Titre : La Fronde / directrice Marguerite Durand
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1899-03-30
Contributeur : Durand, Marguerite (1864-1936). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327788531
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 30 mars 1899 30 mars 1899
Description : 1899/03/30 (A3,N477). 1899/03/30 (A3,N477).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6703596f
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, GR FOL-LC2-5702
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 04/01/2016
Les résuK&ts d'ordre pratique :
La nécessité d'une parfaite union socfa.
liste. Puis l'épumtion du parti, le rejet des
éléments nationalistes et antisémites. Le
dernier enseignement que le socialisme
doit retirer de l'affaire Dreyfus, « c est
3ue l'union s'est réalisée sur le terrain
tes faits et non des controverses doctri-
nales. La vie apparaît ainsi comme le
grand terrain de conciliation. L'unité
socialiste ne naîtra que du travail en
commun. L'action pratique rapproche,
les discussions abstraites divisent. »
Lire dans le même numéro les opi-
nions de Karl Marx sur la Commune.
La Revue d'Art dramatique.
Un des vœux de Michelet était la créa-
Ion d'un théâtre populaire. Il croyait
qu'un des plus efficaces moyens d'édu-
quer le peuple, était de l'instruire par la
jooauté. Son théâtre n'aurait donc pas été
composé de pièces violentes, à l'action
rapide et nourrie, comme les drames
!qu'on offre généralement à l'admiration
populaire, mais de spectacles grands et
simples, comme religieux.
M. Adrien Souberbielle approuve ce
vœu de Michelet. Il défend 1 idée de ce
théâtre éducateur.
A l'heure où a affirment, dit-il, avec des me-
naees, les malentendus, qui depuis longtemps
grandissaient dens ce pays entre la classe cul-
tivée fct la classe laborieuse isolées l'une de l'au-
tre, nie reprochera-t-on de rappeler aux jeunes
poètes le rêve du granil historien Serait-il déjà
trop tard pour le réaliser et conner il notre
théâtre l'oeuvre de la rénovation nationale '
Et il ajoute:
' L'opinion s'est accréditée parmi certains let-
trés que l'intelligence du beau nécessite une
éducation de l'esprit, qu'elle est le privilège de
quelques initiés. Nous entendons répéter que la
masse des gens sans culture reste parfaitement
insensible à l'art, et p. ut être émue seulement
par des œuvres grossières d'inspiration et de
procédés ; que le poète ne aaunut sans déchoir
rechercher l'enthousiasme du peuple.
Il est trop vrai qu un art spécialisé, ramené
aux préoccupations, aux exigences des classas
instruttes n'a pas de retentissement dans le
cœur de la foule. Mais un art qui puise l'inspira-
tion aux sources de la nature, de l'histoire, de
la vie nationale, ne peut manquer d'émouvoir le
peuple, puiaqu'H est précisément l'interprète de
l'âme populaire. Parlant à la cité tout entière et
conscient de son rôli,> social, cet art ne saurait,
déchoir puisqu'il n'a d autre préoccupation que
de niawester, pour 1 enseignement des hom-
mes, la plus grande perfection de beauté. Mt ci-
gouci de moralité ne le menace de froideur ni
do ^sécheresse, puisque le Beau est en étroite
union avec le Bien. ,
Un essai de théâtre populaire est dû à
M. Pottecher. Mais ce théâtre a été trop
spécial. C'est à Buss.mg, dans les Vos-
Iges, qu'ont eu lit u lieu les représenta-
tions. Et M. Pol cr. 1/.'.' n'a semblé s'a-
dresser qu'aux hommes de cette pro-
vince. Ses pièces ont un intérêt trop ex-
clusivement local.
Toutefois il ne faut pas oublier que
c'est une première tentative tout à fait
louable et que M. Pottecher a eu des
imitateurs A qui on peut adresser un peu
les mêmes critiques, mais dont-il ne faut
pas oublier les noms. Ce sont, en Bre-
tagne : MM. Le Braz et le Gofflc; et en
Poitou... M. Pierre Corneille.
«
La Revue des Deux-Frances :
1. — Une fantaisie de Xanrof sur le di-
manche à Paris. Le dimanche, jour de
repos où lè bourgeois parisien avance
« son lever d'une heure ou deux », et où
il se fatigue tellement qu'il n'a pas trop
de toute la semaine pour se reposer
le dimanche, jour de la visite aux vieux
parents riches : il faut bien « s'assurer
une fois par semaine du temps que l'on
doit encore attendre leur héritage, de
l'état de leur catarrhe et du nombre de
leurs pièces d'argenterie... le dimanche,
jour des parties de campagne, des trains
ratés, des tailleurs qui manquent de
parole, des couturières en retard... le di-
manche jour de supplice pour les enfan'.s
qu'on nettoie, lqu'on entre de force dans
des vêtements neufs, qu'on gifle, qu'on
étrangle dans un nœud de cravate « fait
avec l'énergie du désespoir», et qui sont
obligés de rester immobiles, silencieux
au diner — on reçoit le dimanche ou on
est reçu — avec, pendant le dessert, des
âmes de petits Tantales...
U. — Follement héroïques les dix-sept,
jeunes Français qui sauvèrent le Canada,
en 1660, d'une invasion iroquoise. M. Eu-
gène Guénin nous raconte l'aventure.
Dix-sept contre huit cents ! Ces dix-sept
derrière un rempart de pieux et de
boue séchée, abattirent un tiers des as-
saillants. Leur barricade ne fut prise
qu'après six jours de siège. Tous furent
massacrés. Mais leur sacrifice ne fut pas
inutile. Les Iroquois épouvantés d une
défense aussi meurtrière décid'rent de
ne pas aller plus avant.
HARLOR.
Liste Mensuelle
DES ARTICLES FÉMINISTES PARUS
DANS LES PRINCIPALES REVUES FRANÇAISES
ET ÉTRANGÈRES
Revues Françaises
La Trade-union de femmes en Angleterre. ,
— Correspondant, 25 févr. j
Les femmes de la Henaissance.— Nouvelle i
Revue, l' févr. !
Maison pour demoiselles anglaises & P&rLt.
— BeJue pour fei jéu*esfllU*, 5 ffeVT.
La femMe mariée et l'adultéra, dfcns le
roman français moderne.—ftewe métUevues,
15 févr.
Les femmes au XX, siècle.— Id.
Revue Italienne
Un collège de femmes à Rome. — Nuova
AMoiogia, i' février.
Revue Scandinave
Nietzche et 4es femmes. — Saintiden, no 1.
Rerues Anglaises
Quelques femmes américaines en science
(suite). — Choutauquon, févr.
Eduoation personnelle des jeunes filles.
-Girl's oum paper. mars.
Quelques auteurs célèbres, demoiselles.
— Girl's realm, mars.
Sports et passe-temps, dans tes écoles
modernes de jeunes tilles.- Id.
Lee jfcttoe* flUes de NorwèKe,,- Id.
Mrs Wynford Philipps au sujet de l'insti-
tut des femmes. Gréai thoughts, mars.
Les femmes avocats. — Humanüarian,
mars.
Ce que lisent les écolières. — Journal of
éducation, mars. ,
Le mariage empêche-l-ll le développe-
ment personnel de la femme? — Laay's
Realm, mars.
Femmes d'Allemagne. — Monlhly Packet,
mars.
Jeux d'hiver, pour demoiselles. — School
World, lev.
La position industrielle des femmes. —
Westminster review, mars.
Dames missionnaires.— Woman at Ilomc,
févr.
Les femmes dans nos prisons. — Woman-
hood, mars.
Nécessité des femmes dans les conseils
de comté.— Womanhood, mars.
A quel âge les jeunes filles se marieraient?
Yuung Woman, mars.
Les aventures d'une femme journaliste.—
Id.
La liste mensuelle du mois dernier a été
envoyée, il y a plus de vingt jours.
Récréations
PROBLÈMES ET QUESTIONS
No 1
CHARADE FANTAISISTE
Voilà bien le nerf de la guerre,
Ce que convoitent bien des gens,
Mais ce qui manque aux indigents,
Comme un poète a dit naguère.
Je l'attends, ma bonne... ma chère.-
Et cela depuis fort longtemps,
Surtout au retour du printemps.
C'est pourquoi mon front reste austère.
Salut à toi, fils d'Ak)ollon !
Tu regrettais ton Eurydice
E't tu t'en fus — ent-ce m.dicc? —
La réclamer au dieu Pluton.
ÊmoMi
Lecteur, suives bien mon discours.
Dernièrement, dans un concours,
L'étrange question suivante
On nous posa: « La plus savante
Des femmes de tout l'univers? »
Vous me regardez de travers
Et restez la bouche béante ;
La chose n'est pas surprenante
Devant semblable question
Qui de nous tourmenter avait l'Intention I
J*omets : On ajoutait, pour embrouiller peut-être :
« Dont ou Il 'aoonservé... non qu'une simple lettre,
Mais trois. » — Lecteur, vous entendez 1
C'est là qu'il faut avoir du nez.
D'&prêa l'auteur, il s'agit d'Hétoïse.
.rai mieux trouvé. Mais quoi ? Qu'on me le dise !
___
Ne
MOTS EN HAXAGONNA
« Oh! le charmant oiseau ?Permets-moi, petit père,
De caresser un peu son plumage éclatant ?
— Garde-t'en bien, mon fils, car je vois la colère
Qui l'agite et qui brille en son œil mécontent. Il
« Qu'un ami véritable est une douce chose ! Il
Il est... peu répandu dans ce inonde pervers.
Doit-on toujours sentir le parfum -le la rose,
Chercher 161 merle blanc perdu dans l'univers?
Aimez-vous le poisson? Pour moi, je lo déteste.
Vous expliquer pourquoi ? Voyons, Jeté veux bien !
Il faut enlever tout : tête, queue et le reste.
Que de temps écoute ! Bref, qu'a-t-on mangé?
1 ltien.
Ce mot, quoique petit, tient une large place
Dans l'histoire des rois; lui seul est éternel.
En son nom l'orateur flatte, apaise ou menace
D'un front toujours sévère et d'un ton solennel;
Le soleil de juillet dore tout dans la plaine;
Salut, joyeux faucheurs ! salut, chaule saison !
Evitez avec soin sa trop brûlante haleine
Qui pourrait.un beau jour, vous prendre la raison.
N° 4
HOMONYMES
(Sonnet).
On m'a griffée, et je suis tant aimab!f!
Mais qui pn.ut bien me valoir ct) fort -,tit,
Dont le méchant se dira satisfait,
Quoique ce soit assurément blàmabte?
Ne croyez pas que j'invente une fable,
Que je me pose en martyre! En effet,
Mon visage est en sang! C'est effroyable!
Pourtant ma plume, iièlas! n'avait rien fait.
L'auteur du mal a-t-il les ongles roses?
Ce point obscur me rend des plus moroses...
(Allez, sceptique, et votre accent moqueur!)
Mais mon pardon j'accorderai quand - - - -,
Car, moi, j'entends que toujours plus on -'* * ** :
Griffes de chat n'atteignent pas mon cœur.
__
Ne
DEVINETTE
Deux personnes facétieuses
— Je ne dis pas audacieuses —
Se taquinaient, l'autre matin,
Sur le boulevard Saint-Martin.
L'une disait : " Chaque semaine,
De la Fronde, sans trop de peine,
Tta sais deviner tous les Jed.
ib bMa< ma«bèr* si tu #cu*
TMttve-tao! cette devinette
Me QQ'bter, d'une façon très nette,
e posa mon frère Augustin :
Je tvîffre un mètre do satin. i
Voici : Dire qu'elle est l'amie
La plus utHe? — Allons, Phêmie 1 »
No 6
CROIX BLANCS DANS UN TOSMIOB
Au bout du pont. — Sur la nvière. i
— HarnèLis. Foin de celle du vin..1
~ Pleuve. — Parfait. — Prince troyen.
— Cette gale est particulière
Au cheval, au chien, au mouton.
— Puis terre à foin, à pâturage.
— Solide, ou bien un coquillage.
— Près de Vesoul. — Non du coton.
— ,Unité. — Triste maladie.
— Epoque. — Fin de comédie.
■ Nu 7
RÉBUS GRAPHIQUE
Ile i a TEMPS
que ADI nia
1
VAN VENIR
VIENT - D't
W O.
L0U0GRIPIIE MUET
Acte Il
n
Boileau
Saluons, chapeau bas, bien bas, ce pipelet,
Qui n'a pour sceptre d'or pourtantque son balai,
Car nous poumons p:\tirae n'avoir su lui plaire :
'C'est le vrai maître ici, s'il en est le cerbère ! ]
Molière
Je ne te comprends pas. ô peuple deJParis.
Si tu veux mériter, crois-le bien, mon
Chasse le pipelet, au plus tôt, de sa .... 1
Ce n'est donc pas aisé. cher Boileau, que tu ris?
Boileau
Ecoute bien ce vers, que j'admire, Molière :
« Il tient à la maison comme à l'arbre le lierre ! e
| N° 9.
ACROSTICHE DOUBLE
N° 10,
MÉTAGRAMME HOMONYMIQUB
Je ne suis pas sûr, mais je .....
Que Paul aura bientôt la 1
BWWWMMB——fl—PMBBBM——I
SOLUTIONS DES RÉCRÉATION
du 16 mars
t. - m*rAGRMMB IMUST. |
Géant, Néant. f
* — FABLE-EXPRESS.
Moralité
Tu dors, Brutus, et... rhum est dans t >
l verr
3. — CHARADE.
A — dieu, Adieu.
-
4. — CRYPTOGRAPHIE. H,
Que de muses, fatalité ! i
Qui n'ont eu qu'un lever d'aurore; (
Et combien passeront encore J.
Sans toucher l'immortalité 1 \
5. — VERS A TERMINER. 1
Confession J
Vous demandez, avec mystère, F
S'il est vrai que j'aime Lucien. 0j
Ma. foi, je ne saurais vous taire fi
Que, franchement, je n'en sais rien. 1
Cependant, lorsqu'il me regarde, J
Je tremble et rougis tour à tour, ■
Et je dis à mon cœur : « Prends gardel »■
Ma sœur, est-ce là de l'amour? ■
Quelquefois aussi je soupire V
Lorsque Lucien est loin de moi,
El, sans trop le montrer, j'aspire
A le revoir. Hélas ! pourquoi? i
S'il m'appelle en riant : « Princesse 1 » ^
Est-ce là me faire la cour? *
Et si je pense à lui sans cesse, ]
Ma sœur,:est-cc là de l'amour? J
Son doux langage m'intéresse,
Je l'ai constaté bien souvent, J
l-,'L je ne fuis pas quand il presse J
Mes deux mains fiévreusement; ■
Il m'a même offert, en cachette, ®
Pondant le lIiner, l'autre jour, 1
Une modeste violette... 1
Ma sœur, est-ce là de l'amour? SJ
Je crois aussi — Dieu me pardonne ! —
Qu'il m'écrivit dernièrement
Un petit billet que personne
Ne soupçonne certainement.
Il me promet, je le proclame, v
Que tout aussitôt son retour,
Je serai sa petite femme... ■>
Tu vois, ma sœur, c'est de l'amour!
J. de M.
Ont envoyé des solutions :
Balthazar Pagnon, à Lyon; Adèle Didi
jean, à Saint-Quentin; J. Monilah, à Pa,
H. Laverdan, à Paris-Auteuil; Ed. Contes 1
àClichy-Lcvallois; Marthe S. ; Havet (Manj
à Cherbourg; Madge Noël, à Pilhivit
Mme de Saint-E., à Marseille; F!orontN
Labrousse, à Rennes; Berthe et MargoM
Chaumes; le petit Fait l'X de Mourmelor
AVIS. — Les Œdipes sont priés de faire 1(1
envois de solutions à la rédactrice soussigH
aux bureaux du journal,dilns les huit jours M
suivront la publication des problèmes. t)
MUSETT*
I
UN CŒUR AILÉ
XXII
— Les étoiles. Oh 1 Nom, c'est avec en-
vie qu'elles me COlltnrnplent, Je les défie
bien d'être aussi heureuses là haut. Mais
oublions-les. Rendez-moi vos yeux.
Voilà comment je veux traverser la vie,
mon bien-aimé, sans l'effleurer, ni la
voir... bercé par vos bras, grisée de vos
sourires , perdue en un rêve divin.
J'avais dit ces mots avec tout l'élan de
mon âme enivrée.
— Oh ma chérie, soupira-t-il, parlez
encore... que je vous entende et vous
croie. Je suis au ciel, mais je me meurs
de l'effroi d'en descendre. Il est des joies
mortelles; elles tuent en cessant. Oh 1
dites que ce n'en est pas une. Le surnom
cruel que l'on vous a donné m'inquiète.
Hélas! ne m'aurez-vous pas oublié dans
deux mois?
Ce fut mon cœur, ce fut mon âme... ce
fut l'essence mémo de mon être qui par
mes lèvres répondit :
— Je sens mon amour éternel.
Il ne doutait plus.
— Merci: Merci.. Ah ! je crois main-
tenant. Ma chérie, pardonnez-moi ces
folles inquiétudes. Aimer c'est trem-
bler... vous l'avez dit. Puis, vous êtes si
belle. Vous avez dépassé mes rêves de
si haut et cela me fait peur. Il me sem-
ble que la terre e itière est conjurée
i our me ravir ma joie. Vous êtes si vio-
emment attractive. Suis-je digne d'atti-
rer vos regards et de fixer votre cœur?
Qu'ai-je fait pour vous mériter?...
' — Vous m aimez... N'est-ce pas assez
NoN ?... Redites-le ce mot si doux. Vous
m'aimez pour la vie?
— Je suis à vous, Constance, du plus
profond de mon âme et pour toujours.
Sa voix résonna solennelle. Nous étions
arrivés à la petite porte du fond. Notfl
me laissa glisser de ses bras et l'ouvrit.
— Et maintenant, adieu, mon enfant
adorée.
Je m'étais cramponnée à son cou.
— Déjà, oh! déjà, méchant... et vous
prétendez me quitter sur cette parole
froide alors que je sens la vie m'aban-
donner.
— Froide!... Constance.
— Sans même une caresse... sans un
baiser... Sommes-nous fiancés oui ou
non? Oh! laissez ma main. Vous ne
m'aimez pas.
— Constance .. Je vous en prie...
J'hésitai une minute devant la réalisa-
tion audacieuse de mon désir, puis à la
fois courroucée et folle de tendresse, je
dis :
— Tant pis... moi je t'aime.
Et attirant la chère tête qui osait résis-
ter, je collai à ses lèvres mes lèvres fré-
missantes.
Il m'adore et pourtant j'eus peur. Ses
bras qui m'étreignaient, cette bouche
qui semblait vouloir aspirer mon âme,
ces yeux...
— Nom! balbutiai-jo demi-morte.
Il me repoussa si violemment que je
chancelai, mais ses mains me retinrent.
— Constance, gémit-il, oppressé, fré-
missant... pardonnez-moi... je ne suis
plus moi-même... la douleur, la jalousie
m'égare ii t..l Jurez-moi que nul baiser n'ef-
facera celui-ci sur vos lèvres, qu'aucun
bras n'entourera ainsi cette taille adorée...
Jurez-moi que vos yeux auront pour
moi seul ce regard qui me torture et qui
m'éblouit.
— Oh Noël, c'est une offense... pouvez-
vous croire,.. Vous, c'est différent... N'c-
tes-vous pas mon fiancé, ne serez-vous
pas mon mari ?
— Vous me jurez que jamais ni étran-
ger, ni cousin...
— Jamais... à moins que ce ne soit par
surprise...
— Et dans ce cas-là, je le tuerai.
— Mais vous dclirez,mon ami. Voyons,
un sourire pour dissiper ces vilaines pen-
sées.
— Un baiser surpris est une grave of-
fense. Je suis votre fiancé, vous l'avez
dit. et à ce titre votre défenseur... Mon
cœur, mon âme, ma raison sont dans vos
mains, songez-y, ma bien-aimée.
— Je ne l'oublierai pas et les garderai
de tout choc. Vous n'aurez jamais de
meurtre sur la conscience, Noël.
— Adieu, mon enfant.
— Au revoir, murmurai-je, tant ce
mot d'adieu me déchirait l'âme.
— Dans deux mois, vous m'aimerez
encore?
— Je le jure par ce ciel, ces étoiles ..
ce rossignol et sa chanson divine... Et
VOUS, Noi'l?
— Moi, par ces lèvres dont je suis fou.
J'espérai qu'il allait me rendre le baiser
enivrant que je lui avais donné, mais il
me l'envoya de la main et s'onfuit...
En même temps que mon cœur, je
crois bien qu'il emportait ma raison.
Comment ai-je retrouvé mon chemin,
escaladé la croisée et réintégré le dor-
toir? J'essaie en vain de me le rappeler.
XXIII
3 août.
Le lendemain fut un jour d'affole-
ment. Le grand branle-bas des départs
en masse, la préoccupation du rôle à
jouer m'arrachèrent houreusoment à
moi-même.
La cérémonie devait avoir lieu dans la
cour des externes. Le théâtre était ados-
sé aux salles d'étude transformées en
coulisses. De sveltes arceaux enguirlan-
dés de vigne-vierge et supportant à gau-
che les dortoirs des élèves, en face et it
droite les cellules des religieuses, for-
ment les trois autres côtés du carré. Un
cordon d'étroites lucarnes aère les gale-
tas, mais comment deviner celle qui
m'intéresse?
A droite et à gauche, sur le théâtre
même, les bancs des élèves sont rangés.
Plus bas, une estrade drapée de rouge
supporte une table surchargée de livres
et de couronnes.De confortables fauteuils
attendant Monseigneur, M. l'aumônier
et quelques personnages de marque.
C'est il travers les jalousies du dortoir
faisant face il l'estrade que nos maîtres-
ses, obligées de rester invisibles, leur
ordre étant cloîtré, assistent à la cérémo-
nie. De magnifiques platanes balancent
leurs frais éventails au-dessus des rangs
de chaises destinées aux parents.
Vers une heure, la cloche jette un pre-
mier appel. Le moment solennel appro-
che. Un joyeux brouhaha r>gne dans les
coulisses quelque peu assombries par les
tentures du théâtre. Les automates s'ha-
billent. Des religieuses cousent les der-
niers points aux gazes multicolores. Des
novices curieuses vont et viennent der-
rière les écrans qui forment de petites
loges.
Henée avec son pantalon de zouave,
son figaro sou taché d'or et la culotte
écarlate posée de biais sur ses frisures
blondes est le plus singulier Oriental que
l'on puisse voir.
Aimée, perdue dans les plis majestu-
eux d'une robe jaune et d'un schall vert,
excite les rires. toujours renaissants. Un
immense chapeau cabriolet fait à son
visage souffreteux, une burlesque au-
réole.
Autour d'elle s'ébat une kyrielle de
gamines, originalement fagotées.
Hébé est ravissante. Ses cheveux glis-
sent en flot d'or sur sa blanche tunique.
Elle incline avec grâce une rutilante am-
phore au-dessus de la coupe que lui tend
un Jupiter à barbe de fleuve. Carmen fait
un si bel effet dans le bouillonnement de
ses tulles, que dissimulée encore der-
rière un rideau, je l'admire avec jalousie.
— Serais-tu engluée Plume-au-vent?
crie Renée.
Je parais.
— Oh! mesdemoiselles, regardcz-là!
J'ai revêtu la tunique do gaze verte,
semée de gouttes de cristal et frangée
j'algues. Ma chevelure, constellée des
Tièmes perles, traîna jusqu'à mes pieds,
3R un manteau, couleur, de nuit. Sur ce
'ond sombre, mes bras, la -naissance de
mes épaules et de ma gorge se détachent
avec un éclat neigeux. Il n'y a qu'un cri :
— Oh ! qu'elle est belle!
— Saint Gabriel, à quoi avez-vous
pensé 1 s'exclame Hilarion dès qu'elle a
retrouvé la parole. Constance ne peut
paraître ainsi en public.
— Mais, ma Sœur, elle n'est pas plus
décolletée que ses compagnes !
Elle parait nue!
— On pourrait placer, ça et là, quel-
ques nœuds! hasarde Saule-Pleureur.
— Ou bien tripler la traze.
— Moi, je lui mettrais un col officier!
marmotte Renée.
— Ou une palatine de fourrure !
Les élèves rient. Les religieuses se
concertent à voix basse.
— Mai", dis-je avec désespoir, Diane et
Vénus n'ont pas de guimpe.
— Elles ont surtout de moins belles
choses à montrer, déclare Renée. Ah !
Plume-au-vent es-tu heureuse de damner
les âmes rien qu'en découvrant une li-
gne de ton cou.
Le conciliabule a pris fin. Saint-Ga-
briel assemble des étoffes et coud se pi-
quant les doigts, dans sa hâte.
— Attrape ! s'exclame avec jubilation
la petite Viola très empêtrée de ses ailes
d'amour et vêtue, par dessus son mail-
lot, d'une imperceptible robe blanche
qui ressemble à une collerette et fait la
joie de Renée.
Un Cupidon en robe! Cette idée aussi
baroque que pudique ne peut venir que
d'Hilarion. Enfin le grand œuvre est fini.
J'ai peine il retenir mes larmes tandis
qu'on m'engonce dans une affreuse
guimpe de mousseline verdâtre qui en-
lève toute grâce à mon costume.
La cloche qui annonce l'arrivée de
Monseigneur et le début de la cérémonie
domine difficilement les protestations
indignées de mes compagnes.
— Tous les Olympiens sur leurs pié-
destaux, vite! chuchote saint Gabriel.
Minerve, je recommande à votre sagesse
ce lutin de Viola à qui les bosses de
l'obéissance et du respect manquent to-
talement.
La musique joue une pimpante ouver-
ture. Nous sommes seules. Renée en
profite pour me tendre un fragment de
miroir.
— Tiens! admire ton beau plumage!
— Je suis affreuse! dis-je avec une !
conviction désespérée.
— Non pas toi, mais la guimpe. Allons,
rends cet ustensile flatteur. Comment,
tu oses résister? Luttons alors. Grands
| dieux, Mesdemoiselles, (quel affreux ac-
cident. Gémissez avec moi, filles de Jé-
l'usale ru !
- Oh ! le dcmon!... Elle l'a fait exprès.
Ma foi, tant pis. Réjouis-toi, Constance.
L'espiègle vient d'exécuter un tour de
sa façon. D'un preste mouvement du
miroir, elle a déchiré ma guimpe.
— Allons, Plumc-au-Vent, livre au zé-
phir ces piteux lambeaux. Tu n'en seras
pas moins belle.
— Mais, que diront ces dames, Renée?
— Ce qu'elles voudront. Nous témoi-
gnerons toutes de ma maladresse et de
ton innocence. N'est-ce pas, mesdemoi-
selles ?
— Oui, oui. Porte haut l'étendard de
la beauté, Plumc-au-Vent!
Le rideau se lève. En une seconde, j'ai
jeté la guimpe déchirée et pris la pose
voulue. A l'aspect du salon de cire, des
oh! et des ah! s'exhalent, flatteurs. Les
première paroles du boniment tombent
des lèvres de Renée tandis que, les yeux
fixés sur la lucarne qui me fait face, je
songe :
— Noël est-il là? Me trouve-t-il jolie?
C'est pour lui seul que je suis fière de
l'ètre.
Cela me fait penser que, seul aussi, il
est venu pour moi. Miss Gerty est en re-
tard. Toujours sans famille ! Bah ! que
m'importe. Tout mon cœur n'est-il pas
absorbé ?
— A toi, Plume-au-Vent, chuchote l'ai-
mable barnum, et ne gâte pas ton triom-
phe plaslique par un couac malencon-
treux.
C'est m'avertir à propos. Déjà résonne
la ritournelle du couplet que je dois chan-
ter. Ma voix s'élève vibrante :
« Malheur i. celui qui entend
L'appel charmeur de la sirène... »
Tout à coup je tressaille,I, si lie couac
prévu par Renée est sur le pomt de se
produire.
Ma tante, Gisèle, miss Gerty sont assi- ;
ses au dernier rang des spectateurs et,
derrière elles, appuyé contre un arceau i
du cloître je reconnais Roland. Comme
il me regarde. Me trouve-t-il changée?
Ah ! je le suis bien, au moins sous le
rapport du goût. Il m'a paru si beau les
années précédentes! Et maintenant si je
compare sa svelte silhouette et son fin
visage à la noble stature et aux traits
de celui que j'aime il me semble mettre
en parallèle un grêle adolescent et un
jeune dieu.
— Quel est ce fashionable jouvenceau
qui te dévore du regard? me demande
Renée, tandis que nous saluons en me-
sure pour répondre aux frénétiques ap-
plaudissements.
— Roland de la Fresnayc de IIautfort,
mon cousin.
Elle me suit jusqu'au banc que nous
devons occuper pendant la cérémonie,
et s'asseyant à mes côtés.
— Il a reçu le coup de foudre, c'est
moi qui te l'assure.
— Lui?Ma pauvre Renée, tu divagi
C'est le fiancé de ma cousine.
Elle secoue sa tête malicieuse et :
regard va de mon front triomphai
celui de Gisèle.
— Ravissante, ta cousine... aristol
tique, fine, délicate... mais tu réclip
comme le soleil ferait d'une étoile. N
vois-tu, je plains ce charmant grin
let. Il a du plomb dans l'aile!... Sur
( autre terrain que l'étude — car tu es
venue niaise ces temps derniers. —
ne voudrais pas lutter avec toi, Inco
tance. Tu vas en faii, 4 tourner d s t/
et virer avec elles ! En \'ér,té je te le q 1
Tu nous vengeras toutes en les tral
sant tous !
— Renée ! dis-je d'un ton de reproc
Elle continua :
— Porte un masque et une cagoule
tu ne veux causer trop de malheurs.
— Que tu es folle ! murmurai-je.
— Encore, si tu n'étais que bel
Mais comment résister à l'appel de
cœur avide qui, semblable au lion ru;
sant dont parle l'Ecriture, cherche s
cesse quelqu'un à dévorer.
Je fronçai les sourcils, mais Renée
si drôle quand elle parle sans rem-
les lèvres que je n eus pas la forcel"
bouder.
— Bavarde, lui dis-je. Ecoute les s:
malecs réciproques de M. l'Aumôt
et de Monseigneur. Cela te formera
beau style.
— Et toi ne les regarde pas si tu
veux qu'ils disent des bêtises. Respt
ces vénérables momies, Plume-au-vc
Tu as un grave défaut. C'est de ne p
voir fixer même une pierre, sans
faire les yeux doux. Assagis tes' prui
les !... Que ferais-tu de ces vieux cœ
ratatinés.
— Incorrigible moqueuse! mur mu
je tout en regardant certaine luca
aussi tendrement qu'il me fut possil
La distribution des récompenses é
commencée. 1
— Mlle Constance de Hautfort, y !
micr prix de chant, deuxième prix j
français, troisième accessit d'histoi
nasilla M. l'aumonicr. !
Autour de moi, il y eut des rires. |
— Oh! la la! Quelle lourde char 1
chuchotait Renée. C'est bien la pc j
d'avoir des bras de meunière pour p 1
ter cette piètre moisson. M'sieu l'aur
nier, c'est une injustice. Elle mérite
grand prix unique d'Inconstance!
MAX-LYAN.
(A suivre.)
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La nécessité d'une parfaite union socfa.
liste. Puis l'épumtion du parti, le rejet des
éléments nationalistes et antisémites. Le
dernier enseignement que le socialisme
doit retirer de l'affaire Dreyfus, « c est
3ue l'union s'est réalisée sur le terrain
tes faits et non des controverses doctri-
nales. La vie apparaît ainsi comme le
grand terrain de conciliation. L'unité
socialiste ne naîtra que du travail en
commun. L'action pratique rapproche,
les discussions abstraites divisent. »
Lire dans le même numéro les opi-
nions de Karl Marx sur la Commune.
La Revue d'Art dramatique.
Un des vœux de Michelet était la créa-
Ion d'un théâtre populaire. Il croyait
qu'un des plus efficaces moyens d'édu-
quer le peuple, était de l'instruire par la
jooauté. Son théâtre n'aurait donc pas été
composé de pièces violentes, à l'action
rapide et nourrie, comme les drames
!qu'on offre généralement à l'admiration
populaire, mais de spectacles grands et
simples, comme religieux.
M. Adrien Souberbielle approuve ce
vœu de Michelet. Il défend 1 idée de ce
théâtre éducateur.
A l'heure où a affirment, dit-il, avec des me-
naees, les malentendus, qui depuis longtemps
grandissaient dens ce pays entre la classe cul-
tivée fct la classe laborieuse isolées l'une de l'au-
tre, nie reprochera-t-on de rappeler aux jeunes
poètes le rêve du granil historien Serait-il déjà
trop tard pour le réaliser et conner il notre
théâtre l'oeuvre de la rénovation nationale '
Et il ajoute:
' L'opinion s'est accréditée parmi certains let-
trés que l'intelligence du beau nécessite une
éducation de l'esprit, qu'elle est le privilège de
quelques initiés. Nous entendons répéter que la
masse des gens sans culture reste parfaitement
insensible à l'art, et p. ut être émue seulement
par des œuvres grossières d'inspiration et de
procédés ; que le poète ne aaunut sans déchoir
rechercher l'enthousiasme du peuple.
Il est trop vrai qu un art spécialisé, ramené
aux préoccupations, aux exigences des classas
instruttes n'a pas de retentissement dans le
cœur de la foule. Mais un art qui puise l'inspira-
tion aux sources de la nature, de l'histoire, de
la vie nationale, ne peut manquer d'émouvoir le
peuple, puiaqu'H est précisément l'interprète de
l'âme populaire. Parlant à la cité tout entière et
conscient de son rôli,> social, cet art ne saurait,
déchoir puisqu'il n'a d autre préoccupation que
de niawester, pour 1 enseignement des hom-
mes, la plus grande perfection de beauté. Mt ci-
gouci de moralité ne le menace de froideur ni
do ^sécheresse, puisque le Beau est en étroite
union avec le Bien. ,
Un essai de théâtre populaire est dû à
M. Pottecher. Mais ce théâtre a été trop
spécial. C'est à Buss.mg, dans les Vos-
Iges, qu'ont eu lit u lieu les représenta-
tions. Et M. Pol cr. 1/.'.' n'a semblé s'a-
dresser qu'aux hommes de cette pro-
vince. Ses pièces ont un intérêt trop ex-
clusivement local.
Toutefois il ne faut pas oublier que
c'est une première tentative tout à fait
louable et que M. Pottecher a eu des
imitateurs A qui on peut adresser un peu
les mêmes critiques, mais dont-il ne faut
pas oublier les noms. Ce sont, en Bre-
tagne : MM. Le Braz et le Gofflc; et en
Poitou... M. Pierre Corneille.
«
La Revue des Deux-Frances :
1. — Une fantaisie de Xanrof sur le di-
manche à Paris. Le dimanche, jour de
repos où lè bourgeois parisien avance
« son lever d'une heure ou deux », et où
il se fatigue tellement qu'il n'a pas trop
de toute la semaine pour se reposer
le dimanche, jour de la visite aux vieux
parents riches : il faut bien « s'assurer
une fois par semaine du temps que l'on
doit encore attendre leur héritage, de
l'état de leur catarrhe et du nombre de
leurs pièces d'argenterie... le dimanche,
jour des parties de campagne, des trains
ratés, des tailleurs qui manquent de
parole, des couturières en retard... le di-
manche jour de supplice pour les enfan'.s
qu'on nettoie, lqu'on entre de force dans
des vêtements neufs, qu'on gifle, qu'on
étrangle dans un nœud de cravate « fait
avec l'énergie du désespoir», et qui sont
obligés de rester immobiles, silencieux
au diner — on reçoit le dimanche ou on
est reçu — avec, pendant le dessert, des
âmes de petits Tantales...
U. — Follement héroïques les dix-sept,
jeunes Français qui sauvèrent le Canada,
en 1660, d'une invasion iroquoise. M. Eu-
gène Guénin nous raconte l'aventure.
Dix-sept contre huit cents ! Ces dix-sept
derrière un rempart de pieux et de
boue séchée, abattirent un tiers des as-
saillants. Leur barricade ne fut prise
qu'après six jours de siège. Tous furent
massacrés. Mais leur sacrifice ne fut pas
inutile. Les Iroquois épouvantés d une
défense aussi meurtrière décid'rent de
ne pas aller plus avant.
HARLOR.
Liste Mensuelle
DES ARTICLES FÉMINISTES PARUS
DANS LES PRINCIPALES REVUES FRANÇAISES
ET ÉTRANGÈRES
Revues Françaises
La Trade-union de femmes en Angleterre. ,
— Correspondant, 25 févr. j
Les femmes de la Henaissance.— Nouvelle i
Revue, l' févr. !
Maison pour demoiselles anglaises & P&rLt.
— BeJue pour fei jéu*esfllU*, 5 ffeVT.
La femMe mariée et l'adultéra, dfcns le
roman français moderne.—ftewe métUevues,
15 févr.
Les femmes au XX, siècle.— Id.
Revue Italienne
Un collège de femmes à Rome. — Nuova
AMoiogia, i' février.
Revue Scandinave
Nietzche et 4es femmes. — Saintiden, no 1.
Rerues Anglaises
Quelques femmes américaines en science
(suite). — Choutauquon, févr.
Eduoation personnelle des jeunes filles.
-Girl's oum paper. mars.
Quelques auteurs célèbres, demoiselles.
— Girl's realm, mars.
Sports et passe-temps, dans tes écoles
modernes de jeunes tilles.- Id.
Lee jfcttoe* flUes de NorwèKe,,- Id.
Mrs Wynford Philipps au sujet de l'insti-
tut des femmes. Gréai thoughts, mars.
Les femmes avocats. — Humanüarian,
mars.
Ce que lisent les écolières. — Journal of
éducation, mars. ,
Le mariage empêche-l-ll le développe-
ment personnel de la femme? — Laay's
Realm, mars.
Femmes d'Allemagne. — Monlhly Packet,
mars.
Jeux d'hiver, pour demoiselles. — School
World, lev.
La position industrielle des femmes. —
Westminster review, mars.
Dames missionnaires.— Woman at Ilomc,
févr.
Les femmes dans nos prisons. — Woman-
hood, mars.
Nécessité des femmes dans les conseils
de comté.— Womanhood, mars.
A quel âge les jeunes filles se marieraient?
Yuung Woman, mars.
Les aventures d'une femme journaliste.—
Id.
La liste mensuelle du mois dernier a été
envoyée, il y a plus de vingt jours.
Récréations
PROBLÈMES ET QUESTIONS
No 1
CHARADE FANTAISISTE
Voilà bien le nerf de la guerre,
Ce que convoitent bien des gens,
Mais ce qui manque aux indigents,
Comme un poète a dit naguère.
Je l'attends, ma bonne... ma chère.-
Et cela depuis fort longtemps,
Surtout au retour du printemps.
C'est pourquoi mon front reste austère.
Salut à toi, fils d'Ak)ollon !
Tu regrettais ton Eurydice
E't tu t'en fus — ent-ce m.dicc? —
La réclamer au dieu Pluton.
ÊmoMi
Lecteur, suives bien mon discours.
Dernièrement, dans un concours,
L'étrange question suivante
On nous posa: « La plus savante
Des femmes de tout l'univers? »
Vous me regardez de travers
Et restez la bouche béante ;
La chose n'est pas surprenante
Devant semblable question
Qui de nous tourmenter avait l'Intention I
J*omets : On ajoutait, pour embrouiller peut-être :
« Dont ou Il 'aoonservé... non qu'une simple lettre,
Mais trois. » — Lecteur, vous entendez 1
C'est là qu'il faut avoir du nez.
D'&prêa l'auteur, il s'agit d'Hétoïse.
.rai mieux trouvé. Mais quoi ? Qu'on me le dise !
___
Ne
MOTS EN HAXAGONNA
« Oh! le charmant oiseau ?Permets-moi, petit père,
De caresser un peu son plumage éclatant ?
— Garde-t'en bien, mon fils, car je vois la colère
Qui l'agite et qui brille en son œil mécontent. Il
« Qu'un ami véritable est une douce chose ! Il
Il est... peu répandu dans ce inonde pervers.
Doit-on toujours sentir le parfum -le la rose,
Chercher 161 merle blanc perdu dans l'univers?
Aimez-vous le poisson? Pour moi, je lo déteste.
Vous expliquer pourquoi ? Voyons, Jeté veux bien !
Il faut enlever tout : tête, queue et le reste.
Que de temps écoute ! Bref, qu'a-t-on mangé?
1 ltien.
Ce mot, quoique petit, tient une large place
Dans l'histoire des rois; lui seul est éternel.
En son nom l'orateur flatte, apaise ou menace
D'un front toujours sévère et d'un ton solennel;
Le soleil de juillet dore tout dans la plaine;
Salut, joyeux faucheurs ! salut, chaule saison !
Evitez avec soin sa trop brûlante haleine
Qui pourrait.un beau jour, vous prendre la raison.
N° 4
HOMONYMES
(Sonnet).
On m'a griffée, et je suis tant aimab!f!
Mais qui pn.ut bien me valoir ct) fort -,tit,
Dont le méchant se dira satisfait,
Quoique ce soit assurément blàmabte?
Ne croyez pas que j'invente une fable,
Que je me pose en martyre! En effet,
Mon visage est en sang! C'est effroyable!
Pourtant ma plume, iièlas! n'avait rien fait.
L'auteur du mal a-t-il les ongles roses?
Ce point obscur me rend des plus moroses...
(Allez, sceptique, et votre accent moqueur!)
Mais mon pardon j'accorderai quand - - - -,
Car, moi, j'entends que toujours plus on -'* * ** :
Griffes de chat n'atteignent pas mon cœur.
__
Ne
DEVINETTE
Deux personnes facétieuses
— Je ne dis pas audacieuses —
Se taquinaient, l'autre matin,
Sur le boulevard Saint-Martin.
L'une disait : " Chaque semaine,
De la Fronde, sans trop de peine,
Tta sais deviner tous les Jed.
ib bMa< ma«bèr* si tu #cu*
TMttve-tao! cette devinette
Me QQ'bter, d'une façon très nette,
e posa mon frère Augustin :
Je tvîffre un mètre do satin. i
Voici : Dire qu'elle est l'amie
La plus utHe? — Allons, Phêmie 1 »
No 6
CROIX BLANCS DANS UN TOSMIOB
Au bout du pont. — Sur la nvière. i
— HarnèLis. Foin de celle du vin..1
~ Pleuve. — Parfait. — Prince troyen.
— Cette gale est particulière
Au cheval, au chien, au mouton.
— Puis terre à foin, à pâturage.
— Solide, ou bien un coquillage.
— Près de Vesoul. — Non du coton.
— ,Unité. — Triste maladie.
— Epoque. — Fin de comédie.
■ Nu 7
RÉBUS GRAPHIQUE
Ile i a TEMPS
que ADI nia
1
VAN VENIR
VIENT - D't
W O.
L0U0GRIPIIE MUET
Acte Il
n
Boileau
Saluons, chapeau bas, bien bas, ce pipelet,
Qui n'a pour sceptre d'or pourtantque son balai,
Car nous poumons p:\tirae n'avoir su lui plaire :
'C'est le vrai maître ici, s'il en est le cerbère ! ]
Molière
Je ne te comprends pas. ô peuple deJParis.
Si tu veux mériter, crois-le bien, mon
Chasse le pipelet, au plus tôt, de sa .... 1
Ce n'est donc pas aisé. cher Boileau, que tu ris?
Boileau
Ecoute bien ce vers, que j'admire, Molière :
« Il tient à la maison comme à l'arbre le lierre ! e
| N° 9.
ACROSTICHE DOUBLE
N° 10,
MÉTAGRAMME HOMONYMIQUB
Je ne suis pas sûr, mais je .....
Que Paul aura bientôt la 1
BWWWMMB——fl—PMBBBM——I
SOLUTIONS DES RÉCRÉATION
du 16 mars
t. - m*rAGRMMB IMUST. |
Géant, Néant. f
* — FABLE-EXPRESS.
Moralité
Tu dors, Brutus, et... rhum est dans t >
l verr
3. — CHARADE.
A — dieu, Adieu.
-
4. — CRYPTOGRAPHIE. H,
Que de muses, fatalité ! i
Qui n'ont eu qu'un lever d'aurore; (
Et combien passeront encore J.
Sans toucher l'immortalité 1 \
5. — VERS A TERMINER. 1
Confession J
Vous demandez, avec mystère, F
S'il est vrai que j'aime Lucien. 0j
Ma. foi, je ne saurais vous taire fi
Que, franchement, je n'en sais rien. 1
Cependant, lorsqu'il me regarde, J
Je tremble et rougis tour à tour, ■
Et je dis à mon cœur : « Prends gardel »■
Ma sœur, est-ce là de l'amour? ■
Quelquefois aussi je soupire V
Lorsque Lucien est loin de moi,
El, sans trop le montrer, j'aspire
A le revoir. Hélas ! pourquoi? i
S'il m'appelle en riant : « Princesse 1 » ^
Est-ce là me faire la cour? *
Et si je pense à lui sans cesse, ]
Ma sœur,:est-cc là de l'amour? J
Son doux langage m'intéresse,
Je l'ai constaté bien souvent, J
l-,'L je ne fuis pas quand il presse J
Mes deux mains fiévreusement; ■
Il m'a même offert, en cachette, ®
Pondant le lIiner, l'autre jour, 1
Une modeste violette... 1
Ma sœur, est-ce là de l'amour? SJ
Je crois aussi — Dieu me pardonne ! —
Qu'il m'écrivit dernièrement
Un petit billet que personne
Ne soupçonne certainement.
Il me promet, je le proclame, v
Que tout aussitôt son retour,
Je serai sa petite femme... ■>
Tu vois, ma sœur, c'est de l'amour!
J. de M.
Ont envoyé des solutions :
Balthazar Pagnon, à Lyon; Adèle Didi
jean, à Saint-Quentin; J. Monilah, à Pa,
H. Laverdan, à Paris-Auteuil; Ed. Contes 1
àClichy-Lcvallois; Marthe S. ; Havet (Manj
à Cherbourg; Madge Noël, à Pilhivit
Mme de Saint-E., à Marseille; F!orontN
Labrousse, à Rennes; Berthe et MargoM
Chaumes; le petit Fait l'X de Mourmelor
AVIS. — Les Œdipes sont priés de faire 1(1
envois de solutions à la rédactrice soussigH
aux bureaux du journal,dilns les huit jours M
suivront la publication des problèmes. t)
MUSETT*
I
UN CŒUR AILÉ
XXII
— Les étoiles. Oh 1 Nom, c'est avec en-
vie qu'elles me COlltnrnplent, Je les défie
bien d'être aussi heureuses là haut. Mais
oublions-les. Rendez-moi vos yeux.
Voilà comment je veux traverser la vie,
mon bien-aimé, sans l'effleurer, ni la
voir... bercé par vos bras, grisée de vos
sourires , perdue en un rêve divin.
J'avais dit ces mots avec tout l'élan de
mon âme enivrée.
— Oh ma chérie, soupira-t-il, parlez
encore... que je vous entende et vous
croie. Je suis au ciel, mais je me meurs
de l'effroi d'en descendre. Il est des joies
mortelles; elles tuent en cessant. Oh 1
dites que ce n'en est pas une. Le surnom
cruel que l'on vous a donné m'inquiète.
Hélas! ne m'aurez-vous pas oublié dans
deux mois?
Ce fut mon cœur, ce fut mon âme... ce
fut l'essence mémo de mon être qui par
mes lèvres répondit :
— Je sens mon amour éternel.
Il ne doutait plus.
— Merci: Merci.. Ah ! je crois main-
tenant. Ma chérie, pardonnez-moi ces
folles inquiétudes. Aimer c'est trem-
bler... vous l'avez dit. Puis, vous êtes si
belle. Vous avez dépassé mes rêves de
si haut et cela me fait peur. Il me sem-
ble que la terre e itière est conjurée
i our me ravir ma joie. Vous êtes si vio-
emment attractive. Suis-je digne d'atti-
rer vos regards et de fixer votre cœur?
Qu'ai-je fait pour vous mériter?...
' — Vous m aimez... N'est-ce pas assez
NoN ?... Redites-le ce mot si doux. Vous
m'aimez pour la vie?
— Je suis à vous, Constance, du plus
profond de mon âme et pour toujours.
Sa voix résonna solennelle. Nous étions
arrivés à la petite porte du fond. Notfl
me laissa glisser de ses bras et l'ouvrit.
— Et maintenant, adieu, mon enfant
adorée.
Je m'étais cramponnée à son cou.
— Déjà, oh! déjà, méchant... et vous
prétendez me quitter sur cette parole
froide alors que je sens la vie m'aban-
donner.
— Froide!... Constance.
— Sans même une caresse... sans un
baiser... Sommes-nous fiancés oui ou
non? Oh! laissez ma main. Vous ne
m'aimez pas.
— Constance .. Je vous en prie...
J'hésitai une minute devant la réalisa-
tion audacieuse de mon désir, puis à la
fois courroucée et folle de tendresse, je
dis :
— Tant pis... moi je t'aime.
Et attirant la chère tête qui osait résis-
ter, je collai à ses lèvres mes lèvres fré-
missantes.
Il m'adore et pourtant j'eus peur. Ses
bras qui m'étreignaient, cette bouche
qui semblait vouloir aspirer mon âme,
ces yeux...
— Nom! balbutiai-jo demi-morte.
Il me repoussa si violemment que je
chancelai, mais ses mains me retinrent.
— Constance, gémit-il, oppressé, fré-
missant... pardonnez-moi... je ne suis
plus moi-même... la douleur, la jalousie
m'égare ii t..l Jurez-moi que nul baiser n'ef-
facera celui-ci sur vos lèvres, qu'aucun
bras n'entourera ainsi cette taille adorée...
Jurez-moi que vos yeux auront pour
moi seul ce regard qui me torture et qui
m'éblouit.
— Oh Noël, c'est une offense... pouvez-
vous croire,.. Vous, c'est différent... N'c-
tes-vous pas mon fiancé, ne serez-vous
pas mon mari ?
— Vous me jurez que jamais ni étran-
ger, ni cousin...
— Jamais... à moins que ce ne soit par
surprise...
— Et dans ce cas-là, je le tuerai.
— Mais vous dclirez,mon ami. Voyons,
un sourire pour dissiper ces vilaines pen-
sées.
— Un baiser surpris est une grave of-
fense. Je suis votre fiancé, vous l'avez
dit. et à ce titre votre défenseur... Mon
cœur, mon âme, ma raison sont dans vos
mains, songez-y, ma bien-aimée.
— Je ne l'oublierai pas et les garderai
de tout choc. Vous n'aurez jamais de
meurtre sur la conscience, Noël.
— Adieu, mon enfant.
— Au revoir, murmurai-je, tant ce
mot d'adieu me déchirait l'âme.
— Dans deux mois, vous m'aimerez
encore?
— Je le jure par ce ciel, ces étoiles ..
ce rossignol et sa chanson divine... Et
VOUS, Noi'l?
— Moi, par ces lèvres dont je suis fou.
J'espérai qu'il allait me rendre le baiser
enivrant que je lui avais donné, mais il
me l'envoya de la main et s'onfuit...
En même temps que mon cœur, je
crois bien qu'il emportait ma raison.
Comment ai-je retrouvé mon chemin,
escaladé la croisée et réintégré le dor-
toir? J'essaie en vain de me le rappeler.
XXIII
3 août.
Le lendemain fut un jour d'affole-
ment. Le grand branle-bas des départs
en masse, la préoccupation du rôle à
jouer m'arrachèrent houreusoment à
moi-même.
La cérémonie devait avoir lieu dans la
cour des externes. Le théâtre était ados-
sé aux salles d'étude transformées en
coulisses. De sveltes arceaux enguirlan-
dés de vigne-vierge et supportant à gau-
che les dortoirs des élèves, en face et it
droite les cellules des religieuses, for-
ment les trois autres côtés du carré. Un
cordon d'étroites lucarnes aère les gale-
tas, mais comment deviner celle qui
m'intéresse?
A droite et à gauche, sur le théâtre
même, les bancs des élèves sont rangés.
Plus bas, une estrade drapée de rouge
supporte une table surchargée de livres
et de couronnes.De confortables fauteuils
attendant Monseigneur, M. l'aumônier
et quelques personnages de marque.
C'est il travers les jalousies du dortoir
faisant face il l'estrade que nos maîtres-
ses, obligées de rester invisibles, leur
ordre étant cloîtré, assistent à la cérémo-
nie. De magnifiques platanes balancent
leurs frais éventails au-dessus des rangs
de chaises destinées aux parents.
Vers une heure, la cloche jette un pre-
mier appel. Le moment solennel appro-
che. Un joyeux brouhaha r>gne dans les
coulisses quelque peu assombries par les
tentures du théâtre. Les automates s'ha-
billent. Des religieuses cousent les der-
niers points aux gazes multicolores. Des
novices curieuses vont et viennent der-
rière les écrans qui forment de petites
loges.
Henée avec son pantalon de zouave,
son figaro sou taché d'or et la culotte
écarlate posée de biais sur ses frisures
blondes est le plus singulier Oriental que
l'on puisse voir.
Aimée, perdue dans les plis majestu-
eux d'une robe jaune et d'un schall vert,
excite les rires. toujours renaissants. Un
immense chapeau cabriolet fait à son
visage souffreteux, une burlesque au-
réole.
Autour d'elle s'ébat une kyrielle de
gamines, originalement fagotées.
Hébé est ravissante. Ses cheveux glis-
sent en flot d'or sur sa blanche tunique.
Elle incline avec grâce une rutilante am-
phore au-dessus de la coupe que lui tend
un Jupiter à barbe de fleuve. Carmen fait
un si bel effet dans le bouillonnement de
ses tulles, que dissimulée encore der-
rière un rideau, je l'admire avec jalousie.
— Serais-tu engluée Plume-au-vent?
crie Renée.
Je parais.
— Oh! mesdemoiselles, regardcz-là!
J'ai revêtu la tunique do gaze verte,
semée de gouttes de cristal et frangée
j'algues. Ma chevelure, constellée des
Tièmes perles, traîna jusqu'à mes pieds,
3R un manteau, couleur, de nuit. Sur ce
'ond sombre, mes bras, la -naissance de
mes épaules et de ma gorge se détachent
avec un éclat neigeux. Il n'y a qu'un cri :
— Oh ! qu'elle est belle!
— Saint Gabriel, à quoi avez-vous
pensé 1 s'exclame Hilarion dès qu'elle a
retrouvé la parole. Constance ne peut
paraître ainsi en public.
— Mais, ma Sœur, elle n'est pas plus
décolletée que ses compagnes !
Elle parait nue!
— On pourrait placer, ça et là, quel-
ques nœuds! hasarde Saule-Pleureur.
— Ou bien tripler la traze.
— Moi, je lui mettrais un col officier!
marmotte Renée.
— Ou une palatine de fourrure !
Les élèves rient. Les religieuses se
concertent à voix basse.
— Mai", dis-je avec désespoir, Diane et
Vénus n'ont pas de guimpe.
— Elles ont surtout de moins belles
choses à montrer, déclare Renée. Ah !
Plume-au-vent es-tu heureuse de damner
les âmes rien qu'en découvrant une li-
gne de ton cou.
Le conciliabule a pris fin. Saint-Ga-
briel assemble des étoffes et coud se pi-
quant les doigts, dans sa hâte.
— Attrape ! s'exclame avec jubilation
la petite Viola très empêtrée de ses ailes
d'amour et vêtue, par dessus son mail-
lot, d'une imperceptible robe blanche
qui ressemble à une collerette et fait la
joie de Renée.
Un Cupidon en robe! Cette idée aussi
baroque que pudique ne peut venir que
d'Hilarion. Enfin le grand œuvre est fini.
J'ai peine il retenir mes larmes tandis
qu'on m'engonce dans une affreuse
guimpe de mousseline verdâtre qui en-
lève toute grâce à mon costume.
La cloche qui annonce l'arrivée de
Monseigneur et le début de la cérémonie
domine difficilement les protestations
indignées de mes compagnes.
— Tous les Olympiens sur leurs pié-
destaux, vite! chuchote saint Gabriel.
Minerve, je recommande à votre sagesse
ce lutin de Viola à qui les bosses de
l'obéissance et du respect manquent to-
talement.
La musique joue une pimpante ouver-
ture. Nous sommes seules. Renée en
profite pour me tendre un fragment de
miroir.
— Tiens! admire ton beau plumage!
— Je suis affreuse! dis-je avec une !
conviction désespérée.
— Non pas toi, mais la guimpe. Allons,
rends cet ustensile flatteur. Comment,
tu oses résister? Luttons alors. Grands
| dieux, Mesdemoiselles, (quel affreux ac-
cident. Gémissez avec moi, filles de Jé-
l'usale ru !
- Oh ! le dcmon!... Elle l'a fait exprès.
Ma foi, tant pis. Réjouis-toi, Constance.
L'espiègle vient d'exécuter un tour de
sa façon. D'un preste mouvement du
miroir, elle a déchiré ma guimpe.
— Allons, Plumc-au-Vent, livre au zé-
phir ces piteux lambeaux. Tu n'en seras
pas moins belle.
— Mais, que diront ces dames, Renée?
— Ce qu'elles voudront. Nous témoi-
gnerons toutes de ma maladresse et de
ton innocence. N'est-ce pas, mesdemoi-
selles ?
— Oui, oui. Porte haut l'étendard de
la beauté, Plumc-au-Vent!
Le rideau se lève. En une seconde, j'ai
jeté la guimpe déchirée et pris la pose
voulue. A l'aspect du salon de cire, des
oh! et des ah! s'exhalent, flatteurs. Les
première paroles du boniment tombent
des lèvres de Renée tandis que, les yeux
fixés sur la lucarne qui me fait face, je
songe :
— Noël est-il là? Me trouve-t-il jolie?
C'est pour lui seul que je suis fière de
l'ètre.
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est venu pour moi. Miss Gerty est en re-
tard. Toujours sans famille ! Bah ! que
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mable barnum, et ne gâte pas ton triom-
phe plaslique par un couac malencon-
treux.
C'est m'avertir à propos. Déjà résonne
la ritournelle du couplet que je dois chan-
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L'appel charmeur de la sirène... »
Tout à coup je tressaille,I, si lie couac
prévu par Renée est sur le pomt de se
produire.
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ses au dernier rang des spectateurs et,
derrière elles, appuyé contre un arceau i
du cloître je reconnais Roland. Comme
il me regarde. Me trouve-t-il changée?
Ah ! je le suis bien, au moins sous le
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jeune dieu.
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tique, fine, délicate... mais tu réclip
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tance. Tu vas en faii, 4 tourner d s t/
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Tu nous vengeras toutes en les tral
sant tous !
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Elle continua :
— Porte un masque et une cagoule
tu ne veux causer trop de malheurs.
— Que tu es folle ! murmurai-je.
— Encore, si tu n'étais que bel
Mais comment résister à l'appel de
cœur avide qui, semblable au lion ru;
sant dont parle l'Ecriture, cherche s
cesse quelqu'un à dévorer.
Je fronçai les sourcils, mais Renée
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les lèvres que je n eus pas la forcel"
bouder.
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malecs réciproques de M. l'Aumôt
et de Monseigneur. Cela te formera
beau style.
— Et toi ne les regarde pas si tu
veux qu'ils disent des bêtises. Respt
ces vénérables momies, Plume-au-vc
Tu as un grave défaut. C'est de ne p
voir fixer même une pierre, sans
faire les yeux doux. Assagis tes' prui
les !... Que ferais-tu de ces vieux cœ
ratatinés.
— Incorrigible moqueuse! mur mu
je tout en regardant certaine luca
aussi tendrement qu'il me fut possil
La distribution des récompenses é
commencée. 1
— Mlle Constance de Hautfort, y !
micr prix de chant, deuxième prix j
français, troisième accessit d'histoi
nasilla M. l'aumonicr. !
Autour de moi, il y eut des rires. |
— Oh! la la! Quelle lourde char 1
chuchotait Renée. C'est bien la pc j
d'avoir des bras de meunière pour p 1
ter cette piètre moisson. M'sieu l'aur
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