Titre : La Fronde / directrice Marguerite Durand
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1899-11-23
Contributeur : Durand, Marguerite (1864-1936). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327788531
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 23 novembre 1899 23 novembre 1899
Description : 1899/11/23 (A3,N715). 1899/11/23 (A3,N715).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6703834c
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, GR FOL-LC2-5702
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 04/01/2016
-
ircs importants que M. Coullon
Les scrvioes pendant plusieurs années au
sva!lrorde l'opéra le désignaient pour ces
H'CClaret?°et °s°n comité s'en sont sou-
tenus- .t^rc nr virmn MîER-
QUELQUES PENSÉES DE VICTORCHER-
BULIEZ
^-rr^r~on vient de retrouver tout der-
11 ÏÏ une très curieuse collection de
c>'-relllC Antes par M. Victor Cherbuliez à
pons,r dix-sept écrites ans, lorsqu'il était encore
J'gjiiot à Zolingue.
°Utliab*le en un jour de coquetterie, vou-
mirer, créa l'homme; voilà ma
l*0' -, -m- la création.
ttieor- llùUimes sont pour la plupart des
. \'oli°nncs dont l'instinct peut tirer
liarp1'3 ng
ton; les ^ S. 1 plus nécessaire en ce monde
., ;J LJ menns généralement répandue est
e M..10 se prendre au sérieux.
ce uicoup J'hommes pour ne pas s égarer
«"condamMU * ne pas se montrer du
toue- .... • -
' o's radicaux n'ont point de morale et les
l^rvateurs en ont deux. »
- nv • i-ntip nTTITA.C::
LE MONUMENT D 'ALÉXANDRE DUMAS
FILS
---- Ilcné de Saint-Marceaux, le sculpteur
Ni. ÏM monument qui sera élevé à a
eharieii d *.%Iexandre Dumas fils, vient de
,nernoiro r,cr.irer Par s avec la maquette définitive
S a prLenlêe ces jours-ci au comité et
q , , r.vu d'unanimes approbations.
^ c itV'èrement penché, Alexandre Du-
\s lits écou™ une femme détachée du
"a armant de ses. héroïnes. Il sem-
^ ,P n'-c sous la. dictée les confidences
f- celle-ci cliuchote à son oreille, et dont
5 i-c. a 'îuelquft plaidoyer en faveur de la
femme.Le i'lt:\leslal est rond. Sur la partie gau-
-"M de Saint-Marceaux a accroché des
c:u; n ici et des attributs de théâtre, au-
' ius desquels sont gravés, dans la
Se lectures des principales œuvres
d ormenfin le nom fils. du grand écrivain et
je, dates de sa naissance et de sa mort sur 1
le :'u\'fC «rStivemont arrêtéo cetteau-
juur1 ' iïc el Mais rn^n^peuttsu^reî la. voir
sa :'i aLplacft Maieshcrbes^ qu'à. la fin de 1 an-
uet prochaine sinon eu 1Wl.
A L'ETRANGER
à,,
prochaine-(je l'archi-
majeure.
pourvue d une cour et habitera dans
^l'i'lpr^s^ies1 journaux de Vienne on cite
co une les futurs grand-maître et grande-
ma :,.re.,se de cette cour, le comte Edouard
QiuL'iiiewski-Myàzka eL la comtesse Elisa-
bi;lt Et SSOSSSZlI-M sans doule on re-
parlera du prochain mariage de l'archidu-
chcs-c Stéphanie...
UN PEU PARTOUT
Lire dans le dernier numéro de la Vogue,
l'arti,jle de Léopold Lacour sur une fémi-
£ ; de la révolution, celui de Félix llc^-
nie%- sur l'art intime, les impressions de
iïurmbcrg du peintre Henry Deloueho et
ks p:\¿es humoristiques de Franc-Noham.
_o—
le prince et la princesse Belossels'iiy ont
9,mtep. "lier? nlôlel Clément Marot, 7, rue
(;kmcnt Altco'¡ü le prince Scliakovskoy, aide de
A î io. «rrand-duc Nicolas.
LA DAME D. VOILÉE.
S upremepernot
le meilleur deà dzàdcrt6 fin6.
LA LOI D'ENSEIGNEMENT
Devant la Chambre
j
En vue de l'organisation d une univer-
siV: populaire dans le quartier Montpar- n
nasM-l'luisance. une dizaine do person- b
ne-1 tant réunies chez moi, et la discus- c
sioa étant à peu près terminée, un des c
ci.'n>es de notre comité d initiative LI
proposa, pour gagner du temps, de cons- F
tituor une sous-commission qui déblaie- d
rail le terrain des questions secon- F
dairus...
— L'nc sous-commission ! Vous ne r
\O,I!C.Î donc pas aboutir? Vous voulez s
donc enterrer notre projet? » t
tir. le lendemain matin, en dépliant y
un ôo mes journaux, j 'aî lu qu « après n
un.' discussion très vive de part et d au- r
tre. la Chambre avait renvoyé, à une c
co:i;iri:.;sion spéciale, l'étude du projet
ilo lui sur ce que l'on est convenu d ap- e
p«ier laliberté de l'enseignement »,alors n
qu'il serait plus juste de l'appeler « la h
loi de défense républicaine. » c
Il faut donc nous armer de patience d
et attendre aux calendes ; mais comme r
« pa'ience » n'Cbt pas synonyme de n
« renoncement », la presse doit, pour n
utiliser cette période indéterminée, s'ef- c
forcer de soutenir les esprits éclairés, t,
d éclairer ceux que l'éducation congré- d
puiste a volontairement enveloppés de p
ténèbres, et préparés l'opinion publique t
à accepter le vote de la Chambre s'il t
nous est favorable. d
C'est, d'ailleurs ainsi, que le ministre c
de l'Instruction publique définissait no- r
tre r-^tle au dernier banquet de l'Associa- r
tien de la Presse de l'Enseignement, une
presse « qui de la quatrième page des 1
journaux où on la cachait «ntre deux i
réclames, a conquis sa place en belle f
première page %). 1
Le peuple français, entreprenant et
îmacinatif, dit la légende, est surtout .
casanier. L'idée de quitter le sol qu'il
fouk-depuis son enfance lui est antipa-
liliquc, et i'imprévu—même au pays na-
tal — i'ciïraie. Son besoin de sécurité
explique l'attrait qu'a pour lui le fonc-
tionnarisme. Il y a vingt postulants pour
chaque préfecture et pour chaque tré-
sorerie générale (vingt est ici un nombre
indéterminé), il y en a cent pour un poste
de cantonnier, qui assure une cinquan-
taine de francs de retraite après vingt-
cinq ans de services. Mais le cantonnier,
par ce seul fait qu'il émarge au budget
de l'Etat, a sa petite influence sur l'es-
prit de ses concitoyens; le paysan arrête
sa charrue, ou plante sa bèche dans le
sol pour causer avec lui, en temps d'é-
leclion: le facteur rural est une puis-
sance ambulante, et ainsi de suite, du
haut en bas de l'échelle, jusqu'à l'ingé-
Lieur en chef ; jusqu'au préfet.
Il tombe sous le sens, qu'en échange
de l'influence et de la sécurité, l'Etat a
droit à quelque chose de la part de ses
fonctionnaires : Ce quelque chose, c'est
la loyauté ; et la République a été vrai-
ment trop naïve, jusqu'ici, de payer les
armes avec lesquelles on la harcèle,avec
l'espoir de lui faire mordre la poussière;
car lorsque l'on aime la vie, il faut la
défendre contre l'attaque ; si l'on a une
foi, il faut combattre pour elle.
Or notai ^'nqn« la vie, et nous avons
t£ft toi.
La question est ainsi posée : 1 Etat ré- d
publicain, las d'être dupe, se ressaisit et s<
dit aux aspirants fonctionnaires : « Si vous
êtes pour moi, venez avec moi, chez mot ; si
si au contraire vous êtes antirépubli- q
cains, antidémocrates, si vous êtes cléri- a
caux, c'est-à-dire romains et non fran- fl
çais, faites du commerce, de l'industrie, p
de l'agriculture, de la médecine, du droit ; p
faites ce que vous ferez à vos risques et le
périls, et préparez-vous où vous voudrez
— les portes de mes établissements vous lE
sont, en tout cas, largement ouvertes — ri
au métier que vous aurez choisi. » d
C'est net. „ ..
Il ne faut pas nous figurer que le vote p
de la loi nous prouve une victoire a
complète; trop d'individus, poussés par q
leurs « directeurs de conscience » auront s;
sans doute le triste courage de sacrifier t(
leurs préférences pour entrer dans la l,
République et y continuer leur travail de j<
désagrégation; mais le nombre de ces
traîtres ira diminuant chaque jour, nous b
aimons à le croire, à mesure due la vé- IV
rité illuminera les esprits et la loyauté s
les consciences. n
Ce travail d'épuration morale, il fau- d
drait le confier surtout
fait sucer avec son lait, soit 1 habitude de
croire, soit le besoin de savoir; restée mal h eu- b
reusement la femme est restée - par s
volonté de l'homme - r élève docile du
clergé dont elle est la dernière force, le e
dernier espoir; et c'est elle que nous 11
trouvons toujours barrant le passage qui
conduit à l'école laïque, indiquant du
S celui de l'école congréganiste. qd
doigt Certes, beaucoup, beaucoup d hommes
préféreraient le fycée aux établissements IIP
des « bons pères ) ; mais « Elle » exige
et pour avoir la paix, pour avoir surtout n,
le et, droit d'être irréductiblement autori-
taires sur des questions auxquelles ils
accordent plus d'importance, les hommes c
laissent aller.
[ Je parle des garçons. En ce qui con- d
cerne les filles, c'est bien pis. L btat ré-
publicain a fait identiquement pour les s
filles, ce qu'il a fait pour les garçons, en
créant un nombre égal d 'écoles pour les d
deux sexes et en donnant aux institu-
teurs et aux institutrices la même prepa-
ration. Pourquoi le nombre des institu- f
teurs eongréganistes est-il infime dans
les écoles publiques alors que les reli- ,
trieuses sont si nombreuses encore £
C'est que les municipalités s opposent
aux laïcisations. Et pourquoi s *opposent- ;
elles aux laïcisations? Parce que les i
mères de famille obtiennent de leurs j
maris des votes contraires.
Quant aux établissements laïques
libres, ils ne se sauvent qu'en dépassant
en cléricalisme les établissements con- ^
gréganistes t
Tant que nous n'aurons pas la femme,
nous serons vaincus. Tant que la femme
prendra son mot d'ordre au presbytère, j
nous n'aurons pas la femme ! i
Voyez pour l'enseignement secondaire 1
des jeunes filles : Après avoir lu le der- ,
nier article de Mme Pognon (Fronde du .
18 novembre), j'ai fait un petit travail ,
suggestif : C'est la liste des établisse-
ments en exercice au 10r janvier 18ü!).
D'abord, il y a quatorze départements
où rien n'a été créé, faute d 'élément. Ce
sont ceux du CAcr.du Loiret, de l'Orne, du
Cantal, de la Haute-Marne, des Hautes-
Alpes, de l'Aude, de la Lozère, de Meur-
the-et-Moselle, de la Vienne, des Cdtes-
du-l'tord, de la Mayenne, du Cher.
Il Y a en province trente-cinq lycées :
Amiens, Annecy, Agen, Auxerre; ^Be-
sançon, Bordeaux, Bourg, Brest; Cler-
mont, Chambéry, Charleville , Dijon ;
Guéret, Grenoble; Le Havre, Le Puy,
Lyon, Lons-le-Saunier, Marseille, Mou-
lins, Mâcon, Montpellier, Montaufcan,
Nice, Niort, Nantes; Reims, Rouen,
Rouanne ; Saint-Quentin, Saint-Etienne,
Tournon, Tours, Toulouse ; Versailles. Il
y en a cinq à Paris.
Il y a 28 collèges dans les départe-
ments : Aix, Avignon, Armentières, Ab-
beville, Alais, Albi, Beauvais, Beziers
Chartres, Carpentras, Caen, Cambrai,
Châîons-sur-Saône, Cette, Cahors, Cas-
tres, Douai, Epernay, Lille, Laon, La
Fère, Louhans, Morlaix, Saumur, Se-
dan, Tarbes, Valenciennes, Vitry-le-
Frn y a enfin quarante cours secondai-
res; mais nul n'ignore que les cours ne
sont pas à proprement parler des éta-
blissements d'éducation; l enseignement
v est coupé, éparpillé entre un certain
nombre de professeurs, et 1 action mo-
rale est moins intense que dans les ly-
cées et les collèges.
Certes, cette liste est déjà respectable,
eu égard à la loi récente, sur renseigne-mal-
ment secondaire des jeunes filles; n\a'"
heureusement, il en est des lycées et des
collèges de jeunes filles, ce qu 'il en est
des lycées et des collèges de garçons:
l'Etat s'y efforce d'être neutre et cette
neutralité consiste, d'une part, à recom-
mander à ses professeurs de se garder.
comme du feu et comme de 1 eau, de
tout ce qui pourrait choquer les habi tu-
des de conscience catholiques, d autre
part, à donner toutes les facilités possi-
bles aux aumôniers de semer et d entre-
tenir les idées contraires aux nôtres, et
d'envoyer les élèves internes aux offices,
> où l'enseignement secondaire n est pas
• moins attaqué que l'enseignement pri-
Î m Vous le vovez, il nous faudra du vou-
; loir et un vouloir sans défaillance, pour
'<■ remontez ce courant qui mène droit à la
■ faillit» rtp la raison et de 1 indépendance
humaines.
t
PAULINE KERGOMARD.
La Haute-Cour
Onzième audience
Enfin, nous en avons fini avec les in-
terrogatoires! Cela n'a pas été sans
peine, et sans une perte de temps consi-
dérable ; mais, on va pouvoir, à présent,
passer à un autre genre d exercice.
la vérité, on avait bien espéré que
cela se produirait d s hier, et t on s était
arraché les cartes, en vue de 1 audition
des témoins ; mais Fallières propose et
les accusés disposent, et ils ont tenu a
occuper encore toute une audience.
Ce qui est véritablement extraordi-
naire, c'est l'entêtement des avocats a
vouloir parler. On a beau leur dire qu i
sera fait droit à leur demande et qu il est
inutile de développer leur argumenta-
tion, lorsqu'ils ont préparé leur petit
laïus, rien ne saurait le leur faire ren-
trer. Il est vrai, qu'à trois ou quatre ex-
ceptions près,tous ceux qui sont la n au-
ront plus jamais l'occasion de parler en
public, alors il est bien naturel qu ils se
cramponnent à cette joie qui ne se re-
nouvellera peut-être plus.
Quoi qu'il en soit, tout ce fatras de pa-
l'oIes inutiles - et sans éloquence -
donne aux débats une lourdeur dont ils foi
se passeraient bien... et nous aussi. l,
L'audition des témoins nous réserve, m
sans doute, encore bien des longueurs qu
qu'égayeront peut-être quelques inci- «o
dents, car certains d'entre eux vontpro- liédc
fiter de l'occasion qui leur est offerte
pour faire des déclarations de princi- vo
pes, plus ou moins injurieuses pour JjJj
les membres de la Haute-Cour. gr
Une répression sévère sera, espérons- du
le, exercée contre tous ceux qui tente- g
ront de troubler le bon ordre de l'au- m
dience.
Ainsi que nous l'avons dit, M. Calvet a m
proposé au président de la Haute-Gour le
de tenir deux audiences demain atln
que la Haute-Cour pût ne pas se réunir la
samedi ce qui permettrait aux séna-
teurs renouvelables de se rendre dans
leur3 départements respectifs pour le 18
jour des élections. M
M. Calvet, assuré du concours de nom- pr
bre de ses collègues, se propose de prier at
M. Fallières de provoquer sans délai une tb
séance en chambre du conseil pour per- ilUI
mettre à la Haute-Cour de prendre une
décision sur ce point. re
. Bi
* * pi
L'audience d'hier s'est ouverte à une
heure dix. L'appel nominal révèle l'ab- rf
sence de M. de Lareintye qui s'est fait
excuser pour raison de santé. la
Dès l'ouverture des débats, M. Fal-
lières donne lecture des conclusions dé- K
posées au nom de M. Dubuc qui déclare
que le droit à la révolution étant, depuis P
dimanche, reconnu à tous les Français, lg
il désire être mis en liberté immédiate ie
puisqu'il n'est coupable que d'avoir ma- g
nifesté des opinions révolutionnaires ^
(sic). u
Le'Président dit qu'il sera statué sur E
ces conclusions en temps utile.
MI Evain proteste et demande que la j
délibération soit immédiate.
M. Fallièros le prie poliment de s'as- n
seoir en lui faisant observer que les avo-
cats ne sont point faits pour diriger les c
débats. s
Après Me Evain, voici Me Laga-
che qui réclame aussi. Il faut bien n
faire quelque chose pour des clients qui
vous donnent l'occasion de plaider de Ji
vant la Haute-Cour. Donc, M" Lagache, ^
défenseur de l'accusé Baillière,demande s
qu'il soit répondu aux conclusions qu'il c
a déposées dans une audience précédente ,f
à propos de la présence d'un témoin, M.
Mouquin, qui assistait à l'audience der- j
rière la porte. s
M. Fallières déclare qu'il a donné acte
de ces conclusions et que la question se sl
posera au moment de la déposition du 11
t<'mnin.
Interrogatoire de M. Brunet
! L'accusé, jeune, brun, énergique et c
» fort remuant commence par des protes-
I tations; il se dit que ce sera toujours j
! I cela de gagné. Et il se plaint hautement ,
" des formalités « odieuses » auxquelles il ]
1 I a été soumis, de la promiscuité qu il a j
1 dû subir au Dépôt — pauvre petit — et il '
■ qualifie durement les membres du gou- (
i vernement, que cela, à coup sûr, n cm-
5 pêchera pas de dormir.., ....
i Ensuite, M. Brunet qui a décidément
1 la jeunesse peu aimable, récrimine con- i
" tre l'instruction. :
" I Le 16 octobre, dit il, j'ai été interrogé par M.
- Bérenger et je lui ai donné les raisons de mon ,
I refus de lui répondre. J'ai ensuite demandé au :
• président d'ordonner la restitution de mes pa- -j
. piers. J'écrivis deux lettres à ce sujet. Une troi- 1
. I sième lettre fut la bonne. et on me mit en pré- ,
'- i sence de l'avocat général, M HerbauH,q\:.. devait
- I me rendre nies papiers. Deux scellés me furent
' restitués intégralement; puis ouvrit une ]
, grande caisse venue de Caen, contenant 300 ou ,
- 400 journaux. Quelques lettres qui s y trouvaient
attirèrent l'attention de M. 1 avocat général, ,
' parce qu'elles étaient de Dabuc et portaient les
'' mots de « triques, matraques, bayados », etc.
' M Herbault les trouvait très importantes et
1 s'étonnait qu'on ne les eût pas retenues. J ai été
étonné, moi aussi, de cette réllexion faite à moi.
, même. M. le juge d'instruction Fabre étant entre
" dans l-,,i salle à ce moment même, M Herbault
lui demanda pourquoi il ne les avait pas rete-
14 nues M Fabre eut t air assez embête (SIC:.
Lis de lire cette correspondance un p;u mo-
' notone, M. Herbault dt lire les pièces au greffier,
M Oger, qui me rendit ce qu'il ne jugeait pas
a nécessaire J'ai été étonné de voir ce simple
!- greffier statuant seul sur la valeur de litres
» saisies pour un procès intenté devant la Haute-
I Cour.
Les accusés se plaignent de leur lon-
1 gue prévention ; nous commençons à
e croire qu'il eût mieux valu pour nous
L- It j au'-'si qu'ils fussent moins longtemps
sous les verrous. Ils n'auraient pas eu
^ ainsi le loisir de composer les intermi-
nables discours qu'ils nous servent cha-
" cun à leur tour, et que nous entendrons
encore — hélas ! — en mieux, ou en plus
h mal, dans la bouche de leurs avocats.
>" Si les sénateurs ne deviennent pas
idiots après deux mois de ce régime,c est
:t .s qu'ils auront la matière grise singulière-
ment résistante.
" M. Brunet, ainsi que ses co-accusés,
,e éprouve donc le besoin de nous expli-
p~ quer ses opinions, ce qui n'intéresse
le personne :
l- Je suis républicain, dit-il ; mais je jie suis pas
'e partisan des républicains d'aujourd hui. Je suis
• partisan de la République de demain. Cette Hé-
1 i - publique, quelle sera-t-elle '? Je n'en sa.s rien.
e- (Hilarité ) Elle sera la République des honnêtes
et gens, celle du drapeau tricolore et non du dra-
s I peau rouge ou du drapeau noir.
15 Puis l'accusé nous fait part de ses
vues sur le suffrage universel, l'antisé-
mitisme, la situation actuelle, etc., etc.
a- Cela est long et fastidieux ; il n y a
ar guère aue M. Déroulède qui écoute avec
intérêt. Ces beaux cerveaux sont faits
ce pour se comprendre.
Enfin, M. Fallières peut placer quel-
ques mots et il interroge M. Brunet :
J D. — N'est-ce pas Guérin qui vous a mis en
I relation avec Dubuc ? Comment étiez-vous en
relation - avec Guérin M,Drumont '? pour dire mon
intention de fonder à Caen un petit groupe anti-
I sémite -11 me répondit de m adresser à M Guérin
et i écrivis à M. Guérin.Celui ci ne répondit pas
assez vite à mes lettres et c'est alors que je
''^Test-ce pas vousqui avez créé le groupe
I de la Jeunesse antisémite de Caea? . ,
in- I R. — Oui, et j'ai appris que 1 on a aussi creo
ns I des groupes de ce genre dans d autres villes de
si- provmce,D. - Dubuc ne vous a-t-il pas demandé de
n, I faire des conférences? . „
I n. Non, je les ai faites de moi-même.
I D. Avez-vous eu, dès le principe, des idées
ait J révolutionnaires?m'ont inspirées par les
Ion )dillérents incidents qui se sont produits, rnjiis
et surtout par l'affaire Dreyfus et par l odieuse
* I campagne contre l'armée.
1 a D. Le 21 février 18tJ9 vous écrivez à Dubuc
une lettre où vous lui dites que vous avec un
-di- nouveau membre militant surtout dispose à
à faire les conférences, dictatorial enrage, tout
s,a far'ôrt°à descendre dans la rue et à faire le coup de
est H. - C'est l'affaire Dreyfus et t'effervescence
iti- I des esprits qui m'ont fait croire que, d 'un in^
tant à l'autre, la révolution pouvait éclater et
etlt donner lieu à des barricades ou à des bagarres
en- cx- et D. des - Vous avcZ de feu.composé un mémoire
, catif de la création d'une association pour le
^ I ppmolacement du gouvernement actuel par un
en ornement national. Vous examinez les
5 se moyens à prendre pour atteindre ce but. \tu.
r p- exprimez l'avis qu il serait trop long d aUetuire
I et qu'il n'est possible de réussir que par r insur-
rection, la révolution. Vous déclarez qui faut
pa- par des moyens révolutionnaires, établir ui
e - l nouveau gouvernement, quelle que soit s<
forme : royaliste, impérialiste, ou républi- vri<
L'essentiel, dites-vous, est que le gouverne- piè<
ment soit antisémite et national. Vous dites lett
qu'à cet effet il faut faire une organisation qui L
doit rester secrète et dont les membres seront D
liés entre eux par un acte. Expliquez-vous là- con
dessus. ftrn
R. - La réunion du groupe où les idées que N
vous venez de rappeler ont été échangées était D
une réunion ordinaire. Il s'agissait simplement si u
d'une discussion théorique. Mes camarades du gra
groupe n'ont jamais eu connaissance des termes dur
du mémoire justificatif dont il a été question. N
D'ailleurs, la majorité du groupe s'est pronon les
cée en faveur des voies légales. Je n 'ai eu pour put
moi, c'est-à-dire pour mes idées révolution- crie
naires.^ue quatre ou cinq voix, une très faible fall
Vous dites que l'insurrection locale est y
le seul moyen da réussir? , ges
R. Ce mémoire, je le répète, n a été porté à N
la connaissance de personne, et j affirme être Hai
seul à avoir passé de 1 intention à ce que 1 accu- plu
sation appelle « actes attentatoires ».. où
D. — Vous avec reçu de M. Brenier, 27 fevr.er nar
1899 une lettre vous mandant l'envoi de « docu s'es
men'ts » et où il est dit : « N'en usez qu avec N.
prurlenC8 - Je -. jamais demandé à M. Brenier bie
aucuns documents. Il savait quelles étaient mes mo
théories et mes intentions. Alors, de lui-merae, à u
il m'envoyait les plans de la loge maçonnique, son
un plan très vieux et mal fait. nal
D. — Vous deviez, vous t avez dit, vous empa- (
rer de la préfecture. N avez-vous pas écrit à M.
Brenier pour avoir les moyeus de mettre ce
projet à exécution? Po
R. - Evidemment. Il est naturel que je uje pu
renseigne. Je ne puis prendre à moi tout seul la
préfecture de Caen. (Rires.)
D. — Vous avez, après cela, écrit une note dans
laquelle vous parlez de divers documents, et
notamment des plans de la loge maçonnique et .
de la préfecture, documents très utiles au co- ni
mité révolutionnaire. , et
R. - Jamais je n'ai parlé à M Brenier de ,
l'existence d'un comité révolutionnaire. Il en
ignore l'existence.
D. - Vous avez encore reçu de M. Brenier une p0
lettre en partie chiffrée. Cette lettre dtt. "Ce
que vous me dites relativement a votre comité
insurrectionnel. Dites-moi aussi si vous avez des ce
armes (ceci en chiffres). Si vous n en avez qu
je vous recommanderai un armurier de Saint- Pl
Etienne. »
R. - Brenier veut se donner une importance et
qu'il ne possède pas et il se vante d être à même M
d'avoir des documents imaginaires. te
D. — Il vous parle cependant du comité msur- et
reetioncel d'une façon formelle.
R. Je répète ce que j 'ai déjà dit : c est que ce se
comité n'a jamais existé..
D, Brenier vous donne des renseignements
sur des armes.
R. Je n ai jamais eu l intention de faire de
notre salle de réunion un arsenal; jamais je d,
n'ai donné ces renseignements. S'I
D. Vous avez écrit le 18 ina; 18)9 une lettre a
la suite de laquelle se trouve un texte où on
lit: « Nous sommes des révolutionnaires prêts ac
à donner un coup de main à une prochaine iIl' s.
surrection; nous avons même fondé ici une . s
commission spéciale qui la prépare à Caen. » cl<
Vous avez dit, tout à l'heure, que vous étiez ci
seul?R, Vafflrmc que cette commission n'existait
pas mais était simplement en formation. J étais
seul encore une fois.
D. Vers le milieu d'août vous êtes venu xi**«
Paris et vous écrivez à ce sujet ; « Mon départ 1
serait hâté si le chambardement se produisait (I'
^ R' !don départ n'a pas été motivé par les évé-
nements qui se passaient à Pans; il avait pour g
cause des raisons intimes-
D N'aviez-vous pas eu des nouvelles d ,, un nP1
chambardement possible. ■
H. Ce qui pouvait donner lieu à un mouve- vi
ment à c-? moment c'était la résistance de M. "
Guérin au fort Chabrol Il pouvait sortir de là
une insurrection par suite des bagarres qui se
produisaient chaque jour. Cette lettre annon-
çant mon départ montre que je ne vouia.s dd
plus prendre part à une insurrection à Caen.
D. Quelles sont vos relations avec les autres ^
C°H.CJe ne connais Cailly que depuis le mardi Q
gras dernier. J ai vu Uubuc deux fois seulement q
les autres je ne les connais pas.. n
M. de Chamaillard. - Les connaissait-il mê- C,
me M. Brun(,,t. nom! - Je ne connaissais de nom que
MM. Déroulèdc et Guérin.... c
Je tiens à ajouter un mot. Me condamnerez- *-
vous j-î n'en sais rien; mais vous êtes vieux et e
je suis jeune iRires); j'ai 1 avenir devant moi et, h
une fois libre, je recommencerai la lutte pour
la liberté de révolution que vous nous refusez. j
^EVu te 9° t ici par la Révolution, nous avons c
' donc Vous le droit do songer à une Révolution Nous
rétablirons le régime des honnotes gens. Vous
avez avez laissé insulter le drapeau tricolore,
Nous essayerons de le laver, même dans notre q
sang. Vous nous condamnerez peut-être, mais
vous ne reculerez que pour mieux sauter. ^
(Exclamations diverses.) 1
Sur la demande de M" Jacquemont, M. q
Brunet dit que lorsqu'ilafondé le groupe
i antisémite de Caen,il avait dix-sept j&ns- r
! Cette déclaration faite avec emphase {
provoque une vive hilarité. ,
Après une suspension d'audience d une j
■ heure - pourquoi? - les débats sont
î rpnrîs fit l'on interroge M. Cailly. r
Interrogatoire de M. Cailly
M. Cailly, — 1 eniani au cuui^iuu -
- est ûri jeune homme blond, mince, à la
L fleure imberbe etpouponne,et qui parait
5 avoir toutau plus de dix-sept a dix-huit
5 ans, bien qu'il soit en réalité plus âge
1 que cela.
- Malgré son extrême jeunesse,il a d ,, ail-
- leurs comploté comme les autres ; mais, (
5 on aurait tort, je crois, d attacher a ses j
s actes plus d'importance qu a des farces ,
de collégien..
s Au demeurant, il est très drôle,ce petit ,
t bonhomme, et il nous a positivement
- donné la comédie en ayant 1 air de se
prendre au sérieux.
, Il a fait beaucoup rire 1 'auditoire, sur-
- tout lorsqu'il a déclaré dans un profond
B silence.
« Je suis comme Victor Hugo ».
11 faut avoir des comparaisons mo-
is destes, n'est-ce point M. Cailly?
s- Cet éphèbe est à l'âge heureux où 1 on
ne doute de rien.
i! Après une courte explication sur ce
qu'on appele le faux Cailly, 1 accusé fait
IS aussi son petit discours..
II obtient encore un succès de fou rire,
î_ lorsqu'il accuse M. Naquet d avoir sapé
** la base de la société par l unique loi du
•c divorce (sic).
.s Il n'y a plus d enfants 1 .
Enfin, M. Cailly termine en s écriant :
i Déroulède vous a reproché de corrompre la
jeunesse; mais vous ne l'avez pas complète-
ment et vous ne 1 siurez jamais.
»n C'est nous qui avons, les premiers, flétri en
Un décembre 97 le sénateur Scheurer-Kestner et le
iuif Reinach et qui avons poussé le en . « A bas
in -pi juifs 1 , Puis nous avons été en province;
S nous es juifs avons e£aï6 partout de répandre nos
as in ldFen'm<>7-vous heureux qu'il y ait encore en
je France des jeunes gens capables d'enthousiasme
et animés de la flamme patriotique.
np Je suis républicain et j ai toujours crié . « A
bas le roi 1 Il J'ai voté uu ordre du jour félicitant
££ députés antisémites d'avoir voté contre les
de royalistes. Vous voyez donc que je ne marche
de pas Vous avec avez condamné Boulanger en 18Sq, les
anarchistes en 1894. Vous nous condamnerez,
mais pendant que nous serons dans les chaînes ,
ips vous' ne pourrez pas arrêter le peuple, qui se
lèvera un jour et vous dira : « Otez-vous de là!
les plf®e ^u^bomme du peuple, un enfant de la
Norrnandie. Je suis un homme Les enfants deP Normandie m ont
écrit,Sénat n'est pas compétent. Puisque MM.
et sont d'un avis contraire,
un à Mazeau sont Boulanger trompés, ils M pas rester à
tète
C'est
ï • q «ne de nos personnes. Nous ne sommes pas
EHsrdir%r^,rreSSi
res laiCsommes de Ions, Français. Nous n'avons
t deck-Housseau, besoin de nous gloire, avons quoi
un pas liberté i ce qui notre nous importe, chère France c'eslle bonheur surdc
eus ùre SSTS»S?«!.,SFE=
sa est bien de la date qu oa lui -F attribue, SHle 25 fé-
vrier. Je demande à M. le procureur général
d'assurer à la défense la communicafaon des en
pièces relatives à la procédure à laquelle cette
lettre a donné lieu. SO
Le procureur général. — C est entendu. Le
D — Votre avocat me prie de vous demander se
combien de jours se sont écoulés entre votre m
arrestation et votre interrogatoire. l'a
M. Cailly. — A peu près trente-six jours.
D. — Votre avocat me prie de vous demander se
si un discours que vous avez prononcé est inté- 1
gralement reproduit dans les pièces de la procé-
dure? "
M. Cailly. — Non ; on en a retranché toutes a,
les déclarations que je faisais dans un sens ré-
publicain. Je disais dans ce discours : « Il faut j (
crier : A bas la monarchie ! . et j ajoutais qu il
fallait orienter l'antisémitisme vers la gau-
che. ni
M. Déroulède. — C'est un tissu de menson-
A'es.M, Le Provost de Launay. membre de la éc
Haute-Cour. - M. Cailly n'a-t-il pas couru les d'
plus grands dangers dans une réunion publique fc
où les agents laissèrent entrer une bande d a- ei
narchistes, des mains desquels M. Gain y ne (j,
s'est tiré que grâce à sou courage ? ni
M. Cailly. — Guérin donnait une reumon , an- H
tisémite. Mon devoir était d'être là. J'y suis allé,
bien que nous ne nous embrassions pas, lui et si
moi. (Rires). Je suis monté à la tribune comme cli
à un poste de combat Si je n'y ai pas été as- 18
sommé, c'est grâce à M. Le Provost de Lau-
nay.
On rit beaucoup en voyant qne la ques-
tion de M. Le Provost de Launay avait 3
pour but de faire rendre cet hommage
public à son courage. d
Des conclusions,
toujours des conclusions
A peine les interrogatoires soni-iis wi - q
minés que M0 Evain s élance à la barre
et donne lecture des conclusions tendant
à ce qu'il soit statué dans le plus bref dé-
lai sur la demande de mise en liberté dé- h
^
posée par M. Dubuc. j
Le procureur général démontre que i
ces conclusions sont irrecevables, et des s
que M° Evain se décide à rentrer a sa
place, M' Lemarignier envahit la barn' .
et dépose des conclusions, au nom de
M Godefroy, visant l'ordre dans lequel
les témoins vont être appelés à déposer
et protestant contre les interversions qui a
sont projetées.
M0 Falateuf se lève pour appuyer lu
demande de son jeune confrère.
Il se produit quelques mouvements ,
dans l'auditoire et Me Falateuf, froissé. (
s'écrie : !
je suis un peu étonné du ricanement qi-i
accueille ma présence. (Mouvement ) Lorsqu 1, 1
s'agit, messieurs, d'une question de princi!':: i
iai le devoir d'intervenir, non comme av or.. ;
de M. Déroulède, mais comme le doyen d,) m-:- ,
confrères, comme ancien bâtonnier.
Puis il développe sa pensée :
De l'article 317 du Code d'instruction cri mi
nelle il résulte que l'ordre indique par !e procu-
reur général d uis l'audition des témoins est ;ic
nuis aux accusés quand il leur a élé signifie. L:t
question est je ne dirai pas une question de
loyauté, mais une question de clarté....
On a décidé que M. Lépine ne serait entendu
le dernier. Nous n'avons pas fait d 'objec-
que et nous avons fait notre travail sur le rap-
tion de l\1, Heunion pour examiner quelles ques-
port nous devions lui poser et maintenant on
tions vient nous dire que l 'on commencera par d au-
tres Est-ce que nous savons quelles questions nous
avons à leur adresser ? Est-ce que nous pour-
rons utilement remplir notre tache' Et vous
devez nous dire de quel droit, je vous prie, vous
dites que nous ne sommes pas sérieux
11 m'a semblé, messieurs.qu 'il y a là une quos-
' tion de droit, une question de prinripe, une
! question de principe, une question de loyauté,
qui devait appeler devant vous r ancien bâton-
nier. J'espère que vous résoudrez dans votre
conscience de juges et que vous adopterez nos
conclusions.
! Le président dit que la Cour rendra
son arrêt aujourd'hui.La course réunira
i en audience publique aujourd'hui à une
1 heure.
L'audience publique est levée et la
Haute-Cour se réunit en chambre du
i conseil.
> « *
' L'audience secrète ne s est terminée
' qu'à sept heures et demie.....
s Les conclusions de M" vain, tendant
' à la mise en liberté immédiate de M. Du-
buc sont rejetées par 189 voix contre
! 29. Les conclusions de M' Lemarignier au
' nom de M. Godefroy, tendant a ce que
11 l'ordre d'audition des témoins ne soit
pas interverti, ont été repoussées par
| 1CO contre 28.
1 Aujourd'hui, à une heure réunion en
audience secrète pour l'approbation des
arrêts, puis audition des témoins.
JEANNE BRÉMOND.
INFORMATIONS PARLEMENTAIRES
M
La commission de renseignement a en -
tendu, hier, M. Leygues, ministre de 1 ins-
truction publique, assisté du directeur de
l'enseignement secondaire, sur les conclu-
sions de l'enquête..
Les résolutions provisoires prises par la r
commission avaient été communiquées au q
fur et à mesure au ministre, qui pendant Li
les vacances a fait étudier l'application des P
mesures demandées...
Dans la séance d hier on a examiné les
questions relatives au régime des lycées. r
Le ministre et la commission sont d ac- i
cord pour reconnaitre l insuffisance dans
beaucoup de régions des établissements c
publics mis à la disposition des familles et
la nécessité de dédoubler les lycés dans les
grandes villes comme Lyon, Lille et Mar-
seille. Ils sont également d accord pour c
constater qu'une des causes principales de i
la crise universitaire est l'élévation exces- (
sive des prix de pension et des frais d e-
a ugmentation qui a été faite, notam- !
ment, en 1887, a coïncidé avec. la crise éco.
nomique et agricole, elle a amené sur un j
très grand nombre de points des résultats
fî p sistrfiiix
La commission demande et le ministre i
accepte, sous réserve de l'examen des con-
séquences financières, que les frais d étude
et par suite les frais de pension soient ré-
duits et qu'en tous cas ils soient 1 oojet 1
d'une revision....
t, e ministre et la commission pensent |
qu'il y a avantage à ce que le lycée propre-
ment dit soit distinct du pensionnat et
qu'en conséquence il y ait un budget de
renseignement et un budget du pension-
nat. Ce dernier budget, qui doit, en prin-
cipe, se suffire à lui-même, sera considéré
comme un budget autonome et administré
Dar le proviseur et le conseil d'administra-
par tion sous le contrôle du recteur et du mi-
alQuant au budget de l'enseignement, la
commission a prié le ministre d examiner
s'il ne conviendrait pas de le rattacher di-
KCtSment au budget de l'Etat pour mieux
assurer le contrôle parlementaire.
La commission considère, et ici encore le
ministre entre dans ses vues, qu il est ca-
pital que la situation et l'autorité morale
des a proviseurs soit relevée, qu'ils ne soient
plus soumis à des déplacements continuels,
ouon leur restitue la nomination des fonc-
tionnaires inférieurs des lycées, qu ils don-
nent leur avis sur l avancement des pro-
fesseurs et des répétiteurs.
Il a été également demande par la com-
mission et le ministre accepte d instituer à
titre d'essai, dans certains lycées, des di-
! recteurs d'études pris Parmi les profes-
■ seurs qui continueront à enseigner et au-
I ront charge, sous l'autorité du proviseur,
1 de suivre les études et l'éducation d 'un cer-
' tain nombre d'élèves. , npa
1 En ce qui concerne les rlpélil,,urs, la
5 commission demande qu'ils f^eQt partie |
i du corps enseignant, avec le titre de pro-
- fesseurs-adjoints, qu'ils soient chargé
effectivement de oertaines classes et confé*
rences et que leur traitement intégral soit
soumis & la retenue en vue de la retraite.
Les fonctions de surveillance de l'internai
seront distinctes des fonctions d'enseigne-
ment; elles pourront être confiées sousr
l'autorité du proviseur, soit aux profes-
seurs-adjoints qui y consentiront, soit à
d'autres personnes et donneront lieu à une.
indemnité spéciale inscrite au budget dts
pensionnat, laquelle pourra être cutpulé»
avec le traitement de professeur-adjoint.
Le ministre a déclaré qu'il entrait dans
l'ordre d'idées indiqué par la commission
et qu'il s'occupait on ce moment do prépa-
rer en ce sens un règlement nouveau de la
situation des répétiteurs.
La commission et le ministre ont ensuite
échangé leurs vues sur l'éducation. Ils sont
d'accord pour continuer à développer la ré-
forme inaugurée en 1890 et pour réduira
encore la durée des heures de classe et
d'étude, surtout en ce qui concerne les
plus jeunes élèves.
Dans une prochaine séance, la commis-
sion et le ministre examineront la question
des collèges communaux et celle des bacclL-
lauréats.
L'Impôt sur le revenu
La commission a entendu. hier, M. Ma-
gniaudé qui a développé le projet qu'il «
déposé mardi à la Chambre.
Puis, la commission a chargé son présie
dent, M. Rouvier, do s'entretenir avec lo
ministre des finances pour être fixé sur la
nature des projets do réformes fiscalesquUI
préparoetqu'it a annoncés dans le discours
qu'il a prononcé devant la Chambre.
Le groupe colonial
Le groupe colonial, réuni, hier, à trois
heures, au Palais-Bourbon, a entendu un
~ très intéressant exposé de son président,
M. Etienne, sur la situation des colonie»
françaises et plus spécialement de nos pos-
sessions africaines.
Il est probable que le groupe va chargée
M. Etienne d'intervenir dans la discussion
du budget des colonies.
La Commission du travail
La Commission du travail de la Chambre
a entendu, hier, après midi le ministre da
Commerce au sujet de l'application de l'art,
i de la loi du 2 novembre i892.
On sait que le ministro a donné aux ia-
dustriels un délai expirant le 1" janvier
IlhJÙ pour se conformer aux prescriptions
de cet article qui fixe à 10 neures la durdo
maxima de la journée du travail pour les
enfants et les filles mineures. D'un autre
côté la Commission de travail est saisie do
modifications à cet article, votées par la
sénat en 1891 et qui fixcn'. a ti heures la
durée du travail pour tout le personnel
des établissements où sont employés des
enfants et des femmes.
M. Millerand a donné connaissance A la
commission des deux circulaires qu'il à
adressées à la date du *22 octobre et du r> no-
vembre. aux préfets, concernant l'explica-
tion de cet article de la loi de iSn. Il a dé-
r.'aré qu'il était absolument d'accord avea
le Sénat sur la nécessité de l'unification des
heures de travail dans l'industrie, et que
rien n'était plus fâcheux pour la loyale ap-
plication de la loi que la coexistence de
trois catégories de personnels à horaire.
différents.
Il a ajouté qu'il lui paraissait toutefois
impossible de revenir sur les dispositions
protectrices de la loi de 1892 et que si l'on
acceptait, comme l'avait fait le Sénat, da
fixer à il heures la durée du travail poue
tout le personnel, y compris les enfants,
dans les établissements mixtes, ce ne pou-
vait être qu'à la condilion de déterminer
dès maintenant le délai après lequel la
journée de travail serait réduite à 10 heu-
res. pour le personnel tout eatier dans le#
établissements mixtes.
En terminant. M. le ministre du Ceii,
merce a demandé à la commission de vou-
loir bien prendre une décision et la rap-
porter devant la Chambre dans le plus bret
délai uossiblo.
La commission de l'armée
La commission de 1 arme- a entendu il
lecture du rapport de Pierre Richard sug
la réorganisation des ateliers de lravaUf,
publics et des pénitenciers militaires, suf
l'augmentation des bataillons d'Alriquo et(
enfin, sur le régime des compagnies de di..,
oipline.
La commission a adopté, en outre, sous
réserve d'une entente avec le ministre, iUL
amendement de M. Le îlérissé ayant pour
objet do créer en France une compagnie da
discipline dans laquelle seraient d abord
versés les hommes envoyés aux compa-
gnic!,. de discipline d'Afrique. Ces hommes
pourraient, après six mois G13 bonne con'
duite. être réintégrés dans un corps de ls
métropole.
IJae routis» do 2 » dl'. le prlJ1
de abonne titatriec et Employées d"..\.dlU i nis-,
iratioa.
Au Conseil Général
Avant la séance publique, !e Conseil s est
réuni eu comité secret pour examiner la
question des lignes de tramways do pene*
tration. '.'.e Conseil craint que tout n,' son
pas prêt pour l'époque de l'ouverture dl.
l'Exposition; il invite l'administration à filÎL'6
! connaître les voies et Troyens auxquels a
I recours e..aqje concessionnaire pou;- rem-
! plir les engagements qu'il a assumes.
A la prochaine séance M. lo directairdes
des affaires départementales déposera uis
rapport explicatif..
A 3 h. \û, le public est admis dans leg
tribunes. S'il croit entendre quelque chosq
d'intéressant, il se trompe bien, car cette
séance, comme toules celles du Conseil
général d'ailleurs, est piulùt soporihque.
M. l'arisse fait adopter un voui tendant
à ce que les Compagnies rie chemin de res
soient invitées, lorsqu'elles établissent de!
voies de raccordement dans la panueue, lr
ménager un chemin p1nr les piéton j entra
la voie ferrêo et les propriétés riveraines
Le Conseil a'iouc ensuite les subvention^
suivantes :
t. 500 francs à la Société J.o's Dicus de Bretagne
pour l'érection d'un monument au générât
2 * 300 francs au Comité pour t érection à Ver-
cailles d'un monument a l'aâicur.
3- 300 francs a la Société des Artistes de Levai
lois-Perret.
M. Lampué fait renvoyer à 1 l'administra-l'étude
tion une proposition ayant pour but
d'un type de voiture pouvant être attelée
aux tramways et devant servir au trans-
port des malades d'aliénés. M. le Directeur
des allai res départementales annonce qu il
a l'intention de faire quelques essais de ce
genro.101'\ Conseil c-énéral tiendra séance mardi
prochain.
MARIA VÉRONE.
Prochaines inaugurations
On annonce à l'Hôtel do v aie 1 in -
tion de l'écolo 'J.-B. Say pour la fin de ce
mois, et l'inauguration du monument d Al*
phand, élevé dans l'avenue du Bois de
hnntosrne. pour le jeudi 14 décembre, à 1(1
heures 112 du matin.
M. V.
POLITIQUE ETRANGERE
La Guerre au Transvaal
D'après une communication faite sont
toutes réserves, émanant de la légation tIlt
Transvaal à Bruxelles, Ladysmith serait ail
p0A Qucenslown, des on confirme la nouvella
do la prise de JameslowD, par le
dant Ollivier qui est entré dans la ville a
4 heures du matin avec
hissé aussitôt le drapeau de t Etat lion
ircs importants que M. Coullon
Les scrvioes pendant plusieurs années au
sva!lrorde l'opéra le désignaient pour ces
H'CClaret?°et °s°n comité s'en sont sou-
tenus- .t^rc nr virmn MîER-
QUELQUES PENSÉES DE VICTORCHER-
BULIEZ
^-rr^r~on vient de retrouver tout der-
11 ÏÏ une très curieuse collection de
c>'-relllC Antes par M. Victor Cherbuliez à
pons,r dix-sept écrites ans, lorsqu'il était encore
J'gjiiot à Zolingue.
°Utliab*le en un jour de coquetterie, vou-
mirer, créa l'homme; voilà ma
l*0' -, -m- la création.
ttieor- llùUimes sont pour la plupart des
. \'oli°nncs dont l'instinct peut tirer
liarp1'3 ng
ton; les ^ S. 1 plus nécessaire en ce monde
., ;J LJ menns généralement répandue est
e M..10 se prendre au sérieux.
ce uicoup J'hommes pour ne pas s égarer
«"condamMU * ne pas se montrer du
toue- .... • -
' o's radicaux n'ont point de morale et les
l^rvateurs en ont deux. »
- nv • i-ntip nTTITA.C::
LE MONUMENT D 'ALÉXANDRE DUMAS
FILS
---- Ilcné de Saint-Marceaux, le sculpteur
Ni. ÏM monument qui sera élevé à a
eharieii d *.%Iexandre Dumas fils, vient de
,nernoiro r,cr.irer Par s avec la maquette définitive
S a prLenlêe ces jours-ci au comité et
q , , r.vu d'unanimes approbations.
^ c itV'èrement penché, Alexandre Du-
\s lits écou™ une femme détachée du
"a armant de ses. héroïnes. Il sem-
^ ,P n'-c sous la. dictée les confidences
f- celle-ci cliuchote à son oreille, et dont
5 i-c. a 'îuelquft plaidoyer en faveur de la
femme.Le i'lt:\leslal est rond. Sur la partie gau-
-"M de Saint-Marceaux a accroché des
c:u; n ici et des attributs de théâtre, au-
' ius desquels sont gravés, dans la
Se lectures des principales œuvres
d ormenfin le nom fils. du grand écrivain et
je, dates de sa naissance et de sa mort sur 1
le :'u\'fC «rStivemont arrêtéo cetteau-
juur1 ' iïc el Mais rn^n^peuttsu^reî la. voir
sa :'i aLplacft Maieshcrbes^ qu'à. la fin de 1 an-
uet prochaine sinon eu 1Wl.
A L'ETRANGER
à,,
prochaine-(je l'archi-
majeure.
pourvue d une cour et habitera dans
^l'i'lpr^s^ies1 journaux de Vienne on cite
co une les futurs grand-maître et grande-
ma :,.re.,se de cette cour, le comte Edouard
QiuL'iiiewski-Myàzka eL la comtesse Elisa-
bi;lt Et SSOSSSZlI-M sans doule on re-
parlera du prochain mariage de l'archidu-
chcs-c Stéphanie...
UN PEU PARTOUT
Lire dans le dernier numéro de la Vogue,
l'arti,jle de Léopold Lacour sur une fémi-
£ ; de la révolution, celui de Félix llc^-
nie%- sur l'art intime, les impressions de
iïurmbcrg du peintre Henry Deloueho et
ks p:\¿es humoristiques de Franc-Noham.
_o—
le prince et la princesse Belossels'iiy ont
9,mtep. "lier? nlôlel Clément Marot, 7, rue
(;kmcnt Altco'¡ü le prince Scliakovskoy, aide de
A î io. «rrand-duc Nicolas.
LA DAME D. VOILÉE.
S upremepernot
le meilleur deà dzàdcrt6 fin6.
LA LOI D'ENSEIGNEMENT
Devant la Chambre
j
En vue de l'organisation d une univer-
siV: populaire dans le quartier Montpar- n
nasM-l'luisance. une dizaine do person- b
ne-1 tant réunies chez moi, et la discus- c
sioa étant à peu près terminée, un des c
ci.'n>es de notre comité d initiative LI
proposa, pour gagner du temps, de cons- F
tituor une sous-commission qui déblaie- d
rail le terrain des questions secon- F
dairus...
— L'nc sous-commission ! Vous ne r
\O,I!C.Î donc pas aboutir? Vous voulez s
donc enterrer notre projet? » t
tir. le lendemain matin, en dépliant y
un ôo mes journaux, j 'aî lu qu « après n
un.' discussion très vive de part et d au- r
tre. la Chambre avait renvoyé, à une c
co:i;iri:.;sion spéciale, l'étude du projet
ilo lui sur ce que l'on est convenu d ap- e
p«ier laliberté de l'enseignement »,alors n
qu'il serait plus juste de l'appeler « la h
loi de défense républicaine. » c
Il faut donc nous armer de patience d
et attendre aux calendes ; mais comme r
« pa'ience » n'Cbt pas synonyme de n
« renoncement », la presse doit, pour n
utiliser cette période indéterminée, s'ef- c
forcer de soutenir les esprits éclairés, t,
d éclairer ceux que l'éducation congré- d
puiste a volontairement enveloppés de p
ténèbres, et préparés l'opinion publique t
à accepter le vote de la Chambre s'il t
nous est favorable. d
C'est, d'ailleurs ainsi, que le ministre c
de l'Instruction publique définissait no- r
tre r-^tle au dernier banquet de l'Associa- r
tien de la Presse de l'Enseignement, une
presse « qui de la quatrième page des 1
journaux où on la cachait «ntre deux i
réclames, a conquis sa place en belle f
première page %). 1
Le peuple français, entreprenant et
îmacinatif, dit la légende, est surtout .
casanier. L'idée de quitter le sol qu'il
fouk-depuis son enfance lui est antipa-
liliquc, et i'imprévu—même au pays na-
tal — i'ciïraie. Son besoin de sécurité
explique l'attrait qu'a pour lui le fonc-
tionnarisme. Il y a vingt postulants pour
chaque préfecture et pour chaque tré-
sorerie générale (vingt est ici un nombre
indéterminé), il y en a cent pour un poste
de cantonnier, qui assure une cinquan-
taine de francs de retraite après vingt-
cinq ans de services. Mais le cantonnier,
par ce seul fait qu'il émarge au budget
de l'Etat, a sa petite influence sur l'es-
prit de ses concitoyens; le paysan arrête
sa charrue, ou plante sa bèche dans le
sol pour causer avec lui, en temps d'é-
leclion: le facteur rural est une puis-
sance ambulante, et ainsi de suite, du
haut en bas de l'échelle, jusqu'à l'ingé-
Lieur en chef ; jusqu'au préfet.
Il tombe sous le sens, qu'en échange
de l'influence et de la sécurité, l'Etat a
droit à quelque chose de la part de ses
fonctionnaires : Ce quelque chose, c'est
la loyauté ; et la République a été vrai-
ment trop naïve, jusqu'ici, de payer les
armes avec lesquelles on la harcèle,avec
l'espoir de lui faire mordre la poussière;
car lorsque l'on aime la vie, il faut la
défendre contre l'attaque ; si l'on a une
foi, il faut combattre pour elle.
Or notai ^'nqn« la vie, et nous avons
t£ft toi.
La question est ainsi posée : 1 Etat ré- d
publicain, las d'être dupe, se ressaisit et s<
dit aux aspirants fonctionnaires : « Si vous
êtes pour moi, venez avec moi, chez mot ; si
si au contraire vous êtes antirépubli- q
cains, antidémocrates, si vous êtes cléri- a
caux, c'est-à-dire romains et non fran- fl
çais, faites du commerce, de l'industrie, p
de l'agriculture, de la médecine, du droit ; p
faites ce que vous ferez à vos risques et le
périls, et préparez-vous où vous voudrez
— les portes de mes établissements vous lE
sont, en tout cas, largement ouvertes — ri
au métier que vous aurez choisi. » d
C'est net. „ ..
Il ne faut pas nous figurer que le vote p
de la loi nous prouve une victoire a
complète; trop d'individus, poussés par q
leurs « directeurs de conscience » auront s;
sans doute le triste courage de sacrifier t(
leurs préférences pour entrer dans la l,
République et y continuer leur travail de j<
désagrégation; mais le nombre de ces
traîtres ira diminuant chaque jour, nous b
aimons à le croire, à mesure due la vé- IV
rité illuminera les esprits et la loyauté s
les consciences. n
Ce travail d'épuration morale, il fau- d
drait le confier surtout
fait sucer avec son lait, soit 1 habitude de
croire, soit le besoin de savoir; restée mal h eu- b
reusement la femme est restée - par s
volonté de l'homme - r élève docile du
clergé dont elle est la dernière force, le e
dernier espoir; et c'est elle que nous 11
trouvons toujours barrant le passage qui
conduit à l'école laïque, indiquant du
S celui de l'école congréganiste. qd
doigt Certes, beaucoup, beaucoup d hommes
préféreraient le fycée aux établissements IIP
des « bons pères ) ; mais « Elle » exige
et pour avoir la paix, pour avoir surtout n,
le et, droit d'être irréductiblement autori-
taires sur des questions auxquelles ils
accordent plus d'importance, les hommes c
laissent aller.
[ Je parle des garçons. En ce qui con- d
cerne les filles, c'est bien pis. L btat ré-
publicain a fait identiquement pour les s
filles, ce qu'il a fait pour les garçons, en
créant un nombre égal d 'écoles pour les d
deux sexes et en donnant aux institu-
teurs et aux institutrices la même prepa-
ration. Pourquoi le nombre des institu- f
teurs eongréganistes est-il infime dans
les écoles publiques alors que les reli- ,
trieuses sont si nombreuses encore £
C'est que les municipalités s opposent
aux laïcisations. Et pourquoi s *opposent- ;
elles aux laïcisations? Parce que les i
mères de famille obtiennent de leurs j
maris des votes contraires.
Quant aux établissements laïques
libres, ils ne se sauvent qu'en dépassant
en cléricalisme les établissements con- ^
gréganistes t
Tant que nous n'aurons pas la femme,
nous serons vaincus. Tant que la femme
prendra son mot d'ordre au presbytère, j
nous n'aurons pas la femme ! i
Voyez pour l'enseignement secondaire 1
des jeunes filles : Après avoir lu le der- ,
nier article de Mme Pognon (Fronde du .
18 novembre), j'ai fait un petit travail ,
suggestif : C'est la liste des établisse-
ments en exercice au 10r janvier 18ü!).
D'abord, il y a quatorze départements
où rien n'a été créé, faute d 'élément. Ce
sont ceux du CAcr.du Loiret, de l'Orne, du
Cantal, de la Haute-Marne, des Hautes-
Alpes, de l'Aude, de la Lozère, de Meur-
the-et-Moselle, de la Vienne, des Cdtes-
du-l'tord, de la Mayenne, du Cher.
Il Y a en province trente-cinq lycées :
Amiens, Annecy, Agen, Auxerre; ^Be-
sançon, Bordeaux, Bourg, Brest; Cler-
mont, Chambéry, Charleville , Dijon ;
Guéret, Grenoble; Le Havre, Le Puy,
Lyon, Lons-le-Saunier, Marseille, Mou-
lins, Mâcon, Montpellier, Montaufcan,
Nice, Niort, Nantes; Reims, Rouen,
Rouanne ; Saint-Quentin, Saint-Etienne,
Tournon, Tours, Toulouse ; Versailles. Il
y en a cinq à Paris.
Il y a 28 collèges dans les départe-
ments : Aix, Avignon, Armentières, Ab-
beville, Alais, Albi, Beauvais, Beziers
Chartres, Carpentras, Caen, Cambrai,
Châîons-sur-Saône, Cette, Cahors, Cas-
tres, Douai, Epernay, Lille, Laon, La
Fère, Louhans, Morlaix, Saumur, Se-
dan, Tarbes, Valenciennes, Vitry-le-
Frn y a enfin quarante cours secondai-
res; mais nul n'ignore que les cours ne
sont pas à proprement parler des éta-
blissements d'éducation; l enseignement
v est coupé, éparpillé entre un certain
nombre de professeurs, et 1 action mo-
rale est moins intense que dans les ly-
cées et les collèges.
Certes, cette liste est déjà respectable,
eu égard à la loi récente, sur renseigne-mal-
ment secondaire des jeunes filles; n\a'"
heureusement, il en est des lycées et des
collèges de jeunes filles, ce qu 'il en est
des lycées et des collèges de garçons:
l'Etat s'y efforce d'être neutre et cette
neutralité consiste, d'une part, à recom-
mander à ses professeurs de se garder.
comme du feu et comme de 1 eau, de
tout ce qui pourrait choquer les habi tu-
des de conscience catholiques, d autre
part, à donner toutes les facilités possi-
bles aux aumôniers de semer et d entre-
tenir les idées contraires aux nôtres, et
d'envoyer les élèves internes aux offices,
> où l'enseignement secondaire n est pas
• moins attaqué que l'enseignement pri-
Î m Vous le vovez, il nous faudra du vou-
; loir et un vouloir sans défaillance, pour
'<■ remontez ce courant qui mène droit à la
■ faillit» rtp la raison et de 1 indépendance
humaines.
t
PAULINE KERGOMARD.
La Haute-Cour
Onzième audience
Enfin, nous en avons fini avec les in-
terrogatoires! Cela n'a pas été sans
peine, et sans une perte de temps consi-
dérable ; mais, on va pouvoir, à présent,
passer à un autre genre d exercice.
la vérité, on avait bien espéré que
cela se produirait d s hier, et t on s était
arraché les cartes, en vue de 1 audition
des témoins ; mais Fallières propose et
les accusés disposent, et ils ont tenu a
occuper encore toute une audience.
Ce qui est véritablement extraordi-
naire, c'est l'entêtement des avocats a
vouloir parler. On a beau leur dire qu i
sera fait droit à leur demande et qu il est
inutile de développer leur argumenta-
tion, lorsqu'ils ont préparé leur petit
laïus, rien ne saurait le leur faire ren-
trer. Il est vrai, qu'à trois ou quatre ex-
ceptions près,tous ceux qui sont la n au-
ront plus jamais l'occasion de parler en
public, alors il est bien naturel qu ils se
cramponnent à cette joie qui ne se re-
nouvellera peut-être plus.
Quoi qu'il en soit, tout ce fatras de pa-
l'oIes inutiles - et sans éloquence -
donne aux débats une lourdeur dont ils foi
se passeraient bien... et nous aussi. l,
L'audition des témoins nous réserve, m
sans doute, encore bien des longueurs qu
qu'égayeront peut-être quelques inci- «o
dents, car certains d'entre eux vontpro- liédc
fiter de l'occasion qui leur est offerte
pour faire des déclarations de princi- vo
pes, plus ou moins injurieuses pour JjJj
les membres de la Haute-Cour. gr
Une répression sévère sera, espérons- du
le, exercée contre tous ceux qui tente- g
ront de troubler le bon ordre de l'au- m
dience.
Ainsi que nous l'avons dit, M. Calvet a m
proposé au président de la Haute-Gour le
de tenir deux audiences demain atln
que la Haute-Cour pût ne pas se réunir la
samedi ce qui permettrait aux séna-
teurs renouvelables de se rendre dans
leur3 départements respectifs pour le 18
jour des élections. M
M. Calvet, assuré du concours de nom- pr
bre de ses collègues, se propose de prier at
M. Fallières de provoquer sans délai une tb
séance en chambre du conseil pour per- ilUI
mettre à la Haute-Cour de prendre une
décision sur ce point. re
. Bi
* * pi
L'audience d'hier s'est ouverte à une
heure dix. L'appel nominal révèle l'ab- rf
sence de M. de Lareintye qui s'est fait
excuser pour raison de santé. la
Dès l'ouverture des débats, M. Fal-
lières donne lecture des conclusions dé- K
posées au nom de M. Dubuc qui déclare
que le droit à la révolution étant, depuis P
dimanche, reconnu à tous les Français, lg
il désire être mis en liberté immédiate ie
puisqu'il n'est coupable que d'avoir ma- g
nifesté des opinions révolutionnaires ^
(sic). u
Le'Président dit qu'il sera statué sur E
ces conclusions en temps utile.
MI Evain proteste et demande que la j
délibération soit immédiate.
M. Fallièros le prie poliment de s'as- n
seoir en lui faisant observer que les avo-
cats ne sont point faits pour diriger les c
débats. s
Après Me Evain, voici Me Laga-
che qui réclame aussi. Il faut bien n
faire quelque chose pour des clients qui
vous donnent l'occasion de plaider de Ji
vant la Haute-Cour. Donc, M" Lagache, ^
défenseur de l'accusé Baillière,demande s
qu'il soit répondu aux conclusions qu'il c
a déposées dans une audience précédente ,f
à propos de la présence d'un témoin, M.
Mouquin, qui assistait à l'audience der- j
rière la porte. s
M. Fallières déclare qu'il a donné acte
de ces conclusions et que la question se sl
posera au moment de la déposition du 11
t<'mnin.
Interrogatoire de M. Brunet
! L'accusé, jeune, brun, énergique et c
» fort remuant commence par des protes-
I tations; il se dit que ce sera toujours j
! I cela de gagné. Et il se plaint hautement ,
" des formalités « odieuses » auxquelles il ]
1 I a été soumis, de la promiscuité qu il a j
1 dû subir au Dépôt — pauvre petit — et il '
■ qualifie durement les membres du gou- (
i vernement, que cela, à coup sûr, n cm-
5 pêchera pas de dormir.., ....
i Ensuite, M. Brunet qui a décidément
1 la jeunesse peu aimable, récrimine con- i
" tre l'instruction. :
" I Le 16 octobre, dit il, j'ai été interrogé par M.
- Bérenger et je lui ai donné les raisons de mon ,
I refus de lui répondre. J'ai ensuite demandé au :
• président d'ordonner la restitution de mes pa- -j
. piers. J'écrivis deux lettres à ce sujet. Une troi- 1
. I sième lettre fut la bonne. et on me mit en pré- ,
'- i sence de l'avocat général, M HerbauH,q\:.. devait
- I me rendre nies papiers. Deux scellés me furent
' restitués intégralement; puis ouvrit une ]
, grande caisse venue de Caen, contenant 300 ou ,
- 400 journaux. Quelques lettres qui s y trouvaient
attirèrent l'attention de M. 1 avocat général, ,
' parce qu'elles étaient de Dabuc et portaient les
'' mots de « triques, matraques, bayados », etc.
' M Herbault les trouvait très importantes et
1 s'étonnait qu'on ne les eût pas retenues. J ai été
étonné, moi aussi, de cette réllexion faite à moi.
, même. M. le juge d'instruction Fabre étant entre
" dans l-,,i salle à ce moment même, M Herbault
lui demanda pourquoi il ne les avait pas rete-
14 nues M Fabre eut t air assez embête (SIC:.
Lis de lire cette correspondance un p;u mo-
' notone, M. Herbault dt lire les pièces au greffier,
M Oger, qui me rendit ce qu'il ne jugeait pas
a nécessaire J'ai été étonné de voir ce simple
!- greffier statuant seul sur la valeur de litres
» saisies pour un procès intenté devant la Haute-
I Cour.
Les accusés se plaignent de leur lon-
1 gue prévention ; nous commençons à
e croire qu'il eût mieux valu pour nous
L- It j au'-'si qu'ils fussent moins longtemps
sous les verrous. Ils n'auraient pas eu
^ ainsi le loisir de composer les intermi-
nables discours qu'ils nous servent cha-
" cun à leur tour, et que nous entendrons
encore — hélas ! — en mieux, ou en plus
h mal, dans la bouche de leurs avocats.
>" Si les sénateurs ne deviennent pas
idiots après deux mois de ce régime,c est
:t .s qu'ils auront la matière grise singulière-
ment résistante.
" M. Brunet, ainsi que ses co-accusés,
,e éprouve donc le besoin de nous expli-
p~ quer ses opinions, ce qui n'intéresse
le personne :
l- Je suis républicain, dit-il ; mais je jie suis pas
'e partisan des républicains d'aujourd hui. Je suis
• partisan de la République de demain. Cette Hé-
1 i - publique, quelle sera-t-elle '? Je n'en sa.s rien.
e- (Hilarité ) Elle sera la République des honnêtes
et gens, celle du drapeau tricolore et non du dra-
s I peau rouge ou du drapeau noir.
15 Puis l'accusé nous fait part de ses
vues sur le suffrage universel, l'antisé-
mitisme, la situation actuelle, etc., etc.
a- Cela est long et fastidieux ; il n y a
ar guère aue M. Déroulède qui écoute avec
intérêt. Ces beaux cerveaux sont faits
ce pour se comprendre.
Enfin, M. Fallières peut placer quel-
ques mots et il interroge M. Brunet :
J D. — N'est-ce pas Guérin qui vous a mis en
I relation avec Dubuc ? Comment étiez-vous en
relation - avec Guérin M,Drumont '? pour dire mon
intention de fonder à Caen un petit groupe anti-
I sémite -11 me répondit de m adresser à M Guérin
et i écrivis à M. Guérin.Celui ci ne répondit pas
assez vite à mes lettres et c'est alors que je
''^Test-ce pas vousqui avez créé le groupe
I de la Jeunesse antisémite de Caea? . ,
in- I R. — Oui, et j'ai appris que 1 on a aussi creo
ns I des groupes de ce genre dans d autres villes de
si- provmce,D. - Dubuc ne vous a-t-il pas demandé de
n, I faire des conférences? . „
I n. Non, je les ai faites de moi-même.
I D. Avez-vous eu, dès le principe, des idées
ait J révolutionnaires?m'ont inspirées par les
Ion )dillérents incidents qui se sont produits, rnjiis
et surtout par l'affaire Dreyfus et par l odieuse
* I campagne contre l'armée.
1 a D. Le 21 février 18tJ9 vous écrivez à Dubuc
une lettre où vous lui dites que vous avec un
-di- nouveau membre militant surtout dispose à
à faire les conférences, dictatorial enrage, tout
s,a far'ôrt°à descendre dans la rue et à faire le coup de
est H. - C'est l'affaire Dreyfus et t'effervescence
iti- I des esprits qui m'ont fait croire que, d 'un in^
tant à l'autre, la révolution pouvait éclater et
etlt donner lieu à des barricades ou à des bagarres
en- cx- et D. des - Vous avcZ de feu.composé un mémoire
, catif de la création d'une association pour le
^ I ppmolacement du gouvernement actuel par un
en ornement national. Vous examinez les
5 se moyens à prendre pour atteindre ce but. \tu.
r p- exprimez l'avis qu il serait trop long d aUetuire
I et qu'il n'est possible de réussir que par r insur-
rection, la révolution. Vous déclarez qui faut
pa- par des moyens révolutionnaires, établir ui
e - l nouveau gouvernement, quelle que soit s<
forme : royaliste, impérialiste, ou républi- vri<
L'essentiel, dites-vous, est que le gouverne- piè<
ment soit antisémite et national. Vous dites lett
qu'à cet effet il faut faire une organisation qui L
doit rester secrète et dont les membres seront D
liés entre eux par un acte. Expliquez-vous là- con
dessus. ftrn
R. - La réunion du groupe où les idées que N
vous venez de rappeler ont été échangées était D
une réunion ordinaire. Il s'agissait simplement si u
d'une discussion théorique. Mes camarades du gra
groupe n'ont jamais eu connaissance des termes dur
du mémoire justificatif dont il a été question. N
D'ailleurs, la majorité du groupe s'est pronon les
cée en faveur des voies légales. Je n 'ai eu pour put
moi, c'est-à-dire pour mes idées révolution- crie
naires.^ue quatre ou cinq voix, une très faible fall
Vous dites que l'insurrection locale est y
le seul moyen da réussir? , ges
R. Ce mémoire, je le répète, n a été porté à N
la connaissance de personne, et j affirme être Hai
seul à avoir passé de 1 intention à ce que 1 accu- plu
sation appelle « actes attentatoires ».. où
D. — Vous avec reçu de M. Brenier, 27 fevr.er nar
1899 une lettre vous mandant l'envoi de « docu s'es
men'ts » et où il est dit : « N'en usez qu avec N.
prurlenC8 - Je -. jamais demandé à M. Brenier bie
aucuns documents. Il savait quelles étaient mes mo
théories et mes intentions. Alors, de lui-merae, à u
il m'envoyait les plans de la loge maçonnique, son
un plan très vieux et mal fait. nal
D. — Vous deviez, vous t avez dit, vous empa- (
rer de la préfecture. N avez-vous pas écrit à M.
Brenier pour avoir les moyeus de mettre ce
projet à exécution? Po
R. - Evidemment. Il est naturel que je uje pu
renseigne. Je ne puis prendre à moi tout seul la
préfecture de Caen. (Rires.)
D. — Vous avez, après cela, écrit une note dans
laquelle vous parlez de divers documents, et
notamment des plans de la loge maçonnique et .
de la préfecture, documents très utiles au co- ni
mité révolutionnaire. , et
R. - Jamais je n'ai parlé à M Brenier de ,
l'existence d'un comité révolutionnaire. Il en
ignore l'existence.
D. - Vous avez encore reçu de M. Brenier une p0
lettre en partie chiffrée. Cette lettre dtt. "Ce
que vous me dites relativement a votre comité
insurrectionnel. Dites-moi aussi si vous avez des ce
armes (ceci en chiffres). Si vous n en avez qu
je vous recommanderai un armurier de Saint- Pl
Etienne. »
R. - Brenier veut se donner une importance et
qu'il ne possède pas et il se vante d être à même M
d'avoir des documents imaginaires. te
D. — Il vous parle cependant du comité msur- et
reetioncel d'une façon formelle.
R. Je répète ce que j 'ai déjà dit : c est que ce se
comité n'a jamais existé..
D, Brenier vous donne des renseignements
sur des armes.
R. Je n ai jamais eu l intention de faire de
notre salle de réunion un arsenal; jamais je d,
n'ai donné ces renseignements. S'I
D. Vous avez écrit le 18 ina; 18)9 une lettre a
la suite de laquelle se trouve un texte où on
lit: « Nous sommes des révolutionnaires prêts ac
à donner un coup de main à une prochaine iIl' s.
surrection; nous avons même fondé ici une . s
commission spéciale qui la prépare à Caen. » cl<
Vous avez dit, tout à l'heure, que vous étiez ci
seul?R, Vafflrmc que cette commission n'existait
pas mais était simplement en formation. J étais
seul encore une fois.
D. Vers le milieu d'août vous êtes venu xi**«
Paris et vous écrivez à ce sujet ; « Mon départ 1
serait hâté si le chambardement se produisait (I'
^ R' !don départ n'a pas été motivé par les évé-
nements qui se passaient à Pans; il avait pour g
cause des raisons intimes-
D N'aviez-vous pas eu des nouvelles d ,, un nP1
chambardement possible. ■
H. Ce qui pouvait donner lieu à un mouve- vi
ment à c-? moment c'était la résistance de M. "
Guérin au fort Chabrol Il pouvait sortir de là
une insurrection par suite des bagarres qui se
produisaient chaque jour. Cette lettre annon-
çant mon départ montre que je ne vouia.s dd
plus prendre part à une insurrection à Caen.
D. Quelles sont vos relations avec les autres ^
C°H.CJe ne connais Cailly que depuis le mardi Q
gras dernier. J ai vu Uubuc deux fois seulement q
les autres je ne les connais pas.. n
M. de Chamaillard. - Les connaissait-il mê- C,
me M. Brun(,,t. nom! - Je ne connaissais de nom que
MM. Déroulèdc et Guérin.... c
Je tiens à ajouter un mot. Me condamnerez- *-
vous j-î n'en sais rien; mais vous êtes vieux et e
je suis jeune iRires); j'ai 1 avenir devant moi et, h
une fois libre, je recommencerai la lutte pour
la liberté de révolution que vous nous refusez. j
^EVu te 9° t ici par la Révolution, nous avons c
' donc Vous le droit do songer à une Révolution Nous
rétablirons le régime des honnotes gens. Vous
avez avez laissé insulter le drapeau tricolore,
Nous essayerons de le laver, même dans notre q
sang. Vous nous condamnerez peut-être, mais
vous ne reculerez que pour mieux sauter. ^
(Exclamations diverses.) 1
Sur la demande de M" Jacquemont, M. q
Brunet dit que lorsqu'ilafondé le groupe
i antisémite de Caen,il avait dix-sept j&ns- r
! Cette déclaration faite avec emphase {
provoque une vive hilarité. ,
Après une suspension d'audience d une j
■ heure - pourquoi? - les débats sont
î rpnrîs fit l'on interroge M. Cailly. r
Interrogatoire de M. Cailly
M. Cailly, — 1 eniani au cuui^iuu -
- est ûri jeune homme blond, mince, à la
L fleure imberbe etpouponne,et qui parait
5 avoir toutau plus de dix-sept a dix-huit
5 ans, bien qu'il soit en réalité plus âge
1 que cela.
- Malgré son extrême jeunesse,il a d ,, ail-
- leurs comploté comme les autres ; mais, (
5 on aurait tort, je crois, d attacher a ses j
s actes plus d'importance qu a des farces ,
de collégien..
s Au demeurant, il est très drôle,ce petit ,
t bonhomme, et il nous a positivement
- donné la comédie en ayant 1 air de se
prendre au sérieux.
, Il a fait beaucoup rire 1 'auditoire, sur-
- tout lorsqu'il a déclaré dans un profond
B silence.
« Je suis comme Victor Hugo ».
11 faut avoir des comparaisons mo-
is destes, n'est-ce point M. Cailly?
s- Cet éphèbe est à l'âge heureux où 1 on
ne doute de rien.
i! Après une courte explication sur ce
qu'on appele le faux Cailly, 1 accusé fait
IS aussi son petit discours..
II obtient encore un succès de fou rire,
î_ lorsqu'il accuse M. Naquet d avoir sapé
** la base de la société par l unique loi du
•c divorce (sic).
.s Il n'y a plus d enfants 1 .
Enfin, M. Cailly termine en s écriant :
i Déroulède vous a reproché de corrompre la
jeunesse; mais vous ne l'avez pas complète-
ment et vous ne 1 siurez jamais.
»n C'est nous qui avons, les premiers, flétri en
Un décembre 97 le sénateur Scheurer-Kestner et le
iuif Reinach et qui avons poussé le en . « A bas
in -pi juifs 1 , Puis nous avons été en province;
S nous es juifs avons e£aï6 partout de répandre nos
as in ldFen'm<>7-vous heureux qu'il y ait encore en
je France des jeunes gens capables d'enthousiasme
et animés de la flamme patriotique.
np Je suis républicain et j ai toujours crié . « A
bas le roi 1 Il J'ai voté uu ordre du jour félicitant
££ députés antisémites d'avoir voté contre les
de royalistes. Vous voyez donc que je ne marche
de pas Vous avec avez condamné Boulanger en 18Sq, les
anarchistes en 1894. Vous nous condamnerez,
mais pendant que nous serons dans les chaînes ,
ips vous' ne pourrez pas arrêter le peuple, qui se
lèvera un jour et vous dira : « Otez-vous de là!
les plf®e ^u^bomme du peuple, un enfant de la
Norrnandie. Je suis un homme Les enfants deP Normandie m ont
écrit,Sénat n'est pas compétent. Puisque MM.
et sont d'un avis contraire,
un à Mazeau sont Boulanger trompés, ils M pas rester à
tète
C'est
ï • q «ne de nos personnes. Nous ne sommes pas
EHsrdir%r^,rreSSi
res laiCsommes de Ions, Français. Nous n'avons
t deck-Housseau, besoin de nous gloire, avons quoi
un pas liberté i ce qui notre nous importe, chère France c'eslle bonheur surdc
eus ùre SSTS»S?«!.,SFE=
sa est bien de la date qu oa lui -F attribue, SHle 25 fé-
vrier. Je demande à M. le procureur général
d'assurer à la défense la communicafaon des en
pièces relatives à la procédure à laquelle cette
lettre a donné lieu. SO
Le procureur général. — C est entendu. Le
D — Votre avocat me prie de vous demander se
combien de jours se sont écoulés entre votre m
arrestation et votre interrogatoire. l'a
M. Cailly. — A peu près trente-six jours.
D. — Votre avocat me prie de vous demander se
si un discours que vous avez prononcé est inté- 1
gralement reproduit dans les pièces de la procé-
dure? "
M. Cailly. — Non ; on en a retranché toutes a,
les déclarations que je faisais dans un sens ré-
publicain. Je disais dans ce discours : « Il faut j (
crier : A bas la monarchie ! . et j ajoutais qu il
fallait orienter l'antisémitisme vers la gau-
che. ni
M. Déroulède. — C'est un tissu de menson-
A'es.M, Le Provost de Launay. membre de la éc
Haute-Cour. - M. Cailly n'a-t-il pas couru les d'
plus grands dangers dans une réunion publique fc
où les agents laissèrent entrer une bande d a- ei
narchistes, des mains desquels M. Gain y ne (j,
s'est tiré que grâce à sou courage ? ni
M. Cailly. — Guérin donnait une reumon , an- H
tisémite. Mon devoir était d'être là. J'y suis allé,
bien que nous ne nous embrassions pas, lui et si
moi. (Rires). Je suis monté à la tribune comme cli
à un poste de combat Si je n'y ai pas été as- 18
sommé, c'est grâce à M. Le Provost de Lau-
nay.
On rit beaucoup en voyant qne la ques-
tion de M. Le Provost de Launay avait 3
pour but de faire rendre cet hommage
public à son courage. d
Des conclusions,
toujours des conclusions
A peine les interrogatoires soni-iis wi - q
minés que M0 Evain s élance à la barre
et donne lecture des conclusions tendant
à ce qu'il soit statué dans le plus bref dé-
lai sur la demande de mise en liberté dé- h
^
posée par M. Dubuc. j
Le procureur général démontre que i
ces conclusions sont irrecevables, et des s
que M° Evain se décide à rentrer a sa
place, M' Lemarignier envahit la barn' .
et dépose des conclusions, au nom de
M Godefroy, visant l'ordre dans lequel
les témoins vont être appelés à déposer
et protestant contre les interversions qui a
sont projetées.
M0 Falateuf se lève pour appuyer lu
demande de son jeune confrère.
Il se produit quelques mouvements ,
dans l'auditoire et Me Falateuf, froissé. (
s'écrie : !
je suis un peu étonné du ricanement qi-i
accueille ma présence. (Mouvement ) Lorsqu 1, 1
s'agit, messieurs, d'une question de princi!':: i
iai le devoir d'intervenir, non comme av or.. ;
de M. Déroulède, mais comme le doyen d,) m-:- ,
confrères, comme ancien bâtonnier.
Puis il développe sa pensée :
De l'article 317 du Code d'instruction cri mi
nelle il résulte que l'ordre indique par !e procu-
reur général d uis l'audition des témoins est ;ic
nuis aux accusés quand il leur a élé signifie. L:t
question est je ne dirai pas une question de
loyauté, mais une question de clarté....
On a décidé que M. Lépine ne serait entendu
le dernier. Nous n'avons pas fait d 'objec-
que et nous avons fait notre travail sur le rap-
tion de l\1, Heunion pour examiner quelles ques-
port nous devions lui poser et maintenant on
tions vient nous dire que l 'on commencera par d au-
tres Est-ce que nous savons quelles questions nous
avons à leur adresser ? Est-ce que nous pour-
rons utilement remplir notre tache' Et vous
devez nous dire de quel droit, je vous prie, vous
dites que nous ne sommes pas sérieux
11 m'a semblé, messieurs.qu 'il y a là une quos-
' tion de droit, une question de prinripe, une
! question de principe, une question de loyauté,
qui devait appeler devant vous r ancien bâton-
nier. J'espère que vous résoudrez dans votre
conscience de juges et que vous adopterez nos
conclusions.
! Le président dit que la Cour rendra
son arrêt aujourd'hui.La course réunira
i en audience publique aujourd'hui à une
1 heure.
L'audience publique est levée et la
Haute-Cour se réunit en chambre du
i conseil.
> « *
' L'audience secrète ne s est terminée
' qu'à sept heures et demie.....
s Les conclusions de M" vain, tendant
' à la mise en liberté immédiate de M. Du-
buc sont rejetées par 189 voix contre
! 29. Les conclusions de M' Lemarignier au
' nom de M. Godefroy, tendant a ce que
11 l'ordre d'audition des témoins ne soit
pas interverti, ont été repoussées par
| 1CO contre 28.
1 Aujourd'hui, à une heure réunion en
audience secrète pour l'approbation des
arrêts, puis audition des témoins.
JEANNE BRÉMOND.
INFORMATIONS PARLEMENTAIRES
M
La commission de renseignement a en -
tendu, hier, M. Leygues, ministre de 1 ins-
truction publique, assisté du directeur de
l'enseignement secondaire, sur les conclu-
sions de l'enquête..
Les résolutions provisoires prises par la r
commission avaient été communiquées au q
fur et à mesure au ministre, qui pendant Li
les vacances a fait étudier l'application des P
mesures demandées...
Dans la séance d hier on a examiné les
questions relatives au régime des lycées. r
Le ministre et la commission sont d ac- i
cord pour reconnaitre l insuffisance dans
beaucoup de régions des établissements c
publics mis à la disposition des familles et
la nécessité de dédoubler les lycés dans les
grandes villes comme Lyon, Lille et Mar-
seille. Ils sont également d accord pour c
constater qu'une des causes principales de i
la crise universitaire est l'élévation exces- (
sive des prix de pension et des frais d e-
a ugmentation qui a été faite, notam- !
ment, en 1887, a coïncidé avec. la crise éco.
nomique et agricole, elle a amené sur un j
très grand nombre de points des résultats
fî p sistrfiiix
La commission demande et le ministre i
accepte, sous réserve de l'examen des con-
séquences financières, que les frais d étude
et par suite les frais de pension soient ré-
duits et qu'en tous cas ils soient 1 oojet 1
d'une revision....
t, e ministre et la commission pensent |
qu'il y a avantage à ce que le lycée propre-
ment dit soit distinct du pensionnat et
qu'en conséquence il y ait un budget de
renseignement et un budget du pension-
nat. Ce dernier budget, qui doit, en prin-
cipe, se suffire à lui-même, sera considéré
comme un budget autonome et administré
Dar le proviseur et le conseil d'administra-
par tion sous le contrôle du recteur et du mi-
alQuant au budget de l'enseignement, la
commission a prié le ministre d examiner
s'il ne conviendrait pas de le rattacher di-
KCtSment au budget de l'Etat pour mieux
assurer le contrôle parlementaire.
La commission considère, et ici encore le
ministre entre dans ses vues, qu il est ca-
pital que la situation et l'autorité morale
des a proviseurs soit relevée, qu'ils ne soient
plus soumis à des déplacements continuels,
ouon leur restitue la nomination des fonc-
tionnaires inférieurs des lycées, qu ils don-
nent leur avis sur l avancement des pro-
fesseurs et des répétiteurs.
Il a été également demande par la com-
mission et le ministre accepte d instituer à
titre d'essai, dans certains lycées, des di-
! recteurs d'études pris Parmi les profes-
■ seurs qui continueront à enseigner et au-
I ront charge, sous l'autorité du proviseur,
1 de suivre les études et l'éducation d 'un cer-
' tain nombre d'élèves. , npa
1 En ce qui concerne les rlpélil,,urs, la
5 commission demande qu'ils f^eQt partie |
i du corps enseignant, avec le titre de pro-
- fesseurs-adjoints, qu'ils soient chargé
effectivement de oertaines classes et confé*
rences et que leur traitement intégral soit
soumis & la retenue en vue de la retraite.
Les fonctions de surveillance de l'internai
seront distinctes des fonctions d'enseigne-
ment; elles pourront être confiées sousr
l'autorité du proviseur, soit aux profes-
seurs-adjoints qui y consentiront, soit à
d'autres personnes et donneront lieu à une.
indemnité spéciale inscrite au budget dts
pensionnat, laquelle pourra être cutpulé»
avec le traitement de professeur-adjoint.
Le ministre a déclaré qu'il entrait dans
l'ordre d'idées indiqué par la commission
et qu'il s'occupait on ce moment do prépa-
rer en ce sens un règlement nouveau de la
situation des répétiteurs.
La commission et le ministre ont ensuite
échangé leurs vues sur l'éducation. Ils sont
d'accord pour continuer à développer la ré-
forme inaugurée en 1890 et pour réduira
encore la durée des heures de classe et
d'étude, surtout en ce qui concerne les
plus jeunes élèves.
Dans une prochaine séance, la commis-
sion et le ministre examineront la question
des collèges communaux et celle des bacclL-
lauréats.
L'Impôt sur le revenu
La commission a entendu. hier, M. Ma-
gniaudé qui a développé le projet qu'il «
déposé mardi à la Chambre.
Puis, la commission a chargé son présie
dent, M. Rouvier, do s'entretenir avec lo
ministre des finances pour être fixé sur la
nature des projets do réformes fiscalesquUI
préparoetqu'it a annoncés dans le discours
qu'il a prononcé devant la Chambre.
Le groupe colonial
Le groupe colonial, réuni, hier, à trois
heures, au Palais-Bourbon, a entendu un
~ très intéressant exposé de son président,
M. Etienne, sur la situation des colonie»
françaises et plus spécialement de nos pos-
sessions africaines.
Il est probable que le groupe va chargée
M. Etienne d'intervenir dans la discussion
du budget des colonies.
La Commission du travail
La Commission du travail de la Chambre
a entendu, hier, après midi le ministre da
Commerce au sujet de l'application de l'art,
i de la loi du 2 novembre i892.
On sait que le ministro a donné aux ia-
dustriels un délai expirant le 1" janvier
IlhJÙ pour se conformer aux prescriptions
de cet article qui fixe à 10 neures la durdo
maxima de la journée du travail pour les
enfants et les filles mineures. D'un autre
côté la Commission de travail est saisie do
modifications à cet article, votées par la
sénat en 1891 et qui fixcn'. a ti heures la
durée du travail pour tout le personnel
des établissements où sont employés des
enfants et des femmes.
M. Millerand a donné connaissance A la
commission des deux circulaires qu'il à
adressées à la date du *22 octobre et du r> no-
vembre. aux préfets, concernant l'explica-
tion de cet article de la loi de iSn. Il a dé-
r.'aré qu'il était absolument d'accord avea
le Sénat sur la nécessité de l'unification des
heures de travail dans l'industrie, et que
rien n'était plus fâcheux pour la loyale ap-
plication de la loi que la coexistence de
trois catégories de personnels à horaire.
différents.
Il a ajouté qu'il lui paraissait toutefois
impossible de revenir sur les dispositions
protectrices de la loi de 1892 et que si l'on
acceptait, comme l'avait fait le Sénat, da
fixer à il heures la durée du travail poue
tout le personnel, y compris les enfants,
dans les établissements mixtes, ce ne pou-
vait être qu'à la condilion de déterminer
dès maintenant le délai après lequel la
journée de travail serait réduite à 10 heu-
res. pour le personnel tout eatier dans le#
établissements mixtes.
En terminant. M. le ministre du Ceii,
merce a demandé à la commission de vou-
loir bien prendre une décision et la rap-
porter devant la Chambre dans le plus bret
délai uossiblo.
La commission de l'armée
La commission de 1 arme- a entendu il
lecture du rapport de Pierre Richard sug
la réorganisation des ateliers de lravaUf,
publics et des pénitenciers militaires, suf
l'augmentation des bataillons d'Alriquo et(
enfin, sur le régime des compagnies de di..,
oipline.
La commission a adopté, en outre, sous
réserve d'une entente avec le ministre, iUL
amendement de M. Le îlérissé ayant pour
objet do créer en France une compagnie da
discipline dans laquelle seraient d abord
versés les hommes envoyés aux compa-
gnic!,. de discipline d'Afrique. Ces hommes
pourraient, après six mois G13 bonne con'
duite. être réintégrés dans un corps de ls
métropole.
IJae routis» do 2 » dl'. le prlJ1
de abonne
iratioa.
Au Conseil Général
Avant la séance publique, !e Conseil s est
réuni eu comité secret pour examiner la
question des lignes de tramways do pene*
tration. '.'.e Conseil craint que tout n,' son
pas prêt pour l'époque de l'ouverture dl.
l'Exposition; il invite l'administration à filÎL'6
! connaître les voies et Troyens auxquels a
I recours e..aqje concessionnaire pou;- rem-
! plir les engagements qu'il a assumes.
A la prochaine séance M. lo directairdes
des affaires départementales déposera uis
rapport explicatif..
A 3 h. \û, le public est admis dans leg
tribunes. S'il croit entendre quelque chosq
d'intéressant, il se trompe bien, car cette
séance, comme toules celles du Conseil
général d'ailleurs, est piulùt soporihque.
M. l'arisse fait adopter un voui tendant
à ce que les Compagnies rie chemin de res
soient invitées, lorsqu'elles établissent de!
voies de raccordement dans la panueue, lr
ménager un chemin p1nr les piéton j entra
la voie ferrêo et les propriétés riveraines
Le Conseil a'iouc ensuite les subvention^
suivantes :
t. 500 francs à la Société J.o's Dicus de Bretagne
pour l'érection d'un monument au générât
2 * 300 francs au Comité pour t érection à Ver-
cailles d'un monument a l'aâicur.
3- 300 francs a la Société des Artistes de Levai
lois-Perret.
M. Lampué fait renvoyer à 1 l'administra-l'étude
tion une proposition ayant pour but
d'un type de voiture pouvant être attelée
aux tramways et devant servir au trans-
port des malades d'aliénés. M. le Directeur
des allai res départementales annonce qu il
a l'intention de faire quelques essais de ce
genro.101'\ Conseil c-énéral tiendra séance mardi
prochain.
MARIA VÉRONE.
Prochaines inaugurations
On annonce à l'Hôtel do v aie 1 in -
tion de l'écolo 'J.-B. Say pour la fin de ce
mois, et l'inauguration du monument d Al*
phand, élevé dans l'avenue du Bois de
hnntosrne. pour le jeudi 14 décembre, à 1(1
heures 112 du matin.
M. V.
POLITIQUE ETRANGERE
La Guerre au Transvaal
D'après une communication faite sont
toutes réserves, émanant de la légation tIlt
Transvaal à Bruxelles, Ladysmith serait ail
p0A Qucenslown, des on confirme la nouvella
do la prise de JameslowD, par le
dant Ollivier qui est entré dans la ville a
4 heures du matin avec
hissé aussitôt le drapeau de t Etat lion
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