Titre : La Fronde / directrice Marguerite Durand
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1899-06-10
Contributeur : Durand, Marguerite (1864-1936). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327788531
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 10 juin 1899 10 juin 1899
Description : 1899/06/10 (A3,N549). 1899/06/10 (A3,N549).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6703668g
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, GR FOL-LC2-5702
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 04/01/2016
Supplément Quotidien du journal LA FRONDE
Choses de
l'enseignement
Au risque de fournir, un jour ou 1 au- i
Ire, aux reporters en quête de copie, un s
entrefilet intitulé : « Encore un assassi- <
iiat en chemin de fer », j'aime à être
seule dans mon compartiment, surtout <
dans le Midi, où nos compagnons de <
voyage croiraient manquer aux règles <
Je» plus élémentaires de l'affabilité, s'ils (
ne vous adressaient la parole, et si par 1
ries questions posées d'un ton cordial et 1
insinuant, ils ne cherchaient à savoir:
1" où vous allez ; 2* d'où vous venez ; 3* |
nui vous êtes, et, finalement votre his- ,
toire tout entité. Un récit de mes voya- c
ges, môme restreint à ce genre d'obser- (
vations, serait très amusant. Mais les (
lecteurs de la Fronde attendent autre (
chose de moi. 1
Cependant, ma dernière rencontre en (
wagon cadre si bien avec les préoccupa- (
tions qui m'ont hantée depuis quelques i
mois ; elle s'adapte, surtout, si exacte-
ment au sujet que j'avais choisi pour j
vous en entretenir aujourd 'hui, que je ne i
résiste pas au désir de vous la raconter... i
en gros.
Ça se passe au point de jonction de
plusieurs lignes ferrées; mon voyage de-
vait durer encore plusieurs heures, et
j'avais pris mes mesures pour dormir J
dès que le soleil, qui empourprait alors j
le ciel se serait couché derrière les hau-
tes collines de la vallée du Tarn. Le chef
de train avait déjà fermé la portière, et
la première condition pour que mon
voyage fût agréable était remplie : j 'é-
tais seule.
Hélas! comme la locomotive jetait son
cri strident, la portière s'ouvre ; un
voyageur se précipite... Aggravation :
c'est un officier ! (je dis aggravation
parc* que j'avais le cœur serré comme
dans un étau au sujet de l' « Affaire ", et
qu'il m'était horriblement désagréable
d'avoir un compagnon de route que je
jugeais, à priori, devoir être un adver-
saire..
Pour être un officier— et un officier
parfaitement courtois — il n'est pas né-
cessaire d être absolument dépourvu de
curiosité. Or, mon ruban rouge avait
d'abord tapé dans l'œil du nouveau
venu; aussi, par une tactique savante, et
en passant par Hosa Bonheur, dont les
journaux annonçaient la mort, arriva-t-
il bientôt à me demander qui j'étais,
L'on ne saurait se montrer hargneuse
avec un homme bien élevé,quand le (1 Uns-
tin » VOIIS enferme pour quelques heures
.tvec lui dans une boîte roulante; je sa-
tisfis donc sa curiosité... un peu indis-
crête à coup slÎr. L'officier connaissait
mon nom ; quelques-uns de mes ouvra-
ges l'avaient même aidé pour l'éducation
de ses enfants qu'il avait entreprise lui- j
même ; nous avions des amis communs;
il était presque mon allié; il me parla
de ses enfants, me demanda même des
conseils et, deux heures s'écoulèrent si
agréablement que je voulus, moi aussi
t-Wfit.£ÀieilcwÀ. ». pnut. savoir te. J
lllPfcfrt nomme, ausM vraiment 'distlnglié,
pensait de ce qui me torturait, je mis
bravement les pieds... dans l'Affaire.
( le ne fut plus « cela » du tout, du tout,
et il fallut de sa part, beaucoup de cour-
insie, et de la mienne, le désir très ar-
rêté de ne pas favoriser un homme vrai- 1
mi.1I1. convaincu pour que, arrivés au (j
point de séparation, nous puissions nous (1
t:'ndre la main. 4
J'aurais voulu qu'il me sacrifiât au «
moins l'odieuse caserne ; il me semblait <
— il me semble plus que jamais — que,
par une éducation physique graduée et 1
rationnelle, l'on entraînerait les hommes <
plus sûrement que par le surmenage dé- <
raison nable auquel on soumet les recrues. I
Je prétendais — et je prétends plus que i
jamais que la déperdition morale —
inévitable dans ces agglomérations
•l'hommes, arrachés à leur milieu — n'é-
tait pas de nature à développer les forces
physiques; je soutenais, enfin, que l'idée i
me la patrie était en quelque sorte foulée
aux pieds et déshonorée dans les promis-
cuités de la chambrée. Mais il ne voulut
Iflcn entendre. CI Dreyfus était coupable,
r;»-%n-; au' un doute possible, le premier et
tr deuxième conseil de guerre avaient
jugé nun seulement en toute conscience
(oc que je ne révoquais pas en doute)
mais même en toute légalité, et la caser-
ne était nécessaire, même pour l'amélio-
ration inorale des individus. C était là
seulement que les hommes du peuple
acquéraient le sentiment de la discipline
en appréciaient le but élevé et, finale-
ment devenaient capables de donner leur
vie pour leur pays.
« Pour Dieu, pour le Tzar, pour la Pa-
Ve!... comme dans Michel Strogoff.
J'étais navrée de cet état d'esprit, —
parce que c'est celui d'un corps tout en-
tier, — et je restai convaincue que notre
devoir à nous, qui aimons aussi notre
paya, et qui donnerions notre vie pour
lui, le cas échéant, est de chercher les
moyens de supprimer la caserne, ou du
'moIns de la réduire aux dernières limites
du possible.
Ce moyen c'est d'organiser l'éducation
physique de la jeunesse. Or, jusqu'ici
tvHie organisation n'avait pas tenté les
éducateurs. Ils y arrivent maintenant ;
ici et là, on se préoccupe de développer
les muscles et les poumons de la jeu-
1 liesse. Les uns y travaillent sans rien
dire; les autres donnent de la publicité
à leurs ossais; la presse pédagogique,
surtout, les enregistre ; la grande presse
commence à en entretenir les lecteurs,
et nous avons à cette place même parlé
des patronages où l'on organise jeux et
promenades, des colonies de vacances,
-ious engageons de nouveau à publier
tous les avis, intéressant cette œuvre si
importante, ainsi qu'à rendre compte de
re qui se fait dans les départements que
vous visitons.
A Toulouse, d'où j'écris ces lignes, un
Itomme qui pensait aux autres, M.
tienne, a fait don au lycée de garçons
d'une magnifique propriété, toute pro-
che de la ville, où les potaches vont pas-
mer les après-midi du jeudi et du diman-
che; la municipalité, suivant ce bon
exemple, a acheté deux propriétés dans
la banlieue, l'une destinée aux élèves
des écoles primaires de garçons, l'autre
aux élèves des écoles primaires de filles,
et chacune de ces deux propriétés, après
avoir servi de but de promenade pendant
l'année scolaire Sera leaiàae d'une colo-
nie de vacances.
Il y a quelques jours un professeur des
lettres, exerçant dans un de3 lycées de
l'Académie, a demandé au recteur l'au-
torisation d'emmener, en semaino, ses
élèves à la campagne, avec leurs livres
persuadé que Virgile gagnerait à être
traduit sous les arbres, ce qu'il perdait
à être ânonné entre les quatre murs des
classes.
Enfin, la municipalité toulousaine fait
ses devis pour l'installation des bains-
douches, qui font florès à Bordeaux, et
que l'on tentait — avec toutes les pré-
cautions imaginables — d'introduire à
Rouen, il y a trois mois à mon dernier
passage.
Eh oui ! avec des précautions, car le
peuple est loin de favoriser notre bon
vouloir. Les promenades, la gymnasti-
que, c'est du temps de perdu pour les
études, quand il s'agit des garçons, à
forte raison pour les filles. Les bains...
c'est dangereux, sans compter que c'est
indécent; les douches... C'est un médi-
cament; et il faut employer des ruses
d'Apaches pour obtenir l'autorisation
maternelle.
Mais nous faisons quelques progrès,
je viens d'en donner la preuve, et puis
nous comptons sur l'instinct d'imitation;
il n'y a pas que les brebis de Panurge
pour suivre leur chef de file dans l 'eau
PAULINE KERGOMARD.
Les lignes suivantes extraites de la
ftevue de l'Enseignement secondaire vien-
nent à l'appui de ce que j'ai dit plus
haut :
M. Angellier, doyen de la Faculté des
lettres de l'Université de Lille :
Il y aurait lieu d'étudier, outre les jeux,
l'éducation physique rationnelle, selon la
méthode suédoise, et d'établir partout, sous
la direction de véritables professeurs de
gymnastique rationnelle, des exercices
quotidiens, obligatoires, accessibles à tous.
Nos pédagogues ne se doutent pas de ce
qu'une heure d'exercices physiques par jour
peut faire pour une génération d'élèves,
Tout le reste disparaît devant celle question- :
là. Je dirais presque que c'est la seule
vraiment importante et vitale. Cest laque
naissent la confiance et l'esprit d entreprise j
physiques et une partie flu caractère, roui
ost à faire. Il faudrait d'abord envoyer des
hommes intelligents à l'école de Slockholm
et appliquer le système dans quelques
lycées. On verrait bien vite les résultats.
Ils surprendraient. On èlargirait progressi-
vement. Mais le professeur ne doit pas être
la brute gymnastique, ce doit être quelque
chose entre le médecin et l oflicier. A côté
de cela toute l'installation hygiénique des
lycées et collèges est il refaire. Partout il
faudrait des bains et douches. L éducation
universitaire ne se doute pas que, dans les
pays décents, les maisons d ouvriers se
construisent actuellement avec des salles
de bains. Nous en sommes à la crasse de la
Restauration. Si on faisait déshabiller les
élèves d'un de nos lycées et les élèves de la
moindre pension anglaise, — les uns en
face des autres, — notre saleté éclaterait.
Je ne parle pas de l'action physiologique
de l'eau. Tout est à faire.
Enseignement Supérieur
Circulaire relative à l'ouverture d'une
session extraordinaire pour le certificat
d'études exigé des aspirants au diplôme
de pharmacien de 2e classe.
Monsieur le Recteur,
La loi du 11) avril 1898 sur l'exercice de
la pharmacie dispose que : « Pendant un
« délai de deux ans, les étudiants pour-
« ront être admis à s'inscrire au stage
« en vue du titre de pharmacien de
« 28 classe, conformément aux règie-
K ments en vigueur. »
Or, aux termes du décret du 2-) juil-
let 1803, les sessions pour le certificat
d'études, dont les aspirants au diplôme
de pharmacien de 21t classe doivent jus-
tifier pour être admis à prendre leur prc-
mière inscription de stage, ont lieu ti la
fin et au commencement de l'année sco-
laire, à des dates fixées par le Recteur.
Il résulte de ces deux texte :
A : Que jusqu'au t'a avril 1000, les étu-
diants en pharmacie pourront commen-
cer leur stage de 21t classe ;
B : Que deux sessions seulement au-
ront lieu d'ici là en vue du certificat
exigé pour prendre la première inscrip-
tion :
La 1re session en juillet 1890 ;
La 2* session en octobre 1890.
Il m'a paru que, pour répondre aux
intentions libérales du législateur, il y
avait lieu d'ouvrir une session extraor-
dinaire pour le certificat d'études, avant
l'expiration du délai accordé aux aspi-
rants au diplôme de pharmacien de
20 classe pour commencer valablement
leur stage, et j'ai décidé que cette ses-
sion extraordinaire serait ouverte dans
le courant du mois de mars 1900.
Je vous serai oblige de vouloir bien
donner, dès maintenant, la plus grande
publicité possible à ma décision.
Recevez, Monsieur le Recteur, l'assu-
rance de ma considération très distin-
guée.
Le Ministre de l'instruction publique
et des Beaux-Arts,
GEORGES LEYGUES.
Ecole préparatoire de médecine et de
pharmacie de Tours. — La chaire d'hy-
giène et thérapeutique est supprimée.
Il est créé une chaire d'histologie.
^ ( Décret.)
Le registre des inscriptions pour les
examens des certificats d'études supé-
rieures (session do juillet 1899) sera ou-
vert du lundi 29 mai au samedi 3 juin
inclusivément, de tO heures iL 11 heures
et demie, au secrétariat de la faculté des
sciences, il la Sorbonne. Aucune inscrip-
tion ne sera acceptée après cette date.
IJo. session d'examens s'ouvrira le lundi
3 juillet 1809.
L'inscription pourra être demandée
par lettre affranchie, accompagnée d'une
demande sur papier timbré tOO centimcs),
1 Si le candidat est mineur, la demande
devra contenir l'autorisation du père ou
1 de la mère si elle est veuve et tutrice, ou
' du tuteur. Les signatures doivent • tre
légalisées.
La demande devra faire connaître :
i 1" L'adresse à laquelle devra être en-
, voyée la lettre de convocation ;
1 2* L'adresse du père ou du tuteur du
candidat;
3° Le titre précis du certificat.
■ Les candidats ont à produire en. s'ins-
crivant leur acte de naissance et un di-
plôme de bachelier et à justifier du paye- -
ment des quatre inscriptions réglemen-
taires et des travaux pratiques afférents 1
aux certificats auxquels ils désirent se i
présenter.
Les candidats qui postulent plusieurs
certificats ont à fournir autant de de-
mandes sur papier timbré qu'ils désirent
subir d'examens. Ces demandes doivent
être déposées ensemble au secrétariat. - *
Les candidats déjà licenciés ès sciences ^
doivent fournir en s'inscrivant leur di- I
plôme de licencié. ,
Les candidats qui possèdent déjà deux <■;
certificats d'études supérieures et quise
font inscrire pour un troisième, doivent
fournir les certificats qui leur ont été dé-
livrés..
Si un candidat se fait inscrire à un
certificat devant la faculté des sciences J
de Paris et se présente, à la même ses- j
sion, à un autre certificat devant une t
autre faculté des sciences, il devra le 1
mentionner sur sa demande.
Sont annulées les inscriptions à l'exa- 1
men dont le montant n'a pas été versé <
deux jours après la délivrance du bulle-
tin de versement. Un délai de huit jours
est accordé pour les versements à faire
dans les départements. La quittance doit 1
être envoyée au secrétariat de la faculté 1
aussitôt après le versement..
Liste des certificats délivrés à cette J
session par la faculté des sciences do
Paris :
Calcul différentiel et calcul intégral.
Mécanique rationnelle.
Astronomie.
Analyse supérieure.
Mécanique céleste.
Physique mathématique.
Mécanique physique et expérimentale.
Physique générale.
Chimie générale.
Minéralogie.
Chimie biologique.
Zoologie.
Botanique.
Géologie.
Physiologie générale.
Géographie physique.
Embryologie générale.
N. H. — Pour la session d'octobre 1899
les inscriptions pour les examens des
certificats d'études supérieures seront
reçues du 2 au 7 octobre.
La session ordinaire de baccalauréat
de l'enseignement secondaire classique
(2° partie.2* série,lettres-mathématiques)
et du baccalauréat de l'enseignement se-
condaire moderne (2° partie, 2° série,
lettres-sciences, et 3" série, lettres-ma-
thématiques) s'ouvrira devant la faculté
des sciences de Paris, le mardi 4 juil-
let 1899.
Le registre des inscriptions Fera ou-
vert au secrétariat do la faculté des
sciences, a la Sorbonne, du lundi 5 au
jeudi 15 juin, de dix heures à midi.
L'inscription pourra être demandée
par lettre affranchie, accompagnée d'une
demande et de l'autorisation du père, ou.
de la mère si elle est veuve et tutrice,, ou ( '
du tuteur. Les deux signatuiug^^M|L a
être iégaliséesC--.!^-...
La-demaud" devra faire
1° L'adresse à laquelle devra être en- -
voyée la lettre de convocation ;
21 L'adresse du père ou du tuteur du
candidat.
Les candidats au baccalauréat de l'en-
seignement secondaire classique (2° par-
tie, leUres-malhématiques) et les candi-
dats au baccalauréat de l'enseignement
secondaire moderne (21 partie, lettres-
sciences et lettres-mathématiques) déjà
bacheliers lettres-philosophie devront
joindre leur diplôme à leur demande
Lss candidats qui se présenteront à la
même session au baccalauréat lettres-
philosophie devront le mentionner sur
leur demande. Ils devront joindre il. leur
demande un acte de naissance et un cer-
tilicat de p. partie qui leur sera délivré
par ia faculté des lettres devant laquelle
ils ont passé cet examen.
Les candidats pourvus seulement de la
1-11 partie qui ont subi cet examen de-
vant une faculté autre que celle de Paris,
devront demander au s '.crétaire de cette
faculté le transfert de leur dossier à la
faculté des sciences de Paris et indiquer
sur leur demande d'inscription si cette
prescription a été rem plie.
Si la 1" partie a été subie devant la fa-
culté des lettres de Paris, les candidats
le mentionneront simplement sur leur
demande d'inscription.
Les candidats déclarés admissibles et
ajournés après les épreuves orales aux
sessions de juillet ou de novembre 1898,
ou d'avril 1899, par la faculté des scien-
ces de Paris, devront le mentionner, de
façon très apparente, en tète de leur de-
mande, afin de bénéficier de la décision
ministérielle du 24 septembre 1890.
Tout dossier incomplet sera refusé.
Livret scolaire. — Les candidats ap-
partenant à l'académie de Paris qui dé-
sirent présenter leur livret scolaire de-
vront le remettre au moment de l'appel
à la première composition écrite, Ils sont
tenus de le retirer le jour même de l'exa-
men oral.
Il ne sera accepté aucun livret des can-
didats n'appartenant pas à l'académie de
Paris.
N. B. — Pour la session d'octobre-no-
vembre 1899, les inscriptions seront re-
çues du lundi 2 au samedi 7 octobre.
Le ministre de l'instruction publique
i et des beaux-arts,
Vu le statut du 1G novembre 1874;
Vu l'arr ,,t(- du 18 octobre 1898, qui fixe
au 20 avril 1890 l'ouverture d'un concours
; pour cinq places d'agrégés des écoles su-
i pi-rieures de pharmacie (section de phy-
. sique, chimie et toxieologie);
Vu l'arrêté du 17 octobre 1898, par le-
i quel est approuvée la délibération du
conseil de l'université de Paris, en date
> du 23 mai 1808, créant à l'école supé-
; rieure de pharmacie de ladite université
. un emploi d'agrégé de chimie et toxico-
Ï logie;
1 Vu les procès-verbaux des opérations
1 du jury et en particulier le procès-verbal
; de la séance du 17 mai 18UH comprenant
la liste des candidats admis,
Arrête :
Art. t'r. — Sont institués agrégés (sec-
- tion de physique, chimie et toxicologie)
près les écoles supérieures de pharmacie
i des universités ci-après désignées :
Paris
M. Cauro (Jostph-Marie-Emmanuel).
- — Physique.
M. Moureu (François-Charles-Léon).
— Chimie et toxicologie.
M. Le beau (Paul-Maria-Alfred), — Chi-
! mie et toxicologie (fondation de l'uni-
versité de Paris).
Montpellier
M. Imbert (Louis-Henri-Honoré). —
Chimie et toxicologie. ,
M. Fonzes-Diacon (Jules-Henri-Léon-
Gabriel). — Chimie et toxicologie.
I Art. 2. — Les agrégés institués par le
i présent arrêté entreront en exercice le
i" novembre 1899 pour une durée de
! dix ans.
Fait à Paris, le ler juin 1809.
GEORGES LEYGUES.
Par arrêté du ministre de l'instruction
publique et des beaux-arts, en date du
1" juin 1899, la chaire de littérature
étrangère de la faculté des lettres de l'u-
niversité de Paris est déclarée vacante.
Un délai de vingt jours à partir de la
prçsente publication est accordé auXj
candidats pour produire leurs titres. 1
Par décrets en date du 26 mai 1899,
rendus sur le rapport du ministre de
l'instruction publique et des beaux-arts :
M. Audry, docteur en médecine, char-
gé d'un cours de clinique des maladies
cutanées et syphilitiques à la faculté
mixte de médecine et de pharmacie de
l'université de Toulouse, est nommé
professeur de clinique des maladies cu-
tanées et syphilitiques à ladite faculté.
M. Guiraud, docteur en médecine
chargé d'un cours d'hygiène a la faculté
mixte de médecine et de pharmacie de
l'université de rroulouse, est nommé
professeur d'hygiène a ladite faculté.
M. Lamie, docteur en médecine, phar-
macien supérieur de 1" classe, chargé
d'un cours d'histoire naturelle a la fa-
culté mixte de médecine et de pharma-
cie de l'université de Toulouse, est nom-
mé professeur d'histoire naturelle à la-
dite faculté.
Par arrêta du ministre de l instruction
publique et des beaux-arts, en date du
2 juin 1899, une chaire de droit romain
de la faculté de droit de l'université de
Paris est déclarée vacante.
Qn délai de vingt jours à partir de la
présente publication est accordé aux
candidats pour produire leurs titres.
Par suite de la démission de M. Aimé
Morot, un emploi de professeur chef
d'atelier de peinture est vacant à l'école
nationale spéciale des beaux-arts.
Un délai de vingt jours est accordé
aux candidats à cet emploi pour faire
parvenir au ministre de l'instruction pu-
blique et des beaux-arts une demande
dans laquelle ils exposeront leurs titres.
LE
CONGRÈS INTERNATIONAL
D'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR EN 1900
réu-
AIPJRG, SofbonHO, a dans sa seconde
Séance. le 22 avril dernier, constitué son
bureau. Ont été élus : Président : M.
Brouardel; vice-présidents : MM. Bout-
my, Alfred Croiset, Darboux, Glasson,
Lyon-Caeri, (1, Monod; secrétaire gÓné-
ral : M. Larnaude; secrétaire général
adjoint : M. Am. lIalivelte; secrétaire :
M. Pieavet; trésorier : M. Henri Bernés;
trésorier adjoint : M. Caudel.
Les questions inscrites if. l'ordre du
jour sont les suivantes :
1° Extension universitaire.
2" Création dVuvrcs en faveur des
étudiants.
a" formation par les Universités des
maîtres de l'enseignement supérieur,
secondaire ot primaire.
fil Hapports entre les Facultés de droit
et les Facultés des lettres (question d'un
slage dans les Facultés des lettres ft.
exiger des étudiants en droit, etc. ).
r." Rôle des Universités dans l'éduca-
tion agricole, industrielle, commerciale,
coloniale.
0" Happort entre les Universités des
divers pays et leurs professeurs.
7° Questions de méthode relatives à
renseignement supérieur du droit, des
sciences politiques et sociales, de la phi-
losophie et des sciences connexes.
Un certain nombre de ces questions,
on le voit, on un intérêt direct pour les
professeurs de l'enseignement secon-
daire, parmi lesquels le comité d'organi-
sation, qui eu compte plusieurs au nom-
bre de ses membres, souhaite vivement
recruter de nombreuses adhésions au
congrès.
Les adhésions peuvent être dès main-
tenant adressées, ainsi que toutes les
communications relatives à l'ordre du
jour, à M. Larnaude, secrétaire général
comité d'organisation du congrès inter-
national d'enseignement supérieur, à la
Sorbonne, La cotisation a été fixée à
10 francs.
Une circulaire sera prochainement dis-
tribuée en France et à l'étranger par les
soins du comité. De brefs rapports sur
les questions portées il l'ordre du jour,
contenant des questionnaires détaillés et
l'indication des diverses solutions possi-
bles, seront envoyés aux adhérents.
Enseignement Secondaire
Surcharge des programmes
« Les programmes no sont-ils pas sur-
charges?" demande le questionnaire dressé
par la commission de l'enseignement se-
condaire. — Mon Dieu, si! les programmes
sont surchargés. Je me suis souvent de-
mandé à quoi il peut bien servir d'insister
autant, dans les lycées et collèges, sur les
phénomènes physiques et chimiques, sur
les lois des sciences naturelles, devant des
jeunes gens dont la majorité ne seront,
après leurs études, ni des physiciens, ni
des chimisles,ni des médecins, et dont ceux
qui se destinent à ces carrières seront obli-
gés de réapprendre, au seuil de l'enseigne-
ment supérieur, toutes ces matières qu'ils
auront oubliées au lendemain de leur bac-
calauréat.
Que nos enfants forment leur raisonne-
ment par l'étude des mathématiques,qu'ils
nourrissent leur esprit par la lecture des
plus grands auteurs de l'antiquité et des
temps modernes, rien de mieux au con-
traire. Kt j'ajouterai : qu'on leur faisant lire
ces auteurs, on s'applique moins à leur en
faire goûter la forme que le fond, que l'on
en comprenno l'étude a un point de vue
beaucoup moins esthétique que psycholo-
gique et moral : par exemple, s'il s'agit de
l'étude d'un drame de Corneitte. de Racine
ou de Molière, que l'on s'attache bien plus
à leur montrer le jeu des caractères des
personnages, à les faire pénétrer dans leur
âme, qu'à leur faire saisir les procédés qui
contribuent à la bonne facture d'une pièce.
Et, de la sorte, les programmes seront à
la fois déchargés et mieux orientés. Car
i supprimer d'une part toutes les matières
dont l'étude ne s'adresse qu'à la mémoire
sans former le jugement et donner d'autre
part à renseignement une « orientation spé-
i ciate et morale 1 ", n'est-ce pas là le double
j but qu'on doit poursuivre en dressant les
programmes d'eludes secondaires?
Henri PEYRAUD.
... (Revue de l'Enseignement secondaire)
LA COÉDUCATION DES SEXES EN FINLANDE
Il vient de se fonder une revue, la Reine
de Morale Sociale, spécialement consacrée à j
l'étude des questions où se trouve intéressée
la condition des femmes. Parmi plusieurs 1
travaux dignes d'attention, je trouve, dans
son premier fascicule, la traduction résu- 1
niée d un rapport présenté, il y a deux ans, (
au Congrès féministe de Stockholm par 1
Mme Lucina Hagman.. i
Mme Lucina llagman qui est directrice de
n:colo mixte de Helsingrors donne les con-
olusions auxquelles ses douze ans d expe-
rience lui ont permis d'arriver. Ces conclu-
sions sont entièrement favorables à la coé- l
ducation des sexes. En voici la substance . <
La première école mixte fut organisée a <
Helsiugfors en 1883. Le gouvernement, la ,
copulation se montrèrent d abord assez |
hostiles. Quinze ans après, la Finlande se
couvre, du nord au sud, d écoles mixtes, de
lycées pour garçons et I il loï. En 1897 il s en
trouve onze qui préparent au baccalau- •
réat, et le nombre des enfants qui fréquen- ]
tent les établissements mixtes s élève à (
2 890, la population n'étant que de 2 400 000
habitants. Le revirement s'est opéré, beau- ,
coup de parents sont conquis, l Ktat, plus ,
rétractaire aux nouveautés, subventionne ]
cependant, niais pour une faible part, les
écoles nouvelles. , H
L'expérience aurait élé, d après Mme Hag.
man, tout à fait favorable. Au point de vue
de l'hygiène, les conditions étaient plus sa-
tisfaisantes que dans les écoles de 1 an-
cienne mode. Au point de vue des études,
on avait craint que la nécessité d adopter
l'enseignement à l'intelligence féminine ne
fut une cause d'affaiblissement. Or, il se
trouverait que la moyenne des certificats
d'études donne aux jeunes filles un certain
avantage sur les garçons. Il semble que le
développement de l'intelligence féminine
devient plus harmonieux par la coeduca-
Lion. cc I..es jeunes filles, dit Mme Hagman,
apprennent des garçons à n accepter qu a-
vec un certain droit de critique ce qui leur
est enseigné et à rejeter la loi en une auto-
rité infaillible. Les garçons se donnent la
peine de rétlécliir consciencieusement avant
de répondre; ils n'ont qu'une confiance li-
mitée et prudente dans les lieux communs
présentés comme axiomes; ils ne s empres-
sent pas de conclure trop tôt et avec trop
d'assurance. S'agit-il, au contraire, de don-
ner un avis sur des questions transcen(lan -
tes, sur des actions, sur des faits relevant
de la conscience ou de la morale, j ai fait la
remarque que la finesse d 'observation, la
justesso du jugement se trouvent générale-
ment du côté féminin. >»
Enfin, le danger qui préoccuperait le plus
les Français en cette question, les inconvé-
, onents qu'on peut aisément supposer aux
écoles mixtes 6'exisLent pas, au dire de
Mme Hagman. Elle y verrait, plutôt des
avantages. « Ce que les Anglais appellent
Flirtation n'existe nullement dans 1 école
mixte, ou garçons et filles rivalisent sur les
bancs d'études et se regardent comme frè-
res et sieurs dans les heures de récréation
et au sortir de l 'école. L élève de 1 école
mixte, apprenant à connaitre à fond son ou
sa camarade, ne tombe pas si facilement
dans le piège que tendent à l'un et à 1 autre
sexes les relations trompeuses de la société
mondaine... En outre, est-ce que le cœur
de l'adolescent ne garde pas mieux sa pu-
reté quand l'habitude de la camaraderie
écarte les préoccupations dangereuses ' »
On constaterait, d'autre part, certaines
améliorations dans le caractère des deux
sexes : sous les yeux de camarades féminins,
les garçons deviendraient moins brutaux,
tandis que les jeunes filles se montreraient,
par crainte des moqueries, moins pusilla-
nimes, pleurnicheuses et maniérées.
Mmo Hagman conclut que 1 ecole mixte
doit favoriser le développement de l huma-
nité, l'égalité entre les sexes, et qu elle con-
tribuera à élever le niveau de la morale
dans nos sociétés humaine.
(Manuel général de L'Instruction pnmatre).
PRÉFECTURE DE LA SEINE
Le Président de la République fran-
caise,
Sur le rapport du président du Con-
seil, ministre de l'Intérieur et des Cultes,
Vu la délibération du Conseil munici-
pal de la ville de Paris en date du 28 no-
vembre Um8;
Le plan parcellaire des lieux; ^
Le procès-verbal de l'enquête iL la-
quelle il a été procédé les 2H. 27 et
XH juillet 1808, ensemble l'avis du com-
missaire-enquêteur;
Les propositions du préfet de la berne
et les autres pièces de l'aitaire ;
La loi du 3 mai 1841;
L'ordonnance du 23 août 19,37);
La section de l'Intérieur du Conseil
d'Etat entendue,
Décrète :
Article premier. — Est déclarée d'uti-
lité publique dans la ville de Paris
(XX° arrondissement), la construction
d'une école maternelle avec classes en-
fantines.
Art. 2. — Le préfet de la. Seine, agis-
sant au nom de la ville de Paris, est au-
torisé il acquérir, soit à l'amiable, soit,
s'il y a lieu, par voie d'expropriation, en
vertu de la loi de 3 mai 18il, les teraains
dont l'occupation est nécessaire pour la
réalisation du projet ; lesdits terrains
tels qu'ils sont désignés par une teinte
jaune sur le plan parcellaire ci-annexé.
3. — La présente déclaration d'titi-
lité publique sera considérée comme
nulle et non avenue si les expropriations
à effectuer pour l'exécution des travaux
ne sont pas accomplies dans le délai de
deux ans à compter de ce jour.
Art. 4, - il sera pourvu aux frais des
travaux projetés, évalués à 28T>,000 frs,
au moyen des ressources disponibles de
la caisse municipale.
Art. 5. — Le président du Conseil, mi-
nistre do l'Intérieur et des Cultes, est |
chargé de 1 exécution du présent décret.
Fait à Paris, le 18 mai umu,
EMILE LOUBET.
Par le Président de la République :
Le président du Conseil,
ministre de l'Intérieur et des Cultes
- CHAULES Dupuy
La Mutualité Scolaire
Dimanche dernier a eu lieu, dans 16
grand amphithéâtre de la Sorbonne, la
distribution des récompenses décernées
le gouvernement aux membres de l'en-
par seignement qui ont contribué au
développement de la Mutualité scolaire.
M. Charles Dupuy, président du con-
seil, assisté de MM. Georges Leygues,
ministre dp l'instruction publique el
Delômbre, ministro du commerce
présidait cette cérémonie. Le Président
de la République s'y était fait représen-
ter par un officier de sa maison milk
tairo.
M. Cave a tout d'abord remercié le
gouvernement d'avoir par ses encoura-
gements facilité la tâche des instituteurs
qui consacrent leurs loisirs à l'oeuvre dE
la Mutualité scolaire.
Puis, M. Edouard Petit a résumé les
progrès accomplis par cette OEuvre.
Le ministre de l'instruction publique,
prenant à son tour la parole, a dit qu'il
était heureux d'apporter le témoignage
public de la reconnaissance du gouver-
nement à tous les hommes qui ont fondé
et développé cette admirable institution
qui s'appelle la Mutualité scolaire.
« Elle est, a-t-il ajouté, digne do toute
la sollicitude des pouvoirs publics, car
elle s'inspire des idées de fraternité et de
solidarite qui nous sont chères. Noua
voulons comme vous que le foyer sco'
laire soit un foyer familial, et nous vous
aiderons dans vos efforts. Apprendre aux
enfants à s'estimer, à compter les uns
sur les autres, à subordonner l'intérêt
particulier à l'intérêt général, c'est faire
œuvre utile, et je vous en remercie; a
M. Charles UllPUY, président du con-
seil, a ensuite, en quelques mots très
applaudis, affirmé sa vive sympathie
pour la Mutualité scolaire, et il a remis
les palmes académiques à MM. Chaput,
balance, Léonard, Poiteux, Thivet, direc-
teurs d'écoles communales; Lavier, dé-
légué cantonal, et à Mme Humbert, di-
rectrice d'école communale.
La cérémonie s'est terminée par la
proclamation des récompenses et par un
défilé des enfants des écoles communa-
les où fonctionnent des mutualités. Les
enfants, précédés par des drapeaux tri-
colores, ont défilé devant l'estrade, pen-
dant que jouait la musique du 115" de
ligne.
Des médailles d'or ont été décernées a
MM. Jacquin, conseiller d'Etat, prési-
dent de la Ligue de l'enseignement,
Compayré, recteur de l'Aca'icmic de
Lvon : Cruchon, préfet de l'Ardèche;
Edouard Petit, inspecteur général de
l'instruction publique, et Beurdeley,
maire du huitième arrondissement dG
t*:tri
Les « Soirées de parents » à Iéna
On s'accorde généralement à déplorer
le manque de relations suivies, entre la
famille et l'école : les maîtres instruisent
des enfants dont ils ne connaissent pas
ou dont ils connaissent à peine les pa-
! rents; ceux-ci, faute de s' tre mis en re-
lation avec les maîtres, ne comprennent
pas, ou comprennent mal le but que
poursuit l'école.
Par quels moyens peut-on opérer ce
rapprochement si nécessaire de l'école
et de la famit:e? La question, ici ne sem-
ble avoir reçu une solution satisfaisante,
dans les « soirées de parents » (F,*It(»rna-
bende), organisées par l'Ecole d'applica-
tion du Séminaire pédagogique (Ecole
normale). C'est une de ces réunions que
je voudrais décrire, laissant aux lecteurs
du Manuel, le soin de conclure.
Je ne m'attarderai pas à dépeindre la
physionomie, pourtant si originale et si
nouvelle pour nous, de ces réunions qui
rassemblent dans une salle de brasserie
(c'est là que l'Allemand traite les princi-
pales affaires de sa vie), les maîtres et
les parents des élèves, avec les membres
du séminaire. Chacun s'attabtc devant
son demi-lit.re de bière; quelques mères
ont apporté leur tricot; on fume, on boit
et, entre temps, on discute.
Le directeur de t'écote, M. Lehmensik, .
explique très simplement les innovations
sur lesquelles il croit devoir appeler l'at-
tention des parents.
Il montre, par exemple, la nécessité
d'habituer les enfants à l'épargne, et
propose de leur délivrer, à un jour déter-
miné de la semaine, des marques de 10
pfenning, qui leur pei mettront d'écono-
miser les petites sommes dont ils dispo-
sent. Certains parents croient compren-
dre que l'enfant devra économiser cha-
que semaine ses dix pfennig ; on les ras-
sure : il n'est pas question d'épargne for-
eée. D'antres demandent qu'il ne soit
fait, devant les élèves réunis, aucune
allusion aux sommes déposées par cha-
cuit : beaucoup de familles sont parfois
gênées, toutes ne disposent pas des mê-
mes ressources: il ne faut pas que la
caisse d'épargne mette ces ditférences
au jour. On promet de tenir compte de
ces légitimes suceptiliilités, et tout le
monde se rallie au projet.
M. Lehmensik revient ensuite sur un
sujet qu'il a. déjà traité auparavant: les
boissons alcooliques, dit-il, ne convien-
nent pas aux enfants ; jusqu a la sortie
de l'école, ceux-ci ne doivent en user
qti*en cas de maladit', et sous forme de
médicaments. Il cite l'opinion du profes-
seur Zichen (directeur de l'asile d'aliénés
d'Iéna), qui déclare que donner, sous
quelque forme que ce soit, de l'alcool a
des enfants de moins de 14 ou 1:-, ans. est
un véritable crime. Cette déclaration
semble impressionner t'assistance, et
personne n étcvc d'objections.
Le directeur aborde ensuite la ques-
tion des soins hygiéniques. Depuis 25 ou
:30 ans, la science a. fait, en matière d'hy-
giène, nombre de découvertes impor-
tantes que t'écote doit faire connaître et
qu'elle veut faire passer dans la pratique.
Mais elle se heurte souvent à une mau-
vaise volonté que seuls les parents pour-
raient atténuer.
Ainsi, l'école d'application (commo la
plupart des écoles bâties en Thuringo
dans ces dernières années), possède une
salle de bains. Mais assez souvent, les
élèves cherchent des prétextes pour ne
. pas s'y rendre. Pourtant, outre son uti-
L lité hygiénique, ce bain hebdomadaired.
. présente divers avantages que le ui e
teur énumère sans sourire : il haï)
les élèves à changer de linge, ne sera -
ce que pour n'avoir pas a .rougir leurs camarades; il habitue a __i
plus petits à se vêtir et à se^évêtir p
dement eux-mêmes : cette dcrni erc £0
sidération est surtout appréciée par les
Choses de
l'enseignement
Au risque de fournir, un jour ou 1 au- i
Ire, aux reporters en quête de copie, un s
entrefilet intitulé : « Encore un assassi- <
iiat en chemin de fer », j'aime à être
seule dans mon compartiment, surtout <
dans le Midi, où nos compagnons de <
voyage croiraient manquer aux règles <
Je» plus élémentaires de l'affabilité, s'ils (
ne vous adressaient la parole, et si par 1
ries questions posées d'un ton cordial et 1
insinuant, ils ne cherchaient à savoir:
1" où vous allez ; 2* d'où vous venez ; 3* |
nui vous êtes, et, finalement votre his- ,
toire tout entité. Un récit de mes voya- c
ges, môme restreint à ce genre d'obser- (
vations, serait très amusant. Mais les (
lecteurs de la Fronde attendent autre (
chose de moi. 1
Cependant, ma dernière rencontre en (
wagon cadre si bien avec les préoccupa- (
tions qui m'ont hantée depuis quelques i
mois ; elle s'adapte, surtout, si exacte-
ment au sujet que j'avais choisi pour j
vous en entretenir aujourd 'hui, que je ne i
résiste pas au désir de vous la raconter... i
en gros.
Ça se passe au point de jonction de
plusieurs lignes ferrées; mon voyage de-
vait durer encore plusieurs heures, et
j'avais pris mes mesures pour dormir J
dès que le soleil, qui empourprait alors j
le ciel se serait couché derrière les hau-
tes collines de la vallée du Tarn. Le chef
de train avait déjà fermé la portière, et
la première condition pour que mon
voyage fût agréable était remplie : j 'é-
tais seule.
Hélas! comme la locomotive jetait son
cri strident, la portière s'ouvre ; un
voyageur se précipite... Aggravation :
c'est un officier ! (je dis aggravation
parc* que j'avais le cœur serré comme
dans un étau au sujet de l' « Affaire ", et
qu'il m'était horriblement désagréable
d'avoir un compagnon de route que je
jugeais, à priori, devoir être un adver-
saire..
Pour être un officier— et un officier
parfaitement courtois — il n'est pas né-
cessaire d être absolument dépourvu de
curiosité. Or, mon ruban rouge avait
d'abord tapé dans l'œil du nouveau
venu; aussi, par une tactique savante, et
en passant par Hosa Bonheur, dont les
journaux annonçaient la mort, arriva-t-
il bientôt à me demander qui j'étais,
L'on ne saurait se montrer hargneuse
avec un homme bien élevé,quand le (1 Uns-
tin » VOIIS enferme pour quelques heures
.tvec lui dans une boîte roulante; je sa-
tisfis donc sa curiosité... un peu indis-
crête à coup slÎr. L'officier connaissait
mon nom ; quelques-uns de mes ouvra-
ges l'avaient même aidé pour l'éducation
de ses enfants qu'il avait entreprise lui- j
même ; nous avions des amis communs;
il était presque mon allié; il me parla
de ses enfants, me demanda même des
conseils et, deux heures s'écoulèrent si
agréablement que je voulus, moi aussi
t-Wfit.£ÀieilcwÀ. ». pnut. savoir te. J
lllPfcfrt nomme, ausM vraiment 'distlnglié,
pensait de ce qui me torturait, je mis
bravement les pieds... dans l'Affaire.
( le ne fut plus « cela » du tout, du tout,
et il fallut de sa part, beaucoup de cour-
insie, et de la mienne, le désir très ar-
rêté de ne pas favoriser un homme vrai- 1
mi.1I1. convaincu pour que, arrivés au (j
point de séparation, nous puissions nous (1
t:'ndre la main. 4
J'aurais voulu qu'il me sacrifiât au «
moins l'odieuse caserne ; il me semblait <
— il me semble plus que jamais — que,
par une éducation physique graduée et 1
rationnelle, l'on entraînerait les hommes <
plus sûrement que par le surmenage dé- <
raison nable auquel on soumet les recrues. I
Je prétendais — et je prétends plus que i
jamais que la déperdition morale —
inévitable dans ces agglomérations
•l'hommes, arrachés à leur milieu — n'é-
tait pas de nature à développer les forces
physiques; je soutenais, enfin, que l'idée i
me la patrie était en quelque sorte foulée
aux pieds et déshonorée dans les promis-
cuités de la chambrée. Mais il ne voulut
Iflcn entendre. CI Dreyfus était coupable,
r;»-%n-; au' un doute possible, le premier et
tr deuxième conseil de guerre avaient
jugé nun seulement en toute conscience
(oc que je ne révoquais pas en doute)
mais même en toute légalité, et la caser-
ne était nécessaire, même pour l'amélio-
ration inorale des individus. C était là
seulement que les hommes du peuple
acquéraient le sentiment de la discipline
en appréciaient le but élevé et, finale-
ment devenaient capables de donner leur
vie pour leur pays.
« Pour Dieu, pour le Tzar, pour la Pa-
Ve!... comme dans Michel Strogoff.
J'étais navrée de cet état d'esprit, —
parce que c'est celui d'un corps tout en-
tier, — et je restai convaincue que notre
devoir à nous, qui aimons aussi notre
paya, et qui donnerions notre vie pour
lui, le cas échéant, est de chercher les
moyens de supprimer la caserne, ou du
'moIns de la réduire aux dernières limites
du possible.
Ce moyen c'est d'organiser l'éducation
physique de la jeunesse. Or, jusqu'ici
tvHie organisation n'avait pas tenté les
éducateurs. Ils y arrivent maintenant ;
ici et là, on se préoccupe de développer
les muscles et les poumons de la jeu-
1 liesse. Les uns y travaillent sans rien
dire; les autres donnent de la publicité
à leurs ossais; la presse pédagogique,
surtout, les enregistre ; la grande presse
commence à en entretenir les lecteurs,
et nous avons à cette place même parlé
des patronages où l'on organise jeux et
promenades, des colonies de vacances,
tous les avis, intéressant cette œuvre si
importante, ainsi qu'à rendre compte de
re qui se fait dans les départements que
vous visitons.
A Toulouse, d'où j'écris ces lignes, un
Itomme qui pensait aux autres, M.
tienne, a fait don au lycée de garçons
d'une magnifique propriété, toute pro-
che de la ville, où les potaches vont pas-
mer les après-midi du jeudi et du diman-
che; la municipalité, suivant ce bon
exemple, a acheté deux propriétés dans
la banlieue, l'une destinée aux élèves
des écoles primaires de garçons, l'autre
aux élèves des écoles primaires de filles,
et chacune de ces deux propriétés, après
avoir servi de but de promenade pendant
l'année scolaire Sera leaiàae d'une colo-
nie de vacances.
Il y a quelques jours un professeur des
lettres, exerçant dans un de3 lycées de
l'Académie, a demandé au recteur l'au-
torisation d'emmener, en semaino, ses
élèves à la campagne, avec leurs livres
persuadé que Virgile gagnerait à être
traduit sous les arbres, ce qu'il perdait
à être ânonné entre les quatre murs des
classes.
Enfin, la municipalité toulousaine fait
ses devis pour l'installation des bains-
douches, qui font florès à Bordeaux, et
que l'on tentait — avec toutes les pré-
cautions imaginables — d'introduire à
Rouen, il y a trois mois à mon dernier
passage.
Eh oui ! avec des précautions, car le
peuple est loin de favoriser notre bon
vouloir. Les promenades, la gymnasti-
que, c'est du temps de perdu pour les
études, quand il s'agit des garçons, à
forte raison pour les filles. Les bains...
c'est dangereux, sans compter que c'est
indécent; les douches... C'est un médi-
cament; et il faut employer des ruses
d'Apaches pour obtenir l'autorisation
maternelle.
Mais nous faisons quelques progrès,
je viens d'en donner la preuve, et puis
nous comptons sur l'instinct d'imitation;
il n'y a pas que les brebis de Panurge
pour suivre leur chef de file dans l 'eau
PAULINE KERGOMARD.
Les lignes suivantes extraites de la
ftevue de l'Enseignement secondaire vien-
nent à l'appui de ce que j'ai dit plus
haut :
M. Angellier, doyen de la Faculté des
lettres de l'Université de Lille :
Il y aurait lieu d'étudier, outre les jeux,
l'éducation physique rationnelle, selon la
méthode suédoise, et d'établir partout, sous
la direction de véritables professeurs de
gymnastique rationnelle, des exercices
quotidiens, obligatoires, accessibles à tous.
Nos pédagogues ne se doutent pas de ce
qu'une heure d'exercices physiques par jour
peut faire pour une génération d'élèves,
Tout le reste disparaît devant celle question- :
là. Je dirais presque que c'est la seule
vraiment importante et vitale. Cest laque
naissent la confiance et l'esprit d entreprise j
physiques et une partie flu caractère, roui
ost à faire. Il faudrait d'abord envoyer des
hommes intelligents à l'école de Slockholm
et appliquer le système dans quelques
lycées. On verrait bien vite les résultats.
Ils surprendraient. On èlargirait progressi-
vement. Mais le professeur ne doit pas être
la brute gymnastique, ce doit être quelque
chose entre le médecin et l oflicier. A côté
de cela toute l'installation hygiénique des
lycées et collèges est il refaire. Partout il
faudrait des bains et douches. L éducation
universitaire ne se doute pas que, dans les
pays décents, les maisons d ouvriers se
construisent actuellement avec des salles
de bains. Nous en sommes à la crasse de la
Restauration. Si on faisait déshabiller les
élèves d'un de nos lycées et les élèves de la
moindre pension anglaise, — les uns en
face des autres, — notre saleté éclaterait.
Je ne parle pas de l'action physiologique
de l'eau. Tout est à faire.
Enseignement Supérieur
Circulaire relative à l'ouverture d'une
session extraordinaire pour le certificat
d'études exigé des aspirants au diplôme
de pharmacien de 2e classe.
Monsieur le Recteur,
La loi du 11) avril 1898 sur l'exercice de
la pharmacie dispose que : « Pendant un
« délai de deux ans, les étudiants pour-
« ront être admis à s'inscrire au stage
« en vue du titre de pharmacien de
« 28 classe, conformément aux règie-
K ments en vigueur. »
Or, aux termes du décret du 2-) juil-
let 1803, les sessions pour le certificat
d'études, dont les aspirants au diplôme
de pharmacien de 21t classe doivent jus-
tifier pour être admis à prendre leur prc-
mière inscription de stage, ont lieu ti la
fin et au commencement de l'année sco-
laire, à des dates fixées par le Recteur.
Il résulte de ces deux texte :
A : Que jusqu'au t'a avril 1000, les étu-
diants en pharmacie pourront commen-
cer leur stage de 21t classe ;
B : Que deux sessions seulement au-
ront lieu d'ici là en vue du certificat
exigé pour prendre la première inscrip-
tion :
La 1re session en juillet 1890 ;
La 2* session en octobre 1890.
Il m'a paru que, pour répondre aux
intentions libérales du législateur, il y
avait lieu d'ouvrir une session extraor-
dinaire pour le certificat d'études, avant
l'expiration du délai accordé aux aspi-
rants au diplôme de pharmacien de
20 classe pour commencer valablement
leur stage, et j'ai décidé que cette ses-
sion extraordinaire serait ouverte dans
le courant du mois de mars 1900.
Je vous serai oblige de vouloir bien
donner, dès maintenant, la plus grande
publicité possible à ma décision.
Recevez, Monsieur le Recteur, l'assu-
rance de ma considération très distin-
guée.
Le Ministre de l'instruction publique
et des Beaux-Arts,
GEORGES LEYGUES.
Ecole préparatoire de médecine et de
pharmacie de Tours. — La chaire d'hy-
giène et thérapeutique est supprimée.
Il est créé une chaire d'histologie.
^ ( Décret.)
Le registre des inscriptions pour les
examens des certificats d'études supé-
rieures (session do juillet 1899) sera ou-
vert du lundi 29 mai au samedi 3 juin
inclusivément, de tO heures iL 11 heures
et demie, au secrétariat de la faculté des
sciences, il la Sorbonne. Aucune inscrip-
tion ne sera acceptée après cette date.
IJo. session d'examens s'ouvrira le lundi
3 juillet 1809.
L'inscription pourra être demandée
par lettre affranchie, accompagnée d'une
demande sur papier timbré tOO centimcs),
1 Si le candidat est mineur, la demande
devra contenir l'autorisation du père ou
1 de la mère si elle est veuve et tutrice, ou
' du tuteur. Les signatures doivent • tre
légalisées.
La demande devra faire connaître :
i 1" L'adresse à laquelle devra être en-
, voyée la lettre de convocation ;
1 2* L'adresse du père ou du tuteur du
candidat;
3° Le titre précis du certificat.
■ Les candidats ont à produire en. s'ins-
crivant leur acte de naissance et un di-
plôme de bachelier et à justifier du paye- -
ment des quatre inscriptions réglemen-
taires et des travaux pratiques afférents 1
aux certificats auxquels ils désirent se i
présenter.
Les candidats qui postulent plusieurs
certificats ont à fournir autant de de-
mandes sur papier timbré qu'ils désirent
subir d'examens. Ces demandes doivent
être déposées ensemble au secrétariat. - *
Les candidats déjà licenciés ès sciences ^
doivent fournir en s'inscrivant leur di- I
plôme de licencié. ,
Les candidats qui possèdent déjà deux <■;
certificats d'études supérieures et quise
font inscrire pour un troisième, doivent
fournir les certificats qui leur ont été dé-
livrés..
Si un candidat se fait inscrire à un
certificat devant la faculté des sciences J
de Paris et se présente, à la même ses- j
sion, à un autre certificat devant une t
autre faculté des sciences, il devra le 1
mentionner sur sa demande.
Sont annulées les inscriptions à l'exa- 1
men dont le montant n'a pas été versé <
deux jours après la délivrance du bulle-
tin de versement. Un délai de huit jours
est accordé pour les versements à faire
dans les départements. La quittance doit 1
être envoyée au secrétariat de la faculté 1
aussitôt après le versement..
Liste des certificats délivrés à cette J
session par la faculté des sciences do
Paris :
Calcul différentiel et calcul intégral.
Mécanique rationnelle.
Astronomie.
Analyse supérieure.
Mécanique céleste.
Physique mathématique.
Mécanique physique et expérimentale.
Physique générale.
Chimie générale.
Minéralogie.
Chimie biologique.
Zoologie.
Botanique.
Géologie.
Physiologie générale.
Géographie physique.
Embryologie générale.
N. H. — Pour la session d'octobre 1899
les inscriptions pour les examens des
certificats d'études supérieures seront
reçues du 2 au 7 octobre.
La session ordinaire de baccalauréat
de l'enseignement secondaire classique
(2° partie.2* série,lettres-mathématiques)
et du baccalauréat de l'enseignement se-
condaire moderne (2° partie, 2° série,
lettres-sciences, et 3" série, lettres-ma-
thématiques) s'ouvrira devant la faculté
des sciences de Paris, le mardi 4 juil-
let 1899.
Le registre des inscriptions Fera ou-
vert au secrétariat do la faculté des
sciences, a la Sorbonne, du lundi 5 au
jeudi 15 juin, de dix heures à midi.
L'inscription pourra être demandée
par lettre affranchie, accompagnée d'une
demande et de l'autorisation du père, ou.
de la mère si elle est veuve et tutrice,, ou ( '
du tuteur. Les deux signatuiug^^M|L a
être iégaliséesC--.!^-...
La-demaud" devra faire
1° L'adresse à laquelle devra être en- -
voyée la lettre de convocation ;
21 L'adresse du père ou du tuteur du
candidat.
Les candidats au baccalauréat de l'en-
seignement secondaire classique (2° par-
tie, leUres-malhématiques) et les candi-
dats au baccalauréat de l'enseignement
secondaire moderne (21 partie, lettres-
sciences et lettres-mathématiques) déjà
bacheliers lettres-philosophie devront
joindre leur diplôme à leur demande
Lss candidats qui se présenteront à la
même session au baccalauréat lettres-
philosophie devront le mentionner sur
leur demande. Ils devront joindre il. leur
demande un acte de naissance et un cer-
tilicat de p. partie qui leur sera délivré
par ia faculté des lettres devant laquelle
ils ont passé cet examen.
Les candidats pourvus seulement de la
1-11 partie qui ont subi cet examen de-
vant une faculté autre que celle de Paris,
devront demander au s '.crétaire de cette
faculté le transfert de leur dossier à la
faculté des sciences de Paris et indiquer
sur leur demande d'inscription si cette
prescription a été rem plie.
Si la 1" partie a été subie devant la fa-
culté des lettres de Paris, les candidats
le mentionneront simplement sur leur
demande d'inscription.
Les candidats déclarés admissibles et
ajournés après les épreuves orales aux
sessions de juillet ou de novembre 1898,
ou d'avril 1899, par la faculté des scien-
ces de Paris, devront le mentionner, de
façon très apparente, en tète de leur de-
mande, afin de bénéficier de la décision
ministérielle du 24 septembre 1890.
Tout dossier incomplet sera refusé.
Livret scolaire. — Les candidats ap-
partenant à l'académie de Paris qui dé-
sirent présenter leur livret scolaire de-
vront le remettre au moment de l'appel
à la première composition écrite, Ils sont
tenus de le retirer le jour même de l'exa-
men oral.
Il ne sera accepté aucun livret des can-
didats n'appartenant pas à l'académie de
Paris.
N. B. — Pour la session d'octobre-no-
vembre 1899, les inscriptions seront re-
çues du lundi 2 au samedi 7 octobre.
Le ministre de l'instruction publique
i et des beaux-arts,
Vu le statut du 1G novembre 1874;
Vu l'arr ,,t(- du 18 octobre 1898, qui fixe
au 20 avril 1890 l'ouverture d'un concours
; pour cinq places d'agrégés des écoles su-
i pi-rieures de pharmacie (section de phy-
. sique, chimie et toxieologie);
Vu l'arrêté du 17 octobre 1898, par le-
i quel est approuvée la délibération du
conseil de l'université de Paris, en date
> du 23 mai 1808, créant à l'école supé-
; rieure de pharmacie de ladite université
. un emploi d'agrégé de chimie et toxico-
Ï logie;
1 Vu les procès-verbaux des opérations
1 du jury et en particulier le procès-verbal
; de la séance du 17 mai 18UH comprenant
la liste des candidats admis,
Arrête :
Art. t'r. — Sont institués agrégés (sec-
- tion de physique, chimie et toxicologie)
près les écoles supérieures de pharmacie
i des universités ci-après désignées :
Paris
M. Cauro (Jostph-Marie-Emmanuel).
- — Physique.
M. Moureu (François-Charles-Léon).
— Chimie et toxicologie.
M. Le beau (Paul-Maria-Alfred), — Chi-
! mie et toxicologie (fondation de l'uni-
versité de Paris).
Montpellier
M. Imbert (Louis-Henri-Honoré). —
Chimie et toxicologie. ,
M. Fonzes-Diacon (Jules-Henri-Léon-
Gabriel). — Chimie et toxicologie.
I Art. 2. — Les agrégés institués par le
i présent arrêté entreront en exercice le
i" novembre 1899 pour une durée de
! dix ans.
Fait à Paris, le ler juin 1809.
GEORGES LEYGUES.
Par arrêté du ministre de l'instruction
publique et des beaux-arts, en date du
1" juin 1899, la chaire de littérature
étrangère de la faculté des lettres de l'u-
niversité de Paris est déclarée vacante.
Un délai de vingt jours à partir de la
prçsente publication est accordé auXj
candidats pour produire leurs titres. 1
Par décrets en date du 26 mai 1899,
rendus sur le rapport du ministre de
l'instruction publique et des beaux-arts :
M. Audry, docteur en médecine, char-
gé d'un cours de clinique des maladies
cutanées et syphilitiques à la faculté
mixte de médecine et de pharmacie de
l'université de Toulouse, est nommé
professeur de clinique des maladies cu-
tanées et syphilitiques à ladite faculté.
M. Guiraud, docteur en médecine
chargé d'un cours d'hygiène a la faculté
mixte de médecine et de pharmacie de
l'université de rroulouse, est nommé
professeur d'hygiène a ladite faculté.
M. Lamie, docteur en médecine, phar-
macien supérieur de 1" classe, chargé
d'un cours d'histoire naturelle a la fa-
culté mixte de médecine et de pharma-
cie de l'université de Toulouse, est nom-
mé professeur d'histoire naturelle à la-
dite faculté.
Par arrêta du ministre de l instruction
publique et des beaux-arts, en date du
2 juin 1899, une chaire de droit romain
de la faculté de droit de l'université de
Paris est déclarée vacante.
Qn délai de vingt jours à partir de la
présente publication est accordé aux
candidats pour produire leurs titres.
Par suite de la démission de M. Aimé
Morot, un emploi de professeur chef
d'atelier de peinture est vacant à l'école
nationale spéciale des beaux-arts.
Un délai de vingt jours est accordé
aux candidats à cet emploi pour faire
parvenir au ministre de l'instruction pu-
blique et des beaux-arts une demande
dans laquelle ils exposeront leurs titres.
LE
CONGRÈS INTERNATIONAL
D'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR EN 1900
réu-
AIPJRG, SofbonHO, a dans sa seconde
Séance. le 22 avril dernier, constitué son
bureau. Ont été élus : Président : M.
Brouardel; vice-présidents : MM. Bout-
my, Alfred Croiset, Darboux, Glasson,
Lyon-Caeri, (1, Monod; secrétaire gÓné-
ral : M. Larnaude; secrétaire général
adjoint : M. Am. lIalivelte; secrétaire :
M. Pieavet; trésorier : M. Henri Bernés;
trésorier adjoint : M. Caudel.
Les questions inscrites if. l'ordre du
jour sont les suivantes :
1° Extension universitaire.
2" Création dVuvrcs en faveur des
étudiants.
a" formation par les Universités des
maîtres de l'enseignement supérieur,
secondaire ot primaire.
fil Hapports entre les Facultés de droit
et les Facultés des lettres (question d'un
slage dans les Facultés des lettres ft.
exiger des étudiants en droit, etc. ).
r." Rôle des Universités dans l'éduca-
tion agricole, industrielle, commerciale,
coloniale.
0" Happort entre les Universités des
divers pays et leurs professeurs.
7° Questions de méthode relatives à
renseignement supérieur du droit, des
sciences politiques et sociales, de la phi-
losophie et des sciences connexes.
Un certain nombre de ces questions,
on le voit, on un intérêt direct pour les
professeurs de l'enseignement secon-
daire, parmi lesquels le comité d'organi-
sation, qui eu compte plusieurs au nom-
bre de ses membres, souhaite vivement
recruter de nombreuses adhésions au
congrès.
Les adhésions peuvent être dès main-
tenant adressées, ainsi que toutes les
communications relatives à l'ordre du
jour, à M. Larnaude, secrétaire général
comité d'organisation du congrès inter-
national d'enseignement supérieur, à la
Sorbonne, La cotisation a été fixée à
10 francs.
Une circulaire sera prochainement dis-
tribuée en France et à l'étranger par les
soins du comité. De brefs rapports sur
les questions portées il l'ordre du jour,
contenant des questionnaires détaillés et
l'indication des diverses solutions possi-
bles, seront envoyés aux adhérents.
Enseignement Secondaire
Surcharge des programmes
« Les programmes no sont-ils pas sur-
charges?" demande le questionnaire dressé
par la commission de l'enseignement se-
condaire. — Mon Dieu, si! les programmes
sont surchargés. Je me suis souvent de-
mandé à quoi il peut bien servir d'insister
autant, dans les lycées et collèges, sur les
phénomènes physiques et chimiques, sur
les lois des sciences naturelles, devant des
jeunes gens dont la majorité ne seront,
après leurs études, ni des physiciens, ni
des chimisles,ni des médecins, et dont ceux
qui se destinent à ces carrières seront obli-
gés de réapprendre, au seuil de l'enseigne-
ment supérieur, toutes ces matières qu'ils
auront oubliées au lendemain de leur bac-
calauréat.
Que nos enfants forment leur raisonne-
ment par l'étude des mathématiques,qu'ils
nourrissent leur esprit par la lecture des
plus grands auteurs de l'antiquité et des
temps modernes, rien de mieux au con-
traire. Kt j'ajouterai : qu'on leur faisant lire
ces auteurs, on s'applique moins à leur en
faire goûter la forme que le fond, que l'on
en comprenno l'étude a un point de vue
beaucoup moins esthétique que psycholo-
gique et moral : par exemple, s'il s'agit de
l'étude d'un drame de Corneitte. de Racine
ou de Molière, que l'on s'attache bien plus
à leur montrer le jeu des caractères des
personnages, à les faire pénétrer dans leur
âme, qu'à leur faire saisir les procédés qui
contribuent à la bonne facture d'une pièce.
Et, de la sorte, les programmes seront à
la fois déchargés et mieux orientés. Car
i supprimer d'une part toutes les matières
dont l'étude ne s'adresse qu'à la mémoire
sans former le jugement et donner d'autre
part à renseignement une « orientation spé-
i ciate et morale 1 ", n'est-ce pas là le double
j but qu'on doit poursuivre en dressant les
programmes d'eludes secondaires?
Henri PEYRAUD.
... (Revue de l'Enseignement secondaire)
LA COÉDUCATION DES SEXES EN FINLANDE
Il vient de se fonder une revue, la Reine
de Morale Sociale, spécialement consacrée à j
l'étude des questions où se trouve intéressée
la condition des femmes. Parmi plusieurs 1
travaux dignes d'attention, je trouve, dans
son premier fascicule, la traduction résu- 1
niée d un rapport présenté, il y a deux ans, (
au Congrès féministe de Stockholm par 1
Mme Lucina Hagman.. i
Mme Lucina llagman qui est directrice de
n:colo mixte de Helsingrors donne les con-
olusions auxquelles ses douze ans d expe-
rience lui ont permis d'arriver. Ces conclu-
sions sont entièrement favorables à la coé- l
ducation des sexes. En voici la substance . <
La première école mixte fut organisée a <
Helsiugfors en 1883. Le gouvernement, la ,
copulation se montrèrent d abord assez |
hostiles. Quinze ans après, la Finlande se
couvre, du nord au sud, d écoles mixtes, de
lycées pour garçons et I il loï. En 1897 il s en
trouve onze qui préparent au baccalau- •
réat, et le nombre des enfants qui fréquen- ]
tent les établissements mixtes s élève à (
2 890, la population n'étant que de 2 400 000
habitants. Le revirement s'est opéré, beau- ,
coup de parents sont conquis, l Ktat, plus ,
rétractaire aux nouveautés, subventionne ]
cependant, niais pour une faible part, les
écoles nouvelles. , H
L'expérience aurait élé, d après Mme Hag.
man, tout à fait favorable. Au point de vue
de l'hygiène, les conditions étaient plus sa-
tisfaisantes que dans les écoles de 1 an-
cienne mode. Au point de vue des études,
on avait craint que la nécessité d adopter
l'enseignement à l'intelligence féminine ne
fut une cause d'affaiblissement. Or, il se
trouverait que la moyenne des certificats
d'études donne aux jeunes filles un certain
avantage sur les garçons. Il semble que le
développement de l'intelligence féminine
devient plus harmonieux par la coeduca-
Lion. cc I..es jeunes filles, dit Mme Hagman,
apprennent des garçons à n accepter qu a-
vec un certain droit de critique ce qui leur
est enseigné et à rejeter la loi en une auto-
rité infaillible. Les garçons se donnent la
peine de rétlécliir consciencieusement avant
de répondre; ils n'ont qu'une confiance li-
mitée et prudente dans les lieux communs
présentés comme axiomes; ils ne s empres-
sent pas de conclure trop tôt et avec trop
d'assurance. S'agit-il, au contraire, de don-
ner un avis sur des questions transcen(lan -
tes, sur des actions, sur des faits relevant
de la conscience ou de la morale, j ai fait la
remarque que la finesse d 'observation, la
justesso du jugement se trouvent générale-
ment du côté féminin. >»
Enfin, le danger qui préoccuperait le plus
les Français en cette question, les inconvé-
, onents qu'on peut aisément supposer aux
écoles mixtes 6'exisLent pas, au dire de
Mme Hagman. Elle y verrait, plutôt des
avantages. « Ce que les Anglais appellent
Flirtation n'existe nullement dans 1 école
mixte, ou garçons et filles rivalisent sur les
bancs d'études et se regardent comme frè-
res et sieurs dans les heures de récréation
et au sortir de l 'école. L élève de 1 école
mixte, apprenant à connaitre à fond son ou
sa camarade, ne tombe pas si facilement
dans le piège que tendent à l'un et à 1 autre
sexes les relations trompeuses de la société
mondaine... En outre, est-ce que le cœur
de l'adolescent ne garde pas mieux sa pu-
reté quand l'habitude de la camaraderie
écarte les préoccupations dangereuses ' »
On constaterait, d'autre part, certaines
améliorations dans le caractère des deux
sexes : sous les yeux de camarades féminins,
les garçons deviendraient moins brutaux,
tandis que les jeunes filles se montreraient,
par crainte des moqueries, moins pusilla-
nimes, pleurnicheuses et maniérées.
Mmo Hagman conclut que 1 ecole mixte
doit favoriser le développement de l huma-
nité, l'égalité entre les sexes, et qu elle con-
tribuera à élever le niveau de la morale
dans nos sociétés humaine.
(Manuel général de L'Instruction pnmatre).
PRÉFECTURE DE LA SEINE
Le Président de la République fran-
caise,
Sur le rapport du président du Con-
seil, ministre de l'Intérieur et des Cultes,
Vu la délibération du Conseil munici-
pal de la ville de Paris en date du 28 no-
vembre Um8;
Le plan parcellaire des lieux; ^
Le procès-verbal de l'enquête iL la-
quelle il a été procédé les 2H. 27 et
XH juillet 1808, ensemble l'avis du com-
missaire-enquêteur;
Les propositions du préfet de la berne
et les autres pièces de l'aitaire ;
La loi du 3 mai 1841;
L'ordonnance du 23 août 19,37);
La section de l'Intérieur du Conseil
d'Etat entendue,
Décrète :
Article premier. — Est déclarée d'uti-
lité publique dans la ville de Paris
(XX° arrondissement), la construction
d'une école maternelle avec classes en-
fantines.
Art. 2. — Le préfet de la. Seine, agis-
sant au nom de la ville de Paris, est au-
torisé il acquérir, soit à l'amiable, soit,
s'il y a lieu, par voie d'expropriation, en
vertu de la loi de 3 mai 18il, les teraains
dont l'occupation est nécessaire pour la
réalisation du projet ; lesdits terrains
tels qu'ils sont désignés par une teinte
jaune sur le plan parcellaire ci-annexé.
3. — La présente déclaration d'titi-
lité publique sera considérée comme
nulle et non avenue si les expropriations
à effectuer pour l'exécution des travaux
ne sont pas accomplies dans le délai de
deux ans à compter de ce jour.
Art. 4, - il sera pourvu aux frais des
travaux projetés, évalués à 28T>,000 frs,
au moyen des ressources disponibles de
la caisse municipale.
Art. 5. — Le président du Conseil, mi-
nistre do l'Intérieur et des Cultes, est |
chargé de 1 exécution du présent décret.
Fait à Paris, le 18 mai umu,
EMILE LOUBET.
Par le Président de la République :
Le président du Conseil,
ministre de l'Intérieur et des Cultes
- CHAULES Dupuy
La Mutualité Scolaire
Dimanche dernier a eu lieu, dans 16
grand amphithéâtre de la Sorbonne, la
distribution des récompenses décernées
le gouvernement aux membres de l'en-
par seignement qui ont contribué au
développement de la Mutualité scolaire.
M. Charles Dupuy, président du con-
seil, assisté de MM. Georges Leygues,
ministre dp l'instruction publique el
Delômbre, ministro du commerce
présidait cette cérémonie. Le Président
de la République s'y était fait représen-
ter par un officier de sa maison milk
tairo.
M. Cave a tout d'abord remercié le
gouvernement d'avoir par ses encoura-
gements facilité la tâche des instituteurs
qui consacrent leurs loisirs à l'oeuvre dE
la Mutualité scolaire.
Puis, M. Edouard Petit a résumé les
progrès accomplis par cette OEuvre.
Le ministre de l'instruction publique,
prenant à son tour la parole, a dit qu'il
était heureux d'apporter le témoignage
public de la reconnaissance du gouver-
nement à tous les hommes qui ont fondé
et développé cette admirable institution
qui s'appelle la Mutualité scolaire.
« Elle est, a-t-il ajouté, digne do toute
la sollicitude des pouvoirs publics, car
elle s'inspire des idées de fraternité et de
solidarite qui nous sont chères. Noua
voulons comme vous que le foyer sco'
laire soit un foyer familial, et nous vous
aiderons dans vos efforts. Apprendre aux
enfants à s'estimer, à compter les uns
sur les autres, à subordonner l'intérêt
particulier à l'intérêt général, c'est faire
œuvre utile, et je vous en remercie; a
M. Charles UllPUY, président du con-
seil, a ensuite, en quelques mots très
applaudis, affirmé sa vive sympathie
pour la Mutualité scolaire, et il a remis
les palmes académiques à MM. Chaput,
balance, Léonard, Poiteux, Thivet, direc-
teurs d'écoles communales; Lavier, dé-
légué cantonal, et à Mme Humbert, di-
rectrice d'école communale.
La cérémonie s'est terminée par la
proclamation des récompenses et par un
défilé des enfants des écoles communa-
les où fonctionnent des mutualités. Les
enfants, précédés par des drapeaux tri-
colores, ont défilé devant l'estrade, pen-
dant que jouait la musique du 115" de
ligne.
Des médailles d'or ont été décernées a
MM. Jacquin, conseiller d'Etat, prési-
dent de la Ligue de l'enseignement,
Compayré, recteur de l'Aca'icmic de
Lvon : Cruchon, préfet de l'Ardèche;
Edouard Petit, inspecteur général de
l'instruction publique, et Beurdeley,
maire du huitième arrondissement dG
t*:tri
Les « Soirées de parents » à Iéna
On s'accorde généralement à déplorer
le manque de relations suivies, entre la
famille et l'école : les maîtres instruisent
des enfants dont ils ne connaissent pas
ou dont ils connaissent à peine les pa-
! rents; ceux-ci, faute de s' tre mis en re-
lation avec les maîtres, ne comprennent
pas, ou comprennent mal le but que
poursuit l'école.
Par quels moyens peut-on opérer ce
rapprochement si nécessaire de l'école
et de la famit:e? La question, ici ne sem-
ble avoir reçu une solution satisfaisante,
dans les « soirées de parents » (F,*It(»rna-
bende), organisées par l'Ecole d'applica-
tion du Séminaire pédagogique (Ecole
normale). C'est une de ces réunions que
je voudrais décrire, laissant aux lecteurs
du Manuel, le soin de conclure.
Je ne m'attarderai pas à dépeindre la
physionomie, pourtant si originale et si
nouvelle pour nous, de ces réunions qui
rassemblent dans une salle de brasserie
(c'est là que l'Allemand traite les princi-
pales affaires de sa vie), les maîtres et
les parents des élèves, avec les membres
du séminaire. Chacun s'attabtc devant
son demi-lit.re de bière; quelques mères
ont apporté leur tricot; on fume, on boit
et, entre temps, on discute.
Le directeur de t'écote, M. Lehmensik, .
explique très simplement les innovations
sur lesquelles il croit devoir appeler l'at-
tention des parents.
Il montre, par exemple, la nécessité
d'habituer les enfants à l'épargne, et
propose de leur délivrer, à un jour déter-
miné de la semaine, des marques de 10
pfenning, qui leur pei mettront d'écono-
miser les petites sommes dont ils dispo-
sent. Certains parents croient compren-
dre que l'enfant devra économiser cha-
que semaine ses dix pfennig ; on les ras-
sure : il n'est pas question d'épargne for-
eée. D'antres demandent qu'il ne soit
fait, devant les élèves réunis, aucune
allusion aux sommes déposées par cha-
cuit : beaucoup de familles sont parfois
gênées, toutes ne disposent pas des mê-
mes ressources: il ne faut pas que la
caisse d'épargne mette ces ditférences
au jour. On promet de tenir compte de
ces légitimes suceptiliilités, et tout le
monde se rallie au projet.
M. Lehmensik revient ensuite sur un
sujet qu'il a. déjà traité auparavant: les
boissons alcooliques, dit-il, ne convien-
nent pas aux enfants ; jusqu a la sortie
de l'école, ceux-ci ne doivent en user
qti*en cas de maladit', et sous forme de
médicaments. Il cite l'opinion du profes-
seur Zichen (directeur de l'asile d'aliénés
d'Iéna), qui déclare que donner, sous
quelque forme que ce soit, de l'alcool a
des enfants de moins de 14 ou 1:-, ans. est
un véritable crime. Cette déclaration
semble impressionner t'assistance, et
personne n étcvc d'objections.
Le directeur aborde ensuite la ques-
tion des soins hygiéniques. Depuis 25 ou
:30 ans, la science a. fait, en matière d'hy-
giène, nombre de découvertes impor-
tantes que t'écote doit faire connaître et
qu'elle veut faire passer dans la pratique.
Mais elle se heurte souvent à une mau-
vaise volonté que seuls les parents pour-
raient atténuer.
Ainsi, l'école d'application (commo la
plupart des écoles bâties en Thuringo
dans ces dernières années), possède une
salle de bains. Mais assez souvent, les
élèves cherchent des prétextes pour ne
. pas s'y rendre. Pourtant, outre son uti-
L lité hygiénique, ce bain hebdomadaired.
. présente divers avantages que le ui e
teur énumère sans sourire : il haï)
les élèves à changer de linge, ne sera -
ce que pour n'avoir pas a .rougir
plus petits à se vêtir et à se^évêtir p
dement eux-mêmes : cette dcrni erc £0
sidération est surtout appréciée par les
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