Titre : La Fronde / directrice Marguerite Durand
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1899-04-01
Contributeur : Durand, Marguerite (1864-1936). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327788531
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 avril 1899 01 avril 1899
Description : 1899/04/01 (A3,N479). 1899/04/01 (A3,N479).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k67035988
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, GR FOL-LC2-5702
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 04/01/2016
Supplément quotidien du journal LA FRONDE
Choses de
l'enseignement
' Couverture du Congrès des 'profes-
seurs de l'enseignement secondaire
Hant proche, je le mets à la place
d'honneur, et je ne saurais mieux faire
nue de copier quelques lignes d'une
lettre que vient de m'adresser le secré-
taire, M. Chauvelon, professeur au ly-
xée Saint-Louis. La citation sera très
jsobre. car je n'ai pas le temps de de-
IDander à M. Chauvelon s'il m'autorise
. ôtre indiscrète.
« Puisque vous avez la Fronde (une
Ôëessc puiasantej puis-je vous demander
fie faire appel à fa collaboration effective
des lycées et des collèges de jeunes
llUes? »
Certes ! avec plaisir.
r . Mlle Pitscb a donné le bon exemple, et
àe sais que quelques-unes de ses col-
lègues se sont jointes à elle; mais je
Crois que le nombre des adhésions fémi-
Ilines est encore assez restreint. Or, je
fcais ce que c'est que « d'essuyer les
plâtres! » C'est parfois si pénible que,
lue fût-ce que par pure bonté d'âme, il
faudrait se joindre aux êtres d'initiative.
; Le « trac » que j'ai éprouvé en 1886,
lorsque pour la première fois, les élec-
fgtirs de l'enseignement primaire m'ont
¡Onyoyée au Conseil supérieur (jamais
les .portes du lieu saint ne s'étaient ou-
vertes devant uno femme) ce « trac » est
inoubliable, et je suis encore reconnais-
sante à celui de mes collègues qui, très
courtois, m'offrit son bras pour entrer
idans la salle. Et je suis cependant une
combative ! Plus tard, au Congrès in-
ler/iational 4e l'enseignement primaire
11889), je montai encore péniblement j
mon calvaire, et c'est à peine si deux
brigands tentèrent de se faire crucifier
avec moi.
Depuis, il a passé de 1 „ eau sous les
t)onts ; à chaque congrès le nombre des
institutrices est plus considérable; plus
considérable aussi le nombre de celles
I, * qui prennent une part active à la dis-
ieussion. On les a d'abord regardées
lavec étonnement ; aujourd'hui, on les
écoute avec déférence.
, C'est sutiout dans ces réunions mixtes
.que nous pouvons faire pénétrer nos
Idées égalitaires.
, Je répète que c'est de tout cœur que je
réponds au désir de M. Chauvelon, et
rajoute que j'assisterai au Congrès,pour
moi et pour le journal.
Seconde circulaire adressée aux profes- j
seurs des lycées, collèges, cours secon- j
daires de garçons et de filles, par le
comité parisien d'organisation.
Paris, 12 mars 1899 (t)
Mesdames,
Messieurs et chers collègues,
Vous avons l'honneur de vous adresser,
renfermement, au règlement de nos Con-
ri-s, le questionnaire relatif à l'ordre
Mu jour du prochain Congrès. Ce question-
naire, établi par le comité parisien d'orga-
nisation, n'a aucun caractère limitatif, ni.
a Plus forte raison, impératif. Ce n'est
nu une indication provisoire, destinée à fa-
ciliter l'étude de l'Ordre du jour pour nos
collègues des départements.
Rappel de l'ordre du jour
1bici l'ordre du jour approuvé par M. le
tHhistrc \
— Du travail et de l'esprit d'initiative
es élèves dans leur rapport avec la disci-
pline.
Il.- De l'enseignement de la morale.
III.- Inscription au budget de tous les
lycées et collèges d'uri crédit annuel des-
Atné à des achats de livres pour la biblio-
thèque générale des professeurs pendant
l'année courante. — Du mode de choix de
ers livres.
IV. — Assimilation des délégués aux titu-
laires dans la vie intérieure des lycées et
collèges.
V.- Examen des propositions relatives à
l'organisation et au fonctionnementdu jury
iio baccalauréat.
* VI.— Du rôle des associations d'anciens
élèves au point de vue du recrutement et ;
de la prospérité des lycées et collèges. j
VlI,- Rapport des commissions de l'Ex-
tension universitaire, du rétablissement du
baccalauréat ès sciences, d'une caisse de
prêts, d'un Congrès international de l'En-
seignement secondaire en 1900, constituées
pu approuvées par le Congrès de 1898.
Ajoutons que nous avons soumis derniè-
rement à l'approbation ministérielle trois
questions nouvelles, dont deux présentées
par Paris deux lycées de jeunes filles : Lille et
aris (Victor-Hugo) :
1° Assimilation du diplôme d'études se-
condaires au brevet supérieur pour les
droits et prérogatives conférés par ce bre-
vet ;
2° Introduction d'une épreuve de langue
vivante à l'examen des bourses pour toutes
les classes de l'enseignement secondaire
des jeunes filles;
3° Etude du questionnaire de la commis-
sion parlementaire pour l'enseignement se-
condaire.
Questionnaire relatif à l'ordre
du jour
Question no I. a) Y a-t-il diminution du
travail des élèves? —b) Si oui, quelles sont
les causes? — Serait-ce, pour partie, une
question de discipline: et dans quel sens?
— c) Y aurait-il à cet égard quelque diffé-
J'ence entre les internes et les externes ? —
d) Est-il nécessaire de développer, chez les
Élèves, l'esprit d'initiative? Si oui, par quels
moyens?
Question n° II. a) Y a-t-il lieu d'instituer
dans les classes un enseignement théorique
de la morale? — b) De la part d'éducation
morale implicitement ou explicitement con-
tenue dans l'enseignement proprement dit.
— c) De ! éducation morale qui peut résulter
à pour les élèves de leur participation active
des œuvres de bienfaisance, de solidarité
ut d'assistance individuelles ou sociales. —
- 4) De la part faite ou à faire à l'éducation
civique, à l'éducation sociale (devoirs el
droits).
Question no V (2). Du problème de la ré
forme du baccalauréat dans son état pré-
sent. La question du jury. Le jury intérieur
Question n° VI. a) De l'admission des pro.
fesseurs dans ces associations. — 6) Ces
associations peuvent-elles favoriser la créa
lion d'enseignements et de cours locaux, dE
conférences, d'excursions, de jeux, etc.? -
g) Sous quelles formes et dans quelle me
Bure pourrait-on associer efficacement cel
Associations à la gestion des lycées et col
tèges? — d) Du patronage des élèves, sur
tout des boursiers, à leur sortie des lycée
et collèges. — t) Des libéralités, encourage
xnents, secours, etc., établis par ces 4sso
ciations en faveur des élèves. Leurs résul
tais.
(1) Ce léger retard a pour cause le réceJJ
dépôt de 3 propositions nouvelles.
(2) Nous ne développons pas les questions Il
tt l V t eufQsagjment ÓJWOli j>ar 6Ues-qrëme§t.
Question n.VU. Extension universitaire (1).
a) Des méthodes employées. Leurs résultats.
— b)De l'organisation d une association per-
manente entre les professeurs de 1 ensei-
gnement secondaire pour l'extension uni-
versitaire. Le siège social devrait-il être
changé chaque année? — c) Des rapperts
des professeurs, au point de vue de l'exten-
sion universitaire, avec les sociétés locales
ou autres, avec l'enseignement supérieur, j
l'enseignement primaire et les municipali- |
tés. j
Mode de participation au congrès
Tous les professeurs en exercice, * en j
congé ou à la retraite, sont invités & y par-
ticiper.
On participe au Congrès soit a titre indi- II
viduel, soit par groupes, r . ;
Cotisation(2).Chaque adhèrent à titre indi- i
vidue! verse 1 fr. 50. Chaque groupe verse j
autant de fois 1 franc qu'il comprend de 1
membres. i
Vote. Pour éviter des déplacements par-
fois très incommodes, on peut se .faire re- {
présenter et faire voter par un délégué au j
Congrès. Ce délégué a autant de voix qu'il j
représente d'adhérents, soit individuels, i
soit groupés. Tout Professeur, soit de Paris,
soit des départements, peut être choisi
comme délégué (3).
Nous vous prions d agréer l expression
ide nos meilleurs sentiments de confrater-
nilé.
Le Comité d'organisation,
Composé des représenlants des Asso- ;
ciations des lycées de Paris: ;
CARNOT, CHARLEMAGNB, HENRI IV, ;
VICTOR-HUGO, LAKANAL, LOUIS- J
LE-GRAND, MICHELET, MONTAI-
GNE, ROLLIN, SAINT-LOUIS, VOL-
TAIRE.
Les communications, adhésions, etc., doi-
vent être envoyées au secrétaire, M. Emile
Chauvelon, professeur au lycée Saint-Louis
63, rue Claude-Bernard.
Mlle Pitsch, professeur agrégée au lycée,
Victor-Hugo (43, rue de Maubeuge, Paris), a
bien voulu se charger de recevoir les com-
munications, adhésions, etc..., émanant
de lycées et collèges de jeunes filles,
L'Education Ménagère
M. Bayet, directeur de l'Enseignement
primaire au Ministère de l'Instruction
publique, présidant, il y a quelques se-
maines le banquet de l'Union des Insti-
tuteurs de la Seine, a fait appel au dé-
vouement des institutrices, en faveur
de l'enseignement ménager :
Il ne s'agirait pas simplement de donner
aux jeunes filles des préceptes d'économie
domestique et de leur apprendre qu'il faut
faire de la bonne cuisine avec peu d'ar-
gent. Il s'agit d'un programme plus vaste
encore. Quand toutes nos jeunes filles se-
ront de bonnes ménagères, quand elles
sauront donner, dans notre classe ouvrière,
au logement très modeste un aspect propre,
confortable, même riant... Quand le mari,
rentrant fatigué de l'atelier, trouvera la
table bien mise, les mets bien servis, les
enfants propres et bien vêtus, vous pouvez
être surs que, le repas fini, il n'aura pas
envie do s'enfuir de son intérieur et d'aller
au cabaret chercher des camarades et un
faux confort.
e,
Plus que tout homme de cœur, M.
Bayet peut parler de ces choses, car il
les a vécues pendant qu'il était recteur
de l'Académie de Lille. Il faut, en effet,
avoir vu ce pays, pour se douter de l'in-
curie d'une quantité de femmes, mères
de famille cependant.
J'arrive d'une tournée d'inspection
dans les centres manufacturiers et les
centres miniers du département du Nord
et du Pas-de-Calais. C'est désolant !
D'abord l'aspect des villes, avec leurs
interminables rues bordées de maisons
en brique rouge, noircie par le charbon,
toutes semblables, déplorablement sem-
blables, a quelque chose de sinistre. Si
c'est une ville de manufactures, les
maisons sont vides et fermées; tous les
adultes des deux sexes sont à la fa-
brique; tous les enfants sont à l'école. Il
semble que l' « Ange de la mort » ait
passé par là.
Si c'est un centre minier ; les hommes,
seuls, sont sous terre ; les jeunes filles
sont près des « puits » triant le charbon;
les enfants à l'école et les mères, grou-
pées sur le pas des portes, bavardent, se
disputent en prenant du café, à moins
qu'elles ne soient à l'estaminet.
Ces estaminets ! dans une seule rue j
d'une des villes que j'ai visitées, j'en ai j
compté vingt-un miloyrns 1 j
La plupart des enfants sont répulsifs ,
de malpropreté. Dans ces conditions, la
vie du personnel des écoles maternelles
est un sacrifice incessant.
Nous comptons sur l'enseignement
ménager pour remédier à ce mal hideux.
Ce sera sans doute long, mais plus sûr,
que les panacées à la mode, par exemple
la régénération de la famille par les con-
férences, sur l'art de .bien élever les en-
fants.
Certes toute manifestation de chante
sociale est intéressante ; mais il faut bien
se rendre compte que tous ces malheu-
reux piliers d'estaminet — hommes et
femmes — ne sont plus que des loques ;
que sauf exceptions l'on perd son temps
avec eux.
Ceux qui les connaissent sont d avis
qu'il est inutile et presque coupable de
ne pas faire converger tous nos efforts
ve\'S,les enfants.
Et ces conférences sur « l'art de bien
. élever les enfants » savez vous à qui on
1 a le courage de les demander (« on »
[ C'est l'auteur d'un article que j'ai lu dans
. un journal pédagogique)? On les de-
. mande aux instituteurs encore, aux ins-
* tituteurs toujours 1 Cent mille conféren-
1 ces ! Pas une de moins !
[ Si ce courant continuait, le corps en-
i seignant mis à toute sauce, serait par-
t tout... sauf dans les écoles à l'heure de
la classe, et du coup, les œuvres « post
- scalaires » ne seraient plus que des œu-
- vres « scolaires » ; il faudrait enseigner
. aux adultes, ce que nous enseignons au-
- jourd'hui aux enfants de six à treize ans.
® Revenons aux écoles ménagères, ou
3 ..
(1) Nous ne résumons pas ici le programme
des trois autres Commissions. Tous les périodi,
« ques pédagogiques ont exposé les faits relatifs
au Congrès de 1900. La question du baccalauréat
ès sciences a déjà été traitée au dernier Congrès
1- (voir Rapport). Au reste, les membres de cei
18 trois Commissions (y compris celle de la Caisst
!- de prêts) réaident & Paris (voir Rapport).
>" (2) Cette cotisation se décompose ainsi (art30)
1- 0 fr. 50 par adhérent appartenant h un groupe
1 fr. par adhérent à titre individuel : plus 0 fr.2.
par adhérent, votés par le dernier Congrès.maii
- non perçus, pour le dernier Rapport ; plus 0 fr.X
ît mur le prochain Rapport (frais d'impreasiou).
(3) Les pouvoirs du délégué seront établis pai
Ï1 ' une autonsation écrite et signée, sous forme de
X lettre par exemple.
plutôt à renseifnement ménager. Il se
pratique plus qu on ne le croitsans bruit,
et c'eâtee qui fait que,. chacun aujour-
d'hui croit l'inventer. Je l'ai vu pratiquer
d'une façon bien intéressante à Sens, il
y a quelques jours..
Toutes les élèves du cours supérieur
de l'école y prennent part. L'enseigne-
ment se compose d'une partie théorique,
puis d'une partie pratique. Ainsi, une
omelette étant indiquée sur le menu, il
s'est agi de faire comprendre aux élèves
les éléments chimiques qui font de l'œuf
un aliment complet. De même pour un
plat de cabillaud à la sauce blanche, la
leçon théorique accompagna la cuisson.
La jeune maîtresse, les élèves, en ta-
bliers blancs, en demi-manches blanches
étaient charmantes; la cuisine reluisait
de propreté — une vraie joie pour les
yeux, dans ce pays noir !
Il est bien entendu que le nettoyage
méthodique des récipients et de la vais-
selle est à l'ordre du jour, et que 1 ensei-
gnement ménager ne se borne pas à la
cuisine.... ^ .„
La directrice de l'école, Mme Demailly
a fait, dans large part à la couture, au raccommo-
dage ; et elle rêve d'installer une buan-
derie.
Grâce à ces innovations pratiques ,
les fillettes, au lieu de déserter l'école, ^
après avoir obtenu hâtivement leur cer-
tificat d'études, reviennent en classe, où
elles s'assimilent ce qu'elles avaient ap-
1 pris par la mémoire.
A vrai dire, je crois que toutes les
classes ménagères se ressemblent, sauf
quelques détails; et je n'aurais peut-être
pas parlé de celle de Mme Demailly, si
elle ne présentait une singularité peut-
être exceptionnelle i- celle d'être entrete-
nue par l'Association des-anciennes élèves
de l'école, après avoir été créée de toutes
pièces par Mme Demailly et ses adjoin-
tes, qui sont allées pendant quelque
temps à Lille. à leurs frais,pour prendre
des leçons spéciales de coupe et de tra-
vaux manuels.
Aujourd'hui, le Conseil municipal de
Lens vote 500 francs pour l'acquisition
du matériel.
Avec beaucoup de cœur et... un peu
d'audace, nous ferions des prodiges.
PAULINE KERGOMARD.
P.-S. — J'ai reçu trop tard, pour y ré-
pondre, quelques demandes de rensei-
gnements. Ce sera pour samedi pro-
chain.
Ames d'Ecoliers
Le Bulletin de l'Union pédagogique du
Rhône puMieune communication de M. Cha-
bot, professeur de psychologie appliquée à
l'éducation à la Faculté des lettres de Lyon,
sur l'importance des observations psycho-
logiques qui peuvent être faites sur les élè-
ves des écoles primaires.
« Le moyen d'enquête le plus pratique et
iiisqu'ici le plus sÙr, dit M. Chabot, e est
l'observation psychologique lournahere,
répétée avec persévérance pendant un laps
de temps suffisamment long, sur plusieurs
enfants par un grand nombre de maît res.
Il faudrait que les observateurs eussent la
constance de-rédiger, de formuler avec pré-
cision, d'après une méthode rigoureuse-
ment suivie, toutes les observations qu ils
peuvent faire sur un sujet bien déterminé,
dans le cours de leur enseignement. Les
observations de ce genre pratiquées dans
certaines écoles par des psychologues sont
encore trop peu nombreuses pour qu on en
puisse tirer des conséquences générales.
Mais, faites sur un grand nombre d 'enfants,
par un grand nombre de maîtres, elles per-
mettraient de généraliser. Il Pans.ceJa0.^^
d'idées, M. Chabot signale des tentatives
intéressantes décrites dans les Etudes sur
l'enfance, de James Sully, et il cite quelques
lignes de la préface que M. Compayre a
mise en tête de la traduction française ; il
cite aussi, en montrant les graphiques, les
observations qui lui ont été communiquées
par un des étudiants de la Faculté, profes,
seur d'école primaire supérieure et par un
de nos collègues lyonnais.
M. Chabot prie instamment les membres
de l'enseignement de vouloir bien tenter
des expériences ou plutôt des observations
psychologiques de ce genre dans leur classe
et d'en formuler d'une manière précise les
résultats. Ce travail ne sera ni long ni dif-
iicile s'il est bien conduit et si chacun veut
rester dans le champ d'une idée unique et
bien déterminée. Il faudra pour cela s ar-
rêler à une question comme l'une des sui-
vantes : .... .
1" Comparer les diverses périodes de
l'année, au point de vue de l attention et
de la fatigue remarquées chez un entant;
2° Comparer à ce point de vue les jours
de la semaine; .
3° Comparer, au même point de vue, les
classes du matin et celles du soir (Observa-
tions faites à Breslau et enregistrées par
l' once psychologique, 1897, p. 653);
3°Comparer les divers enseignements don-
nés par un maître en multipliant les obser-
vations pour éliminer le facteur commun
(le maîtro);
5° Distinguer à l'école les sujets visuels,
auditifs, moteurs, et chercher si ces diffé-
rences correspondent à des différences ge- ;
nérales d'intelligence;
6° La mémoire est-elle souvent séparée
de l'intelligence géoépale? - Distinguer la
facilité, la promptitude, la ténacité, la nde-
lité;
70 En précisant, trouve-t-on des différen-
ces accentuées, permettant d'opposer les
esprits scientifiques aux esprits littéraires,
dès l'école primaire?
8° Faire la monographie d un esprit dont
on suivrait le développement, en dégageant,
si possible, l'influence de l'école de celle de
la famille ou du milieu extérieur;
9° La docilité est-elle souvent ou lordi-
nairement un signe de moindre vigueur,
intellectuelle ou morale (remarques taites
par Tissié — voir l'Année psychologique,
1897-10);
10° Réclamer la description d un objet —
demandée simultanément à un grand nom-
bre d'enfants, d'âges, de sexes et de milieux
différents. — Comparer les descriptions et
et noter les différences;
11° Observer la peur chez les enfants (An-
née psychologique, U-223);
12° Faire la monographie d un caractère,
en dégageant, si possible, l'influence de l'é-
ta. Monographies montrant l'influence
! des liaisons et des camaraderies;
14° Monographies de traitement d un de-
. faut : mensonge, paresse;
5 15° Par quel enseignement croit-on avoir
3 le plus de prise morale? L'enseignement
f moral, tel qu'il est donné d'après nos pro-
5 grammes, est-il vraiment efficace?
s 16° Observer l'influence de la rue et des
e' images obscènes. - Relater des fait précis
iV Relations de l'école et de la famille.
: Cette liste n'est fournie, d'ailleurs, qu'à
; litre d'indication; les sujets d étude peuvent
5 être très variés. La Revue pédagogiquê a pu-
? 9 blié déjà plusieurs de. ces observations psy-
chologiques£sous le titre Ames d'écoliers; il
r sera intéressantde connaître le résultat des
s recherches auxquelles donnera lieu la com-
munic&ttpn de M. Chabot.
Enseignement Supérieur
Université de Toulouse
Par arrêté du ministre de l'instruction pu-
bhqu" t dtta beaux-arts, en date du 27 mars
1899, M. Gustave Larroumet, secrétaire per-
pétuel de l'académie des beaux-arts, a été
nommé membre du conseil supérieur d'en-
seignement de l'école nationale et spéciale
des beaux-arts, en remplacement de M. le
comte Delaborde, démissionnaire.
Par arrêté du ministre de l'instruction
publique et des beaux-arts, en date du
27 mars 1899, un concours s'ouvrira le 2 oc-
tobre 1899 devant la faculté mixte de méde-
cine et de pharmacie de l'université de Bor-
deaux pour l'emploi des chefs des travaux
anatomiques à ladite faculté.
Le registre d'inscription sera clos un
mois avant l'ouverture dudit concours.
Faculté des sciences. — M. Lartet, profes-
seur de minéralogie et géologie, est admis,
sur sa demande et par application des dis-
positions loi du 9 de l'article 5, paragraphe 5, de la
oi du 9 juin 1853, à faire valoir ses droits à
une pension de retraite, à dater du 16 mars
1899.
M. Lartet est nommé professeur hono-
raire.
Faculté des sciences. — M. Bertranp, doc-
teur ès sciences, maître de conférences de
.pétrographie à la. Faculté des sciences de
l'Université de Paris, est chargé, du 1er avril
au 31 octobre 1899, d'un cours de géologie
et de minéralogie à la Faculté des sciences
de l'Université de Toulouse.
Agrégation des Ecoles supérieures de phar-
macie,- Sont admis à prendre part au con-
cours d'agrégation qui s'ouvrira à Paris le
20 avril 1899 pour cinq places d'agrégés des
Ecoles supérieures de pharmacie (section
de physique, de chimie et toxicologie :
ACADÉMIE DE LYON
M. Casse (Henri-Eugène), né à Decazeville
(Aveyron), le 15 avril 1858, pharmacien su-
périeur de 1" classe, docteur ès sciences
physiques. — Montpellier (chimie et toxi-
cologie).
ACADÉMIE DE MONTPELLIER
MM. Belugou (Louis-Eugène-David-Guil-
laume), né à Montpellier (Hérault"), le
28 mars 1866, pharmacien supérieur de
1" classe. — Montpellier (chimie et toxico-
logie).
MM. Fonzes-Diacon (Jules-Henri-Léon-Ga-
briel), né à Montpellier (Hérault), le Il avril
1868, pharmacien supérieur de l'Pl, classe. —
Montpellier (chimie et toxicologie).
M. Imbert (Louis-Henri-Honoré), né à
Orange (Vaucluse), le 10 mai 1864, pharma-
cien supérieur de t PO classe. — Montpel-
lier (chimie et toxicologie).
ACADÉMIE DE PARIS
M. Cauro (Joseph-Marie-Emmanuel), né à
Livourne (".talle) de parents français, le
26 mai 1863, pharmacien de 1" classe. —
Paris (physique).
(M. Cauro est admis à concourir sous la
réserve qu'il produira le diplôme de doc-
teur ès sciences physiques le jour de l'ou-
verture du concours.)
Charon (Lucien-Ernest), né à Dourdan
(Seine-et-Oise), le 27 mai 1868, pharmacien
de 1" classe, docteur ès sciences physi-
ques. - Paris (chimie et toxicologie).
M. Cousin (Henri-Charles), né à Chau-
mont (Haute-Marne), le 3 juin 1863, pharma
cien de lre classe, docteur ès sciences phy-
siques. —- Paris (chimie et toxicologie).
M. Delépine(Stéphane-Marcel), né à Saint-
Martin-le-Gaillard (Seine-Inférieure), le
19 septembre 1871, pharmacien de 1re classe,
docteur ès. sciences physiques. — Paris
(chimie et toxicologie).
M. Guerbet. (Marcel-Ernest-Augusle), né
à Clamecy (Nièvre), le 5 juillet 1861, phar-
macien de l" classe, docteur ès sciences
physiques. — Paris (chimie et toxicologie).
M. Lebeau (Paul.Marie-Alfred), né à Bois-
wmmun (Loiret), le 19 décembre 1868, j
pharmacien de 1" classe, docteur ès scien-
ces physiques. — Paris (physique).
M. Moureu (François-Charles-Léon), né à
Mourens (Basses-Pyrénées),He 19 avril 1863,
pharmacien de 1" classe, docteur ès scien-
ces physiques. — Paris (chimie et toxico-
logie).
M. Mourlot I(Augusle-Isidore), né à la
Chapelle-Saint - Guillain (Haute-Saône), le
6 août 1866. — Montpellier (chimie et toxi-
cologie).
(M. Mourlot est admis à concourir sous la
réserve qu'il produira les diplômes de
pharmacien de l" classe et de docteur ès
sciences physiques le jour de l'ouverture
du concours.)
M. Tassilly (Eugène), né à Paris (Seine), le
5 décembre 1867, pharmacien de 1" classe,
docteur ès sciences physiques. — Paris
(chimie et toxicologie).
ACADÉMIE DE RENNES
M. Lefèvrcs (Jacques-Julien), né à Paris
(Seine), le 16 décembre 1852, pharmacien
de 1" classe, docteur ès sciences physi-
ques. — Paris (physique).
Enseignement Secondaire
Arrêté fixant la date
' d'admission à d'ouverture du concours
l'école normale supérieure de 1
' l'enseignement secondaires de jeunes filles.
LE MINISTRE DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE
ET DES BEAUX-ARTS
ARRÊTE :
Les épreuves écrites du concours d'ad-
mission à l'écoles normale supérieure de
l'enseignement secondaire des jeunes filles,
en 1899, commenceront le 19 juin prochain,
au chef-lieu de chaque académie.
Les inscriptions seront reçues, au secré-
tariat de chaque académie, du 15 avril au
15 mai.
GEORGES LEYGUES.
COURS ET CONFÉRENCES DE PÉDAGOGIE A LA
FACULTÉ DB8 LETTRES DB LYON. — Nous re- '
produisons ci-après le programme des cours
et conférences de pédagogie de la Faculté
des lettres de l'Université de Lyon :
cc Le cours public de pédagogie a. cette
année pour sujet : L 'Ewip, et la Famille.
Examen critique des droits de la société sur
l'Enfant..»*.»•
« Deux conférences, l une de pédagogie, !
l'autre de législation primaire sont consa- !
orées à la préparation du Certificat d'aptitude 1
à l'inspection primaire et à la direction des (
Ecoles normales. M. l'inspecteur d'académie i
veut bien y joindre des exercices pratiques :
d'inspection faits sous sa direction.
« Une conférence de psychologie appli-
quée à l'éducation porte sur l'éducation in-
tellectuelle. On se propose de réunir tous
ceux qu'intéresse la pédagogie, non seule-
ment les candidats b l'inspection primaire,
mais aussi les candidats au Professorat des
Ecoles normales, et les aspirants au Certifi-
cat d'aptitude pédagogique dont la prépara-
tion est, cette année, spécialement organi-
sée, (Des sujets de devoirs spéciaux sont
proposés pour ce certificat).
Chaque meis des sujets de devoirs de pé-
dagogie, législation, littérature, histoire,
géographie, langues vivantes, et, grâce à la
collaboration de la Faculté d%s sciences, de
sciences mathématiques, physiques natu-
- relies, sont adressés aux auditeurs inorits;
et les copies sont renvoyées corrigées ou
rendues en conférence..
Le droit d'immatriculation à la Faculté
est de 20 franos pour l'année, et donne ac-
cès à ces différents cours et conférences.
La correction des copies ne comporte au-
cune rétribution suplémentaire. »
LA RETRAITE DES INSTITUTEURS
Suivant la promesse qu'il avait faite à
la Chambre des Députés, lors de la dis-
cussion du budget de son ministère, M.
Leygues vient de déposer une proposi-
tion de loi sur la retraite-des instituteurs.
Voici les passages essentiels de cet inté-
repsant document :
Le crédit d'inscription alloué sur les ex-
Linctions de 1898 au département de l'ins- <
Lruction publique pour les retraites des
fonctionnaires de renseignement primaire
Si prononcer en 1899 s'élève à 620,000 francs.
Il ne permettra même pas de liquider l'ar-
riéré des demandes de retraites en instance
au 31 décembre 1898.
En effet, 1,622 instituteurs et institutrices
(dont 324 ont déjà. été contraints de cesser
leurs fonctions-et sont en congé sans trai-
tement), ont demandé, depuis longtemps,
leur admission à la retraite.
Il importe de prononcer dès à présent ces
admissions à la retraite qui s'éleveront. au
total à 1,784,000 francs (chaque retraite doit
être calculée en moyenne à 1,100 francs).
Le maintien en activité de ces fonction-
naires a pour conséquence de conserver
dans les cadres des maîtres fatigués ou
malades et hors d'état de remplir les de-
voirs de leurs fonctions. L'enseignement
en souffre. De nombreuses réclamations se
sont produites à ce sujet. D'autre part,
l'avancement est arrêté et l'exécution de la
loi du 19 juillet 1889, modifiée par la loi du
25 juillet 1893, gravement compromise.
Le gouvernement vient, en conséquence,
demander au Parlement d'augmenter de
douze cent mille francs (1,200,000 francs) le
crédit normal de 620,000 francs dont dis-
pose le département de l'instruction publi-
que des pour l'inscription, en 1889, des pensions
es instituteurs et des institutrices.
Article unique. — Il est ouvert, suri l'exer-
cice 1899, pour l'inscription des pensions
civiles liquidées par application de la loi
du 9 juin 1853, un crédit supplémentaire de
douze oent mille francs (1,200,000 francs)
en sus du produit des extinctions.
Ce crédit est affecté au ministère de l'ins-
truction publique (service de l'enseigne-
ment primaire;.
L.
ÉCOLES NORMALES DE LA SEINE
Les concours d'admission aux écoles nor-
males primaires d'instituteurs et d'institu-
trices du département de la Seine s'ouvri-
ront, à Paris, le mardi le, août 1899.
Les inscriptions seront reçues jusqu au
30 avril, tous les jours non fériés,de 11 heu-
res à 3 heures, au 28 bureau delà direction I
de l'Enseignement primaire de la préfec- j
ture de la Seine (annexe de l'Hôtel de Ville,
! rue Lobau, 2)..
Tout candidat aura à juslifler,au moment i
de son inscription, qu'il est Français, qu il ]
aura seize ans au moins et n'aura pas plus
I de dix-huit ans le ter octobre 1899.
Il devra produire les pièces suivantes :
18 Une demande d'inscription signée par
lui et portant l'indication des écoles qu 'il a
fréquentées depuis l âge de douze ans;
2° Son acte de naissance ;
3° Son brevet élémentaire ;
4° L'engagement de servir, pendant dix
ans, dans l'enseignement public.
Cette pièce doit être accompagnée d une
déclaration par laquelle le père ou le tuteur
du candidat l'autorise à contracter cet en-
gagement et s'engage lui-même à rembour-
ser les frais d'études de l'élève dans le cas
où celui-ci quitterait volontairement l'école
ou en serait exclu, comme dans le cas où il
renoncerait aux fonctions d'enseignement
avant la réalisation de son engagement.
L'acte de naissance, l'engagement décen-
nal, la déclaration du père ou du tuteur,
doivent être rédigés sur papier timbre, et
dûment légalisés. La déclaration peut être
rédigée sur la même feuille que 1 engage-
ment. , .....
Les candidats non pourvus du brevet élé-
mentaire peuvent être inscrits provisoire-
ment, sous la condition formelle de le
produire avant le concours d'admission.
Paris, le 13 mars 1899.
Le Préfet de la Seine,
J. DE SELVES.
Par le Préfet :
Le secrétaire général de la Préfecture,
BRUMAN.
ENSEIGNEMENT PRIMAIRE. — POSTES
VACANTS
Inspection de l'enseignement primaire
Brassac.
Cttâteau-Chinon.
Marennes.
Saint-Girons. 1
Saint-Sever.
Ecoles normales d'instituteurs
PROFESSORAT
Lagord (sciences et économat).
Mirecourt (lettres et économat).
i Collège Chaptal, à Paris
Un emploi de professeur directeur d'étu-
des (ordre des lettres).
Ecoles primaire« supérieures de garçons
DIRECTION
Haubourdin.
Ecoles primaires supérieures de jeunes
filles
DIRECTION
Bléneau.
Montmélian.
Conseil d'arrondissement
de Saint-Denis
Conformément au désir du Conseil, M. le
Secrétaire administratif donne ensuite lec-
ture du règlement concernant l'internat
primaire, approuvé par de M. le Préfet de
la Seine en date du 4 octobre 1898.
Ce document est ainsi conçu : 1
« INTERNAT RRIMAIRE.- RÈGLEMENT
« I.— Education et instruction.
« Pour faire l'éducation physique intel- !
lectuelle et morale des internes primaires
3ui leur sont confiés, les chers d'institution
devront s'inspirer des directions qui accom-1
pagnent le règlement d'organisation péda-
gogique du 18 janvier 1887.
« L'instruction de ces enfants sera donnée
conformément aux programmes des écoles !
publiques de la ville de Paris.
« Les tableaux de l'emploi du temps dans
les classes qui recevront des internes pri-
maires seront soumis à l'approbation de
l'inspecteur primaire chargé de la surveil-
lance de ces enfants.
« La neutralité religieuse sera observée
dans tous les exercices auxquels participe-
ront les internes primaire; aucun emblème
i religieux ne figurera dans les classes, ni
lans les autres parties de l'établl88eme8t
.ommunea aux boursiers municipaux a
iux autres élèves..
« Les internes primaires ne recevrons
'instruction religieuse et ne suivront les
Ixercices d'un culte que sur la demandi
!crite de leurs parents. , ^
« Les boursiers pourvus de l 'instructioi
iumsante seront présentés à I examen du
lertificat d'étude primaires.
« Ceux qui auront obtenu ce certificat et
lui se seront, d'ailleurs, fait remarquer pas
eur bonne conduite et leur travail, pOIU"
ont être présentés aux examen d'ad mi..
lion des oollèges, écoles primaires SUP&
-ieures et professionnelles de la ville dl
baris. ..
4i Les seules punitions admises pour Let,
nternes primaires sont:
« t. Les mauvais points;
« 2' La réprimande: L
« 3' Le piquet ambulant pendant un quafl
l'heure au plus;
« 4' La privation de la récréation avet
'imposition d'un court devoir supplément
.aire ayant un caractère instructif, — uni
lemi-heure au plus;
« 5* L'inscription de la punition sur 1.
bulletin mensuel transmis à la famille el
L l'Administration;
« 6' La privation de sortie aux jours de
conge.
« Les internes qui, par leur mauvais#
conduite, leur esprit d'indiscipline ou leut
paresse habituelle, etc., ne se seraient pas
montrés dignes de la faveur dont ils sont
l'objet, pourront, après un avertissement
notifié à la famille, par l'inspecteur d'aca-
démie. directeur de l'enseignement pri«
maire, être privés de leur bourse par déci-
sion préfectorale.
« En cas de faute grave, l'enfant peut, en
vertu d'une décision préfectorale, être re-
tiré de l'institution et rendu à sa famille,
sans avertissement préalable.
« Les jours de congé pour les Jinternes
primaires sont ceux qui sont prévus par le
règlement des écoles publiques du dépar
tement de la Seine, avec cette réserve, que
les parents conservent la faculté de laissea
leurs enfants au pensionnat pendant la to-
talité des congés.
« Les parents des internes primaires ne
pourront voir ou faire sortir leurs enfants
qu'aux jours et heures fixées par le règle-
ment particulier lie l'institution, sauf dans
les cas de force majeure.
« L'Administration pourra suspend re,
quand elle le jugera nécessaire, les visites
des parents et les sorties des enfants ; elle
pourra également interdire aux parents de
se faire accompagner par des personnes
étrangères à la famille de l'enfant.
« Les inspecteurs et inspectrices chargée
de la surveillance spéciale des internes pri.
maires ont le droit de pénétrer dans les
classes, dortoirs, réfectoires, etc., pour y
exercer leur contrôle.
II. — Régime hygiénique
« Les internes primaires seront tenus
dans un état constant de propreté.
« Il en sera de même des locaux qui leut
sont affectés,
« Le linge de corps devra être renouvelé
une fois par semaine au moins; le linge de
lit (draps) une fois par mois au moins ; les
couvertures de laine seront assainies deux
fois par an, celles de coton une fois; les
matelas et traversins seront rebattus au
moins une fois par an ; enfin les toiles de
ces matelas et traversins seront blanchies
et remises en état à chaque rebattage.
« Chaque matin, après le départ, des en-
fants, le dortoir sera balayé, et les fenêtres
en resteront ouvertes juspu à la. tin du jour,
hormis les cas exceptionnels.
« Les salles de classes seront arrosées.
balayées et essuyées tous les jours ; l air y
sera fréquemment renouvelé ; les fenêtres
y resteront ouvertes pendant l'intervalle
des classes, même en hiver.
« Les mêmes précautions d'aérage seront
prises pour le réfectoire, dont le balayage
sera fait au moins deux fois par jour; de
même le nettoyage des cabinets d'aisances
aura lieu deux fois par jour au moins.
« Les internes primaires prendront un
bain de pieds par semaine et un bain com-
plet par mois. Les garçons porteront cons-
tamment des cheveux courts.
Il Tout pensionnat recevant des internes
primaires devra être pourvu d'une pièce
pouvant servir d'infirmerie.
« Dès que des symptômes de maladie se
seront manifestés chez un interne primaire,
le chef d'institution appellera le médecin ef
préviendra l'Administration ainsi que la fa-
mille. ,, ..
« Si le médecin est d avis que 1 interne
primaire malade doive être transporté hors
de l'institution, le bulletin de consultation
devra ètre immédiatement transmis à 1 Ad-
ministration par le chef d'institution.
« Si le transfert hors de l'établissement
n'est pas jugé nécessaire, le chef d'institu-
tion devra se charger du traitement de 1 in-
terne primaire malade se conformant aux
ordonnances du médecin et en procurant à
l'enfant tous les remèdes ou médicament!
prescrits.
III. — Régime alimentaire
« Le nombre des repas est fixé à quatrt
par jour, savoir :
« Petit déjeuner : soupe et pain.
« Déjeuner : viande (ou poisson ou œufs}.
légumes.
« Goûter : pain.
' Il Dîner : soupe, viande (ou poisson ou
œufs), légumes.
« Dessert : deux fùis par semaine.
« Pain à discrétion.
« L'alimentation en légumes devra être
aussi variée que le permettra la saison. La
viande pourra être remplacée soit par du
poisson, soit par des œufs, mais il y aura
chaque jour un repas au moins en viande.
c Le porc pourra remplacer la viande de
boucherie à deux repas par semaine.
« La quantité de viande par élève et pour
chaque repas sera de 45 grammes au moins
de viande cuite, os et graisse non corn.
^ « La boisson sera de l'eau rougie dans
proportion d'une partie de vin et de trois
parties d eau, et jusqu'fc concurrence de
17 centilitres de vin par jour et par enfant.
« Le menu de chaque semaine sera affl*-
ché dans la salle de réfectoire. »
« IV. — Trousseau
« Le trousseau sera composé comme suit-
« Garçons :
« Uniforme :
. 1 veston Sainte-Barbe ou tunique.
« l pantalon.
« 1 gilet.
fi 1 coiffure.
« 1 capote ou pèlerine imperméable avei
capuchon.
« Costume d'hiver :
« 1 vareuse molleton doublé.
« 1 gilet de laine.
« 1 pantalon.
« 1 coiffure.
« Costume d'été :
« 2 biouses.
u 2 pantalons.
te Autres effets ou objets :
« 4 chemises.
« 4 paires de bas de laine.
« 4 paires de bas de coton.
« 6 mouchoirs.
« 4 serviettes de toilette.
« 4 serviettes de table.
m 2 cravates.
« i paire de bretelles.
« i ceinture.
« 3 paires de soutiers.
« 2 paires de galoches.. ; "
« i boUe de toilette
Choses de
l'enseignement
' Couverture du Congrès des 'profes-
seurs de l'enseignement secondaire
Hant proche, je le mets à la place
d'honneur, et je ne saurais mieux faire
nue de copier quelques lignes d'une
lettre que vient de m'adresser le secré-
taire, M. Chauvelon, professeur au ly-
xée Saint-Louis. La citation sera très
jsobre. car je n'ai pas le temps de de-
IDander à M. Chauvelon s'il m'autorise
. ôtre indiscrète.
« Puisque vous avez la Fronde (une
Ôëessc puiasantej puis-je vous demander
fie faire appel à fa collaboration effective
des lycées et des collèges de jeunes
llUes? »
Certes ! avec plaisir.
r . Mlle Pitscb a donné le bon exemple, et
àe sais que quelques-unes de ses col-
lègues se sont jointes à elle; mais je
Crois que le nombre des adhésions fémi-
Ilines est encore assez restreint. Or, je
fcais ce que c'est que « d'essuyer les
plâtres! » C'est parfois si pénible que,
lue fût-ce que par pure bonté d'âme, il
faudrait se joindre aux êtres d'initiative.
; Le « trac » que j'ai éprouvé en 1886,
lorsque pour la première fois, les élec-
fgtirs de l'enseignement primaire m'ont
¡Onyoyée au Conseil supérieur (jamais
les .portes du lieu saint ne s'étaient ou-
vertes devant uno femme) ce « trac » est
inoubliable, et je suis encore reconnais-
sante à celui de mes collègues qui, très
courtois, m'offrit son bras pour entrer
idans la salle. Et je suis cependant une
combative ! Plus tard, au Congrès in-
ler/iational 4e l'enseignement primaire
11889), je montai encore péniblement j
mon calvaire, et c'est à peine si deux
brigands tentèrent de se faire crucifier
avec moi.
Depuis, il a passé de 1 „ eau sous les
t)onts ; à chaque congrès le nombre des
institutrices est plus considérable; plus
considérable aussi le nombre de celles
I, * qui prennent une part active à la dis-
ieussion. On les a d'abord regardées
lavec étonnement ; aujourd'hui, on les
écoute avec déférence.
, C'est sutiout dans ces réunions mixtes
.que nous pouvons faire pénétrer nos
Idées égalitaires.
, Je répète que c'est de tout cœur que je
réponds au désir de M. Chauvelon, et
rajoute que j'assisterai au Congrès,pour
moi et pour le journal.
Seconde circulaire adressée aux profes- j
seurs des lycées, collèges, cours secon- j
daires de garçons et de filles, par le
comité parisien d'organisation.
Paris, 12 mars 1899 (t)
Mesdames,
Messieurs et chers collègues,
Vous avons l'honneur de vous adresser,
renfermement, au règlement de nos Con-
ri-s, le questionnaire relatif à l'ordre
Mu jour du prochain Congrès. Ce question-
naire, établi par le comité parisien d'orga-
nisation, n'a aucun caractère limitatif, ni.
a Plus forte raison, impératif. Ce n'est
nu une indication provisoire, destinée à fa-
ciliter l'étude de l'Ordre du jour pour nos
collègues des départements.
Rappel de l'ordre du jour
1bici l'ordre du jour approuvé par M. le
tHhistrc \
— Du travail et de l'esprit d'initiative
es élèves dans leur rapport avec la disci-
pline.
Il.- De l'enseignement de la morale.
III.- Inscription au budget de tous les
lycées et collèges d'uri crédit annuel des-
Atné à des achats de livres pour la biblio-
thèque générale des professeurs pendant
l'année courante. — Du mode de choix de
ers livres.
IV. — Assimilation des délégués aux titu-
laires dans la vie intérieure des lycées et
collèges.
V.- Examen des propositions relatives à
l'organisation et au fonctionnementdu jury
iio baccalauréat.
* VI.— Du rôle des associations d'anciens
élèves au point de vue du recrutement et ;
de la prospérité des lycées et collèges. j
VlI,- Rapport des commissions de l'Ex-
tension universitaire, du rétablissement du
baccalauréat ès sciences, d'une caisse de
prêts, d'un Congrès international de l'En-
seignement secondaire en 1900, constituées
pu approuvées par le Congrès de 1898.
Ajoutons que nous avons soumis derniè-
rement à l'approbation ministérielle trois
questions nouvelles, dont deux présentées
par Paris deux lycées de jeunes filles : Lille et
aris (Victor-Hugo) :
1° Assimilation du diplôme d'études se-
condaires au brevet supérieur pour les
droits et prérogatives conférés par ce bre-
vet ;
2° Introduction d'une épreuve de langue
vivante à l'examen des bourses pour toutes
les classes de l'enseignement secondaire
des jeunes filles;
3° Etude du questionnaire de la commis-
sion parlementaire pour l'enseignement se-
condaire.
Questionnaire relatif à l'ordre
du jour
Question no I. a) Y a-t-il diminution du
travail des élèves? —b) Si oui, quelles sont
les causes? — Serait-ce, pour partie, une
question de discipline: et dans quel sens?
— c) Y aurait-il à cet égard quelque diffé-
J'ence entre les internes et les externes ? —
d) Est-il nécessaire de développer, chez les
Élèves, l'esprit d'initiative? Si oui, par quels
moyens?
Question n° II. a) Y a-t-il lieu d'instituer
dans les classes un enseignement théorique
de la morale? — b) De la part d'éducation
morale implicitement ou explicitement con-
tenue dans l'enseignement proprement dit.
— c) De ! éducation morale qui peut résulter
à pour les élèves de leur participation active
des œuvres de bienfaisance, de solidarité
ut d'assistance individuelles ou sociales. —
- 4) De la part faite ou à faire à l'éducation
civique, à l'éducation sociale (devoirs el
droits).
Question no V (2). Du problème de la ré
forme du baccalauréat dans son état pré-
sent. La question du jury. Le jury intérieur
Question n° VI. a) De l'admission des pro.
fesseurs dans ces associations. — 6) Ces
associations peuvent-elles favoriser la créa
lion d'enseignements et de cours locaux, dE
conférences, d'excursions, de jeux, etc.? -
g) Sous quelles formes et dans quelle me
Bure pourrait-on associer efficacement cel
Associations à la gestion des lycées et col
tèges? — d) Du patronage des élèves, sur
tout des boursiers, à leur sortie des lycée
et collèges. — t) Des libéralités, encourage
xnents, secours, etc., établis par ces 4sso
ciations en faveur des élèves. Leurs résul
tais.
(1) Ce léger retard a pour cause le réceJJ
dépôt de 3 propositions nouvelles.
(2) Nous ne développons pas les questions Il
tt l V t eufQsagjment ÓJWOli j>ar 6Ues-qrëme§t.
Question n.VU. Extension universitaire (1).
a) Des méthodes employées. Leurs résultats.
— b)De l'organisation d une association per-
manente entre les professeurs de 1 ensei-
gnement secondaire pour l'extension uni-
versitaire. Le siège social devrait-il être
changé chaque année? — c) Des rapperts
des professeurs, au point de vue de l'exten-
sion universitaire, avec les sociétés locales
ou autres, avec l'enseignement supérieur, j
l'enseignement primaire et les municipali- |
tés. j
Mode de participation au congrès
Tous les professeurs en exercice, * en j
congé ou à la retraite, sont invités & y par-
ticiper.
On participe au Congrès soit a titre indi- II
viduel, soit par groupes, r . ;
Cotisation(2).Chaque adhèrent à titre indi- i
vidue! verse 1 fr. 50. Chaque groupe verse j
autant de fois 1 franc qu'il comprend de 1
membres. i
Vote. Pour éviter des déplacements par-
fois très incommodes, on peut se .faire re- {
présenter et faire voter par un délégué au j
Congrès. Ce délégué a autant de voix qu'il j
représente d'adhérents, soit individuels, i
soit groupés. Tout Professeur, soit de Paris,
soit des départements, peut être choisi
comme délégué (3).
Nous vous prions d agréer l expression
ide nos meilleurs sentiments de confrater-
nilé.
Le Comité d'organisation,
Composé des représenlants des Asso- ;
ciations des lycées de Paris: ;
CARNOT, CHARLEMAGNB, HENRI IV, ;
VICTOR-HUGO, LAKANAL, LOUIS- J
LE-GRAND, MICHELET, MONTAI-
GNE, ROLLIN, SAINT-LOUIS, VOL-
TAIRE.
Les communications, adhésions, etc., doi-
vent être envoyées au secrétaire, M. Emile
Chauvelon, professeur au lycée Saint-Louis
63, rue Claude-Bernard.
Mlle Pitsch, professeur agrégée au lycée,
Victor-Hugo (43, rue de Maubeuge, Paris), a
bien voulu se charger de recevoir les com-
munications, adhésions, etc..., émanant
de lycées et collèges de jeunes filles,
L'Education Ménagère
M. Bayet, directeur de l'Enseignement
primaire au Ministère de l'Instruction
publique, présidant, il y a quelques se-
maines le banquet de l'Union des Insti-
tuteurs de la Seine, a fait appel au dé-
vouement des institutrices, en faveur
de l'enseignement ménager :
Il ne s'agirait pas simplement de donner
aux jeunes filles des préceptes d'économie
domestique et de leur apprendre qu'il faut
faire de la bonne cuisine avec peu d'ar-
gent. Il s'agit d'un programme plus vaste
encore. Quand toutes nos jeunes filles se-
ront de bonnes ménagères, quand elles
sauront donner, dans notre classe ouvrière,
au logement très modeste un aspect propre,
confortable, même riant... Quand le mari,
rentrant fatigué de l'atelier, trouvera la
table bien mise, les mets bien servis, les
enfants propres et bien vêtus, vous pouvez
être surs que, le repas fini, il n'aura pas
envie do s'enfuir de son intérieur et d'aller
au cabaret chercher des camarades et un
faux confort.
e,
Plus que tout homme de cœur, M.
Bayet peut parler de ces choses, car il
les a vécues pendant qu'il était recteur
de l'Académie de Lille. Il faut, en effet,
avoir vu ce pays, pour se douter de l'in-
curie d'une quantité de femmes, mères
de famille cependant.
J'arrive d'une tournée d'inspection
dans les centres manufacturiers et les
centres miniers du département du Nord
et du Pas-de-Calais. C'est désolant !
D'abord l'aspect des villes, avec leurs
interminables rues bordées de maisons
en brique rouge, noircie par le charbon,
toutes semblables, déplorablement sem-
blables, a quelque chose de sinistre. Si
c'est une ville de manufactures, les
maisons sont vides et fermées; tous les
adultes des deux sexes sont à la fa-
brique; tous les enfants sont à l'école. Il
semble que l' « Ange de la mort » ait
passé par là.
Si c'est un centre minier ; les hommes,
seuls, sont sous terre ; les jeunes filles
sont près des « puits » triant le charbon;
les enfants à l'école et les mères, grou-
pées sur le pas des portes, bavardent, se
disputent en prenant du café, à moins
qu'elles ne soient à l'estaminet.
Ces estaminets ! dans une seule rue j
d'une des villes que j'ai visitées, j'en ai j
compté vingt-un miloyrns 1 j
La plupart des enfants sont répulsifs ,
de malpropreté. Dans ces conditions, la
vie du personnel des écoles maternelles
est un sacrifice incessant.
Nous comptons sur l'enseignement
ménager pour remédier à ce mal hideux.
Ce sera sans doute long, mais plus sûr,
que les panacées à la mode, par exemple
la régénération de la famille par les con-
férences, sur l'art de .bien élever les en-
fants.
Certes toute manifestation de chante
sociale est intéressante ; mais il faut bien
se rendre compte que tous ces malheu-
reux piliers d'estaminet — hommes et
femmes — ne sont plus que des loques ;
que sauf exceptions l'on perd son temps
avec eux.
Ceux qui les connaissent sont d avis
qu'il est inutile et presque coupable de
ne pas faire converger tous nos efforts
ve\'S,les enfants.
Et ces conférences sur « l'art de bien
. élever les enfants » savez vous à qui on
1 a le courage de les demander (« on »
[ C'est l'auteur d'un article que j'ai lu dans
. un journal pédagogique)? On les de-
. mande aux instituteurs encore, aux ins-
* tituteurs toujours 1 Cent mille conféren-
1 ces ! Pas une de moins !
[ Si ce courant continuait, le corps en-
i seignant mis à toute sauce, serait par-
t tout... sauf dans les écoles à l'heure de
la classe, et du coup, les œuvres « post
- scalaires » ne seraient plus que des œu-
- vres « scolaires » ; il faudrait enseigner
. aux adultes, ce que nous enseignons au-
- jourd'hui aux enfants de six à treize ans.
® Revenons aux écoles ménagères, ou
3 ..
(1) Nous ne résumons pas ici le programme
des trois autres Commissions. Tous les périodi,
« ques pédagogiques ont exposé les faits relatifs
au Congrès de 1900. La question du baccalauréat
ès sciences a déjà été traitée au dernier Congrès
1- (voir Rapport). Au reste, les membres de cei
18 trois Commissions (y compris celle de la Caisst
!- de prêts) réaident & Paris (voir Rapport).
>" (2) Cette cotisation se décompose ainsi (art30)
1- 0 fr. 50 par adhérent appartenant h un groupe
1 fr. par adhérent à titre individuel : plus 0 fr.2.
par adhérent, votés par le dernier Congrès.maii
- non perçus, pour le dernier Rapport ; plus 0 fr.X
ît mur le prochain Rapport (frais d'impreasiou).
(3) Les pouvoirs du délégué seront établis pai
Ï1 ' une autonsation écrite et signée, sous forme de
X lettre par exemple.
plutôt à renseifnement ménager. Il se
pratique plus qu on ne le croitsans bruit,
et c'eâtee qui fait que,. chacun aujour-
d'hui croit l'inventer. Je l'ai vu pratiquer
d'une façon bien intéressante à Sens, il
y a quelques jours..
Toutes les élèves du cours supérieur
de l'école y prennent part. L'enseigne-
ment se compose d'une partie théorique,
puis d'une partie pratique. Ainsi, une
omelette étant indiquée sur le menu, il
s'est agi de faire comprendre aux élèves
les éléments chimiques qui font de l'œuf
un aliment complet. De même pour un
plat de cabillaud à la sauce blanche, la
leçon théorique accompagna la cuisson.
La jeune maîtresse, les élèves, en ta-
bliers blancs, en demi-manches blanches
étaient charmantes; la cuisine reluisait
de propreté — une vraie joie pour les
yeux, dans ce pays noir !
Il est bien entendu que le nettoyage
méthodique des récipients et de la vais-
selle est à l'ordre du jour, et que 1 ensei-
gnement ménager ne se borne pas à la
cuisine.... ^ .„
La directrice de l'école, Mme Demailly
a fait, dans
dage ; et elle rêve d'installer une buan-
derie.
Grâce à ces innovations pratiques ,
les fillettes, au lieu de déserter l'école, ^
après avoir obtenu hâtivement leur cer-
tificat d'études, reviennent en classe, où
elles s'assimilent ce qu'elles avaient ap-
1 pris par la mémoire.
A vrai dire, je crois que toutes les
classes ménagères se ressemblent, sauf
quelques détails; et je n'aurais peut-être
pas parlé de celle de Mme Demailly, si
elle ne présentait une singularité peut-
être exceptionnelle i- celle d'être entrete-
nue par l'Association des-anciennes élèves
de l'école, après avoir été créée de toutes
pièces par Mme Demailly et ses adjoin-
tes, qui sont allées pendant quelque
temps à Lille. à leurs frais,pour prendre
des leçons spéciales de coupe et de tra-
vaux manuels.
Aujourd'hui, le Conseil municipal de
Lens vote 500 francs pour l'acquisition
du matériel.
Avec beaucoup de cœur et... un peu
d'audace, nous ferions des prodiges.
PAULINE KERGOMARD.
P.-S. — J'ai reçu trop tard, pour y ré-
pondre, quelques demandes de rensei-
gnements. Ce sera pour samedi pro-
chain.
Ames d'Ecoliers
Le Bulletin de l'Union pédagogique du
Rhône puMieune communication de M. Cha-
bot, professeur de psychologie appliquée à
l'éducation à la Faculté des lettres de Lyon,
sur l'importance des observations psycho-
logiques qui peuvent être faites sur les élè-
ves des écoles primaires.
« Le moyen d'enquête le plus pratique et
iiisqu'ici le plus sÙr, dit M. Chabot, e est
l'observation psychologique lournahere,
répétée avec persévérance pendant un laps
de temps suffisamment long, sur plusieurs
enfants par un grand nombre de maît res.
Il faudrait que les observateurs eussent la
constance de-rédiger, de formuler avec pré-
cision, d'après une méthode rigoureuse-
ment suivie, toutes les observations qu ils
peuvent faire sur un sujet bien déterminé,
dans le cours de leur enseignement. Les
observations de ce genre pratiquées dans
certaines écoles par des psychologues sont
encore trop peu nombreuses pour qu on en
puisse tirer des conséquences générales.
Mais, faites sur un grand nombre d 'enfants,
par un grand nombre de maîtres, elles per-
mettraient de généraliser. Il Pans.ceJa0.^^
d'idées, M. Chabot signale des tentatives
intéressantes décrites dans les Etudes sur
l'enfance, de James Sully, et il cite quelques
lignes de la préface que M. Compayre a
mise en tête de la traduction française ; il
cite aussi, en montrant les graphiques, les
observations qui lui ont été communiquées
par un des étudiants de la Faculté, profes,
seur d'école primaire supérieure et par un
de nos collègues lyonnais.
M. Chabot prie instamment les membres
de l'enseignement de vouloir bien tenter
des expériences ou plutôt des observations
psychologiques de ce genre dans leur classe
et d'en formuler d'une manière précise les
résultats. Ce travail ne sera ni long ni dif-
iicile s'il est bien conduit et si chacun veut
rester dans le champ d'une idée unique et
bien déterminée. Il faudra pour cela s ar-
rêler à une question comme l'une des sui-
vantes : .... .
1" Comparer les diverses périodes de
l'année, au point de vue de l attention et
de la fatigue remarquées chez un entant;
2° Comparer à ce point de vue les jours
de la semaine; .
3° Comparer, au même point de vue, les
classes du matin et celles du soir (Observa-
tions faites à Breslau et enregistrées par
l' once psychologique, 1897, p. 653);
3°Comparer les divers enseignements don-
nés par un maître en multipliant les obser-
vations pour éliminer le facteur commun
(le maîtro);
5° Distinguer à l'école les sujets visuels,
auditifs, moteurs, et chercher si ces diffé-
rences correspondent à des différences ge- ;
nérales d'intelligence;
6° La mémoire est-elle souvent séparée
de l'intelligence géoépale? - Distinguer la
facilité, la promptitude, la ténacité, la nde-
lité;
70 En précisant, trouve-t-on des différen-
ces accentuées, permettant d'opposer les
esprits scientifiques aux esprits littéraires,
dès l'école primaire?
8° Faire la monographie d un esprit dont
on suivrait le développement, en dégageant,
si possible, l'influence de l'école de celle de
la famille ou du milieu extérieur;
9° La docilité est-elle souvent ou lordi-
nairement un signe de moindre vigueur,
intellectuelle ou morale (remarques taites
par Tissié — voir l'Année psychologique,
1897-10);
10° Réclamer la description d un objet —
demandée simultanément à un grand nom-
bre d'enfants, d'âges, de sexes et de milieux
différents. — Comparer les descriptions et
et noter les différences;
11° Observer la peur chez les enfants (An-
née psychologique, U-223);
12° Faire la monographie d un caractère,
en dégageant, si possible, l'influence de l'é-
ta. Monographies montrant l'influence
! des liaisons et des camaraderies;
14° Monographies de traitement d un de-
. faut : mensonge, paresse;
5 15° Par quel enseignement croit-on avoir
3 le plus de prise morale? L'enseignement
f moral, tel qu'il est donné d'après nos pro-
5 grammes, est-il vraiment efficace?
s 16° Observer l'influence de la rue et des
e' images obscènes. - Relater des fait précis
iV Relations de l'école et de la famille.
: Cette liste n'est fournie, d'ailleurs, qu'à
; litre d'indication; les sujets d étude peuvent
5 être très variés. La Revue pédagogiquê a pu-
? 9 blié déjà plusieurs de. ces observations psy-
chologiques£sous le titre Ames d'écoliers; il
r sera intéressantde connaître le résultat des
s recherches auxquelles donnera lieu la com-
munic&ttpn de M. Chabot.
Enseignement Supérieur
Université de Toulouse
Par arrêté du ministre de l'instruction pu-
bhqu" t dtta beaux-arts, en date du 27 mars
1899, M. Gustave Larroumet, secrétaire per-
pétuel de l'académie des beaux-arts, a été
nommé membre du conseil supérieur d'en-
seignement de l'école nationale et spéciale
des beaux-arts, en remplacement de M. le
comte Delaborde, démissionnaire.
Par arrêté du ministre de l'instruction
publique et des beaux-arts, en date du
27 mars 1899, un concours s'ouvrira le 2 oc-
tobre 1899 devant la faculté mixte de méde-
cine et de pharmacie de l'université de Bor-
deaux pour l'emploi des chefs des travaux
anatomiques à ladite faculté.
Le registre d'inscription sera clos un
mois avant l'ouverture dudit concours.
Faculté des sciences. — M. Lartet, profes-
seur de minéralogie et géologie, est admis,
sur sa demande et par application des dis-
positions loi du 9 de l'article 5, paragraphe 5, de la
oi du 9 juin 1853, à faire valoir ses droits à
une pension de retraite, à dater du 16 mars
1899.
M. Lartet est nommé professeur hono-
raire.
Faculté des sciences. — M. Bertranp, doc-
teur ès sciences, maître de conférences de
.pétrographie à la. Faculté des sciences de
l'Université de Paris, est chargé, du 1er avril
au 31 octobre 1899, d'un cours de géologie
et de minéralogie à la Faculté des sciences
de l'Université de Toulouse.
Agrégation des Ecoles supérieures de phar-
macie,- Sont admis à prendre part au con-
cours d'agrégation qui s'ouvrira à Paris le
20 avril 1899 pour cinq places d'agrégés des
Ecoles supérieures de pharmacie (section
de physique, de chimie et toxicologie :
ACADÉMIE DE LYON
M. Casse (Henri-Eugène), né à Decazeville
(Aveyron), le 15 avril 1858, pharmacien su-
périeur de 1" classe, docteur ès sciences
physiques. — Montpellier (chimie et toxi-
cologie).
ACADÉMIE DE MONTPELLIER
MM. Belugou (Louis-Eugène-David-Guil-
laume), né à Montpellier (Hérault"), le
28 mars 1866, pharmacien supérieur de
1" classe. — Montpellier (chimie et toxico-
logie).
MM. Fonzes-Diacon (Jules-Henri-Léon-Ga-
briel), né à Montpellier (Hérault), le Il avril
1868, pharmacien supérieur de l'Pl, classe. —
Montpellier (chimie et toxicologie).
M. Imbert (Louis-Henri-Honoré), né à
Orange (Vaucluse), le 10 mai 1864, pharma-
cien supérieur de t PO classe. — Montpel-
lier (chimie et toxicologie).
ACADÉMIE DE PARIS
M. Cauro (Joseph-Marie-Emmanuel), né à
Livourne (".talle) de parents français, le
26 mai 1863, pharmacien de 1" classe. —
Paris (physique).
(M. Cauro est admis à concourir sous la
réserve qu'il produira le diplôme de doc-
teur ès sciences physiques le jour de l'ou-
verture du concours.)
Charon (Lucien-Ernest), né à Dourdan
(Seine-et-Oise), le 27 mai 1868, pharmacien
de 1" classe, docteur ès sciences physi-
ques. - Paris (chimie et toxicologie).
M. Cousin (Henri-Charles), né à Chau-
mont (Haute-Marne), le 3 juin 1863, pharma
cien de lre classe, docteur ès sciences phy-
siques. —- Paris (chimie et toxicologie).
M. Delépine(Stéphane-Marcel), né à Saint-
Martin-le-Gaillard (Seine-Inférieure), le
19 septembre 1871, pharmacien de 1re classe,
docteur ès. sciences physiques. — Paris
(chimie et toxicologie).
M. Guerbet. (Marcel-Ernest-Augusle), né
à Clamecy (Nièvre), le 5 juillet 1861, phar-
macien de l" classe, docteur ès sciences
physiques. — Paris (chimie et toxicologie).
M. Lebeau (Paul.Marie-Alfred), né à Bois-
wmmun (Loiret), le 19 décembre 1868, j
pharmacien de 1" classe, docteur ès scien-
ces physiques. — Paris (physique).
M. Moureu (François-Charles-Léon), né à
Mourens (Basses-Pyrénées),He 19 avril 1863,
pharmacien de 1" classe, docteur ès scien-
ces physiques. — Paris (chimie et toxico-
logie).
M. Mourlot I(Augusle-Isidore), né à la
Chapelle-Saint - Guillain (Haute-Saône), le
6 août 1866. — Montpellier (chimie et toxi-
cologie).
(M. Mourlot est admis à concourir sous la
réserve qu'il produira les diplômes de
pharmacien de l" classe et de docteur ès
sciences physiques le jour de l'ouverture
du concours.)
M. Tassilly (Eugène), né à Paris (Seine), le
5 décembre 1867, pharmacien de 1" classe,
docteur ès sciences physiques. — Paris
(chimie et toxicologie).
ACADÉMIE DE RENNES
M. Lefèvrcs (Jacques-Julien), né à Paris
(Seine), le 16 décembre 1852, pharmacien
de 1" classe, docteur ès sciences physi-
ques. — Paris (physique).
Enseignement Secondaire
Arrêté fixant la date
' d'admission à d'ouverture du concours
l'école normale supérieure de 1
' l'enseignement secondaires de jeunes filles.
LE MINISTRE DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE
ET DES BEAUX-ARTS
ARRÊTE :
Les épreuves écrites du concours d'ad-
mission à l'écoles normale supérieure de
l'enseignement secondaire des jeunes filles,
en 1899, commenceront le 19 juin prochain,
au chef-lieu de chaque académie.
Les inscriptions seront reçues, au secré-
tariat de chaque académie, du 15 avril au
15 mai.
GEORGES LEYGUES.
COURS ET CONFÉRENCES DE PÉDAGOGIE A LA
FACULTÉ DB8 LETTRES DB LYON. — Nous re- '
produisons ci-après le programme des cours
et conférences de pédagogie de la Faculté
des lettres de l'Université de Lyon :
cc Le cours public de pédagogie a. cette
année pour sujet : L 'Ewip, et la Famille.
Examen critique des droits de la société sur
l'Enfant..»*.»•
« Deux conférences, l une de pédagogie, !
l'autre de législation primaire sont consa- !
orées à la préparation du Certificat d'aptitude 1
à l'inspection primaire et à la direction des (
Ecoles normales. M. l'inspecteur d'académie i
veut bien y joindre des exercices pratiques :
d'inspection faits sous sa direction.
« Une conférence de psychologie appli-
quée à l'éducation porte sur l'éducation in-
tellectuelle. On se propose de réunir tous
ceux qu'intéresse la pédagogie, non seule-
ment les candidats b l'inspection primaire,
mais aussi les candidats au Professorat des
Ecoles normales, et les aspirants au Certifi-
cat d'aptitude pédagogique dont la prépara-
tion est, cette année, spécialement organi-
sée, (Des sujets de devoirs spéciaux sont
proposés pour ce certificat).
Chaque meis des sujets de devoirs de pé-
dagogie, législation, littérature, histoire,
géographie, langues vivantes, et, grâce à la
collaboration de la Faculté d%s sciences, de
sciences mathématiques, physiques natu-
- relies, sont adressés aux auditeurs inorits;
et les copies sont renvoyées corrigées ou
rendues en conférence..
Le droit d'immatriculation à la Faculté
est de 20 franos pour l'année, et donne ac-
cès à ces différents cours et conférences.
La correction des copies ne comporte au-
cune rétribution suplémentaire. »
LA RETRAITE DES INSTITUTEURS
Suivant la promesse qu'il avait faite à
la Chambre des Députés, lors de la dis-
cussion du budget de son ministère, M.
Leygues vient de déposer une proposi-
tion de loi sur la retraite-des instituteurs.
Voici les passages essentiels de cet inté-
repsant document :
Le crédit d'inscription alloué sur les ex-
Linctions de 1898 au département de l'ins- <
Lruction publique pour les retraites des
fonctionnaires de renseignement primaire
Si prononcer en 1899 s'élève à 620,000 francs.
Il ne permettra même pas de liquider l'ar-
riéré des demandes de retraites en instance
au 31 décembre 1898.
En effet, 1,622 instituteurs et institutrices
(dont 324 ont déjà. été contraints de cesser
leurs fonctions-et sont en congé sans trai-
tement), ont demandé, depuis longtemps,
leur admission à la retraite.
Il importe de prononcer dès à présent ces
admissions à la retraite qui s'éleveront. au
total à 1,784,000 francs (chaque retraite doit
être calculée en moyenne à 1,100 francs).
Le maintien en activité de ces fonction-
naires a pour conséquence de conserver
dans les cadres des maîtres fatigués ou
malades et hors d'état de remplir les de-
voirs de leurs fonctions. L'enseignement
en souffre. De nombreuses réclamations se
sont produites à ce sujet. D'autre part,
l'avancement est arrêté et l'exécution de la
loi du 19 juillet 1889, modifiée par la loi du
25 juillet 1893, gravement compromise.
Le gouvernement vient, en conséquence,
demander au Parlement d'augmenter de
douze cent mille francs (1,200,000 francs) le
crédit normal de 620,000 francs dont dis-
pose le département de l'instruction publi-
que des pour l'inscription, en 1889, des pensions
es instituteurs et des institutrices.
Article unique. — Il est ouvert, suri l'exer-
cice 1899, pour l'inscription des pensions
civiles liquidées par application de la loi
du 9 juin 1853, un crédit supplémentaire de
douze oent mille francs (1,200,000 francs)
en sus du produit des extinctions.
Ce crédit est affecté au ministère de l'ins-
truction publique (service de l'enseigne-
ment primaire;.
L.
ÉCOLES NORMALES DE LA SEINE
Les concours d'admission aux écoles nor-
males primaires d'instituteurs et d'institu-
trices du département de la Seine s'ouvri-
ront, à Paris, le mardi le, août 1899.
Les inscriptions seront reçues jusqu au
30 avril, tous les jours non fériés,de 11 heu-
res à 3 heures, au 28 bureau delà direction I
de l'Enseignement primaire de la préfec- j
ture de la Seine (annexe de l'Hôtel de Ville,
! rue Lobau, 2)..
Tout candidat aura à juslifler,au moment i
de son inscription, qu'il est Français, qu il ]
aura seize ans au moins et n'aura pas plus
I de dix-huit ans le ter octobre 1899.
Il devra produire les pièces suivantes :
18 Une demande d'inscription signée par
lui et portant l'indication des écoles qu 'il a
fréquentées depuis l âge de douze ans;
2° Son acte de naissance ;
3° Son brevet élémentaire ;
4° L'engagement de servir, pendant dix
ans, dans l'enseignement public.
Cette pièce doit être accompagnée d une
déclaration par laquelle le père ou le tuteur
du candidat l'autorise à contracter cet en-
gagement et s'engage lui-même à rembour-
ser les frais d'études de l'élève dans le cas
où celui-ci quitterait volontairement l'école
ou en serait exclu, comme dans le cas où il
renoncerait aux fonctions d'enseignement
avant la réalisation de son engagement.
L'acte de naissance, l'engagement décen-
nal, la déclaration du père ou du tuteur,
doivent être rédigés sur papier timbre, et
dûment légalisés. La déclaration peut être
rédigée sur la même feuille que 1 engage-
ment. , .....
Les candidats non pourvus du brevet élé-
mentaire peuvent être inscrits provisoire-
ment, sous la condition formelle de le
produire avant le concours d'admission.
Paris, le 13 mars 1899.
Le Préfet de la Seine,
J. DE SELVES.
Par le Préfet :
Le secrétaire général de la Préfecture,
BRUMAN.
ENSEIGNEMENT PRIMAIRE. — POSTES
VACANTS
Inspection de l'enseignement primaire
Brassac.
Cttâteau-Chinon.
Marennes.
Saint-Girons. 1
Saint-Sever.
Ecoles normales d'instituteurs
PROFESSORAT
Lagord (sciences et économat).
Mirecourt (lettres et économat).
i Collège Chaptal, à Paris
Un emploi de professeur directeur d'étu-
des (ordre des lettres).
Ecoles primaire« supérieures de garçons
DIRECTION
Haubourdin.
Ecoles primaires supérieures de jeunes
filles
DIRECTION
Bléneau.
Montmélian.
Conseil d'arrondissement
de Saint-Denis
Conformément au désir du Conseil, M. le
Secrétaire administratif donne ensuite lec-
ture du règlement concernant l'internat
primaire, approuvé par de M. le Préfet de
la Seine en date du 4 octobre 1898.
Ce document est ainsi conçu : 1
« INTERNAT RRIMAIRE.- RÈGLEMENT
« I.— Education et instruction.
« Pour faire l'éducation physique intel- !
lectuelle et morale des internes primaires
3ui leur sont confiés, les chers d'institution
devront s'inspirer des directions qui accom-1
pagnent le règlement d'organisation péda-
gogique du 18 janvier 1887.
« L'instruction de ces enfants sera donnée
conformément aux programmes des écoles !
publiques de la ville de Paris.
« Les tableaux de l'emploi du temps dans
les classes qui recevront des internes pri-
maires seront soumis à l'approbation de
l'inspecteur primaire chargé de la surveil-
lance de ces enfants.
« La neutralité religieuse sera observée
dans tous les exercices auxquels participe-
ront les internes primaire; aucun emblème
i religieux ne figurera dans les classes, ni
lans les autres parties de l'établl88eme8t
.ommunea aux boursiers municipaux a
iux autres élèves..
« Les internes primaires ne recevrons
'instruction religieuse et ne suivront les
Ixercices d'un culte que sur la demandi
!crite de leurs parents. , ^
« Les boursiers pourvus de l 'instructioi
iumsante seront présentés à I examen du
lertificat d'étude primaires.
« Ceux qui auront obtenu ce certificat et
lui se seront, d'ailleurs, fait remarquer pas
eur bonne conduite et leur travail, pOIU"
ont être présentés aux examen d'ad mi..
lion des oollèges, écoles primaires SUP&
-ieures et professionnelles de la ville dl
baris. ..
4i Les seules punitions admises pour Let,
nternes primaires sont:
« t. Les mauvais points;
« 2' La réprimande: L
« 3' Le piquet ambulant pendant un quafl
l'heure au plus;
« 4' La privation de la récréation avet
'imposition d'un court devoir supplément
.aire ayant un caractère instructif, — uni
lemi-heure au plus;
« 5* L'inscription de la punition sur 1.
bulletin mensuel transmis à la famille el
L l'Administration;
« 6' La privation de sortie aux jours de
conge.
« Les internes qui, par leur mauvais#
conduite, leur esprit d'indiscipline ou leut
paresse habituelle, etc., ne se seraient pas
montrés dignes de la faveur dont ils sont
l'objet, pourront, après un avertissement
notifié à la famille, par l'inspecteur d'aca-
démie. directeur de l'enseignement pri«
maire, être privés de leur bourse par déci-
sion préfectorale.
« En cas de faute grave, l'enfant peut, en
vertu d'une décision préfectorale, être re-
tiré de l'institution et rendu à sa famille,
sans avertissement préalable.
« Les jours de congé pour les Jinternes
primaires sont ceux qui sont prévus par le
règlement des écoles publiques du dépar
tement de la Seine, avec cette réserve, que
les parents conservent la faculté de laissea
leurs enfants au pensionnat pendant la to-
talité des congés.
« Les parents des internes primaires ne
pourront voir ou faire sortir leurs enfants
qu'aux jours et heures fixées par le règle-
ment particulier lie l'institution, sauf dans
les cas de force majeure.
« L'Administration pourra suspend re,
quand elle le jugera nécessaire, les visites
des parents et les sorties des enfants ; elle
pourra également interdire aux parents de
se faire accompagner par des personnes
étrangères à la famille de l'enfant.
« Les inspecteurs et inspectrices chargée
de la surveillance spéciale des internes pri.
maires ont le droit de pénétrer dans les
classes, dortoirs, réfectoires, etc., pour y
exercer leur contrôle.
II. — Régime hygiénique
« Les internes primaires seront tenus
dans un état constant de propreté.
« Il en sera de même des locaux qui leut
sont affectés,
« Le linge de corps devra être renouvelé
une fois par semaine au moins; le linge de
lit (draps) une fois par mois au moins ; les
couvertures de laine seront assainies deux
fois par an, celles de coton une fois; les
matelas et traversins seront rebattus au
moins une fois par an ; enfin les toiles de
ces matelas et traversins seront blanchies
et remises en état à chaque rebattage.
« Chaque matin, après le départ, des en-
fants, le dortoir sera balayé, et les fenêtres
en resteront ouvertes juspu à la. tin du jour,
hormis les cas exceptionnels.
« Les salles de classes seront arrosées.
balayées et essuyées tous les jours ; l air y
sera fréquemment renouvelé ; les fenêtres
y resteront ouvertes pendant l'intervalle
des classes, même en hiver.
« Les mêmes précautions d'aérage seront
prises pour le réfectoire, dont le balayage
sera fait au moins deux fois par jour; de
même le nettoyage des cabinets d'aisances
aura lieu deux fois par jour au moins.
« Les internes primaires prendront un
bain de pieds par semaine et un bain com-
plet par mois. Les garçons porteront cons-
tamment des cheveux courts.
Il Tout pensionnat recevant des internes
primaires devra être pourvu d'une pièce
pouvant servir d'infirmerie.
« Dès que des symptômes de maladie se
seront manifestés chez un interne primaire,
le chef d'institution appellera le médecin ef
préviendra l'Administration ainsi que la fa-
mille. ,, ..
« Si le médecin est d avis que 1 interne
primaire malade doive être transporté hors
de l'institution, le bulletin de consultation
devra ètre immédiatement transmis à 1 Ad-
ministration par le chef d'institution.
« Si le transfert hors de l'établissement
n'est pas jugé nécessaire, le chef d'institu-
tion devra se charger du traitement de 1 in-
terne primaire malade se conformant aux
ordonnances du médecin et en procurant à
l'enfant tous les remèdes ou médicament!
prescrits.
III. — Régime alimentaire
« Le nombre des repas est fixé à quatrt
par jour, savoir :
« Petit déjeuner : soupe et pain.
« Déjeuner : viande (ou poisson ou œufs}.
légumes.
« Goûter : pain.
' Il Dîner : soupe, viande (ou poisson ou
œufs), légumes.
« Dessert : deux fùis par semaine.
« Pain à discrétion.
« L'alimentation en légumes devra être
aussi variée que le permettra la saison. La
viande pourra être remplacée soit par du
poisson, soit par des œufs, mais il y aura
chaque jour un repas au moins en viande.
c Le porc pourra remplacer la viande de
boucherie à deux repas par semaine.
« La quantité de viande par élève et pour
chaque repas sera de 45 grammes au moins
de viande cuite, os et graisse non corn.
^ « La boisson sera de l'eau rougie dans
proportion d'une partie de vin et de trois
parties d eau, et jusqu'fc concurrence de
17 centilitres de vin par jour et par enfant.
« Le menu de chaque semaine sera affl*-
ché dans la salle de réfectoire. »
« IV. — Trousseau
« Le trousseau sera composé comme suit-
« Garçons :
« Uniforme :
. 1 veston Sainte-Barbe ou tunique.
« l pantalon.
« 1 gilet.
fi 1 coiffure.
« 1 capote ou pèlerine imperméable avei
capuchon.
« Costume d'hiver :
« 1 vareuse molleton doublé.
« 1 gilet de laine.
« 1 pantalon.
« 1 coiffure.
« Costume d'été :
« 2 biouses.
u 2 pantalons.
te Autres effets ou objets :
« 4 chemises.
« 4 paires de bas de laine.
« 4 paires de bas de coton.
« 6 mouchoirs.
« 4 serviettes de toilette.
« 4 serviettes de table.
m 2 cravates.
« i paire de bretelles.
« i ceinture.
« 3 paires de soutiers.
« 2 paires de galoches.. ; "
« i boUe de toilette
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