe « Art Moderne » en papier de
x nuances étranges, (lUX reflets métalli-
1-
8 dépolée « par une fort jolie femme
1 ™s,/a ? Mougeotte » d'une amie
t vient 'Doir, boulevard Ilauis.
e Monsieur Icilma,
Q 8, avenue de lOpéra,
a Paris.
è Monsieur Icilma,
t . essayé vos excellents produits et
t Site suis extrêmement salis.
ï (Authentique).
1 LU.C,*NNE BRÉVAL.
Ces félicitations incessantes, adressées
i de toutes parts à l'explorateur qui dé-
) couvrit dans ses pérégrinations lointai-
t nes - au sud de 1 Afrique - cette mer-
i veilleuse source de Jouvence, nous don-
nèrent t envie de la faire expérimenter0 ter
dans notre entourage.
L'essai dépassa notre espoir ;
Eau hygiénique en vaporisations tie.
des ; délicieux savon rendant la peau
d une pureté par faite ; Lait onctueux el
parfumé effaçant les rides, employés ré-
gulièrement jour resdirent à des
femmes doublant le cap redoutable de
la quarantaine, la fraîcheur de teint qu'el-
les avaient à 25 ou 30 ans.
Vous en jugerez vous-mêmes, Mesda-
mes,en faisant celte expérienco heureuse
duits est à la portée de toutes, car les pro-
fUfn iC!Iaîa 5 vendent depuis 75 cent.,
1 fr. et 1 fr. 23 le flacon ou le pain de
savon. Gratuitenaent,cn une consultation
dont vous tirerez le meilleur profit, la
masseuse après avoir étudié la nature do
votre épiderme, dans l'un des coquets
salons de t entresol, 5,avenue de l'Opéra,
vous indiquera ce qui vous assurera la
conservation de votre beauté, ou vous
| rendra celle-ci dans le cas où vous en
déploreriez la perte.
FURETEUSE.
On dit...
A L'ÉLYSÉE
la République a rcçu.hiet
1 après-midi, 4.1 h. 1(2, S. A. 1. le crsnd-duft
do Russie Nicolas Nicolaievitch, avec le cé-
rémonial accoutumé.
1 A 4 h., M. Emile Loubet a rendu sa visite
I au grand-duo à l'hôtel vn„H,w
UN VISITEUR REDOUTÉ
Le baron Braun, chef du cabinet civil da
1 empereur d 'Autriche prend sa retraite à
1 âge de quatre-vingts ans et après 30 ans
d 'exercice.
chargé de la mission
délicate d annoncer aux ministres qui
cn9sse. ^P^.ire que le moment était
venu avaient d'offrir leur démission.
En 1871, au cours d'une visite qu'il ren-
dait au chancelier deBeust, le baron Braun
laissa négligemment tomber au milieu de
la conversation, ce simple propos : 1( Votre
Excellence doit se ressentir des fatigues de
ces derniers temps. J) ~
mèmc, M. de Beust envoyait &
1 i'Fmri0ur Empereur sa démission.
«?pÎA? lors la visite de l'aimable baron
était plutôt redoutée dos ministres en exer-
LE COUP DU PÈRE KRUGER
Le correspondant du Times enfermé &
I Ladysmithenvoie sur lesiège de cette ville,
quelques notes qui confirment ce quo l'on
vient d'apprendre au sujet de3 armements
clandestins faits avant la guerre par le
président Krtiger.
Les 36 canons du général White ne tirent
effectivement qu'à une distance de 400C
mètres tandis que les canons munis de té-
lescope dont se servent les assiégeantsb
tirent à 6000 et 7000 mètres.
..j!®.!?8'1 Mauser est supérieur au Lee-
Metford anglais. Avec de bonnes jumelles
les Boers font à 2.700 mètres avec leurs
mausers une c excellente besogne Il, L'in-
inm«!'iA anglaise ne sait pas se servir de la
jumeile. l'utilise au contraire,
admirablement. Un homme sue
^ 3 rangs boors est muni d'une
loiûruo-vup8
DÉMISSIONS
A la suite de la lettre adressée par M
Georges Clemenceau à M. Vaughan et qui
rt?ni/i?0i,-vee par "oUn grive dissentiment
clo rédaction », M. Gustave Gelfroy le dis-
tingue critique d'art de l'Aurore et Henry
Leydet, se trouvant parfaitement d'accord
avec M. Clemenceau, viennent de le tiuiv1'8
dans sa retraite.
PETITES CURIOSITÉS JAPONAISES
Bakiu, célébré auteur japonais, dont les
productions se comptent par centaines vient
de publier un dernier ouvrage les Prison-
niers de l 'amou;-.
Dans les Prisonniers de L'amour, t'maillé
dt1 considérations IfrÍcntitiques on peut lire
cette étonnante révélation :
-c La terre est saturée de soufre et de sel
gemme qui s'élèvent dans l'air sous forme
poussière. Cette poussière, à mesura
qu . elle monte, se change en vapeur. Cette
les propriétés de la poudre à
canon. Quand elle approche le so!eil de
?,on^An?tne tout d un coup
et .. bruit de 1 explosion s%entond sur la
terre. »
sitîU8 ceux que la oomposition ter-
restre intéresse aue!oue DAU.
LES BONNES SŒURS
i~ u rae ces agents d'affaires quelque peu
louohes qui s'empressent, quand ils ont ex-
ploit-é jusqu à satiété un pays où ils se sen-
», 6 déménager en sourdine
lents et de vers d autres lieux leurs 'a-
Bon Paclaiîr!8 capitaux, les bonnes sœurs du
Bon-Pasteur de Nancy ont vendu leura
biens et s'en vont à Londres.
Et t acheteur en bloc des propriétés du
se ntKSfvAUA»iînt à Nancy aux environs,
?® être, comme par hasard, un
autre ordre de religieuses qui se propose
*îî r» eB arand cette fameuse mé-
Kneipp, en vertu de laquelle
68 comme remède unique et pa-
promener universelle, passent leur temps à se
pr omener pieds nus dans l'borbe mouillée.
pour « cures d*air a sera
amides dj » établissement des . pieds hu-
Les oongrégaUoas M MIGaI. lAma,. nrises
iu dépourvu.
LA DAME D. VOILÉE.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 76.1%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 76.1%.
- Auteurs similaires Bibliothèque Diplomatique Numérique Bibliothèque Diplomatique Numérique /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "MAEDIGen0"
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/4
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k67038633/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k67038633/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k67038633/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k67038633/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k67038633
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k67038633
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k67038633/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest