Titre : La Fronde / directrice Marguerite Durand
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1898-09-20
Contributeur : Durand, Marguerite (1864-1936). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327788531
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 20 septembre 1898 20 septembre 1898
Description : 1898/09/20 (A2,N286). 1898/09/20 (A2,N286).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k67034058
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, GR FOL-LC2-5702
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 04/01/2016
"".N les wmtomwi la ph« irfrtniw iH
concerne les [Sût reprochés m ........,.
sptonel Picqttart -. Quand au ajout* m suicide
d Henry l'expulsion de da Paty de Clam, le ren-
voi do 40th, la détoiamen de sekfflre. 1 offre
doraisaion de Pellieux, et les suspicions qui
P sur Gonsc, tous témoins contre Picquart,
ij'rsi-ro fun 1 ! procès jugé. avant l'ouverture des
débats, tmr.t<'!runttrcmont de tous les accusa-
teui-.i ? Ainsi je l'ai déjà dit, la libération chi
colonel l'i'.'lu.trL est la prèfase de la revision du
npni\>a Dnnvfiu
G. Clemenceau
Du Siic/r :
Qiund Sjtiimrcr-Kestner eut pris en mains la
eau*) d.* Ii rjvis'on, quand Mathieu.Dreyfus 8111
dt'nnt!"'' Ksi-rh i?.y, une instruction fut ouverte;
Ce colon M !'u-.|u.irl bà4 «p pelé comme témoin.
Il fut iiitrrrutfi- par le général de Pellieux : il
dit 1-t vérité. IMr itavary : il dit la vérité. Par le
J:f':),"ral 't'' Lux!'r : il dit la vérité. Par le prési-
dent l> .'lo;nir^iiii : il dit la vérité.
Kt t'uijnurA. partout, le misérable dit la vérité,
rien que la vérité.
Il u y a l':'. d'injures, d'outrages, de .ealo"eo
hideuses qu-! ne dUVOrs8 sur eu soldat la presse
qui exploIt.:, l'hwiacur de Tannée et en trafique.
.1 n y a point d'affronts, de vilenies, dinjusttXM
dont il ne soit l'objet de la part des bommes qui
rt.'îtii'îiiifnt !'• ministère do la gUt.rre. Saa camara-
des «I lii* r, t|ui I i'slnneat.«|ui I iulmirent,rrçoiv<;nt
l'or iro d 's : l-loiirner de Jui. Il est chassé de
t'.u'ntc'', il c.-jt jeté en prison. Et, toujours .calme,
imfus.-Ubl?. il dit la vérité, rien que la vé-
rit<\
Il a Il;','..l1 \'.>rl un espion, un traître à gages :
l'exil.
Il afiirm" l'innoccnca d'un martyr : la mise
en r:' foniii\
Il M)HV • fi prouver quI' le gouvernement de
la Uô;niMi de fatis.ciir. s : trt prison.
Et .-.KII'II ■ li m Us ces humiliations, toutes ces
pouirr.iit'. s, il Ioo.i subit pour la cause sainte de
la V.:;-,!,', ■•II- < lin sont douces. Itieu ne vient
troubi.T s i ».':vniti;. Il a fait tout son devoir tic
"ol/ht. il 1'-'1',1 tout son devoir de citoyen, et de
la )n''-!n' in n -re tranquille. Un seul regret,
mais p id )'."!: lui-même. Que de hontes. »jue de
«loueurs j':I,,':"11 rté épar^nûcs à l'armée, à I;t
patrlt" >i r -UK qui avaient des y tix pour voir
ne t*'s.t\j;")tt ms volontairement fermas!
Joseph Reinach.
Politique étrangère
Espagne
(Nouvelles hispano-américaines).
Plusieurs groupes maritimes ayant mis-
sion ,l'al¡''r recevoir à Sauliau'o l'amiral
Uorvera, s in' partis des diverses préfec-
tures maritimes.
U% ?e))''rat l'ando est arrivé à Madrid,
l u arivt de la cour suprème. suspend de
son commandement l'amiral Montojo, cher
de la marine aux Philippines, et le com-
mandant Boston, directeur de l'arsenal de
Cavité, l 's invitant à se rendre à Madrid
dans le plus bref délai.
Ouanl au .c;»'néral Tora!,qut a reçu l'auto-
risai ion tle retarder son arrivée à Madrid,
Voii'i une partie de ses déclara! ions :
Tout 10 monde a fait son devoir. Seuls,
n'ont pas été il la hauteur des circonstan-
ces, ceux qui ont abandonné ln. place. J'ai
fait tout ce que ma conscience m'a dicté
pour l'arcomplisscinenL de mes devoirs de
path":<\!orsfjuc les parlementaires se sont
pré>vniéi pour traiter de la capitulation.
J'ai réuni tous les chefs pour prendre leur
avis: tous, après avoir pris- connaissance
dl' < e qui restait de munitions et de vivres
dans 1;1 ville, furent d'avis qu'une longue
résL,i.ince n'oli'rirait aucune chance de
einvès
Le général ajoute : « La reddition de San-
tiago Jllt' pèse sur le cœur comme une
lourde masse de plomb. Des raisons .Jc
d:.?r;p!inc m'o')lig-cnL il être circonspect ;
mais les dnt'uments prouvent que j'ai agi
co!ni!i ' je devais le I*aire. »
Angleterre. — Egypte
On assure,dans les cercles diplomatiques,
que li > :i)ia:f\'s du Haut-Nil concernant tes
gouvernements anglais et français seront
traitées.iiivclemcnt entre les chancelleries
des deux nations. Mais ce qui est fait pour
non-, surprendre, c'est la nouvelle d'un soi-
fli.,;Liit oï'.h'c, envoyé au commandant Mar-
climd ,l,' quitter Fashoda, ordre transmis
par vo. ;* anglaise. Il nous semble assez ra-
tionnel Ih' faire observer que si le gouver-
nement avait ju^cû propos de désavouer
iVxp 'dit 11111 Il Il commandant Marchand, sous
le prétexte qu'elle ne possédait pas un ca-
rarière oiiieiel, il n'aurait pas chargé un
tntpr111:--11'11,'1111\1...
.%Il quai trltI':,ar 011 ignore en réalité où
«e trouve j(' chef de la mission d'exploita-
lion : au FUI'pi!.:'n ofiice, au contraire, on a
tlu, i •iiiniunit ations avec Fashoda. C'est
line (':1 i:o-. ln p »ur espérer quo le cabinet bri-
tannique comprendra qu user de voies de
fait" envers nos compatriotes serait provo-
elilo'r un ton'lit entre la France et l'Angle-
teive.
Kt de t«»u( ecla, quels sont le motif et le
prétexte ? e est seulement parce que nous
avons (Iii l'audace de laisser le capitaine
Marchand rejoindre sur le haut OulJangui la.
mission I.iotard et de lui envoyer des ren-
1'1)1'1 s,\ A l 'i :>l des régions occupées par nous
s'ét. ndai >nt d'autres régions, allant jus-
qn au Nil u'.lppartenanl à personne, que
*tn) na le droit de nous contester. De
plus It, Soudan redevenu barbare, et la
proie du ta'tatismc, forçait toute nation
européenne à y exercer une action im-
)n' h.ttc. La France, en poussant jusque-là
eilorts, n'a fait qu'imiter la Belgique,
1',\11,'111:1:::00 et l'Italie. L'Angleterre ne peut
avoir la prtaôaptien é'emtctt une Mgfti-
mit* d'oceopatieB aupérimn k eelt* fut
autre nation, et il eai grand temps que
eord sur le haut ïfl) sort rtd& . nom par irai
rencontre entre ie générai 18ft... et lç
capitaine Marchand, mais par uno argu-
mentation qui relàve du l'oreip OMeo et
du quai d'Orsay.
Autriche
L'empereur François-Josepli a reçu ce
matin la mission extraotd"re qui lui a été
présentée par ;e marquis de Reverseaux.
L'empereur a chargé notre ambassadeur
d'exprimer au gouvernement de la Repu-
blique sa plus profonde graUtude,et a prié
le' général Faurc-Biguet d'être l'interprète
de ses sentiments d' affectueuse reconnais-
sance auprès du président de la Républi-
que. Il a également fait transmettre ses re-
merciements à M. Deleassé, et s'est déclar i
très vivement touché des témoignages do
sympathie qui lui sont venus en si grand
nlVDhrA Ha Piwiaa.
Douloureuse statistique
Cest s'engager dans une via dolorosa que
de relever les malheurs éprouvés dans la se-
conde moitié de ce siècle par les maisons
de Habsbourg et de Bavière; ou en jugera
par l'ordre des faits :
Le prince impérial Rodolphe d'Autriche-
fïongne meurt le 30 janvier 1889 dans le pa- ,
vil on de chasse de Mayerling.
La. duchesse Sophie d'Alençon, sœur do
l'Impératrice d'Autriche, qui avait été
liancéc autrefois au roi Louis II de Bavière,
est la proio des llamme, au Bazar de la
Charité.
L'empereur du Mexique, Maximilien Prest
fusillé lo 19 juin 18d1 à Querelaro et sa
femme, la princesse Charlotte, s.eur du roi
des Bettes, devient folle sous i action du
désespoir.
L'archiduc Guillaume-François- Chartes
meurt pendant l'été de 18U; d'une chute de
cheval.
L'archiduc Jean de Toscane, qui avait re-
nonce à tous ses titres ainsi qti'â son rang,
«ne toute n:u:,,)pe connaissait sous le nom
de Jean ()t.th,disparait dans une temple.
Louis II de Bavit'rc devient l'on et sr' sui-
cide de la mém^ manière en se jetant dans
le lac (le Slartni»ei*£r.
Le comte Louis de TVani, prince des Deux
Siciles, marié ..,t la duchesse Malhilde ,10
Bavière, sœur de l'impératrice, se suicidd à
Zurich.
L'archiduchesse Mathilde. fille de l'archi-
duc Albert est vieînne d une imprudence.
Surprise pendant qu'elle fumait une cipra-
rette, (die !a met promptemenl dans sa po-
che. C'était au moment de partir pour le
bal, la robe prend fuit ; la princossn est
brûlée vive dans le palais de son p:';rj.
L'archiduc Ladislas, fils de l'archiduc
Joseph, succombe iL la chasse par la ùÓ-
charge inattendue de son fusil.
L'impératrice Elisabeth tombe sous le
poignard d'un assassin.
Luccheni
Le Journal de Gmïvr examinant la ques-
tion de savoir si Luccheni peut être extradé
s'exprime ainsi :
" Pour résoudre une question d'extradi-
tion, le Conseil fédéral n'a pas à se préoc-
cuper de considérations <10 sentiment lié
par la loi. It si une objection fondée sur la
loi est soulevée par l'individu arrêté contre
sa décision, ce n'est pas le corps exécutif,
mais le tribunal fédéral qui prononce en
dernier ressort. (Loi fédérale sur l'extradi-
tion aux Ktats étrangers du 22 janvier 181XÎ,
art. 23 et ?i).
Si une demande d'extradition était for-
mée. ce qui ne j»araît pas probable, elle de-
vrait donc être refusée d'oflice. Les savants
qui s'occupent d'anthropologie criminelle
le regretteront. fi serait curieux, en effet,
Je savoir si Lucchcni persisterai là réclamer
la peine de mort lorsqu'il sciait mis en de-
meure de choisir. Il 1
IBO.
CONSEILS GÉNÉRAUX
Voici les résultats complémentaires des élec-
tions d'Algérie.
DÉPARTEMENT D'ORAN
5* circonscription ; M. LInbct, républicain.
4*, M. Bichon, républicain;
6., M. J;tt-g(.,r, républicain ;
8* M. Bacqucs, républicain;
Ur, M. Laurent. r<'pubHcatn; .
11% M. Turot, républicain ;
ï.\ M. le docteur Mauran, républicain'
141, M. Oroschude, républicain ;
1b', M. Haubert, républicain ;
li*% M. Flutet. républicain;
20* M. Havard, républicain ;
22% M. Vinci, républicain ;
"4* M. Oirr ifanK, républicain ;
26% M. Perrin, républicain.
DÉPARTEMENT DE CONSTANTINE
Sont élus :
1" circonscription : M. Mercier républicain.
;\-, M. Joly de Bré?illon, républicain ;
5. M. rtéjou, républicain ;
7*, M. firasset, républicain;
9*, M. Dicmiemare, républicain ;
11% M. Chalcllnin. républicain;
t3'. M. Alp. Meurs, républicain;
t5*, M. Pctrolacci, républicain ;
ro-, M. Jacquiet.
2f, M. Lavie.
23*, M. Henry Dubar.
2S', M. Jos, Boulfl.
27*, M. Treille, sénateur.
2^*, M. Duffour.
Il y a ballottage dans la 19* circonscription
d'Alger.
LE
Martyr des Enfants
(Troisième article)
IL Plu nous avançons, plus la womtê û»-
vient sombre ; noua sommea i l'ealrée i
de la caverne des supplices ; là se irou-1
vent d'abord les enfants d'alcooliques,
e constîrameni à la merci de fa gmrtte U;
6 faste qui déterminera 1*«eW.
L'alcoolique entre ses crises, se mon-
r tre parfois sociable, affectueux ; tes pe-
- tits, pas rancuniers, insoucieux du dan-
6 ger, déjà fatalistes peut-être, ne se tien-
8 nent pas toujours sur leurs gardes, et
^ voua qu'éctate ia Mène de boucherie..
CeUe-ci par exempte. Dans l'unique
:ï clAmbre occupée par la famille, la mère
a prépare lo repas: les petits écoliers sont
1 rentrés — ils sont partis cinq le matin,
leur panier au bras; la fille aînée repasse
les petites chemises dd bébé dé six mois
s qui dort dans son berceau. On entend
. dans l'escalier les pas chancelants du
s père ; la mère pâlit; la fille tressaille
i d'un frisson douloureux. Le père entre,
son regard de brute fait le tour de la
. pièce, et s'arrête sur le bébé endormi
" qu'il saisit et lance au plafond; il envoie,
d'un coup de pied, un garçon de cinq ans
J se briser la clavicule contre le mur. Les
voisins accourus ne peuvent empêcher
! une dernière abomination : d'un coup de
couteau, le forcené a crevé l'œil droit de
sa fille aînée.
Et cependant l'ivrognerie notoire est
un cas de déchéance paterneHe!
Puis voici les martyrs ; ceux qui ne
connaissent ni trêve, ni merci, en butte
a des cruautés systématiques, méthodi-
ques et incessantes qui feraient honte à
des sauvages : à des supplices tris que
l'on so se sent pris dïndulg-enco pour
Dcblnnder qui a tué ses deux fillettes
d'un seul coup...
Le martyr, c'est le « Petit Pierre »,
c*e:>tlo petit Dûsjardins; c'est le pauvre
mioche qu'ullc monstrueuse mégère te-
nait. on fermé dans un immonde placard,
dont elle ne le tirait que pour lui mettre,
il ch utuc main, un poids trop lourd, et
lui faire monter et descendre jusqu'à ex-
tinction de forces, un escalier glissant ;
c'est la mignonne de trois ans dont sa
mère a fait une pelote à ('piiujlcs, après
l'avoir livrée comme jouet à l'iiomme qui
vit avec elle!
Mais pourquoi insister, puisque ces
abominations sont de notoriété pu-
blique.
Ces parpnts infâmes, qui se livrent à ,
des atrocités contre nature, ont fourni i
déjà tant de « copie » aux journaux qu'il
me semble presque inutile de les prÚsen-
ter de nouveau aux lecteursde la Fronde.
Ils relèvent, à mon avis, dos médecins «
aliénistes et des maisons de fous, à 1
moins qu'on ne les assimile aux chiens
en,.ag{'s. J'avoue que mon irréductible <
répulsion de conscience contre la peine «
de mort, s'émousse considérablement
quand il s'agit de ces monstres ; on me <
concédera du moins que si la société les i
laisse vivre, elle ne doit plus permettre
que l'échafaud se dresse pour qui que ce 1
soit, jamais, jamais! 1
Mais parlons des voisins,s'il vous plaît. 5
Ceux ta ne peuvent douter; car s'ils ne
voient pas, ils entendent. Ils sont si bien ï
au courant que, le crime découvert, ils
se complaisent dans les détails : « Ils l
ont d'abord remarqué des allures lou-
ches, ils ont entendu des cris perçants, ï
puis des plaintes douloureuses; ils ont
fini par apercevoir, àdes intervalles plus <
ou moins éloignés, la petite victime de i
plus en plus misérable, décharnet et dé-
chiquetée », et ils n'ont rien di éi et ils t
ont pris leurs repas, sous le même toit! s
et des mères ont bordé leur progéniture
dans leur lit douillet, quand elles sa- t
vaient... vaguement, je le veux bien,
mais quand elles avaient lieu de croire ;
que le petit voisin n'avait pour couchette
que des immondices.
Eh bien! C'est lâche! C'est infâme!
li.t que dire de la loi qui frappe comme
complice du vol, le recéleur d'une vieille ®
fourchette, lorsqu'elle semble ignorer f
le récéleur de l'abominable secret ! i
Quoi ! l'Etat a institué des médailles
destinées à récompenser le courage des î
individus qui se jettent à l'eau pour en r
retirer un ivrogne; les sociétés d'encou-
ragement au bien distribuent des cou- **
ronnes d'or pour une série de cas ana-
logues,et ni l'Etat, ni les sociétés philan- J
thropiques n'ont eu l'idée d'honorer celui
qui arracherait un enfant à ses bour-
reaux ! ,
« C'est bien délicat, disent les cher- /n
chcurs de circonstances atténuantes. i
C'est bien dangereux aussi ! » *v
— « Délicat... », évidemment, si l'on
accueille à la légère les dénonciations, 1
et si l'on fait fait faire l'enquête par le a
premier venu. Mais on trouverait, je le c
bm
1 llSflyff«peèlMir iiè astre tave-
àftr
- MmimSZim, ce msd éSTwu^
lEBSieleupreaÉer tabce, f«'il faut
agir!
uftfipi années, je reçus la ri-
site dftm tanne avec laqueflo J'a...
des wiiUaps intermittentes. Elle était
très émue : « Je viens, me dit-elle, d'ap-
preadv* une chose abominable ; dans
ma awttMt, au premier étage, un homme
et une tMMM, jeunes, riches, ayant che-
vaux et voitures, martyrisent tour. bébé
"de dixM .mMs 1 Les domestiques indi-
gnés, lac/ont dénoncés au commissaire
40 police, oui n'a pas voulu les croire,
vnU U=i n respective dea accusa-
teurs et des accusés, et surtout, & cause
de la position sociale de ces derniers...
Voyez donc I »
{fêtait absolument vrai. Le « Sauve-
tage » a pu soustraire l'enfant à ses bour-
reaux et le confier à son grand-père qui
habitait en province ; mais, dans l'inter-
valle, le pauvre petit avait eu la jambe
cassée. Ses parents, ayant deux circons-
tances atténuantes, leur fortune et la
morphinomaniQ,ne furent pas poursuivis.
On ne les condamna même pis à ver-
ser une somme quelconque dans la
caisse du « Sauvetage ».
Après la mort du « Petit Pierre » et la
note que la « Société » publia, comme
aujourd'hui dans tous les journaux,
notre directeur reçut une quantité de
lettres dont un tiers environ étaient dic-
tées par la haine ou la jalousie; dont un
autre tiers exagérait des faits réels, et
dont lo reste était absolument véridique.
J'en ai reçu, pour ma part, trois dont
deux étaient vraies aussi.
Maintenant arrivons à une conclusion
pratique :
Il y a des enfants martyrs, des parents
bourreaux, des voisins lâches.
Au risque .tl'êLro complices nons-mê-
mes, nous devons tous, mais les fémi-
nistes au premier rang, car c'est là no-
tre place, ou bien il n'y en a aucune
pour nous nulle part, poursuivre l'ap-
plication des lois existantes et le vote de
lois supplémentaires, sans attendre que
l'opinion publique, aujourd'hui surexci-
tée, ne retombe dans sa. torpeur.
1° La loi de déchéance existe contre
les alcooliques ; on ne l'applique qu'a-
près lo crime ; il faut la mettre en vi-
gueur avant. Ce sera une application
temporaire; le malade guéri rentrera en
possession de ses droits;
2" Réforme de la loi pénale en ce qui
concerne les crimes des parents contre
les enfants :
(a) Assimilation compléte du meurtre
d'un enfant par son père ou par sa mère,
à 1 h Imicide volontaire;
(A) Assimilation du martyre n'ayant pas
cm'orc entraîné la mort au meurtre pré-
médité ;
(c) Suppression de toute circonstance
atténuante, en ce qui concerne les mau-
vais traitements systématiques et inces-
sants qui caractérisent le martyre.
3G Assimilation du silence des voisins
au crime de complicité.
4° Assimilation des dénonciations ca-
lom nieuses au délit de faux témoignage.
5° Assimilation de la dénonciation vé-
ridique à un acte de sauvetage.
0" Récusation absolue du témoignage
des enfants dont l'inconscience est un
fait révélé par la psychologie (1).
7. Organisation d'un corps d'enquê-
teuses choisies avec la plus scrupuleuse
sollicitude.
C'est du travail sur la planche... ne l'y
oublions pas.
PAULINE KERGOMARD.
UN NOUVEAU VACHER
C'est avec une profonde indignation que nous
avons entendu le récit que la jeune Marie Tixier
victime d'un chemineau, d'un abominable gre-
din émule de Vacher, nous a fait de l'attentat
perpétré sur sa personne :
— Il était dix heures du matin,je cueillais des
noisettes près de la haie, un vagabond sauta
par dessus et essaya de me saisir. Je réussis à
me sauver, Il se mit à ma poursuite. Je par-
ins à l'entratner dans la direction du village.
-. Mais arrivé à deux pas de moi il leva son bâ-
ton sur ma tête et m en porta un coup terrible.
La douleur que j't'prouvai était épouvantable.
Je tombai comme une masse sur le sol.
L homme se rua sur moi un couteau à la
ain et avec rage déchira mes vêlements, puis
me frappa de deux coups de couteau,l'un sous
r. sein gauche, l'autre & l'avant-bras. Enfin, il
nle porta trois coups de pied à l'estomac et au
• <;ntrc.
| Je me suis évanouie, depuis ce moment je ne
puis donner aucun renseignement.
Pressée de questions par sa mère, Marie
Tixier finit par déclarer que le vagabond avait
abusé d'elle.
D'autres renseignements nous ont été donnés.
On le vit ensuite dans les villages de Girard,
Abrii raapsb £^H2S fas 5®éT toraacdMrar
au cola «fuit boW •
n est arrivé «es» l à 10 du ... «mis arair
un:
oeumde B 1 MMQKIT AM| AVTNI di.
de bon appétit, il s est eottehé et M sfeal levé
Jue la tttislnaln mtftin à 7 h. ttt. n a réglé sa
èpensa, .'élevut à 1 tr- 50, a demandé a J'au.
bergiste des reasetgneateotsmir tes routes et est
(NMM 4mm it «ttrecUwi de SatetOervais.
L* nouvelle de l'ai mitstiPo de cat 6amte éê
Vacher est parvenue de la localité de Mauzttf
dans la nuit. Le sinistre chemincau a été écroué
à la gendarmerie.
D.ra-t-oa toujours eofnme à rOdêoa :
Gtaaioeau... Chemise*
Revue Bibliographique Féministe
Las ïamn DS uiRtvotoTwm. — bmaalw*wi
. MES c."""". ET KS GOTUKUX.—-I^S rÉvt-
N1SMKSOVS LA RÉVOLUTtOTC Mtt IL AtfcAftD.
Le féminisme est à Tordre du jour; pu un jour-
nal, pas une revue qui ne s'occupe de cette ques-
tion. SU fkllait 'rendre compte dé tous lés livres
et éludes toasaçrés aux femmes, les colonnes
de la Fronde servent insaffisaatos.
Parmi tes romm. U en est une qui contient
des documenta précieux pour tous, c'est « rln-
termédiaire des Chercheurs et des Curieux -.
Dans le numéro du 30 août, nous trouvons des
détails intéressants sur les femmes de la Révo-
lutionnaire autres, sur la Hollandaise Palm Aël-
ders. Nous avons découvert au Musée Carnava-
let, un plan d'organisation d'Assistance publique
fait par cette femme remarquable.
L'abbé Fauchet, sous la Révolutioa, rédigeait
un journal conuii sous lé titre : La Bouche de Fer,
Mme Aêlders était une collaboratrice de ce jour-
nal ; elle y a publié plusieurs discours sur la
condition des femmes, leur éilucatiôn, et leur
influence dans le gouvernement.
Au Cercle social, fondé par l'abbé Fouchct,
Mme Ett-i Palm Aêlders prenait fréquemment la
parole. M. An tard. dans son Elude sur le féml.
nisme pendant La Révolution, donne des détails
intéressants sur la vie de cette femme,
Le 30 décembre 1790. Mme A: 'd'r$ prononça
au Cercle social, un discours sur 1 injustice des
hommes,, an détriment des femmes. Elle de-
manda que les femmes ne fussent plus esclave*.
Le Cercle social décida que le discours serait
imprimé et adressé aux municipalités, entre
autres à celle de Creil. qlJ¡ décernai Mme Actdf'rs
10 titre de membre d'honneur de la Garde natio-
nale avec la cocarde et la mblaHfc, Ces insignes
lui furent remis en séance du Cercle social, avec
échange de discours : « La médaille que vous
m'avez décernée dit Mme A!llttcr.... sera l'épée
d'honneur qui couvrira mon cercueil. »
Le 21 mars 179t. Mmo A..'elders proposa aux.
membres du cercle d'aller remercier l'Assem-
blée nationale d'avoir accordé aux femmes une
existence civile.
sii sa qualité d'étrangère Mme Aêlders igno-
rait que les femmes sous l'ancien résine parti-
('ij'!)i<:nt. au vote pour l'élection des députés aux
titats-Cénéraux, depuis la formation de ces
lita'.s en 13J2 jusqu'en I7S9. Elle avait aussi pro-
pus:': au C.'rctc social de fermer des sociétés
patriotiques de citoyennes dans chaque section
de l'arirf, avec correspondance en province. Le
Il avril 1792 elle parut à la barre de l'Assemblée
Législative à la tête d'une députation de fem-
! mt'-s, jvmr demander : 18 qu'on étende à leur
sexe, l'éducation publique qui sera établie pour
les hommes;
2, Que les filles soient déclarées majeures à
21 ans ;
3* Qu'il règne entre elles et les garçons une
parfaite égalité de droits.
4* Que le divorce soit décrété.
Dans les Mémoires de Choudicu, publié par
M. Victor Uarucand, diverses personnalités fé-
ministes sont analysées : « La baronne de
llaëldcr (sic) dit-il, est un des agents secrets de
la Prusse. »
Elle attirait chez elle de jeunes et jolies
femmes. ne recevait que des députés monta-
gnards qui l'ont abandonnée sitôt qu'ils se sont
aperçus de ses liaisons avec t ambassadeur de
Prusse. Elle avait organisé avec la journaliste
Mme ttobet't, née de Kéralio une société dit..
« Société fraternelle des deux sexes », sociÙt::
qui n'eut qu'une existence éphémère ; peu
d'hommes en ont fait partie, et les femmes ca-
c,tl)les d'y porter la parole n'ont pas été nom-
reuses.
La lin de Madame Etta Palm AiHders, est in-
connue, les soupçons qui pesaient sur elle
étaient ils fondés ?
Nous recommandons & notre érudit confrère,
Monsieur Léopold Lacour, cette intéressante
figure, qui prit une part active au mouvement
révolutionnaire.
Renie du Monde Catholique du tn septembre,
de Mme Camille Derouot, sous le titre : CI Des
progrès du féminisme en Franco ».
L auteur nasse en revue les diverses Sociétés
féministes françaises, et les réformes obtenues
dans les lois par ces diverses Sociétés. Mme
Derouet veut bien reconnaître que les réformes
sont importanlrs,mals pourquoi enrayer les lec-
teurs de la Revue Catholique par le chiffre de
35.000 adhérentes révolutionnaires dont les théo-
ries. dit l'auteur, attaquent avec violence les
institutions les plus respectables, comme le ma-
riage, la famittc?
Les opinions des féministes militantes sont
raisunnées et basses sur la justice et l'égalité
des sf'\oa. Mme Derouet peut s'en convaincre
en suivant les séances des Sociétés; nous pen-
sons qu'elle nous trouvera moins éclievclt'!es
qu'elle veut bien le.dire.
Socialisme et féminisme, par Mme Cornelle
Iluysons (de Nieuwe-Tyd juin). Etude sur l'é-
mancipation sociale de la f-mme.
Nous signalons une étude très complète pa-
rue dans le numéro du 15 août de la Quin-
zaine, sur l'enseignement féminin par M. Yves
Le Querdée. L'enseigncim nt donné par les
couvents catholiques a 81 ulevé une campagne
très vive dont le livre « La nouvelle éducation
ile la Femme, dans les classes cultivées », par
Mme la vicomtesse d'Adhémar a été le
La publication de l'ouvrage : « Lcs Religieuses
enseignantes, et les nécessités de l'apostolat - par
Mme Larooue en religion, mère Marie du Sacré
Cœur. a été l'objet d'ardentes polémiques dans
les milieux catholiques.
(t) J'ai sur ce point des documents que
je mettrai bientôt sous les yeux des lec-
teurs de la Fronde.
L
o»veàto4
„ S®"? Marie propose'la création d'Boséeoto
wgrteiiM reli8feuad. sur te modèle de
Marte est côtoyée de (Infériorité dà
■rtfrwss, esst la taenieura critique éo l'aft*
V. VINCENT.
PETITE CORRESPONDANCE
(Suite)
A.. Y,U'anD'f8&.
régàm à=n4»,
ehe est déclarée, si elle s'annoncj comme devant
être grave, «PlNler le médecin, sinon, essayer
4".. ",Hle.llenttllioa imolUente éf donner un
eirvpda** le genre de ceux dont voici fa recette :
***P ttl.péetl : M; sirop de dkuode: êOisirvp de
fleur d'orange : 30 ; atif" scUUtiqne : 43.
Ou : extrait alcalin de belladone et d'ipica: Ht
sucre i fooo.
M. SB..-.N«s ne pouvons donner ftIdtftA.
que des personnes. liai. vous trouverez tûre
ment celle que vous demandes dans le Tout-PwW
UMS OISCIPUC De Mar. Cl.f.aRKCB RoYa. — lA.
meilleure histoire de Iti guul't,d de bmmup, est
celle, encore inachevée malheureusement, de Jf.
Alfred Buquet. Sept ou huit volumes ont déjà
para. Il n'y a pas tt proprement parler, une his-
toire dç la Commune, il a paru des livres qui ser-
riront un jour <1 un historien de la Commune,
comme la Semaine de mai de Pelletan, comme la
volume récent de Llssagaray, et celui de Loultê
Michel.
QUKSTION suit ZOLA. — Consultes pour IolIIA
ces questions le livre de Paul Alexis sur Emite
Zola (librairie Charpentier).
LISTE nrai SALLES DE coiçrfmk.-qcns : ttodinièrn,
Théâtre-Mondain, salle des Mathurlns, Théâtre
Pompadour, salle des Capucines, l'institut lCud",
pour le genre littéraire. Les salles des mairies»
l hôtel des Sociétés Savantes, la Bourse du travail,
le Tivoli- Vaux-Bail, les Mille-Colonnes, salle du
Pré-aux'clerct, pour les questions scientifiquesf
sociologiques, etc... Il y a encore une quantité
de petites salles, très coquettes dont l'ênwniration
serait trop longue. — Il ne faut point mettre
madame avant te litre, les domestiques seul* di-
sent Mme 14 comtesse, Mme la marquise, 4 c... —
Le $ jumelles sont mortes, l'une un quart if heurt
après l'autre.
n. PAssoa. — Ce congrès est en train de s'orga-
niser. En suivant la Fronde, vous y trouverez
tous les renseignements désirables.
Eoo. — f. Pour arrêter Fembonpoint, mange f
des viandes grillées et boire le moins possioler
Lisez dans ta Revue des Revues du 1" septem-
bre un intéressant article qui vous renseignera
sur f Alaska.
GFATUtLDA. — 1* Ortie — porter son acte de naissance et un certificat dé
vaccin. Vous serez très difficilement rcçrac dant
le.", COM< i ions que mus ihdù(ucz, et plus difficile-
ment encore, ail Iliédire; 3* Votre petite « infII*
mite - peut s'atténuer avec des soins et des arU-
lice..
FAITS DIVERS
LA nnfevE DES TERRASSIERS. — Rien dt
nouveau & enregistrer au sujet de la grève
des terrassiers. La conciliation tentée par
le juge de paix du IVe arrondissement n'a
pas les encore abouti, et il est regrettable que
es entrepreneurs ne fassent cesser au plus
tôt un conflit qui menace de prendre tint
grande extension.
Aujourd'hui un grand meelingau bénéfice
des grévistes aura lieu à la salle des Mille-
Colonnes, rue de la Gailé.
LE PETIT MARTYR DE LA RI>: MAZARINE. —
Les obsèques du petit Georges Desjardins,
l'enfant martyr de la rue Mazarine, auront
lieu ce matin à huit heures et demie.
Le corps partira de la Morgue et sera in-
humé au cimetière parisien de Bagneux.
ARRESTATION. —Le 15 août dernier, le
nommé Cupidi Covrado, âgé do 24 ans, su-
jet italien, ébéniste, demeurant, 40 rue d'A-
vron était blessé il la tète devant le 57 de,
la rue des Maraîchers par un3 balle de re-
volver tirée par des inconnus.
Il était transporté à l'hôpital Tenon et il
succombait à sa blessure le 10 septembre
dernier.
Le service de la Sûreté qui avait été
chargé de rechercher les auteurs de ce
meurtre, les a arrêtés hier soir dans un
débit de vins de la place du Trône : ce sont
deux Italiens, les nommés Ilussi, hgé de
dix-sept ans et Yussef Frascati, dit « le
Croque-Mort », âgé de vingt ans.
Ils ont été mis à la disposition de M. Le-
mercier, juge d'instruction.
LE PHÉNOL BOBOEUF (sign : rouge) est le
meilleur désinfectant ; il assainit tout lieu
malsain etpréserve de la maladie fl. 1 fr. 50.
litre 5 francs.
LE COUTEAU. — La nuit dernière, avenue
Parmentier, M. Georges Van Mullen a été
frappé d'un coup de couteau dans le dos
par un individu qui n'a pu être arrêté. Il a
été transporté à l'hôpital Saint-Antoine. Son
état est grave.
— A la sortie d'un bal de l'avenue de
Choisy, quatre individus se sont pris de
querelle la nuit dernière et se sont battus
au couteau. L'un d'eux, nommé Georges
FEUILLETON DE LA FRONDE
Du 20 SEPTEMBRE 1808.
(22)
Marguerite Launay
duc paraissait réellement éprou-
ver ce qu'il disait, ses yeux bril-
laient ('l avaient des rayonnements d'a-
«•ior..l'eus peur. Daniel aussi Et tous
deux lui prenant la main avec effusion,
nous lui dîmes ensemble :
— Itien ne nous retient ici ; partons J
tor.s troi^.
Il t cfpta, et son beau visage reprit en
un t!tsL:tnt l'expression charmante que
j<< lui avais vue dans ses bons jours.
Notre départ fut de suite fixé à une se-
maine plus tard. !
Tout nous souriait : Daniel avait ex-
posé pour la première fois et son œuvre
l'avait placé au premier rang. 11 était
heureux et faisait pour l'avenir les pro-
têts les plus extravagants. Il bâtissait
des palais, et avec des monceaux d'or il
fJ)'élcvaiL un trône. J'étais la reine de
toutes ses idées. Ah ! que ceux qui peu-
vent faire de l'amour le centre de leurs
pensées sont heureux!
Nous avions à faire quelques em-
plettes pour noire voyage : une journée
fut s;icrîfié(,, et chacun de notre côté
nous ;iliâmes visiter les magasina. Mais
ce qui nous fit rire comme des enfants,
c'est que Daniel ne rapporta le soir, que
des objets et des vêtements de femme,
tandis que je n'avais acheté que ce qui
pouvait convenir à un voyageur élégant.
Nous échangeâmes nos acquisitions, et
de bonne foi je déclarai à Daniel que
tout ce qu'il avait choisi coflvenait à moa
goût, et il se trouva qu'l pensait de
môme pour ce qui le regardait.
Quand notre gaîté fut un peu apaisée
et que chacun eut pris son lot, ma bonne
Julie vint me remettre une carte et me
dit qu'un valet de chambre de la com-
tesse de Gevray l'avait apportée, pen-
dant que sa maîtresse attendait dans sa
voiture. Cécile avait écrit au-dessous de
son nom : f( Venue trois fois sans ren-
contrer Marguerite. Je pars pour Rosay.
Adieu. x
Je regardai à ma montre : il n'était
que six heures. L'appétit que je croyais
avoir en voyant le bon petit dîner que
Julie m'avait préparé, disparut pour
faire place au désir d'aller embrasser
Cécile. Daniel le comprit et s'occupa de
me trouver une voiture pendant que je
faisais rapidement une toilette très sim-
ple. C'était au commencement de juin, il
était sept heures du soir lorsque je son-
nai à la porte de l'hôtel que Cécile habi-
tait. Je traversai lentement la grande j
cour au milieu de laquelle s'étendait une
jolie pelouse verte.
Depuis que j'étais venue, beaucoup
d'événements s'étaient passés; quelques-
uns me revinrent à la mémoire et je me
retournai pour m'en aller. Mais Cécile
devait A tre chez elle, peut-être m'avait-
elle vue; je montai résolument les six
marches au-dessus desquelles s'étendait
une marquise à galerie dorée, et pres-
sant le bouton de cristal de la grande
porte vitrée, j'entrai.
Tout était silencieux : je ne rencontrai
pas un domestique dans le vestibule. Je
montai Fescaiier qui conduisait à l'appar-
tement de Cécile; seuls, mes pu réson-
naient sur les dalles blanches privées
des tapis qui les recouvraient naguère.
Jet fus comme saisie dans une IÜmoe-
phère glacée, et de plus en plus je re-
grettai d'être venue.
Au premier étage, je vis toutes les
portes ouvertes. Evidemment, on termi-
nait les préparatifs pour le départ du
lendemain, car j'entendis le bruit de plu-
•teoie personnes allant et venant. JriM-
vai jusqu'à la porte du petit salon qui
piwWait la chambre à 'ooUcIaer dd Cécile,
et je m'arrêtai soudain, comme terrifiée.
La voix du comte s'élevait mordante, et
des paroles cruelles pour moi sortaient
de sa bouche : il reprochait durement à
sa femme d'être venue chez moi et lui
rappelait qu'il lui en avait fait déjà la
défense. Cécile s'excusait en disant qu'un
emportement de son ancienne tendresse
de sœur l'avait seule conduite, qu'il n'y
avait de sa part aucuue intention de le
désobliger. Sa voix devint peu à peu
émue et tremblante, et je vis sa petite
main s'avancer vers son mari comme
pour lui demander la paix, mais il ne la
prit pas pas et continua :
— Vous êtes une enfant, Cécile; n'eu- !
bliez pas à l'avenir que votre devoir est
de m obéir sans discuter ma volonté.
Marguerite Launay ne peut plus être
l'amie de la comtesse de uevray.
J'allais intervenir, un sanglot de Cé-
cile m'en empêcha. Des larmes amères
m'emplirent les yeux, car j'aimais tou-
jours cette charmante et malheureuse
sœur, et je la voyais perdue pour moi.
Je sortis en courant et descendis rapide-
ment l'escalier. En repassant dans la
cour, je rencontrai la jeune femme de
chambre qui m'avait servie pendant mon
séjour chez Cécile; elle s'offrit pour me
conduire près de sa maîtresse, qui, à ce
Je qu'eUe disait, avait tant désiré me voir.
e regardai autour de moi: une large
bordure de fleurs s'étendait le long du
mur qui entoure l'hôtel et le jardin ; de
belles marguerites blanches s'élevaient
au-dessus de toutes comme des reines
orgueilleuses. Je cueillis la plus épanouie,
et la remettant à la jeune fille, je la priai
de la donner de ma part à la comtesse.
Puisse m'en retournai, le cœur un peu
Daniel m'attendait à notre porte, il
m offrit ta main pour descendre de voi-
turs. Je lui dis que je n'avais pas vu Cé-
cile parce qu'elle venait de sortir. Ne
valait-il pas mieux mentit que de le faire
souffrir en nous et pour moi ?
Que fut-H arrivé si j'étais entrée chez
GSette au miBeti de sa discussion avec
son mari? J'y pensai souvent dans la
nuit et regrettai quelquefois de ne pas
avoir cédé à l'envie qui m'y poussait.
Puis, réfléchissantque tout mauvais sen-
timent, ne peut troubler que le cœur, je
chassai promptement cette vilaine im-
pression qui s'effaça bientôt.
Quelques jours après nous devions
quitter Paris : le duc, Daniel et moi,
pour aller un peu à la grâce de Dieu
sans trop savoir où, car aucun de nous
n'avait osé émettre un désir. Nous sa-
vions que l'Italie et la Suisse rappelle-
raient à notre ami de cruels souvenirs,
que les villes de bains trop fréquentées
ne lui plairaient guère mieux, et qu'il
fallait rechercher la solitude dans l'in-
connu. Je proposai d'aller en Bretagne
et d'y rester aussi longtemps que le pays
nous plairait. Le- duc devint gai tout à
coup sans savoir pourquoi. Il n'était ja-
mais allé en Bretagne, ni nous non plus,
mais on lui avait parlé de ce pays comme
d'une terre bénie, comme d'une patrie
pour les âmes tristes.
Ceux qui lui avaient dit cela avaient
raison, car je ne crois pas qu'aucune
part en France on puisse trouver plus
de buissons fleuris. Chaque champs est
entouré d'une haie à travers laquelle se
faufilent de grandes herbes aux longues
tiges, des volubilis blancs et rosés; un
riche tNO& de verdure tout émaillé de
gentilles fleurettes s'étend sous cette
haie, au bas coule souvent un petit ruis-
seau à l'eau claire et limpide, dont cha-
que goutte s'écoule en chantant, pour
aller se réunir au ruisseau plus large qui
alimente le moulin voisin, car il y a des
moulins partout, et leur tic-tac conti-
nuel et doux nous rendait sérieux tous
trois. Dftns of pays si bien habillé par la
belle saison, nous trouvions un abri
pour penser et nous reposer.
Une jeune veuve, qui élevait un bet
enfant, nous avait accueillis dans sa
maison et nom Menait, non comme des
pensionnaires, mais comme des amis.
Souvent, - S».** avoir fait honneur au
dlner «ob nous avait préparé, nous
allions nous asseoir en haut de la petite
falaise qui domine ce coin inconnu, et
nous faisions encore des rêves en regar-
dant la mer. Quelquefois, j'emmenais
l'enfant et le rapportais endormi; c'était
un de mes bonheurs de passer mes doigts
dans cette tête bouclée, de voir son sou-
rire s'éteindre peu à peu à mesure que
le sommeil venait fermer ses paupières,
et de sentir le gracieux petit corps faire
son nid dans mes bras avant de s'endor-
mir.
Nous étions bien là tous trois; le duc
nous suivait, Daniel et moi, et de temps
en temps nous regardait avec des yeux
suppliants comme s'il eût voulu deman-
der à notre bonheur de donner abri à
son âme, et tous les jours nous nous di-
sions que, bien loin de se trouver mieux,
ce pauvre ami ne faisait que dépérir;
l'ennui avait tout envahi en lui, cette
lourde maladie que les Anglais appellent
le spleen, commençait à peser ai fort sur
lui, que tout son corps se courbait; ses
yeux n'essayaient plus de chercher dans
'infini le visage de la bien-aimée de sa
jeunesse. La terre l'attirait, sa pensée
semblait creuser sa fosse.
Un matin, il nous dit qu'il désirait se
reposer; il avait l'air plus gai que la
veille, et, quoique se plaignant d'une
grande fatigue, il se leva pour venir
nous reconduire jusqu'à la porte. Lors-
que nous fûmes à une centaine de pas,je
me retournai pour le regarder; le fils de
la jeune veuve était assis sur ses genoux
et se prétait à ses caresses. Mes inquié-
tudes se calmèrent, et je pris gatment le
bras que Daniel m'offrait, en laissant
malgré moi échapper un soupir de sou-
lagement.
Cette journée qui ne faisait que com-
mencer devait être longue de tendresse,
et l'ami de mon cœur allait encore me
prouver avec son langage doux et simple
qu'il était le metlleur des êtres, car ta
bonté était de celles qu'aucune souffrance
n'altère, sa gatté n'éclatait que pour me
rendre grâce, et lorsque j'ouvrais la
bouche, il m'interrompait quelquefois
pour me dire lui-même la pensée qui
n'était arrivée que jusqu'à mes lèvres.
Qu'il était heureux: Et moi! je ne m'a-
percevais pas que son bonheur était lo
mien, mais je savais bien que tout lui-
même était à moi. Eut-il jamais la même
certitude? Souvent une idée trop large,
surgissant tout à coup de ma tête, l'ef-
frayait, et il ne pouvait lui donner asile
quoi qu'il fit. Cela le troublait à ce point
! qu'il devenait tremblant comme un en-
fant qui a peur, et l'expression de son vi.
sage me disait parfaitement : — Je sais
bien que vous êtes plus forte que moi,
mais mon amour pour vous est si grand
qu'il faut me pardonner de ne pas vous
suivre. Alors, je l'apaisais, je lui disais
que ma pensée était à lui comme moi-
même. Je me sentais si bien et si aimée
près de lui !
Mais ma raison, chercheuse du bien et
du mieux être, brisait souvent une idole
du monde, le bruit de ses éclats assour-
dissait mon pauvre Daniel et lui faisait
fermer les yeux comme s'il n'avait pas
osé regarder, dans l'avenir, l'idée que
ma justice apportait pour remplacer
l'abus qu'elle voulait détruire. Quelque-
fois il me disait d'un air chagrin et avec
de l'effroi plein les yeux :
— Ma chère Marguerite, je vous en
supplie, ne me forces pas à courir à tra-
vers des chemins qu'un monde nouveau
est seul appelé à rendre praticables. Je
me meurtrirais les pieds et mourrais da
fatigue au premibr détour, car je suis un
être de paix. Je n'ai rien attaqué, et
pourtant beaucoup de préjugés ont op-
primé ma vie.
MME A. NOIROT.
(A Suivrt)
concerne les [Sût reprochés m ........,.
sptonel Picqttart -. Quand au ajout* m suicide
d Henry l'expulsion de da Paty de Clam, le ren-
voi do 40th, la détoiamen de sekfflre. 1 offre
doraisaion de Pellieux, et les suspicions qui
P sur Gonsc, tous témoins contre Picquart,
ij'rsi-ro fun 1 ! procès jugé. avant l'ouverture des
débats, tmr.t<'!runttrcmont de tous les accusa-
teui-.i ? Ainsi je l'ai déjà dit, la libération chi
colonel l'i'.'lu.trL est la prèfase de la revision du
npni\>a Dnnvfiu
G. Clemenceau
Du Siic/r :
Qiund Sjtiimrcr-Kestner eut pris en mains la
eau*) d.* Ii rjvis'on, quand Mathieu.Dreyfus 8111
dt'nnt!"'' Ksi-rh i?.y, une instruction fut ouverte;
Ce colon M !'u-.|u.irl bà4 «p pelé comme témoin.
Il fut iiitrrrutfi- par le général de Pellieux : il
dit 1-t vérité. IMr itavary : il dit la vérité. Par le
J:f':),"ral 't'' Lux!'r : il dit la vérité. Par le prési-
dent l> .'lo;nir^iiii : il dit la vérité.
Kt t'uijnurA. partout, le misérable dit la vérité,
rien que la vérité.
Il u y a l':'. d'injures, d'outrages, de .ealo"eo
hideuses qu-! ne dUVOrs8 sur eu soldat la presse
qui exploIt.:, l'hwiacur de Tannée et en trafique.
.1 n y a point d'affronts, de vilenies, dinjusttXM
dont il ne soit l'objet de la part des bommes qui
rt.'îtii'îiiifnt !'• ministère do la gUt.rre. Saa camara-
des «I lii* r, t|ui I i'slnneat.«|ui I iulmirent,rrçoiv<;nt
l'or iro d 's : l-loiirner de Jui. Il est chassé de
t'.u'ntc'', il c.-jt jeté en prison. Et, toujours .calme,
imfus.-Ubl?. il dit la vérité, rien que la vé-
rit<\
Il a Il;','..l1 \'.>rl un espion, un traître à gages :
l'exil.
Il afiirm" l'innoccnca d'un martyr : la mise
en r:' foniii\
Il M)HV • fi prouver quI' le gouvernement de
la Uô;niMi
Et .-.KII'II ■ li m Us ces humiliations, toutes ces
pouirr.iit'. s, il Ioo.i subit pour la cause sainte de
la V.:;-,!,', ■•II- < lin sont douces. Itieu ne vient
troubi.T s i ».':vniti;. Il a fait tout son devoir tic
"ol/ht. il 1'-'1',1 tout son devoir de citoyen, et de
la )n''-!n' in n -re tranquille. Un seul regret,
mais p id )'."!: lui-même. Que de hontes. »jue de
«loueurs j':I,,':"11 rté épar^nûcs à l'armée, à I;t
patrlt" >i r -UK qui avaient des y tix pour voir
ne t*'s.t\j;")tt ms volontairement fermas!
Joseph Reinach.
Politique étrangère
Espagne
(Nouvelles hispano-américaines).
Plusieurs groupes maritimes ayant mis-
sion ,l'al¡''r recevoir à Sauliau'o l'amiral
Uorvera, s in' partis des diverses préfec-
tures maritimes.
U% ?e))''rat l'ando est arrivé à Madrid,
l u arivt de la cour suprème. suspend de
son commandement l'amiral Montojo, cher
de la marine aux Philippines, et le com-
mandant Boston, directeur de l'arsenal de
Cavité, l 's invitant à se rendre à Madrid
dans le plus bref délai.
Ouanl au .c;»'néral Tora!,qut a reçu l'auto-
risai ion tle retarder son arrivée à Madrid,
Voii'i une partie de ses déclara! ions :
Tout 10 monde a fait son devoir. Seuls,
n'ont pas été il la hauteur des circonstan-
ces, ceux qui ont abandonné ln. place. J'ai
fait tout ce que ma conscience m'a dicté
pour l'arcomplisscinenL de mes devoirs de
path":<\!orsfjuc les parlementaires se sont
pré>vniéi pour traiter de la capitulation.
J'ai réuni tous les chefs pour prendre leur
avis: tous, après avoir pris- connaissance
dl' < e qui restait de munitions et de vivres
dans 1;1 ville, furent d'avis qu'une longue
résL,i.ince n'oli'rirait aucune chance de
einvès
Le général ajoute : « La reddition de San-
tiago Jllt' pèse sur le cœur comme une
lourde masse de plomb. Des raisons .Jc
d:.?r;p!inc m'o')lig-cnL il être circonspect ;
mais les dnt'uments prouvent que j'ai agi
co!ni!i ' je devais le I*aire. »
Angleterre. — Egypte
On assure,dans les cercles diplomatiques,
que li > :i)ia:f\'s du Haut-Nil concernant tes
gouvernements anglais et français seront
traitées.iiivclemcnt entre les chancelleries
des deux nations. Mais ce qui est fait pour
non-, surprendre, c'est la nouvelle d'un soi-
fli.,;Liit oï'.h'c, envoyé au commandant Mar-
climd ,l,' quitter Fashoda, ordre transmis
par vo. ;* anglaise. Il nous semble assez ra-
tionnel Ih' faire observer que si le gouver-
nement avait ju^cû propos de désavouer
iVxp 'dit 11111 Il Il commandant Marchand, sous
le prétexte qu'elle ne possédait pas un ca-
rarière oiiieiel, il n'aurait pas chargé un
tntpr
.%Il quai trltI':,ar 011 ignore en réalité où
«e trouve j(' chef de la mission d'exploita-
lion : au FUI'pi!.:'n ofiice, au contraire, on a
tlu, i •iiiniunit ations avec Fashoda. C'est
line (':1 i:o-. ln p »ur espérer quo le cabinet bri-
tannique comprendra qu user de voies de
fait" envers nos compatriotes serait provo-
elilo'r un ton'lit entre la France et l'Angle-
teive.
Kt de t«»u( ecla, quels sont le motif et le
prétexte ? e est seulement parce que nous
avons (Iii l'audace de laisser le capitaine
Marchand rejoindre sur le haut OulJangui la.
mission I.iotard et de lui envoyer des ren-
1'1)1'1 s,\ A l 'i :>l des régions occupées par nous
s'ét. ndai >nt d'autres régions, allant jus-
qn au Nil u'.lppartenanl à personne, que
*tn) na le droit de nous contester. De
plus It, Soudan redevenu barbare, et la
proie du ta'tatismc, forçait toute nation
européenne à y exercer une action im-
)n' h.ttc. La France, en poussant jusque-là
eilorts, n'a fait qu'imiter la Belgique,
1',\11,'111:1:::00 et l'Italie. L'Angleterre ne peut
avoir la prtaôaptien é'emtctt une Mgfti-
mit* d'oceopatieB aupérimn k eelt* fut
autre nation, et il eai grand temps que
eord sur le haut ïfl) sort rtd& . nom par irai
rencontre entre ie générai 18ft... et lç
capitaine Marchand, mais par uno argu-
mentation qui relàve du l'oreip OMeo et
du quai d'Orsay.
Autriche
L'empereur François-Josepli a reçu ce
matin la mission extraotd"re qui lui a été
présentée par ;e marquis de Reverseaux.
L'empereur a chargé notre ambassadeur
d'exprimer au gouvernement de la Repu-
blique sa plus profonde graUtude,et a prié
le' général Faurc-Biguet d'être l'interprète
de ses sentiments d' affectueuse reconnais-
sance auprès du président de la Républi-
que. Il a également fait transmettre ses re-
merciements à M. Deleassé, et s'est déclar i
très vivement touché des témoignages do
sympathie qui lui sont venus en si grand
nlVDhrA Ha Piwiaa.
Douloureuse statistique
Cest s'engager dans une via dolorosa que
de relever les malheurs éprouvés dans la se-
conde moitié de ce siècle par les maisons
de Habsbourg et de Bavière; ou en jugera
par l'ordre des faits :
Le prince impérial Rodolphe d'Autriche-
fïongne meurt le 30 janvier 1889 dans le pa- ,
vil on de chasse de Mayerling.
La. duchesse Sophie d'Alençon, sœur do
l'Impératrice d'Autriche, qui avait été
liancéc autrefois au roi Louis II de Bavière,
est la proio des llamme, au Bazar de la
Charité.
L'empereur du Mexique, Maximilien Prest
fusillé lo 19 juin 18d1 à Querelaro et sa
femme, la princesse Charlotte, s.eur du roi
des Bettes, devient folle sous i action du
désespoir.
L'archiduc Guillaume-François- Chartes
meurt pendant l'été de 18U; d'une chute de
cheval.
L'archiduc Jean de Toscane, qui avait re-
nonce à tous ses titres ainsi qti'â son rang,
«ne toute n:u:,,)pe connaissait sous le nom
de Jean ()t.th,disparait dans une temple.
Louis II de Bavit'rc devient l'on et sr' sui-
cide de la mém^ manière en se jetant dans
le lac (le Slartni»ei*£r.
Le comte Louis de TVani, prince des Deux
Siciles, marié ..,t la duchesse Malhilde ,10
Bavière, sœur de l'impératrice, se suicidd à
Zurich.
L'archiduchesse Mathilde. fille de l'archi-
duc Albert est vieînne d une imprudence.
Surprise pendant qu'elle fumait une cipra-
rette, (die !a met promptemenl dans sa po-
che. C'était au moment de partir pour le
bal, la robe prend fuit ; la princossn est
brûlée vive dans le palais de son p:';rj.
L'archiduc Ladislas, fils de l'archiduc
Joseph, succombe iL la chasse par la ùÓ-
charge inattendue de son fusil.
L'impératrice Elisabeth tombe sous le
poignard d'un assassin.
Luccheni
Le Journal de Gmïvr examinant la ques-
tion de savoir si Luccheni peut être extradé
s'exprime ainsi :
" Pour résoudre une question d'extradi-
tion, le Conseil fédéral n'a pas à se préoc-
cuper de considérations <10 sentiment lié
par la loi. It si une objection fondée sur la
loi est soulevée par l'individu arrêté contre
sa décision, ce n'est pas le corps exécutif,
mais le tribunal fédéral qui prononce en
dernier ressort. (Loi fédérale sur l'extradi-
tion aux Ktats étrangers du 22 janvier 181XÎ,
art. 23 et ?i).
Si une demande d'extradition était for-
mée. ce qui ne j»araît pas probable, elle de-
vrait donc être refusée d'oflice. Les savants
qui s'occupent d'anthropologie criminelle
le regretteront. fi serait curieux, en effet,
Je savoir si Lucchcni persisterai là réclamer
la peine de mort lorsqu'il sciait mis en de-
meure de choisir. Il 1
IBO.
CONSEILS GÉNÉRAUX
Voici les résultats complémentaires des élec-
tions d'Algérie.
DÉPARTEMENT D'ORAN
5* circonscription ; M. LInbct, républicain.
4*, M. Bichon, républicain;
6., M. J;tt-g(.,r, républicain ;
8* M. Bacqucs, républicain;
Ur, M. Laurent. r<'pubHcatn; .
11% M. Turot, républicain ;
ï.\ M. le docteur Mauran, républicain'
141, M. Oroschude, républicain ;
1b', M. Haubert, républicain ;
li*% M. Flutet. républicain;
20* M. Havard, républicain ;
22% M. Vinci, républicain ;
"4* M. Oirr ifanK, républicain ;
26% M. Perrin, républicain.
DÉPARTEMENT DE CONSTANTINE
Sont élus :
1" circonscription : M. Mercier républicain.
;\-, M. Joly de Bré?illon, républicain ;
5. M. rtéjou, républicain ;
7*, M. firasset, républicain;
9*, M. Dicmiemare, républicain ;
11% M. Chalcllnin. républicain;
t3'. M. Alp. Meurs, républicain;
t5*, M. Pctrolacci, républicain ;
ro-, M. Jacquiet.
2f, M. Lavie.
23*, M. Henry Dubar.
2S', M. Jos, Boulfl.
27*, M. Treille, sénateur.
2^*, M. Duffour.
Il y a ballottage dans la 19* circonscription
d'Alger.
LE
Martyr des Enfants
(Troisième article)
IL Plu nous avançons, plus la womtê û»-
vient sombre ; noua sommea i l'ealrée i
de la caverne des supplices ; là se irou-1
vent d'abord les enfants d'alcooliques,
e constîrameni à la merci de fa gmrtte U;
6 faste qui déterminera 1*«eW.
L'alcoolique entre ses crises, se mon-
r tre parfois sociable, affectueux ; tes pe-
- tits, pas rancuniers, insoucieux du dan-
6 ger, déjà fatalistes peut-être, ne se tien-
8 nent pas toujours sur leurs gardes, et
^ voua qu'éctate ia Mène de boucherie..
CeUe-ci par exempte. Dans l'unique
:ï clAmbre occupée par la famille, la mère
a prépare lo repas: les petits écoliers sont
1 rentrés — ils sont partis cinq le matin,
leur panier au bras; la fille aînée repasse
les petites chemises dd bébé dé six mois
s qui dort dans son berceau. On entend
. dans l'escalier les pas chancelants du
s père ; la mère pâlit; la fille tressaille
i d'un frisson douloureux. Le père entre,
son regard de brute fait le tour de la
. pièce, et s'arrête sur le bébé endormi
" qu'il saisit et lance au plafond; il envoie,
d'un coup de pied, un garçon de cinq ans
J se briser la clavicule contre le mur. Les
voisins accourus ne peuvent empêcher
! une dernière abomination : d'un coup de
couteau, le forcené a crevé l'œil droit de
sa fille aînée.
Et cependant l'ivrognerie notoire est
un cas de déchéance paterneHe!
Puis voici les martyrs ; ceux qui ne
connaissent ni trêve, ni merci, en butte
a des cruautés systématiques, méthodi-
ques et incessantes qui feraient honte à
des sauvages : à des supplices tris que
l'on so se sent pris dïndulg-enco pour
Dcblnnder qui a tué ses deux fillettes
d'un seul coup...
Le martyr, c'est le « Petit Pierre »,
c*e:>tlo petit Dûsjardins; c'est le pauvre
mioche qu'ullc monstrueuse mégère te-
nait. on fermé dans un immonde placard,
dont elle ne le tirait que pour lui mettre,
il ch utuc main, un poids trop lourd, et
lui faire monter et descendre jusqu'à ex-
tinction de forces, un escalier glissant ;
c'est la mignonne de trois ans dont sa
mère a fait une pelote à ('piiujlcs, après
l'avoir livrée comme jouet à l'iiomme qui
vit avec elle!
Mais pourquoi insister, puisque ces
abominations sont de notoriété pu-
blique.
Ces parpnts infâmes, qui se livrent à ,
des atrocités contre nature, ont fourni i
déjà tant de « copie » aux journaux qu'il
me semble presque inutile de les prÚsen-
ter de nouveau aux lecteursde la Fronde.
Ils relèvent, à mon avis, dos médecins «
aliénistes et des maisons de fous, à 1
moins qu'on ne les assimile aux chiens
en,.ag{'s. J'avoue que mon irréductible <
répulsion de conscience contre la peine «
de mort, s'émousse considérablement
quand il s'agit de ces monstres ; on me <
concédera du moins que si la société les i
laisse vivre, elle ne doit plus permettre
que l'échafaud se dresse pour qui que ce 1
soit, jamais, jamais! 1
Mais parlons des voisins,s'il vous plaît. 5
Ceux ta ne peuvent douter; car s'ils ne
voient pas, ils entendent. Ils sont si bien ï
au courant que, le crime découvert, ils
se complaisent dans les détails : « Ils l
ont d'abord remarqué des allures lou-
ches, ils ont entendu des cris perçants, ï
puis des plaintes douloureuses; ils ont
fini par apercevoir, àdes intervalles plus <
ou moins éloignés, la petite victime de i
plus en plus misérable, décharnet et dé-
chiquetée », et ils n'ont rien di éi et ils t
ont pris leurs repas, sous le même toit! s
et des mères ont bordé leur progéniture
dans leur lit douillet, quand elles sa- t
vaient... vaguement, je le veux bien,
mais quand elles avaient lieu de croire ;
que le petit voisin n'avait pour couchette
que des immondices.
Eh bien! C'est lâche! C'est infâme!
li.t que dire de la loi qui frappe comme
complice du vol, le recéleur d'une vieille ®
fourchette, lorsqu'elle semble ignorer f
le récéleur de l'abominable secret ! i
Quoi ! l'Etat a institué des médailles
destinées à récompenser le courage des î
individus qui se jettent à l'eau pour en r
retirer un ivrogne; les sociétés d'encou-
ragement au bien distribuent des cou- **
ronnes d'or pour une série de cas ana-
logues,et ni l'Etat, ni les sociétés philan- J
thropiques n'ont eu l'idée d'honorer celui
qui arracherait un enfant à ses bour-
reaux ! ,
« C'est bien délicat, disent les cher- /n
chcurs de circonstances atténuantes. i
C'est bien dangereux aussi ! » *v
— « Délicat... », évidemment, si l'on
accueille à la légère les dénonciations, 1
et si l'on fait fait faire l'enquête par le a
premier venu. Mais on trouverait, je le c
bm
1 llSflyff«peèlMir iiè astre tave-
àftr
- MmimSZim, ce msd éSTwu^
lEBSieleupreaÉer tabce, f«'il faut
agir!
uftfipi années, je reçus la ri-
site dftm tanne avec laqueflo J'a...
des wiiUaps intermittentes. Elle était
très émue : « Je viens, me dit-elle, d'ap-
preadv* une chose abominable ; dans
ma awttMt, au premier étage, un homme
et une tMMM, jeunes, riches, ayant che-
vaux et voitures, martyrisent tour. bébé
"de dixM .mMs 1 Les domestiques indi-
gnés, lac/ont dénoncés au commissaire
40 police, oui n'a pas voulu les croire,
vnU U=i n respective dea accusa-
teurs et des accusés, et surtout, & cause
de la position sociale de ces derniers...
Voyez donc I »
{fêtait absolument vrai. Le « Sauve-
tage » a pu soustraire l'enfant à ses bour-
reaux et le confier à son grand-père qui
habitait en province ; mais, dans l'inter-
valle, le pauvre petit avait eu la jambe
cassée. Ses parents, ayant deux circons-
tances atténuantes, leur fortune et la
morphinomaniQ,ne furent pas poursuivis.
On ne les condamna même pis à ver-
ser une somme quelconque dans la
caisse du « Sauvetage ».
Après la mort du « Petit Pierre » et la
note que la « Société » publia, comme
aujourd'hui dans tous les journaux,
notre directeur reçut une quantité de
lettres dont un tiers environ étaient dic-
tées par la haine ou la jalousie; dont un
autre tiers exagérait des faits réels, et
dont lo reste était absolument véridique.
J'en ai reçu, pour ma part, trois dont
deux étaient vraies aussi.
Maintenant arrivons à une conclusion
pratique :
Il y a des enfants martyrs, des parents
bourreaux, des voisins lâches.
Au risque .tl'êLro complices nons-mê-
mes, nous devons tous, mais les fémi-
nistes au premier rang, car c'est là no-
tre place, ou bien il n'y en a aucune
pour nous nulle part, poursuivre l'ap-
plication des lois existantes et le vote de
lois supplémentaires, sans attendre que
l'opinion publique, aujourd'hui surexci-
tée, ne retombe dans sa. torpeur.
1° La loi de déchéance existe contre
les alcooliques ; on ne l'applique qu'a-
près lo crime ; il faut la mettre en vi-
gueur avant. Ce sera une application
temporaire; le malade guéri rentrera en
possession de ses droits;
2" Réforme de la loi pénale en ce qui
concerne les crimes des parents contre
les enfants :
(a) Assimilation compléte du meurtre
d'un enfant par son père ou par sa mère,
à 1 h Imicide volontaire;
(A) Assimilation du martyre n'ayant pas
cm'orc entraîné la mort au meurtre pré-
médité ;
(c) Suppression de toute circonstance
atténuante, en ce qui concerne les mau-
vais traitements systématiques et inces-
sants qui caractérisent le martyre.
3G Assimilation du silence des voisins
au crime de complicité.
4° Assimilation des dénonciations ca-
lom nieuses au délit de faux témoignage.
5° Assimilation de la dénonciation vé-
ridique à un acte de sauvetage.
0" Récusation absolue du témoignage
des enfants dont l'inconscience est un
fait révélé par la psychologie (1).
7. Organisation d'un corps d'enquê-
teuses choisies avec la plus scrupuleuse
sollicitude.
C'est du travail sur la planche... ne l'y
oublions pas.
PAULINE KERGOMARD.
UN NOUVEAU VACHER
C'est avec une profonde indignation que nous
avons entendu le récit que la jeune Marie Tixier
victime d'un chemineau, d'un abominable gre-
din émule de Vacher, nous a fait de l'attentat
perpétré sur sa personne :
— Il était dix heures du matin,je cueillais des
noisettes près de la haie, un vagabond sauta
par dessus et essaya de me saisir. Je réussis à
me sauver, Il se mit à ma poursuite. Je par-
ins à l'entratner dans la direction du village.
-. Mais arrivé à deux pas de moi il leva son bâ-
ton sur ma tête et m en porta un coup terrible.
La douleur que j't'prouvai était épouvantable.
Je tombai comme une masse sur le sol.
L homme se rua sur moi un couteau à la
ain et avec rage déchira mes vêlements, puis
me frappa de deux coups de couteau,l'un sous
r. sein gauche, l'autre & l'avant-bras. Enfin, il
nle porta trois coups de pied à l'estomac et au
• <;ntrc.
| Je me suis évanouie, depuis ce moment je ne
puis donner aucun renseignement.
Pressée de questions par sa mère, Marie
Tixier finit par déclarer que le vagabond avait
abusé d'elle.
D'autres renseignements nous ont été donnés.
On le vit ensuite dans les villages de Girard,
Abrii raapsb £^H2S fas 5®éT toraacdMrar
au cola «fuit boW •
n est arrivé «es» l à 10 du ... «mis arair
un:
oeumde B 1 MMQKIT AM| AVTNI di.
de bon appétit, il s est eottehé et M sfeal levé
Jue la tttislnaln mtftin à 7 h. ttt. n a réglé sa
èpensa, .'élevut à 1 tr- 50, a demandé a J'au.
bergiste des reasetgneateotsmir tes routes et est
(NMM 4mm it «ttrecUwi de SatetOervais.
L* nouvelle de l'ai mitstiPo de cat 6amte éê
Vacher est parvenue de la localité de Mauzttf
dans la nuit. Le sinistre chemincau a été écroué
à la gendarmerie.
D.ra-t-oa toujours eofnme à rOdêoa :
Gtaaioeau... Chemise*
Revue Bibliographique Féministe
Las ïamn DS uiRtvotoTwm. — bmaalw*wi
. MES c."""". ET KS GOTUKUX.—-I^S rÉvt-
N1SMKSOVS LA RÉVOLUTtOTC Mtt IL AtfcAftD.
Le féminisme est à Tordre du jour; pu un jour-
nal, pas une revue qui ne s'occupe de cette ques-
tion. SU fkllait 'rendre compte dé tous lés livres
et éludes toasaçrés aux femmes, les colonnes
de la Fronde servent insaffisaatos.
Parmi tes romm. U en est une qui contient
des documenta précieux pour tous, c'est « rln-
termédiaire des Chercheurs et des Curieux -.
Dans le numéro du 30 août, nous trouvons des
détails intéressants sur les femmes de la Révo-
lutionnaire autres, sur la Hollandaise Palm Aël-
ders. Nous avons découvert au Musée Carnava-
let, un plan d'organisation d'Assistance publique
fait par cette femme remarquable.
L'abbé Fauchet, sous la Révolutioa, rédigeait
un journal conuii sous lé titre : La Bouche de Fer,
Mme Aêlders était une collaboratrice de ce jour-
nal ; elle y a publié plusieurs discours sur la
condition des femmes, leur éilucatiôn, et leur
influence dans le gouvernement.
Au Cercle social, fondé par l'abbé Fouchct,
Mme Ett-i Palm Aêlders prenait fréquemment la
parole. M. An tard. dans son Elude sur le féml.
nisme pendant La Révolution, donne des détails
intéressants sur la vie de cette femme,
Le 30 décembre 1790. Mme A: 'd'r$ prononça
au Cercle social, un discours sur 1 injustice des
hommes,, an détriment des femmes. Elle de-
manda que les femmes ne fussent plus esclave*.
Le Cercle social décida que le discours serait
imprimé et adressé aux municipalités, entre
autres à celle de Creil. qlJ¡ décernai Mme Actdf'rs
10 titre de membre d'honneur de la Garde natio-
nale avec la cocarde et la mblaHfc, Ces insignes
lui furent remis en séance du Cercle social, avec
échange de discours : « La médaille que vous
m'avez décernée dit Mme A!llttcr.... sera l'épée
d'honneur qui couvrira mon cercueil. »
Le 21 mars 179t. Mmo A..'elders proposa aux.
membres du cercle d'aller remercier l'Assem-
blée nationale d'avoir accordé aux femmes une
existence civile.
sii sa qualité d'étrangère Mme Aêlders igno-
rait que les femmes sous l'ancien résine parti-
('ij'!)i<:nt. au vote pour l'élection des députés aux
titats-Cénéraux, depuis la formation de ces
lita'.s en 13J2 jusqu'en I7S9. Elle avait aussi pro-
pus:': au C.'rctc social de fermer des sociétés
patriotiques de citoyennes dans chaque section
de l'arirf, avec correspondance en province. Le
Il avril 1792 elle parut à la barre de l'Assemblée
Législative à la tête d'une députation de fem-
! mt'-s, jvmr demander : 18 qu'on étende à leur
sexe, l'éducation publique qui sera établie pour
les hommes;
2, Que les filles soient déclarées majeures à
21 ans ;
3* Qu'il règne entre elles et les garçons une
parfaite égalité de droits.
4* Que le divorce soit décrété.
Dans les Mémoires de Choudicu, publié par
M. Victor Uarucand, diverses personnalités fé-
ministes sont analysées : « La baronne de
llaëldcr (sic) dit-il, est un des agents secrets de
la Prusse. »
Elle attirait chez elle de jeunes et jolies
femmes. ne recevait que des députés monta-
gnards qui l'ont abandonnée sitôt qu'ils se sont
aperçus de ses liaisons avec t ambassadeur de
Prusse. Elle avait organisé avec la journaliste
Mme ttobet't, née de Kéralio une société dit..
« Société fraternelle des deux sexes », sociÙt::
qui n'eut qu'une existence éphémère ; peu
d'hommes en ont fait partie, et les femmes ca-
c,tl)les d'y porter la parole n'ont pas été nom-
reuses.
La lin de Madame Etta Palm AiHders, est in-
connue, les soupçons qui pesaient sur elle
étaient ils fondés ?
Nous recommandons & notre érudit confrère,
Monsieur Léopold Lacour, cette intéressante
figure, qui prit une part active au mouvement
révolutionnaire.
Renie du Monde Catholique du tn septembre,
de Mme Camille Derouot, sous le titre : CI Des
progrès du féminisme en Franco ».
L auteur nasse en revue les diverses Sociétés
féministes françaises, et les réformes obtenues
dans les lois par ces diverses Sociétés. Mme
Derouet veut bien reconnaître que les réformes
sont importanlrs,mals pourquoi enrayer les lec-
teurs de la Revue Catholique par le chiffre de
35.000 adhérentes révolutionnaires dont les théo-
ries. dit l'auteur, attaquent avec violence les
institutions les plus respectables, comme le ma-
riage, la famittc?
Les opinions des féministes militantes sont
raisunnées et basses sur la justice et l'égalité
des sf'\oa. Mme Derouet peut s'en convaincre
en suivant les séances des Sociétés; nous pen-
sons qu'elle nous trouvera moins éclievclt'!es
qu'elle veut bien le.dire.
Socialisme et féminisme, par Mme Cornelle
Iluysons (de Nieuwe-Tyd juin). Etude sur l'é-
mancipation sociale de la f-mme.
Nous signalons une étude très complète pa-
rue dans le numéro du 15 août de la Quin-
zaine, sur l'enseignement féminin par M. Yves
Le Querdée. L'enseigncim nt donné par les
couvents catholiques a 81 ulevé une campagne
très vive dont le livre « La nouvelle éducation
ile la Femme, dans les classes cultivées », par
Mme la vicomtesse d'Adhémar a été le
La publication de l'ouvrage : « Lcs Religieuses
enseignantes, et les nécessités de l'apostolat - par
Mme Larooue en religion, mère Marie du Sacré
Cœur. a été l'objet d'ardentes polémiques dans
les milieux catholiques.
(t) J'ai sur ce point des documents que
je mettrai bientôt sous les yeux des lec-
teurs de la Fronde.
L
o»veàto4
„ S®"? Marie propose'la création d'Boséeoto
wgrteiiM reli8feuad. sur te modèle de
Marte est côtoyée de (Infériorité dà
■rtfrwss, esst la taenieura critique éo l'aft*
V. VINCENT.
PETITE CORRESPONDANCE
(Suite)
A.. Y,U'anD'f8&.
régàm à=n4»,
ehe est déclarée, si elle s'annoncj comme devant
être grave, «PlNler le médecin, sinon, essayer
4".. ",Hle.llenttllioa imolUente éf donner un
eirvpda** le genre de ceux dont voici fa recette :
***P ttl.péetl : M; sirop de dkuode: êOisirvp de
fleur d'orange : 30 ; atif" scUUtiqne : 43.
Ou : extrait alcalin de belladone et d'ipica: Ht
sucre i fooo.
M. SB..-.N«s ne pouvons donner ftIdtftA.
que des personnes. liai. vous trouverez tûre
ment celle que vous demandes dans le Tout-PwW
UMS OISCIPUC De Mar. Cl.f.aRKCB RoYa. — lA.
meilleure histoire de Iti guul't,d de bmmup, est
celle, encore inachevée malheureusement, de Jf.
Alfred Buquet. Sept ou huit volumes ont déjà
para. Il n'y a pas tt proprement parler, une his-
toire dç la Commune, il a paru des livres qui ser-
riront un jour <1 un historien de la Commune,
comme la Semaine de mai de Pelletan, comme la
volume récent de Llssagaray, et celui de Loultê
Michel.
QUKSTION suit ZOLA. — Consultes pour IolIIA
ces questions le livre de Paul Alexis sur Emite
Zola (librairie Charpentier).
LISTE nrai SALLES DE coiçrfmk.-qcns : ttodinièrn,
Théâtre-Mondain, salle des Mathurlns, Théâtre
Pompadour, salle des Capucines, l'institut lCud",
pour le genre littéraire. Les salles des mairies»
l hôtel des Sociétés Savantes, la Bourse du travail,
le Tivoli- Vaux-Bail, les Mille-Colonnes, salle du
Pré-aux'clerct, pour les questions scientifiquesf
sociologiques, etc... Il y a encore une quantité
de petites salles, très coquettes dont l'ênwniration
serait trop longue. — Il ne faut point mettre
madame avant te litre, les domestiques seul* di-
sent Mme 14 comtesse, Mme la marquise, 4 c... —
Le $ jumelles sont mortes, l'une un quart if heurt
après l'autre.
n. PAssoa. — Ce congrès est en train de s'orga-
niser. En suivant la Fronde, vous y trouverez
tous les renseignements désirables.
Eoo. — f. Pour arrêter Fembonpoint, mange f
des viandes grillées et boire le moins possioler
Lisez dans ta Revue des Revues du 1" septem-
bre un intéressant article qui vous renseignera
sur f Alaska.
GFATUtLDA. — 1* Ortie —
vaccin. Vous serez très difficilement rcçrac dant
le.", COM< i ions que mus ihdù(ucz, et plus difficile-
ment encore, ail Iliédire; 3* Votre petite « infII*
mite - peut s'atténuer avec des soins et des arU-
lice..
FAITS DIVERS
LA nnfevE DES TERRASSIERS. — Rien dt
nouveau & enregistrer au sujet de la grève
des terrassiers. La conciliation tentée par
le juge de paix du IVe arrondissement n'a
pas les encore abouti, et il est regrettable que
es entrepreneurs ne fassent cesser au plus
tôt un conflit qui menace de prendre tint
grande extension.
Aujourd'hui un grand meelingau bénéfice
des grévistes aura lieu à la salle des Mille-
Colonnes, rue de la Gailé.
LE PETIT MARTYR DE LA RI>: MAZARINE. —
Les obsèques du petit Georges Desjardins,
l'enfant martyr de la rue Mazarine, auront
lieu ce matin à huit heures et demie.
Le corps partira de la Morgue et sera in-
humé au cimetière parisien de Bagneux.
ARRESTATION. —Le 15 août dernier, le
nommé Cupidi Covrado, âgé do 24 ans, su-
jet italien, ébéniste, demeurant, 40 rue d'A-
vron était blessé il la tète devant le 57 de,
la rue des Maraîchers par un3 balle de re-
volver tirée par des inconnus.
Il était transporté à l'hôpital Tenon et il
succombait à sa blessure le 10 septembre
dernier.
Le service de la Sûreté qui avait été
chargé de rechercher les auteurs de ce
meurtre, les a arrêtés hier soir dans un
débit de vins de la place du Trône : ce sont
deux Italiens, les nommés Ilussi, hgé de
dix-sept ans et Yussef Frascati, dit « le
Croque-Mort », âgé de vingt ans.
Ils ont été mis à la disposition de M. Le-
mercier, juge d'instruction.
LE PHÉNOL BOBOEUF (sign : rouge) est le
meilleur désinfectant ; il assainit tout lieu
malsain etpréserve de la maladie fl. 1 fr. 50.
litre 5 francs.
LE COUTEAU. — La nuit dernière, avenue
Parmentier, M. Georges Van Mullen a été
frappé d'un coup de couteau dans le dos
par un individu qui n'a pu être arrêté. Il a
été transporté à l'hôpital Saint-Antoine. Son
état est grave.
— A la sortie d'un bal de l'avenue de
Choisy, quatre individus se sont pris de
querelle la nuit dernière et se sont battus
au couteau. L'un d'eux, nommé Georges
FEUILLETON DE LA FRONDE
Du 20 SEPTEMBRE 1808.
(22)
Marguerite Launay
duc paraissait réellement éprou-
ver ce qu'il disait, ses yeux bril-
laient ('l avaient des rayonnements d'a-
«•ior..l'eus peur. Daniel aussi Et tous
deux lui prenant la main avec effusion,
nous lui dîmes ensemble :
— Itien ne nous retient ici ; partons J
tor.s troi^.
Il t cfpta, et son beau visage reprit en
un t!tsL:tnt l'expression charmante que
j<< lui avais vue dans ses bons jours.
Notre départ fut de suite fixé à une se-
maine plus tard. !
Tout nous souriait : Daniel avait ex-
posé pour la première fois et son œuvre
l'avait placé au premier rang. 11 était
heureux et faisait pour l'avenir les pro-
têts les plus extravagants. Il bâtissait
des palais, et avec des monceaux d'or il
fJ)'élcvaiL un trône. J'étais la reine de
toutes ses idées. Ah ! que ceux qui peu-
vent faire de l'amour le centre de leurs
pensées sont heureux!
Nous avions à faire quelques em-
plettes pour noire voyage : une journée
fut s;icrîfié(,, et chacun de notre côté
nous ;iliâmes visiter les magasina. Mais
ce qui nous fit rire comme des enfants,
c'est que Daniel ne rapporta le soir, que
des objets et des vêtements de femme,
tandis que je n'avais acheté que ce qui
pouvait convenir à un voyageur élégant.
Nous échangeâmes nos acquisitions, et
de bonne foi je déclarai à Daniel que
tout ce qu'il avait choisi coflvenait à moa
goût, et il se trouva qu'l pensait de
môme pour ce qui le regardait.
Quand notre gaîté fut un peu apaisée
et que chacun eut pris son lot, ma bonne
Julie vint me remettre une carte et me
dit qu'un valet de chambre de la com-
tesse de Gevray l'avait apportée, pen-
dant que sa maîtresse attendait dans sa
voiture. Cécile avait écrit au-dessous de
son nom : f( Venue trois fois sans ren-
contrer Marguerite. Je pars pour Rosay.
Adieu. x
Je regardai à ma montre : il n'était
que six heures. L'appétit que je croyais
avoir en voyant le bon petit dîner que
Julie m'avait préparé, disparut pour
faire place au désir d'aller embrasser
Cécile. Daniel le comprit et s'occupa de
me trouver une voiture pendant que je
faisais rapidement une toilette très sim-
ple. C'était au commencement de juin, il
était sept heures du soir lorsque je son-
nai à la porte de l'hôtel que Cécile habi-
tait. Je traversai lentement la grande j
cour au milieu de laquelle s'étendait une
jolie pelouse verte.
Depuis que j'étais venue, beaucoup
d'événements s'étaient passés; quelques-
uns me revinrent à la mémoire et je me
retournai pour m'en aller. Mais Cécile
devait A tre chez elle, peut-être m'avait-
elle vue; je montai résolument les six
marches au-dessus desquelles s'étendait
une marquise à galerie dorée, et pres-
sant le bouton de cristal de la grande
porte vitrée, j'entrai.
Tout était silencieux : je ne rencontrai
pas un domestique dans le vestibule. Je
montai Fescaiier qui conduisait à l'appar-
tement de Cécile; seuls, mes pu réson-
naient sur les dalles blanches privées
des tapis qui les recouvraient naguère.
Jet fus comme saisie dans une IÜmoe-
phère glacée, et de plus en plus je re-
grettai d'être venue.
Au premier étage, je vis toutes les
portes ouvertes. Evidemment, on termi-
nait les préparatifs pour le départ du
lendemain, car j'entendis le bruit de plu-
•teoie personnes allant et venant. JriM-
vai jusqu'à la porte du petit salon qui
piwWait la chambre à 'ooUcIaer dd Cécile,
et je m'arrêtai soudain, comme terrifiée.
La voix du comte s'élevait mordante, et
des paroles cruelles pour moi sortaient
de sa bouche : il reprochait durement à
sa femme d'être venue chez moi et lui
rappelait qu'il lui en avait fait déjà la
défense. Cécile s'excusait en disant qu'un
emportement de son ancienne tendresse
de sœur l'avait seule conduite, qu'il n'y
avait de sa part aucuue intention de le
désobliger. Sa voix devint peu à peu
émue et tremblante, et je vis sa petite
main s'avancer vers son mari comme
pour lui demander la paix, mais il ne la
prit pas pas et continua :
— Vous êtes une enfant, Cécile; n'eu- !
bliez pas à l'avenir que votre devoir est
de m obéir sans discuter ma volonté.
Marguerite Launay ne peut plus être
l'amie de la comtesse de uevray.
J'allais intervenir, un sanglot de Cé-
cile m'en empêcha. Des larmes amères
m'emplirent les yeux, car j'aimais tou-
jours cette charmante et malheureuse
sœur, et je la voyais perdue pour moi.
Je sortis en courant et descendis rapide-
ment l'escalier. En repassant dans la
cour, je rencontrai la jeune femme de
chambre qui m'avait servie pendant mon
séjour chez Cécile; elle s'offrit pour me
conduire près de sa maîtresse, qui, à ce
Je qu'eUe disait, avait tant désiré me voir.
e regardai autour de moi: une large
bordure de fleurs s'étendait le long du
mur qui entoure l'hôtel et le jardin ; de
belles marguerites blanches s'élevaient
au-dessus de toutes comme des reines
orgueilleuses. Je cueillis la plus épanouie,
et la remettant à la jeune fille, je la priai
de la donner de ma part à la comtesse.
Puisse m'en retournai, le cœur un peu
Daniel m'attendait à notre porte, il
m offrit ta main pour descendre de voi-
turs. Je lui dis que je n'avais pas vu Cé-
cile parce qu'elle venait de sortir. Ne
valait-il pas mieux mentit que de le faire
souffrir en nous et pour moi ?
Que fut-H arrivé si j'étais entrée chez
GSette au miBeti de sa discussion avec
son mari? J'y pensai souvent dans la
nuit et regrettai quelquefois de ne pas
avoir cédé à l'envie qui m'y poussait.
Puis, réfléchissantque tout mauvais sen-
timent, ne peut troubler que le cœur, je
chassai promptement cette vilaine im-
pression qui s'effaça bientôt.
Quelques jours après nous devions
quitter Paris : le duc, Daniel et moi,
pour aller un peu à la grâce de Dieu
sans trop savoir où, car aucun de nous
n'avait osé émettre un désir. Nous sa-
vions que l'Italie et la Suisse rappelle-
raient à notre ami de cruels souvenirs,
que les villes de bains trop fréquentées
ne lui plairaient guère mieux, et qu'il
fallait rechercher la solitude dans l'in-
connu. Je proposai d'aller en Bretagne
et d'y rester aussi longtemps que le pays
nous plairait. Le- duc devint gai tout à
coup sans savoir pourquoi. Il n'était ja-
mais allé en Bretagne, ni nous non plus,
mais on lui avait parlé de ce pays comme
d'une terre bénie, comme d'une patrie
pour les âmes tristes.
Ceux qui lui avaient dit cela avaient
raison, car je ne crois pas qu'aucune
part en France on puisse trouver plus
de buissons fleuris. Chaque champs est
entouré d'une haie à travers laquelle se
faufilent de grandes herbes aux longues
tiges, des volubilis blancs et rosés; un
riche tNO& de verdure tout émaillé de
gentilles fleurettes s'étend sous cette
haie, au bas coule souvent un petit ruis-
seau à l'eau claire et limpide, dont cha-
que goutte s'écoule en chantant, pour
aller se réunir au ruisseau plus large qui
alimente le moulin voisin, car il y a des
moulins partout, et leur tic-tac conti-
nuel et doux nous rendait sérieux tous
trois. Dftns of pays si bien habillé par la
belle saison, nous trouvions un abri
pour penser et nous reposer.
Une jeune veuve, qui élevait un bet
enfant, nous avait accueillis dans sa
maison et nom Menait, non comme des
pensionnaires, mais comme des amis.
Souvent, - S».** avoir fait honneur au
dlner «ob nous avait préparé, nous
allions nous asseoir en haut de la petite
falaise qui domine ce coin inconnu, et
nous faisions encore des rêves en regar-
dant la mer. Quelquefois, j'emmenais
l'enfant et le rapportais endormi; c'était
un de mes bonheurs de passer mes doigts
dans cette tête bouclée, de voir son sou-
rire s'éteindre peu à peu à mesure que
le sommeil venait fermer ses paupières,
et de sentir le gracieux petit corps faire
son nid dans mes bras avant de s'endor-
mir.
Nous étions bien là tous trois; le duc
nous suivait, Daniel et moi, et de temps
en temps nous regardait avec des yeux
suppliants comme s'il eût voulu deman-
der à notre bonheur de donner abri à
son âme, et tous les jours nous nous di-
sions que, bien loin de se trouver mieux,
ce pauvre ami ne faisait que dépérir;
l'ennui avait tout envahi en lui, cette
lourde maladie que les Anglais appellent
le spleen, commençait à peser ai fort sur
lui, que tout son corps se courbait; ses
yeux n'essayaient plus de chercher dans
'infini le visage de la bien-aimée de sa
jeunesse. La terre l'attirait, sa pensée
semblait creuser sa fosse.
Un matin, il nous dit qu'il désirait se
reposer; il avait l'air plus gai que la
veille, et, quoique se plaignant d'une
grande fatigue, il se leva pour venir
nous reconduire jusqu'à la porte. Lors-
que nous fûmes à une centaine de pas,je
me retournai pour le regarder; le fils de
la jeune veuve était assis sur ses genoux
et se prétait à ses caresses. Mes inquié-
tudes se calmèrent, et je pris gatment le
bras que Daniel m'offrait, en laissant
malgré moi échapper un soupir de sou-
lagement.
Cette journée qui ne faisait que com-
mencer devait être longue de tendresse,
et l'ami de mon cœur allait encore me
prouver avec son langage doux et simple
qu'il était le metlleur des êtres, car ta
bonté était de celles qu'aucune souffrance
n'altère, sa gatté n'éclatait que pour me
rendre grâce, et lorsque j'ouvrais la
bouche, il m'interrompait quelquefois
pour me dire lui-même la pensée qui
n'était arrivée que jusqu'à mes lèvres.
Qu'il était heureux: Et moi! je ne m'a-
percevais pas que son bonheur était lo
mien, mais je savais bien que tout lui-
même était à moi. Eut-il jamais la même
certitude? Souvent une idée trop large,
surgissant tout à coup de ma tête, l'ef-
frayait, et il ne pouvait lui donner asile
quoi qu'il fit. Cela le troublait à ce point
! qu'il devenait tremblant comme un en-
fant qui a peur, et l'expression de son vi.
sage me disait parfaitement : — Je sais
bien que vous êtes plus forte que moi,
mais mon amour pour vous est si grand
qu'il faut me pardonner de ne pas vous
suivre. Alors, je l'apaisais, je lui disais
que ma pensée était à lui comme moi-
même. Je me sentais si bien et si aimée
près de lui !
Mais ma raison, chercheuse du bien et
du mieux être, brisait souvent une idole
du monde, le bruit de ses éclats assour-
dissait mon pauvre Daniel et lui faisait
fermer les yeux comme s'il n'avait pas
osé regarder, dans l'avenir, l'idée que
ma justice apportait pour remplacer
l'abus qu'elle voulait détruire. Quelque-
fois il me disait d'un air chagrin et avec
de l'effroi plein les yeux :
— Ma chère Marguerite, je vous en
supplie, ne me forces pas à courir à tra-
vers des chemins qu'un monde nouveau
est seul appelé à rendre praticables. Je
me meurtrirais les pieds et mourrais da
fatigue au premibr détour, car je suis un
être de paix. Je n'ai rien attaqué, et
pourtant beaucoup de préjugés ont op-
primé ma vie.
MME A. NOIROT.
(A Suivrt)
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