Titre : La Fronde / directrice Marguerite Durand
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1898-10-21
Contributeur : Durand, Marguerite (1864-1936). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327788531
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 21 octobre 1898 21 octobre 1898
Description : 1898/10/21 (A2,N317). 1898/10/21 (A2,N317).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6703436t
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, GR FOL-LC2-5702
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 04/01/2016
Non ...,.lemcDt il J**& «Hg* 1
travail de ce., I^y^tmené des
WemoUvc* de la ,umpagnie à traveni les mil-Far-
liers de IKiues qui si-parent cor",Iélîtls New-York , -
W«t.U>r*|"°» ému,
la
H M; loi eonsc Ha de continuer et en leq
la main «>«1^gKtt,SfteJHSÏÏK
œ^^nî^sj^uerie, Mbonnour
"'un tri IKTC et d'un tel lus-
CLAIRE DE PRATZ.
Belgique
accident dp chemin de fer est arrive
b»"àT»s de à Malines Bur de la la ligtle
HSÎ^MrcU«™iK?<»l peu importante, elle
de ce l..ceet, prenct iite CCtte Vt)Yageurs que le sauJCdi, jour de
marché à Mahn
"uLe Le du un tr.ùn signal deil
Le oboc en fat Zmeige broyi*es.a'. plusieure
I£?®,S€CsSrt^
qmou".
D*arrivèrent acc vers dix heure» de Malines
. De \Villebrook.nombreux VOT.*."" oat éld
Mmi les î6w™|t,£ "î. Queblacs-uns à plus <•«
vingt, le nombre 41t m blc&fé-, yjjf**ut^
«euv-ci sont très ^yc^^X}^l,lusc% de l ac-
On ignore jusqu 4 pr&,ent les caum a»
a.:CMÓB ont été transportés à Villebrock
transfert n'éwît pas pos.
8ible Le Tr'iî'"^ liî I)Iace.ne peut se faire que 1
1PZ transbordement.
Constantinople
'«.««nr Guillaume s'est rendu hier matin à bo
« retour à ConstanUnople, l'Empereur lUI
et Etoub. l'ImpÚrntriee ont reçu les ambassadeurs. de
LI fSl'iUld vizir a été graUUé du grand cordon te,
A'?1:; noÏl'. a rait dans la matinée une excur- la
JS,U,ÏS? c bord r.Suê Si üosphorc, Dans tal
_on l'a près-rnâtJi, sur le coi'la impérial a dirigé 80n ci(
-v^nt^inn sur le Haut Bosphore. de
a ri-ru
Guillaume Lc^julUn 1" cl celui de t.mpcratnce Au. fim
pISta. uuillaume Il et 1 Impératrice ont dêjc^é hier 8t
.vee le ministre de la marine *J»or£ «Jj» »ij«« lu
nié ' les souverains ont ensuite descendu je Btw dt
„h '-I * bortl de la canonnière allemande Loreley in
étP M à sont. ^mlua à Yildiz-Kiosk. Los navires ra
et alhmlands ont été brillamment illuminé:;, six et
ecnk4 cavalière appartenant à lagar,de particulière
du 8ultan sont arrivés sous la conduite d un
aide de camp venant de ^^^^rn?P'®
débarqué à Haïra pour renforcer 1 escorte Ils ont de P1
l l'Empercur. On demeure un peu étonné dans la. presse
Mslaisc des comptes rendus qui nous viennent
îStonstantinopie. Une étroite intimilé règne gi
entre de Guîllaunir en Il et le sultan dont on célèbre h
Allemagne, tandis qu'en Anglett-rre si
la Ica (rhiire récits TonnSpS le Wcm.ùcr GaictU bont g
"SS'ÏJSiîStSSi p'--,\rUeuJii'rt.'s sont prises n
«IOW autirer la sécurité de empereur et de s,
FhnnéralriM. Des patrouilles de soldats circu- c
lent continuelli m':nt dans les principales rut s l'
de la ville, l'attention de la police se porte spé- il
mlcmcnt sur les individus non connus qui se u
trouvent dan# Constantinople. _
U'est ainsi qu'hier soir un caissier d un Kran,'
établissement de produits
ui. s'cst vu arrêter parce qu'il ressemblait à la j
photographie d'un anarchiste très connu, Il a été
*°U n^grond* nombre d'habitants des I
Ther.ipia et de Yeni-Kem, ainsi, que k»s enfouis ,
de l'école grecque de Thérapie s étaient ras- ,
semblés hier dans rai»r< s-inidi devant la resi- ,
denre d'été de l'ambassadeur d'Allemagne. La ;
goule attendit patiemment pendant ph>sieu ? ,
tw...V>xi l arrivée d"8 souverains allemands qui )
•nîtiru.«nuTsix heures et demie à bord du )
t/treley t't. prirent place dans une petite fha'mil'y j
à vaiH-ur. Ils débarquèrent u un emplacement
décoré de drapeaux et de plantes vertes.
Au moment où l'empereur mettait pied à terre j|
Iett enfants entonnèrent un hymne national al-
lemanll après lequel J'emliereur et 1 impératrice
•e dirigèrent vers la résidence illumintc ainsi
que tous les édifices publics.... , „ ,
Un spectacle grandiose sç ^
Kavak situé à l'entree delà mer Noire nv„\tavait
S!JX. des feux de Bengale qui projetaient étaitIcur
elarté sur le Haut Bosphore, le coup d œil était
merveilleux, car un nombre considérable de
ehaloupes éclairées de lanternes sillonnaient
tu Le eaux. 1-azht impérial Sullaacla. aneré en face de
tambasgade et le stationnaire turc étaient illu-
minés. Le stationnaire tirait d instant en instant.
fait
«xcursion en chemin de fer en Anatolie, à
et à Kski Shehr. Une foule nombreuse osaisUit
lU ILÉNART HESS 8Ouwrain!4.
e'a? Pacha sera attaché a la J!c^n"Cp''F
fempcrcur Guillaume durant son fcejour tu I a
^
Nazi ni Pacha vali de D^maf.
Rpvranth pour a occuper des détails du \oyafçe
Beyroulb tmpérial et prendre les metiUrc:-,
paires afin d'assurer la sécurité des hôtes ds
lultan..
LA GRÈVE
Les quelques ouvriers de la corporation
des peintres restes en grève se sont réunis
hier à la Dourse du Travail. Ils étaient au
nombre cie 500 environ...
Le comité du syndicat, dans une réunion
tenue hier malin, avait décidé de ne pas
continuer la lutte, et l'assemblée a pleine-
ment ralitlé cette décision.
Les plombiers et les menuisiers
Les plombiers, couvreurs, zingueurs et
les menuisiers, ont voté encore ^®p
la continuation de la grève. Ils espè-
rent par lenr té"té. ^
oause et ameaer 188 «iHr»pre^ww»Aoooi-
po!'iÜOl1. Ceux4 et nombre de grévistes
du reste du Conseil municipal une décision
qui mettra fin à 19 situation du conflit.
Choses de l'Enseignement
Le Banquet de l'Association des Membres
de la Presse de l'Enseignement
I/Association des Mct&brts de w
f Enseignement a réuni, bier soir, à son meU- son
une notable quanül- de ses membres. ses nteii » "
leurs une ïnS et «oT- protecteurs -, en un banquet slgalsur
au Gr.\nd d'uft VéCour. an , p_cine. ioHo«t bien ve- de l'coIr
nue. I*Aàwociatîon travaille ; elle écrit comme eni
nne grande personne, et elle parle comme le les
privilégiés qui, pensant bien, ®?A/^uJefr:re D
dexpnmer leur pensée de daM manière' lei la roire v
tôml
et nous savons qu'il e4t désiré tenir son enga- '■cool
geSt;^S le protocole a ses rigueurs et et à
M. MouravicIT dînait à I 'KIYdêc. ,fMUUmm
Inutile de dire quo nous ce ffBC
rontrt,-temps. Lorsque fttm tout
rMna de l'esprit, 1. ne se resigne pas à en cire - >
privés. rôtœ M Eird, &Tel
supérieur, -lui remplaçait le mtnistre. a eu tort,
coSant, !te notis dire qu a" rece-ré-
voir de la monnaie d or -, nous allions être
duits - à la monnaie de billon .. Au rement t
cisolê, le métal n'était pas moins précieux. 1
Les convives? I
D'abord M. Bl'urdl)ley, maire du VIII- arron-
dissement, notre président. 1
wilègues du ministère, MM. llabier et Bayet. M.
MarceSl Charlot, chef adjoint du cabinet du mi- DPC
iiistre* M. P. Buisson, directeur honoraire de L
l'Enseignement primaire, professeur en Sor- dei
bonne; M'.%I. Weber, vice-président du Conseil L
municipal, Jacquin, conseiller (n:tat, Presj^et^ écl
de la IJgue de l'Knsei'jnemeat, Bédorez, dit-ce- n'e
teur de THnseignement primaire de la des
Louis Maem, Président du syndical de
17presse étrangère ; Fernand Uou rgeat, représcn- côt
cieii Victor Meunier l'l'présentant i Association qu
des jourRlJlislcS Victur Edouard Petit, vice- ?(n
président do notre association eL inspecteur gé- a
Héral de l'instruction, publique, Jost, Goûtant, j
inspecteurs généraux (le l'inistruetîon dei la.,ilîtutelirs, Ipubi'que; dul
u
du Temps, LintHb, g4 Le Ootlc; Mlle Mahnanebe, dis
inspectrice de la comptabilité ,du
rat" Mme Ilauber (du Journal des lnMtuieuri,t. re:
etc., etc. '
i -i Fronde y avait aussi s1 très bonne place. tel
I,a Da"uet trtWrdial, pas bruyant, une ombre ca
PlH au-d.SiUs des télés, uae angoÍJ:iJ etrei- oi-
gnait les coeurs... !
On était entre « intellectuels ". 'M
Au Champagne/M. Betmbeley a rappelé l ori- re
eine de notr^woeiation, uéo d 'un besoin de so- ^
gine bdarité et, sans transition, parce que toute tt-an-
«itirm «.Lut inutile il a revendiqué M, Léon Bour-
siUon gCOi8 comm" un des nôtres? à la. fois comme se
8pn^f^n?'ur a et comme journaliste d enseigne- le
ment il y quelque vingt ang, M, Léon Bourgeois pc
: S d'ia"s?ii?.le I»rSpp«s travaux périodi(lues le
• eu faisant des cours aux jeune* Iules qui pu- vt
1 paraient des examens. Quelque ttn,l ')S plushl
- il consacrait des articles au « mobilier scolaire », .
• et naguère le Manuel général insérait une l.,ltr«,
' oii??rtï, signée de lui, et adressée aux institu-
l teurs. , j-
Trt's applaudi, notre président. Tros applaudi
1 le nom du « confrère » Léon Bourgeois. '
^ M Liard. et je tiens à répéter qu -ii ne noun a le
pas <• payés en sous « a rendu ^ hommage a S'
e la Presse nédagogiaue qui em'Mîehe le n
3 nicil pénétrer uuns lvs c;tl)in,,ts dii-ceto- ^
i- riaix, et la routine de s intittr. r traUreusernent t (
- dans les habitudes des hauts fonctionnants ;
I a tl'man,I," aux journalistes, de porter u la. coii-
s naissance du public ks mille décisions qu d in-
II téresse et qu il ignore la plupart du temps», il n
u les a remerciés de t'aide qu ils lui ont apportée ;
J'our la eonquète des Universités. c
1 M. Weber, se plaçant d emblée sur le t^ra-m
de l'enseignement lit!rulail'e a saine son fonda-
e teur, M. F. Huisson, il a oflert le F'll1ni¡.;nage do P
I- sa rocohnaissanee à M.Bayet et à .»«. Bedorez,ses •
, loyaux ctxélés continuateurs. , „„';i
5i M. Lucien-Victor Meunier nous a avoue qu 1
porte envie aux journalistes pédagogique?-, vi-
't vant pour les idées, sans se meler aux chie.mps.
it aux querelles, aux batadles qtiotiglitcnn. s Pet .
ir perle ce discours ernu et ,ipi-rituel, p«ourtaiil; ç
IL modéré dans la forme, mais débordant de tout i
le ce qui fait vibrer une am'' ayant fait son Bjeu ^
it du sentiment national, si ddlerent du bentimcut g
le nflKn>Hn''M° Ferd. Buisson, mis en demeure do J
u- nart« r. et se présentant comme « un vieu.i » t
nt '-ans doute parce que le Manuel fjcneral qu'il j
dirige est le plus ancien des journaux pedago- ,
lé cinues . M. Ferd. Buisson a fetieite la Presse de
id n:n:,,'ignf'tUcnl de donner t'exempte presque I 1
dt unique du respect de soi-meine, du respect de
"a nlum-, du respect d. s ledeurs, du respect
,h'" iif-j a,I\'I'I':,aires; il l'a remerciec de son attitude
'a- si ciiE;l1c et lin son ÎIHI,"'pentlanf'" si lière.
Et cependant la route n est pas aussi plane que
à le pense M. Lucien Victor-Meunier : le proeram:
me me d'un journal pédagogique n est pas limite
es- aux questions ele méthodes, de procédés et ent-
ds ploi du temps, de livres cl de mobilier scolaire;
il fait une large place aux « intérêts » du per-
sonnel. La presse de lEnsçign•nnent a clniï'î
d'àmes ; elle collabore à l'éducation de 1 Aine
de la Fiance; elle garde le t', 1 raiti conquis
et si le malheur voulait qt1C les limites en fus-
sent contestées, si la bataille s engageait de
nouveau, on la trouverai t"ot enttero aux
ion puâtes n\anc"s. Pas un de membres no
nis manquerait à l'appel..
au L'éinication laïque... Quand , , même! %
"'autllnomie de lu consl'Îf'ncc,.. Quand mome.
- ^ Celte soirée taisscra SIJU emprunte profonde.
PAULINE KERGOMARD.
p. S. — J'oubliais le palmarès. Que vicn t-il
fair'' aussi. sur ces Hauteurs ? Eniin ! Palmes
académiques : Jean I)utilleul ,Jean Davelinc"
du Journal : Th. Lejrrand. directeur de rEclai-
t'eur pedaUOfJi'lue; Gilet. du Joitvn&l des Institu-
IfiAT Lafont. secraairc du Bulletin de l'.issa-
dation amicale des instituteurs de la Gironde. i
LES JOURNAUX
DE CE MATIN
De la Petite République : .
Si à cette heure ltinstrueüo. de YM^ira PIe-
quarttraîne aussi Mrangement,,c'««t|*rceque
les généraux attendent une erise u,e
qui leur permettra de faire r,"W par
ordre et à huis-clos r homme qui mjmmeé le
véritable traître et lesfaussaires. lit. iadietature
militaire foncUotmere.
Voilà le crime que les partis 1IfIDUeaiD8
bourgeois commettront peut-être è8t.1'e! 14
République, par petitesse d'esprit eu haasesse
d'âme. Mais qu'ils Bâchent bien qM la classe
ouvrière, qui si souvent dans ce tMMM t donne
son sang pour la République, o» pu re-
sliraée à un coup a 'Etat. DOG""" Honte
sur les politiciens imbéciles ou foarè«TOi par
de misérables intérêts de coterie irrrenuent a
l'ennemi la France républicaine. -
Jean Jaurès.
Du Gaulois :
Notretômes; il peut entrer dmis le jeu de l'AliOm&.8D't'rAJltrleterre
,mntre à la
au
se
en
péril et placera notre pays entre une redoutable i
.."flnmre et. uhe reculade peu honorable,
L. Desmoulins.
LES REVUES
Revue des Deux-Mondes (15 octo-
bre).
Le collectivisme et ranarcnie en quaramu DOIÎ
deux pages par Anatole Leroy-BcauttCu. mil
Le plan général des deux sytèmes est ven
éclaire d'une brave lumière franche, ce qui étal
n'est pas sans étonner un peu dans la Reoue cen
des Deux-Mondes aux volets plulôt clos du r.etl
côté des théories d'avant-garde. Peut-être ja ï
M. Leroy-Beaulieu n'a-l-il pas vu tout ce | ar
avait do favorable une exposition aussi COr
impartiale'? Mais nous préférons croire qu 'il A
a été d'une stoïque bonne foi. M.
L'idée est ingénieuse d'avoir fait usage sut
du dialogue. C'est d'abord plus saisissant; poi
puis cela permet à l'auteur de se presque ma
dissimuler sous l'apparence d'un simple hyi
metteur en scène, totalement désinté- mi
rossé. Un collectiviste et un anarchiste discu- j
tent posément, un 14 est
caboulot, avec des gestes et des périodes de
ci-devant académiciens. g£>(
Si l'on osait prétendre qu entre eux deux
m Leroy-Beaalieu peut avoir une prcfé- j
rence, ce serait sans contredit pour 1 anar- r01
S. Il lo rend tout à fait
Il lui laisse dire des choses généreuses et qu
sensées, désigner le plus haut idéal et avojr (
le dernier mot, oir à peu près, sur chaque co
point de la discussion. Toute la haine dont tu
les soutiens de la société - lecteurs tul
vent de la revue de M. Brunetière - acca- qu
hlent les doctrines de liberté ne sera point ra
de trop pour qu'ils trouvent les propos de |
l'anarchiste de M. Leroy-Beau ieu ridicules tic
ou crimillels.
u n'y a qu'un regrettable paragraphe sur 54
le féminisme 0C1 l'on sent tout à vi
tervenir M. Leroy-BeauHeu.
sa bon ne foi au service des idées nouvelles, re
nous pouvons espérer, lorsqu 'il aura etuill e d'êl
de prés la doctrine, qu il ne croira plus la gt
femme féministe acharnée à devenir (1 un
homme imberbe ».., c.
A l'aurore du féminisme, 1 on pouvait se Ir
nct-mcttrc, par ignorance, d'altérer ainsi v,
l'objet. Mais aujourd'hui, si 1 on veut nous le
combattre, que ce soit sans déplacer la
question qui se pose de la sorte . le tlroit n
; pour la femme de vivre dans le respect de (|
; sa personnalité, de se développer intégrale- il.
ment dans le sens de sa nature.
ï Ces dernières lignes se déféraient aussi
à M. René Doutnic.
1 Dans une étude sur le Félninisrae 4ft temps
; de la Renaissanct, il se plaît à confondre
1 l'égalité des sexes avec leur iinpÕssible
} identité. Partant de cotte équivoque, il con- h
1 seille aux femmes de « rester femmes u, de .
r. garder la grâce, le tact et 1 'esl)rit, qualités
Il essentiellement féminines qui ne sauraient, s
1 parait-il, coexister avec de plus solides d
■i VCl'ueur refuse le droit d'être, par elles- s
mêmes, mais leur donne « les âmes •> à t
h former, les charge du rôle grave de faire
e dei caractères, remet entre leurs mains
. le dépôt de la moralité .. : inconcevable
ie inconséquence, puisqu'elles n ont, par les
i- défauts de leur éducation, aucune science
L,i de la vie et que leur conqcience est débile,
l" leur discernement artîticiel.
A condition que la femme ne devienne
^ pas Il masculine », qu'elle immole perpé-
\0 tuellement son Moi, et ne s attarde pas à de
lis chimériques ambitions de Bonheur, M.
Doumie, se sont tout dispose a l honorer de
le ses génuflexions..
ix Au point de vue historique, 1 étude est
10 fort intéressante.
La tentative féministe de la Renaissance
f ! fut « tout aristocratique Il, ne dépassant pas
le. le Cercle étroit de la cour. C était élégant et
sentimental. On platonise a outrance. On^a
des comnromis qui sont des dépravations
L-it d'âme. On fait si bien l'ange que la bête y
ICS trouve son compte : sous prétexte d amour
!u.' pur, de poésie, on mulliplio les infidélités
fde la pensée et du cœur, qui, pour les êtres
tu- so- délicats,ne sont pas les moins cruelles. On i
veut le resDeet et l'adoration s y substitue.
colt grise, fia Invente M MWM»
la BMàté. Kt voilà le germe d*kmawlmitê
umtm la floraison menaçante est sub-
merde aftO toal Fessai féaimisle par 1'1-
nonSttion ronge qu'alimentent les Saint-
banqueroute du féminisme au
siècle sert à M. Doumio pour montrer que
certaines « erreurs o vont à travers les
Ages « sans cesse se répétant » — avec de
considérables modifications, aurait-il pu
ajouter. Sous-entendu que l' « e^ur '»
d aujourd'hui, bien qu'inquiétante, ne pren-
dra pas rang de vérité, M. Doumic, entre
les lignes, rassure ceux qui redoutent un
nmAhain iriomohe de la cause féministe.
HARLOR.
savon VEU)UTiwES»a8aaag
AU CONSEIL MUNICIPAL
Les taxes de remplacement
Eh bien! ce n'est pas encore près dôtre
terminé. Le public a prorogé la session dè'
deux jours. :
Après quelques observations de M. Am-
broise Rendu, la parole est donnée au rap-
porteur de la commission.
M. Adrien Veber, le cc bûcheur » du Con-
seil municipal, présente un rapport très
documenté dont nous nous réservons de
reparler plus tard....
M. Caron f&it remarquer que les droits
perçus sur les boissons se décomposent
en deux parties: 57 millions au profit de la
Caisse municipale et 43 millions au profit.
de Il demande que la Ville ne dégrève les
boissons que jusqu'à concurrence de 30
millions, ainsi que l autorise laiot dn 27 no-
vembre 1897, ce qui permettrait de ne pas
établir une surtaxe sur l alcool ni une li-
cence municipale. De plus, I adoption de
cette proposition ferait profiler la Ville de
la plus-value de la consommation pendant
r année de l'Exposition. M. Caron dépose un ]
contre-projet dans ce sens.
Aussitôt après la très courte réponse de
M Veber, M. Labusquiùre fait un discours
sur les taxes duquel nous dégageons ceci :
Pour avoir,non pas un dégrèvement partiel,
mais un dégrèvement total des boissons
hygiéniques, l'Etat doit abandonner les 43
millions qu'il prélève.
Election d'un secréraire.
Le nouveau secrétaire du Conseil élu hier
est notre confrère André Lefèvre,oonseiller
socialiste du Ve arrondissement.
La question de Fashoda
Sur la proposition de M. Labusquière Je
conseil a a lopté un voea à propos de la.
question de Fashoda.
Le Conseil,
Considérant qu'un incident de politique
coloniale provoque en ce moment d inquié-
tant es complications diplomatiques de na-
ture à entrainer un conilit dont les suites,
quelles qu'on puisse les [envisager n en se-
raient pas moins funestes. j
Considérant qu'au-dessus de toute ques-
tion politique ou économique, les explora-
tions ou expéditions coloniales, ont été prÚ-
sentées aux nations comme des œuvres ci-
vilisatrices.....i
Considérant que, dans la ;plus haute con -
ception, la civilisation doit avoirjppur bu t
d'assurer à tous les êtres humains le bien-
être et la paix..
Kmet le vœu, que le gouvernement frati-
çais, sans négliger les intérêts matériels et
moraux du pays, déploie tous ses efforts en
vue d'éviter un grave conthl avec l 'Angle-
terre touchant la question de Foclioda.,
Dans sa dernière séance, le Conseil mu-
nierc séance, le Conseil municipal avait
déjà décidé de donner le nom cie Fashoda
» rnn.. des rues de notre capitale.
MARIA VÉRONE.
Soirée Parisienne
La très brillante réouverture dn la Rou-
lotte a eu lieu devant un public séleot,
Spectacle fort réussi..
Pour commencer, quelques mots amu-
sants, pour nous avertir qu'on ne fera pas
de prologue car généralement (lit-on ils
sont idiots. Après cette verve railleuse et
spirituelle sur !e3 à-propos, nous enten-
dons avec un véritable plaisir Charton,
Toujours fin diseur el musicien charmant
il remporte un très gros sauces dans sa
bcrcetixe vénitienne et la lettre d un jeune eti -
tislfi à Sarcey.
Ensuite viennent les eliansoniiiers t.< -
| ment, Georges et J. Ferny, ce dernier tort
drôle dans ,\p':l'ili/', le Désarmaient tin lh'U-
ples, Impressions d'un déput,; sortant , .
Après, une fantaisie japonaise de 1-elicien
Champsaur et Jean Scrive dont la si joli-
musique est de Chapon. Nous avions le |
clou de la soirée, la revue en un acte de
P. Fiers, Voyage cellulaire.
L'auteur, avec une ironie endiablée, nous
montre un jeune ménage qui s est fait con-
damner à 3 mois de prison, pour passer sa
lune de miel à Fresne.
Viennent ensuite des chansons irrtMSli
bles de drôlerie sur les automobiles, sur ia
série d'articles de la vie parisienne, les ré-
ceptions du faubourg (ce sont des salons
° Mais le succès de cette amusante revue a
été po'ir la scène du serrurier qu'on tait
demander à l'Elysée afin d'enlever les ai-
gles qui sont sur les serrures.
Lssèottâetô « Celui qtf numt« D'- pas
Lu Ott été biss^ avec eoUloulume.
"Pwsle gfand coup de patto sur rélo-
quenoo du président qui a dit simplement
ce mot : Allons. — Presque un dlscourl. —
Que d"prit 1 1 1 ...
On f'M( amusé franchement et le publie
& manifesté sa joie en applaudissant les
interprètes et l'auteur dont le nom a été sa-
lué par des acclamations joyeuses.
BERTHE MENDÈS.
FAITS DIVERS
Peu VBKARIW. — Deux ouvriers cou- *
vreurs Joseph Thoillier, âgé de 31 ans, de-
meurant, 10, impasse Gaudelet et Nicolas
Begnouard, âgé de 20 ans, demeurant 14,
rue Sitnon-le-rranc, flânaient hier rue Tur-
bigo quand ils aperçurent une voiture à
bras, dontieconducteur, nommé Jean Bide, .
homme de peine au service de M. Lacar-
Hère était monté livrer un baUot chez un M-
citent..
& atteint & la voiture, l'un poussant,
l'autre tirant. nos deux couvreurs la menè-
rent bon train devant la Bourse du Travail
où en un clin d'œil ils la déchargèrent des g
objets — plombs et vêtements d ouvriers — s
qu elle contetiait, les plaçant dans un des t
bureaux d'un des nombreux syndicats qui j
y .sont installés. «J
Cette besogne terminée, Thoillier sortit j;
pour aller placer la yoituro dans une rue (
déserte mais il se heurta contre Jean Bide
qui le faisait arrêter aussitôt ainsi que son «
complice, Begnouard. , <
Les objets volés ont été remis par M. 1
Briey, commissaire do police, à leur pro- i
priétaire.
a CRÉDIT SUR MESURE. Complets dcr, ««.si».
Pantalons dcp. 15 te E. SAM, N, r. Boucher.
COUPS DE COUTEAU. — Hier soir, a quatre
heures, un laveur de voitures de- la com-
paenie des omnibus, nommé Joseph vidai,
&!:é de 46 ans, se prenait de querelle devant
la porte de son logement 250, faubourg
Saint-Antoine, avec un ébéniste, nomme
Dommiqne Clavel, âgé de 37 ans, demeu-
rant 1, passage du Génie, qu 'il soupçonnait
d'entretenir des relations intimes avec sa
fenime.Au cours de la discussion Joseph Vidal.
porta à son adversaire trois coups de cou-
teau dans la poitrine et dans le dos.
Grièvement blessé,Dominique Clavel a été
transporté à l'hôpital Saint-Antoine.
Joseph Vidal a été arrêté et conduit chez
M. Brunet, commissaire de police qui l a
gardé à sa disposition...
DEUX DÉSESPÉRÉS. — Une scène des plus
, dramatiques s'est passée la nuit derniere
1 au n- 2 de la rue d'Arcueil..
Le concierge de cet immeuble, M. Jules
Montrât, cordonnier, avait perdu n y a
, quelque temps sa femme et en avait
éprouvé un très violent chagrin.
De son côté, son fils unique Henri ne pou-
vait se consoler d'avoir été réforme par le
' eonseil de révision comme él fonl atteint de
phtisie pulmonaire.
Pour mettre termes a leur maux ces deux
" désespérés résolurent de se tuer ensemble
et allumant un réchaud au milieu de leur
I chambre, ils se couchèrent sur leur lit et
attendirent la mort.
Au bout d'une heure, M. Montrât eut la
i douleur de constater que 1 acide carbo-
nique était impuissant à II' délivrer de la
vie. Il prit alors un revolver cache sous son
oreiller et se lit sauter la cervelle.
T Au bruit d.' la détonation, son lits sortit
ir de sa torpeur. Il appela au secours. Des
1 voisins accoururent, mais ne purent que
constater le décès. ,
Henri Montrât, desespere (le la .mort de
ï son père, a été envoyé d urgence a 1 hu-
- PilaI.
Départements
LIÎNS. — Aux fusses rois vi irois uis U«
la compagnie de Liévin, la nuit a ele assez
agitée cf. les patrouille de grévistes ont été
nombreuses. Les rondes de gendarmes
continuent de surveiller les puits.
Malgré la protection dont les mineurs,
qui voulaient se ' renrjf-e au travail, ont t\e
1 ()Ltiet., très peu ont pu descendre, ce qui a
contraint la Compagnie à cesser 1 extrac-
On compte actuellement près de six cents
gr£è'service d'ordre comprend/*) gendar-
mes sous la direction du capitaine (iesl.
Une réunion aura lieu cet après-midi il.
une heure.
M. Dasly, .dL-putp. est 1 nltcnrlu.
ltoi'RN. .-- EI/J'aut bruire civ<. — On ccrit
de lîellcncombre au Journal d,! iiouen .
Mardi, vers midi, J.'. femme Louis Barré
s*al.)scnLa;t pour aller ,cliez I
eilet. de l'imile, lorsque sa petite lille, Marie-
Louis.-, âgée de trois ans, s approcha duLe
l'eu pour v mettre un morceau de bois Le
feu prit il ses vêtements et l enfant, enrayée
à la vue des tlammes qui 1 enlou^!'v"
s'enfuit dans la cour, où le vent ncli vail
encore la combustion... '
Le père, qui est cantonnier, arrivait il ce
moment pour dîner, lorsquil api-rç-t sa
fille dans la cour : il s'empressa d *étein(Irt
les flammes, mais, hetas'.t i!tait. trop tard,
car la pauvre petite est morte hier matin,
après de cruelles soufFrances.
-'• ÙHAM» MJLOAmB mr
Printemps
au
Les Grands Magasins du Printemps
ont l'honneur d'informer leur clientèle
qu'ils préparent une Mise en Vente
spéciale qui aura fieu le V • " '
24 OCTOBRE
LA FINANCE
1
Ca y esti L& Vieille Dame élève le prix de
ses services. Dorénavant, le papier à plu-
sieurs signatures, qu'elle veut bien escomp-
ter, devra payer 3 0(0 au lieu de 2, et les
personnes nécessiteuses, ayant des titres et
des besoins d'argent, devront lui abandoa-
ner 3 ifi 0[0 des sommes qu'elle leur avan-
cera.
Cette surenchère jette une perturbation
sur le Marché. On était tellement habitué à
ce que le taux d'escompte restât toujours le
même chez nous, qu'au lieu d'aller emprun-
ter sur les valeurs on les vund : d'où, mau-
vaise humeur générale. A cette cause de fai-
blesse il faut ajouter les préoccupations que
donne la situation extérieure. Pas brillante
pour l'instant,et tous les Etrangers se mé-
fie n t.
Nos Rentes réactionnent; le Perpétuel
finit à 101 80, au comptant et à lui 90 à
terme ; l'Amortissable clôture à 100 57 à
terme et le 3 112 passe à 105 35 au comptant
et à 103 55 à terme.
L'Extérieure, pour avoir le plaisir de
n'être pas bossue, recule de 90 c. au comp-
tant, et de 2 à terme, alin de s'inscrire à
42 50 partout. L'Italien recule à 91 80 et
91 52 et le Portugais est en perte à 22 65.
Les Brésiliens suivent les tendances am-
biantes et s'alourdissent. Les Turcs fai-
hlissent sensiblement. La Consolidée se
traite à -iÛ*Z ; la Priorité à 471 50, et
l'obligation tStJi fait 454. Quant aux Rus-
ses, ils fléchissent pareillement; le 3 OiO
ancien à 95.40; le nouveau à 96.20. On nous
dit que le ministre des finances russes,
venu a Paris pour un nouvel emprunt
russe, n'a pas trouvé un accueil très favo-
rable. m.
Les maisons il prêt flanchent. Tiens, fau-
drait qu'elles payent la Vieille Dame plus
cher, si par hasard elles avaient besoin
d'argent. La Banque de Paris clôture h 9SG;
| leComptoird'cscolllple,qui aurait, dù monter
1 puisque l'escompte monte, fait tj8j et le
Lyonnais cote 854. Le Crédit foncier est
k calme à 712; la Négresse à 81 ; la Banque
î spéciale des valeurs industrielles est de-
, mandée à 223..
Les Rails rétrogradent; on scie tant de
1. siernaux! et les Industrielles s'inscrivent à
des cours plus bas.
-11 est à peu près certain que la souscrip-
1 tion aux aet iOlls de la Compagnie Générale
1 de fabrication mécanique de sacs en papier
l'cornéspau pair.de 100 francs, donnera lieu
t à une réduction assez importante ipar re-
e 5 partition proportionnelle).
Aussi, dans cette prévision, un grand
c nombre de capitalistes, qui avaient déjà
souscrit, viennent-ils apporter à la Banque
française d'Kmission (8, piace Vendôme)
chargée de l'émission, de nouvelles sous-
criptions..
le Le dernier délai de souscription est le
'x 22 octobre, quatre heures.
é La première assemblée constitutive sera
ÎS convoquée dans les premiers jours de la
semaine proctiaine. _
s Les Cuprifères se négocient en moins-\a-.
lé lue et le Marché des Mines d'or est moins
a actif et moins animé qu'aux précédentes
séances.
TRIBOULETTE.
SPORTING-NOTES
Courses à Chantilly
Jeudi 20 octobre
PRIX DU CONNÉTABLE
f M-icvnr. 2°1" à M. Stern (M. Stem'.
•5: 1211, à M. 13
;Dï.lMMou», 10ll (J- Walkins).
PRIX DES IlÉSEltVOlUS
t Mylord, 512, à M. le vicomte tov IU:1rl.'n'-
2. Nlollflovî, M)-lord, t. à M. le vicomte dHarcourt
(K. Walkins .
3. Fix, 4tl ,l
PRIX DES TH!BUXES
1 Gor0nflot, 5|2. à M. n, Count (Dnd.l\.
I' Iléliopolis. W|l. à M. Bartholome\v(l rench).
3. Satiné, 811 ,Brookbunks).
' NOUILLETTES m ŒUFS BIVOIRE & MURET
FEUILLETON DE LA FRONDE
DU 21 OCTOBRE 1808
(10)
La Sœur du Mort
II
Le duel
— Armande!... balbutia-t-il, Armandc.
parlez-moi!... Je suis seul, seul avec
vous!...
De nouveau les paupières se soulevè-
Les deux regards se rencontrèrent et
les prunelles se pénétrèrent.
L iris bleu chercha dans la prunelle .
ttincelante un repos bienfaisant.
Annande voulut se soulever, mais elle
n'en eut pas la force.
Sa tôte aussitôt retomba sur le bras
que le jeune homme lui tendit.
— Jacques!... Jacques 1... d>Jes-moi
tout !... L un de vous deux est-il blessé t
Sans hésiter, dans la faible clarté trou-
blante, à cette heure matinale où sa pas-
sion semblait se ranimer, Farjeol1 raconta
toutes choses ; l'explication de la veille
dan% la bibliothèque, le duel proposé et
accepté...
Il n'oublia rien, pas même la phrase
cinglante:
En garde, je combats pour celle
que j'aime!...
Cette phrase, Armande la connais-
sait.
A peine éveillée, il lui avait semblé
entendre des pas dans l'escalier de la
&our.Tout d'abord elle en avait rejeté l'idée,
mais elle s'était rappelé la tristesse de
Jacques, la veille, et, brusouaruent elle
t'était redressée sur son lit. i
Une affreuse pensée tenailla son cer- ti
veau. ^
Elle so leva, regarda pnr l'intervalle
des volets mal joints, vit les lutteurs si
a fmAc
Armande comprit. J
Précipitamment elle quitta sa chambre
et descendit. .
Quand elle sortit du château, Alphonse li
disparaissait : elle tomba évanouie. F
--C'est affreux! murmura-t-elle. Oh!
Jacques.
Le condamnait-elle?...
Ce n'est pas ma faute!... Armande, c
je vous en fais juge, dit41 accablé. >
Juge contre un frère !
Ses mains blanches tombèrent sur sa
robe de chambre.
Elle se souleva.
— Dites-moi que. vous me pardonnez,
supplia- t-il.
Elle leva son bras lassé, souleva les 1
cheveux noirs qui ombraient le front
d'un blanc d'ivoire, et, penchée sur lui, .
elle demanda : ;
— Jacques, comment s'appelle l'acte
Ear lequel une femme avoue à un
homme son affection quand cet homme
est celui qui a frappé son frère? Est-ce
une folie ?... Est- ce une lâcheté ?...
Au mouvement onduleux de la jeune
fille, il avait tendu les bras, approché sa
tête de la sienne et prêté l'oreille.
N'était-ce pas le secret de son amour
qui allait tomber de ses lèvres?...
Mais, devant les paroles dictées par la
raison froide, implacable, Jacques se
, troubla.
( — Ce n'est ni l'un ni l'autre, dit-il...
Armande, si l'action à laquelle j ai été
. entraîné et à laquelle je n'ai pu me sous-
traire doit se dresser entre nous, ayez le
j courage de me le dire.
i A son tour, elle se troubla.
La sincérité était répandue sur les traits
, de Jaçques.Le caractère ombrageux a Al-
» phonse était cause de tout.
3 Elle ne répondit pas.
j Angoissé, w jeans homme aUtadattf
tremblant d'entendre une amère sen-
tence. -t 1
Hypnotisé par son regard, il restait s
sous l'empire d'une de ces extases mo-
rales qui n atteignent leur plénitude que i
dans le premier amour. (
Armande réfléchissait.
Dans son œil passa la lueur d'une vo- î
lonté dont Jacques n'aurait pas cru ca-
pable une femme. \
Elle pensa ses mots et dit : <
— Qu'allez-vous faire?... j
Où voulait donc en venir l'étrange
créature qui le tenait suspendu à ses lè-
vres en le faisant frémir d'impatience?...
— Le sais-je?...
— Jacques, il faut que vous partiez.
— Partir! répéta-t-il. Partir'...
— Oui, partir, redit-elle avec fermeté.
— Et vous?...
Nous ne resterons pas longtemps
ici...
A son tour, Jacques pensa.
— Vous avez raison, je dois partir...
Je ne puis me retrouver face à face avec
votre frère... A cause de vous, je dois
partir aussi... Mais, donnez-moi, si je
deviens l'esclave soumis, la suprême
consolation d'entendre de votre bouche
l'assurance d'un revoir prochain, 'la cer-
titude d'une réciprocité qui aliénera t ab-
sence. Puis-je espérer obtenir voire
main?....
Elle se leva, et, avec un calme extraor-
' dinaire elle demanda :
— Quand quitterez.-vous le Saillant T
— Aujourd'hui même, si vous me 1 îm-
' posez.. - « .
— Jacques, je ne sais si le duel qui
. vient d'avoir lieu n'élèvera pas mur
) d'angoisses entre nos deux amours, mais
• ce que je puis affirmer c'est qu en chan-
5 geant de nom je prendrai le votre ou...
je ne me marierai pas...
Fou de bonheur, il attira sursoiitmste
s fort la taille souple de la jeune Me
— Merci !.. merci !.. A.n8aDdet" vous
aime plus que moi-même. vo" 4ffl s ma 1
Heureusement pour lui, sa chute n eut b
pas la gravité qu'on aurait pu suppo- n
scr i
Un bouquet de sapins plantés sur iile <
flanc du ravin, avait arrêté le corps au- K
dessus du gouffre. , /
Il en fut quitte pour quelques contu- If
sions douloureuses sans gravité. u
Peut-être eut-il préféré une chute mor-
telle ou tout au moins une blessure qui,
en interrompant le combat,aurait apitoyé
sur son sort et excité contre le vain-
queur.
Au lieu de cela, quoi ?.. ,
Pas une seule goutte de sang verse....
Pas même une égratignure ! . \
Un résultat beaucoup plus ironique s
que le résultat bénin des rencontres de r
journalistes.....„4u_
C'est sa maladresse qui avait intier-
rompu la lutte !...
C'est la rage qui avait anéanti l non- ;
neur.Pour atteindre son adversaire il avait i
fait un pas : le pas qui l avait entraîne 1
dans le vide 1
C'est à son sort pourtant que s inté- 1
ressa le village du Saillant car, malgré
J'essa l'heure matinale, Armande n'avait. pas «
été le seul témoin de l'horrible attaque. <
1 Sur les côteaux voisins, les monta- '
gnards se rendaient aux champs, et, de
temps en temps, faisaient halte.
Ils parlaient des récoltes, des coupes
tout
i ÔU,!ee«»«ri;e^
î' tant Ces des rudes baux.sonL habitués à la pittores-
" q Le nature.panorama n'a rien d7 attrayant pour
s eux.AccidenWe. la région .de8 volcans
éteints n'a jamais excité leur
s tion; au«si,»se fixant le SaiUant,beauLéI
a leur regard ne chercke par les beautés
du mamelon rocheux.
bilude, les lèvres maugréent contre te
maître du lieu....., (
Mais soudain, leur prunelle a br k , ,
les sourcils broussailleux sont r(îj'omis, |
la mâchoire s'est crispée, le menton révé- ]
lateur de la race s est acTcnlut' . toute
leur figure, en un mot, s est tendue vers ;
un point. ,
Deux bustes blancs s s'agitent !...
Des épées brillent dans un rayon de
soleil naissant!...
Un des lutteurs tombe...
Aussitôt l'autre fuit !...
C'est tout ce qu'ils voient.
Mais ce combat suspend leur respira-
tion, arrête leur marche, les trouve et
se fixe dans leurs cerveaux te tui pour
n'en jamais sortir.
Que se passe-t-il la-haut....
Oui se
Telles sont les questions qu entre eux
ils se posent... ...
Le temps des légendes est passé . ils
ne croient ni aux revenants qui hantent,
la nuit, les châteaux des seigneurs, ni
aux apparitions qui viennent reprocher
les méfaits des fauteurs.
ils croient co qu'ils voient, et, dans
cette journée troublante, ils rendent
compte, en arrivant chez eux, de ce
qu'ils ont aperçu le matin.
Le village entier est consterné.
Quel est le secret qu'abritent lespierrcs
grisâtres des .vieilles tours bastion-
nées?
Pour eux, il y a là-haut un secret «
Le secret? ..
Ils ne le découvrirent pas, mais, quand
ils virent Jacques Farjeol
domestique des Varlon, V?"Hi
rection de la gare, ils s appelèrent aux
portes, se le montrèrent, parlèrent bas,
t'enveloppèrent de regards sombres.
« C'étïit un des lutteurs, presque un
assassin'... Sa figure révélait le ic-1
i mords.... On le congédiait du château. »
Les vieilles femmes se signèrent et des
» madrés chuchotèrent ;
— Gardez pour vous ce que je vous ai
,ontê : dans le grand monde, cest
'omffie chez les gueux, il y a des hi.-i-.
[oircs qui reviennent sur 1 eau au mo-
ment où on les croyait enterî,('(,.s : tl^-
ju.nsons-nous d'aller témoigner aux a.,
S Quanlt"'Jacques, à la station d Andelat,
eut pris sa place dans un .H)inivn1nm
de seconde classe. il s épongea le H ont
et des deux côtés fit tomber les vasistas».
La chaleur était étouffante et 1 odeur
qu'exhalaient les coussins et le cuir des
wagons, exposés depuis plusieurs heu-
res au soleil nécessitait un renouvelle-
ment d'air...
Le courant établi sans souci des rhu-
matismes, Jacques revint au côté droit,
du côté de la montée.
De ce coin-Et, il verrait encore une fois
le rocher sur lequel s élevait le château
qu'il venait de quitter, puisque la voie
ferrée le contourne de deux côtes. Il ver-
rait la terrasse, la cour, les fenêtres de
ces appartements sonores où il avait été
heureux. Il revivrait, minute par minute
les heures délicieuses qu'il y avait vé-
cues.
sait ?
Dans une baie, peut-être apercevrait-
il la silhouette aimée:...
MME PIERRE DAX
f A suivre).
VERS
il CHOI IM rAKai»
iTûsiwp sus
troz-0q
liteme
Mf/user déwitum« tes mw&tm«
iMM HOCROII filAfll M fMlW •* WWW® _
travail de ce., I^y^tmené des
WemoUvc* de la ,umpagnie à traveni les mil-Far-
liers de IKiues qui si-parent cor",Iélîtls New-York , -
W«t.U>r*|"°» ému,
la
H M; loi eonsc Ha de continuer et en leq
la main «>«1^gKtt,SfteJHSÏÏK
œ^^nî^sj^uerie, Mbonnour
"'un tri IKTC et d'un tel lus-
CLAIRE DE PRATZ.
Belgique
accident dp chemin de fer est arrive
b»"àT»s de à Malines Bur de la la ligtle
HSÎ^MrcU«™iK?<»l peu importante, elle
de ce l..ceet, prenct iite CCtte Vt)Yageurs que le sauJCdi, jour de
marché à Mahn
"uLe Le du un tr.ùn signal deil
Le oboc en fat Zmeige broyi*es.a'. plusieure
I£?®,S€CsSrt^
qmou".
D*arrivèrent acc vers dix heure» de Malines
. De \Villebrook.nombreux VOT.*."" oat éld
Mmi les î6w™|t,£ "î. Queblacs-uns à plus <•«
vingt, le nombre 41t m blc&fé-, yjjf**ut^
«euv-ci sont très ^yc^^X}^l,lusc% de l ac-
On ignore jusqu 4 pr&,ent les caum a»
a.:CMÓB ont été transportés à Villebrock
transfert n'éwît pas pos.
8ible Le Tr'iî'"^ liî I)Iace.ne peut se faire que 1
1PZ transbordement.
Constantinople
'«.««nr Guillaume s'est rendu hier matin à bo
« retour à ConstanUnople, l'Empereur lUI
et Etoub. l'ImpÚrntriee ont reçu les ambassadeurs. de
LI fSl'iUld vizir a été graUUé du grand cordon te,
A'?1:; noÏl'. a rait dans la matinée une excur- la
JS,U,ÏS? c bord r.Suê Si üosphorc, Dans tal
_on l'a près-rnâtJi, sur le coi'la impérial a dirigé 80n ci(
-v^nt^inn sur le Haut Bosphore. de
a ri-ru
Guillaume Lc^julUn 1" cl celui de t.mpcratnce Au. fim
pISta. uuillaume Il et 1 Impératrice ont dêjc^é hier 8t
.vee le ministre de la marine *J»or£ «Jj» »ij«« lu
nié ' les souverains ont ensuite descendu je Btw dt
„h '-I * bortl de la canonnière allemande Loreley in
étP M à sont. ^mlua à Yildiz-Kiosk. Los navires ra
et alhmlands ont été brillamment illuminé:;, six et
ecnk4 cavalière appartenant à lagar,de particulière
du 8ultan sont arrivés sous la conduite d un
aide de camp venant de ^^^^rn?P'®
débarqué à Haïra pour renforcer 1 escorte Ils ont de P1
l l'Empercur. On demeure un peu étonné dans la. presse
Mslaisc des comptes rendus qui nous viennent
îStonstantinopie. Une étroite intimilé règne gi
entre de Guîllaunir en Il et le sultan dont on célèbre h
Allemagne, tandis qu'en Anglett-rre si
la Ica (rhiire récits TonnSpS le Wcm.ùcr GaictU bont g
"SS'ÏJSiîStSSi p'--,\rUeuJii'rt.'s sont prises n
«IOW autirer la sécurité de empereur et de s,
FhnnéralriM. Des patrouilles de soldats circu- c
lent continuelli m':nt dans les principales rut s l'
de la ville, l'attention de la police se porte spé- il
mlcmcnt sur les individus non connus qui se u
trouvent dan# Constantinople. _
U'est ainsi qu'hier soir un caissier d un Kran,'
établissement de produits
ui. s'cst vu arrêter parce qu'il ressemblait à la j
photographie d'un anarchiste très connu, Il a été
*°U n^grond* nombre d'habitants des I
Ther.ipia et de Yeni-Kem, ainsi, que k»s enfouis ,
de l'école grecque de Thérapie s étaient ras- ,
semblés hier dans rai»r< s-inidi devant la resi- ,
denre d'été de l'ambassadeur d'Allemagne. La ;
goule attendit patiemment pendant ph>sieu ? ,
tw...V>xi l arrivée d"8 souverains allemands qui )
•nîtiru.«nuTsix heures et demie à bord du )
t/treley t't. prirent place dans une petite fha'mil'y j
à vaiH-ur. Ils débarquèrent u un emplacement
décoré de drapeaux et de plantes vertes.
Au moment où l'empereur mettait pied à terre j|
Iett enfants entonnèrent un hymne national al-
lemanll après lequel J'emliereur et 1 impératrice
•e dirigèrent vers la résidence illumintc ainsi
que tous les édifices publics.... , „ ,
Un spectacle grandiose sç ^
Kavak situé à l'entree delà mer Noire nv„\tavait
S!JX. des feux de Bengale qui projetaient étaitIcur
elarté sur le Haut Bosphore, le coup d œil était
merveilleux, car un nombre considérable de
ehaloupes éclairées de lanternes sillonnaient
tu Le eaux. 1-azht impérial Sullaacla. aneré en face de
tambasgade et le stationnaire turc étaient illu-
minés. Le stationnaire tirait d instant en instant.
fait
«xcursion en chemin de fer en Anatolie, à
et à Kski Shehr. Une foule nombreuse osaisUit
lU ILÉNART HESS 8Ouwrain!4.
e'a? Pacha sera attaché a la J!c^n"Cp''F
fempcrcur Guillaume durant son fcejour tu I a
^
Nazi ni Pacha vali de D^maf.
Rpvranth pour a occuper des détails du \oyafçe
Beyroulb tmpérial et prendre les metiUrc:-,
paires afin d'assurer la sécurité des hôtes ds
lultan..
LA GRÈVE
Les quelques ouvriers de la corporation
des peintres restes en grève se sont réunis
hier à la Dourse du Travail. Ils étaient au
nombre cie 500 environ...
Le comité du syndicat, dans une réunion
tenue hier malin, avait décidé de ne pas
continuer la lutte, et l'assemblée a pleine-
ment ralitlé cette décision.
Les plombiers et les menuisiers
Les plombiers, couvreurs, zingueurs et
les menuisiers, ont voté encore ^®p
la continuation de la grève. Ils espè-
rent par lenr té"té. ^
oause et ameaer 188 «iHr»pre^ww»Aoooi-
po!'iÜOl1. Ceux4 et nombre de grévistes
du reste du Conseil municipal une décision
qui mettra fin à 19 situation du conflit.
Choses de l'Enseignement
Le Banquet de l'Association des Membres
de la Presse de l'Enseignement
I/Association des Mct&brts de w
f Enseignement a réuni, bier soir, à son meU- son
une notable quanül- de ses membres. ses nteii » "
leurs une ïnS et «oT- protecteurs -, en un banquet slgalsur
au Gr.\nd d'uft VéCour. an , p_cine. ioHo«t bien ve- de l'coIr
nue. I*Aàwociatîon travaille ; elle écrit comme eni
nne grande personne, et elle parle comme le les
privilégiés qui, pensant bien, ®?A/^uJefr:re D
dexpnmer leur pensée de daM manière' lei la roire v
tôml
et nous savons qu'il e4t désiré tenir son enga- '■cool
geSt;^S le protocole a ses rigueurs et et à
M. MouravicIT dînait à I 'KIYdêc. ,fMUUmm
Inutile de dire quo nous ce ffBC
rontrt,-temps. Lorsque fttm tout
rMna de l'esprit, 1. ne se resigne pas à en cire - >
privés. rôtœ M Eird, &Tel
supérieur, -lui remplaçait le mtnistre. a eu tort,
coSant, !te notis dire qu a" rece-ré-
voir de la monnaie d or -, nous allions être
duits - à la monnaie de billon .. Au rement t
cisolê, le métal n'était pas moins précieux. 1
Les convives? I
D'abord M. Bl'urdl)ley, maire du VIII- arron-
dissement, notre président. 1
wilègues du ministère, MM. llabier et Bayet. M.
MarceSl Charlot, chef adjoint du cabinet du mi- DPC
iiistre* M. P. Buisson, directeur honoraire de L
l'Enseignement primaire, professeur en Sor- dei
bonne; M'.%I. Weber, vice-président du Conseil L
municipal, Jacquin, conseiller (n:tat, Presj^et^ écl
de la IJgue de l'Knsei'jnemeat, Bédorez, dit-ce- n'e
teur de THnseignement primaire de la des
Louis Maem, Président du syndical de
17presse étrangère ; Fernand Uou rgeat, représcn- côt
cieii Victor Meunier l'l'présentant i Association qu
des jourRlJlislcS Victur Edouard Petit, vice- ?(n
président do notre association eL inspecteur gé- a
Héral de l'instruction, publique, Jost, Goûtant, j
inspecteurs généraux (le l'inistruetîon dei la.,ilîtutelirs, Ipubi'que; dul
u
du Temps, LintHb, g4 Le Ootlc; Mlle Mahnanebe, dis
inspectrice de la comptabilité ,du
rat" Mme Ilauber (du Journal des lnMtuieuri,t. re:
etc., etc. '
i -i Fronde y avait aussi s1 très bonne place. tel
I,a Da"uet trtWrdial, pas bruyant, une ombre ca
PlH au-d.SiUs des télés, uae angoÍJ:iJ etrei- oi-
gnait les coeurs... !
On était entre « intellectuels ". 'M
Au Champagne/M. Betmbeley a rappelé l ori- re
eine de notr^woeiation, uéo d 'un besoin de so- ^
gine bdarité et, sans transition, parce que toute tt-an-
«itirm «.Lut inutile il a revendiqué M, Léon Bour-
siUon gCOi8 comm" un des nôtres? à la. fois comme se
8pn^f^n?'ur a et comme journaliste d enseigne- le
ment il y quelque vingt ang, M, Léon Bourgeois pc
: S d'ia"s?ii?.le I»rSpp«s travaux périodi(lues le
• eu faisant des cours aux jeune* Iules qui pu- vt
1 paraient des examens. Quelque ttn,l ')S plushl
- il consacrait des articles au « mobilier scolaire », .
• et naguère le Manuel général insérait une l.,ltr«,
' oii??rtï, signée de lui, et adressée aux institu-
l teurs. , j-
Trt's applaudi, notre président. Tros applaudi
1 le nom du « confrère » Léon Bourgeois. '
^ M Liard. et je tiens à répéter qu -ii ne noun a le
pas <• payés en sous « a rendu ^ hommage a S'
e la Presse nédagogiaue qui em'Mîehe le n
3 nicil pénétrer uuns lvs c;tl)in,,ts dii-ceto- ^
i- riaix, et la routine de s intittr. r traUreusernent t (
- dans les habitudes des hauts fonctionnants ;
I a tl'man,I," aux journalistes, de porter u la. coii-
s naissance du public ks mille décisions qu d in-
II téresse et qu il ignore la plupart du temps», il n
u les a remerciés de t'aide qu ils lui ont apportée ;
J'our la eonquète des Universités. c
1 M. Weber, se plaçant d emblée sur le t^ra-m
de l'enseignement lit!rulail'e a saine son fonda-
e teur, M. F. Huisson, il a oflert le F'll1ni¡.;nage do P
I- sa rocohnaissanee à M.Bayet et à .»«. Bedorez,ses •
, loyaux ctxélés continuateurs. , „„';i
5i M. Lucien-Victor Meunier nous a avoue qu 1
porte envie aux journalistes pédagogique?-, vi-
't vant pour les idées, sans se meler aux chie.mps.
it aux querelles, aux batadles qtiotiglitcnn. s Pet .
ir perle ce discours ernu et ,ipi-rituel, p«ourtaiil; ç
IL modéré dans la forme, mais débordant de tout i
le ce qui fait vibrer une am'' ayant fait son Bjeu ^
it du sentiment national, si ddlerent du bentimcut g
le nflKn>Hn''M° Ferd. Buisson, mis en demeure do J
u- nart« r. et se présentant comme « un vieu.i » t
nt '-ans doute parce que le Manuel fjcneral qu'il j
dirige est le plus ancien des journaux pedago- ,
lé cinues . M. Ferd. Buisson a fetieite la Presse de
id n:n:,,'ignf'tUcnl de donner t'exempte presque I 1
dt unique du respect de soi-meine, du respect de
"a nlum-, du respect d. s ledeurs, du respect
,h'" iif-j a,I\'I'I':,aires; il l'a remerciec de son attitude
'a- si ciiE;l1c et lin son ÎIHI,"'pentlanf'" si lière.
Et cependant la route n est pas aussi plane que
à le pense M. Lucien Victor-Meunier : le proeram:
me me d'un journal pédagogique n est pas limite
es- aux questions ele méthodes, de procédés et ent-
ds ploi du temps, de livres cl de mobilier scolaire;
il fait une large place aux « intérêts » du per-
sonnel. La presse de lEnsçign•nnent a clniï'î
d'àmes ; elle collabore à l'éducation de 1 Aine
de la Fiance; elle garde le t', 1 raiti conquis
et si le malheur voulait qt1C les limites en fus-
sent contestées, si la bataille s engageait de
nouveau, on la trouverai t"ot enttero aux
ion puâtes n\anc"s. Pas un de membres no
nis manquerait à l'appel..
au L'éinication laïque... Quand , , même! %
"'autllnomie de lu consl'Îf'ncc,.. Quand mome.
- ^ Celte soirée taisscra SIJU emprunte profonde.
PAULINE KERGOMARD.
p. S. — J'oubliais le palmarès. Que vicn t-il
fair'' aussi. sur ces Hauteurs ? Eniin ! Palmes
académiques : Jean I)utilleul ,Jean Davelinc"
du Journal : Th. Lejrrand. directeur de rEclai-
t'eur pedaUOfJi'lue; Gilet. du Joitvn&l des Institu-
IfiAT Lafont. secraairc du Bulletin de l'.issa-
dation amicale des instituteurs de la Gironde. i
LES JOURNAUX
DE CE MATIN
De la Petite République : .
Si à cette heure ltinstrueüo. de YM^ira PIe-
quarttraîne aussi Mrangement,,c'««t|*rceque
les généraux attendent une erise u,e
qui leur permettra de faire r,"W par
ordre et à huis-clos r homme qui mjmmeé le
véritable traître et lesfaussaires. lit. iadietature
militaire foncUotmere.
Voilà le crime que les partis 1IfIDUeaiD8
bourgeois commettront peut-être è8t.1'e! 14
République, par petitesse d'esprit eu haasesse
d'âme. Mais qu'ils Bâchent bien qM la classe
ouvrière, qui si souvent dans ce tMMM t donne
son sang pour la République, o» pu re-
sliraée à un coup a 'Etat. DOG""" Honte
sur les politiciens imbéciles ou foarè«TOi par
de misérables intérêts de coterie irrrenuent a
l'ennemi la France républicaine. -
Jean Jaurès.
Du Gaulois :
Notre
,mntre à la
au
se
en
péril et placera notre pays entre une redoutable i
.."flnmre et. uhe reculade peu honorable,
L. Desmoulins.
LES REVUES
Revue des Deux-Mondes (15 octo-
bre).
Le collectivisme et ranarcnie en quaramu DOIÎ
deux pages par Anatole Leroy-BcauttCu. mil
Le plan général des deux sytèmes est ven
éclaire d'une brave lumière franche, ce qui étal
n'est pas sans étonner un peu dans la Reoue cen
des Deux-Mondes aux volets plulôt clos du r.etl
côté des théories d'avant-garde. Peut-être ja ï
M. Leroy-Beaulieu n'a-l-il pas vu tout ce | ar
avait do favorable une exposition aussi COr
impartiale'? Mais nous préférons croire qu 'il A
a été d'une stoïque bonne foi. M.
L'idée est ingénieuse d'avoir fait usage sut
du dialogue. C'est d'abord plus saisissant; poi
puis cela permet à l'auteur de se presque ma
dissimuler sous l'apparence d'un simple hyi
metteur en scène, totalement désinté- mi
rossé. Un collectiviste et un anarchiste discu- j
tent posément, un 14 est
caboulot, avec des gestes et des périodes de
ci-devant académiciens. g£>(
Si l'on osait prétendre qu entre eux deux
m Leroy-Beaalieu peut avoir une prcfé- j
rence, ce serait sans contredit pour 1 anar- r01
S. Il lo rend tout à fait
Il lui laisse dire des choses généreuses et qu
sensées, désigner le plus haut idéal et avojr (
le dernier mot, oir à peu près, sur chaque co
point de la discussion. Toute la haine dont tu
les soutiens de la société - lecteurs tul
vent de la revue de M. Brunetière - acca- qu
hlent les doctrines de liberté ne sera point ra
de trop pour qu'ils trouvent les propos de |
l'anarchiste de M. Leroy-Beau ieu ridicules tic
ou crimillels.
u n'y a qu'un regrettable paragraphe sur 54
le féminisme 0C1 l'on sent tout à vi
tervenir M. Leroy-BeauHeu.
sa bon ne foi au service des idées nouvelles, re
nous pouvons espérer, lorsqu 'il aura etuill e d'êl
de prés la doctrine, qu il ne croira plus la gt
femme féministe acharnée à devenir (1 un
homme imberbe ».., c.
A l'aurore du féminisme, 1 on pouvait se Ir
nct-mcttrc, par ignorance, d'altérer ainsi v,
l'objet. Mais aujourd'hui, si 1 on veut nous le
combattre, que ce soit sans déplacer la
question qui se pose de la sorte . le tlroit n
; pour la femme de vivre dans le respect de (|
; sa personnalité, de se développer intégrale- il.
ment dans le sens de sa nature.
ï Ces dernières lignes se déféraient aussi
à M. René Doutnic.
1 Dans une étude sur le Félninisrae 4ft temps
; de la Renaissanct, il se plaît à confondre
1 l'égalité des sexes avec leur iinpÕssible
} identité. Partant de cotte équivoque, il con- h
1 seille aux femmes de « rester femmes u, de .
r. garder la grâce, le tact et 1 'esl)rit, qualités
Il essentiellement féminines qui ne sauraient, s
1 parait-il, coexister avec de plus solides d
■i VCl'ueur refuse le droit d'être, par elles- s
mêmes, mais leur donne « les âmes •> à t
h former, les charge du rôle grave de faire
e dei caractères, remet entre leurs mains
. le dépôt de la moralité .. : inconcevable
ie inconséquence, puisqu'elles n ont, par les
i- défauts de leur éducation, aucune science
L,i de la vie et que leur conqcience est débile,
l" leur discernement artîticiel.
A condition que la femme ne devienne
^ pas Il masculine », qu'elle immole perpé-
\0 tuellement son Moi, et ne s attarde pas à de
lis chimériques ambitions de Bonheur, M.
Doumie, se sont tout dispose a l honorer de
le ses génuflexions..
ix Au point de vue historique, 1 étude est
10 fort intéressante.
La tentative féministe de la Renaissance
f ! fut « tout aristocratique Il, ne dépassant pas
le. le Cercle étroit de la cour. C était élégant et
sentimental. On platonise a outrance. On^a
des comnromis qui sont des dépravations
L-it d'âme. On fait si bien l'ange que la bête y
ICS trouve son compte : sous prétexte d amour
!u.' pur, de poésie, on mulliplio les infidélités
fde la pensée et du cœur, qui, pour les êtres
tu- so- délicats,ne sont pas les moins cruelles. On i
veut le resDeet et l'adoration s y substitue.
colt grise, fia Invente M MWM»
la BMàté. Kt voilà le germe d*kmawlmitê
umtm la floraison menaçante est sub-
merde aftO toal Fessai féaimisle par 1'1-
nonSttion ronge qu'alimentent les Saint-
banqueroute du féminisme au
siècle sert à M. Doumio pour montrer que
certaines « erreurs o vont à travers les
Ages « sans cesse se répétant » — avec de
considérables modifications, aurait-il pu
ajouter. Sous-entendu que l' « e^ur '»
d aujourd'hui, bien qu'inquiétante, ne pren-
dra pas rang de vérité, M. Doumic, entre
les lignes, rassure ceux qui redoutent un
nmAhain iriomohe de la cause féministe.
HARLOR.
savon VEU)UTiwES»a8aaag
AU CONSEIL MUNICIPAL
Les taxes de remplacement
Eh bien! ce n'est pas encore près dôtre
terminé. Le public a prorogé la session dè'
deux jours. :
Après quelques observations de M. Am-
broise Rendu, la parole est donnée au rap-
porteur de la commission.
M. Adrien Veber, le cc bûcheur » du Con-
seil municipal, présente un rapport très
documenté dont nous nous réservons de
reparler plus tard....
M. Caron f&it remarquer que les droits
perçus sur les boissons se décomposent
en deux parties: 57 millions au profit de la
Caisse municipale et 43 millions au profit.
de Il demande que la Ville ne dégrève les
boissons que jusqu'à concurrence de 30
millions, ainsi que l autorise laiot dn 27 no-
vembre 1897, ce qui permettrait de ne pas
établir une surtaxe sur l alcool ni une li-
cence municipale. De plus, I adoption de
cette proposition ferait profiler la Ville de
la plus-value de la consommation pendant
r année de l'Exposition. M. Caron dépose un ]
contre-projet dans ce sens.
Aussitôt après la très courte réponse de
M Veber, M. Labusquiùre fait un discours
sur les taxes duquel nous dégageons ceci :
Pour avoir,non pas un dégrèvement partiel,
mais un dégrèvement total des boissons
hygiéniques, l'Etat doit abandonner les 43
millions qu'il prélève.
Election d'un secréraire.
Le nouveau secrétaire du Conseil élu hier
est notre confrère André Lefèvre,oonseiller
socialiste du Ve arrondissement.
La question de Fashoda
Sur la proposition de M. Labusquière Je
conseil a a lopté un voea à propos de la.
question de Fashoda.
Le Conseil,
Considérant qu'un incident de politique
coloniale provoque en ce moment d inquié-
tant es complications diplomatiques de na-
ture à entrainer un conilit dont les suites,
quelles qu'on puisse les [envisager n en se-
raient pas moins funestes. j
Considérant qu'au-dessus de toute ques-
tion politique ou économique, les explora-
tions ou expéditions coloniales, ont été prÚ-
sentées aux nations comme des œuvres ci-
vilisatrices.....i
Considérant que, dans la ;plus haute con -
ception, la civilisation doit avoirjppur bu t
d'assurer à tous les êtres humains le bien-
être et la paix..
Kmet le vœu, que le gouvernement frati-
çais, sans négliger les intérêts matériels et
moraux du pays, déploie tous ses efforts en
vue d'éviter un grave conthl avec l 'Angle-
terre touchant la question de Foclioda.,
Dans sa dernière séance, le Conseil mu-
nierc séance, le Conseil municipal avait
déjà décidé de donner le nom cie Fashoda
» rnn.. des rues de notre capitale.
MARIA VÉRONE.
Soirée Parisienne
La très brillante réouverture dn la Rou-
lotte a eu lieu devant un public séleot,
Spectacle fort réussi..
Pour commencer, quelques mots amu-
sants, pour nous avertir qu'on ne fera pas
de prologue car généralement (lit-on ils
sont idiots. Après cette verve railleuse et
spirituelle sur !e3 à-propos, nous enten-
dons avec un véritable plaisir Charton,
Toujours fin diseur el musicien charmant
il remporte un très gros sauces dans sa
bcrcetixe vénitienne et la lettre d un jeune eti -
tislfi à Sarcey.
Ensuite viennent les eliansoniiiers t.< -
| ment, Georges et J. Ferny, ce dernier tort
drôle dans ,\p':l'ili/', le Désarmaient tin lh'U-
ples, Impressions d'un déput,; sortant , .
Après, une fantaisie japonaise de 1-elicien
Champsaur et Jean Scrive dont la si joli-
musique est de Chapon. Nous avions le |
clou de la soirée, la revue en un acte de
P. Fiers, Voyage cellulaire.
L'auteur, avec une ironie endiablée, nous
montre un jeune ménage qui s est fait con-
damner à 3 mois de prison, pour passer sa
lune de miel à Fresne.
Viennent ensuite des chansons irrtMSli
bles de drôlerie sur les automobiles, sur ia
série d'articles de la vie parisienne, les ré-
ceptions du faubourg (ce sont des salons
° Mais le succès de cette amusante revue a
été po'ir la scène du serrurier qu'on tait
demander à l'Elysée afin d'enlever les ai-
gles qui sont sur les serrures.
Lssèottâetô « Celui qtf numt« D'- pas
Lu Ott été biss^ avec eoUloulume.
"Pwsle gfand coup de patto sur rélo-
quenoo du président qui a dit simplement
ce mot : Allons. — Presque un dlscourl. —
Que d"prit 1 1 1 ...
On f'M( amusé franchement et le publie
& manifesté sa joie en applaudissant les
interprètes et l'auteur dont le nom a été sa-
lué par des acclamations joyeuses.
BERTHE MENDÈS.
FAITS DIVERS
Peu VBKARIW. — Deux ouvriers cou- *
vreurs Joseph Thoillier, âgé de 31 ans, de-
meurant, 10, impasse Gaudelet et Nicolas
Begnouard, âgé de 20 ans, demeurant 14,
rue Sitnon-le-rranc, flânaient hier rue Tur-
bigo quand ils aperçurent une voiture à
bras, dontieconducteur, nommé Jean Bide, .
homme de peine au service de M. Lacar-
Hère était monté livrer un baUot chez un M-
citent..
& atteint & la voiture, l'un poussant,
l'autre tirant. nos deux couvreurs la menè-
rent bon train devant la Bourse du Travail
où en un clin d'œil ils la déchargèrent des g
objets — plombs et vêtements d ouvriers — s
qu elle contetiait, les plaçant dans un des t
bureaux d'un des nombreux syndicats qui j
y .sont installés. «J
Cette besogne terminée, Thoillier sortit j;
pour aller placer la yoituro dans une rue (
déserte mais il se heurta contre Jean Bide
qui le faisait arrêter aussitôt ainsi que son «
complice, Begnouard. , <
Les objets volés ont été remis par M. 1
Briey, commissaire do police, à leur pro- i
priétaire.
a CRÉDIT SUR MESURE. Complets dcr, ««.si».
Pantalons dcp. 15 te E. SAM, N, r. Boucher.
COUPS DE COUTEAU. — Hier soir, a quatre
heures, un laveur de voitures de- la com-
paenie des omnibus, nommé Joseph vidai,
&!:é de 46 ans, se prenait de querelle devant
la porte de son logement 250, faubourg
Saint-Antoine, avec un ébéniste, nomme
Dommiqne Clavel, âgé de 37 ans, demeu-
rant 1, passage du Génie, qu 'il soupçonnait
d'entretenir des relations intimes avec sa
fenime.Au cours de la discussion Joseph Vidal.
porta à son adversaire trois coups de cou-
teau dans la poitrine et dans le dos.
Grièvement blessé,Dominique Clavel a été
transporté à l'hôpital Saint-Antoine.
Joseph Vidal a été arrêté et conduit chez
M. Brunet, commissaire de police qui l a
gardé à sa disposition...
DEUX DÉSESPÉRÉS. — Une scène des plus
, dramatiques s'est passée la nuit derniere
1 au n- 2 de la rue d'Arcueil..
Le concierge de cet immeuble, M. Jules
Montrât, cordonnier, avait perdu n y a
, quelque temps sa femme et en avait
éprouvé un très violent chagrin.
De son côté, son fils unique Henri ne pou-
vait se consoler d'avoir été réforme par le
' eonseil de révision comme él fonl atteint de
phtisie pulmonaire.
Pour mettre termes a leur maux ces deux
" désespérés résolurent de se tuer ensemble
et allumant un réchaud au milieu de leur
I chambre, ils se couchèrent sur leur lit et
attendirent la mort.
Au bout d'une heure, M. Montrât eut la
i douleur de constater que 1 acide carbo-
nique était impuissant à II' délivrer de la
vie. Il prit alors un revolver cache sous son
oreiller et se lit sauter la cervelle.
T Au bruit d.' la détonation, son lits sortit
ir de sa torpeur. Il appela au secours. Des
1 voisins accoururent, mais ne purent que
constater le décès. ,
Henri Montrât, desespere (le la .mort de
ï son père, a été envoyé d urgence a 1 hu-
- PilaI.
Départements
LIÎNS. — Aux fusses rois vi irois uis U«
la compagnie de Liévin, la nuit a ele assez
agitée cf. les patrouille de grévistes ont été
nombreuses. Les rondes de gendarmes
continuent de surveiller les puits.
Malgré la protection dont les mineurs,
qui voulaient se ' renrjf-e au travail, ont t\e
1 ()Ltiet., très peu ont pu descendre, ce qui a
contraint la Compagnie à cesser 1 extrac-
On compte actuellement près de six cents
gr£è'service d'ordre comprend/*) gendar-
mes sous la direction du capitaine (iesl.
Une réunion aura lieu cet après-midi il.
une heure.
M. Dasly, .dL-putp. est 1 nltcnrlu.
ltoi'RN. .-- EI/J'aut bruire civ<. — On ccrit
de lîellcncombre au Journal d,! iiouen .
Mardi, vers midi, J.'. femme Louis Barré
s*al.)scnLa;t pour aller ,cliez I
eilet. de l'imile, lorsque sa petite lille, Marie-
Louis.-, âgée de trois ans, s approcha duLe
l'eu pour v mettre un morceau de bois Le
feu prit il ses vêtements et l enfant, enrayée
à la vue des tlammes qui 1 enlou^!'v"
s'enfuit dans la cour, où le vent ncli vail
encore la combustion... '
Le père, qui est cantonnier, arrivait il ce
moment pour dîner, lorsquil api-rç-t sa
fille dans la cour : il s'empressa d *étein(Irt
les flammes, mais, hetas'.t i!tait. trop tard,
car la pauvre petite est morte hier matin,
après de cruelles soufFrances.
-'• ÙHAM» MJLOAmB mr
Printemps
au
Les Grands Magasins du Printemps
ont l'honneur d'informer leur clientèle
qu'ils préparent une Mise en Vente
spéciale qui aura fieu le V • " '
24 OCTOBRE
LA FINANCE
1
Ca y esti L& Vieille Dame élève le prix de
ses services. Dorénavant, le papier à plu-
sieurs signatures, qu'elle veut bien escomp-
ter, devra payer 3 0(0 au lieu de 2, et les
personnes nécessiteuses, ayant des titres et
des besoins d'argent, devront lui abandoa-
ner 3 ifi 0[0 des sommes qu'elle leur avan-
cera.
Cette surenchère jette une perturbation
sur le Marché. On était tellement habitué à
ce que le taux d'escompte restât toujours le
même chez nous, qu'au lieu d'aller emprun-
ter sur les valeurs on les vund : d'où, mau-
vaise humeur générale. A cette cause de fai-
blesse il faut ajouter les préoccupations que
donne la situation extérieure. Pas brillante
pour l'instant,et tous les Etrangers se mé-
fie n t.
Nos Rentes réactionnent; le Perpétuel
finit à 101 80, au comptant et à lui 90 à
terme ; l'Amortissable clôture à 100 57 à
terme et le 3 112 passe à 105 35 au comptant
et à 103 55 à terme.
L'Extérieure, pour avoir le plaisir de
n'être pas bossue, recule de 90 c. au comp-
tant, et de 2 à terme, alin de s'inscrire à
42 50 partout. L'Italien recule à 91 80 et
91 52 et le Portugais est en perte à 22 65.
Les Brésiliens suivent les tendances am-
biantes et s'alourdissent. Les Turcs fai-
hlissent sensiblement. La Consolidée se
traite à -iÛ*Z ; la Priorité à 471 50, et
l'obligation tStJi fait 454. Quant aux Rus-
ses, ils fléchissent pareillement; le 3 OiO
ancien à 95.40; le nouveau à 96.20. On nous
dit que le ministre des finances russes,
venu a Paris pour un nouvel emprunt
russe, n'a pas trouvé un accueil très favo-
rable. m.
Les maisons il prêt flanchent. Tiens, fau-
drait qu'elles payent la Vieille Dame plus
cher, si par hasard elles avaient besoin
d'argent. La Banque de Paris clôture h 9SG;
| leComptoird'cscolllple,qui aurait, dù monter
1 puisque l'escompte monte, fait tj8j et le
Lyonnais cote 854. Le Crédit foncier est
k calme à 712; la Négresse à 81 ; la Banque
î spéciale des valeurs industrielles est de-
, mandée à 223..
Les Rails rétrogradent; on scie tant de
1. siernaux! et les Industrielles s'inscrivent à
des cours plus bas.
-11 est à peu près certain que la souscrip-
1 tion aux aet iOlls de la Compagnie Générale
1 de fabrication mécanique de sacs en papier
l'cornéspau pair.de 100 francs, donnera lieu
t à une réduction assez importante ipar re-
e 5 partition proportionnelle).
Aussi, dans cette prévision, un grand
c nombre de capitalistes, qui avaient déjà
souscrit, viennent-ils apporter à la Banque
française d'Kmission (8, piace Vendôme)
chargée de l'émission, de nouvelles sous-
criptions..
le Le dernier délai de souscription est le
'x 22 octobre, quatre heures.
é La première assemblée constitutive sera
ÎS convoquée dans les premiers jours de la
semaine proctiaine. _
s Les Cuprifères se négocient en moins-\a-.
lé lue et le Marché des Mines d'or est moins
a actif et moins animé qu'aux précédentes
séances.
TRIBOULETTE.
SPORTING-NOTES
Courses à Chantilly
Jeudi 20 octobre
PRIX DU CONNÉTABLE
f M-icvnr. 2°1" à M. Stern (M. Stem'.
•5: 1211, à M. 13
;Dï.lMMou», 10ll (J- Walkins).
PRIX DES IlÉSEltVOlUS
t Mylord, 512, à M. le vicomte tov IU:1rl.'n'-
2. Nlollflovî, M)-lord, t. à M. le vicomte dHarcourt
(K. Walkins .
3. Fix, 4tl ,l
PRIX DES TH!BUXES
1 Gor0nflot, 5|2. à M. n, Count (Dnd.l\.
I' Iléliopolis. W|l. à M. Bartholome\v(l rench).
3. Satiné, 811 ,Brookbunks).
' NOUILLETTES m ŒUFS BIVOIRE & MURET
FEUILLETON DE LA FRONDE
DU 21 OCTOBRE 1808
(10)
La Sœur du Mort
II
Le duel
— Armande!... balbutia-t-il, Armandc.
parlez-moi!... Je suis seul, seul avec
vous!...
De nouveau les paupières se soulevè-
Les deux regards se rencontrèrent et
les prunelles se pénétrèrent.
L iris bleu chercha dans la prunelle .
ttincelante un repos bienfaisant.
Annande voulut se soulever, mais elle
n'en eut pas la force.
Sa tôte aussitôt retomba sur le bras
que le jeune homme lui tendit.
— Jacques!... Jacques 1... d>Jes-moi
tout !... L un de vous deux est-il blessé t
Sans hésiter, dans la faible clarté trou-
blante, à cette heure matinale où sa pas-
sion semblait se ranimer, Farjeol1 raconta
toutes choses ; l'explication de la veille
dan% la bibliothèque, le duel proposé et
accepté...
Il n'oublia rien, pas même la phrase
cinglante:
En garde, je combats pour celle
que j'aime!...
Cette phrase, Armande la connais-
sait.
A peine éveillée, il lui avait semblé
entendre des pas dans l'escalier de la
&our.Tout d'abord elle en avait rejeté l'idée,
mais elle s'était rappelé la tristesse de
Jacques, la veille, et, brusouaruent elle
t'était redressée sur son lit. i
Une affreuse pensée tenailla son cer- ti
veau. ^
Elle so leva, regarda pnr l'intervalle
des volets mal joints, vit les lutteurs si
a fmAc
Armande comprit. J
Précipitamment elle quitta sa chambre
et descendit. .
Quand elle sortit du château, Alphonse li
disparaissait : elle tomba évanouie. F
--C'est affreux! murmura-t-elle. Oh!
Jacques.
Le condamnait-elle?...
Ce n'est pas ma faute!... Armande, c
je vous en fais juge, dit41 accablé. >
Juge contre un frère !
Ses mains blanches tombèrent sur sa
robe de chambre.
Elle se souleva.
— Dites-moi que. vous me pardonnez,
supplia- t-il.
Elle leva son bras lassé, souleva les 1
cheveux noirs qui ombraient le front
d'un blanc d'ivoire, et, penchée sur lui, .
elle demanda : ;
— Jacques, comment s'appelle l'acte
Ear lequel une femme avoue à un
homme son affection quand cet homme
est celui qui a frappé son frère? Est-ce
une folie ?... Est- ce une lâcheté ?...
Au mouvement onduleux de la jeune
fille, il avait tendu les bras, approché sa
tête de la sienne et prêté l'oreille.
N'était-ce pas le secret de son amour
qui allait tomber de ses lèvres?...
Mais, devant les paroles dictées par la
raison froide, implacable, Jacques se
, troubla.
( — Ce n'est ni l'un ni l'autre, dit-il...
Armande, si l'action à laquelle j ai été
. entraîné et à laquelle je n'ai pu me sous-
traire doit se dresser entre nous, ayez le
j courage de me le dire.
i A son tour, elle se troubla.
La sincérité était répandue sur les traits
, de Jaçques.Le caractère ombrageux a Al-
» phonse était cause de tout.
3 Elle ne répondit pas.
j Angoissé, w jeans homme aUtadattf
tremblant d'entendre une amère sen-
tence. -t 1
Hypnotisé par son regard, il restait s
sous l'empire d'une de ces extases mo-
rales qui n atteignent leur plénitude que i
dans le premier amour. (
Armande réfléchissait.
Dans son œil passa la lueur d'une vo- î
lonté dont Jacques n'aurait pas cru ca-
pable une femme. \
Elle pensa ses mots et dit : <
— Qu'allez-vous faire?... j
Où voulait donc en venir l'étrange
créature qui le tenait suspendu à ses lè-
vres en le faisant frémir d'impatience?...
— Le sais-je?...
— Jacques, il faut que vous partiez.
— Partir! répéta-t-il. Partir'...
— Oui, partir, redit-elle avec fermeté.
— Et vous?...
Nous ne resterons pas longtemps
ici...
A son tour, Jacques pensa.
— Vous avez raison, je dois partir...
Je ne puis me retrouver face à face avec
votre frère... A cause de vous, je dois
partir aussi... Mais, donnez-moi, si je
deviens l'esclave soumis, la suprême
consolation d'entendre de votre bouche
l'assurance d'un revoir prochain, 'la cer-
titude d'une réciprocité qui aliénera t ab-
sence. Puis-je espérer obtenir voire
main?....
Elle se leva, et, avec un calme extraor-
' dinaire elle demanda :
— Quand quitterez.-vous le Saillant T
— Aujourd'hui même, si vous me 1 îm-
' posez.. - « .
— Jacques, je ne sais si le duel qui
. vient d'avoir lieu n'élèvera pas mur
) d'angoisses entre nos deux amours, mais
• ce que je puis affirmer c'est qu en chan-
5 geant de nom je prendrai le votre ou...
je ne me marierai pas...
Fou de bonheur, il attira sursoiitmste
s fort la taille souple de la jeune Me
— Merci !.. merci !.. A.n8aDdet" vous
aime plus que moi-même. vo" 4ffl s ma 1
Heureusement pour lui, sa chute n eut b
pas la gravité qu'on aurait pu suppo- n
scr i
Un bouquet de sapins plantés sur iile <
flanc du ravin, avait arrêté le corps au- K
dessus du gouffre. , /
Il en fut quitte pour quelques contu- If
sions douloureuses sans gravité. u
Peut-être eut-il préféré une chute mor-
telle ou tout au moins une blessure qui,
en interrompant le combat,aurait apitoyé
sur son sort et excité contre le vain-
queur.
Au lieu de cela, quoi ?.. ,
Pas une seule goutte de sang verse....
Pas même une égratignure ! . \
Un résultat beaucoup plus ironique s
que le résultat bénin des rencontres de r
journalistes.....„4u_
C'est sa maladresse qui avait intier-
rompu la lutte !...
C'est la rage qui avait anéanti l non- ;
neur.Pour atteindre son adversaire il avait i
fait un pas : le pas qui l avait entraîne 1
dans le vide 1
C'est à son sort pourtant que s inté- 1
ressa le village du Saillant car, malgré
J'essa l'heure matinale, Armande n'avait. pas «
été le seul témoin de l'horrible attaque. <
1 Sur les côteaux voisins, les monta- '
gnards se rendaient aux champs, et, de
temps en temps, faisaient halte.
Ils parlaient des récoltes, des coupes
tout
i ÔU,!ee«»«ri;e^
î' tant Ces des rudes baux.sonL habitués à la pittores-
" q Le nature.panorama n'a rien d7 attrayant pour
s eux.AccidenWe. la région .de8 volcans
éteints n'a jamais excité leur
s tion; au«si,»se fixant le SaiUant,beauLéI
a leur regard ne chercke par les beautés
du mamelon rocheux.
bilude, les lèvres maugréent contre te
maître du lieu....., (
Mais soudain, leur prunelle a br k , ,
les sourcils broussailleux sont r(îj'omis, |
la mâchoire s'est crispée, le menton révé- ]
lateur de la race s est acTcnlut' . toute
leur figure, en un mot, s est tendue vers ;
un point. ,
Deux bustes blancs s s'agitent !...
Des épées brillent dans un rayon de
soleil naissant!...
Un des lutteurs tombe...
Aussitôt l'autre fuit !...
C'est tout ce qu'ils voient.
Mais ce combat suspend leur respira-
tion, arrête leur marche, les trouve et
se fixe dans leurs cerveaux te tui pour
n'en jamais sortir.
Que se passe-t-il la-haut....
Oui se
Telles sont les questions qu entre eux
ils se posent... ...
Le temps des légendes est passé . ils
ne croient ni aux revenants qui hantent,
la nuit, les châteaux des seigneurs, ni
aux apparitions qui viennent reprocher
les méfaits des fauteurs.
ils croient co qu'ils voient, et, dans
cette journée troublante, ils rendent
compte, en arrivant chez eux, de ce
qu'ils ont aperçu le matin.
Le village entier est consterné.
Quel est le secret qu'abritent lespierrcs
grisâtres des .vieilles tours bastion-
nées?
Pour eux, il y a là-haut un secret «
Le secret? ..
Ils ne le découvrirent pas, mais, quand
ils virent Jacques Farjeol
domestique des Varlon, V?"Hi
rection de la gare, ils s appelèrent aux
portes, se le montrèrent, parlèrent bas,
t'enveloppèrent de regards sombres.
« C'étïit un des lutteurs, presque un
assassin'... Sa figure révélait le ic-1
i mords.... On le congédiait du château. »
Les vieilles femmes se signèrent et des
» madrés chuchotèrent ;
— Gardez pour vous ce que je vous ai
,ontê : dans le grand monde, cest
'omffie chez les gueux, il y a des hi.-i-.
[oircs qui reviennent sur 1 eau au mo-
ment où on les croyait enterî,('(,.s : tl^-
ju.nsons-nous d'aller témoigner aux a.,
S Quanlt"'Jacques, à la station d Andelat,
eut pris sa place dans un .H)inivn1nm
de seconde classe. il s épongea le H ont
et des deux côtés fit tomber les vasistas».
La chaleur était étouffante et 1 odeur
qu'exhalaient les coussins et le cuir des
wagons, exposés depuis plusieurs heu-
res au soleil nécessitait un renouvelle-
ment d'air...
Le courant établi sans souci des rhu-
matismes, Jacques revint au côté droit,
du côté de la montée.
De ce coin-Et, il verrait encore une fois
le rocher sur lequel s élevait le château
qu'il venait de quitter, puisque la voie
ferrée le contourne de deux côtes. Il ver-
rait la terrasse, la cour, les fenêtres de
ces appartements sonores où il avait été
heureux. Il revivrait, minute par minute
les heures délicieuses qu'il y avait vé-
cues.
sait ?
Dans une baie, peut-être apercevrait-
il la silhouette aimée:...
MME PIERRE DAX
f A suivre).
VERS
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