Titre : La Fronde / directrice Marguerite Durand
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1898-11-21
Contributeur : Durand, Marguerite (1864-1936). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327788531
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 21 novembre 1898 21 novembre 1898
Description : 1898/11/21 (A2,N348). 1898/11/21 (A2,N348).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6703467c
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, GR FOL-LC2-5702
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 04/01/2016
A L'Etranger
Politique
1A Globe exprimé le regret de ee qoe le gm-
te moment 818 la grande Bretagne se forofie
pas Wei-H aî-Wei, cependant le ministre de la
guerre a déclaré que l'Angleterre si, toutes ses
positions avancée n'étaient pu pourvues de
moyens de défenses convenables, se trouverait
en mauvaise posture.»
Kn Irlande, M. Chamberlain se pfopoeerait.d a-
fir.' s son discours d'hier aux unionistes, de ren-
ermer les libéraux dans la question du Home
Rul« et de se servir de cette manœuvre pour Ica
empêcher d'arriver au pouvoir. Là dessus, on
dit avec raison que cela ne serait pas agir en
liommc d'Etat. Si les Irlandais n'ont pas obtenu
le Morne imle, ils ont en fait détruit les deux
tartit an^lai^; les libéraux auront beau être
îifttcmrâ exclus du pouvoir, cela n'empêche-
ra que les plus réactionnaires conservateurs ne
sont plus opposés nujourd'hai à une législation
démocratique avancée.
A Madrid, le parti dong IL SUvela se trouve
le représentant est celui qui offre le plus de
eh:tmce d'ôire accepté pour ses tendances réfor-
mistes. Relativement à ce qui regarde la défense
lw conditions juridiques des personnes, la lé-
Î[b'alkin provinciale, la revision du code civil,
e droit interna lion a!, M. Silvela incarne l'idée
nouvelle et donne un caractère particulier au
ïca C: ou;tc dont il est le chef. On ne peut nier que
us malheurs da l'Espagne ne soient faits puur
justifier amplement tes projets de reformes
ayant pou;: hot la rApîênératicn du «itays.
LO«i: ":sthing norvvéjqen vient d'adopter la
proposition de loi qui enlevait du drapeau, le
signe national d'union avec la Suède. La droite
a combattu ce projet de séparatisme non sans
une Apre énergie. On a objecté l'impression
mauvaise qui résulterait de cette modification
du pavillon connu depuis si longtemps dans tous
les ports du monde. On a plaidé 1 illégalité du
projet, car, ninsi que l'a fait remarquer la
le drapeau commercial. t'ar conséquent, la nou-
velle loi sur le drapeau est une ai teinte portée
•à l'union des deux pays selon la droite; mais la
gauche séparatiste a persisté dans ses résolu-
tion.s. La séparation de la Suéde et de laNorvège
va donc en s'accentuant.
Le groune du centre catholique allemand est
devenu au lteicl!stag. l'un des facteurs essen-
tiels de la majorité du parlem ;ut. Lors de sa
«'oustitutiiin t-i-izt:itive, il ne représentait qu'une
minorité int!ntc. SanS doute. l'importance de ce
fait ne regarde <;ue la politique intérieure, mais
il puut servir d't-xeiiiplo pour l'évolution des
minorités parlementaires dans tous les pays
européens, car c'est pour avoir maintenu son
programme sans défaillance que le centre devient
mrourd'hui le puint de départ d'uu mouvement
avec lequel il faut compter. i
MADE-MOISRLLIS.
Allemagne
La Gazette de Cologne constate que plus la
Fronce s'éloigne de t'Augleterre, plus elle se
rapproche de l'Allemagne. Une alliance ang!o-
américaine, en effet, devrait avoir pour consé-
quence un groupement plus intime des trots
l.'nm.les nut&tiMces de t'Europe centrale, France,
iiiiii-..ie, Allemagne. , ..
Les projetsgouverremenlaux avancent rapide-
ment; déjà les industriels de l'Est de la Prusse
ont fonde une asset -irtîon syndicale, #
La s -iciété rraÍmaac puur la iiiot-alit;. s est reu-
ni'; L 9 b.vfeld. Eile a entre autre, voté un ordre
du Jour de blâme contre Mme Cauer, (te Berlin
,la distinguée et vaillante présidente de la société
féministe du Vrauen wahl. Les membres de la
&,.-cîétê rhénane combattent l'immoralité au
l'Oint de vue religieux, Mme Caner ne fre-
i'!'tOnte pas les temples. La société rhénane
aii!met les deux morales, Mme Uauer n'cn
admet qu'une, et la même pour les deux sexes.
• La société rhénane ne demande pas l'abolition
du la réglementation. Mme Qit-.er la combat 1
p. 03 toutes ses formes, car elle partage l'avis
41st la Fédération abolilionniste,que réglementer
!.i prostitution, c'est bâillonner la. femme, et la
leuime seule.
S.
Hollande
On nous annonce d'Apeidcorn que la reine de
llullando, qui, depuis, le couronnement, habite le
Dalnis du Loo, ne H>rt plus jamais sans etre
iiccompagnte de quelques membres de sa suite.
Kn général, une voiture fermée précède la voi-
. tutv ton jour» découverte de la reins et un pi-
oueur à cheval la suit. AuparavauUa reine avait
î habitude de sortir avec la reine-mère ou avec i
une dame d'honneur toute jeune ; le cocher et
le palefrenier sur le siè;:E!; ou bien la reine con-
du!s: elle. Ceci se faisait aussi bien à La Haye qu'à la
campagne..
L'assassinat de l'impératrico d 'Autriche au
beau milieu des fêtes du couronne meut, a fait
une grande impression ici, et il paraît que les
nouvelles mesures ont été prises à cause du
nombre d'étrnnsct-s suspects vus dans les envi-
rons d'Apeldoorn.
CHOSES DE L'ENSEIGNEMENT
J'ai reçu, il y a quelques jours, le pre-
mier numéro d'un journal pédagogique au-
(fucl je me suis promis do souhaiter la
bien venue dans la Fronde. Il a pour titre :
jSAvanl-Garde, organe des intérêts de r Ecole
Inique et de f Education populaire.
f«c» esprits moroses ne manqueront pas
de déclarer que le « besoin d'un nouveau
journal pédagogique ne sa faisait pas sen-
tir ". Mais les esprits moroses ont perd.!
leur crédit. Nous savons aujourd'hui que la
uss:on des idées est nécessaire au pro-
prvs, et, de plus, qu'il no suflit pas d être
priant, compassé, empaillé, obscur et en-
nuyeux pour ètre éducateur. Or, le comité
dc rédaction cie Y Avmi-Ga?-d,., en est per-
suadé lui aussi,car il nous promet d'essayer
dp. corriger l'aridité des questions pédago-
giques, en apportant dans la discussion une
pointe d'humour et beaucoup de gaieté.
l'la bene.
« 1.' .;ti,ant-garde déplore avec nous que nul,
lien n'existe entre la famille et l'école. Dans
l'esprit delà plupart des parents l'instituteur
est un fonctionnaire; et touche son traite-
ment pour distribuer l'instruction, comme
kl testant ftnalt la ttai nrat éliliilmw
les wbmm4 el, devant les emnts, sa ae lui
épargne VA oriUGaee, ni blâme». « Ah 1 s'D
6IIIt NMt pecté, honoré comme U devrait l'are. com-
bien son œuvra rendue (Ans faeite serait
aassi plus solide et plus durable 1 » et le
nouveau journal se promet de fake le pes-
sible pour être le trait d'union.
C'est évidemment un noble projet, le
doute cependant que ce soit M, en ce mo-
ment du moins, le rôle de la presse péda-
gogique, et le grand public se laissera sans
doute difficilement convaincre qu'il doit
s'abonner à un journal spécial. Da môme
que les journaux médicaux ou les jour-
naux de droit ont une clientèle particulière,
les journaux pédagogiques auront pendant
longtemps une clientèle faite dinstitu-
teurs et de professeurs.
La Presse politique, au conLraire, fera
l'œuvre, sans que l'on s'en doute; elle inli-
nuera dans les esprits des idées auxquelles
ils se sont montrés jusqu'ici réfraclairts,
et elle préparera l'évolution.
Et dès son premier numéro VAvant-Garde
entre dans nos vues.
« Préparez vous-mêmes vos dictées, dit
M. A. Ctlevilly à ses lecteurs; ou alors choi-
sissez-les avec beaucoup de soin dans un
recueil spécial, dans votre journal pédago-
gique. Prenez garde toutefois en usant de
ce dernier procédé : Les exercices que vous
y puiserez sont presque toujours pour un
cours idéal. »
Je bois du nectar lorsque je lis des cho
ses si profondément sensées, et je suis
aussi surprise que navrée do voir si peu
d'éducateurs se joindre à moi pour dénon-
cer le mal fait à notre éducation populaire
par les leçons toutes faite* que la plupart
des journaux d'enseignement distribuent à
leurs abonnés.
Au point de vue des enfants, la meilleure
leçon faite flans son cabinet de travail par
le meilleur écrivain pédagogique, pcr'f tou-
tes ses qualités dès qu'été est reproduite
par le meilleur instituteur, trous la plume
de l'écrivain qui s'ost laissé porter par son
sujet — un sujet qu'il possède à fond — la
leçon destinée à des élèves ivvés intelli-
gents, mais à des élèves idéaux, éiait au
point et vivante. Dans la bouche de l'insti-
tuteur qui la répète, elle passe presque
toujours au-dessus de la tête des écoliers
et, en tout cas, elle se fige.
C'est désastreux! #
Comment voulez vous, je vous le ine-
mande, vous mettre 1L la portée d'écoliers
que vous n'avez jamais vus, dont vous
ignorez la manière de vivre, le milieu !
Ainsi, il y a quelque temps, la.directrice
d'une école rurale mo supplia d'interroger
ses élèves rspiranles au certificat d'étunes
primaires. (Ah ! je note en passant, avec une
boule toute blanche, le peu de respect que
professe Y Avant-Gfirite pour le monstre que
j'accuse de presque tous les maux dont
souffre l'école. Le moment venu, nous de-
manderons, nous, ttit le nouveau journal
qu'on l'embaume .. et qu'on le dépose en
grande pompe au musée... pédagogique. »
C'est bien ça! Quand je l'aurai lue).
Je fais remarquer à la brave femme co î[TÎ!cl
d'une cornette — mais la coi!furc no fait
rien à l'affaire quand il s'agit du CI certi-
licat — je lui fais remarquer que n'ayant
aucun goût pour cet examen, je préférerais
causer d'autre chose avec ses élèves, mais
elle insisle en me présentant un cahin* de
dictées) (on aurait dit. que c'était une ga-
geure!) Or, la dictée du jour commençait
ainsi : Il La société française est comparable
à un train de chemin de fer... J) Elll vingt
kilomètres à la ronde, il n'y avait point de
voies ferrées dans le pays.., de sorte que
les enfants avaient écrit des choses dont
elles ne se rendaient pas comptent... cela
n'avait pas rendu leur orthographe impec-
cable.
Les leçons toutes faites sont — pour les
écoliers — des leçons mal faites.
Quant aux insti tuteurs?
C'est une injure aux anciens étcves-ma!-
tres — et à t'Ecole normale — que de les
croire incaoablcs de choisir letirs sujets et
de les préparer en vue des enfants qui leur
sont confiés.
C'est un manqua de respect envers les
« anciens qui, moins instruits, peut-être,
ont ncquis,au cours de leur carrière, l'inap-
préciable expérience.
Je réitère en terminant, mon vœu de
bienvenue 4 t'Avant-Gardc.
PAULINE KERGOMARD.
LES SUITES D'UNE ENCHÈRE
Dans une vente publique toute récente,
une console Louis XVI était ardemment
poussée par divers amateurs, au nombre
desquels un jeune humme très distingué et
une miss charmante se montraient les
plus acharnés à se disputer le précieux ob-
jet. Il allait être adjuge à l'un des doux en-
chérisseurs, lorsque survint un trùiRiÔmc,
dont l'oarre, plus avantageuse, fut acceptée
par le commissaire-prisour. Or, c'est ici
que l'histoire devient dru!c, l'acheteur de
la console l'avait à peine l'ait transporter
dans ses collections, qu'il vit arriver le
jeune homme distingué et la miss char-
mante, lui faisant des propositions pour
l'acquisition de la console. 1\1, Janiaud Jeune
— car c'était le grand tapissier du 01, rue
Rochechouart — embarrassé par la simul-
tanéité de ces offres, s'en tira très spirituel-
lement en faisant entendre aux deux con-
currents, bons à marier l'un et J'autre,
qu'en s'épousant, ils pourraient ronclure
l'afraire en commun. Et voilà comme, en
effet, s'est terminée cette aimable aventure.
FAITS DIVERS
DR AMB mmuoâu — M A*, MaM tte&Kia*
deux artistes lyriques* vivant séparés éç»
pois plusieurs mois. lime Ibos, liée. Kof»-
nie Ferry, âgée de viotgt-bept ans, babit%
tG, rue des Çioye; son mari Paul 061 &$•
de trente-six ans, demeure 3, passage w
l'Industrie. Mme Ibos apprenait derwèf#»
ment qoe son mari se consolait en geoÇ*
compagnie de la séparation annuelle ett*
l'avait contrainte et elle en déviai rude.-
Hier matin, à huit heures, elle se fwêse»-
tail chez lui et lui faisait une sceau violente
aa cours de laquelle elle le blessait de trois
coups de revolver.
Arrêtée Mme Ibos a regretté son acte de
violence.
Elle a été gardée néanmoins & la disposi-
tion du commissaire de police.
M. Ibos dont l'état est peu grave a été
conduit à l'hôpital Saint-Louis.
LB itEvoLviiii. — Des gardos du bois de
Vincennes apercevaient hier matin, étendu
au pied d'un arbre, sur la route de Ponipa-
dour, le cadavre d'un individu la tète fra-
cassée par une balle de revolver.
L'armo dont il s'était servi était tombée à
ses pieds.
Sur lui, on trouva une lettre adressée au.
commissaire de police de Vincennes dans
laquelle il déclarait que la vie lui était à
charge et qu'il se tuait. Elle était signée :
Bcssonneaud; 8, rue de Berullc à baint-
Mandé.
Une ntfSESpSnfe. — Mme Joséphine De-
viette, îlgée de '24 ans, lingère, habitant 23,
ruo Ktct'm', avait été abandonnée, il y a
trois semaines, par son mari, à la suite
d'une querelle de menace.
Hier,des voisins ne la Voyant, pns,sïnquié-
tèrent et prévinrent le commissaire de po-
lice qui Ut ouvrir la porte de la chambre j
do cette malheureuse femme qu'its trou-
vèrent étendue sans vie sur son lit.
Dans une lettre laissée sur la table elle
délia rail qu'elle s'empoisonnait avec du
cyanure de potassium parce qu'elle ne
iKjuva.it se consoler du départ de son mari.
Départements
Aix. — l'ne véritable lutte entre Italiens
et Français a eu lieu avant-hier à Aix, de
10 heures à minuit.
Des scènes de boucherie se sont, en effet,
succédé, de 10 heures à minuit, dans les
rues qui a voisinent l'Hôtel de Viile, paral-
lèles ou perpendiculaires à la rue Verre-
rie.
L'insuffisance du personnel de la police
et les nombreux caboulots qui essaiment
le quartier .le la Mairie, sonL les motifs de
cette bataille entre Italiens et Français.
Grille au courago et au dévouement, de
l'ageat Baussan, bientôt débordé par une >
foule d3 plus de 300 personnes, nous n'a-
vons en somme, qu'une mort à dépîorer.
PRRPIGNA:". — A la suite de pluies dilu-
viennes tombées pendant toute la Huit, tes
cours d'eau du département ont subi une
forte crue. A Perpignau, la Tet et la liasse
ont inondé les quartiers du Pont-Rouge et
de la Gare. Les maisons ont été évacuées.
Les villages et las jardins situés entre Per-
pignan et la tncr sont sous l'eau.
Toute circulation est interrompue : au-
cune voiture publique ni aucun courrier
n'a pu arriver à Perpignan, ni 011 partir.
L'Agly a également débordé, inondant
plusieurs villages du canton de Hivesaltos.
Devant les propres de la crue, on voit les
habitants des maisons non encore atteintes
élever précipitamment des digues ou bar-
rages devant leurs portes dans toute la
plaine du Houssillon.
En mer règne une tempête épouvantable;
au Ba.rcarès,à Banyuls-sur-Mer,à Coll.oure,
Cerbère, les vagues projettent l'eau de mer
jusque dans les maisons.
Le vapeur de commerce Lutetia allant de
Marsciile à l'or »L-Ven,,I res a été jeté à la cùte
à la plage de Saint-Cyrien, près Perpignan.
Un homme de l'équipage a été noyé. C'est
un chauffeur originaire de Lorient, âgé de
vingt-cinq ans.
Le paquebot Isbj faisant le courrier, parti
de Port-Vendres pour Oran samedi à
sept heures du soir avec 781 jeunes soldats
incorporés dans les troupes d'Algérie et
40 passagers, vient de rentrer à Port-Ven-
ures, la tempête l'ayant empêché de conti-
nuer sa route.
TRIBUNE DU TRAVAIL
Les accidents de travail
On nous signale un fait, qui n'est mal-
heureusement pas isoié, mais qui n'en mé-
rite pas moins de reLenir l'attention de
ceux qui ont quelque souci de la justice.
Un brave ouvrier employé depuis qua-
torze ans dans la maison P. et N. (nous
écrirons les noms tout au long s'il y a lieu)
a été blessé à la main gauche par suite
d'imprudence de jeunes manœuvres.
Inutile défaire remarquer quel est le mo-
bile qui guide les patrons lorsqu'ils con-
lient à des mains inhabiles des besognes
qui demanderaient quelque expérience : il
faut grossir les bénéticcs, et pour cela, tant
pis si l'ouvrier mieux payé est exposé.
Ce qui rend le cas du patron plus grave,
c'est que co naïf travailleur avait la bon-
homie — les camarades appellent sans doute
cela d'un autre nom — de oommencer sa
journée une heure avant les autres, pour la
mise en train. Comment croit-on que le pa-
tron trop bien servi récompense le vieux ser-
viteur?
;oBMoA*sa j>*vfe*dans une maison dte retraite.
tir, a se troiiVe heoreosetnent oacol tes j
jKWeUMia de rAssistanoé Pfflqut' ieej
nUÛm de eXBuràvi sauroot bien m pis-1
ftfer de rimervfflim patronale peisr eaae*
la pauvre diable si, poor me pas moarfir de
lïiaMl doit renonmr à la vie de famiile. ;
Mais Mas voulons encore espérer que la i
tta cette extrémité un malheureux de 60 ans,
.1 a, par un dévouement qu'on peut taxer
tTexcessif, a fourni la bonne part dans lès
pœ bénéfices de ces messieurs, décidera
a lui accorder une réparation plus juste et
Plus humaine.
Quand donc les isolés comprendront-ils
le besoin de se grouper et de s'entendre
pour la défense de leurs intérêts économi-
flUe! ,
M. B.
Comité d'Action des Limonadiers
Restaurateurs de Paris
Aux Organisations de Province et des Colonies
Beaucoup de syndicats et groupes de limona-
diers-restaurateurs de province, ayant envoyé
des félicitations au Comité d'action (lui a créé
autour de nos revendications si légitimes, un
mouvement auquel l'opinion publique et la
presse sont favorables : la Suppression dos Frali
et des ISctreaax placement ; nous faisons
un appel très pressant aux organisations de
Province etdes Cofonies, al In qu'elles volent des
ordres du jour et dressent d !s listes le protes-
tation contre l'exploitation inique dont nous
sommes victimes. Ces ordres du jour et ces
liétesde protestation seront remises au député
Coul..:.nt 'lui les produira à la Chambre quand le
projet de loi pour la suppression des bureaux de
placement qu'il a dépose lu 10 novembre ltfJS
viendra en discussion.
Donc, camarades de la province, debout et
marchons à l'unisson, le succès est A nons.
Comptant sur \'0 Ll'e , t-:nliùal'i!.Ó morale et pécu-
niaire (l'ar-Tont étant le nerf de la guerro\nous
continuel vus la lutte à outrance jusqu'à com-
plète satisfaction.
Nou.? enverrons dans quelques jours un exem-
plaire du projet de loi, a tous ceux qui enver-
ront i ur ndr:"
Le comitÓ d'action invrt;! les Syn'iisa.{a. de
province à envoyer leur an à 1.1 F'jdcra-
lion dis Litiionadiers-Uestauratcursile France et
des (>luu¡\JJ qui a son siège social à l'¡tris. 35,
rue Jcau-Jeueques Rousseau, houiso du Travail,
Annexe A.
Le Fecrclaire,
La Chambre syndicale ouvrière d"s limona-
diers^■restaurateurs invite les ouvriers de la cor-
poration à la ';T;mlieu aujourd'bu 21 novembre 1-i'JS de ln h, 1/2 du
soir à 3 h. du matin, Bourse du Trav.d). Annexe
A. rue J.-J.-Hunsscan. Compte rendu de la
délégation :.uprès Suppression d./i burcj.'.tx de pltl':C,"'!'!!"I!! et des
frai:!. Présence assurée de quelques députes et
cuiiiieiilers !nuntci:':mx.
Pour le Conseil :
Le tjcrtci
ANERIFUX.
-
--
AFëBRE R OYA 1 :n 171311,rc,%-i kE«T;U,:j cictilc-,,~-.1-
Chronique Féministe
Trois reli¡.dcure.; d'ordres I!ifférent!":, les sœurs
Valentine, AI.!xandr¡lll: et (îabrielle viennent de
recevoir chacune une médaille d'argent qui leur
a élé décernée par le ministre de !a guerre.
Depuis îles anncfs. ces trois feiruiK'# prodi-
guent leurs soins et leur dévouement dans les
hf):;:'!J-.'s militaires du Abus, de Saiut-llippolyte-
du-Fort et d'Anccnis.
Voilà, certes, des récompenses bien méritées
et contre lesquelles, nous aimons à le croire,
personne ne protestera.
Une remarque en passant : à ce sujet, on nous
a fait observer que certains hommes, tr.'s pro-
digues de louantes envers la religieuse; qui af-
jUrmcn!. que celte femme lm m!,!e, douée,cuaste,
dévouée représente la femme p:u' excelleuce.dé-
clarent en même temps et au mépris de toute
tonique que le vrai type féminin est futile, ca-
pricieux, léger, romanesque, mondain, etc.. qu'il
est charmant ainsi et que le rôle de la femme
est de régner par la beauté.
Ils semblent oublier que ces deux types for-
ment un contraste frappant.
A ceux que cette contradiction apparente
étonne, nous répondons que la raison des ap-
plaudissements prodigués tout à la i,o;s à ces
deux femmes si différentes est qu'elles réalisent
l'une et !':mtre . l'idéal du misogyne. Eu effet, ni
la rcligieuse,ni la coquette frivole,ne se trouvent
il mémo de se mesurer avec l'homme d de per-
mettre ainsi une comparaison qui n'est pas tou-
jours à l'avantage de ce dernier.
; Ces deux types sont absolument opposes !
J qu'importe? ils ne gênent pas la vanité mascu-
I line ! et, pour cette raison, ils représentent,
; l'un aussi bien que l'autre, la perfection l'émi-
; nine 1
CAMILLE BELILON.
La Revue des Rcvnet* et la Jtevue
cf Europe et d'Amérique agrandie et illustrée,
i est le plus intéressant parmi les périodi-
ques français et étrangers,
i (Voir aux annonces).
SPORTING-NOTES
Courses à Auteuil
Dimanche 20 novembre
Le temps a été beau, hier, dans l'après-midi,
en dépit d'un léger brouillard et les spur!s:n'"i
étaient venus en nombre voir courir le Prix
Aguado et le Prix de Châlons.
La piste était en excellent état, ce qui est rare
àl'arrière-saison. , A ...
• Dans le Ptix La Périchole, les favoris ont été
assez maimenéâ. 'Dentist et Kye se sont détachés
dans le tournant qui précédé l'arrivée, suivis de
près par Instantané, qui a été amené trop tard
INna
Le fmejpMewr mit r%nmil Cfcwitjv
rta!e et Neuvisy. Cheviiif prenait le mmmtm-
dament an toarnant et «MiMit iuMmami de-
vant Bedès, qui se lajasajT IÚYcr là «mit
pkee par Joagfear IL
Le (frêne, qui eetdéaldémeat en Boaae ferme
a gagné am dort te Prix Agua&. Saacy a
mea? la traie et Hooft semblait doroie àmAft
la première place - favori, loraaa à rentrèe de
la ngae droMe, il sert trouvé faUguê, et n'a pa
être placé. Saacy at Peu de Chose, ont pria la
deuxième et la troisième place.
Treize chevaux se sont placés nous les ordres
du starter dans le Prix de CMtom. ,
Forfàr l'a emporté facilement sur les autres-
concurrents, malgré uzm grosse faute à la ri
vière da huit Fitz Morgan et le Mançanarès, se
sont placés dans eet ordre.
Ainsi qu'il fallait s'y attendre, Edouard 111 a
très facilement enleve le Prix de Montretout à
Fragoletto et Kox. La la de la course a été sans
lutte. de même qoe dans le Prix du Brasero, où
Bigoudis, qui s affirme définitivement comme
l'eu de nos meilleurs chevaux d'obstacles, a
battu, dans un style merveilleux, le lot assez
bon qui lui était opposé, laissant assez loin der-
rière lui, Révérence et Irisée.
PRIX LA PÉRICHOLE
1. Dentist,,1(H1, à M. DC80f'mes (Alb.. Johnson).
2. Instantané. 611, à M. J. Cole (Boon).
3. Kye, 2DJI (Phillpps).
PIUX LE. TORPILLEUR !
1. Chevilly, 711, à M. Abeille (Dodsoo).
2. Jongleur 11, 5{1, à M. Liénart (Evans).
3. Rades, 411 (Alb, Johnson).
PRIX AGUADO
1. Le Cygne, Sjtl, à M. Ledat (Maidment).
2. Saacy, 1211, à M. Aubrun (A. Clay).
3. Peu de Chose, 8(1 (Brooks).
PRIX DE CHALONS
t. Fortllr, S(I, à M. le comte G. de Chériscy
(M. Maurcl).
2. Fitz Morgan, 9t4, à M. W. de Rothera (M. V.
Grcotven).
3. Le Mancanarez, 20It (M. de la Brosse).
PRIX DE MONTRETOUT
1. Edouard III. 415, à Mlle Mars-Brochard
(Maidment).
2. Fragoletta, 1314, à M. Ch. Liénart (F. Hall).
3. Fox, 914 (Hugties).
PRIX DU BRASERO
1. Bigoudis, 10lil, à M. Bernstein (Rudd\
i 2. Révérence, 1112, à M. Marghiloman (Ilar- 1
peI').
3. Irisée, 611 (Wr!ght\
Résultats da pari mutuel
Chevaux Pes. Pel.
10 - r
Dentist gagnant 145 »,» 43 50
— placé 43 50 14 50
Instantané placé 39 50 12 50
Kyc placé 97 50 26 50
Clievilly gagnant 74 50 47 50
- placé 40 50 21 50
Jongleur il placé 31 50 16 50
Le Cygne (éc. Ledat) gagnant 15 »o 8 »«
— placé 21 w 10 50
Saacy placé 62 »• 25 50
Forfar gagnant 109 ne 40 50
— placé 25 ne 12 es
Fitz Morgan placé iO 50 9 50
Le MançanaTO Plae6 71 50 32 »0
Kdouard III gagnant 16 »0 8
placé »» « !III »»
Bigoudis gagnant 22 •• 12 50
— placé 15 Yà 9 ,»
Révérence placé 24 50 12 50
Courses à Vincennes
Lundi 21 novembre
NOS PRONOSTICS
Prix des Sycomores. — Redouta.
Prix de la n:mquette. — La lienry Nour...
Prix Vichnou. — Gratin.
Prix du CrIJok, — Préfet.
Prix des Frimas. — Oural.
Prix des Claies. — Solferino.
TÉNÉBREUSE.
LE HOME
CAUSERIE
Il y a, certainement, dans les recettes ou!i-
naires données comme remplissage dans cer-
tains journaux, de quoi rire parfois, jugez-en
plutôt, charmantes lectrices, voici ce qw a paru
dans une feuille du matin.
DE LA CUISINE A LA TABLE
(Déjeuner) Prenez des filets de rhinoréroç,parcz-
1^... J*arr<'te, des filets? pour combien dt-. per-
sonnes s'il vous plaît et oti est le rhinocéros? Un
autre \Ule à tétci Kidrecâtes mn.'trc d'hôtel, une
à c!t:tCun?.. alors ils avaient faim! nous, de ta
Froii'is,sommes p lus modérées pour cetéteà tète
nous aurions etfert le menu suivant... Facile à
exécuter.
DÉJEUNER POUR DEUX PERSONNES
Escalopes di! veau aux cîumpignous
Perdreau truffé rt'ti
Prûts pois à la Française
Fromage de Urie l" qualité
I)ots A crème au chocolat
Cigarettes et gaufrettes
Fruits
n.i's:ns et Mandarines
Vins du Saatcrue et du Saiiil-Juliea
tj:t verre de Uciiédictiue
ou DlE=- CELUI-ci :
Bï-urre et bouquet
Cervelles de porc à la Normande
Chatuotbriaot) il la Provençale
Salade de légumes
luaj;iefurt t'e la SJciél6
(jâteaax assortis
Fruits
Café
Vins de CllaLlis et de Cordeaux
CERVELLE DE PORC A LA NORMANDE
Mettez rafraîchir une cervelle de porc par
personne, (:phichez-lcs avec beaucoup de pré-
caution, car elles sont fort tendres, égouttez-les
Msa, essaya-ks an»8«0S bien bfaa* 4t met-
tis-lM dun Bairstsejato petite en fropostioi),
exec 11D bon intrariaiade beuire fendu, flat^i
toa eenglto* à aôté dts a»tm met-
tta deotuft p<îfrrS et SBl, UTÏ autre Dort mor-
e lare cuisez à découvert, à Ces moyen, puis fi-
nisses à four doux, où au four de campagne...
em tout environ vingt minutes de cuisson. On
Mrt tel que, dans la casserole; ee petit mets est
excellent. Si vous avez des casseroles d argent
c'est le cas de vous en servir.
CHATEAUBRIAND A LA PROVENÇALE
— Faites encre avec poivre et sel et du beurre
ea quantité au ftwante, quatre belles moyennes
tomates sans eau, après les &votr coupées en
morceaux ajoutez un peu de quatre épices ;
passez-en après la purée dans la poftlc, mettez
les chateaubriands à cuire dans cette cuisson
ea ajoutant un peu de bon beurre, retournez
toutes les deux minutes; lorsque la viande sera
bien «enflée, pas trop cuite, prête à servir icar
il ne faut les faire qu'au moment presque d'en-
voyer sur table), retirez-la et dressez sur le plat
de afflîcc, versez un petit vcn'e de bon cognac
dans la poète 8t1r le reste de la cuisson; la-saez
frémir quelques secondes et versez te lout bouM-
lant sur les chateaubriands.
G OUMfAMMStt.
AVIS
Madame Cknrmândiss a l'honneur d'infor-
mer les aimable» lectrices et lecteurs do la
Fronde qu'elle se charge d'expédier à Paris.
Province, Etranger, tous articles (l'Ill!m.¡:nlaChm
de n'importe queUe provenance, aiasi que
tontes fournitures pour les CatiUon*, et
fourniture de table, {leill':;, etc., etc., ',c(ial;'e rem-
oourscmeRt), elle apportera dans ces divers
achats, veuillez bien le croire, tous ses soins
te connaissances, pour vos i&térèts et entière
satisfaction, et répondra avec plaisir aux
lettres contenant un timbre, adressées à la
Fronde & son nom ou à Gourmandise.
Nouvelles Théâtrales
Opéra :
Ce soir : les Huguenots, morcrodi, Lolien-
grin, vendredi, Rigolelto, Coppélia. Samedi,
le Prophète.
Comédie-Française : aujourd'hui et 1er
autres jours, Strttensêe, demain, Aérienne Le-
couvreur, jeudi Louis XI en matinée ; en
soirée le Pardon et le Député de Jloxibignac.
Opéra-Comique. Ce soir et vendredi la
Vivandière ; demain, les Dragons de Villar.,
mercredi Mignon ; jeudi le Domino noir, sa-
medi Lackmë.
Aujourd'hui, au Théâtre Antoine, les FI-
nêtres, Julien n'est pas un ingrat, Blanchetle.
Mardi, mercredi, vendredi, samedi : lu-
dith Renaudin.
Jeuditftolmide, Luloire.
m
« *
Ce soir, au théâtre du Vaudeville qua-
trième spectacle d'abonnement l" série des
lundis (cartes oranges) Mme Blanchard, Le
Calice.
• •
Le grand artiste italien Ermcte Nove!!!,
dont on se rappelle l'éclatant succès au mois
de juin dernier, va donner, ainsi que nous
l'avons annoncé, une série de représenta-
tions au théâtre de la Renaissance pendant
, le mois de décembre. En vue do ces re-
présentations, M. Novell i a fait faire expres-
sément tout un matériel de déeors et de
costumes. Quant aux artistes qui composent
sa compagnie, ce sont les mêmes qui ont
été si appréciés a Paris précédemment,
Mme Olga Giannini en tête.
Les représentations étant quotidiennes,
chaque pièce sera jouée trois jours de suite.
Les premiers spectacles sont d'ores et déjà
ainsi fixés :
Samedi 3, dimanche 4 et lundi 5 décem-(
bre : Pane altrui (Le pain d' autrui) scènes
de la vie russe de Tourguenietf, et Gelosia
!Jalowie) comédie en i acte de Th. Bar-
rière.
Mardi 6, mercredi 7 et jeudi 8 : Don Pietro
Cart.so, scènes de la vie napolitaine, de ft.
Bracco, et Burbero bencfico (Le bourru bien-
(tlisaldh comédie classique en 3 actes, de
Goldoni.
Vendredi 9, samedi 10 et dimanche Il : Il
\ mercante di Venezia (Shylock), do Shakes-
peare, réduction en 4 actes, de Suner.
Les bureaux sont ouverts dès à présent.
•
On signale une nouvelle candidature à la
direction de la Renaissance. Ce serait celle
d'un riche Viennois qui voudraitaixihnater
chez nous la littérature dramatique de son
pays. Nous verrons.
Èn attendant, il y a un candidat qui a re-
noncé. Celui-là était un bel acteur qui eut
ses succès sur la scène, dans le monde et
dans la presse,On lui disait des hDunf's for-
tunes... Par vengeance, il avait voulu, lui
aussi, avoir son théâtre, briller tout seul.
Mais ça s'est arrangé. Le voilà rentré en
gràce et la combinaison est abandonnée.
M. Marcel Prévost travaille en ce 'wonit,,nll,
dans le silence de son cabinet à une pièce
dans le genre « état <1 âme féminin JI dont
il s'est fait une spécialité.
Encore une lecture en perspective pour
le comité de la Comédie-Française.
«
Mme Laure Brandiil: offflcr ll'acad,:m;f', a
repris ses leçons de piano, et ses cours
moyens et supérieurs. Pour tou«renseigne-
ments s'adresser le mardi de 2 il 3 heures,
rue Juliette Lamber, H.
A Déjazet, on répètë 810. TIl1'l..lIaÏ/U! (1-1 Jifar-
jOli11, un vaudeville qui ne lardera pas à
voir le feu de la rampe.
LA DAME DS L*onc'.iB5Tn!?.
FEUILLETON DE LA FRONDE
Du 21 NOVEMBRE 1898
(33)
La Sœur du Mort
VII
Voilée
Tous les yeux se portent vers l'accusé
qui pâlit.
Le président continue :
- Aucune personne lui ressemblant
n'a pris de billet cette nuit-là ?
— Personne.
— En êtes-vous certain ?
Il se tourne vers M. Farjeol, le regar-
de et déclare:
— Absolument certain.
1 — Rappelés vos souvenirs.
i — Point n'est besoin. Monsieur Far-
jeol a une de ces figures qu'on n'oublie
point uno fois qu'on lésa vues.
M" Raymond prend la parole.
— Vous souvenez-vous en avoir déli-
vré, des billets? Réfléchisses.
— Oh 1 c'est si souvent que j'y al pen-
sé depuis le commencement de cette af-
faire que J'aurais parte si j'avais eu que
quo éclaircissement à fournir.
— Eh bien, vous ne vous souvenez
DOS en avoir distribué, des billets?
pas - En gros et en détail, j'en ai délivré
un, par le train de dix heure* quarante-
CÎLa figure de l'accusé* détend.
' • L'avocat continue, pressant.
- Le *Yageur était-tt un bomme en
me femme?
I — Un monsieur.
* i On sourit..
- Vont le ngpttaHRNS mm Pm
ptos Mn wm pmnmf I
— Oui, monsieur. Tenez, c'était une
de ces tournures que nous voyons quel-
quefois pendant la saison des eaux : on
aurait dit un Anglais... un pasteur...
— Où trouvez-vous cette ressemblance?
dans les habits?
— Non... c'est par la tête que je la
trouve, cette ressemblance.
— Ce n'était point monsieur Farjeol?
— Monsieur FdJ'jeol? Vous voulez rire
assurément.
— Ni quelqu'un qui lui ressemble ?
— Ni quelqu'un qui lui ressemble.
— Ni dans la démarche, ni dans la
voix.
— Ah! non, par exemple, mille fois
non...
Au même instant, une boîte cachetée
est remise au président.
Il rouvre et sort le chapeau et la barbe
postiche.
Une note est jointe.
« Le coffret a été trouvé dans le secré-
taire de !a chambre rose, mais le coffret
est vide. »
Cette note est communiquée.
La foule pousse des exclamations.
On entend deux ou trois paroles vio-
lentes à l'adresse de Mme Farjeol.
— Accusé, avancez, dit le président.
Farjeol hésite.
Le président renouvelle :
— Que l'accusé s'avance.
U se lève, fatigué, honteux de se don-
ner ainsi en spectacle, mais il comprend
du qu'il ne peut reculer. Il avance, se coiffe
u chapeau, et assujettit derrière les
oreilles, la barbe..
— C'est !ml... s'écrie le WmoiD,)U.1in1
e'otit lui l,..
Puis, tout aussitôt, croyant op'M a
prononcé une sentence contre J'vieol,
' 0 s'alfaisse sur une chaise, consterné.
— Ragardeft-le bien, dit le président,
-ela Im bien, etprononces-vous.
1 Toute la salle, est haletante,
, L'homme voit jeage.
m * «toi
— C'est lui ! affirme-t-il, oui, c'est lui.
— Oui, mon ami, c'était moi, dit Far-
jeol en enlevant son masque; la vérité
.se fait enfin connaître...
Le témoin ne comprend pas.
— Vous êtes sûrque c'est bien l'accusé
qui a pris un billet à dix heures qua-
rante-cinq, dans la nuit du vingt-trois au
• vingt-quatre mai, renouvelle le prési-
dent.
— Oui, c'est lui quand il a la barbe. Il
est remonté par Je train de onze heures j
vingt.
: — C'est bien, vous pouvez vous re- j
tirer.
Avant de donner la parole à M* Ray-
mond, le président annonce qu'il vient
de recevoir un télégramme en réponse à
la dépêche adressée en Amérique.
11 lit au milieu d'un silence profond :
« Mets coffret et surtout papiers qu'il
contient, lieu sûr, t'en débarrasserai
.bienU,t dans prochain voyage en France.
Donne de tes nouvelles. Vais bien. Pour-
quoi avoir télégraphié. J'ai confiance
en toi comme en moi — Amitiés.
R JULES VERSANT. »
. « Eh bien, messieurs les jurés, s'écrie
M* Raymond, voilà le voile qui tombe:
« Les papiers trouvés no pouvaient
être, d'après une déposition tâche, que
la preuve indiscutable dune liaison
qu'entretenait, soigneusement cachée,
1 homme à qui l'innocence a donné le
Courage d'assister à ces honteux dé-
ftats.
« Et cet homme devait être, d'après,
l'ignoble écrit anonyme, celui qui avait
tué Engilbertl..
« Vous savez aujourd'hui d'où part la.
. éDGDCiatioA;.
• Le doute a disparu de vos esprits,
j
« C'est une femme, la femme même
lie r accusé, qui, par haine, a traîné son
mari & la prison...
« Cette femme connaissait rimpor-1
taice. de sa. faute, car elle agissait da
lErapos délibéré, elle savait qjreBft wm\
OU déposant
elle connaissait le prix des fausses dépo-
sitions achetées, et, malgré cota, cette
femme a comparu avec tranquillité.
m Tranquillité? Oui, tranquillité exté-
rieure. Comme moi, vous avez ùt1 vous
apercevoir qu'elle n'a pas une seule fois
regardé te malheureux innocent qui ne
l'a point accablée, elle, parce qu'il avait
eu, avec elle, un enfant L.. Il a eu cet
liéroïsme-là !... Cette femme, vous l'avez
vue, dis-je, fuyant également les re-
gards de la défcH3e et du jury entier, et
ne se préoccupant que de l'œil de la
Cour parce que la Cour représentait l'ac-
cusation.
« Je lis sur vos visages et dans vos
âmes honnêtes. Vous êtes convaincus
que devant vous est un innocent, aussi
n'ai-je point besoin de vous présenter la
défense de Jacques Farjeol.
« Jacques Farjeol, sans que rien n'ait
" motivé cet acte arbitraire. a été arraché
à SC3 amis qui sont restés ses amis, à
des serviteurs dévoués, à son enfant,
pour qui, depuis trois ans, il vit. Il a
connu toutes les horreurs de l empri-
sonnement.
- « Messieurs, le soupçon a pesé sur sa
tête, mais avec des preuves telles que
celles qui de tous cotés arrivent, non
seulement Jacques Farieo! est sauvé,
mais l'ombre du doute ne doit pas exis-
ter en vous...
« Honte non pas il lui, mais honte a ' la
malheureuse qui n'a pas tremblé devant
'les conséquences de ses actes... Honte à
là femme pertlde, à l'épouse dénatu-
*n§e?
' « C'est elle qui traînera désormais le
! boulet du remords pendant sa vie en-
tire... »
' Pendant une heure et demie, M* Ray-
1DOnd parle. ..
Par moments, sa plaidoirie arracbe
des larmes à son citent, mais tout aussi*
tôt, celui-ci se surmonte, et, d'un oeil
....dateur fixe les jurés.
[ II veut lire sur leurs traits tontes tes
~ go que sur MX lra~-
« Messieurs, termine enfin, M* Ray-
mond, dans un beau mouvement
oratoire, ce que la justice n'a pu faire,
les amis de Jaques Farjeol y parvien-
dront un jour, j'espère. Ils se dévoue-
ront à la recherche du vrai coupable, et
ils y arriveront.
« En attendant, messieurs, la liberté !
la liberté pour celui qui l'attend de votre J
justice intègre, de vos ccpurs honnêtes et
de la loyauté de vos consciences... »
Les débats sont clos.
Le président, soumet aux jurés, les
questions d'usage.
Ils se retirent pour délibérer.
La salle s'emplit epeore davantage.
Les plaidoiries sont commentées.
L'opinion se déclare pour l'acquitte-
, ment.
Un coup de sonnette.
Subitement les voix cessent.
1 Un silence solennel se fait.
L'auditoire est debout.
Tous les yeux sont sur les jurés iqui
entrent un à un,graves,sans laisser per-
cevoir un indice de la décision prise.
La Cour entre pour la dernière fois.
Le chef du jury prononce la parole
sacramentelle :
« Sur mon honneur et ma conscience,
devant Dieu et devant les hommes, la
déclaration du jury est négative à l'una-
nimité, en conséquence la Cour pro-
nonce
,racqitillement de Jacques Farjmt
Des applaudissements frénétiques re-
tentissent. Toutes les mains se tendent
vers M* Raymond.
Des huées s'élèvent à l'adretee de
'Mme Parjeol.
L'accusé est toujours à sa plaee.
n a l'air de se demander s'il est vrai
-qu'il va reconquérir la liberté.
Louis Engilbert court à ltù et se jette
t dans ses bras.
I œraed,le loyal urvitmrjdem de joie
tm serrant te main^ son Mwwe.
HisensiMfrmopt, la fouit tvaeoe là
«H*.
F Bè*q«e faijqiiiWI—if a étéfowuté;
Armande, pour ne pas être le point de
mire d'une foule tonte frémissante en-
core des incidents tragiques auxquels
elle a assisté, s'est éclipsée.
Un fiacre J'a ramenée à son hôtel o&
elle attend que son frère vienne la pren-
dre pour la conduire à celui qui, pour
elle, a tant souffert.
Leur entrevue n'a pas besoin de té-
moins.
VII
Deux femmes
Peut-être pourrions-nous couper là
court, notre première partie de roman,
mais il est de toute nécessité, paui- la
suite, que nos lecteurs soient au courant
des faits et gestes de Mme Farjeol, du
moins pendant les premières heures qui
suivirent l'acquittement de Jacques.
La femme do raccusé avait jugé pru-
dent de ne pas paraître au palais pen-
dant la plaidoirie de maître Raymond.
Restée dans sa chambre d'hôtel, comp-
tant sur l'exactitude de Solange pour être
mise au coumnt des plus minutieux di-
tails, l'astucieuse broyait du noir.
A la pensée qu'un acquittement pou-
vait libérer M. Parjeol, elle s'exaspé-
rait.
Mais, comme cet acquittement pouvait
avoir lieu etqtt'ette le pressentait même,
elle tirait des plans.
Se retrouver en face de Parjent lui
devenait difficile, aussi projeta-t elle de
quitter Riom au plus tôt.
Comment, en effet, soutenir d'un œil
calme le regard de t'innooeot qu'elle
avait accusé publiquement?
Comment se présenter ébvent lui et
trouver des paroles de bonté alors qu*elio
n'avait eu que du fiel à Mim« tomber de
tes IW... t
Du fiel pour le pfcet dwm Me !
MME PERRE DAX.
(A adwo,..
Politique
1A Globe exprimé le regret de ee qoe le gm-
te moment 818 la grande Bretagne se forofie
pas Wei-H aî-Wei, cependant le ministre de la
guerre a déclaré que l'Angleterre si, toutes ses
positions avancée n'étaient pu pourvues de
moyens de défenses convenables, se trouverait
en mauvaise posture.»
Kn Irlande, M. Chamberlain se pfopoeerait.d a-
fir.' s son discours d'hier aux unionistes, de ren-
ermer les libéraux dans la question du Home
Rul« et de se servir de cette manœuvre pour Ica
empêcher d'arriver au pouvoir. Là dessus, on
dit avec raison que cela ne serait pas agir en
liommc d'Etat. Si les Irlandais n'ont pas obtenu
le Morne imle, ils ont en fait détruit les deux
tartit an^lai^; les libéraux auront beau être
îifttcmrâ exclus du pouvoir, cela n'empêche-
ra que les plus réactionnaires conservateurs ne
sont plus opposés nujourd'hai à une législation
démocratique avancée.
A Madrid, le parti dong IL SUvela se trouve
le représentant est celui qui offre le plus de
eh:tmce d'ôire accepté pour ses tendances réfor-
mistes. Relativement à ce qui regarde la défense
lw conditions juridiques des personnes, la lé-
Î[b'alkin provinciale, la revision du code civil,
e droit interna lion a!, M. Silvela incarne l'idée
nouvelle et donne un caractère particulier au
ïca C: ou;tc dont il est le chef. On ne peut nier que
us malheurs da l'Espagne ne soient faits puur
justifier amplement tes projets de reformes
ayant pou;: hot la rApîênératicn du «itays.
LO«i: ":sthing norvvéjqen vient d'adopter la
proposition de loi qui enlevait du drapeau, le
signe national d'union avec la Suède. La droite
a combattu ce projet de séparatisme non sans
une Apre énergie. On a objecté l'impression
mauvaise qui résulterait de cette modification
du pavillon connu depuis si longtemps dans tous
les ports du monde. On a plaidé 1 illégalité du
projet, car, ninsi que l'a fait remarquer la
velle loi sur le drapeau est une ai teinte portée
•à l'union des deux pays selon la droite; mais la
gauche séparatiste a persisté dans ses résolu-
tion.s. La séparation de la Suéde et de laNorvège
va donc en s'accentuant.
Le groune du centre catholique allemand est
devenu au lteicl!stag. l'un des facteurs essen-
tiels de la majorité du parlem ;ut. Lors de sa
«'oustitutiiin t-i-izt:itive, il ne représentait qu'une
minorité int!ntc. SanS doute. l'importance de ce
fait ne regarde <;ue la politique intérieure, mais
il puut servir d't-xeiiiplo pour l'évolution des
minorités parlementaires dans tous les pays
européens, car c'est pour avoir maintenu son
programme sans défaillance que le centre devient
mrourd'hui le puint de départ d'uu mouvement
avec lequel il faut compter. i
MADE-MOISRLLIS.
Allemagne
La Gazette de Cologne constate que plus la
Fronce s'éloigne de t'Augleterre, plus elle se
rapproche de l'Allemagne. Une alliance ang!o-
américaine, en effet, devrait avoir pour consé-
quence un groupement plus intime des trots
l.'nm.les nut&tiMces de t'Europe centrale, France,
iiiiii-..ie, Allemagne. , ..
Les projetsgouverremenlaux avancent rapide-
ment; déjà les industriels de l'Est de la Prusse
ont fonde une asset -irtîon syndicale, #
La s -iciété rraÍmaac puur la iiiot-alit;. s est reu-
ni'; L 9 b.vfeld. Eile a entre autre, voté un ordre
du Jour de blâme contre Mme Cauer, (te Berlin
,la distinguée et vaillante présidente de la société
féministe du Vrauen wahl. Les membres de la
&,.-cîétê rhénane combattent l'immoralité au
l'Oint de vue religieux, Mme Caner ne fre-
i'!'tOnte pas les temples. La société rhénane
aii!met les deux morales, Mme Uauer n'cn
admet qu'une, et la même pour les deux sexes.
• La société rhénane ne demande pas l'abolition
du la réglementation. Mme Qit-.er la combat 1
p. 03 toutes ses formes, car elle partage l'avis
41st la Fédération abolilionniste,que réglementer
!.i prostitution, c'est bâillonner la. femme, et la
leuime seule.
S.
Hollande
On nous annonce d'Apeidcorn que la reine de
llullando, qui, depuis, le couronnement, habite le
Dalnis du Loo, ne H>rt plus jamais sans etre
iiccompagnte de quelques membres de sa suite.
Kn général, une voiture fermée précède la voi-
. tutv ton jour» découverte de la reins et un pi-
oueur à cheval la suit. AuparavauUa reine avait
î habitude de sortir avec la reine-mère ou avec i
une dame d'honneur toute jeune ; le cocher et
le palefrenier sur le siè;:E!; ou bien la reine con-
du!s:
campagne..
L'assassinat de l'impératrico d 'Autriche au
beau milieu des fêtes du couronne meut, a fait
une grande impression ici, et il paraît que les
nouvelles mesures ont été prises à cause du
nombre d'étrnnsct-s suspects vus dans les envi-
rons d'Apeldoorn.
CHOSES DE L'ENSEIGNEMENT
J'ai reçu, il y a quelques jours, le pre-
mier numéro d'un journal pédagogique au-
(fucl je me suis promis do souhaiter la
bien venue dans la Fronde. Il a pour titre :
jSAvanl-Garde, organe des intérêts de r Ecole
Inique et de f Education populaire.
f«c» esprits moroses ne manqueront pas
de déclarer que le « besoin d'un nouveau
journal pédagogique ne sa faisait pas sen-
tir ". Mais les esprits moroses ont perd.!
leur crédit. Nous savons aujourd'hui que la
uss:on des idées est nécessaire au pro-
prvs, et, de plus, qu'il no suflit pas d être
priant, compassé, empaillé, obscur et en-
nuyeux pour ètre éducateur. Or, le comité
dc rédaction cie Y Avmi-Ga?-d,., en est per-
suadé lui aussi,car il nous promet d'essayer
dp. corriger l'aridité des questions pédago-
giques, en apportant dans la discussion une
pointe d'humour et beaucoup de gaieté.
l'la bene.
« 1.' .;ti,ant-garde déplore avec nous que nul,
lien n'existe entre la famille et l'école. Dans
l'esprit delà plupart des parents l'instituteur
est un fonctionnaire; et touche son traite-
ment pour distribuer l'instruction, comme
kl testant ftnalt la ttai nrat éliliilmw
les wbmm4 el, devant les emnts, sa ae lui
épargne VA oriUGaee, ni blâme». « Ah 1 s'D
6IIIt NMt
bien son œuvra rendue (Ans faeite serait
aassi plus solide et plus durable 1 » et le
nouveau journal se promet de fake le pes-
sible pour être le trait d'union.
C'est évidemment un noble projet, le
doute cependant que ce soit M, en ce mo-
ment du moins, le rôle de la presse péda-
gogique, et le grand public se laissera sans
doute difficilement convaincre qu'il doit
s'abonner à un journal spécial. Da môme
que les journaux médicaux ou les jour-
naux de droit ont une clientèle particulière,
les journaux pédagogiques auront pendant
longtemps une clientèle faite dinstitu-
teurs et de professeurs.
La Presse politique, au conLraire, fera
l'œuvre, sans que l'on s'en doute; elle inli-
nuera dans les esprits des idées auxquelles
ils se sont montrés jusqu'ici réfraclairts,
et elle préparera l'évolution.
Et dès son premier numéro VAvant-Garde
entre dans nos vues.
« Préparez vous-mêmes vos dictées, dit
M. A. Ctlevilly à ses lecteurs; ou alors choi-
sissez-les avec beaucoup de soin dans un
recueil spécial, dans votre journal pédago-
gique. Prenez garde toutefois en usant de
ce dernier procédé : Les exercices que vous
y puiserez sont presque toujours pour un
cours idéal. »
Je bois du nectar lorsque je lis des cho
ses si profondément sensées, et je suis
aussi surprise que navrée do voir si peu
d'éducateurs se joindre à moi pour dénon-
cer le mal fait à notre éducation populaire
par les leçons toutes faite* que la plupart
des journaux d'enseignement distribuent à
leurs abonnés.
Au point de vue des enfants, la meilleure
leçon faite flans son cabinet de travail par
le meilleur écrivain pédagogique, pcr'f tou-
tes ses qualités dès qu'été est reproduite
par le meilleur instituteur, trous la plume
de l'écrivain qui s'ost laissé porter par son
sujet — un sujet qu'il possède à fond — la
leçon destinée à des élèves ivvés intelli-
gents, mais à des élèves idéaux, éiait au
point et vivante. Dans la bouche de l'insti-
tuteur qui la répète, elle passe presque
toujours au-dessus de la tête des écoliers
et, en tout cas, elle se fige.
C'est désastreux! #
Comment voulez vous, je vous le ine-
mande, vous mettre 1L la portée d'écoliers
que vous n'avez jamais vus, dont vous
ignorez la manière de vivre, le milieu !
Ainsi, il y a quelque temps, la.directrice
d'une école rurale mo supplia d'interroger
ses élèves rspiranles au certificat d'étunes
primaires. (Ah ! je note en passant, avec une
boule toute blanche, le peu de respect que
professe Y Avant-Gfirite pour le monstre que
j'accuse de presque tous les maux dont
souffre l'école. Le moment venu, nous de-
manderons, nous, ttit le nouveau journal
qu'on l'embaume .. et qu'on le dépose en
grande pompe au musée... pédagogique. »
C'est bien ça! Quand je l'aurai lue).
Je fais remarquer à la brave femme co î[TÎ!cl
d'une cornette — mais la coi!furc no fait
rien à l'affaire quand il s'agit du CI certi-
licat — je lui fais remarquer que n'ayant
aucun goût pour cet examen, je préférerais
causer d'autre chose avec ses élèves, mais
elle insisle en me présentant un cahin* de
dictées) (on aurait dit. que c'était une ga-
geure!) Or, la dictée du jour commençait
ainsi : Il La société française est comparable
à un train de chemin de fer... J) Elll vingt
kilomètres à la ronde, il n'y avait point de
voies ferrées dans le pays.., de sorte que
les enfants avaient écrit des choses dont
elles ne se rendaient pas comptent... cela
n'avait pas rendu leur orthographe impec-
cable.
Les leçons toutes faites sont — pour les
écoliers — des leçons mal faites.
Quant aux insti tuteurs?
C'est une injure aux anciens étcves-ma!-
tres — et à t'Ecole normale — que de les
croire incaoablcs de choisir letirs sujets et
de les préparer en vue des enfants qui leur
sont confiés.
C'est un manqua de respect envers les
« anciens qui, moins instruits, peut-être,
ont ncquis,au cours de leur carrière, l'inap-
préciable expérience.
Je réitère en terminant, mon vœu de
bienvenue 4 t'Avant-Gardc.
PAULINE KERGOMARD.
LES SUITES D'UNE ENCHÈRE
Dans une vente publique toute récente,
une console Louis XVI était ardemment
poussée par divers amateurs, au nombre
desquels un jeune humme très distingué et
une miss charmante se montraient les
plus acharnés à se disputer le précieux ob-
jet. Il allait être adjuge à l'un des doux en-
chérisseurs, lorsque survint un trùiRiÔmc,
dont l'oarre, plus avantageuse, fut acceptée
par le commissaire-prisour. Or, c'est ici
que l'histoire devient dru!c, l'acheteur de
la console l'avait à peine l'ait transporter
dans ses collections, qu'il vit arriver le
jeune homme distingué et la miss char-
mante, lui faisant des propositions pour
l'acquisition de la console. 1\1, Janiaud Jeune
— car c'était le grand tapissier du 01, rue
Rochechouart — embarrassé par la simul-
tanéité de ces offres, s'en tira très spirituel-
lement en faisant entendre aux deux con-
currents, bons à marier l'un et J'autre,
qu'en s'épousant, ils pourraient ronclure
l'afraire en commun. Et voilà comme, en
effet, s'est terminée cette aimable aventure.
FAITS DIVERS
DR AMB mmuoâu — M A*, MaM tte&Kia*
deux artistes lyriques* vivant séparés éç»
pois plusieurs mois. lime Ibos, liée. Kof»-
nie Ferry, âgée de viotgt-bept ans, babit%
tG, rue des Çioye; son mari Paul 061 &$•
de trente-six ans, demeure 3, passage w
l'Industrie. Mme Ibos apprenait derwèf#»
ment qoe son mari se consolait en geoÇ*
compagnie de la séparation annuelle ett*
l'avait contrainte et elle en déviai rude.-
Hier matin, à huit heures, elle se fwêse»-
tail chez lui et lui faisait une sceau violente
aa cours de laquelle elle le blessait de trois
coups de revolver.
Arrêtée Mme Ibos a regretté son acte de
violence.
Elle a été gardée néanmoins & la disposi-
tion du commissaire de police.
M. Ibos dont l'état est peu grave a été
conduit à l'hôpital Saint-Louis.
LB itEvoLviiii. — Des gardos du bois de
Vincennes apercevaient hier matin, étendu
au pied d'un arbre, sur la route de Ponipa-
dour, le cadavre d'un individu la tète fra-
cassée par une balle de revolver.
L'armo dont il s'était servi était tombée à
ses pieds.
Sur lui, on trouva une lettre adressée au.
commissaire de police de Vincennes dans
laquelle il déclarait que la vie lui était à
charge et qu'il se tuait. Elle était signée :
Bcssonneaud; 8, rue de Berullc à baint-
Mandé.
Une ntfSESpSnfe. — Mme Joséphine De-
viette, îlgée de '24 ans, lingère, habitant 23,
ruo Ktct'm', avait été abandonnée, il y a
trois semaines, par son mari, à la suite
d'une querelle de menace.
Hier,des voisins ne la Voyant, pns,sïnquié-
tèrent et prévinrent le commissaire de po-
lice qui Ut ouvrir la porte de la chambre j
do cette malheureuse femme qu'its trou-
vèrent étendue sans vie sur son lit.
Dans une lettre laissée sur la table elle
délia rail qu'elle s'empoisonnait avec du
cyanure de potassium parce qu'elle ne
iKjuva.it se consoler du départ de son mari.
Départements
Aix. — l'ne véritable lutte entre Italiens
et Français a eu lieu avant-hier à Aix, de
10 heures à minuit.
Des scènes de boucherie se sont, en effet,
succédé, de 10 heures à minuit, dans les
rues qui a voisinent l'Hôtel de Viile, paral-
lèles ou perpendiculaires à la rue Verre-
rie.
L'insuffisance du personnel de la police
et les nombreux caboulots qui essaiment
le quartier .le la Mairie, sonL les motifs de
cette bataille entre Italiens et Français.
Grille au courago et au dévouement, de
l'ageat Baussan, bientôt débordé par une >
foule d3 plus de 300 personnes, nous n'a-
vons en somme, qu'une mort à dépîorer.
PRRPIGNA:". — A la suite de pluies dilu-
viennes tombées pendant toute la Huit, tes
cours d'eau du département ont subi une
forte crue. A Perpignau, la Tet et la liasse
ont inondé les quartiers du Pont-Rouge et
de la Gare. Les maisons ont été évacuées.
Les villages et las jardins situés entre Per-
pignan et la tncr sont sous l'eau.
Toute circulation est interrompue : au-
cune voiture publique ni aucun courrier
n'a pu arriver à Perpignan, ni 011 partir.
L'Agly a également débordé, inondant
plusieurs villages du canton de Hivesaltos.
Devant les propres de la crue, on voit les
habitants des maisons non encore atteintes
élever précipitamment des digues ou bar-
rages devant leurs portes dans toute la
plaine du Houssillon.
En mer règne une tempête épouvantable;
au Ba.rcarès,à Banyuls-sur-Mer,à Coll.oure,
Cerbère, les vagues projettent l'eau de mer
jusque dans les maisons.
Le vapeur de commerce Lutetia allant de
Marsciile à l'or »L-Ven,,I res a été jeté à la cùte
à la plage de Saint-Cyrien, près Perpignan.
Un homme de l'équipage a été noyé. C'est
un chauffeur originaire de Lorient, âgé de
vingt-cinq ans.
Le paquebot Isbj faisant le courrier, parti
de Port-Vendres pour Oran samedi à
sept heures du soir avec 781 jeunes soldats
incorporés dans les troupes d'Algérie et
40 passagers, vient de rentrer à Port-Ven-
ures, la tempête l'ayant empêché de conti-
nuer sa route.
TRIBUNE DU TRAVAIL
Les accidents de travail
On nous signale un fait, qui n'est mal-
heureusement pas isoié, mais qui n'en mé-
rite pas moins de reLenir l'attention de
ceux qui ont quelque souci de la justice.
Un brave ouvrier employé depuis qua-
torze ans dans la maison P. et N. (nous
écrirons les noms tout au long s'il y a lieu)
a été blessé à la main gauche par suite
d'imprudence de jeunes manœuvres.
Inutile défaire remarquer quel est le mo-
bile qui guide les patrons lorsqu'ils con-
lient à des mains inhabiles des besognes
qui demanderaient quelque expérience : il
faut grossir les bénéticcs, et pour cela, tant
pis si l'ouvrier mieux payé est exposé.
Ce qui rend le cas du patron plus grave,
c'est que co naïf travailleur avait la bon-
homie — les camarades appellent sans doute
cela d'un autre nom — de oommencer sa
journée une heure avant les autres, pour la
mise en train. Comment croit-on que le pa-
tron trop bien servi récompense le vieux ser-
viteur?
;oBMoA*sa j>*vfe*
tir, a se troiiVe heoreosetnent oacol tes j
jKWeUMia de rAssistanoé Pfflqut' ieej
nUÛm de eXBuràvi sauroot bien m pis-1
ftfer de rimervfflim patronale peisr eaae*
la pauvre diable si, poor me pas moarfir de
lïiaMl doit renonmr à la vie de famiile. ;
Mais Mas voulons encore espérer que la i
tt
.1 a, par un dévouement qu'on peut taxer
tTexcessif, a fourni la bonne part dans lès
pœ bénéfices de ces messieurs, décidera
a lui accorder une réparation plus juste et
Plus humaine.
Quand donc les isolés comprendront-ils
le besoin de se grouper et de s'entendre
pour la défense de leurs intérêts économi-
flUe! ,
M. B.
Comité d'Action des Limonadiers
Restaurateurs de Paris
Aux Organisations de Province et des Colonies
Beaucoup de syndicats et groupes de limona-
diers-restaurateurs de province, ayant envoyé
des félicitations au Comité d'action (lui a créé
autour de nos revendications si légitimes, un
mouvement auquel l'opinion publique et la
presse sont favorables : la Suppression dos Frali
et des ISctreaax placement ; nous faisons
un appel très pressant aux organisations de
Province etdes Cofonies, al In qu'elles volent des
ordres du jour et dressent d !s listes le protes-
tation contre l'exploitation inique dont nous
sommes victimes. Ces ordres du jour et ces
liétesde protestation seront remises au député
Coul..:.nt 'lui les produira à la Chambre quand le
projet de loi pour la suppression des bureaux de
placement qu'il a dépose lu 10 novembre ltfJS
viendra en discussion.
Donc, camarades de la province, debout et
marchons à l'unisson, le succès est A nons.
Comptant sur \'0 Ll'e , t-:nliùal'i!.Ó morale et pécu-
niaire (l'ar-Tont étant le nerf de la guerro\nous
continuel vus la lutte à outrance jusqu'à com-
plète satisfaction.
Nou.? enverrons dans quelques jours un exem-
plaire du projet de loi, a tous ceux qui enver-
ront i ur ndr:"
Le comitÓ d'action invrt;! les Syn'iisa.{a. de
province à envoyer leur a
lion dis Litiionadiers-Uestauratcursile France et
des (>luu¡\JJ qui a son siège social à l'¡tris. 35,
rue Jcau-Jeueques Rousseau, houiso du Travail,
Annexe A.
Le Fecrclaire,
La Chambre syndicale ouvrière d"s limona-
diers^■restaurateurs invite les ouvriers de la cor-
poration à la ';T;m
soir à 3 h. du matin, Bourse du Trav.d). Annexe
A. rue J.-J.-Hunsscan. Compte rendu de la
délégation :.uprès
frai:!. Présence assurée de quelques députes et
cuiiiieiilers !nuntci:':mx.
Pour le Conseil :
Le tjcrtci
ANERIFUX.
-
--
AFëBRE R OYA 1 :n 171311,rc,%-i kE«T;U,:j cictilc-,,~-.1-
Chronique Féministe
Trois reli¡.dcure.; d'ordres I!ifférent!":, les sœurs
Valentine, AI.!xandr¡lll: et (îabrielle viennent de
recevoir chacune une médaille d'argent qui leur
a élé décernée par le ministre de !a guerre.
Depuis îles anncfs. ces trois feiruiK'# prodi-
guent leurs soins et leur dévouement dans les
hf):;:'!J-.'s militaires du Abus, de Saiut-llippolyte-
du-Fort et d'Anccnis.
Voilà, certes, des récompenses bien méritées
et contre lesquelles, nous aimons à le croire,
personne ne protestera.
Une remarque en passant : à ce sujet, on nous
a fait observer que certains hommes, tr.'s pro-
digues de louantes envers la religieuse; qui af-
jUrmcn!. que celte femme lm m!,!e, douée,cuaste,
dévouée représente la femme p:u' excelleuce.dé-
clarent en même temps et au mépris de toute
tonique que le vrai type féminin est futile, ca-
pricieux, léger, romanesque, mondain, etc.. qu'il
est charmant ainsi et que le rôle de la femme
est de régner par la beauté.
Ils semblent oublier que ces deux types for-
ment un contraste frappant.
A ceux que cette contradiction apparente
étonne, nous répondons que la raison des ap-
plaudissements prodigués tout à la i,o;s à ces
deux femmes si différentes est qu'elles réalisent
l'une et !':mtre . l'idéal du misogyne. Eu effet, ni
la rcligieuse,ni la coquette frivole,ne se trouvent
il mémo de se mesurer avec l'homme d de per-
mettre ainsi une comparaison qui n'est pas tou-
jours à l'avantage de ce dernier.
; Ces deux types sont absolument opposes !
J qu'importe? ils ne gênent pas la vanité mascu-
I line ! et, pour cette raison, ils représentent,
; l'un aussi bien que l'autre, la perfection l'émi-
; nine 1
CAMILLE BELILON.
La Revue des Rcvnet* et la Jtevue
cf Europe et d'Amérique agrandie et illustrée,
i est le plus intéressant parmi les périodi-
ques français et étrangers,
i (Voir aux annonces).
SPORTING-NOTES
Courses à Auteuil
Dimanche 20 novembre
Le temps a été beau, hier, dans l'après-midi,
en dépit d'un léger brouillard et les spur!s:n'"i
étaient venus en nombre voir courir le Prix
Aguado et le Prix de Châlons.
La piste était en excellent état, ce qui est rare
àl'arrière-saison. , A ...
• Dans le Ptix La Périchole, les favoris ont été
assez maimenéâ. 'Dentist et Kye se sont détachés
dans le tournant qui précédé l'arrivée, suivis de
près par Instantané, qui a été amené trop tard
INna
Le fmejpMewr mit r%nmil Cfcwitjv
rta!e et Neuvisy. Cheviiif prenait le mmmtm-
dament an toarnant et «MiMit iuMmami de-
vant Bedès, qui se lajasajT IÚYcr là «mit
pkee par Joagfear IL
Le (frêne, qui eetdéaldémeat en Boaae ferme
a gagné am dort te Prix Agua&. Saacy a
mea? la traie et Hooft semblait doroie àmAft
la première place - favori, loraaa à rentrèe de
la ngae droMe, il sert trouvé faUguê, et n'a pa
être placé. Saacy at Peu de Chose, ont pria la
deuxième et la troisième place.
Treize chevaux se sont placés nous les ordres
du starter dans le Prix de CMtom. ,
Forfàr l'a emporté facilement sur les autres-
concurrents, malgré uzm grosse faute à la ri
vière da huit Fitz Morgan et le Mançanarès, se
sont placés dans eet ordre.
Ainsi qu'il fallait s'y attendre, Edouard 111 a
très facilement enleve le Prix de Montretout à
Fragoletto et Kox. La la de la course a été sans
lutte. de même qoe dans le Prix du Brasero, où
Bigoudis, qui s affirme définitivement comme
l'eu de nos meilleurs chevaux d'obstacles, a
battu, dans un style merveilleux, le lot assez
bon qui lui était opposé, laissant assez loin der-
rière lui, Révérence et Irisée.
PRIX LA PÉRICHOLE
1. Dentist,,1(H1, à M. DC80f'mes (Alb.. Johnson).
2. Instantané. 611, à M. J. Cole (Boon).
3. Kye, 2DJI (Phillpps).
PIUX LE. TORPILLEUR !
1. Chevilly, 711, à M. Abeille (Dodsoo).
2. Jongleur 11, 5{1, à M. Liénart (Evans).
3. Rades, 411 (Alb, Johnson).
PRIX AGUADO
1. Le Cygne, Sjtl, à M. Ledat (Maidment).
2. Saacy, 1211, à M. Aubrun (A. Clay).
3. Peu de Chose, 8(1 (Brooks).
PRIX DE CHALONS
t. Fortllr, S(I, à M. le comte G. de Chériscy
(M. Maurcl).
2. Fitz Morgan, 9t4, à M. W. de Rothera (M. V.
Grcotven).
3. Le Mancanarez, 20It (M. de la Brosse).
PRIX DE MONTRETOUT
1. Edouard III. 415, à Mlle Mars-Brochard
(Maidment).
2. Fragoletta, 1314, à M. Ch. Liénart (F. Hall).
3. Fox, 914 (Hugties).
PRIX DU BRASERO
1. Bigoudis, 10lil, à M. Bernstein (Rudd\
i 2. Révérence, 1112, à M. Marghiloman (Ilar- 1
peI').
3. Irisée, 611 (Wr!ght\
Résultats da pari mutuel
Chevaux Pes. Pel.
10 - r
Dentist gagnant 145 »,» 43 50
— placé 43 50 14 50
Instantané placé 39 50 12 50
Kyc placé 97 50 26 50
Clievilly gagnant 74 50 47 50
- placé 40 50 21 50
Jongleur il placé 31 50 16 50
Le Cygne (éc. Ledat) gagnant 15 »o 8 »«
— placé 21 w 10 50
Saacy placé 62 »• 25 50
Forfar gagnant 109 ne 40 50
— placé 25 ne 12 es
Fitz Morgan placé iO 50 9 50
Le MançanaTO Plae6 71 50 32 »0
Kdouard III gagnant 16 »0 8
placé »» « !III »»
Bigoudis gagnant 22 •• 12 50
— placé 15 Yà 9 ,»
Révérence placé 24 50 12 50
Courses à Vincennes
Lundi 21 novembre
NOS PRONOSTICS
Prix des Sycomores. — Redouta.
Prix de la n:mquette. — La lienry Nour...
Prix Vichnou. — Gratin.
Prix du CrIJok, — Préfet.
Prix des Frimas. — Oural.
Prix des Claies. — Solferino.
TÉNÉBREUSE.
LE HOME
CAUSERIE
Il y a, certainement, dans les recettes ou!i-
naires données comme remplissage dans cer-
tains journaux, de quoi rire parfois, jugez-en
plutôt, charmantes lectrices, voici ce qw a paru
dans une feuille du matin.
DE LA CUISINE A LA TABLE
(Déjeuner) Prenez des filets de rhinoréroç,parcz-
1^... J*arr<'te, des filets? pour combien dt-. per-
sonnes s'il vous plaît et oti est le rhinocéros? Un
autre \Ule à tétci Kidrecâtes mn.'trc d'hôtel, une
à c!t:tCun?.. alors ils avaient faim! nous, de ta
Froii'is,sommes p lus modérées pour cetéteà tète
nous aurions etfert le menu suivant... Facile à
exécuter.
DÉJEUNER POUR DEUX PERSONNES
Escalopes di! veau aux cîumpignous
Perdreau truffé rt'ti
Prûts pois à la Française
Fromage de Urie l" qualité
I)ots A crème au chocolat
Cigarettes et gaufrettes
Fruits
n.i's:ns et Mandarines
Vins du Saatcrue et du Saiiil-Juliea
tj:t verre de Uciiédictiue
ou DlE=- CELUI-ci :
Bï-urre et bouquet
Cervelles de porc à la Normande
Chatuotbriaot) il la Provençale
Salade de légumes
luaj;iefurt t'e la SJciél6
(jâteaax assortis
Fruits
Café
Vins de CllaLlis et de Cordeaux
CERVELLE DE PORC A LA NORMANDE
Mettez rafraîchir une cervelle de porc par
personne, (:phichez-lcs avec beaucoup de pré-
caution, car elles sont fort tendres, égouttez-les
Msa, essaya-ks an»8«0S bien bfaa* 4t met-
tis-lM dun Bairstsejato petite en fropostioi),
exec 11D bon intrariaiade beuire fendu, flat^i
toa eenglto* à aôté dts a»tm met-
tta deotuft p<îfrrS et SBl, UTÏ autre Dort mor-
e
nisses à four doux, où au four de campagne...
em tout environ vingt minutes de cuisson. On
Mrt tel que, dans la casserole; ee petit mets est
excellent. Si vous avez des casseroles d argent
c'est le cas de vous en servir.
CHATEAUBRIAND A LA PROVENÇALE
— Faites encre avec poivre et sel et du beurre
ea quantité au ftwante, quatre belles moyennes
tomates sans eau, après les &votr coupées en
morceaux ajoutez un peu de quatre épices ;
passez-en après la purée dans la poftlc, mettez
les chateaubriands à cuire dans cette cuisson
ea ajoutant un peu de bon beurre, retournez
toutes les deux minutes; lorsque la viande sera
bien «enflée, pas trop cuite, prête à servir icar
il ne faut les faire qu'au moment presque d'en-
voyer sur table), retirez-la et dressez sur le plat
de afflîcc, versez un petit vcn'e de bon cognac
dans la poète 8t1r le reste de la cuisson; la-saez
frémir quelques secondes et versez te lout bouM-
lant sur les chateaubriands.
G OUMfAMMStt.
AVIS
Madame Cknrmândiss a l'honneur d'infor-
mer les aimable» lectrices et lecteurs do la
Fronde qu'elle se charge d'expédier à Paris.
Province, Etranger, tous articles (l'Ill!m.¡:nlaChm
de n'importe queUe provenance, aiasi que
tontes fournitures pour les CatiUon*, et
fourniture de table, {leill':;, etc., etc., ',c(ial;'e rem-
oourscmeRt), elle apportera dans ces divers
achats, veuillez bien le croire, tous ses soins
te connaissances, pour vos i&térèts et entière
satisfaction, et répondra avec plaisir aux
lettres contenant un timbre, adressées à la
Fronde & son nom ou à Gourmandise.
Nouvelles Théâtrales
Opéra :
Ce soir : les Huguenots, morcrodi, Lolien-
grin, vendredi, Rigolelto, Coppélia. Samedi,
le Prophète.
Comédie-Française : aujourd'hui et 1er
autres jours, Strttensêe, demain, Aérienne Le-
couvreur, jeudi Louis XI en matinée ; en
soirée le Pardon et le Député de Jloxibignac.
Opéra-Comique. Ce soir et vendredi la
Vivandière ; demain, les Dragons de Villar.,
mercredi Mignon ; jeudi le Domino noir, sa-
medi Lackmë.
Aujourd'hui, au Théâtre Antoine, les FI-
nêtres, Julien n'est pas un ingrat, Blanchetle.
Mardi, mercredi, vendredi, samedi : lu-
dith Renaudin.
Jeuditftolmide, Luloire.
m
« *
Ce soir, au théâtre du Vaudeville qua-
trième spectacle d'abonnement l" série des
lundis (cartes oranges) Mme Blanchard, Le
Calice.
• •
Le grand artiste italien Ermcte Nove!!!,
dont on se rappelle l'éclatant succès au mois
de juin dernier, va donner, ainsi que nous
l'avons annoncé, une série de représenta-
tions au théâtre de la Renaissance pendant
, le mois de décembre. En vue do ces re-
présentations, M. Novell i a fait faire expres-
sément tout un matériel de déeors et de
costumes. Quant aux artistes qui composent
sa compagnie, ce sont les mêmes qui ont
été si appréciés a Paris précédemment,
Mme Olga Giannini en tête.
Les représentations étant quotidiennes,
chaque pièce sera jouée trois jours de suite.
Les premiers spectacles sont d'ores et déjà
ainsi fixés :
Samedi 3, dimanche 4 et lundi 5 décem-(
bre : Pane altrui (Le pain d' autrui) scènes
de la vie russe de Tourguenietf, et Gelosia
!Jalowie) comédie en i acte de Th. Bar-
rière.
Mardi 6, mercredi 7 et jeudi 8 : Don Pietro
Cart.so, scènes de la vie napolitaine, de ft.
Bracco, et Burbero bencfico (Le bourru bien-
(tlisaldh comédie classique en 3 actes, de
Goldoni.
Vendredi 9, samedi 10 et dimanche Il : Il
\ mercante di Venezia (Shylock), do Shakes-
peare, réduction en 4 actes, de Suner.
Les bureaux sont ouverts dès à présent.
•
On signale une nouvelle candidature à la
direction de la Renaissance. Ce serait celle
d'un riche Viennois qui voudraitaixihnater
chez nous la littérature dramatique de son
pays. Nous verrons.
Èn attendant, il y a un candidat qui a re-
noncé. Celui-là était un bel acteur qui eut
ses succès sur la scène, dans le monde et
dans la presse,On lui disait des hDunf's for-
tunes... Par vengeance, il avait voulu, lui
aussi, avoir son théâtre, briller tout seul.
Mais ça s'est arrangé. Le voilà rentré en
gràce et la combinaison est abandonnée.
M. Marcel Prévost travaille en ce 'wonit,,nll,
dans le silence de son cabinet à une pièce
dans le genre « état <1 âme féminin JI dont
il s'est fait une spécialité.
Encore une lecture en perspective pour
le comité de la Comédie-Française.
«
Mme Laure Brandiil: offflcr ll'acad,:m;f', a
repris ses leçons de piano, et ses cours
moyens et supérieurs. Pour tou«renseigne-
ments s'adresser le mardi de 2 il 3 heures,
rue Juliette Lamber, H.
A Déjazet, on répètë 810. TIl1'l..lIaÏ/U! (1-1 Jifar-
jOli11, un vaudeville qui ne lardera pas à
voir le feu de la rampe.
LA DAME DS L*onc'.iB5Tn!?.
FEUILLETON DE LA FRONDE
Du 21 NOVEMBRE 1898
(33)
La Sœur du Mort
VII
Voilée
Tous les yeux se portent vers l'accusé
qui pâlit.
Le président continue :
- Aucune personne lui ressemblant
n'a pris de billet cette nuit-là ?
— Personne.
— En êtes-vous certain ?
Il se tourne vers M. Farjeol, le regar-
de et déclare:
— Absolument certain.
1 — Rappelés vos souvenirs.
i — Point n'est besoin. Monsieur Far-
jeol a une de ces figures qu'on n'oublie
point uno fois qu'on lésa vues.
M" Raymond prend la parole.
— Vous souvenez-vous en avoir déli-
vré, des billets? Réfléchisses.
— Oh 1 c'est si souvent que j'y al pen-
sé depuis le commencement de cette af-
faire que J'aurais parte si j'avais eu que
quo éclaircissement à fournir.
— Eh bien, vous ne vous souvenez
DOS en avoir distribué, des billets?
pas - En gros et en détail, j'en ai délivré
un, par le train de dix heure* quarante-
CÎLa figure de l'accusé* détend.
' • L'avocat continue, pressant.
- Le *Yageur était-tt un bomme en
me femme?
I — Un monsieur.
* i On sourit..
- Vont le ngpttaHRNS mm Pm
ptos Mn wm pmnmf I
— Oui, monsieur. Tenez, c'était une
de ces tournures que nous voyons quel-
quefois pendant la saison des eaux : on
aurait dit un Anglais... un pasteur...
— Où trouvez-vous cette ressemblance?
dans les habits?
— Non... c'est par la tête que je la
trouve, cette ressemblance.
— Ce n'était point monsieur Farjeol?
— Monsieur FdJ'jeol? Vous voulez rire
assurément.
— Ni quelqu'un qui lui ressemble ?
— Ni quelqu'un qui lui ressemble.
— Ni dans la démarche, ni dans la
voix.
— Ah! non, par exemple, mille fois
non...
Au même instant, une boîte cachetée
est remise au président.
Il rouvre et sort le chapeau et la barbe
postiche.
Une note est jointe.
« Le coffret a été trouvé dans le secré-
taire de !a chambre rose, mais le coffret
est vide. »
Cette note est communiquée.
La foule pousse des exclamations.
On entend deux ou trois paroles vio-
lentes à l'adresse de Mme Farjeol.
— Accusé, avancez, dit le président.
Farjeol hésite.
Le président renouvelle :
— Que l'accusé s'avance.
U se lève, fatigué, honteux de se don-
ner ainsi en spectacle, mais il comprend
du qu'il ne peut reculer. Il avance, se coiffe
u chapeau, et assujettit derrière les
oreilles, la barbe..
— C'est !ml... s'écrie le WmoiD,)U.1in1
e'otit lui l,..
Puis, tout aussitôt, croyant op'M a
prononcé une sentence contre J'vieol,
' 0 s'alfaisse sur une chaise, consterné.
— Ragardeft-le bien, dit le président,
-ela Im bien, etprononces-vous.
1 Toute la salle, est haletante,
, L'homme voit jeage.
m * «toi
— C'est lui ! affirme-t-il, oui, c'est lui.
— Oui, mon ami, c'était moi, dit Far-
jeol en enlevant son masque; la vérité
.se fait enfin connaître...
Le témoin ne comprend pas.
— Vous êtes sûrque c'est bien l'accusé
qui a pris un billet à dix heures qua-
rante-cinq, dans la nuit du vingt-trois au
• vingt-quatre mai, renouvelle le prési-
dent.
— Oui, c'est lui quand il a la barbe. Il
est remonté par Je train de onze heures j
vingt.
: — C'est bien, vous pouvez vous re- j
tirer.
Avant de donner la parole à M* Ray-
mond, le président annonce qu'il vient
de recevoir un télégramme en réponse à
la dépêche adressée en Amérique.
11 lit au milieu d'un silence profond :
« Mets coffret et surtout papiers qu'il
contient, lieu sûr, t'en débarrasserai
.bienU,t dans prochain voyage en France.
Donne de tes nouvelles. Vais bien. Pour-
quoi avoir télégraphié. J'ai confiance
en toi comme en moi — Amitiés.
R JULES VERSANT. »
. « Eh bien, messieurs les jurés, s'écrie
M* Raymond, voilà le voile qui tombe:
« Les papiers trouvés no pouvaient
être, d'après une déposition tâche, que
la preuve indiscutable dune liaison
qu'entretenait, soigneusement cachée,
1 homme à qui l'innocence a donné le
Courage d'assister à ces honteux dé-
ftats.
« Et cet homme devait être, d'après,
l'ignoble écrit anonyme, celui qui avait
tué Engilbertl..
« Vous savez aujourd'hui d'où part la.
. éDGDCiatioA;.
• Le doute a disparu de vos esprits,
j
« C'est une femme, la femme même
lie r accusé, qui, par haine, a traîné son
mari & la prison...
« Cette femme connaissait rimpor-1
taice. de sa. faute, car elle agissait da
lErapos délibéré, elle savait qjreBft wm\
OU déposant
elle connaissait le prix des fausses dépo-
sitions achetées, et, malgré cota, cette
femme a comparu avec tranquillité.
m Tranquillité? Oui, tranquillité exté-
rieure. Comme moi, vous avez ùt1 vous
apercevoir qu'elle n'a pas une seule fois
regardé te malheureux innocent qui ne
l'a point accablée, elle, parce qu'il avait
eu, avec elle, un enfant L.. Il a eu cet
liéroïsme-là !... Cette femme, vous l'avez
vue, dis-je, fuyant également les re-
gards de la défcH3e et du jury entier, et
ne se préoccupant que de l'œil de la
Cour parce que la Cour représentait l'ac-
cusation.
« Je lis sur vos visages et dans vos
âmes honnêtes. Vous êtes convaincus
que devant vous est un innocent, aussi
n'ai-je point besoin de vous présenter la
défense de Jacques Farjeol.
« Jacques Farjeol, sans que rien n'ait
" motivé cet acte arbitraire. a été arraché
à SC3 amis qui sont restés ses amis, à
des serviteurs dévoués, à son enfant,
pour qui, depuis trois ans, il vit. Il a
connu toutes les horreurs de l empri-
sonnement.
- « Messieurs, le soupçon a pesé sur sa
tête, mais avec des preuves telles que
celles qui de tous cotés arrivent, non
seulement Jacques Farieo! est sauvé,
mais l'ombre du doute ne doit pas exis-
ter en vous...
« Honte non pas il lui, mais honte a ' la
malheureuse qui n'a pas tremblé devant
'les conséquences de ses actes... Honte à
là femme pertlde, à l'épouse dénatu-
*n§e?
' « C'est elle qui traînera désormais le
! boulet du remords pendant sa vie en-
tire... »
' Pendant une heure et demie, M* Ray-
1DOnd parle. ..
Par moments, sa plaidoirie arracbe
des larmes à son citent, mais tout aussi*
tôt, celui-ci se surmonte, et, d'un oeil
....dateur fixe les jurés.
[ II veut lire sur leurs traits tontes tes
~ go que sur MX lra~-
« Messieurs, termine enfin, M* Ray-
mond, dans un beau mouvement
oratoire, ce que la justice n'a pu faire,
les amis de Jaques Farjeol y parvien-
dront un jour, j'espère. Ils se dévoue-
ront à la recherche du vrai coupable, et
ils y arriveront.
« En attendant, messieurs, la liberté !
la liberté pour celui qui l'attend de votre J
justice intègre, de vos ccpurs honnêtes et
de la loyauté de vos consciences... »
Les débats sont clos.
Le président, soumet aux jurés, les
questions d'usage.
Ils se retirent pour délibérer.
La salle s'emplit epeore davantage.
Les plaidoiries sont commentées.
L'opinion se déclare pour l'acquitte-
, ment.
Un coup de sonnette.
Subitement les voix cessent.
1 Un silence solennel se fait.
L'auditoire est debout.
Tous les yeux sont sur les jurés iqui
entrent un à un,graves,sans laisser per-
cevoir un indice de la décision prise.
La Cour entre pour la dernière fois.
Le chef du jury prononce la parole
sacramentelle :
« Sur mon honneur et ma conscience,
devant Dieu et devant les hommes, la
déclaration du jury est négative à l'una-
nimité, en conséquence la Cour pro-
nonce
,racqitillement de Jacques Farjmt
Des applaudissements frénétiques re-
tentissent. Toutes les mains se tendent
vers M* Raymond.
Des huées s'élèvent à l'adretee de
'Mme Parjeol.
L'accusé est toujours à sa plaee.
n a l'air de se demander s'il est vrai
-qu'il va reconquérir la liberté.
Louis Engilbert court à ltù et se jette
t dans ses bras.
I œraed,le loyal urvitmrjdem de joie
tm serrant te main^ son Mwwe.
HisensiMfrmopt, la fouit tvaeoe là
«H*.
F Bè*q«e faijqiiiWI—if a étéfowuté;
Armande, pour ne pas être le point de
mire d'une foule tonte frémissante en-
core des incidents tragiques auxquels
elle a assisté, s'est éclipsée.
Un fiacre J'a ramenée à son hôtel o&
elle attend que son frère vienne la pren-
dre pour la conduire à celui qui, pour
elle, a tant souffert.
Leur entrevue n'a pas besoin de té-
moins.
VII
Deux femmes
Peut-être pourrions-nous couper là
court, notre première partie de roman,
mais il est de toute nécessité, paui- la
suite, que nos lecteurs soient au courant
des faits et gestes de Mme Farjeol, du
moins pendant les premières heures qui
suivirent l'acquittement de Jacques.
La femme do raccusé avait jugé pru-
dent de ne pas paraître au palais pen-
dant la plaidoirie de maître Raymond.
Restée dans sa chambre d'hôtel, comp-
tant sur l'exactitude de Solange pour être
mise au coumnt des plus minutieux di-
tails, l'astucieuse broyait du noir.
A la pensée qu'un acquittement pou-
vait libérer M. Parjeol, elle s'exaspé-
rait.
Mais, comme cet acquittement pouvait
avoir lieu etqtt'ette le pressentait même,
elle tirait des plans.
Se retrouver en face de Parjent lui
devenait difficile, aussi projeta-t elle de
quitter Riom au plus tôt.
Comment, en effet, soutenir d'un œil
calme le regard de t'innooeot qu'elle
avait accusé publiquement?
Comment se présenter ébvent lui et
trouver des paroles de bonté alors qu*elio
n'avait eu que du fiel à Mim« tomber de
tes IW... t
Du fiel pour le pfcet dwm Me !
MME PERRE DAX.
(A adwo,..
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 76.86%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 76.86%.
- Auteurs similaires Boulainvilliers Henri de Boulainvilliers Henri de /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Boulainvilliers Henri de" or dc.contributor adj "Boulainvilliers Henri de")Essais sur la noblesse de France, contenans une dissertation sur son origine et abaissement, par feu M. le C. de Boullainvilliers. Avec des notes historiques... un projet de dissertation sur les premiers François et leurs colonies et un supplément aux notes par forme de dictionnaire pour la noblesse... /ark:/12148/bd6t5770025p.highres Lettres sur les anciens parlements de France que l'on nomme États généraux, par M. de Boulainvilliers. Tome 2 /ark:/12148/bpt6k1520283w.highres
-
-
Page
chiffre de pagination vue 3/4
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6703467c/f3.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6703467c/f3.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6703467c/f3.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k6703467c/f3.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6703467c
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6703467c
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k6703467c/f3.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest