Titre : La Fronde / directrice Marguerite Durand
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1899-04-07
Contributeur : Durand, Marguerite (1864-1936). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327788531
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 07 avril 1899 07 avril 1899
Description : 1899/04/07 (A3,N485). 1899/04/07 (A3,N485).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6703604j
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, GR FOL-LC2-5702
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 04/01/2016
a-l-ello donné la conviction que la lettre
Espérance et les télégrammes signés Spe-
ranza et Blanche émanaient en réalité d'Es-
terhazy, de la fille Pays et de du Paty de
Clam ?
El Christian Eslcrhazvn'a-t-il pas reconnu
devant vous qu'il était l'auteur de deux des
prétendues lettres de convocation de la
dame voilée?
M. Bertulus. — En ce qui touche la
lettre signée Espérance, je n'ai aucune
preuve. "
Eu ce qui touche les télégrammes Dlan-
rhe et Speranza, j'ai la conviction profonde
— basée sur tes éléments les plus indiscu-
tables — que le télégramme Speranza a été
fabriqué par la demoiselle Pays; que le
télégramme Manche a été fabriqué par du
l'al y, et que Walsin-Esterhazy a :
l:Kté le complice de la fabrication frau-
duleuse de ces deux télégrammes par aide
et assistance;
2' Fait sciemment usage de ces deux té-
légrammes faux.
Quant aux lettres de la dame voilée, af-
firme que Christian a toujours nettement
reconnu devant moi qu'il était l'auteur de
deux de ces lettres.
Le président. — Tons les faits dont vous
avez déposé devant la Cour, à l'audience
0111 6 décembre, n'ont pas été consignes par
vous dans l'instruction à laquelle vous
étiez, chargé de procéder. Vous nous avez
expliqua que vous tes aviez. considérés
comme étrangers à l'objet tic votre infor-
mation, qui portait exclusivement sur les
taux télégrammes Blanche et Speranza.
Avex-votis fait connaître ces faits au pro-
c'nrpur de la République et au procureur
général ?
M. Bertulus. — Très régulièrement, cha-
que fois qu'un incident grave se présentait
dans mon cabinet, je descendais chez M. le
procureur de la République et je lui en fai-
Kii;, lJJ. d.
Le président. — Vous venez d indiquer a
1:1 Cour le:, motifs qui vous déterminaient à.
penser que les auteurs de deux faux Blan-
> h>; et SW'I'fll1:r¡ étaient la fille Pays et du
Pu! y de Clam..
Vous pensez, alors, qu'il n'y a pas lieu de
tenir compte tic t'expertise à laquelle vous
avez fait proceder et qui signalait Soutfram
domine auteur probable do ces deux tt'Ic-
grammes?
M. Bertulus. — Mon information ma
donné de tels éléments de conviction t'ar
les dépositions recueillies,les constatations
et les saisies opérées — que, véritahlcml'nt,
je n'ai pas cru devoir prendre plus long-
temps en considération les conclusions de
M. l'expert COUd"l'£'. ,
D'ailleurs, j'ai fait sur Souflrain un travail
spécial, qui a démontré que Sou lira in ,:'UÜl
resté étranger à toutes les machinations
ourdies contre le lieutenant-colonel P ic-
quart. „ i
Je rappelle il la Cour que M. Couderc » a
lui-même, dans son expertise, lormuie des
réserves...
Avant gic me retirer, je tiens a appeler
votre attention sur le témoignage du sieur
(îiiénée..
La déposition de (¡IH"née se contente de
donner un certitical il lir)iior-Lbilitt*l au lieu-
tenant-colonel Picquart.
Il n'a pas (-.ru devoir entrer dans aucun
.Id3:1. étant attaché à la police secretc dit
ministère de la guerre depuis dcj;\ assez
longtemps, après sa sortie ùe la Préfecture
de police..
i(t l'avais mande parce que je pensais qu il
pouvait mp, donner des renseignements très
intéressants sur la photographie de Carls-
ruhe...
Avant de te faire venir, j avais prie M. le
commissaire Bernard de me dire quel degré
de confiance on devait avoir dans le sieur
Cucuce. Il m'avait été répondu d'être mé-
fiant, et on avait ajouté qu on s'cxphqu:ut
difficilement le luxe relatif que Cuenee
montrait depuis un an ou deux, alors qu au-
paravant il était dans les besogneux.
' M. Bernard est actuellement attache au
contrôle de la Préfecture de police. Il pourra,
j'aime à le croire, vous documenter.
La lecture faite, après dictée, le témoin a
déclaré persisté dans sa déposition et a si-
gné avec nous.
Signe : BERTULUS.
¡:;",'afllm, — Dans la déposition .111 général lin-
cet se tr-JUYC le nom, mal orUlO;:r3phié, <1 un té-
moin qui :m)-a!t vu Dreyfus il I;ruxelles : M. Lan-
îîettev. rmcif'îi élève de i'cc'))" pnhtcchn.qnc,
,iirc,i"iir de l'usité: à cifn'-nt (le Houlogne-sur-
Mer. C'est M. Lompicty qu'il faut lire.
LES
COULISSES DE L'ENQUÊTE
f( J'apporte encore à la Cour, dit M. Der-
« tutu-, un carnet, que m'a remis la dame
< (iérard, concierge du 'lV dc la rue de
i Douai. »
( m'était ce carnet ? Que contenait-il ? Quel
:»uérèt comporto-t-il au sujet de l'affaire ?
Test ce que nous avons cherché à savoir à
l'ancien domicile du commandanl,ou plutôt
•i son ancienne résidence, le domicile élan t
iux termes du code civil, le lieu du prinri-
pe lé! i-sement du comte Walsin-l-'stertiaz%-
.iui se trouvait dans les environs de la gare
Saint-Lazare.
Au SI) de la rue de Douai, la dame Ct*,-rar(l
"•lait absente. Quelques occupations d'ordre
personnel la retiennent présentement à la
campagne. La loge est tenue, en t absence
le là t)h))aire, par le mari d'icelle. M. (ié-
rard, nous a d'ailleurs prodigué une récep-
tion des plus arables.
Ould du carnet.?...
— Kîi bien voilà : Lorsque nous nous
•iperçûmes, ma femme et moi, des inces-
santes allées et venues dans la maison,
d'h' rnmes à fausses barbes et d'officiers à
!ICl'l'WIllC", nous eûmes le présentiment du
'< coup de pétard ).
" Ma femme alors s'avisa de noter sur un
.arnd les noms et le signalement de tous
tes visiteurs qui venaient voir le comman-
.lant ou sa maitresse. Elle y mentionnait,
3n outre, les lettres d'apparence suspecte,
es rendu/.-vous nocturnes auxquels se ren-
iaient mes deux locataires; les confidences
qu'ils nous faisaient au sujet des événe-
ments en cours; bref, tout ce que nous
• oyion?, entendions et apprenions sur le
compte d'¡':slerhaz:f. Ce carnet se trouve
i'aillem-s dans lo dossier de la Cour de
cassation. Ma femme l'y a porté le jour Oll
îllc fut entendue par la Chambre crimi-
nelle. »
La conversation avec le concierge de la
"ue de Douai ne fut pas limitée à l'histoire
Ju carnet. C'est ainsi que nous apprîmes
411c le soir de la libération d'Esterhazy, il y
•ut un granti If balthazar 1) chez Mlle Pays.
\u Champagne, le CI cher commandant » se |
ierait écrié : 4. Quels crétins que ces magis-
trats. Je méritais bien cinq ans au petit
Jonheur. Mais c Lulus » (le juge Bertulus) a
ni beau se « décarcasser », libre, je suis
'ibre! Elle est bien bonne! »
Mlle Pays, au dire du concierge, n'étalait
oas ce cvnisme.
' Elle paraissait même compatir quelque-
fois au malheur (le la pauvre Mme Dreyfus.
Ot lorsqu'on évoquait devant elle la dou-
loureuse situation de linfortunée femme
Ju martyr de l'Etat-major, une tristesse
■marquée semblait l'envaliir, mais elle Unis-
sait par se ressaisir et disait : « C'est bien
malheureux, je le reconnais, mais que vou-
fez-vous, Dreyfus y est maintenant. Pour-
quoi lo remplacer par un autre? »
Quel est cet autre? La demoiselle Pays
finira par l'indiquer. Les anciens concierges
en sont persuadés, tout au moins. Ce
qu'elle n'a jamais caché, parexemplc, c'est
que le marquis du Paty de Clam dont elle
connaissait très bien Il la dame « avait lui-
même écrit les célèbres télégrammes
Blanche et Speranza, adressés en Tunisie au
colonel Picquart :
« t'a drôle do client, entre parenthèses,
que ce marquis du Paty de Clan » inter-
rompit quelqu'un dans la loge.
Je vous entende
Y. L.
1 a une joue g&ietecommumc&uYe -
INCINÉRATION
de Madame Michelet
Une poignée d'amis accompagnaient hier
Mme Michelet au four crématoire du Père-
Lachaise, et il était même pénible de cons-
tater que les femmes qui auraient dû te-
nir à honorer cette vaillante, dont le nom
s'inscrira dans les annales féminines de
notre siècle, brillaient par leur absence.
Une quinzaine de dames, en comptant
largement, venues apporter un dernier tribut
respectueux à la morte, avec une tren-
taine d'hommes, formaient tout le cor-
C'est peu, pour avoirété la compagne d'un
grand historien, pour avoir porté un nom
pesant. Les nombreux reporters, qui se
précipitaient l'an passé chez la veuve de
l'écrivain, quémandant une entrevue, .uux
abois d'une interview, devaient faire au-
gurer mieux de la dernière de Mme Mi-
chelet.
— Elle s'en va dans un mauvais moment,
ne pouvaient s'empt-Iclier de murmurer,hier,
les quelques lidèles qui l'ont suivie, fàml3
en deuil, le cœur chagrin.
D'assez belles couronnes ornaient le char
mortuaire, trois ont été particulièrement
remarquées : celle de M. Jules Clarelie en
violettes avec grappes d'anémones, bande-
rolée d'une moire mauve sur laquelle on
lisait en lettres d or:
JULES CLARETIE
A Mme Michelet
L'empereur MénélicU a voulu envoyer son
souvenir à la femme de l'historien do la
Révolution et une splendide couronne arti-
ficielle rehaussée de palmes vertes, attire le
regard par son large ruban aux trois cou-
leurs, rouge, vert, jaune, sur lequet se dé-
tache :
A MADAME MICHELET
L'empereur Ménélick
AU NOM DE LA H AGIS NOIRE
L'Association du Ib're est représentée par
son offrande iîouric; puis viennent les dons
plus modeste s,mais combien plus précieux
des humbles, des petits..
C'est un ami, un voisin, un admirateur
anonyme qui discrètement. sans moire or-
gueilleuse. sans inscription dorée, a de-
posé sun menu souvenir.
Et je n'ai rien vu de plus touchant que ce
pauvre vieux tout timide, le chef branlant
qui est accouru, hier.depuscr presque en ca-
chette une botte de myosotis près du ca-
veau entrouvert, oii rOll venait, de descen-
dre les ossements de Mme Michelet.
Il a fait un grand salut de la tète, s < est
incliné très bas, puis il a disparu.
c.:a c'était un ami, un vrai, et si t 'àtiie de
la mOf'k, errait là, par hasard, elle a du
tressaillir d'aise. ,
Au columbarium trois discours ont été
prononcés.
Au nom du Conseil général et du Conseil
municipal, M. Faillct a pris la parole, rap-
pelant qu'il avait été l'instigateur des fêtes
du centenaire de Michelel, ces belles cere-
monies qui avaient rendu si heureuse la
veuve de l'historien.
Il rappelle cette parole de la morte au
cours d une visite qu il lui lit alors : If C est
mon dernier ell'ort disait Mme Michelet et
après, je pourrai partir, je m'en irai dans
le triomphe fie l'apothéose démon mari. Il
M. lîenito Sy)vam. au nom de l'empereur
Mene)!ek et dé la race noire, lit ensuite un
vrai discours très ému, d'une poésie tou-
chante......
Il conte l'enfance cie Mme Michelet « en-
trée, selon le mot du poète, vivante dans
l'éternité ,.; il dit les souffrances de la petite
tille, privée tic caresses, repliée sur elle-
même, qui, éprise du besoin d *aiiiier, con-
fectionne sa première poupée avec quel-
ques chi!t''ntS et de menus bâtonnets.
(t Elle n'aimait, dit-il, que le bien venant
par le trav;'it. Je !a salue au nom de Me.ie-
lick qu'elle voulait tant connaître et de la
race noire dont elle désirait 1 émancipation
intégrale. ,
M. Jean Aicard, a la dernière minute, est
prié parle frère de -Mme Michelet de dil'e
quelques mots.
Très brièvement, il nous retrace la vie
intime du ménage Michelel Ilyèrcs, où
jeune homme ators, il était accueilli pater-
ne nemcn t.
« Ce que je voyais, ce qui me frappait le
plus, c'était le d.ju constant, juurnaltcr, que
faisait d'cHc-mcme cette femme de cœur à
cet bouline de cœur. On peut dire viai
ment que celte àme féminine était la ser-
vante du grand écrivain et les dédicacés de
Michelet & sa femme sent !e plus bel hom-
mage de cette vie qui vient de finir.
L'incinération achevée, on s achemine
vers la sépulture de Mi'-hc'ct si poétique-
ment belle, avec sa haute stèle de marbre
blanc, uu une femme ideale personnifiant
l'histoire, désigne du doigt ces mots ;
— U Histoire est une résurrection.
Plus bas cette paro!c de Michelet :
Que Dieu rc'vnvc mon âme
JU-cciiiiiaissaulo
De tant tle hi,.u:)
lit' tant tl'aniitVs laborieuses
Et de tant tl'aiiii tics
Mme Michelel. a maintenant la récom-
pense de son dévouement, la voici dans la
mort associée à la gloire du grand historien
dont vaillamment elle a porté et soutenu
; le nom.
MARIE-LOUISE NÉRON.
LE CONGRÈS DES PROFESSEURS
DE L'ENSEIGNEMENT SECONDAIRE
Quoique j'ai l'intention formelle de con-
sacrer mon Il Supplément » du 15 avril au
congrès des professeurs de 1 Enseignement
secondaire, je vais essayer de reproduire
en quelques coups de plume, la physio-
nomie des séances, et je commence par le
commencement, c'est-à-dire par la séance
d'ouverture. , .
La scène se passe dans la grand amplu- ,
théâtre de la Facullé de Droit. Les gradms ,
sont à peu près garnis; à. «Iroito de la l
chaire, une quinzaine de femmes sont as
sises sur des chaises t Ce sont des profes-
seurs de lycées et de collèges de jeunes
filles. Mlle Pitsch, qui a donné l'an dernier
le bon exemple ¡JI} courage — car il en faut.
— est au premier rang. Au banc de la
Pres.vc quelques confrères, M. Rouvier du
Temps entre autres, et une journalisto amé-
ricaine.
A l'heure exacte — un vrai miracle, pour
qui fréquente les congrès — M. Chauvelon,
professeur à Saint-Louis, secrétaire, et l'un
des plus fervents organisateurs du congrès
déclare la séance ouverte et lit un excel-
lent discours.
C'est clair et net; cola sonne comme des
formules qui pénétrent;et la vo¡x...Eh bien!
la voix ressemble au style, elle force l'at-
tention, puis la retient. M. Chauvelon parle
de l'Union des professeurs, et tous parais
sent en ce moment, n'avoir qu'un esprit,
qu'une âme.
C'est autant de gagné.
Au Congrès de 18UO, la question des inté-
rêts professionnelsne sera pas posée... (aïe 1)
Ce n'est pas que !e corps enseignant là dé-
daigne, mais elle a tenu l'afliche au Congrès
de 1898. D'ailleurs, pendanll anncedernière
les sociétés d'assurances et de mutualité se
sont organisées et les résultats dépassent
les espérances des ptus optimistes. Aujour-
d'hui, il s'agit de pédagogie, ou, pour parai-
trc moins pédante, d'éducation.Or, ce sujet-
là est, paraît-il, comme la musique, «< il
adoucit les meurs ,.
Donc, l'on ne se querellera que juste ce
qu'il faut pour n'avoir pas l'air de momies
rl'Egypte, en s'occupant de la discipline, du
traçait, de l'initiative, de la fnt)t'ale,' dcsl'a]J- rap-
ports avec les aisociations d'anciens t!t (l'an-
ciennes élèves; en préparant cette chose r'''
vée ; c le lycée et le collège s'associant tI
la vie ambiante, l'inspirant et ta diri-
geant. »
pr,?l6- . QaJ,UQP einau i>uruuui»o avowe avu
« Ce congrès où l'on va discuter
librement est d'ailleurs un fait nouveau
qui sollicite la -Yéflexion, dit M. Chauvelon
(ici je dois faire remarquer que l'enseigne-
ment primaire jouit de cette liberté depuis
plusieurs années). C'est une date qui comp-
tera dans l'histoire de l'enseignement pu-
blic. Et celte liberté apporle la dignité
dans les plis de sa robe. »
Après la lecture du discours, le Congres
vote les remerciements mérités il M. Chau-
velon. et il s'agit maintenant de s occuper
des alraires intérieures; par exempte,avant.
même de constitner le bureau,on de&'reraH
savoir si, comme l'exigeaii le règlement de
l'an dernier, les commissions se compose-
ront d'un nombre limite de membres, ou
bien si l'accès des commission» sera libre.
lpi, premier coup de vent; les orateurs-
n'ayant pas le droit de parler de leur place
— dévalent des gradins et se succèdent à
la tribune; les avis contraires s'entrecho-
quent — sans que jamais, d'ailleurs, la
courtoisie reçoive le moindre accroc; ce
qui est intéressant... presque comme un
CI fait nouveau ,) — et c'est la liberté qui
emporte le vote.
Le secrétaire peut alors annoncer ;
Qu'il y aura trois commissions :
(a) Discipline, éducation morale, exa-
mens des bourses pour l'enseignement se-
condaire des jeunes f illes.
(b) Baccalauréat, bibliothèques, situation
des délégués.
(c) Associations d'anciens et d anciennes
élèves ; création d'une caisse de I)rèt-, ; ex-
tension universitaire; congrès de 1000.
Ici se place une discussion qui ne s'csl
rapidement terminée que grâce à. l
des académiciens charges de la confection
du dictionnaire : émettra-t-on des If vœux » ]
ou des « propositions? » Pour le vulgatt'c,
la distinction a une apparence puérile, niais
pour les initiés, c'est autre chose; bre!,
après un peu ('.c bruit, l'on décidé que les
propositions adoptées s appelleront des
.i vu-ux » et que colles qui ne le sont pas
s'appelleront CI projets de vœux >.
Puis le congrès émet, en silence, une let-
tre de la Fédération belge de l'enseigne- 1
ment qui lui souhaite bon succès, et qui
propose Il un échange de vues et de tra-
vaux. »> Cet échange ne sera pas platonique
la Fédération entretenant déjà trois Revues ,
avec les deux tiers de ses revenus.
M. Itabaud engage les membres du con-
grès à télégraphier des remerciements et
sa proposition est adoptée avec d'autant
plus d'cntrain qne la Fédération belge
offre l'hospitalité à ceux des congressistes
qui voudront bien passer la frontière.
Alors on procède il la nomination du Bu-
reau. Ont été élus: Président : M. Dontcll-
vii!e,dc Lyon, rn ..
Vice-Présidents: Mlle Pitscii (Paris) ;
M. M.\r.APEFiT lRollin);
M. Clocuk (Etampes).
Secrétaires: MM. Bkai:n; Tkky ;
Litalien; Hkmon; Lejeai. ;
Hevault d'Allonnes.
Et la séance a été levée. On s'est donné
rendez-vous pour l'après-midi, et ce que je
puis dire, en attendant mieux, c'est que
l'am'ès-midi a été fort bien employé.
PAULINE KERGOMARD.
LES DÉCORÉS
Du Voyage Présidentiel
Au cours de son voyage, le Président ue
la République Il distribué plusieurs décora-
{.iom à Valence (lit il s'est arrête quelques
heures, il a remis les décorations suivan-
tes :
Officiers d'Académie : M. Ma^nanou, docteur
en médecine, membre du conseil d hygiène à
Valence; Nille de Ucrne, institutrice à Valence;
M Hissouan, professeur au collège de Valence;
M. (iuilloux, inspecteur primaire à Die.
chevalier du Mérite agt-tooie: M. Cbames, pro-
priétaire, maire et conseiller d'arrondissement à
Beanrnolll-Iès- Valence.
Voici la liste «les distinctions remises par le
Président de la H''pn!')utuc au cours des récep-
tions à la. mairie de Montélimar :
Sont nommés :
chevalier de ta l...gion d'honneur : M. .. '.%Ie.vnot
propriétaire à Donzère.
Officiers de l'Instruction publique ;
MM. Avmô Martin. conseiller général du can-
tun de 5larsan!i \ C.u'!c. médecin en chef de
l'hôpital de Montélimar, Mme Fabre, présidente
de l'Association des ternes françaises à Monleli-
m-ir, Mme Pevrt.l, directrice ne l'Ecole supé-
rieure de Morilélimar, M. Burignat, professeur
:ln collège de Montélimar..
Ortieit'Vs du Mérite agricole : M. Yalentin.
:1griculleul', 1" adjoint au maire de Monté-
limar.»
CàcëTafcsr ém Mérite a?r!colc : MM. .r, ^îgand,
Fli«\ pronrirt ire. rn:1 ire de Vifitfobres; Dcvillo.
agriculteur à MnntcHmar; Mane.il. horticulteur
h Montélimar; Vcrnct, horticulteur à Mon-téli-
1 mar.
Le Président de la République remet , enfin un
! çran.l nombre de médailles «l'honneur des mi-
I nistère de t'intt''ricur, du commerce, de l'agricul-
ture, etc.
LA SOIRÉE DU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE
Dix-seot personnes seulement assistaient
an dîner intime quin ou lieu hier soir chez
le Président de la République. Le chef de
l'Etat avait à sa droite Mme Loubct, s'a
mère.
Les honneurs du repas onL , été faits par
Mme de Saint Prix, fille du Pressent.
M. Louhet avait réuni autour de sa table
outre les membres de sa fainiHe, MM.Char-
les Dupuy, président du Conseil, le préfet
et. le secrétaire général de la Drôme, le
général Zédé, gouverneur militaire de
Lyon, le général Railloud, M. Combarieu,
M. Claude Bernard, chef du cabinet du
Président du conseil, le commandait Le-
n-rand, le capitaine commandant le poste
d'honneur et le capitaine commandant l'es-
cortc. ,
M. Charles Dupuy a pris congé du Prési-
dent de la llépublique vers neuf heures.
Avant de rentrer à la sous-préfecture où il
a nasse la nuit, il a fait une longue pro-
menade dans la ville. Reconnu par tes pas-
sants, il a été l'objet de manifestations de
respectueuse sympathie.
Autour de la Revision
Le Manuel de tir
Vl. P"Hle Ifr-pubiique publie la lettre sui-
vante adressée à M. Jaurès par M. Eugène
Nicolas, avocat à Nancy ;
Paris, 4 avril.
M. Monsicur Cavaignac d MS'lc général noget affirment
aue le projet de manuel (Le tir pour l artillerie de
camionne porté au bordereau attribué à Dreyfus,
a u pas pu être connu d'Esterhazy, officier dm-
faraTécrit à M' Mornard - et ma lettre est au
dossier — que, réserviste. au H' régiment d artil-
lerie, du 2 au 18 avril 1894, en qualité de canon-
nier de 2- classe (le manuel ayant été signé par
le ministre de la guerre le 14 mars), j ai eu entre
les mains, remis par mon capitaine, ce manuel
.ttit(igr,ipliié. Je l'ai même fait prendre en copie.
Ft cette copie est à la disposition de M* Mornard
ou de la Cour suprême.
Je crois, au reste, savoir que je ne suis pas
sent ce cas.
itecevez mes salutations empresssées.
Euo. Nicolas,
Avocat à Nancy.
C'est le 18 avril que comparaîtra devanl
ta U' chambre du tribunal correctionnel le
baron Lcgoux, président des comités plébis-
citau'cs d«j la Seino, prévenu d'avoir à Pa-
ris, depuis moins 112 trois ans, l'ait partie
d'une association non autorisée de plus df
vingt personnes.
ftous recevons ch ijuc jour de nont-
brcuscs lettres de dames offrant leur çol-
lal)oi.aliolt au journal; nom nous Il-ou-
vons dam; l impossibilité de répondre (i
Joutes et nous les prions ,.de MM/OM' bien
envoyer les manuscrits qu'elles désire-
raient voir insét er Après lecture, ils seront
vuàliés, s'ils plaisent ci la Direction.
- — - *' *
LES JOURNAUX
DE CE MATIN
SANS DISTINCTION D'OPINIONS
Dans l'Autorité, M. de Cassagnac, sur
le propos de l'alcoolisme prononce des
paroles de haute raison. il repousse les
demi-mesures et veut assimiler la vente
de l'alcool — surtout de l'alcool frelaté, le
seul à la portée du peuple, — à la vente
des pires toxiques.
"On n'arrivera à rien du tout. tant qu'on
n'empêchera pas purement et simplement,
et la fabrication, et la consommation de
l'alcool à bas prix, le seul que consomme
la masse ouvrière.
Cet alcool doit être prohibé comme un
poison.
.11 ne vaut pas la perne d'interdire aux
pharmaciens de vendre du laudanum, de
l'opium, de la morphine ou de l'atropine,
quaud on tolère que l'alcool infect coule à
larges Hots.
M. Desmoulins, dans le Gaulois préco-
nise un moyen bien étrange pour faire
la lumière. Voilà bien longtemps qu'on
nous accuse de traiter ignominieuse-
ment les pouvoirs publics. Quel journal
dreyfusard s'est jamais permis de parler
d'un magistrat honorable comme fait
M. Desmoulins :
Il y avait un moyen bien simple de tirer
la chose au claîr. M. Joseph lieinach avait
accusé Henry d'avoir reçu cent mille Irancs
de Scliwat,zk-ol)pcii et d'être Je traître
aux. heu et place de Dreyfus. La veuve
d'Henry l'avait assigné devant la cour
d'assi:-,c:-; pour lui en demander !a preuve.
M. Joseph Reinaeli s'est dérobé. Savait-il
par M. neilulus qu'il n'y avait rien que
des ragots de concierge dans le dossier
contre Henry, à part le faux reconnu et
authentique?
Mais c'est s'arrêter trop longtemps a ce
juge de la Boute.
Seulement, le garde dos sceaux ferait
bien de lui retirer l'instruction, ou il est si
incapable et où il s'est fait un si 1"tlcllcux
renom au Palais, et il est bien dommage
qu'il ne puisse pas lui donner la succes-
sion de Lbérilierau Patais-Roya).
UN DÉPURATIF ÉLÉGANT
Qui ne se purge pas en mars, disait-on
autrefois, vit un mauvais été: aujourd'hui,
moins exclusifs, 110js ne considérons plus
la purgation printanière cummc iudispen-
sable, mais nous maintenons la nécessité
du dépuratif pour débarrasser l'organisme
des détritus que l'hiver, grâce à la bonne
chère, aux veilles, à la sedentarité qu'il
nous impose, a sûrement accumulés cri
nous.
Mais il faut que le dépuratif vrai, idéal
agisse surtout sur le sang, le grand liquide
laveur et nourrisseur de l'organisme; il
, faut qu'il active l'appétit; il faut, enfin,
! qu'il contienne de l'iode, car l'iode ojière a
| coup sur le rajeunissement des artères,
\ qu'il garde souples. Ce dépuratif, quel est-
' il? C'est le Vin Désiles, car il n'est que lui
t Qui satisfasse aux conditions précédcm-
[ ment énoncées.
Dr SANDREAU.
LE BANQUET
EN L'HONNEUR D'URBAIN GOHIER
Hier, soir, à l'Hôtel Continental, banquet
en l'honneur d'Urbain Gohier. |
Plus de trois cents journalistes, profes-
seurs. écrivains, artistes do tout genre,
étaient réunis pour fêler cet acquittement
qui consacre, en quelque sorte, la. liberté
de la Presse.
Des discours ont été prononces par MM.
Francis de Pressensé, président, Urbain
Gohier, Albert Clemenceau, Anatole France
Duclaux, Giry, Hervé de Kerohant, G. Cle-
mencean, Octave Mirbeau,Charles Longuet,
Pierre Quillard, les délégués de la Presse
étrangère et départementale.
FAITS DIVERS
Bulletin météorologique
SITUATION PAUTICt'LlfcRE AUX PORTS
Manche, mer agiter; à Dunkcrqlw, Rouïocrne.
houleuse à Calais, le Havre, peu .'c't'-'c a Chf'r-
bourg...
1 Océan, mer belle à BresT, L0ri<,nt.
i Méditerranée. Int:f agitée a Marscille.pcu agitée
à Sicié, calme à Nice.
1 Corse, mer belle aux îles Sang-uinairc:!.
Les ligues. — Sur mandat de M. le juge
d'instruction Fabre, M. Ilov commissaire
aux délégations judiciaires a perquisitionne
hier chez MM. le etc de Uour)'nont. et Le
Bastar,l de l'Ktang, président de la Jeunesse
royaliste de France et il a saisi un grand
nombre de pièces et de lettres.
Tout a été mis sous scellés et déposé au
cabinet de M. Fabre qui convoquera les in-
téressés pour en faire le dépouillement.
UN VOl. CHEZ Pezo.v. — Mme Vve Seguin,
née Pezon, qui dirigeait à Troyes la ména-
gerie Pezon a été avant, hier victime #,I un
vol de 10000 francs de la part d'un pal fre-
nier delà ménagerie,nommé Eugène Duval.
Les agents de la Sûreté ont arrêté ce pa-
lefrenier infidèle hier malin dans un débit
de vins de la rue Montorgueil. Il avait sur
lui 0,353 francs et de nombreux bijoux.
Duval avait un complice dont il a refuse
de faire connaître le domicile.
LE mystère DE CHOiS Y-LR-Rot. — Plateau
a été confronté hier dans l'après-midi avec
Mme B... et ses deux lils, âges de 1tj et de
Il ans.
Logé dans cette famille, il avait tenté de
se livrer contre ses hôtes à des actes igno-
bles, et Mme B... avail du le chasser.
Il s'est contenté de déclarer qu'il était
ivre et qu'il ne se souvenait plus.
A la suite do cette confrontation, M. Le-
mercier a changé son mandat de comparu-
tion en mandat d'arrestation et Plateau
il a été écroué dans la soirée il la pri-
son de la Santé.
A L'Etranger
Politique
La défaite ti'l\guinaldo aux Philippines
est maintenant incontestable, eL ses trou-
' pes sont sur le point do mettre bas les
armes. Mais, à côté, do cette version, une
nouvelle assez étrange nous est confirmée,
annonçant qu'un contlit s'était éleve entre
le cénéral Otis et l'un des commissaires
américains. 11 paraît, en clret, que ce même
commissaire ayant proposé d entrer en
négociations avec les Philippins, leur
oH'rant une suspension d'hostilités en vue
des préliminaires de paix, le général Otis
se serait refusé à sanctionner cette manœu-
vre. De plus, il aurait déclaré que 1 inter-
venlion du commissaire civil ne pouvait
avou-lieu qu'après la capitulation clos in-
surgés, son but étant d'empêcher :\gllinaldo
de réunir d'autres forces en lui accordant
une suspension d'armes. # .
1 A Madrid, le gouvernement a pris la dt'C!-
sion do négocier directement la mise en
liberté des prisonniers espagnols retenus
aux Philippines.
• « «
1...."\ Russie va être représentée il la Con-
férence do La Haye par son ambassadeur à
Londres, le baron de Staal ; par MM. de
Slruve, ministre à La Haye ; Arthur Rallalo-
vich, Mertens, Schein, attaché naval à Parie.
Un délégué du ministre de la guerre doit se
joindre à eux.
On ignore si le comte de Munster y siégera
au nom de l'Allemagne. Mais on assure que
l'Italie serait représentée par M. Visconti-
Venosta.
MADEMOISELLE.
TRIBUNE DU TRAVAIL
Nous recevons la communication sui-
vante que nous nous faisons un devoir
d'insérer :
Chambre syndicale des ouvriers en
instruments de précision
Camarades,
La direction de la Manufacture d instru-
meuls de précision située 25, boulevard de
Betlevilte a, !o lundi 27 mars, ferme les 1
ateliers pendant trois jOllrs,poUl' permettre
l'élaboration du Règlement enfante par .e
nouveau Directeur. '
Après bien des difficultés lesdeiegues des
ouvriers ont pu, mercredi 'soir, avoir con-
naissance des principaux
la paie tous les mois, au lieu de tous les sa-
médis, des acomptes de 2T» francs seraient
donnés à ceux qui auront etleetue un mi-
nimum de 56 heures par semaine, la mai-
son se réservele droit (I*cnlever à n importe
quel moment de la journée le travail aux
pièces des ouvriers et de tes remercier en
les payant à l'heuro, etc, etc.
En somrne,:tucun droit pour les ouvriers, .
tout pour les capitalistes..
Les ouvriers, réunis mercredi soir, ont j
tous décidé de se faire payer une indemnité
par les moyens légaux et de boycotter la
maison.. ,
Travailleurs, nos frères, nous vous de-
mandons de- faire cause commune avec nous
et de ne pas vous présenter dans cette mai;
son tant que la direction n'aura pas retire
ce règlement absurde et arbitraire. Nous
devons faire comme sir cette maison n exis-
tait pas. Pour le Conseil syndical,
Le secrétaire,
Edmond BitiA,r.
?\ous connaissons assez rc?p:':t ,'e solida-
rité des travailleurs pour être sure qu ils
lil'ndr'oT'!! colonie de notre ami Briat.
M. B.
Au Concours Hippique
Le malin à 9 heures ont commencé les
>xaineus des jeunes gens de 10 iL :!O ans.
17 médailles de bronze, 8 d'argent et 1 de
;ernieil ont été distribuées.
L'après-midi les l*rix internali(lnauJ' (altc-
ages à deux chevaux] ont donne les résul-
,ats suivants.
l'e CATÉGORIE
Prix ex-a^quo sans classement
1-- Ouragan et Eclair (Phaéton à M. Julien
Potin. ...
2- Mintlrel cl Melody , (tandem-cart), , , à M.
3. A. Ballantine...
2- While-feet et Brown (Victoria , a M. de
la Bronze
4 Pclly et Ilclly (victoria), à Mme Duparc.
5- Lyon ci ()Í'{o/l' {phaéton-mail:, à M. Her-
mann John Mandl.
G' Figaro et Tigris il andcm), a M. Hermann
John Mantll.
7* Prince et Chfivlvz (spindcr\ u Mme
Henri Le François.
H- Baqlan el /ligoletlo (grand phaeton;, à
M. D. Boute t.
9- loto et May phaeton), au baron de
Mallet..
10' Conquérant cl Clin/;rj' •,Victoria , à M.
Octave Gallicc.
11- Paulinc el fmperator (phaeton), à M.
Alexandre.
n.OTS
Ycn's- Vermouth (Victoria), comte dcLuci.
Le Croissant, le Sagittaire (mylord', mar-
quis do Neltancourt-Vaubecourt.
2' CATÉGORIE
Prix cx-a?quo sans classement
1" Bornéo el Juliette (coupé) au vicomte
de Veaucc.
2° Archiduc et Merveilleuse .buggy) , , au Vi-
comte de Lauriston,
:J& Souvenirs et Débat* I,hunling break) a
Mme Yvonne de Moèly.. ,
•i- SUca t'l Ardente 1 Phacton', a M. José
Ocampo. -
r,- hw! et Virginie Dog-Carl Phaélon;, a
M. Viret..
G- àM.Gompy non inscrit au programme).
FLOTS
r.omulas-Qucr^V.e phaeton , au comte
Henry de nubien; .",lIHpidru-Lal'(,ctl phae-
ton\ à M. KercMioir.
Prix couples (gentlemen)
I•• prix, Milan-Faucon, à MM. de Pircy el
Langlois. „
2- prix, Lt"' nfl[Jol-GatTúr.!tc, à MM. Bou-
chût :¡. prix, ^Ïï^sc-Belle-Mère, à MM. Henry
Leelcrc et comte Max tle Béthume Sully.
4- prix, A readius-Mont joie, au prince Na-
poléon Murât.
FLOTS
Mdcon-Grisrffr, à MM. Xavier Riant et
comte Louis d'Havrincourt.
Zut-Greij, ex-Pompunnet, au comte de
Cordon.....
l'olf('/¡e-ntc-nol-Pl!lil-Cl.lIIal'd, a MM. Mau-
rirc dos Chesnrs et baron de Saint-Liigier.
CcnCl-Coqueticot, il. MM. Henri FIocque et
comte Guillaume de Rohan-Chabot.
Aujourd'hui, 1 h 11-2. Prime d'appareil-
lement (3e classe); 3 h. 112 Sauts il Obstacles
Prix des régiments tre section. nffiriNS.
R. DE V.
SPORTING-NOTES
Automobile
C'est mardi prochain il avril que doit avoir
lieu le Critérium des Moteurs à alcool. Le
parcours choisi est de Paris à Chantilly Cil
passant par Ponloise, Persan Beau mon t e t
retour J-e départ sera donné à 10 h. 112 a
la Porte Maillot «levant le restaurant Gil-
lCLos concurrents sont peu nombreux et il
est probable qu'à la dernière minute un des
plus sérieux fera défection ;c est dommage,
il eut. etc intéressant d'être llxè d'une ma-
nière certaine sur les qualités pratiques de
l'alcool.
Huit jours après, c'est, à dire le 18 avril,
se fera la course du Critérium des Motocy-
clcs.
Le départ sera donné à 2 h. très précises
en haut de la côte d'Etanipes.
Itinéraire : Ktampes-Chartres et retour
par \b!is et le Gué de Longroy; distance
exactement mesurée 100 kilorn.
Les prix offerts par le ,t VhLO > sont au
nombre de quatre.
Au t.., 1000 fr.
Au 2', 500 fr.
Au 3-, 300 fr.
Au 4-, 200 fr.
Il v a déjà de nombreux engagements.
Intéressant perfectionnement
line nouveauté qui intéresse surwu - -
celles qui font de la bicyclette, du law len
nis du Illotoeyele, do la boxe, de les
Sic, el(,., Vient d'être conscdi.c par le
docteur Sc.ll' ses donnéc3, Mme nichar.1 Van
Schoor, 17, rue de Cluny, a su donner au
corset une certaine coupe qui ne gene en
rien la respiration et la facilite au con-
traire. »
I e tissu expansible placé à l'endroit des
côtes permet de se scrt'cr indcftniment.
sans occasionner l'oppression, la raideur
des autres corsets et les malaises qui en
sont la conséquence.
Toute femme soucieuse de sa taille et de
sa santé appréciera !cK avantages du nou-
veau perfectionnement apporté à cet acces-
soiro indispensable de la toilette féminine.
L'Exposition des Tuileries
L'exposition annuelle qu'organise aux Tui-
leries en Juin prochain l'Automobile Club
de France peut être assurée d'un joli succès,
si Ton en juge par la liste des exposants qui
s'allonge de jour en jour sous l'oeil vigilant
de M. Rives, l'habile organisateur.
La clôture est tixée au 1er mai. Toutes les
grandes compagnies de chemins de fer,
saur l'Orléan s'ont consenti à faire aux expo-
sants des conditions très avantgeuses.
RENÉS OR VÉIP.IANE
Jeudi 6 avril
Courses à Auteuil
Résultats du pari mutuel
Chevaux Pcs. rjî/.
10 5
BaLascès gagnant 6 L 50 30 5(t
— place 2T 50 13 ""
Instantané placé 26 50 12 »•
Calabrais gagnant 28 50 16 »•
Calabrais placé 12 50 6 50
Fusain If. placé 15 ".. b IUt
bvlonalor gagnant 97 .8 u
I)étoiéator placé £9 j" 11 j?®
Sdène plaré 20 « • 12 50
Fragolctlo placé -l» 50 11 50
Amadis Il gagnant 39 50 2i, »•»
placé 14 50 8 50
Patcom;9 placé 13 r-ft 6 50
Alphabet place: 25 9 .m
fkelilUtll1 gagnant 19 »<» 10 » -
Hadoteu.ie gagnant 51 50 24 »»
— place 29 - » 13 50
Amourette 11 placé 36 50 18 »»
Les gagnants de la Fronde sont inscrits en
italique.
Aujourd'hui Vendredi 7 avril
A 2 heures
Courses à Saint-Ouen
NOS FAVORIS
Prix du Cambresis. — Fta?. Danspur.
Prix du Hainaut. — Paco. 'Catherine.
Prix du Nord. — Protocole, Le Pérug-iu.
Prix de l'Artois. — Keurie Led:tt. Manon.
Dn« .ln 1* Finndro. — Strada. Heurte Mcnicr.
STICK.
LA. GRANDS MAGASINS du
Printemps
ont l'honneur de donner avis que
l'Exposition spéciale des Costumes
et Confections pour Dames, Vêtements
pour Fillettes et Garçonnets, Peignoi rs, J u pes,
Corsages, Modes, Vêtements pour
Hommes, Chaussures, etc., aura lieu .
LUNDI -. 10 AVRIL'--%
Imm
LA FINANCE
Le monde officiel est elq voyage —
pas à la recherche delà Vérité, il sait oit
elle loge — mais à la recherche de la poule
aux œufs d or.Les œufs de Pâques n'étaient
certainement pas en Qr,car ce métalest ra-
rissime sur lit place de Pari?. Quand on
somre que la liquidation commencée la se-
maine dernière, les reports cotés samedi
il a fallu en coter hier...et sur nos Itentes
encore; il fauL avouer que t'arment n'est pas
à la disposition de tous les spéculateurs.
Les baissiers n'ont pas eu beau jeu au-
tourd hui, malgré tous les etlorts qu ils ont
laits.....
Il était dit que nous en verrions de toutes
les couleurs. Kn voilà une nouvelle. On
négocie sur le Marché libre dos actions qui,
non seulement n'existent pas, mais dont la
société n'est même pas légalement consti-
tuée. Bruxelles avait pris les devants et
comme nous suivons cette place il était
naturel que les titres traités à Bruxelles,
allaient l'être ici.
Les tendances gênerais sont bonnes.
:\05 Rentes reprennent assez vivement sur-
tout au comptant. Le Perpétuel coto titi 8^;
l'Amortissable 100 50 et le 3 112 iOL! -,0 ; a
terme le Perpétuel finit à. 102; l'Amortissa-
hie à 1(\1) Ito et le 3 11-2 ne varie pas.
Quelques demandes iillite-it sui- les Elran-
gers; il en faut si peu pour faire changer
!a cote ! L'Italien repasse le cours de "A», a
fn 10; )c Portugais enregistre 30 centimes a
1 20Q0.i/Kxtéricurc réactionne sensiblement à
i ::,!) 10 ; grand rai me des Brésiliens, le 4 t P
revient t.H rt0. Tassement appréciable des
ltusses : le 3 n¡ù a'n'icn clôture à 0- W et lo
nouveau à 03 70. Les Tares se comportent.
mieux. L'obligation Priorité progrc-ë-e a j8:!
et la Consolidée à 407.
Les établissements do crédit retrouvent
• une partie de ce qu ils avaient perdu hier.
! a Vieille Dame s'inscrit à 4.070, la HanquL;
de Paris avance à 1,035 et le Lyonnais est
calme ki<9ô. lA Crédit foncier monte à
Ces obligations Communales et Foncières
sont très animées notamment la Commu-
nale 1SP9 à W» 50. La Société générale se.
négocie à r»7f.; la Banque spéciale îles va-
leurs industrielles est à ^7. r;ass:'iilhlL'¡)
L-énerale ordinaire des actionnaires de celle
Panque a été ternie le ,i avril.
Lassembice a approuvé les comptes de
l'exercice écoulé, qui se soldent par titi bè-
iiélict,t net etc 3. l-,-',7i,.j fr. m.
Kilo a nx'' le dividende des actions ii.
17 0[0 du capital versé, soit 11 fr. par action
libérée, et celui des parts de fondateurs a
350 fr. par titre.
Le solde du dividende afft-rant. aux ac-,
tions, soit 7 fr. par titre, sera mis en dis-
tribution à partir du 1ft avril, aux caisses
de la Banque Spéciale des Valeurs indus-
trielles, à raison de 6 fr. 72, impôt déduit,
contre remise du coupon U' 3.
Le coupon des parts de fondateurs sera
payé à lit aviné tint**, à raisvon do J-'ï ft •?
impôt déduit, contre remise du coupon
11 Parmi les Industriettes. le Gaz hrÚk haut
à 1 230. ex-coupon de 3ti 5o; les Omnibus
passent à 1.701; Thomson-ffouston hmla
t. J.'aclion . des Automobiles et Moteurs Ilen-
riod est très ferme à iW.
I)Ius-v.ilue prononcee du i'Ui\re.
I e Marché tics Mines es. calme et ne s c-
loigne guère de son pl'l'cûd('ot mveau. Nous
retrouvons la lancastet- à tOi. la May
Consolidated à 1-JJ et la Mozambique a < i.
Tnmotjr.KTPK.
irte l88 9 SPÈCIAUTES l. Tibn is tNRlM. M SB C
EUS ACGI 1 5.
BWMBBuSshI cafaitoncbo.'ncccMine4 N
i~ci SXh 37. Bwf.lear*». PARIS M« 48, "1. ftregt.
LE HOME
CAUSERIE
C'est plus lo:n, à gauche, au Chien qui
saule, ttJ, avenue de l'Opéra, bien facile à
trouver; les demoiselles y sont fort aima-
bles et vous feront goûter à ces délicieux
fondants. C'est le mot que l'on peut ajoutor
à chacun de leurs noms, Cyranos, /V'-st-
dente, etc., etc. Quant à la Choeolane en ta-
blettes, on peut la manger crue, car elle est
d'un goût fin et vanillé, et comme cuisson
pour chocolat à l'eau, au lait, ou pour la
crème, vous pouvez en mettre moins quo
des autres produits de ce genre, et voua
aurez le même résultat et le même effet to-
ni
DE LA CUISINE A LA TABLE
CnfcMF. A LA CHOCOLANE
Au lieu de 2T>0 grammes, mettez 300 gram-
mes de choeolane foodr^ & içoul (Jans du
Espérance et les télégrammes signés Spe-
ranza et Blanche émanaient en réalité d'Es-
terhazy, de la fille Pays et de du Paty de
Clam ?
El Christian Eslcrhazvn'a-t-il pas reconnu
devant vous qu'il était l'auteur de deux des
prétendues lettres de convocation de la
dame voilée?
M. Bertulus. — En ce qui touche la
lettre signée Espérance, je n'ai aucune
preuve. "
Eu ce qui touche les télégrammes Dlan-
rhe et Speranza, j'ai la conviction profonde
— basée sur tes éléments les plus indiscu-
tables — que le télégramme Speranza a été
fabriqué par la demoiselle Pays; que le
télégramme Manche a été fabriqué par du
l'al y, et que Walsin-Esterhazy a :
l:Kté le complice de la fabrication frau-
duleuse de ces deux télégrammes par aide
et assistance;
2' Fait sciemment usage de ces deux té-
légrammes faux.
Quant aux lettres de la dame voilée, af-
firme que Christian a toujours nettement
reconnu devant moi qu'il était l'auteur de
deux de ces lettres.
Le président. — Tons les faits dont vous
avez déposé devant la Cour, à l'audience
0111 6 décembre, n'ont pas été consignes par
vous dans l'instruction à laquelle vous
étiez, chargé de procéder. Vous nous avez
expliqua que vous tes aviez. considérés
comme étrangers à l'objet tic votre infor-
mation, qui portait exclusivement sur les
taux télégrammes Blanche et Speranza.
Avex-votis fait connaître ces faits au pro-
c'nrpur de la République et au procureur
général ?
M. Bertulus. — Très régulièrement, cha-
que fois qu'un incident grave se présentait
dans mon cabinet, je descendais chez M. le
procureur de la République et je lui en fai-
Kii;, lJJ. d.
Le président. — Vous venez d indiquer a
1:1 Cour le:, motifs qui vous déterminaient à.
penser que les auteurs de deux faux Blan-
> h>; et SW'I'fll1:r¡ étaient la fille Pays et du
Pu! y de Clam..
Vous pensez, alors, qu'il n'y a pas lieu de
tenir compte tic t'expertise à laquelle vous
avez fait proceder et qui signalait Soutfram
domine auteur probable do ces deux tt'Ic-
grammes?
M. Bertulus. — Mon information ma
donné de tels éléments de conviction t'ar
les dépositions recueillies,les constatations
et les saisies opérées — que, véritahlcml'nt,
je n'ai pas cru devoir prendre plus long-
temps en considération les conclusions de
M. l'expert COUd"l'£'. ,
D'ailleurs, j'ai fait sur Souflrain un travail
spécial, qui a démontré que Sou lira in ,:'UÜl
resté étranger à toutes les machinations
ourdies contre le lieutenant-colonel P ic-
quart. „ i
Je rappelle il la Cour que M. Couderc » a
lui-même, dans son expertise, lormuie des
réserves...
Avant gic me retirer, je tiens a appeler
votre attention sur le témoignage du sieur
(îiiénée..
La déposition de (¡IH"née se contente de
donner un certitical il lir)iior-Lbilitt*l au lieu-
tenant-colonel Picquart.
Il n'a pas (-.ru devoir entrer dans aucun
.Id3:1. étant attaché à la police secretc dit
ministère de la guerre depuis dcj;\ assez
longtemps, après sa sortie ùe la Préfecture
de police..
i(t l'avais mande parce que je pensais qu il
pouvait mp, donner des renseignements très
intéressants sur la photographie de Carls-
ruhe...
Avant de te faire venir, j avais prie M. le
commissaire Bernard de me dire quel degré
de confiance on devait avoir dans le sieur
Cucuce. Il m'avait été répondu d'être mé-
fiant, et on avait ajouté qu on s'cxphqu:ut
difficilement le luxe relatif que Cuenee
montrait depuis un an ou deux, alors qu au-
paravant il était dans les besogneux.
' M. Bernard est actuellement attache au
contrôle de la Préfecture de police. Il pourra,
j'aime à le croire, vous documenter.
La lecture faite, après dictée, le témoin a
déclaré persisté dans sa déposition et a si-
gné avec nous.
Signe : BERTULUS.
¡:;",'afllm, — Dans la déposition .111 général lin-
cet se tr-JUYC le nom, mal orUlO;:r3phié, <1 un té-
moin qui :m)-a!t vu Dreyfus il I;ruxelles : M. Lan-
îîettev. rmcif'îi élève de i'cc'))" pnhtcchn.qnc,
,iirc,i"iir de l'usité: à cifn'-nt (le Houlogne-sur-
Mer. C'est M. Lompicty qu'il faut lire.
LES
COULISSES DE L'ENQUÊTE
f( J'apporte encore à la Cour, dit M. Der-
« tutu-, un carnet, que m'a remis la dame
< (iérard, concierge du 'lV dc la rue de
i Douai. »
( m'était ce carnet ? Que contenait-il ? Quel
:»uérèt comporto-t-il au sujet de l'affaire ?
Test ce que nous avons cherché à savoir à
l'ancien domicile du commandanl,ou plutôt
•i son ancienne résidence, le domicile élan t
iux termes du code civil, le lieu du prinri-
pe lé! i-sement du comte Walsin-l-'stertiaz%-
.iui se trouvait dans les environs de la gare
Saint-Lazare.
Au SI) de la rue de Douai, la dame Ct*,-rar(l
"•lait absente. Quelques occupations d'ordre
personnel la retiennent présentement à la
campagne. La loge est tenue, en t absence
le là t)h))aire, par le mari d'icelle. M. (ié-
rard, nous a d'ailleurs prodigué une récep-
tion des plus arables.
Ould du carnet.?...
— Kîi bien voilà : Lorsque nous nous
•iperçûmes, ma femme et moi, des inces-
santes allées et venues dans la maison,
d'h' rnmes à fausses barbes et d'officiers à
!ICl'l'WIllC", nous eûmes le présentiment du
'< coup de pétard ).
" Ma femme alors s'avisa de noter sur un
.arnd les noms et le signalement de tous
tes visiteurs qui venaient voir le comman-
.lant ou sa maitresse. Elle y mentionnait,
3n outre, les lettres d'apparence suspecte,
es rendu/.-vous nocturnes auxquels se ren-
iaient mes deux locataires; les confidences
qu'ils nous faisaient au sujet des événe-
ments en cours; bref, tout ce que nous
• oyion?, entendions et apprenions sur le
compte d'¡':slerhaz:f. Ce carnet se trouve
i'aillem-s dans lo dossier de la Cour de
cassation. Ma femme l'y a porté le jour Oll
îllc fut entendue par la Chambre crimi-
nelle. »
La conversation avec le concierge de la
"ue de Douai ne fut pas limitée à l'histoire
Ju carnet. C'est ainsi que nous apprîmes
411c le soir de la libération d'Esterhazy, il y
•ut un granti If balthazar 1) chez Mlle Pays.
\u Champagne, le CI cher commandant » se |
ierait écrié : 4. Quels crétins que ces magis-
trats. Je méritais bien cinq ans au petit
Jonheur. Mais c Lulus » (le juge Bertulus) a
ni beau se « décarcasser », libre, je suis
'ibre! Elle est bien bonne! »
Mlle Pays, au dire du concierge, n'étalait
oas ce cvnisme.
' Elle paraissait même compatir quelque-
fois au malheur (le la pauvre Mme Dreyfus.
Ot lorsqu'on évoquait devant elle la dou-
loureuse situation de linfortunée femme
Ju martyr de l'Etat-major, une tristesse
■marquée semblait l'envaliir, mais elle Unis-
sait par se ressaisir et disait : « C'est bien
malheureux, je le reconnais, mais que vou-
fez-vous, Dreyfus y est maintenant. Pour-
quoi lo remplacer par un autre? »
Quel est cet autre? La demoiselle Pays
finira par l'indiquer. Les anciens concierges
en sont persuadés, tout au moins. Ce
qu'elle n'a jamais caché, parexemplc, c'est
que le marquis du Paty de Clam dont elle
connaissait très bien Il la dame « avait lui-
même écrit les célèbres télégrammes
Blanche et Speranza, adressés en Tunisie au
colonel Picquart :
« t'a drôle do client, entre parenthèses,
que ce marquis du Paty de Clan » inter-
rompit quelqu'un dans la loge.
Je vous entende
Y. L.
1 a une joue g&ietecommumc&uYe -
INCINÉRATION
de Madame Michelet
Une poignée d'amis accompagnaient hier
Mme Michelet au four crématoire du Père-
Lachaise, et il était même pénible de cons-
tater que les femmes qui auraient dû te-
nir à honorer cette vaillante, dont le nom
s'inscrira dans les annales féminines de
notre siècle, brillaient par leur absence.
Une quinzaine de dames, en comptant
largement, venues apporter un dernier tribut
respectueux à la morte, avec une tren-
taine d'hommes, formaient tout le cor-
C'est peu, pour avoirété la compagne d'un
grand historien, pour avoir porté un nom
pesant. Les nombreux reporters, qui se
précipitaient l'an passé chez la veuve de
l'écrivain, quémandant une entrevue, .uux
abois d'une interview, devaient faire au-
gurer mieux de la dernière de Mme Mi-
chelet.
— Elle s'en va dans un mauvais moment,
ne pouvaient s'empt-Iclier de murmurer,hier,
les quelques lidèles qui l'ont suivie, fàml3
en deuil, le cœur chagrin.
D'assez belles couronnes ornaient le char
mortuaire, trois ont été particulièrement
remarquées : celle de M. Jules Clarelie en
violettes avec grappes d'anémones, bande-
rolée d'une moire mauve sur laquelle on
lisait en lettres d or:
JULES CLARETIE
A Mme Michelet
L'empereur MénélicU a voulu envoyer son
souvenir à la femme de l'historien do la
Révolution et une splendide couronne arti-
ficielle rehaussée de palmes vertes, attire le
regard par son large ruban aux trois cou-
leurs, rouge, vert, jaune, sur lequet se dé-
tache :
A MADAME MICHELET
L'empereur Ménélick
AU NOM DE LA H AGIS NOIRE
L'Association du Ib're est représentée par
son offrande iîouric; puis viennent les dons
plus modeste s,mais combien plus précieux
des humbles, des petits..
C'est un ami, un voisin, un admirateur
anonyme qui discrètement. sans moire or-
gueilleuse. sans inscription dorée, a de-
posé sun menu souvenir.
Et je n'ai rien vu de plus touchant que ce
pauvre vieux tout timide, le chef branlant
qui est accouru, hier.depuscr presque en ca-
chette une botte de myosotis près du ca-
veau entrouvert, oii rOll venait, de descen-
dre les ossements de Mme Michelet.
Il a fait un grand salut de la tète, s < est
incliné très bas, puis il a disparu.
c.:a c'était un ami, un vrai, et si t 'àtiie de
la mOf'k, errait là, par hasard, elle a du
tressaillir d'aise. ,
Au columbarium trois discours ont été
prononcés.
Au nom du Conseil général et du Conseil
municipal, M. Faillct a pris la parole, rap-
pelant qu'il avait été l'instigateur des fêtes
du centenaire de Michelel, ces belles cere-
monies qui avaient rendu si heureuse la
veuve de l'historien.
Il rappelle cette parole de la morte au
cours d une visite qu il lui lit alors : If C est
mon dernier ell'ort disait Mme Michelet et
après, je pourrai partir, je m'en irai dans
le triomphe fie l'apothéose démon mari. Il
M. lîenito Sy)vam. au nom de l'empereur
Mene)!ek et dé la race noire, lit ensuite un
vrai discours très ému, d'une poésie tou-
chante......
Il conte l'enfance cie Mme Michelet « en-
trée, selon le mot du poète, vivante dans
l'éternité ,.; il dit les souffrances de la petite
tille, privée tic caresses, repliée sur elle-
même, qui, éprise du besoin d *aiiiier, con-
fectionne sa première poupée avec quel-
ques chi!t''ntS et de menus bâtonnets.
(t Elle n'aimait, dit-il, que le bien venant
par le trav;'it. Je !a salue au nom de Me.ie-
lick qu'elle voulait tant connaître et de la
race noire dont elle désirait 1 émancipation
intégrale. ,
M. Jean Aicard, a la dernière minute, est
prié parle frère de -Mme Michelet de dil'e
quelques mots.
Très brièvement, il nous retrace la vie
intime du ménage Michelel Ilyèrcs, où
jeune homme ators, il était accueilli pater-
ne nemcn t.
« Ce que je voyais, ce qui me frappait le
plus, c'était le d.ju constant, juurnaltcr, que
faisait d'cHc-mcme cette femme de cœur à
cet bouline de cœur. On peut dire viai
ment que celte àme féminine était la ser-
vante du grand écrivain et les dédicacés de
Michelet & sa femme sent !e plus bel hom-
mage de cette vie qui vient de finir.
L'incinération achevée, on s achemine
vers la sépulture de Mi'-hc'ct si poétique-
ment belle, avec sa haute stèle de marbre
blanc, uu une femme ideale personnifiant
l'histoire, désigne du doigt ces mots ;
— U Histoire est une résurrection.
Plus bas cette paro!c de Michelet :
Que Dieu rc'vnvc mon âme
JU-cciiiiiaissaulo
De tant tle hi,.u:)
lit' tant tl'aniitVs laborieuses
Et de tant tl'aiiii tics
Mme Michelel. a maintenant la récom-
pense de son dévouement, la voici dans la
mort associée à la gloire du grand historien
dont vaillamment elle a porté et soutenu
; le nom.
MARIE-LOUISE NÉRON.
LE CONGRÈS DES PROFESSEURS
DE L'ENSEIGNEMENT SECONDAIRE
Quoique j'ai l'intention formelle de con-
sacrer mon Il Supplément » du 15 avril au
congrès des professeurs de 1 Enseignement
secondaire, je vais essayer de reproduire
en quelques coups de plume, la physio-
nomie des séances, et je commence par le
commencement, c'est-à-dire par la séance
d'ouverture. , .
La scène se passe dans la grand amplu- ,
théâtre de la Facullé de Droit. Les gradms ,
sont à peu près garnis; à. «Iroito de la l
chaire, une quinzaine de femmes sont as
sises sur des chaises t Ce sont des profes-
seurs de lycées et de collèges de jeunes
filles. Mlle Pitsch, qui a donné l'an dernier
le bon exemple ¡JI} courage — car il en faut.
— est au premier rang. Au banc de la
Pres.vc quelques confrères, M. Rouvier du
Temps entre autres, et une journalisto amé-
ricaine.
A l'heure exacte — un vrai miracle, pour
qui fréquente les congrès — M. Chauvelon,
professeur à Saint-Louis, secrétaire, et l'un
des plus fervents organisateurs du congrès
déclare la séance ouverte et lit un excel-
lent discours.
C'est clair et net; cola sonne comme des
formules qui pénétrent;et la vo¡x...Eh bien!
la voix ressemble au style, elle force l'at-
tention, puis la retient. M. Chauvelon parle
de l'Union des professeurs, et tous parais
sent en ce moment, n'avoir qu'un esprit,
qu'une âme.
C'est autant de gagné.
Au Congrès de 18UO, la question des inté-
rêts professionnelsne sera pas posée... (aïe 1)
Ce n'est pas que !e corps enseignant là dé-
daigne, mais elle a tenu l'afliche au Congrès
de 1898. D'ailleurs, pendanll anncedernière
les sociétés d'assurances et de mutualité se
sont organisées et les résultats dépassent
les espérances des ptus optimistes. Aujour-
d'hui, il s'agit de pédagogie, ou, pour parai-
trc moins pédante, d'éducation.Or, ce sujet-
là est, paraît-il, comme la musique, «< il
adoucit les meurs ,.
Donc, l'on ne se querellera que juste ce
qu'il faut pour n'avoir pas l'air de momies
rl'Egypte, en s'occupant de la discipline, du
traçait, de l'initiative, de la fnt)t'ale,' dcsl'a]J- rap-
ports avec les aisociations d'anciens t!t (l'an-
ciennes élèves; en préparant cette chose r'''
vée ; c le lycée et le collège s'associant tI
la vie ambiante, l'inspirant et ta diri-
geant. »
pr,?l6- . QaJ,UQP einau i>uruuui»o avowe avu
« Ce congrès où l'on va discuter
librement est d'ailleurs un fait nouveau
qui sollicite la -Yéflexion, dit M. Chauvelon
(ici je dois faire remarquer que l'enseigne-
ment primaire jouit de cette liberté depuis
plusieurs années). C'est une date qui comp-
tera dans l'histoire de l'enseignement pu-
blic. Et celte liberté apporle la dignité
dans les plis de sa robe. »
Après la lecture du discours, le Congres
vote les remerciements mérités il M. Chau-
velon. et il s'agit maintenant de s occuper
des alraires intérieures; par exempte,avant.
même de constitner le bureau,on de&'reraH
savoir si, comme l'exigeaii le règlement de
l'an dernier, les commissions se compose-
ront d'un nombre limite de membres, ou
bien si l'accès des commission» sera libre.
lpi, premier coup de vent; les orateurs-
n'ayant pas le droit de parler de leur place
— dévalent des gradins et se succèdent à
la tribune; les avis contraires s'entrecho-
quent — sans que jamais, d'ailleurs, la
courtoisie reçoive le moindre accroc; ce
qui est intéressant... presque comme un
CI fait nouveau ,) — et c'est la liberté qui
emporte le vote.
Le secrétaire peut alors annoncer ;
Qu'il y aura trois commissions :
(a) Discipline, éducation morale, exa-
mens des bourses pour l'enseignement se-
condaire des jeunes f illes.
(b) Baccalauréat, bibliothèques, situation
des délégués.
(c) Associations d'anciens et d anciennes
élèves ; création d'une caisse de I)rèt-, ; ex-
tension universitaire; congrès de 1000.
Ici se place une discussion qui ne s'csl
rapidement terminée que grâce à. l
des académiciens charges de la confection
du dictionnaire : émettra-t-on des If vœux » ]
ou des « propositions? » Pour le vulgatt'c,
la distinction a une apparence puérile, niais
pour les initiés, c'est autre chose; bre!,
après un peu ('.c bruit, l'on décidé que les
propositions adoptées s appelleront des
.i vu-ux » et que colles qui ne le sont pas
s'appelleront CI projets de vœux >.
Puis le congrès émet, en silence, une let-
tre de la Fédération belge de l'enseigne- 1
ment qui lui souhaite bon succès, et qui
propose Il un échange de vues et de tra-
vaux. »> Cet échange ne sera pas platonique
la Fédération entretenant déjà trois Revues ,
avec les deux tiers de ses revenus.
M. Itabaud engage les membres du con-
grès à télégraphier des remerciements et
sa proposition est adoptée avec d'autant
plus d'cntrain qne la Fédération belge
offre l'hospitalité à ceux des congressistes
qui voudront bien passer la frontière.
Alors on procède il la nomination du Bu-
reau. Ont été élus: Président : M. Dontcll-
vii!e,dc Lyon, rn ..
Vice-Présidents: Mlle Pitscii (Paris) ;
M. M.\r.APEFiT lRollin);
M. Clocuk (Etampes).
Secrétaires: MM. Bkai:n; Tkky ;
Litalien; Hkmon; Lejeai. ;
Hevault d'Allonnes.
Et la séance a été levée. On s'est donné
rendez-vous pour l'après-midi, et ce que je
puis dire, en attendant mieux, c'est que
l'am'ès-midi a été fort bien employé.
PAULINE KERGOMARD.
LES DÉCORÉS
Du Voyage Présidentiel
Au cours de son voyage, le Président ue
la République Il distribué plusieurs décora-
{.iom à Valence (lit il s'est arrête quelques
heures, il a remis les décorations suivan-
tes :
Officiers d'Académie : M. Ma^nanou, docteur
en médecine, membre du conseil d hygiène à
Valence; Nille de Ucrne, institutrice à Valence;
M Hissouan, professeur au collège de Valence;
M. (iuilloux, inspecteur primaire à Die.
chevalier du Mérite agt-tooie: M. Cbames, pro-
priétaire, maire et conseiller d'arrondissement à
Beanrnolll-Iès- Valence.
Voici la liste «les distinctions remises par le
Président de la H''pn!')utuc au cours des récep-
tions à la. mairie de Montélimar :
Sont nommés :
chevalier de ta l...gion d'honneur : M. .. '.%Ie.vnot
propriétaire à Donzère.
Officiers de l'Instruction publique ;
MM. Avmô Martin. conseiller général du can-
tun de 5larsan!i \ C.u'!c. médecin en chef de
l'hôpital de Montélimar, Mme Fabre, présidente
de l'Association des ternes françaises à Monleli-
m-ir, Mme Pevrt.l, directrice ne l'Ecole supé-
rieure de Morilélimar, M. Burignat, professeur
:ln collège de Montélimar..
Ortieit'Vs du Mérite agricole : M. Yalentin.
:1griculleul', 1" adjoint au maire de Monté-
limar.»
CàcëTafcsr ém Mérite a?r!colc : MM. .r, ^îgand,
Fli«\ pronrirt ire. rn:1 ire de Vifitfobres; Dcvillo.
agriculteur à MnntcHmar; Mane.il. horticulteur
h Montélimar; Vcrnct, horticulteur à Mon-téli-
1 mar.
Le Président de la République remet , enfin un
! çran.l nombre de médailles «l'honneur des mi-
I nistère de t'intt''ricur, du commerce, de l'agricul-
ture, etc.
LA SOIRÉE DU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE
Dix-seot personnes seulement assistaient
an dîner intime quin ou lieu hier soir chez
le Président de la République. Le chef de
l'Etat avait à sa droite Mme Loubct, s'a
mère.
Les honneurs du repas onL , été faits par
Mme de Saint Prix, fille du Pressent.
M. Louhet avait réuni autour de sa table
outre les membres de sa fainiHe, MM.Char-
les Dupuy, président du Conseil, le préfet
et. le secrétaire général de la Drôme, le
général Zédé, gouverneur militaire de
Lyon, le général Railloud, M. Combarieu,
M. Claude Bernard, chef du cabinet du
Président du conseil, le commandait Le-
n-rand, le capitaine commandant le poste
d'honneur et le capitaine commandant l'es-
cortc. ,
M. Charles Dupuy a pris congé du Prési-
dent de la llépublique vers neuf heures.
Avant de rentrer à la sous-préfecture où il
a nasse la nuit, il a fait une longue pro-
menade dans la ville. Reconnu par tes pas-
sants, il a été l'objet de manifestations de
respectueuse sympathie.
Autour de la Revision
Le Manuel de tir
Vl. P"Hle Ifr-pubiique publie la lettre sui-
vante adressée à M. Jaurès par M. Eugène
Nicolas, avocat à Nancy ;
Paris, 4 avril.
M. Monsicur Cavaignac d MS'lc général noget affirment
aue le projet de manuel (Le tir pour l artillerie de
camionne porté au bordereau attribué à Dreyfus,
a u pas pu être connu d'Esterhazy, officier dm-
faraTécrit à M' Mornard - et ma lettre est au
dossier — que, réserviste. au H' régiment d artil-
lerie, du 2 au 18 avril 1894, en qualité de canon-
nier de 2- classe (le manuel ayant été signé par
le ministre de la guerre le 14 mars), j ai eu entre
les mains, remis par mon capitaine, ce manuel
.ttit(igr,ipliié. Je l'ai même fait prendre en copie.
Ft cette copie est à la disposition de M* Mornard
ou de la Cour suprême.
Je crois, au reste, savoir que je ne suis pas
sent ce cas.
itecevez mes salutations empresssées.
Euo. Nicolas,
Avocat à Nancy.
C'est le 18 avril que comparaîtra devanl
ta U' chambre du tribunal correctionnel le
baron Lcgoux, président des comités plébis-
citau'cs d«j la Seino, prévenu d'avoir à Pa-
ris, depuis moins 112 trois ans, l'ait partie
d'une association non autorisée de plus df
vingt personnes.
ftous recevons ch ijuc jour de nont-
brcuscs lettres de dames offrant leur çol-
lal)oi.aliolt au journal; nom nous Il-ou-
vons dam; l impossibilité de répondre (i
Joutes et nous les prions ,.de MM/OM' bien
envoyer les manuscrits qu'elles désire-
raient voir insét er Après lecture, ils seront
vuàliés, s'ils plaisent ci la Direction.
- — - *' *
LES JOURNAUX
DE CE MATIN
SANS DISTINCTION D'OPINIONS
Dans l'Autorité, M. de Cassagnac, sur
le propos de l'alcoolisme prononce des
paroles de haute raison. il repousse les
demi-mesures et veut assimiler la vente
de l'alcool — surtout de l'alcool frelaté, le
seul à la portée du peuple, — à la vente
des pires toxiques.
"On n'arrivera à rien du tout. tant qu'on
n'empêchera pas purement et simplement,
et la fabrication, et la consommation de
l'alcool à bas prix, le seul que consomme
la masse ouvrière.
Cet alcool doit être prohibé comme un
poison.
.11 ne vaut pas la perne d'interdire aux
pharmaciens de vendre du laudanum, de
l'opium, de la morphine ou de l'atropine,
quaud on tolère que l'alcool infect coule à
larges Hots.
M. Desmoulins, dans le Gaulois préco-
nise un moyen bien étrange pour faire
la lumière. Voilà bien longtemps qu'on
nous accuse de traiter ignominieuse-
ment les pouvoirs publics. Quel journal
dreyfusard s'est jamais permis de parler
d'un magistrat honorable comme fait
M. Desmoulins :
Il y avait un moyen bien simple de tirer
la chose au claîr. M. Joseph lieinach avait
accusé Henry d'avoir reçu cent mille Irancs
de Scliwat,zk-ol)pcii et d'être Je traître
aux. heu et place de Dreyfus. La veuve
d'Henry l'avait assigné devant la cour
d'assi:-,c:-; pour lui en demander !a preuve.
M. Joseph Reinaeli s'est dérobé. Savait-il
par M. neilulus qu'il n'y avait rien que
des ragots de concierge dans le dossier
contre Henry, à part le faux reconnu et
authentique?
Mais c'est s'arrêter trop longtemps a ce
juge de la Boute.
Seulement, le garde dos sceaux ferait
bien de lui retirer l'instruction, ou il est si
incapable et où il s'est fait un si 1"tlcllcux
renom au Palais, et il est bien dommage
qu'il ne puisse pas lui donner la succes-
sion de Lbérilierau Patais-Roya).
UN DÉPURATIF ÉLÉGANT
Qui ne se purge pas en mars, disait-on
autrefois, vit un mauvais été: aujourd'hui,
moins exclusifs, 110js ne considérons plus
la purgation printanière cummc iudispen-
sable, mais nous maintenons la nécessité
du dépuratif pour débarrasser l'organisme
des détritus que l'hiver, grâce à la bonne
chère, aux veilles, à la sedentarité qu'il
nous impose, a sûrement accumulés cri
nous.
Mais il faut que le dépuratif vrai, idéal
agisse surtout sur le sang, le grand liquide
laveur et nourrisseur de l'organisme; il
, faut qu'il active l'appétit; il faut, enfin,
! qu'il contienne de l'iode, car l'iode ojière a
| coup sur le rajeunissement des artères,
\ qu'il garde souples. Ce dépuratif, quel est-
' il? C'est le Vin Désiles, car il n'est que lui
t Qui satisfasse aux conditions précédcm-
[ ment énoncées.
Dr SANDREAU.
LE BANQUET
EN L'HONNEUR D'URBAIN GOHIER
Hier, soir, à l'Hôtel Continental, banquet
en l'honneur d'Urbain Gohier. |
Plus de trois cents journalistes, profes-
seurs. écrivains, artistes do tout genre,
étaient réunis pour fêler cet acquittement
qui consacre, en quelque sorte, la. liberté
de la Presse.
Des discours ont été prononces par MM.
Francis de Pressensé, président, Urbain
Gohier, Albert Clemenceau, Anatole France
Duclaux, Giry, Hervé de Kerohant, G. Cle-
mencean, Octave Mirbeau,Charles Longuet,
Pierre Quillard, les délégués de la Presse
étrangère et départementale.
FAITS DIVERS
Bulletin météorologique
SITUATION PAUTICt'LlfcRE AUX PORTS
Manche, mer agiter; à Dunkcrqlw, Rouïocrne.
houleuse à Calais, le Havre, peu .'c't'-'c a Chf'r-
bourg...
1 Océan, mer belle à BresT, L0ri<,nt.
i Méditerranée. Int:f agitée a Marscille.pcu agitée
à Sicié, calme à Nice.
1 Corse, mer belle aux îles Sang-uinairc:!.
Les ligues. — Sur mandat de M. le juge
d'instruction Fabre, M. Ilov commissaire
aux délégations judiciaires a perquisitionne
hier chez MM. le etc de Uour)'nont. et Le
Bastar,l de l'Ktang, président de la Jeunesse
royaliste de France et il a saisi un grand
nombre de pièces et de lettres.
Tout a été mis sous scellés et déposé au
cabinet de M. Fabre qui convoquera les in-
téressés pour en faire le dépouillement.
UN VOl. CHEZ Pezo.v. — Mme Vve Seguin,
née Pezon, qui dirigeait à Troyes la ména-
gerie Pezon a été avant, hier victime #,I un
vol de 10000 francs de la part d'un pal fre-
nier delà ménagerie,nommé Eugène Duval.
Les agents de la Sûreté ont arrêté ce pa-
lefrenier infidèle hier malin dans un débit
de vins de la rue Montorgueil. Il avait sur
lui 0,353 francs et de nombreux bijoux.
Duval avait un complice dont il a refuse
de faire connaître le domicile.
LE mystère DE CHOiS Y-LR-Rot. — Plateau
a été confronté hier dans l'après-midi avec
Mme B... et ses deux lils, âges de 1tj et de
Il ans.
Logé dans cette famille, il avait tenté de
se livrer contre ses hôtes à des actes igno-
bles, et Mme B... avail du le chasser.
Il s'est contenté de déclarer qu'il était
ivre et qu'il ne se souvenait plus.
A la suite do cette confrontation, M. Le-
mercier a changé son mandat de comparu-
tion en mandat d'arrestation et Plateau
il a été écroué dans la soirée il la pri-
son de la Santé.
A L'Etranger
Politique
La défaite ti'l\guinaldo aux Philippines
est maintenant incontestable, eL ses trou-
' pes sont sur le point do mettre bas les
armes. Mais, à côté, do cette version, une
nouvelle assez étrange nous est confirmée,
annonçant qu'un contlit s'était éleve entre
le cénéral Otis et l'un des commissaires
américains. 11 paraît, en clret, que ce même
commissaire ayant proposé d entrer en
négociations avec les Philippins, leur
oH'rant une suspension d'hostilités en vue
des préliminaires de paix, le général Otis
se serait refusé à sanctionner cette manœu-
vre. De plus, il aurait déclaré que 1 inter-
venlion du commissaire civil ne pouvait
avou-lieu qu'après la capitulation clos in-
surgés, son but étant d'empêcher :\gllinaldo
de réunir d'autres forces en lui accordant
une suspension d'armes. # .
1 A Madrid, le gouvernement a pris la dt'C!-
sion do négocier directement la mise en
liberté des prisonniers espagnols retenus
aux Philippines.
• « «
1...."\ Russie va être représentée il la Con-
férence do La Haye par son ambassadeur à
Londres, le baron de Staal ; par MM. de
Slruve, ministre à La Haye ; Arthur Rallalo-
vich, Mertens, Schein, attaché naval à Parie.
Un délégué du ministre de la guerre doit se
joindre à eux.
On ignore si le comte de Munster y siégera
au nom de l'Allemagne. Mais on assure que
l'Italie serait représentée par M. Visconti-
Venosta.
MADEMOISELLE.
TRIBUNE DU TRAVAIL
Nous recevons la communication sui-
vante que nous nous faisons un devoir
d'insérer :
Chambre syndicale des ouvriers en
instruments de précision
Camarades,
La direction de la Manufacture d instru-
meuls de précision située 25, boulevard de
Betlevilte a, !o lundi 27 mars, ferme les 1
ateliers pendant trois jOllrs,poUl' permettre
l'élaboration du Règlement enfante par .e
nouveau Directeur. '
Après bien des difficultés lesdeiegues des
ouvriers ont pu, mercredi 'soir, avoir con-
naissance des principaux
la paie tous les mois, au lieu de tous les sa-
médis, des acomptes de 2T» francs seraient
donnés à ceux qui auront etleetue un mi-
nimum de 56 heures par semaine, la mai-
son se réservele droit (I*cnlever à n importe
quel moment de la journée le travail aux
pièces des ouvriers et de tes remercier en
les payant à l'heuro, etc, etc.
En somrne,:tucun droit pour les ouvriers, .
tout pour les capitalistes..
Les ouvriers, réunis mercredi soir, ont j
tous décidé de se faire payer une indemnité
par les moyens légaux et de boycotter la
maison.. ,
Travailleurs, nos frères, nous vous de-
mandons de- faire cause commune avec nous
et de ne pas vous présenter dans cette mai;
son tant que la direction n'aura pas retire
ce règlement absurde et arbitraire. Nous
devons faire comme sir cette maison n exis-
tait pas. Pour le Conseil syndical,
Le secrétaire,
Edmond BitiA,r.
?\ous connaissons assez rc?p:':t ,'e solida-
rité des travailleurs pour être sure qu ils
lil'ndr'oT'!! colonie de notre ami Briat.
M. B.
Au Concours Hippique
Le malin à 9 heures ont commencé les
>xaineus des jeunes gens de 10 iL :!O ans.
17 médailles de bronze, 8 d'argent et 1 de
;ernieil ont été distribuées.
L'après-midi les l*rix internali(lnauJ' (altc-
ages à deux chevaux] ont donne les résul-
,ats suivants.
l'e CATÉGORIE
Prix ex-a^quo sans classement
1-- Ouragan et Eclair (Phaéton à M. Julien
Potin. ...
2- Mintlrel cl Melody , (tandem-cart), , , à M.
3. A. Ballantine...
2- While-feet et Brown (Victoria , a M. de
la Bronze
4 Pclly et Ilclly (victoria), à Mme Duparc.
5- Lyon ci ()Í'{o/l' {phaéton-mail:, à M. Her-
mann John Mandl.
G' Figaro et Tigris il andcm), a M. Hermann
John Mantll.
7* Prince et Chfivlvz (spindcr\ u Mme
Henri Le François.
H- Baqlan el /ligoletlo (grand phaeton;, à
M. D. Boute t.
9- loto et May phaeton), au baron de
Mallet..
10' Conquérant cl Clin/;rj' •,Victoria , à M.
Octave Gallicc.
11- Paulinc el fmperator (phaeton), à M.
Alexandre.
n.OTS
Ycn's- Vermouth (Victoria), comte dcLuci.
Le Croissant, le Sagittaire (mylord', mar-
quis do Neltancourt-Vaubecourt.
2' CATÉGORIE
Prix cx-a?quo sans classement
1" Bornéo el Juliette (coupé) au vicomte
de Veaucc.
2° Archiduc et Merveilleuse .buggy) , , au Vi-
comte de Lauriston,
:J& Souvenirs et Débat* I,hunling break) a
Mme Yvonne de Moèly.. ,
•i- SUca t'l Ardente 1 Phacton', a M. José
Ocampo. -
r,- hw! et Virginie Dog-Carl Phaélon;, a
M. Viret..
G- àM.Gompy non inscrit au programme).
FLOTS
r.omulas-Qucr^V.e phaeton , au comte
Henry de nubien; .",lIHpidru-Lal'(,ctl phae-
ton\ à M. KercMioir.
Prix couples (gentlemen)
I•• prix, Milan-Faucon, à MM. de Pircy el
Langlois. „
2- prix, Lt"' nfl[Jol-GatTúr.!tc, à MM. Bou-
chût :¡. prix, ^Ïï^sc-Belle-Mère, à MM. Henry
Leelcrc et comte Max tle Béthume Sully.
4- prix, A readius-Mont joie, au prince Na-
poléon Murât.
FLOTS
Mdcon-Grisrffr, à MM. Xavier Riant et
comte Louis d'Havrincourt.
Zut-Greij, ex-Pompunnet, au comte de
Cordon.....
l'olf('/¡e-ntc-nol-Pl!lil-Cl.lIIal'd, a MM. Mau-
rirc dos Chesnrs et baron de Saint-Liigier.
CcnCl-Coqueticot, il. MM. Henri FIocque et
comte Guillaume de Rohan-Chabot.
Aujourd'hui, 1 h 11-2. Prime d'appareil-
lement (3e classe); 3 h. 112 Sauts il Obstacles
Prix des régiments tre section. nffiriNS.
R. DE V.
SPORTING-NOTES
Automobile
C'est mardi prochain il avril que doit avoir
lieu le Critérium des Moteurs à alcool. Le
parcours choisi est de Paris à Chantilly Cil
passant par Ponloise, Persan Beau mon t e t
retour J-e départ sera donné à 10 h. 112 a
la Porte Maillot «levant le restaurant Gil-
lCLos concurrents sont peu nombreux et il
est probable qu'à la dernière minute un des
plus sérieux fera défection ;c est dommage,
il eut. etc intéressant d'être llxè d'une ma-
nière certaine sur les qualités pratiques de
l'alcool.
Huit jours après, c'est, à dire le 18 avril,
se fera la course du Critérium des Motocy-
clcs.
Le départ sera donné à 2 h. très précises
en haut de la côte d'Etanipes.
Itinéraire : Ktampes-Chartres et retour
par \b!is et le Gué de Longroy; distance
exactement mesurée 100 kilorn.
Les prix offerts par le ,t VhLO > sont au
nombre de quatre.
Au t.., 1000 fr.
Au 2', 500 fr.
Au 3-, 300 fr.
Au 4-, 200 fr.
Il v a déjà de nombreux engagements.
Intéressant perfectionnement
line nouveauté qui intéresse surwu - -
celles qui font de la bicyclette, du law len
nis du Illotoeyele, do la boxe, de les
Sic, el(,., Vient d'être conscdi.c par le
docteur Sc.ll' ses donnéc3, Mme nichar.1 Van
Schoor, 17, rue de Cluny, a su donner au
corset une certaine coupe qui ne gene en
rien la respiration et la facilite au con-
traire. »
I e tissu expansible placé à l'endroit des
côtes permet de se scrt'cr indcftniment.
sans occasionner l'oppression, la raideur
des autres corsets et les malaises qui en
sont la conséquence.
Toute femme soucieuse de sa taille et de
sa santé appréciera !cK avantages du nou-
veau perfectionnement apporté à cet acces-
soiro indispensable de la toilette féminine.
L'Exposition des Tuileries
L'exposition annuelle qu'organise aux Tui-
leries en Juin prochain l'Automobile Club
de France peut être assurée d'un joli succès,
si Ton en juge par la liste des exposants qui
s'allonge de jour en jour sous l'oeil vigilant
de M. Rives, l'habile organisateur.
La clôture est tixée au 1er mai. Toutes les
grandes compagnies de chemins de fer,
saur l'Orléan s'ont consenti à faire aux expo-
sants des conditions très avantgeuses.
RENÉS OR VÉIP.IANE
Jeudi 6 avril
Courses à Auteuil
Résultats du pari mutuel
Chevaux Pcs. rjî/.
10 5
BaLascès gagnant 6 L 50 30 5(t
— place 2T 50 13 ""
Instantané placé 26 50 12 »•
Calabrais gagnant 28 50 16 »•
Calabrais placé 12 50 6 50
Fusain If. placé 15 ".. b IUt
bvlonalor gagnant 97 .8 u
I)étoiéator placé £9 j" 11 j?®
Sdène plaré 20 « • 12 50
Fragolctlo placé -l» 50 11 50
Amadis Il gagnant 39 50 2i, »•»
placé 14 50 8 50
Patcom;9 placé 13 r-ft 6 50
Alphabet place: 25 9 .m
fkelilUtll1 gagnant 19 »<» 10 » -
Hadoteu.ie gagnant 51 50 24 »»
— place 29 - » 13 50
Amourette 11 placé 36 50 18 »»
Les gagnants de la Fronde sont inscrits en
italique.
Aujourd'hui Vendredi 7 avril
A 2 heures
Courses à Saint-Ouen
NOS FAVORIS
Prix du Cambresis. — Fta?. Danspur.
Prix du Hainaut. — Paco. 'Catherine.
Prix du Nord. — Protocole, Le Pérug-iu.
Prix de l'Artois. — Keurie Led:tt. Manon.
Dn« .ln 1* Finndro. — Strada. Heurte Mcnicr.
STICK.
LA. GRANDS MAGASINS du
Printemps
ont l'honneur de donner avis que
l'Exposition spéciale des Costumes
et Confections pour Dames, Vêtements
pour Fillettes et Garçonnets, Peignoi rs, J u pes,
Corsages, Modes, Vêtements pour
Hommes, Chaussures, etc., aura lieu .
LUNDI -. 10 AVRIL'--%
Imm
LA FINANCE
Le monde officiel est elq voyage —
pas à la recherche delà Vérité, il sait oit
elle loge — mais à la recherche de la poule
aux œufs d or.Les œufs de Pâques n'étaient
certainement pas en Qr,car ce métalest ra-
rissime sur lit place de Pari?. Quand on
somre que la liquidation commencée la se-
maine dernière, les reports cotés samedi
il a fallu en coter hier...et sur nos Itentes
encore; il fauL avouer que t'arment n'est pas
à la disposition de tous les spéculateurs.
Les baissiers n'ont pas eu beau jeu au-
tourd hui, malgré tous les etlorts qu ils ont
laits.....
Il était dit que nous en verrions de toutes
les couleurs. Kn voilà une nouvelle. On
négocie sur le Marché libre dos actions qui,
non seulement n'existent pas, mais dont la
société n'est même pas légalement consti-
tuée. Bruxelles avait pris les devants et
comme nous suivons cette place il était
naturel que les titres traités à Bruxelles,
allaient l'être ici.
Les tendances gênerais sont bonnes.
:\05 Rentes reprennent assez vivement sur-
tout au comptant. Le Perpétuel coto titi 8^;
l'Amortissable 100 50 et le 3 112 iOL! -,0 ; a
terme le Perpétuel finit à. 102; l'Amortissa-
hie à 1(\1) Ito et le 3 11-2 ne varie pas.
Quelques demandes iillite-it sui- les Elran-
gers; il en faut si peu pour faire changer
!a cote ! L'Italien repasse le cours de "A», a
fn 10; )c Portugais enregistre 30 centimes a
1 20Q0.i/Kxtéricurc réactionne sensiblement à
i ::,!) 10 ; grand rai me des Brésiliens, le 4 t P
revient t.H rt0. Tassement appréciable des
ltusses : le 3 n¡ù a'n'icn clôture à 0- W et lo
nouveau à 03 70. Les Tares se comportent.
mieux. L'obligation Priorité progrc-ë-e a j8:!
et la Consolidée à 407.
Les établissements do crédit retrouvent
• une partie de ce qu ils avaient perdu hier.
! a Vieille Dame s'inscrit à 4.070, la HanquL;
de Paris avance à 1,035 et le Lyonnais est
calme ki<9ô. lA Crédit foncier monte à
Ces obligations Communales et Foncières
sont très animées notamment la Commu-
nale 1SP9 à W» 50. La Société générale se.
négocie à r»7f.; la Banque spéciale îles va-
leurs industrielles est à ^7. r;ass:'iilhlL'¡)
L-énerale ordinaire des actionnaires de celle
Panque a été ternie le ,i avril.
Lassembice a approuvé les comptes de
l'exercice écoulé, qui se soldent par titi bè-
iiélict,t net etc 3. l-,-',7i,.j fr. m.
Kilo a nx'' le dividende des actions ii.
17 0[0 du capital versé, soit 11 fr. par action
libérée, et celui des parts de fondateurs a
350 fr. par titre.
Le solde du dividende afft-rant. aux ac-,
tions, soit 7 fr. par titre, sera mis en dis-
tribution à partir du 1ft avril, aux caisses
de la Banque Spéciale des Valeurs indus-
trielles, à raison de 6 fr. 72, impôt déduit,
contre remise du coupon U' 3.
Le coupon des parts de fondateurs sera
payé à lit aviné tint**, à raisvon do J-'ï ft •?
impôt déduit, contre remise du coupon
11 Parmi les Industriettes. le Gaz hrÚk haut
à 1 230. ex-coupon de 3ti 5o; les Omnibus
passent à 1.701; Thomson-ffouston hmla
t. J.'aclion . des Automobiles et Moteurs Ilen-
riod est très ferme à iW.
I)Ius-v.ilue prononcee du i'Ui\re.
I e Marché tics Mines es. calme et ne s c-
loigne guère de son pl'l'cûd('ot mveau. Nous
retrouvons la lancastet- à tOi. la May
Consolidated à 1-JJ et la Mozambique a < i.
Tnmotjr.KTPK.
irte l88 9 SPÈCIAUTES l. Tibn is tNRlM. M SB C
EUS ACGI 1 5.
BWMBBuSshI cafaitoncbo.'ncccMine4 N
i~ci SXh 37. Bwf.lear*». PARIS M« 48, "1. ftregt.
LE HOME
CAUSERIE
C'est plus lo:n, à gauche, au Chien qui
saule, ttJ, avenue de l'Opéra, bien facile à
trouver; les demoiselles y sont fort aima-
bles et vous feront goûter à ces délicieux
fondants. C'est le mot que l'on peut ajoutor
à chacun de leurs noms, Cyranos, /V'-st-
dente, etc., etc. Quant à la Choeolane en ta-
blettes, on peut la manger crue, car elle est
d'un goût fin et vanillé, et comme cuisson
pour chocolat à l'eau, au lait, ou pour la
crème, vous pouvez en mettre moins quo
des autres produits de ce genre, et voua
aurez le même résultat et le même effet to-
ni
DE LA CUISINE A LA TABLE
CnfcMF. A LA CHOCOLANE
Au lieu de 2T>0 grammes, mettez 300 gram-
mes de choeolane foodr^ & içoul (Jans du
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