Titre : La Fronde / directrice Marguerite Durand
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1899-05-13
Contributeur : Durand, Marguerite (1864-1936). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327788531
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 13 mai 1899 13 mai 1899
Description : 1899/05/13 (A3,N521). 1899/05/13 (A3,N521).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6703640d
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, GR FOL-LC2-5702
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 04/01/2016
Supplément quotidien du journal LA FRONDE
Choses de
l'enseignement
r" J'ai reçu plusieurs lettres cette seraai-
ne: les réponses qu'elles comportent,
Intéressant les mères et les institutrices
qui exercent dans les écoles maternelles,
seront à leur place dans le « supp.e-
Une directrice me demande de lui pro-
curer le règlement des écoles maternelles
aine autre m'affirme - ce dont je suis
•Lien convaincue - qu elle adore e* ?£
liants et qu'elle fait le possible pour qu'ils
soient heureux auprès d elle... Des cen-
.laines de ses collègues peuvent en dire
autant, avec autant de sincérité. Aussi
Il'est-ce point aux personnes que lui
se des reproches, c'est au système "
même; au système qui, peu à peu, sa
nue l'on s'en rendit bien compte, sans
que l'on pût dire qui a fait le mal, est de-
venu ce qu'il est aujourd'hui : pernicieux
pour le développement du corps et de
^intelligence.. „,
\ Sur le papier - et ce qui est sur le pa-
nier y a été imprimé par les soins du mi-
ttiist»';re de l'instruction publique, après
(délibération du Conseil supérieur - sur
{Je papier, c'est presque )rréprochab e;
Ses quelques taches du règlement il y
en a — ne peuvent être attribuées qu a
a-anomalie de la situation, car un enfant
Devrait rester avec sa mère jusqu a six
ans au moins, apprenant, sans s en dou-
tter, au contact des choses, surtout au
c contact des choses de la nature.
i Dès que l'on a voulu préciser des re-
Icommandations, et l'on pouvait en faire
Autrement, elles se sont figées;Cn un
\v règlement » ; ce règlement, au lieu
id'être considéré comme un maximum
toux limites infranchissables a étéq
tdiennement dépassé, par une sorte de
«fatalité, si bien qu '.iujourd'hui Il
resque impossible de retrouver le point
i Et maintenant, je réponds méthodique-
ment a mes correspondantes. 4
• Le règlement des écoles maternelles
.quant à l'organisation pédagogique (le
Siot pédagogie est employé ici dans son
«sens générât : éducation physique, intel-
lectuelle et morale), spécifie à 1 article 7
mue je mets en tête de ma démonstration
(parce que sa non-application est deve-
liiue néfaste — que dans Monte école ma:
l'truelle publique, les enfants sont divises
lien deux sections, suivant leur âge et le
'.développement de leur intelligence, la pre-
imière section comprenant les enfants de
deux à quatre ou cinq ans, et la seconde
[section comprenant ceux de quatre ®.^
tou de cinq ri six. Le programme détaillé,
:8nnexé au règlement adopte, pour cha-
que section, l'âge maximum, c'cst-a-dtre
ide deux- à cinq pour l'une, de cinq a six
Ipotir l'autre.
, Pour ce seul article, nous sommes
'déjà très loin de compte; presque par-
tout, l'école maternelle comprend trois
sections : les tout pelits, puis ceux de
rtrois à quatre ou à cinq ans, puis ceux
[qu'on appelle : les grands.
• Cette division a permis d'imposer un
enseignement théorique à des enfants
[absolument incapables de se 1 'assirnîler,
je veux parler des enfants de trois ans
et de quatre ans, auxquels on fait : la
tlasse comme aux autres.
- Il suffirait d'une heure de réflexion,
pour que l'on renonçât à cette pratique
lamentable.
1 L'article 4 du môme décret organique
Idu 18 janvier 1887 est ainsi conçu :
w L'enseignement dans les écoles mater-
nelles comprend :
i 11, Des jeux, des mouvements gradués,
accompagnés de chants ; (les jeux se di-
visent eii jeux au préau et en jeux dans
la cour ; un matériel de jouets sera ap-
proprié aux uns et aux autres. L ensei-
gnement du chant, par l'audition, com-
prend les chants à une ou deux parties
qui accompagnent les jeux et les évolu-
tions. La maîtresse se servira du dia-
pason.) ..
Ce premier paragraphe, si important,
test d'une application extrêmement diffi-
cile à cause de la parcimonie systémati-
que des municipalités chargées de four-
J1ir le matériel. Des bancs, des pupitres,
'des cahiers... passe encore! mais des
jouets 1... La. République a conduit les
communes à la ruine 1 »
•' Il n'y a donc pas de jouets dans les
Écoles maternelles, pas plus que de dia-
©iason sauf dans quelques villes privilé-
giées, et nulle part, il n'y en a assez. Or,
vous figurez-vous des enfants de deux à
quatre ans privés de cet élément indis-
Et pensable de joie et de développement?
t n'oubliez pas qu'une école n'est pas
une maison installée pour y vivre de la
vie normale ; c'est au contraire un centre
absolument spécialisé,dans lequel aucun
Dbjet ne se prête à remplacer les jouets
absents.
Ce qui est invraisemblable, c'est l'iner-
tie du public en cette matière. Il serait si
simple cependant, pour les familles ai-
Bées, pour les fabricants, pour les com-
merçants, pour les ouvriers de^ certains
métiers, de fournir le matériel indispen-
sable ! mais non ! Quelques rares comi-
tés de patronage, quelquos « bienfai-
teurs » isolés distribuent, une fois par
au. des obets de la boutiuue à un sou ; le
lendemain, il n'en reste que des débris,
et l'école maternelle reprend, quoi que
l'on fasse, son aspect morose ! Evidem-
ment les femmes n'y pensent pas ! même
les femmes de la bourgeoisie qui, mé-
connaissant leur devoir maternel, en-
voient leurs enfants à l'école ! Elles au-
raient pu cependant,sur ce point exercer
une bonne influence, et se faire pardon-
ner en une certaine mesure d'éloigner
* d'elles leurs enfants au moment où la
sollicitude maternelle ne saurait être
remplacée par aucune autre.
Je reprends mon programme :
' NI, 2. — Des exercices manuels,
Ces exercices consistent en tressage de
ficelles, de galons, et de bandelettes de
papier ; en tissage, en pliage, en piquage
du contour de certains dessins; en dé-
coupage de papier, soit avec les doigts,
soit avec des ciseaux arrondis, en petits
mivrages de tricot, en enfilage de perles,
en petites constructions à laide de carton
de paille, de cubes, de sable etc.
Ce numéro 2 est est extrêmement dif-
ficile à organiser dans les écoles mater-
relies — sauf exceptions toujours — el
jbour la même raison oue ci-dessus. Us
matériel est en effet indispensable. Il
faudrait le fournir, d'abord, l'entretenir
sans cesse, et les municipalités sont
presque aussi réfractaires sur ce chapi-
tre que sur le chapitre des jouets. Le
sable, lui-même, cet élément de joie
sans cesse renouvelée pour les petits,
n'a pas encore conquis son droit d'en-
trée à l'école même sur le littoral. Quel-
ques directrices font des prodiges pour
se procurer les moyens d'occuper les en-
fants et l'on ne peut se monter sévères
pour celles que la timidité empêche de
faire appel aux bonnes volontés privées.
Les exercices manuels auraient cepen-
dant, ainsi que ies jouets, sauvé les en-
fants d'un enseignement prématuré qui
étouffe leur spontanéité, détruit leur cu-
riosité et retarde l'éveil de leur intelli-
gence.
N° 3. Les premiers principes d éduca-
tion morale. — « Ces premiers principes
sont donnés, dit le règlement, non sous
forme de leçons suivies, mais à l'aide
d'entretiens familiers, de récits, dechants
destinés à inspirer aux enfants le senti-
ment de leurs devoirs envers la famille,
la patrie et Dieu... (Ces quatre lettres y
sont; la première en bonne majuscule,
n'en déplaise à nos adversaires pris, ici,
en flagrant délit d'inexactitude malveil-
lante)..
Eh bien ! même sous forme si peu di-
dactique, (même en ce qui concerne l 'i-
dée de famille) ce numéro 3 est tout a
fait prématuré. L' « entretien » n est
pas possible avec des enfants de deux a
cinq ans, encore exclusivement sensitifs.
Le « devoir d'amour (si ces deux mots
peuvent être accolés ensemble), n'existe '
pour eux qu'à l'état de réciprocité; le
bébé s'attache à sa more puis à son père;
essayer de lui faire comprendre la rai-
son de cet amour instinctif, c'est le dé-
florer. Connaissez-vous une mère, une
seule, en possession de son bon sens,
qui ait l'idée de faire asseoir son bébé
de quatre ans sur une chaise, pour lui
infliger l'énumération et l'explication de
ses devoirs envers ses parents ?
Je suis convaincue que le Conseil su-
périeur n'hésiterait pas à déclarer, si la
question lui était de nouveau soumises,
que la morale vécue est la seule à la-
quelle on puisse penser pour l'école ma-
ternelle; l'enfant doit la respirer et non
l'apprendre. La morale à cet âge, c'est un
ensemble d'habitudes dont on connaîtra
plus tard la nécessité.
Il faudrait donc renoncer à ces soi-di-
sant historiettes destinées à éloigner les
enfants de la désobéissance, de la gour-
mandise, de l'obsLinalion,et qui les exer-
cent seulement à l'ennui.
Continuant à énumérer et à commen-
ter le programme, j'arrive au n° 4, ainsi
conçu :
N° 4 : Les connaissances les plus usuelles.
C'est à la fois infiniment vaste et ex-
trêmement restreint; malheureusement
ceux qui enseignent, au lieu de mesurer
les notions données avec l'âge des en-
fants, les mesurent avec leurs propres
aptitudes, oubliant qu'il y a un abîme
entre ce qui est « usuel » pour un bébé,
et ce qui est « usuel »> pour un adulte.
Ce qui est « usuel » pour les bébés, ce
sont les meubles et les ustensiles de la
maison ; ce sont leurs vêtements, ce sont
les animaux qu'ils rencontrent dans les
champs ou dans les rues. C'est le feu qui
réchauffe, qui cuit les aliments et qui
brûle. C'est l'eau dans laquelle ils ado-
rent barboter, qui fait pousser les plan-
tes, avec l'air et le soleil,et qui, malheu-
reusement, sert à laver la figure. Ce
sont les oiseaux qui volent et les pois-
sons qui nagent, etc., le tout appris par
les yeux, par les doigts, par l 'expérience,
au hasard des circonstances, et non à
l'aide de leçons abstraites, partant in-
compréhensibles et desséchantes.
N° 5 : Des exercices de langage, des ré-
cits et des contes.
Voilà qui est bien!... à la condition de
laisser les petits s'exercer tout seuls; à
la condition de ne pas demander de faire
des phrases à des bébés dont les idées
sont fugitives et ne peuvent pas encore
se coordonner, parce que le jugement
n'est pas éveillé. Les mots eux-mêmes.
ne sauraient précéder les idées, et pour
avoir des idées, il faut avoir vu des
choses...
Mettez donc l'enfant à même de voir ;
peu à peu, il arrivera à s'exprimer avec
clarté. Ecouter est plus difficile encore.
Un bébé n'écoute pas un récit ; il ne s'in-
téresse guère qu'à ce que nous appelons
une scie.
Certes, c'est passionnant, cette éduca-
tion intellectuelle du petit enfant; mais
c'est délicat à faire frémir. Si l'on y pen-
sait, l'on hésiterait certainement à s'in-
troduire dans cette chose sainte. Or, nous
y entrons... comme des soudards, bottés
et éperonnés.
N° 6 du programme :
Les premiers éléments du dessin, de la
lecture, de l'écriture et du calcul.
Ici tout dépend de la pratique et de la
gradation. Les enfants adorent dessiner;
malheureusement, on les entraine d'a-
bord à l'écriture; cependant le premier
est concret, la seconde est abstraite.
Ils apprendraient à lire, sans s'en dou-
ter, en jouant avec des lettres mobiles,
on leur impose un enseignement en
commun, au tableau?
Quant au calcul, « à l'aide d'objets mis
entre leurs mains » il est trop souvent
remplacé par des objets entre les mains
de la maîtresse, ce qui est tout différent.
Trop souvent, aussi, le calcul est absolu-
ment abstrait.
Enfin, et c'est ici que l'école mater-
nelle est tout à fait coupable, ce pro-
gramme, discutable en certaines-parties,
. mais très bon en certaines autres, est
1 pris absolument au rebours partout;
c'est-à-dire que l'emploi du temps est
1 entièrement établi sur les articles 3, 4,
! 5 et 6, et que l'article 6 est celui auquel
l'on donne le plus d'importance. Grâce à
cette interprétation déraisonnable, con-
traire à la psychologie et contraire à la
pédagogie, autant qu'à l'hygiène, les pe-
! tits enfants sont transformés en éco-
i. liers.
; C'est impardonnable.
Et maintenant si mes correspondantes
, veulent avoir les textes réunis, qu'elles
i demandent au ministère de l'instruction
, publique le fascicule des écoles mater-
i nelles faisant partie des « Lois et règle-
ments » sur l'Enseignement primaire. Et
. si elles désirent que je reprenne le pro-
- gramme et que je le commente à fond,
t article par article, je ne demande pas
i mieux aue de le fairp
Je répondrai la semaine prochaine à la |
lettre de Mme A. B. C.
PAULINE KERGOMARD.
Enseignement Supérieur
Par arrêtés du président du conseil, ministre
de l'intérieur et des cultes, chargé par intérim
du ministère de l'instruction publique et des
beaux-arts, en date du 1" mai 1899 :
Un concours s'ouvrira le 6 novembre t899 de- ■
vant l'école supérieure de pharmacie de 1 unl-
niversité de Paris pour l'emploi de suppléant de •
la chaire de pharmacie et matière médicale a
l'école préparatoire do médecine et de pharmacie
d'Angers. ,
Un concours s'ouvrira le 4 décembre ,t899 de-
vant la faculté de médecine de l'université de
Paris pour l'emploi de suppléant des chaires
d'anatomie et de physiologie à l'école prépara-
toire de médecine et de pharmacie d Angers.
Les registres d'inscription seront clos un mois
avant l'ouverture desdits concours.
—:
M. Fremiet, membre de l'Institut, commen-
cera son cours de dessin appliqué à l'étude des
animaux le lundi 8 mai IM, à quatre heures, et
le continuera les mercredis, vendredis et lundis
suivants, à. la même heure, dans la salle des
cours de dessin \porte d'Austerlitz).
Des levons auront lieu dans la ménagerie,
quand le temps le permettra.
Mme Madeleine Le m aire commencera son
coure de dessin appliqué à l étude des plantes
le mardi 9 mai 189J, à trois heures, et le conti-
nuera les jeudis, samedis et marais suivants à
la même heure, daus la salle des courd de des-
sin (Porte d'Auslerlitz).
Université de Paris
Faculté des lettres. — Un congé, du 16 avril
au 31 octobre 18'J9, est accordé, sar sa demande
et pour raisons de santé, à M. Hielfel-Schirmer,
maître de conférences de géographie.
Université de Nancy
Faculté do médecine. — M. Ancel, docteur en
médecine, délégué dans les fonctions de chef du
laboratoire d'anatomie normale, est nommé, du
1" mai au 3 ; octobre 1899, chef du laboratoire
d'anatomie normale.
Ecole préparatoire de médecine et de pharmacie
de Grenoble. — Un congé, du 1" mai 1899 au
30 avril H'OO. est accordé, sur sa demande et
pour raisons de santé, à M. Gallois, professeur
de clinique obstétricale.
Ecole de plein exercice de médecine et de phar-
macie de Marseille. — M. Berg, suppléant des
chaires de physique et de chimie, est charge, en
outre, jusqu'à la fin de l'année scolaire 1898-
1899, d'un cours complémentaire de chimie bio-
logique..
Ecole préparatoire de médecine et de pharma-
cie de Reims. — M. Ilenrot, professeur de clini-
Que interne, est nommé directeur pour trois ans,
à dater du 27 avril 1899.
Par arrêté du ministre de l'agriculture, en
date du 30 avril 1899, il a été créé à 1 institut
national agronomique un emploi de maître de
conférences de mathématique et de lopogra-
phie. Ce maître de conférences sera charge
10 de développer les leçons du professeur charge
des cours de mathématiques réservé aux^ can-
didats à l'école forestière, d'interroger et d'exer-
cer les élèves sur les dittérentes parties du
cour.i, son enseignement comprendra quarante
séances de une heure et demie chacune; il
sera réservé aux candidats à l'école forestière;
2, de diriger sur le terrain un certain nombre
d'exercice de topographie; tous les élèvej de
deuxième année, indistinctement, prendront
part à ces exercices.
Par arrêté en date du même jour, M. Pélissier
(Eugène-Pierre ', licencié ès sciences mathéma-
tiques , répétiteur du cours d'hydraulique à
l'institut agronomique, a été nommé maître de
conférences de mathématique et de topograph ).
Ce fonctionnaire continuera à exercer à l'insti-
tut agronomique les fonctions de répétiteur du
cours d hydraulique.
Enseignement secondaire
Lycée de la Pointe-à-Pitre
(Guadeloupe). — Poste vacant
Une chaire de langues vivantes est vacante
au lycée Carnot, à la. Pointe-à-Pitre (Guade-
loupe).
Les candidats devront être pourvus de la
lieeuc» ès lettres (mention anglais) ou du certifi-
cat d'aptitude à renseignement de l'anglais.
Ils devront, en outre, pouvoir enseigner l'es-
pagnol
Le traitement comprend :
1. Une solde d'Europe égale à celle que le
fonctionnaire toucherait en France dans une si-
tuation analogue;
2- Un supplement colouial égal à la solde d'Eu-
rope.
Les c:m'iidats devront adresser leur demande
au Ministère de l'Instruction publique «Direction
de l'Enseignement secondaire. — t, bureau).
Congrès international de l'enseigne-
ment du dessin
L'Enseignement du Dessin préoccupe à juste
titre toutes les Nations et des elforls considéra-
bles ont été faits pour l'organiser et le générali-
ser.
Sur l'initiative de l'Association amicale des
Professeurs du dessin de la Ville de Paris, un
Congrès international de l'Enseignement du
Dessin a été institué à Paris, par Arrêté ministé-
riel en date du 19 décembre 1898, et une Com-
mission d'organisation de trente membres a été
nommée à reflet d'en préparer le Programme
et de recueillir les adhésions.
Ce Congrès se réunira à Paris du 29 août au
1" septembre 1000, au Palais des Congrès.
Il sera divisé en trois sections d'étude :
1° Enseignement général; — 20 Enseignement
technique ; — 3° Enseignement spécial.
Seront membres du Congrès toutes les per-
sonnes qui auront envoyé tour adhésion avant
l'ouverture de la Session, et acquitté la cotisa-
tion dont le montant est 11x6 à dix francs.
Toutes les communications relatives au Con-
grès doivent être adressées à Madame Luisa
Chatrousse , Secrétaire générale, 118, boulevard
Saint-Germain, à Paris isiége de la Commission
d'orgt\uisation) .
Le Congrès des associations
pédagogiques
Le projet de réunir en Congrès les délégués
des associations pédagogiques a été lancé ré-
cemment par le Bulletin de l'Union des institu-
teurs et institutrices de la Seine. L'idée a fait son
chemin avec rapidité, et à l'heure actuelle tous
les intéressés, — présidents et conseils d'admi-
nistration,—se préoccupent des moyens de la
mettre en pratique pendant les vacances de 1900,
au moment de 1 Exposition. Quelques-uns même,
plus presses pensent que dès cette année le pre-
mier Congrès des amicales pourrait s'ouvrir...
L Instruction primaire, comme ses confrères
de la presse pédagogique de Paris et des dépar-
tements, ne peut manquer de donner son appui
à un tel projet.
Les cercles et amicales d'instituteurs et insti-
tutrices, rares il y a quelque vingt ans, se mul-
tiplient aujourd'hui. Les départements qui n'en
possèdent pas sont une exception. Et nous de-
vons nous en réjouir... Sous quelque nom
qu'elles existent, les grandes « A » ont des sta-
tuts qui contiennent, nécessairement, des points
communs. Le but qu'elles se proposent d'attein-
dre est à la fois moral et pédagogique. Ce dou-
ble but, il y a dix ans, — fors de l'Exposition de
1889, — M. le Directeur départemental du Nord
l'a mis en pleine lumière, dans un rapport pu-
blié par le Musée pédagogique.
On se propose de créer et d'entretenir entre
les membres de l'Association un lien réel de
sympathie et des relations de bonne amitié, des
sentiments d'affectueuse cordialité, des rapports
de bonne confraternité, fondés sur le souvenir
des mêmes études et d'une même préparation
tions professionnelle, de l'école de relier entre elles les promo-
ions de l'école normale pour les relier ensuite
aux autres instituteurs publics.
Au point de vue pédagogique, les grandes a A »
d'instituteurs agissent de toutes les manières
pour aider au développement intellectuel des
maîtres et 'Ju écoles. Elles étudient, dans leurs
différent .-s réunions, lCIi méthodes et procédés
d'enseignement, examinent les livres nouveaux
et tout ce qui a trait à l'instruction primaire,
donnent des encouragements aux anciens élèves
.Qt au< instituteurs laitues qui ont contribué au,
orogrès des écoles, fondent et entretiennent membres, des
bibliothèques à l'usage de leurs ®®*Sj"ï*»_£5L
blient un « Bulletin -. Il faut donc louer sans
réserve le principe, le but, les
des a A » : elles s'inspirent des eQorts plus des nobles
sentiments humains et professionnels.
Qu'ajouter encore? Quelques cercles, ceux
de Bordeaux et de Nantes,
tent à la disposition de leurs membres, outre un
local bien amtnagé avec salon de lecture, de
correspondance, bibliothèque et salle de^ ré
nion, un restaurant à prix réduits. Ils leurs pro-
curent, d'autre part, des avantages analogues à
ceux dont jouissent les sociétés coopératives.
Des traités passés avec les principaux commer-
çants ou industriels du chef-lieu et des sous-
préfectures permettent aux înstituteurs, aux ins-
titutrices, d'obtenir de sérieux rabais sur les
prix d'achat. , ....
D'autres, après avoir réuni les collègues dis-
persés dans les hameaux, isolés, étrangers les
uns aux autres, pratiquentla plus pure fraternité
en créant, dans un élan de pitié pour les souf-
frances des instituteurs, des « Mutuelles en cas
de décès»...
Tous, enfin, savent centraliser les desiderata
du corps enseignant, mettre en relief ceux qui
méritent d'attirer l'attention de la Direction de
l'enseignement primaire ou du Parlement. Dans
des travaux d'ensemble, écrits avec tact, avec
sang-froid, ils savent transformer les récrimina-
tions violentes ou personnelles en des vœux res-
pectueux que, sous cette forme, le Gouverne-
ment examine, retient, appuie même devant les
Chambres. Les Cercles, à ce point de vue, sont
donc une école... pour les maîtres d écoles.
Est-il possible maintenant de ne pas applaudir
à l'idée de Congrès mise en avant?
« Ces associations d'ailleurs. — comme l écri-,
vait un de nos confrères, M. Edouard Gillet, il y j
a quelques semaines, — semblent prendre con- j
science de leur force, se grouper, se fédérer,
sentant qu'il faut dans la grande famille pri-
maire dont les membres sont épars, unité de
vue et unité d'action. » A Paris, le liulletin de
l'Union des instituteurs de la Seine, 1 Union péda-
gogique, le Vulumc, le Journal des Instituteurs,
comme l'Instruction primaire, approuvent ce
mouvement. En province, le Maître pratique, le
petit Provincial, le IJultètiil. de l'union fraternelle
de la Charenfe inférieure, comme celui de 1 Ami-
cale de Bordeau x, l'Enseignement pratique, la Dis-
cussion pédagogique, le Bulletin du Nord, etc.,
saisissent l.-u'rs' lecteurs de ce projet.
Le Congrès ne peut donc manquer d aboutir.
Avec nous, tous les amis do lenseignement'
laioue s'en réjouiront.
JACQUES LEMAISTRE.
(Instruction primaire.)
DEUXIÈME CONGRÈS DES PETITES A
Nous reproduisons avec plaisir la cir-
culaire suivante faisant appel aux Asso-
ciations d'anciens élèves des Ecoles pu-
bliques de France à l occasion de 1 ou-
verture, à Lyon, d'un Congrès, régional
des Petites A, les 21 et 22 mai pro-
chains.
Mesdames, Messieurs
et Chers Collègues,
Nous sommes heureux de vous annoncer
que les sympathies si précieuses que nous
avons enregistrées au début de nos travaux
grandissent, et que chaque jour nous en
amène de nouvelles. Les Pouvoirs publics,
l'Administration de l'Instruction publique,
les Professeurs de tous les ordres d ensei-
gnement, la Presse pédagogique et môme
la grande Presse quotidienne s'intéressent
à nolre œuvre et nous donnent leur pré-
cieux concours.
Cette manifestation spontanée de senti-
ments bienveillants, venus de sources si
diverses et si aulorisées, nnus prouve que
le deuxième congrès des Petites A, non
seulement répond à un besoin, mais encore
satisfait les généreuses aspirations de tous
ceux qui pensent à 1 amélioration de l'état
moral populaire par les œuvres post-sco-
laires.
Ces sympathies nous touchent et nous en-
couragent, Chers Collègues, maisellesnous
imposent un devoir difficile, auquel cepen-
dant nous ne faillirons pas, volontairement
du moins, le devoir de les mériter. La tâ-
che, du reste, nous est bien facilitée par les
bonnes volontés nombreuses et dévouées
qui s'unissent à nous. Nous en exprimons
ici toule notre reconnaissance. Merci à Mes-
sieurs les Inspecteurs d'académie qui nous
ont si obligeamment donné vos adresses,
qui ont bien voulu faire paraître notre pre-
mière circulaire dans le Bulletin de leur
Département et même encourager person-
nellement les Sociétés à se joindre à nous ;
merci à la Presse pédagogique et à la Presse
républicaine qui ont porté le Congrès à la
connaissance du monde enseignant et du
grand public; merci en un mot à tous ceux
2ui nous aident et nous encouragent. Le
Congrès sera aussi jeur œuvre et ilsauront,
nous osons l'espérer, le droit d'en être
fiers.
Déjà des adhésions nombreuses nous sont
parvenues, mais il en est une qu'il vous
sera, comme à nous, particulièrement
agréable de connaître: c'est celle de la
Ligue de l"Enseignement. Nous devons à cette
Société de bons conseils, de précieux en-
couragements et de belles espérances. Le
Congrès se ressentira, nous en sommes
assurés, de l'heureuse innuence de celle
qu'on peut appeler la Tutélaire des Pe-
tits A.
L'adhésion de Sociétés lointaines de 1 Or-
ne, de la Loire-Inférieur, de la Vendée, des
Landes, de la Seine, etc., qui nous sont
déjà parvenues, nous ont particulièrement
touchés. Encore une fois nous disons à nos
sœurs éloignées, soyez avec nous malgré la
distance et donnez-nous l'appui de votre
adhésion. Le Congrès et les résolutions qui
en sortiront seront d'autant plus grands et
plus forts qu'un plus grand nombre d'Asso-
ciations auront répondu à notre appel.
Aussi comptons-nous plus que jamais,
Chers Collègues, sur vos adhésions nom-
breuses sinon unanimes,et sur vos commu-
nications que vous pourrez nous adresser
jusqu'au 25 avril prochain au lieu du i5 qui
avait été d'abord fixé.
Nous donnons ci-après le Règlement du
Congrès que nous faisons précéder du Pro-
gramme déjà publié dans notre première
circulaire et suivro de quelques renseigne-
ments que nous croyons devoir être utiles
aux Congressistes.
Dans l'espoir, Mesdames, Messieurs et
Chers Collègues, que ces dispositions vous
conviendront, nous vous prions d'agréer
nos sentiments de bonne confraternité.
Le Président,
G. AVEYRON
Le Secrétaire 'général.
F.POCHON,
PROGRAMME DU CONGRÈS
I. — Enquête sur la situation actuelle des
Petites A.
Les Sociétés adhérentes sont priées d'en-
voyer une notice indiquant le nombre de leurs
membres, leurs ressources, ce qu'il peut y
avoir de particulier dans leur organisation :
ce qu'elles ont fait, soit comme assistance aux
œuvres scolaires, scit comme assistance mu-
tueUr?,
Il. Des moyens propres à assurer le dé-
veloppement et la prospérité <îc§ Petites A.
Leurs besoins. — Leurs aspiration2; —
L idéal.
III. Des services que l'on peut attendre
des Petites A.
Education. — Instruction. — Patronage. —
Mutualité. — Prévoyance. — Extension uni-
versitaire.
IV. De l'organisation et du fonctionne-
ment particulier des Petites A. de jeunes
flues.
V. Préparation du Congrès national
de 1900.
RÈGLEMENT DU CONGRÈS
ARTICLE PREMIER. — Organisation. — Le
deuxième Congrès des Associations d'An-
cicns Elèves des Ecoles communales lal-
ques, décidé au Congrès de Saint-Etienne
en 1898, se tiendra à Lyon, les 21 et
22 mai 1899, dans le Palais de l'Université
de Lyon. '
Il est organisé par le Conseil d'adminis-
tration de le Fédération des Sociétés d'An-
ciens Elèves des écoles communales lyon-
naises, sous la présidence effective de
M. Gabriel Compayré, Recteur de l'Univer-
sité de Lyon.
ART. 2. — Sont membres du Congrès :
t. Les Délégués des Associations adhé-
rentes au Congrès, à raison de trois au
maximum pat Société.
2. Les personnes spécialement invitées
par le Comité d'organisation.
ART. 3. — Pour subvenir aux dépenses
d'organisation du Congrès, une cotisation de
trois francs est demandée à chaque Société
adhérente; mais le compte rendu du Con-
grès leur sera adressé gratuitement.
ART. 4. — Propositions. — Aucune ques-
tion étrangère au programme ne pourra
être traitée au Congrès..
Tous les membres du Congrès sont invi-
tés à envoyer des propositions sur les dif-
férents points du programme.
Les memoires devront être envoyés avant
le 25 avril prochain.
Le Comité d'organisation analysera ces
mémoires et en publiera les conclusions
quelque temps avant le Congrès. Ces con-
clusions serviront de base à la discussion;
e!les seront contenues dans un fascicule
qui sera adressé aux Sociétés adhérentes
quelques jours avant l'ouverture du Con-
grès. Ce fascicule contiendra également la
liste nominative des Sociétés adhérentes.
ART. 5.— Les Sections. — Le Congrès se
divise en quatre sections (le premier point
du programme ne pouvant uonner lieu à
discussion).
Aucun Délégué ne pourra faire partie
d'une section autre que celle dans laquelle
il sera fait inscrire.
Le Comité d'organisation désigne le Pré-
sident et le Rapporteur de chaque section.
ART . 6. — Assemblées générales. — Les
résolutions proposées par les Sections sont
définitivement admises par les Assemblées
générales, frages. à la majorité absolue des suf-
rages..
Les Bureaux réunis des Sections consti-
tuent le Bureau des Assemblées générale.
ART. 7. — Votes. — Les délégués seuls
prennent part aux votes. Ils recevront à
cet effet une carte spéciale.
Chaque Société adhérente, quel que soit
le nombre de ses délégués, a droit à trois
suffrages.
RENSEIGNEMENTS
1. Le demi-tarif de circulation a été de-
mandé à toutes les Compagnies françaises
de chemin de fer;nous avons lieu d'espérer
que cette faveur nous sera accordée.
Les Compagnies demandant à connaître
trois semaines à l'avance les noms et adres-
ses des personnes qui doivent profiter du
demi-tarif, nous prions les Sociétés intéres-
sées de nous fournir ces renseignements
en temps utile sous peine de se voir privées
de cet avantage. Les cartes de demi-tarif se-
ront envoyées avec le fascicule.
2. Congés. — M. le recteur de l'Académie
de Lyon nous fait espérer que les Institu-
teurs de son Académie qui participeront au
Congrès auront un congé supplémentaire
le mardi 23 mai pour leur permettre de se
consacrer entièrement au travaux du Cou-
grès pendant les 21 et 22 mai, le mardi
étant réservé à. des visites et des distrac-
tions qui seront organisées par le Comité en
l'honneur de Mesdames eL Messieurs les
Délégués.
3. Logement et nourriture. — a) Les pre-
miers Délégués inscrils,si nous ne pouvons
le faire pour tous, seront logés, s'ils le dé-
sirent, dans des maisons d'enseignement
moyennant une rélribution totale de un
franc pour la durée du Congrès.
b) Des hôtels convenables à prix modérés
de 6 francs à 6 fr. 50 par jour, logement
et nourriture compris seront indiqués aux
Congressistes qui préféreront cette combi-
naison.
c) Des maisons meublées font objet d une
élude spéciale confiée à une commission
chargée de rechercher les plus avantageu-
ses au point de 'tue du prix et de la proxi-
mité du siège du Congrès.
d) Il existe à Lyon, comme a Paris, des
restaurants économiques où l'on peut diner
ou déjeuner convenablement à i franc,
1 fr. 25 ou 1 fr. 50 par repas.Ces restaurants
seront prévenus ei les Congressistes qui le j
désireront pourront s'y restaurer. i
e) Le Comité se tient à la disposition des
Sociétés qui, faisant choix d'une des com-
binaisons ci-dessus, demanderaient des
renseignements plus détaillés.
La COMITÉ.
Lyon, le 29 mars t899.
MOT\. —Toutes les adhésions, communi-
cations et demandes de renseignements
doivent être adressées au siège du Comité :
Mairie du IER arrondissement, Lyon.
Les cotisations sont fixées à 3 francs par
association; elles sont reçues en mandats,
bons de poste ou timbres-poste; elles doi-
vent être adressées exclusivement au Se-
crétariat du Comité : Mairie du Ier arrondis.
sement.
(Journal des Instituteurs.)
CARAVANE DE CONSTANTINE
Il n'y a pas que l'Ecole Nouvelle qui ait
eu l'idée d'organiser des caravanes d'insti-
tuteurs. Il faut louer hautement et sans
réserve l'initiative intelligente et hardie
qu'a prise M. Gobin, inspecteur primaire à
Nantua. Et nous nous faisons un plaisir
d'emprunter à un journal de Constantine
les lignes suivantes :
Jeudi, 6 avril, à 8 heures et demie du soir, la
famille universitaine de Constantine offrait un
la punch aux voyageurs venus de divers points de
a France pour visiter notre grande et belle Al-
gérie.
Cette fète toute fraternelle était présidée par
le sympathique inspecteur d'académie, M. Bru-
net, qui avait à sa droite M. Busquet, proviseur
du lycée, et M. Mahuet, directeur de l'Kcote
Normale; à sa gauche, M. Gobiu, Inspecteur
primaire de Nantua, et M. Suquet, Inspecteur
primaire de Constantine.
Le salon de la Brasserie du Phénix avait été
réservé, et réunissait 95 universitairesqui échan-
geaient de cordiales poignées de mains. On
se reconnaissait bien membres de la même fa-
mille, car docteurs, agrégés, licenciés, profes-
seurs d'Ecole Normale, instituteurs, fraterm-
; soient avec un entrain réconfortant.
Nous ne pouvons, à notre grand regret, re-
produire les beaux discours qui y ont été pro-
! noncés, tous venant du cœur et emprunts de
l'amour le plus pur de la Mère-Patrie dont on
était sépare momentanément, et de la grande
Algérie qu'on habite actuellement.
La série a été ouverte par notre vieil ami, M.
Escurré, directeur de 1 école primaire supé-
rieure, l'organisateur du punch.
M. Gobin, Inspecteur de Nantua, le promo-
teur de la caravane des instituteurs de l Ain,
dans un langage discret, répond à M. Escurré et
le remercie vivement, tant en son nom person-
' ""'en celui de ses subordonnés, de 1 accueil
des instituteurs de Constantine; il
chalcureltt , . & faire la contre partie efi.
invite ces dernier» ► »
venir visiter son départemeu». ,
M. l'Inspecteur d académie prétid ensuite la
parole. 11 souhaite la bienvenue aux universi-
taires de France, rend un hommage sincère au
labeur du personnel enseignant d'Algél'ie en gé-
néral. et de celui de Collstaraline en particulier,
fait l'éloge du travail persévérant du coton algé-
rien, parle des richesses que recèle notre belle
ooionie si peu connue et malheureusement trop
décriée a tort, et lève enûn son verre en l'hon-
ne.ur des premiers touristes-instituteurs fran-
çais.
M. Mahuet, le sympathique directeur de l'E-
cole Normale, engage les instituteurs de la mé.
Wj)JÙe..À.eQYOler eu Algérie ba certain nombre
de leurs élèves, qui apprendront dans noeEoota
normales ce qu'est notre grande colonie, tout 04
qu'elle produit et peut produire, et, pend an I
leur voyage en France, donneront un nouvel
essor au mouvement colonisateur.
M. Menât, directeur de l'école primaire sapé
de Clermont-Ferraad, au nom de la caravane
du Plateau-Central remercie le personnel de
Constantine du biènveillant accueil qu'elle en à
reçu, invite ses collègues d'Algérie à venir yiii-
ter son beau pays aux vacances prochaines, et
met 60 lits à leur entière disposition.
M. Jean, directeur d'école a Constantine, sou-
haite aussi la bienvenue à ses collègues de
France, les prie de parler en faveur de l'Algé-
rie, d'engager les capitalistes de leurs contrées
à venir y fdire fructifier leurs capitaux au lieu
de les engloutir souvent au delà des mers dans
des spéculations plus hasardeuse» que celles
qu'ils pourraient au moins tenter eur le sol
àfriciin. , ,
Cette belle réunion s'est terminée à fi heures
et demie après échange des poignées de mains
les plus amicales, et beaucoup se sont dit non
pas adieu, mais au revoir.
B. J., instituteur.
(Scole Nouvelle.)
M. Maurice Bouchor publie, oette se-
maine, le premier des volumes qui doivent
composer ce « répertoire des lecteurs po-
pulaires -, dont, en une brochure récente,
il indiquait l'objet et développait le pro-
gramme.
Ce premier volume est consacré & trois
chers-d'wuvra de Corneille : Le Cid, Horace
et Polyeuclc. C'est ie commencement d'une
œuvre considérable (cent volumes iL pu-
blier, peut-être) que M. Bouchor poursui-
vra patiemment., méthodiquement, suivant
le plan très simple qu'il s'est tracé.
L'ingéniosité et l'originalité de ce réper-
toire consistent en ce que les volumes pu-
bliés conviennent indifféremnientâ l'adulte
qui veut s'instruire ou à l'adolescent qui
veut être instruit. M. Bouchor y reproduit
les parties essentielles de chaque œuvre,
les soudant les unes aux autres par une
causerie qui raconte et résume les scènes
retranchées, en même temps que le confé-
rencier y commente les textes cités.
Cette causerie n'est point composée au
hasard; Búuchor l'a longuement travaillée;
il l'a éprouvée sur les auditoires populaires
qui viennent, de tous nos faubourgs, écou-
ter si avidement et applaudir ses admira-
bles leçons. Le texte en peut donc servir à
la fois d'explication à l'élève et de « direc-
tion »> au conférencier qui voudrait lui-
même organiser des lectures de ce genre,
au village, à l'atelier, partout Ott il y a des
enfants et des jeunes gens que peut émou-
voir ou amuser un chef-d'œuvre.
C'est une belle idée réalisée par un homme
de grand esprit et de grand cœur.
EMILE BERR.
(jeunesse française.,
LISTE MENSUELLE
DES PRINCIPAUX ARTICLES FÉMINISTES, PA-
RUS DANS LES REVUES FRANÇAISES SI
ÉTRANGÈRES.
Langue française
La jeune fille ouvrière el la jeune fille du
monde.- - lîevue pour les jeunes filles, 20 mars.
Langue espagnole
Le travail des femmes et des enfants. —
Revisla conternporanea, 15 mars.
Langue hollandaise
Le but du mouvement féministe. — D4
Gids. mars.
Lanque Anglaise
Le jeu de Golf des femmes. — Badmington
Magazine, avril.
Serviteurs et maîtres. (Mrs Haweis).-
Contemporary Ileview, avril.
Musique et mariage. — Cornhill Magazine,
Maîtres d'école et paix internationale.—
Educational Review, mars.
Coéducation : comparaison entre filles et
garçons, id.
Education universitaire pour les femmes,
en Amérique, Allemagne et Suisse, id.
La femme guide. Un emploi pour les
femmes.-Englishwomnan, avril.
Lady Russe! : une héroïne du XVII* siècle,
id.
La reine Wilhelmine et le travail des
femmes en Hollande. Frank Leslie's popular
monthly, mars.
Les femmes de Wall Street, Id.
Les femmes orateurs et prédicateurs.
Id., avril. , .
Un collège d'éducation physique pour les
jeunes filles, dans le Kent, Girl's Realm,
avril..
Les rapports des Sexes. — International
Journal of Ethies, avril.
La vie d'une jeune fille japonaise. — La-
die's home journll, avril.
Les femmes violonistes du règne de Vic-
toria. — Ladie's realm, avril.
Costume féminin dans plusieurs pays. [fl,
Causerie sur les boucles d'oreilles. — Id.
Les femmes d'Italie. — Monthly Packet,
avril.Clubs de dames. — Nilleteenth century,
avril.
La femme athlète. — Id.
Mrs Main. Champion des alpinistes fem<
mes. — Pearson's Magazine, avril.
Le taux des mariages et des naissances
dans les principaux pays d'Europe. — Pu-
blic Health, mars.
Les femmes dans le service postal. —
Saini-Ala,.tin-le-Grand, avril.
Un salon de vieilles filles (Spinster), au
xv n* siècle. — Westminster, Review, avril.
La confection des toilettes : un emploi
pour les femmes d'éducation. — Woman at
home, avril.
Vieilles filles célèbres. — Id.
La femme mariée doit-elle suivre une
profession (Sarah Grand). — Youg Woman,
avril.
Le problème social (féministe) dans l'Est
~ de Londres. — Humanitarian, avril.
Langue allemande
Les femmes et la politique. — Gesellschatr,
mars.
La femme. — Neiv Deutsche Rundschau,
mars.
.
L'ARGENTANTE
PRI**PAR-E SANS CYANURE NI MERCURE
GARANTIE à L'ARGENT FIN
d rusage des Hôtels, Restaurants, Cafés
et Ménages
pour l'Entretien de l'Argenterie
L Argentan te n est pas un produit de
1mais yn objet de première nécessité.
i."Ilgèntilite déposé une couche d'ar-
gent fin sur les objets métalliques tels que
ruolzettout autre métal à t'usée de la table.
L Argentan te empéch* la production da
vert-de-gris ou de tout autre oxyde visible
ou invisible aussi dangereux que lui.
L'Argentante remplace la pile galvani-
que et met le moyen d'argenter à la dispo-
sition de tout le monde.
L'Argentante, em ployée une ou deu * foi,
par seiilalitc, maintient 1 argeiiionê èI1 très
JaconserveindéHnlmentllrgentee.
L'Argentante est venduedans une botte
carrée et scellée par l'étiquette qui indique
(I',,mpl,,i, Avec une bo!te,onpeuten-
lffli,
soli-
% -1 le sera apprécié pour
flance, auuree qu ?;endpg p
les services qu'elle peut..omme le blaoe
L'Argentante t'emploie»»
d'Espagne. '¡ou""
En vente chez tout les épiciers,
de couleurs, bazars et toutes maisons teitu*^
l'orticio de mimat. ■"
Ecrire 39, rue de CbateauduD, 4 faraa.
Choses de
l'enseignement
r" J'ai reçu plusieurs lettres cette seraai-
ne: les réponses qu'elles comportent,
Intéressant les mères et les institutrices
qui exercent dans les écoles maternelles,
seront à leur place dans le « supp.e-
Une directrice me demande de lui pro-
curer le règlement des écoles maternelles
aine autre m'affirme - ce dont je suis
•Lien convaincue - qu elle adore e* ?£
liants et qu'elle fait le possible pour qu'ils
soient heureux auprès d elle... Des cen-
.laines de ses collègues peuvent en dire
autant, avec autant de sincérité. Aussi
Il'est-ce point aux personnes que lui
se des reproches, c'est au système "
même; au système qui, peu à peu, sa
nue l'on s'en rendit bien compte, sans
que l'on pût dire qui a fait le mal, est de-
venu ce qu'il est aujourd'hui : pernicieux
pour le développement du corps et de
^intelligence.. „,
\ Sur le papier - et ce qui est sur le pa-
nier y a été imprimé par les soins du mi-
ttiist»';re de l'instruction publique, après
(délibération du Conseil supérieur - sur
{Je papier, c'est presque )rréprochab e;
Ses quelques taches du règlement il y
en a — ne peuvent être attribuées qu a
a-anomalie de la situation, car un enfant
Devrait rester avec sa mère jusqu a six
ans au moins, apprenant, sans s en dou-
tter, au contact des choses, surtout au
c contact des choses de la nature.
i Dès que l'on a voulu préciser des re-
Icommandations, et l'on pouvait en faire
Autrement, elles se sont figées;Cn un
\v règlement » ; ce règlement, au lieu
id'être considéré comme un maximum
toux limites infranchissables a étéq
tdiennement dépassé, par une sorte de
«fatalité, si bien qu '.iujourd'hui Il
resque impossible de retrouver le point
i Et maintenant, je réponds méthodique-
ment a mes correspondantes. 4
• Le règlement des écoles maternelles
.quant à l'organisation pédagogique (le
Siot pédagogie est employé ici dans son
«sens générât : éducation physique, intel-
lectuelle et morale), spécifie à 1 article 7
mue je mets en tête de ma démonstration
(parce que sa non-application est deve-
liiue néfaste — que dans Monte école ma:
l'truelle publique, les enfants sont divises
lien deux sections, suivant leur âge et le
'.développement de leur intelligence, la pre-
imière section comprenant les enfants de
deux à quatre ou cinq ans, et la seconde
[section comprenant ceux de quatre ®.^
tou de cinq ri six. Le programme détaillé,
:8nnexé au règlement adopte, pour cha-
que section, l'âge maximum, c'cst-a-dtre
ide deux- à cinq pour l'une, de cinq a six
Ipotir l'autre.
, Pour ce seul article, nous sommes
'déjà très loin de compte; presque par-
tout, l'école maternelle comprend trois
sections : les tout pelits, puis ceux de
rtrois à quatre ou à cinq ans, puis ceux
[qu'on appelle : les grands.
• Cette division a permis d'imposer un
enseignement théorique à des enfants
[absolument incapables de se 1 'assirnîler,
je veux parler des enfants de trois ans
et de quatre ans, auxquels on fait : la
tlasse comme aux autres.
- Il suffirait d'une heure de réflexion,
pour que l'on renonçât à cette pratique
lamentable.
1 L'article 4 du môme décret organique
Idu 18 janvier 1887 est ainsi conçu :
w L'enseignement dans les écoles mater-
nelles comprend :
i 11, Des jeux, des mouvements gradués,
accompagnés de chants ; (les jeux se di-
visent eii jeux au préau et en jeux dans
la cour ; un matériel de jouets sera ap-
proprié aux uns et aux autres. L ensei-
gnement du chant, par l'audition, com-
prend les chants à une ou deux parties
qui accompagnent les jeux et les évolu-
tions. La maîtresse se servira du dia-
pason.) ..
Ce premier paragraphe, si important,
test d'une application extrêmement diffi-
cile à cause de la parcimonie systémati-
que des municipalités chargées de four-
J1ir le matériel. Des bancs, des pupitres,
'des cahiers... passe encore! mais des
jouets 1... La. République a conduit les
communes à la ruine 1 »
•' Il n'y a donc pas de jouets dans les
Écoles maternelles, pas plus que de dia-
©iason sauf dans quelques villes privilé-
giées, et nulle part, il n'y en a assez. Or,
vous figurez-vous des enfants de deux à
quatre ans privés de cet élément indis-
Et pensable de joie et de développement?
t n'oubliez pas qu'une école n'est pas
une maison installée pour y vivre de la
vie normale ; c'est au contraire un centre
absolument spécialisé,dans lequel aucun
Dbjet ne se prête à remplacer les jouets
absents.
Ce qui est invraisemblable, c'est l'iner-
tie du public en cette matière. Il serait si
simple cependant, pour les familles ai-
Bées, pour les fabricants, pour les com-
merçants, pour les ouvriers de^ certains
métiers, de fournir le matériel indispen-
sable ! mais non ! Quelques rares comi-
tés de patronage, quelquos « bienfai-
teurs » isolés distribuent, une fois par
au. des obets de la boutiuue à un sou ; le
lendemain, il n'en reste que des débris,
et l'école maternelle reprend, quoi que
l'on fasse, son aspect morose ! Evidem-
ment les femmes n'y pensent pas ! même
les femmes de la bourgeoisie qui, mé-
connaissant leur devoir maternel, en-
voient leurs enfants à l'école ! Elles au-
raient pu cependant,sur ce point exercer
une bonne influence, et se faire pardon-
ner en une certaine mesure d'éloigner
* d'elles leurs enfants au moment où la
sollicitude maternelle ne saurait être
remplacée par aucune autre.
Je reprends mon programme :
' NI, 2. — Des exercices manuels,
Ces exercices consistent en tressage de
ficelles, de galons, et de bandelettes de
papier ; en tissage, en pliage, en piquage
du contour de certains dessins; en dé-
coupage de papier, soit avec les doigts,
soit avec des ciseaux arrondis, en petits
mivrages de tricot, en enfilage de perles,
en petites constructions à laide de carton
de paille, de cubes, de sable etc.
Ce numéro 2 est est extrêmement dif-
ficile à organiser dans les écoles mater-
relies — sauf exceptions toujours — el
jbour la même raison oue ci-dessus. Us
matériel est en effet indispensable. Il
faudrait le fournir, d'abord, l'entretenir
sans cesse, et les municipalités sont
presque aussi réfractaires sur ce chapi-
tre que sur le chapitre des jouets. Le
sable, lui-même, cet élément de joie
sans cesse renouvelée pour les petits,
n'a pas encore conquis son droit d'en-
trée à l'école même sur le littoral. Quel-
ques directrices font des prodiges pour
se procurer les moyens d'occuper les en-
fants et l'on ne peut se monter sévères
pour celles que la timidité empêche de
faire appel aux bonnes volontés privées.
Les exercices manuels auraient cepen-
dant, ainsi que ies jouets, sauvé les en-
fants d'un enseignement prématuré qui
étouffe leur spontanéité, détruit leur cu-
riosité et retarde l'éveil de leur intelli-
gence.
N° 3. Les premiers principes d éduca-
tion morale. — « Ces premiers principes
sont donnés, dit le règlement, non sous
forme de leçons suivies, mais à l'aide
d'entretiens familiers, de récits, dechants
destinés à inspirer aux enfants le senti-
ment de leurs devoirs envers la famille,
la patrie et Dieu... (Ces quatre lettres y
sont; la première en bonne majuscule,
n'en déplaise à nos adversaires pris, ici,
en flagrant délit d'inexactitude malveil-
lante)..
Eh bien ! même sous forme si peu di-
dactique, (même en ce qui concerne l 'i-
dée de famille) ce numéro 3 est tout a
fait prématuré. L' « entretien » n est
pas possible avec des enfants de deux a
cinq ans, encore exclusivement sensitifs.
Le « devoir d'amour (si ces deux mots
peuvent être accolés ensemble), n'existe '
pour eux qu'à l'état de réciprocité; le
bébé s'attache à sa more puis à son père;
essayer de lui faire comprendre la rai-
son de cet amour instinctif, c'est le dé-
florer. Connaissez-vous une mère, une
seule, en possession de son bon sens,
qui ait l'idée de faire asseoir son bébé
de quatre ans sur une chaise, pour lui
infliger l'énumération et l'explication de
ses devoirs envers ses parents ?
Je suis convaincue que le Conseil su-
périeur n'hésiterait pas à déclarer, si la
question lui était de nouveau soumises,
que la morale vécue est la seule à la-
quelle on puisse penser pour l'école ma-
ternelle; l'enfant doit la respirer et non
l'apprendre. La morale à cet âge, c'est un
ensemble d'habitudes dont on connaîtra
plus tard la nécessité.
Il faudrait donc renoncer à ces soi-di-
sant historiettes destinées à éloigner les
enfants de la désobéissance, de la gour-
mandise, de l'obsLinalion,et qui les exer-
cent seulement à l'ennui.
Continuant à énumérer et à commen-
ter le programme, j'arrive au n° 4, ainsi
conçu :
N° 4 : Les connaissances les plus usuelles.
C'est à la fois infiniment vaste et ex-
trêmement restreint; malheureusement
ceux qui enseignent, au lieu de mesurer
les notions données avec l'âge des en-
fants, les mesurent avec leurs propres
aptitudes, oubliant qu'il y a un abîme
entre ce qui est « usuel » pour un bébé,
et ce qui est « usuel »> pour un adulte.
Ce qui est « usuel » pour les bébés, ce
sont les meubles et les ustensiles de la
maison ; ce sont leurs vêtements, ce sont
les animaux qu'ils rencontrent dans les
champs ou dans les rues. C'est le feu qui
réchauffe, qui cuit les aliments et qui
brûle. C'est l'eau dans laquelle ils ado-
rent barboter, qui fait pousser les plan-
tes, avec l'air et le soleil,et qui, malheu-
reusement, sert à laver la figure. Ce
sont les oiseaux qui volent et les pois-
sons qui nagent, etc., le tout appris par
les yeux, par les doigts, par l 'expérience,
au hasard des circonstances, et non à
l'aide de leçons abstraites, partant in-
compréhensibles et desséchantes.
N° 5 : Des exercices de langage, des ré-
cits et des contes.
Voilà qui est bien!... à la condition de
laisser les petits s'exercer tout seuls; à
la condition de ne pas demander de faire
des phrases à des bébés dont les idées
sont fugitives et ne peuvent pas encore
se coordonner, parce que le jugement
n'est pas éveillé. Les mots eux-mêmes.
ne sauraient précéder les idées, et pour
avoir des idées, il faut avoir vu des
choses...
Mettez donc l'enfant à même de voir ;
peu à peu, il arrivera à s'exprimer avec
clarté. Ecouter est plus difficile encore.
Un bébé n'écoute pas un récit ; il ne s'in-
téresse guère qu'à ce que nous appelons
une scie.
Certes, c'est passionnant, cette éduca-
tion intellectuelle du petit enfant; mais
c'est délicat à faire frémir. Si l'on y pen-
sait, l'on hésiterait certainement à s'in-
troduire dans cette chose sainte. Or, nous
y entrons... comme des soudards, bottés
et éperonnés.
N° 6 du programme :
Les premiers éléments du dessin, de la
lecture, de l'écriture et du calcul.
Ici tout dépend de la pratique et de la
gradation. Les enfants adorent dessiner;
malheureusement, on les entraine d'a-
bord à l'écriture; cependant le premier
est concret, la seconde est abstraite.
Ils apprendraient à lire, sans s'en dou-
ter, en jouant avec des lettres mobiles,
on leur impose un enseignement en
commun, au tableau?
Quant au calcul, « à l'aide d'objets mis
entre leurs mains » il est trop souvent
remplacé par des objets entre les mains
de la maîtresse, ce qui est tout différent.
Trop souvent, aussi, le calcul est absolu-
ment abstrait.
Enfin, et c'est ici que l'école mater-
nelle est tout à fait coupable, ce pro-
gramme, discutable en certaines-parties,
. mais très bon en certaines autres, est
1 pris absolument au rebours partout;
c'est-à-dire que l'emploi du temps est
1 entièrement établi sur les articles 3, 4,
! 5 et 6, et que l'article 6 est celui auquel
l'on donne le plus d'importance. Grâce à
cette interprétation déraisonnable, con-
traire à la psychologie et contraire à la
pédagogie, autant qu'à l'hygiène, les pe-
! tits enfants sont transformés en éco-
i. liers.
; C'est impardonnable.
Et maintenant si mes correspondantes
, veulent avoir les textes réunis, qu'elles
i demandent au ministère de l'instruction
, publique le fascicule des écoles mater-
i nelles faisant partie des « Lois et règle-
ments » sur l'Enseignement primaire. Et
. si elles désirent que je reprenne le pro-
- gramme et que je le commente à fond,
t article par article, je ne demande pas
i mieux aue de le fairp
Je répondrai la semaine prochaine à la |
lettre de Mme A. B. C.
PAULINE KERGOMARD.
Enseignement Supérieur
Par arrêtés du président du conseil, ministre
de l'intérieur et des cultes, chargé par intérim
du ministère de l'instruction publique et des
beaux-arts, en date du 1" mai 1899 :
Un concours s'ouvrira le 6 novembre t899 de- ■
vant l'école supérieure de pharmacie de 1 unl-
niversité de Paris pour l'emploi de suppléant de •
la chaire de pharmacie et matière médicale a
l'école préparatoire do médecine et de pharmacie
d'Angers. ,
Un concours s'ouvrira le 4 décembre ,t899 de-
vant la faculté de médecine de l'université de
Paris pour l'emploi de suppléant des chaires
d'anatomie et de physiologie à l'école prépara-
toire de médecine et de pharmacie d Angers.
Les registres d'inscription seront clos un mois
avant l'ouverture desdits concours.
—:
M. Fremiet, membre de l'Institut, commen-
cera son cours de dessin appliqué à l'étude des
animaux le lundi 8 mai IM, à quatre heures, et
le continuera les mercredis, vendredis et lundis
suivants, à. la même heure, dans la salle des
cours de dessin \porte d'Austerlitz).
Des levons auront lieu dans la ménagerie,
quand le temps le permettra.
Mme Madeleine Le m aire commencera son
coure de dessin appliqué à l étude des plantes
le mardi 9 mai 189J, à trois heures, et le conti-
nuera les jeudis, samedis et marais suivants à
la même heure, daus la salle des courd de des-
sin (Porte d'Auslerlitz).
Université de Paris
Faculté des lettres. — Un congé, du 16 avril
au 31 octobre 18'J9, est accordé, sar sa demande
et pour raisons de santé, à M. Hielfel-Schirmer,
maître de conférences de géographie.
Université de Nancy
Faculté do médecine. — M. Ancel, docteur en
médecine, délégué dans les fonctions de chef du
laboratoire d'anatomie normale, est nommé, du
1" mai au 3 ; octobre 1899, chef du laboratoire
d'anatomie normale.
Ecole préparatoire de médecine et de pharmacie
de Grenoble. — Un congé, du 1" mai 1899 au
30 avril H'OO. est accordé, sur sa demande et
pour raisons de santé, à M. Gallois, professeur
de clinique obstétricale.
Ecole de plein exercice de médecine et de phar-
macie de Marseille. — M. Berg, suppléant des
chaires de physique et de chimie, est charge, en
outre, jusqu'à la fin de l'année scolaire 1898-
1899, d'un cours complémentaire de chimie bio-
logique..
Ecole préparatoire de médecine et de pharma-
cie de Reims. — M. Ilenrot, professeur de clini-
Que interne, est nommé directeur pour trois ans,
à dater du 27 avril 1899.
Par arrêté du ministre de l'agriculture, en
date du 30 avril 1899, il a été créé à 1 institut
national agronomique un emploi de maître de
conférences de mathématique et de lopogra-
phie. Ce maître de conférences sera charge
10 de développer les leçons du professeur charge
des cours de mathématiques réservé aux^ can-
didats à l'école forestière, d'interroger et d'exer-
cer les élèves sur les dittérentes parties du
cour.i, son enseignement comprendra quarante
séances de une heure et demie chacune; il
sera réservé aux candidats à l'école forestière;
2, de diriger sur le terrain un certain nombre
d'exercice de topographie; tous les élèvej de
deuxième année, indistinctement, prendront
part à ces exercices.
Par arrêté en date du même jour, M. Pélissier
(Eugène-Pierre ', licencié ès sciences mathéma-
tiques , répétiteur du cours d'hydraulique à
l'institut agronomique, a été nommé maître de
conférences de mathématique et de topograph ).
Ce fonctionnaire continuera à exercer à l'insti-
tut agronomique les fonctions de répétiteur du
cours d hydraulique.
Enseignement secondaire
Lycée de la Pointe-à-Pitre
(Guadeloupe). — Poste vacant
Une chaire de langues vivantes est vacante
au lycée Carnot, à la. Pointe-à-Pitre (Guade-
loupe).
Les candidats devront être pourvus de la
lieeuc» ès lettres (mention anglais) ou du certifi-
cat d'aptitude à renseignement de l'anglais.
Ils devront, en outre, pouvoir enseigner l'es-
pagnol
Le traitement comprend :
1. Une solde d'Europe égale à celle que le
fonctionnaire toucherait en France dans une si-
tuation analogue;
2- Un supplement colouial égal à la solde d'Eu-
rope.
Les c:m'iidats devront adresser leur demande
au Ministère de l'Instruction publique «Direction
de l'Enseignement secondaire. — t, bureau).
Congrès international de l'enseigne-
ment du dessin
L'Enseignement du Dessin préoccupe à juste
titre toutes les Nations et des elforls considéra-
bles ont été faits pour l'organiser et le générali-
ser.
Sur l'initiative de l'Association amicale des
Professeurs du dessin de la Ville de Paris, un
Congrès international de l'Enseignement du
Dessin a été institué à Paris, par Arrêté ministé-
riel en date du 19 décembre 1898, et une Com-
mission d'organisation de trente membres a été
nommée à reflet d'en préparer le Programme
et de recueillir les adhésions.
Ce Congrès se réunira à Paris du 29 août au
1" septembre 1000, au Palais des Congrès.
Il sera divisé en trois sections d'étude :
1° Enseignement général; — 20 Enseignement
technique ; — 3° Enseignement spécial.
Seront membres du Congrès toutes les per-
sonnes qui auront envoyé tour adhésion avant
l'ouverture de la Session, et acquitté la cotisa-
tion dont le montant est 11x6 à dix francs.
Toutes les communications relatives au Con-
grès doivent être adressées à Madame Luisa
Chatrousse , Secrétaire générale, 118, boulevard
Saint-Germain, à Paris isiége de la Commission
d'orgt\uisation) .
Le Congrès des associations
pédagogiques
Le projet de réunir en Congrès les délégués
des associations pédagogiques a été lancé ré-
cemment par le Bulletin de l'Union des institu-
teurs et institutrices de la Seine. L'idée a fait son
chemin avec rapidité, et à l'heure actuelle tous
les intéressés, — présidents et conseils d'admi-
nistration,—se préoccupent des moyens de la
mettre en pratique pendant les vacances de 1900,
au moment de 1 Exposition. Quelques-uns même,
plus presses pensent que dès cette année le pre-
mier Congrès des amicales pourrait s'ouvrir...
L Instruction primaire, comme ses confrères
de la presse pédagogique de Paris et des dépar-
tements, ne peut manquer de donner son appui
à un tel projet.
Les cercles et amicales d'instituteurs et insti-
tutrices, rares il y a quelque vingt ans, se mul-
tiplient aujourd'hui. Les départements qui n'en
possèdent pas sont une exception. Et nous de-
vons nous en réjouir... Sous quelque nom
qu'elles existent, les grandes « A » ont des sta-
tuts qui contiennent, nécessairement, des points
communs. Le but qu'elles se proposent d'attein-
dre est à la fois moral et pédagogique. Ce dou-
ble but, il y a dix ans, — fors de l'Exposition de
1889, — M. le Directeur départemental du Nord
l'a mis en pleine lumière, dans un rapport pu-
blié par le Musée pédagogique.
On se propose de créer et d'entretenir entre
les membres de l'Association un lien réel de
sympathie et des relations de bonne amitié, des
sentiments d'affectueuse cordialité, des rapports
de bonne confraternité, fondés sur le souvenir
des mêmes études et d'une même préparation
tions professionnelle, de l'école de relier entre elles les promo-
ions de l'école normale pour les relier ensuite
aux autres instituteurs publics.
Au point de vue pédagogique, les grandes a A »
d'instituteurs agissent de toutes les manières
pour aider au développement intellectuel des
maîtres et 'Ju écoles. Elles étudient, dans leurs
différent .-s réunions, lCIi méthodes et procédés
d'enseignement, examinent les livres nouveaux
et tout ce qui a trait à l'instruction primaire,
donnent des encouragements aux anciens élèves
.Qt au< instituteurs laitues qui ont contribué au,
orogrès des écoles, fondent et entretiennent membres, des
bibliothèques à l'usage de leurs ®®*Sj"ï*»_£5L
blient un « Bulletin -. Il faut donc louer sans
réserve le principe, le but, les
des a A » : elles s'inspirent des eQorts plus des nobles
sentiments humains et professionnels.
Qu'ajouter encore? Quelques cercles, ceux
de Bordeaux et de Nantes,
tent à la disposition de leurs membres, outre un
local bien amtnagé avec salon de lecture, de
correspondance, bibliothèque et salle de^ ré
nion, un restaurant à prix réduits. Ils leurs pro-
curent, d'autre part, des avantages analogues à
ceux dont jouissent les sociétés coopératives.
Des traités passés avec les principaux commer-
çants ou industriels du chef-lieu et des sous-
préfectures permettent aux înstituteurs, aux ins-
titutrices, d'obtenir de sérieux rabais sur les
prix d'achat. , ....
D'autres, après avoir réuni les collègues dis-
persés dans les hameaux, isolés, étrangers les
uns aux autres, pratiquentla plus pure fraternité
en créant, dans un élan de pitié pour les souf-
frances des instituteurs, des « Mutuelles en cas
de décès»...
Tous, enfin, savent centraliser les desiderata
du corps enseignant, mettre en relief ceux qui
méritent d'attirer l'attention de la Direction de
l'enseignement primaire ou du Parlement. Dans
des travaux d'ensemble, écrits avec tact, avec
sang-froid, ils savent transformer les récrimina-
tions violentes ou personnelles en des vœux res-
pectueux que, sous cette forme, le Gouverne-
ment examine, retient, appuie même devant les
Chambres. Les Cercles, à ce point de vue, sont
donc une école... pour les maîtres d écoles.
Est-il possible maintenant de ne pas applaudir
à l'idée de Congrès mise en avant?
« Ces associations d'ailleurs. — comme l écri-,
vait un de nos confrères, M. Edouard Gillet, il y j
a quelques semaines, — semblent prendre con- j
science de leur force, se grouper, se fédérer,
sentant qu'il faut dans la grande famille pri-
maire dont les membres sont épars, unité de
vue et unité d'action. » A Paris, le liulletin de
l'Union des instituteurs de la Seine, 1 Union péda-
gogique, le Vulumc, le Journal des Instituteurs,
comme l'Instruction primaire, approuvent ce
mouvement. En province, le Maître pratique, le
petit Provincial, le IJultètiil. de l'union fraternelle
de la Charenfe inférieure, comme celui de 1 Ami-
cale de Bordeau x, l'Enseignement pratique, la Dis-
cussion pédagogique, le Bulletin du Nord, etc.,
saisissent l.-u'rs' lecteurs de ce projet.
Le Congrès ne peut donc manquer d aboutir.
Avec nous, tous les amis do lenseignement'
laioue s'en réjouiront.
JACQUES LEMAISTRE.
(Instruction primaire.)
DEUXIÈME CONGRÈS DES PETITES A
Nous reproduisons avec plaisir la cir-
culaire suivante faisant appel aux Asso-
ciations d'anciens élèves des Ecoles pu-
bliques de France à l occasion de 1 ou-
verture, à Lyon, d'un Congrès, régional
des Petites A, les 21 et 22 mai pro-
chains.
Mesdames, Messieurs
et Chers Collègues,
Nous sommes heureux de vous annoncer
que les sympathies si précieuses que nous
avons enregistrées au début de nos travaux
grandissent, et que chaque jour nous en
amène de nouvelles. Les Pouvoirs publics,
l'Administration de l'Instruction publique,
les Professeurs de tous les ordres d ensei-
gnement, la Presse pédagogique et môme
la grande Presse quotidienne s'intéressent
à nolre œuvre et nous donnent leur pré-
cieux concours.
Cette manifestation spontanée de senti-
ments bienveillants, venus de sources si
diverses et si aulorisées, nnus prouve que
le deuxième congrès des Petites A, non
seulement répond à un besoin, mais encore
satisfait les généreuses aspirations de tous
ceux qui pensent à 1 amélioration de l'état
moral populaire par les œuvres post-sco-
laires.
Ces sympathies nous touchent et nous en-
couragent, Chers Collègues, maisellesnous
imposent un devoir difficile, auquel cepen-
dant nous ne faillirons pas, volontairement
du moins, le devoir de les mériter. La tâ-
che, du reste, nous est bien facilitée par les
bonnes volontés nombreuses et dévouées
qui s'unissent à nous. Nous en exprimons
ici toule notre reconnaissance. Merci à Mes-
sieurs les Inspecteurs d'académie qui nous
ont si obligeamment donné vos adresses,
qui ont bien voulu faire paraître notre pre-
mière circulaire dans le Bulletin de leur
Département et même encourager person-
nellement les Sociétés à se joindre à nous ;
merci à la Presse pédagogique et à la Presse
républicaine qui ont porté le Congrès à la
connaissance du monde enseignant et du
grand public; merci en un mot à tous ceux
2ui nous aident et nous encouragent. Le
Congrès sera aussi jeur œuvre et ilsauront,
nous osons l'espérer, le droit d'en être
fiers.
Déjà des adhésions nombreuses nous sont
parvenues, mais il en est une qu'il vous
sera, comme à nous, particulièrement
agréable de connaître: c'est celle de la
Ligue de l"Enseignement. Nous devons à cette
Société de bons conseils, de précieux en-
couragements et de belles espérances. Le
Congrès se ressentira, nous en sommes
assurés, de l'heureuse innuence de celle
qu'on peut appeler la Tutélaire des Pe-
tits A.
L'adhésion de Sociétés lointaines de 1 Or-
ne, de la Loire-Inférieur, de la Vendée, des
Landes, de la Seine, etc., qui nous sont
déjà parvenues, nous ont particulièrement
touchés. Encore une fois nous disons à nos
sœurs éloignées, soyez avec nous malgré la
distance et donnez-nous l'appui de votre
adhésion. Le Congrès et les résolutions qui
en sortiront seront d'autant plus grands et
plus forts qu'un plus grand nombre d'Asso-
ciations auront répondu à notre appel.
Aussi comptons-nous plus que jamais,
Chers Collègues, sur vos adhésions nom-
breuses sinon unanimes,et sur vos commu-
nications que vous pourrez nous adresser
jusqu'au 25 avril prochain au lieu du i5 qui
avait été d'abord fixé.
Nous donnons ci-après le Règlement du
Congrès que nous faisons précéder du Pro-
gramme déjà publié dans notre première
circulaire et suivro de quelques renseigne-
ments que nous croyons devoir être utiles
aux Congressistes.
Dans l'espoir, Mesdames, Messieurs et
Chers Collègues, que ces dispositions vous
conviendront, nous vous prions d'agréer
nos sentiments de bonne confraternité.
Le Président,
G. AVEYRON
Le Secrétaire 'général.
F.POCHON,
PROGRAMME DU CONGRÈS
I. — Enquête sur la situation actuelle des
Petites A.
Les Sociétés adhérentes sont priées d'en-
voyer une notice indiquant le nombre de leurs
membres, leurs ressources, ce qu'il peut y
avoir de particulier dans leur organisation :
ce qu'elles ont fait, soit comme assistance aux
œuvres scolaires, scit comme assistance mu-
tueUr?,
Il. Des moyens propres à assurer le dé-
veloppement et la prospérité <îc§ Petites A.
Leurs besoins. — Leurs aspiration2; —
L idéal.
III. Des services que l'on peut attendre
des Petites A.
Education. — Instruction. — Patronage. —
Mutualité. — Prévoyance. — Extension uni-
versitaire.
IV. De l'organisation et du fonctionne-
ment particulier des Petites A. de jeunes
flues.
V. Préparation du Congrès national
de 1900.
RÈGLEMENT DU CONGRÈS
ARTICLE PREMIER. — Organisation. — Le
deuxième Congrès des Associations d'An-
cicns Elèves des Ecoles communales lal-
ques, décidé au Congrès de Saint-Etienne
en 1898, se tiendra à Lyon, les 21 et
22 mai 1899, dans le Palais de l'Université
de Lyon. '
Il est organisé par le Conseil d'adminis-
tration de le Fédération des Sociétés d'An-
ciens Elèves des écoles communales lyon-
naises, sous la présidence effective de
M. Gabriel Compayré, Recteur de l'Univer-
sité de Lyon.
ART. 2. — Sont membres du Congrès :
t. Les Délégués des Associations adhé-
rentes au Congrès, à raison de trois au
maximum pat Société.
2. Les personnes spécialement invitées
par le Comité d'organisation.
ART. 3. — Pour subvenir aux dépenses
d'organisation du Congrès, une cotisation de
trois francs est demandée à chaque Société
adhérente; mais le compte rendu du Con-
grès leur sera adressé gratuitement.
ART. 4. — Propositions. — Aucune ques-
tion étrangère au programme ne pourra
être traitée au Congrès..
Tous les membres du Congrès sont invi-
tés à envoyer des propositions sur les dif-
férents points du programme.
Les memoires devront être envoyés avant
le 25 avril prochain.
Le Comité d'organisation analysera ces
mémoires et en publiera les conclusions
quelque temps avant le Congrès. Ces con-
clusions serviront de base à la discussion;
e!les seront contenues dans un fascicule
qui sera adressé aux Sociétés adhérentes
quelques jours avant l'ouverture du Con-
grès. Ce fascicule contiendra également la
liste nominative des Sociétés adhérentes.
ART. 5.— Les Sections. — Le Congrès se
divise en quatre sections (le premier point
du programme ne pouvant uonner lieu à
discussion).
Aucun Délégué ne pourra faire partie
d'une section autre que celle dans laquelle
il sera fait inscrire.
Le Comité d'organisation désigne le Pré-
sident et le Rapporteur de chaque section.
ART . 6. — Assemblées générales. — Les
résolutions proposées par les Sections sont
définitivement admises par les Assemblées
générales, frages. à la majorité absolue des suf-
rages..
Les Bureaux réunis des Sections consti-
tuent le Bureau des Assemblées générale.
ART. 7. — Votes. — Les délégués seuls
prennent part aux votes. Ils recevront à
cet effet une carte spéciale.
Chaque Société adhérente, quel que soit
le nombre de ses délégués, a droit à trois
suffrages.
RENSEIGNEMENTS
1. Le demi-tarif de circulation a été de-
mandé à toutes les Compagnies françaises
de chemin de fer;nous avons lieu d'espérer
que cette faveur nous sera accordée.
Les Compagnies demandant à connaître
trois semaines à l'avance les noms et adres-
ses des personnes qui doivent profiter du
demi-tarif, nous prions les Sociétés intéres-
sées de nous fournir ces renseignements
en temps utile sous peine de se voir privées
de cet avantage. Les cartes de demi-tarif se-
ront envoyées avec le fascicule.
2. Congés. — M. le recteur de l'Académie
de Lyon nous fait espérer que les Institu-
teurs de son Académie qui participeront au
Congrès auront un congé supplémentaire
le mardi 23 mai pour leur permettre de se
consacrer entièrement au travaux du Cou-
grès pendant les 21 et 22 mai, le mardi
étant réservé à. des visites et des distrac-
tions qui seront organisées par le Comité en
l'honneur de Mesdames eL Messieurs les
Délégués.
3. Logement et nourriture. — a) Les pre-
miers Délégués inscrils,si nous ne pouvons
le faire pour tous, seront logés, s'ils le dé-
sirent, dans des maisons d'enseignement
moyennant une rélribution totale de un
franc pour la durée du Congrès.
b) Des hôtels convenables à prix modérés
de 6 francs à 6 fr. 50 par jour, logement
et nourriture compris seront indiqués aux
Congressistes qui préféreront cette combi-
naison.
c) Des maisons meublées font objet d une
élude spéciale confiée à une commission
chargée de rechercher les plus avantageu-
ses au point de 'tue du prix et de la proxi-
mité du siège du Congrès.
d) Il existe à Lyon, comme a Paris, des
restaurants économiques où l'on peut diner
ou déjeuner convenablement à i franc,
1 fr. 25 ou 1 fr. 50 par repas.Ces restaurants
seront prévenus ei les Congressistes qui le j
désireront pourront s'y restaurer. i
e) Le Comité se tient à la disposition des
Sociétés qui, faisant choix d'une des com-
binaisons ci-dessus, demanderaient des
renseignements plus détaillés.
La COMITÉ.
Lyon, le 29 mars t899.
MOT\. —Toutes les adhésions, communi-
cations et demandes de renseignements
doivent être adressées au siège du Comité :
Mairie du IER arrondissement, Lyon.
Les cotisations sont fixées à 3 francs par
association; elles sont reçues en mandats,
bons de poste ou timbres-poste; elles doi-
vent être adressées exclusivement au Se-
crétariat du Comité : Mairie du Ier arrondis.
sement.
(Journal des Instituteurs.)
CARAVANE DE CONSTANTINE
Il n'y a pas que l'Ecole Nouvelle qui ait
eu l'idée d'organiser des caravanes d'insti-
tuteurs. Il faut louer hautement et sans
réserve l'initiative intelligente et hardie
qu'a prise M. Gobin, inspecteur primaire à
Nantua. Et nous nous faisons un plaisir
d'emprunter à un journal de Constantine
les lignes suivantes :
Jeudi, 6 avril, à 8 heures et demie du soir, la
famille universitaine de Constantine offrait un
la punch aux voyageurs venus de divers points de
a France pour visiter notre grande et belle Al-
gérie.
Cette fète toute fraternelle était présidée par
le sympathique inspecteur d'académie, M. Bru-
net, qui avait à sa droite M. Busquet, proviseur
du lycée, et M. Mahuet, directeur de l'Kcote
Normale; à sa gauche, M. Gobiu, Inspecteur
primaire de Nantua, et M. Suquet, Inspecteur
primaire de Constantine.
Le salon de la Brasserie du Phénix avait été
réservé, et réunissait 95 universitairesqui échan-
geaient de cordiales poignées de mains. On
se reconnaissait bien membres de la même fa-
mille, car docteurs, agrégés, licenciés, profes-
seurs d'Ecole Normale, instituteurs, fraterm-
; soient avec un entrain réconfortant.
Nous ne pouvons, à notre grand regret, re-
produire les beaux discours qui y ont été pro-
! noncés, tous venant du cœur et emprunts de
l'amour le plus pur de la Mère-Patrie dont on
était sépare momentanément, et de la grande
Algérie qu'on habite actuellement.
La série a été ouverte par notre vieil ami, M.
Escurré, directeur de 1 école primaire supé-
rieure, l'organisateur du punch.
M. Gobin, Inspecteur de Nantua, le promo-
teur de la caravane des instituteurs de l Ain,
dans un langage discret, répond à M. Escurré et
le remercie vivement, tant en son nom person-
' ""'en celui de ses subordonnés, de 1 accueil
des instituteurs de Constantine; il
chalcureltt , . & faire la contre partie efi.
invite ces dernier» ► »
venir visiter son départemeu». ,
M. l'Inspecteur d académie prétid ensuite la
parole. 11 souhaite la bienvenue aux universi-
taires de France, rend un hommage sincère au
labeur du personnel enseignant d'Algél'ie en gé-
néral. et de celui de Collstaraline en particulier,
fait l'éloge du travail persévérant du coton algé-
rien, parle des richesses que recèle notre belle
ooionie si peu connue et malheureusement trop
décriée a tort, et lève enûn son verre en l'hon-
ne.ur des premiers touristes-instituteurs fran-
çais.
M. Mahuet, le sympathique directeur de l'E-
cole Normale, engage les instituteurs de la mé.
Wj)JÙe..À.eQYOler eu Algérie ba certain nombre
de leurs élèves, qui apprendront dans noeEoota
normales ce qu'est notre grande colonie, tout 04
qu'elle produit et peut produire, et, pend an I
leur voyage en France, donneront un nouvel
essor au mouvement colonisateur.
M. Menât, directeur de l'école primaire sapé
de Clermont-Ferraad, au nom de la caravane
du Plateau-Central remercie le personnel de
Constantine du biènveillant accueil qu'elle en à
reçu, invite ses collègues d'Algérie à venir yiii-
ter son beau pays aux vacances prochaines, et
met 60 lits à leur entière disposition.
M. Jean, directeur d'école a Constantine, sou-
haite aussi la bienvenue à ses collègues de
France, les prie de parler en faveur de l'Algé-
rie, d'engager les capitalistes de leurs contrées
à venir y fdire fructifier leurs capitaux au lieu
de les engloutir souvent au delà des mers dans
des spéculations plus hasardeuse» que celles
qu'ils pourraient au moins tenter eur le sol
àfriciin. , ,
Cette belle réunion s'est terminée à fi heures
et demie après échange des poignées de mains
les plus amicales, et beaucoup se sont dit non
pas adieu, mais au revoir.
B. J., instituteur.
(Scole Nouvelle.)
M. Maurice Bouchor publie, oette se-
maine, le premier des volumes qui doivent
composer ce « répertoire des lecteurs po-
pulaires -, dont, en une brochure récente,
il indiquait l'objet et développait le pro-
gramme.
Ce premier volume est consacré & trois
chers-d'wuvra de Corneille : Le Cid, Horace
et Polyeuclc. C'est ie commencement d'une
œuvre considérable (cent volumes iL pu-
blier, peut-être) que M. Bouchor poursui-
vra patiemment., méthodiquement, suivant
le plan très simple qu'il s'est tracé.
L'ingéniosité et l'originalité de ce réper-
toire consistent en ce que les volumes pu-
bliés conviennent indifféremnientâ l'adulte
qui veut s'instruire ou à l'adolescent qui
veut être instruit. M. Bouchor y reproduit
les parties essentielles de chaque œuvre,
les soudant les unes aux autres par une
causerie qui raconte et résume les scènes
retranchées, en même temps que le confé-
rencier y commente les textes cités.
Cette causerie n'est point composée au
hasard; Búuchor l'a longuement travaillée;
il l'a éprouvée sur les auditoires populaires
qui viennent, de tous nos faubourgs, écou-
ter si avidement et applaudir ses admira-
bles leçons. Le texte en peut donc servir à
la fois d'explication à l'élève et de « direc-
tion »> au conférencier qui voudrait lui-
même organiser des lectures de ce genre,
au village, à l'atelier, partout Ott il y a des
enfants et des jeunes gens que peut émou-
voir ou amuser un chef-d'œuvre.
C'est une belle idée réalisée par un homme
de grand esprit et de grand cœur.
EMILE BERR.
(jeunesse française.,
LISTE MENSUELLE
DES PRINCIPAUX ARTICLES FÉMINISTES, PA-
RUS DANS LES REVUES FRANÇAISES SI
ÉTRANGÈRES.
Langue française
La jeune fille ouvrière el la jeune fille du
monde.- - lîevue pour les jeunes filles, 20 mars.
Langue espagnole
Le travail des femmes et des enfants. —
Revisla conternporanea, 15 mars.
Langue hollandaise
Le but du mouvement féministe. — D4
Gids. mars.
Lanque Anglaise
Le jeu de Golf des femmes. — Badmington
Magazine, avril.
Serviteurs et maîtres. (Mrs Haweis).-
Contemporary Ileview, avril.
Musique et mariage. — Cornhill Magazine,
Maîtres d'école et paix internationale.—
Educational Review, mars.
Coéducation : comparaison entre filles et
garçons, id.
Education universitaire pour les femmes,
en Amérique, Allemagne et Suisse, id.
La femme guide. Un emploi pour les
femmes.-Englishwomnan, avril.
Lady Russe! : une héroïne du XVII* siècle,
id.
La reine Wilhelmine et le travail des
femmes en Hollande. Frank Leslie's popular
monthly, mars.
Les femmes de Wall Street, Id.
Les femmes orateurs et prédicateurs.
Id., avril. , .
Un collège d'éducation physique pour les
jeunes filles, dans le Kent, Girl's Realm,
avril..
Les rapports des Sexes. — International
Journal of Ethies, avril.
La vie d'une jeune fille japonaise. — La-
die's home journll, avril.
Les femmes violonistes du règne de Vic-
toria. — Ladie's realm, avril.
Costume féminin dans plusieurs pays. [fl,
Causerie sur les boucles d'oreilles. — Id.
Les femmes d'Italie. — Monthly Packet,
avril.Clubs de dames. — Nilleteenth century,
avril.
La femme athlète. — Id.
Mrs Main. Champion des alpinistes fem<
mes. — Pearson's Magazine, avril.
Le taux des mariages et des naissances
dans les principaux pays d'Europe. — Pu-
blic Health, mars.
Les femmes dans le service postal. —
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La confection des toilettes : un emploi
pour les femmes d'éducation. — Woman at
home, avril.
Vieilles filles célèbres. — Id.
La femme mariée doit-elle suivre une
profession (Sarah Grand). — Youg Woman,
avril.
Le problème social (féministe) dans l'Est
~ de Londres. — Humanitarian, avril.
Langue allemande
Les femmes et la politique. — Gesellschatr,
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La femme. — Neiv Deutsche Rundschau,
mars.
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L'ARGENTANTE
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