Titre : La Fronde / directrice Marguerite Durand
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1898-09-01
Contributeur : Durand, Marguerite (1864-1936). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327788531
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 septembre 1898 01 septembre 1898
Description : 1898/09/01 (A2,N267). 1898/09/01 (A2,N267).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6703386c
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, GR FOL-LC2-5702
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 04/01/2016
La Fronde
[texte illisible]
[texte illisible]
1 z 1 - r - • < r.
- a>WM>»»c«iiogfcrt*wiÉi
[texte illisible]
1
-
20 AOUT im
qup;e
CUMMI lauÉun
ANKaE MM, il NM)CL -
*' ijmii |§j|g g j^Éajj
'«joL »•' .' ^JÊLjâ
DURAND
., q,- '" iln.É f iiV r» - - - - 1
Direction et Admlalfltrattoii s 14. rae !kt.... SIII...
Téléphone tti.7i
LmtrnmmmAtmm ff», ,fl?Tff jUflf^ ** Ift|,?il'fflftfr
: ,w^..--, -. Afil^ll il pgliJM» m j «itiillMMMMl
A LA VBOmjiBMl ..........
= litliniret w* dhîgél
jpimbUstré, rMiffè* •omw—* *•*
4« tt»»e«6
Carnet du Mois
lombre. - LA bauhœ»
if hiirfi 1-. - Concours d'admission à récolo
Vétérinaire d'Alfort. - Mascaret à Quillebœut,
,!SRquier et Caudebec. - Grande foire à Saint-
Brtonc. - Grande foire à Nuremberg.
i Vendredi f. — Au coûtent des Carmes, visite
ém restes de la prison où furent enfermées les
viettmes de septembre 1792.
! > Dimanche 4. — Ouverture de la fête de Saint-
Cloud. - Grandes Baux à Saint-Cloud et à Ver-
•ailles.
Lundi 5. - A Meta. messe anniversaire des
soldats tombés en 1871. - Service de bout de
l'an pour le repos de l'âme du comte de Paris
dans réglise de Weybridge (Angleterre).
■ Jeudi 8. - NaUvité de la Vierge. - Assemblée
générai* des délégués de toutes tea LoaM ma-
placées sous l'obédience du Graud-
Orient de France.
' Samedi 19. - Décollation de Saint Jean-Bap-
'■mEXt: Om^eiwo'rsit»»^#.
8D Russie, grande fête de Saint-Alexandre New-
au, patron du défunt tsar.
L Mercredi f.f. — Exaltation de la Sainte-Croix.
Jeudi IS. — Vénération des reliques de Sainte
Geneviève à Nanterre.
Vendredi 18. — Veille du Rosch Hoschana ou
1" de l'an israélite.
'Samedi 17. — Rosch Boschana.
Dimanche 18. — Grandes eaux à Sait-Cloud.
— Jeune fédéral suisse. — Anniversaire de la
bataille de l'Alma.
Ltnii 19. — Jeûne Israélite de GuédaHa.
Mardi 2o. — Nativité de la Vierge en Russie.
Mercredi 21. Jeudi If. - Quatre-Temps.
Vendredi 13. — Quatre-Temps. — Premier
Jour d'automne. — Premier jour du calendrier
républicain (1- vendémiaire de 1 an 107. - En
Belgique, anniversaire de l'Indépendance natio-
aale.
Dimanche 2s. — Grandes eaux à Saint-Cloud.
— Chez les Israélites, veille du Kippour. - Che*
les Musulmans, solennité de la naissance d Ali.
Mercredi fi. - Fête de naissance de la reine
de Portugal.
jeudi n. Election du tord-maire de Londres.
Vendredi S0. — Mascaret de septembre à
l'embouchure de la Seine. - VeiUe d-u Souccoth
_81 les Israélites.
Aujourd'hui
Jeudi 1er septembre
Concours démission à l'Ecole vétérinaire
t'Allon.
Mascaret à Quillebœuf, Villequieret Caudebec.
Grande foire à Saint-Brieue.
Grande foise 4e Nuremberg.
En ta Chapelle des Auyustitui *» &dtII-cœw
ée ,Varie, adoration perpétuelle.
Au théâtre des * Nations, première représenta-
tion dee Gardes forestiers*
Départ du oourrier de Marseille, pour, A!ger,
Bougie, Djidjelli, Collo, PMUppevUte, Bône, La
Cal te, Tabaria, aiurie et Tunis, par le paque-
bot ViUe-de-Bvne (e. G. T.); de Marseille, pour
Oran, par le paquebot Jsaae-Pereire (C.. G. T.);
éa Marseille, pour Alexandrie, Port-Saïd, Bey-
routh, Tripoli. Lattaquié, Alexandreite, Mereina,
Larnaca, Vaml, Smyrue, Dardanelles, Cons-
taDUnople et Le Pirée, par le paquebot Ava (M.
M.)
Visites aux Musées du Louvre, du JLuxembourg,
Arts-et-Métiers, 9 à 5 h. Chmy, Il à 5 h. Palais
de Justice, de 11 à 4 h. Guimet et GalUera, de
midi à 4 h. HÔUl-de-ViUe, de 2 à 3 h. Monnaie
de midi à 3 h. Trésor Notre-Dame, Sainte, Cha-
pelle et Panthéon de 10 à 4 h. Invalides, musée
et tombeau de midi à 3 h. Jardin des Plantes, la
ménagerie de 11 à 5 h., galerie d'histoire na-
teUe.de 11 à 3 h. Aquarium du Trocadéro, de
I à 11 h. et de 1 à 4 h. Palais de Saint-Germain
ie 10 h. lit à 4 h. FVa,*Wiies : le Palais et les Trianons, de 11 à 5 h.
le Jeu de Paume, de midi 44 h.
Stores : Musée, galerie et ateliers, de midi à
I heures.
ÉPHÉMÉRIDES
1- septembre 1870.
La charge de Sedan.
La malheureuse bataille de Sedan fut illustrée
par un fait d'armei resté légendaire dans les
bâtes de l'armée française, je veux parler de la
fameuse charge dits charge de Sedan, qui arra-
cha à l'empereur Guillaume, cette exclamation :
w Oh 1 les braves gens 1 a
Ce sujet a soulevé une discussion assez inté-
ressante :
Le général de Gallifet s'est attribué l'honneur
d'avoir commandé la charge. D'un très intéres-
gant travail publié par MM. Etiévant et Lucipia
et des documents par eux produits, il résulterait
que la charge a été réellement conduite par M.
de Beauffremont alors colonel du 1" hussards.
La division de cavalerie indépendante qui
exécuta la charge, avait en effet perdu ses chefs:
Je général Margueritte, blessé mortellement
à trois heures de l'après-midi, et le général Til-
lard tué le matin même. Le commandement de
la division revenait donc au plus ancien colonel,
c'est-à-dire au colonel de Beauffremont, le colo-
fiel Cliquet ayant été tué dans la journée.
Au surplus, il est aujourd'hui établi qu'au
moment heures de la charge qui eut lieu vers quatre
sures de l'après-midi les régiments étaient
échelonnés dans l'ordre suivant : 1, premier
hussards, colonel de Beauffremont; 2* premier
chasseur d'Afrique; 3* troisième chasseurs d'Afri-
que, colonel de G al li ffet; 4* sixième chasseur.
On voit que M. de Galllfet occupait avec son
régiment, seulement le 3* échelon.
Les généraux Appert et Lebrun, dans les ou-
vrages qu'ils ont publiés sur la guerre de 1870
•ttnbuent Je commandement de la charge au
colonel de Beauffremont.
La obarge de Sedan fut malheureusement
&ti!e ; nos escadrons vinrent se briser contre
lignes prussiennes.
M.-L. N.
L'Explosion
Poursuivant dans la Petite République
tette admirable série d'études où la vé-
ttM —depuia longtemps apparue — eetate
avec cette force irrésistible qui emporte
les préjugés et les erreurs les mieux en-
ncinéesje grand orateur Jaurès arrivait,
ee matin même, au chapitre des faussai-
res. Comme ces mathématiciens dont
la conscience ne peut se résoudre à se
1801er sur un axiome iusou ,,à ce Qu'ils
raient démontré, il déterminait par un
raisonnement d'une rigueur algébrique
le contre d'un atelier de faussaires établi
rue St-Dominique à l'ombre du Drapeau.
Quiconque n'avait pas la vue complète-
ment éteinte le voyait comme le soleil.
M. Jaurès par le calcul en établit la posi-
tion exacte.
A la même heure l'honneur du 2* bu-
reau de l'Etat-major confié par feu le co-
lonel Sandheraulieutenant-colonel Henry
sautait dans les airs.
La vérité follement comprimée par
toutes les puissances faisait explosion.
Le colonel Henry venait d'avouer ses
crimes.
U est impossible, dans le premier mo-
ment,de recenser toutes les ruines amon-
celées par ce cataclysme ; les honneurs
sombres, les mensonges anéantisses for-
faitures mises à nu par la confusion de
l'abominable gredin sur lequel vient de
s'abattre la justice vengeresse.
Où se reconnaître parmi ces vaillan-
ces, ces gloires, ces patriotismes, souil-
lés, flétris écroulés au ruisseau dans un
affreux mélange?
M. Alphonse Humbert qui se meut
avec une aisance si familière dans ces
histoires d'Etat-Major en est abasourdi;
,st ni itéra* nft» io huit
nœuvres.
Espérons qu'il se reconnattra bientôt,
et qu'il apprendra à ses lecteurs que le
2e bureau fabriquait des faux en vue de
la navigation aérienne. Pour nous, qui
examinons les choses avec plus de lége-
reté peut-être mais d'une altitude moins
patriotique, nous distinguons une foule
de conséquences fort intéressantes.
Le témoignage du colonel Henry, chef
du service des renseignements de la
France, faussaire, parjure et protecteur
de la trahison, est la base de la scanda-
leuse poursuite exercée contre MM. Pic-
quart et Leblois.
Le témoignage du colonel Henry, faus-
saire, parjure, protecteur de la trahison,
est le fondement des témoignages ap-
portés au procès Zola par ses complices
ou ses dupes,les généraux de BoisdelYre,
Gonse, Pellieux, le commandant Lauth,
l'archiviste Gribelin.
Le faux avoué par le colonel Henry,
est la terrible pièce secrète, la massue à
assommer les Dreyfusards, l'épouvan-
tail patriotique, la terreur des bonnes
d'enfants et des militaires,la elef de l'af-
faire ltaejrflu.
En attendant qu'on soit édifié, et dans
quelque catégorie qu'on puisse ultérieu-
rement classer les politiciens et les gé-
néraux dupes ou complices, il apparaît
qu'on ne peut leur laisser un instant de
plus les destinées du pays.
Car, si les responsabilités ne sont pas
encore déterminées, si l'on ne peut juger
où donner des menottes, où donner du
balai, l'impérieuse nécessité de se dé-
barrasser sans retard des ouvriers de
cette machination ne peut être discu-
tée.
M. Cavaignac, chef de l'armée, garan-
tissant devant la France l'authenticité
d'un faux, qui n'eût pu tromper un en-
fant, et dont la niaiserie étonna l'uni-
vers, a encouru une terrible responsabi-
lité.
Le général de BoisdefTre, le général de
Pellieux ayant accompli tous deux la
même besogne honteuse, peuvent figu-
rer,selon le cas, au banc des accusés, ou
au banc des. pires gribouilles, mais ne
sauraient décemment commander une
compagnie de soldats.
D'ailleurs, ils se sont jugés eux-mê-
mes, et n'ont qu'à se conformer à leur
propre jugement.
Le général de Boisdeffre en jetant son
épée sur le faux du colonel Henry, en
déclarant à la France étourdie, qu'il n'ac-
capterait plus la confiance du pays si elle
séparait la rapière du papier criminel,
n'a qu'à tenir son engagement.
Le général de Pellieux flétrit devant la
Cour « le Monsieur qui portent ea-
e eore l'amlferaae de formée fraa-
< faille vient à la barre raspeeter
< lr&:Io *Mele» fénéraux d'aroir
« fait an faux en de w'em être servi.
Je demande au brave général de Pel-
lieux ce qu'il estime le plus coupable, de
la juste opinion du colonel Picquart, ou
de l'acte dont le seul soupçon lui parais-
sait un crime ?
Mais en attendant la lumière complète
sur toutes les complicités, d'autres me-
sures s'imposent, urgentes.
Va-t-on mettre en sûreté le traître Es-
terhazy, ou le laissera-1 on voler à de
nouveaux exploits avec son bon cama-
rade,le faussaire Du Paty de Clam ?
Va-t-on laisser sous les verrous le co-
lonel Picquart, jeté en'prison pour avoir
dénoncé le faux honteux que M. Cavai-
gnac est obligé de reconnaître I
Va-t-on le laisser sous les verrous, en
attendant que les auteurs du guet-apens
où il est tombé, viennent déposer contre
lui devant la Justice sous leur foi de
faussaires?
Et l'autre?
L'enterré vivant ?
L'Innocent ?
M. Cavaignac a osé refaire le procès
de 1894, écroulé.
Il a osé reviser, tout seul, devant le
Parlement, la sinistre comédie, en l'é-
chafaudant sur le faux du colonel Henry.
M. Sarrien juge-t-il que le deuxième
procès est plus solide que le premier?
Se décidera-t-il à lever la pierre du
tombeau, et à remettre l'Innocent en face
d'une justice un peu moins scélérate?
Et notre Parlement qui a voté par ac-
clamation l'affichage d'une si grossière
erreur aura-t-il l'honnêteté, jç né dis pas
de rembourser leur cotisation aux sous-
cripteurs du Siècle, mais de restituer au
Trésor les fonds honteusement dilapidés
à étaler sur nos murs l'œuvre d'un faus-
saire?
Aura-t-il l'honnêteté de refaire, à ses
~ frais, le contre-affichage qui dédabu-
sera le pays odieusement trompé ?
BRADAMANTE
NOTES D'UNE
FRONDEUSE
Le « loyal » soldat
: Etes-vous collectionneur ? Moi d. Nm
\ seulement très souris de bibliothèque,
f adore fureter dans l'inconnu — certaine
d'en rapporter toujours quelque trou- \
; vaille utile ou pittoresque — mais encore ,
! avec une patience inlassable, je m'appli-
que à constituer les archives de la oetise
ou de la mauvaise foi humaine.
Chaque fois que la gaffe, la fâcheuse
gaffe sphinx conlemportlin, s allonge a \
l'angle de nos carrefours, et convie quel-
ques notoires ŒdiJle!( toujmm les rnItM"
a avance aveugles!) à se prendre au
piège de ses fallacieuses questions, rien
ne me charme davantage que de recueillir
pieusement leurs réponses, leurs avis, la
manifestation solennelle ou familière de
leur cérébrqlité.
Car, imprimies, elles dnMumUj elles
constituent des dossiers saisissants, lou-
rais même dire épiques, à la fois de la
perspicacité et de la stabilité d'aucuns
au-qure,t.
làift fais-je towmvl et surtout demis
mn — /oserais même m (owe etlpK
rance, rten ne me devant dire plus doux
que de remettre, dans six mois, dans un
an, peut-être bien plus tôt. sous les yeux
de leurs auteurs , lesdites élucubrations.
Elles ne se peuvent renier, signées, pa-
raphées, à jamais glorieuses, mémora-
bles, impérissables...
On aura bien de l'agrément.
Or, depuis hier matin, 31 août, je me
délecte a relire les appréciations des con-
frères « bien-pensants », lors du procès
de février, sur le brave colonel Henry.
Il est 6eau il est bon, il est distingué,
il est franc, il est « fils de ses œuvres »I il
est le deus ex machina qui confond la
noire intrigue et délivre au soupçon fin-
nocence persécutée.
Quelle différence avec le sieur Picquart,
tortueux, louche, inquiétant, plein d'em-
bûches et de pinom6re 1
Comme Henry dit: « Allons-r 1 » Comme
il crie : « Vous avez menti I ». Comme
d'après l'adage latin, il représente bien
une âme saine % une conscience impeccable
dans une saine enveloppe 1
Il est un volume surtout que je veux
consulter là-dessus. Je le ferai demain ;
et pour peu que vous ayez de mes gour-
mandises, vous verrez quel régal!
Vérité, ma mie, votre marche va un
peu vite. Laissez-nous le temps de sa-
vourer l'effet de chacun de vos pas, les
déconvenues, les grimaces, ks grince-
ments...
Ça nous est bien dû 1
SÉVERINE.
Pour Mme Souroubine, l'estropiée de la
rue Pirouette.
Une anonyme de Honneur, 5 francs.
ENFANTILLAGES
Quand le colonel du Paty de Clam, con-
vaincu de la fabrication de quelques faux,
éveilla l'attention des psychologues sur ce
genre de « sport » le Jour estima que ces
opérations constituaient une simple fumis-
terie.
Aujourd'hui, devant les prouesses du 00-
lonel Henry, le Jour qui, certes, n'est pas
plus le pur que le fond de son cœur — 0 est
e cœur d'Henry que je veux dire — ne voit
plus dans cet exercice graphologique qu'un
enfantillage. Encore autant, ce ne sera plus
qu'un jeu de salon. Mais le Jour qdueis' par di-
lection se fait l'avocat d'office des chena-
pans avérés, pour un journal patriote est
plutôt dur pour les officiers français, if.
Henry représentait le type 46 f&OMtaire.
Un anarchiste qui en dirait la moitié se
ferait lapider sur l'heure.
Heureusement pour les officiers, que le
Jour ne se connaît pas plus en honneur mi-
litaire qn'en honneur civil.
Le Jour encore tout ému de l'attitude loyale
du colonel Henry au procès Zola, où il apporta
son faux document et son parjure montre
suffisamment qu'il n'a que des idées assez
vagues de la loyauté.
Ah! fichtre de fichtre! voilà en effet qui est
bien malheureux que le plus brave homme
qu'on puisse imaginer se trouve être la
plus infernale canaille qu'il soit possibiede
voir. Le hasard n'en fait jamais d autres.
Mais je ferais du tort au cours psycholo-
gique du Jour en n'en citant que des perles
détachées.
Le collier vaut la peine d'être vu.
« M. Henry s'est dit, unlbeau jour, qu'il
y en avait assez de cette affaire Dreyfus, et
il imagina qu'il pouvait apaiser les esprits
en fabriquant une sorte de pièce grossière,
de nature à porter un coup sur l'opinion
publique.
cc Il ne voulait pas que des documents offi-
ciels sortissent de ses cartons; il préféra
apporter une fausse pièce à l'appui de l'é-
crasant dossier du traître.
« Cela ne s'explique pas : ce sont des choses
qui se racontent commes elles arrivent.
M. Henry, sorti du rang, est resté le type
parfait du sous-officier. Pour lui, la disci-
pline militaire est un idéal tel que, pou;
que l'honneur de l'armée ne soit pas sus-
pecté. il préféra commettre un acte d'une '1
puérilité vraiment ridicule, et surtout na
vrantau point de vue du résultat.
" De toutes pièces il imagina le faux que le
ministre lut à la tribune. Cette pièce est
datée de 1890. Elle ne rend Dreyfus ni plus
ni moins coupable. M. Henry ne vit qu'une
chose : faire respecter quand même, a tout
prix, la chose jugée.
Voilà un gardien sérieux ou je ne m'y
connais pas.
Quand il reviendra du bagne, il trouvera
facilement une place de caissier dans une
bonne maison.
Il fermera les coffres et fabriquera des
faux pour payer les fournisseurs.
Pour ce qui est de ne rien changer à la
culpabilité de Dreyfus, on l'accordera une
peine.
Les taux de du Paty de Clam n'y changeai
rien non plus, pas plus d'ailleurs que la
circulaire de 1 empereur de Russie.
Ils prouvent simplement la haute loyauté
qui présida à l'exécution du malheureux,
et que n'ayant rien qui vaille pour justifier
son assassinat, on fabriqua, avec 1 esprit
auquel nous rendons hommage, les preuves
de sa trahison.
B.
LEÇONS DE CONVERSATION
Tout s'apprend en Amérique. Après les
professeurs de sommeil dont je vous ai déjà
parlé, et les professeurs de marche, qui in-
diquent aux belles misses de New-York et
de Boston le secret d'avoir une démarche
calme, légère. gracieuse, sans sautiller ou
balancer tout leur corps, il y a les pro-
fesseurs de conversation.
11 parait que les Américaines n'ont pas
comme la Française, la Russe, la Polonaise,
le don de parler agréablement. Elles ra-
content beaucoup de choses mais sans suite,
de plus, elles sont très bruyantes et ne sa-
vent pas écouter.
Le talent de savoir écouter, est, du reste,
le résultat d'une bonne éduoation mêlée à
un tact inné, o'est un signe de culture gé-
nérale, qu'on ne trouve pas toujours, même
sur le continent.
Les professeurs de conversation améri-
cains commencent leurs leçons en appre-
'a
MW
parler.ïls savent bien, qu'ils ne peuvent cas
remplacer l'esprit, ni faire jaillir des idées,
s'ils ne trouvent pas en elles de vraies intel-
ligences. Mais ils peuvent réveiller des ca-
pacités qui dorment; faire comprendre ides
timides.,queUes sont leur particularités in-
tellectuelles à exploiter; maintenir les natu-
res trop expansives, enfin, donner aux per-
sonnes d'un pays,où l'art de la conversation
n'est pas héréditaire comme en France, la
facilité de dire tour tnot sur toutes les ques-
tions du jour, sans être préparée au sujet
qu'on entreprend, comme une certaine pro-
vinciale, qui, pour dîner chez un academi-
cien, avait travaillé le Dictionnaire Larouue,
stupéfiant son voisin de table par sa con-
versation extraordinaire sur le Dante, Dan-
ton, Mgr Darboy, Daphnis et le Danube mal-
heureusement, elle ne put guider la con-
versation quand on parla de Diderot et de
Dickens : elle n'y était plus, n'ayant pré-
paré que jusqu'au Da.
Ces choses-là seront évitées grâce aux
leçons de conversation.
N.
CHEZ MADAME DREYFUS
Aussitôt connue la nouvelle de l'arres-
tation du colonel Henry ,ce pas nouveau,
et celui-là, immense, de la vérité en
marche qui soulève un coin du voile que
ta mauvaise foi et les vils intérêts te-
naient chastement baissé sur ce que l'on
a appelé si longtemps l'affaire Dreyfus,
c'est vers la femme admirable qui, tou-
jours confiante, supporte depuis plus de
quatre ans, dans le silence de l'abnéga-
tion,le plus épouvantable martyre qu'en-
registrent les annales de la Douleur, c'est
vers Madame Dreyfus, dis-je, que se
sont tournés,dans un mouvement d'uni-
verselle sympathie, tous les cœurs des
femmes de France.
En même temps qu'une obligation pro-
fessionnelle, c'était pour nous un devoir
d'humanité de nous rendre aussitôt
près d'elle, dans le petit coin des envi-
rons de Paris, où, seulement entourée
de sa famille et de ses enfants, elle abrite
son héroïsme et son recueillement.
Si, avec une confiance inébranlable
dans un avenir de justice et de libéra-
tion, Mme Dreyfus n'a cessé de lutter de
toutes ses forces pour faire éclater l'in-
nocence de son mari, elle tient néan-
moins, par un sentiment élevé auquel en
toute autre circonstance nous serions
heureuses de nous associer, à garder
pour elle seule sa tristesse et à ne pas
occuper l'opinion des alternatives de dé-
couragement et d'espérance qui sont
toute sa vie. Aussi, tout en nous accueil-
lant avec une extrême amabilité et ne
refusant pas à nous faire connattre ce
que les psychologues appelleraient son
« état d'âme »,veut-elle absolumentn'être
pas mise en cause.
Pourtant, elle nous pardonnera de
faire violence à cette volonté; l'heure
n'est pas au respect d'un sentiment, si
élevé que soit le mobile qui le dicte, elle
est à la documentation incessante et dé-
flnitive,et nous avons le devoir de livrer
à la grande lumière même les pensées
les plus intimes qui peuvent servir à la
faire jaillir. C'est pourquoi nous n'éprou-
vons aucun scrupule à trahir ici la vo-
lonté de Mme Dreyfus. Elle sera la pre-
mière à ne pas nous en tenir rigueur.
Nous ne referons pas ici le portrait de
la femme du capitaine Dreyfus. Au cours
des tristes événements qui se sont dé-
roulés, nombre de chroniqueurs de ta-
lent ont décrit ce visage abîmé de dou-
leur, mais respirant néanmoins l'énergie;
cette physionomie douce et fine qu'enca-
drent des bandeaux noirs, légèrement
ondulés; ces yeux sombres de franchise
et d'intelligence qui sont comme le reflet
d'une âme confiante.
Autour d'elle, deux enfants adorables
s'agitent avec l'insouciance enviable de
leur âge. Pourtant, il y a dans l'étonne-
ment de leurs regards comme une pres-
cience troublante d'un inconnu de mal-
heur. Il faudra que ceux-là soient armés
pour la vie. Et devant ce tableau qui n'est
pas sans une grandeur tragique, notre
cœur se serre douloureusement en son-
geant à celui, qui, là-bas, sur le rocher
désolateur, évoque le souvenir de ces
êtres si chers dont il fut séparé par la
plus cruelle des injustices.
Et Mme Dreyfus, au domicile de qui la
nouvelle do l'arrestation du colonel
Henry a amené depuis ce matin un dé-
filé de respectueuses sympathies, parle
des conséquences espérées de cet événe-
ment.
Sa voix est sans colère.
Elle espère que la revision inévitable
du procès se fera sans que de trop hautes
responsabilités soient mises en jeu, et
sans que la France ait à offrir à 1 étran-
ger il le spectacle de trop de hontes. Car,
faut le dire, cotie femme d'un soldat
qui par dessus tout aima son métier, est
une patriote ardente et malgré l'atroce
injustice dont elle est la victime elle a
gardé pour l'armée tout le respect que
ses traditions de famille et son affection
pour son mari lui avaient inculqué.
Certes, lorsque le conseil de guerre
acquitta le commandant Esterhasy, ce
fut pour Mme Dreyfus une douloureuse
épreuve et si sa foi dans une issue de
l'affaire conforme à la justice n'en fut
pas diminuée, du moins, lui semble-t-il
3ue la conquête de la lumière était çonsi-
dérablement retardée.
Au fond, elle comptait malgré tout sur
cette justice immanente des choses dont
l'intervention a rarement fait défaut aux
opprimés.
Avec infiniment de bon sens, elle se
demande quel mobile puissant a pu
pousser des hommes à échafauder con-
tre un innocent une série de faits aussi
mensongers que les légendes qui, au
moment du procès, furent mises en cir-
culation. Il semblait que de toutes parts
on cherchât à étouffer la lumière, car la
plupart des journaux refusèrent d'insé-
rer les protestations que Mme Dreyfus
ne cessait d'envoyer contre les menson-
vumw
répondait-on, nous n'avons pas à tenir
compte du droit de réponse.
Or, que pouvait faire pour sa défense
le malheureux capitaine enfermé au
Cherche-Midi?
Heureusement, des hommes au cœur
grand que n'intimidèrent ni les injures,
ni les menaces, eurent le courage de
combattre pour la justice et pour la vé-
rité. Il en est, tels que MM. Zola, Tra-
rieux, Labori, Picquart, que Mme Drey-
fus ne connaît point, mais elle garde
pour eux un culte passionné et se dé-
sole qu'il n'y ait dans la vie ni acte, ni
paroles qui puissent exprimer la gran-
deur de sa reconnaissance.
Comme nous voici loin des millions du
syndicat, et comme il est bon de voir dé-
truire, d'un mot dit par une bouche sin-
cère, une série de fables ridicules.
Et pourtant, il s'est trouvé des offi-
ciers, des gens graves pour entendre
sans protestation au cours du procès
Esterhazy, les hisloires insensées de la
dame voilée et y ajouter quelque créance.
Il est d'ailleurs à craindre que les
principaux instigateurs de cette affaire
n'aient pas apporté dans l'étude qu'ils en
firent tout le calme d'esprit nécessaire.
Nul n'ignore en effet que.comme l'a rap-
pelé M. Zola dans sa première lettre, le
colonel Sandher mourut hanté d'une i
sorte de délire religieux et que le colo-
nel du Paty de Clam est un spirite pas-
sionné, ce qui n'est certes pas une ga-
rantie de bon sens.
En nous retirant, nous assurons à
nouveau à Mme Dreyfus des sentiments
sympathiques que la Fronde n'a cessé de
lui vouer en dehors de toute préoccupa-
tion de politique ou de religion mais par
un unique souci de l'amour de la justice
et par un primordial devoir de solidarité
féminine.
Et tandis que le train nous ramène de
la calme banlieue à l'agitation parisienne,
sur la droite de la voie, le Mont-Valérien,
comme un temple de justice, dresse sa
silhouette massive au-dessus de laquelle
le soleil, en signe d'espérance, perce vic-
torieusement l'obscurité des nuages.
JEANNE BRÉMONTIER.
Lire à la Tribune de la FBOIDE
De la Galanterie dans 1m Beanx-
Arte et la Poutique,
par Mnae Marie Krysinska.
SUICIDE
DU LIEUTENANT-COLONEL HENRY
Le lieutenant-colonel Henry s'est sui-
cidé hier soir dans sa prison au Mont-
Valérien.
11 s'est donné la mort en se coupant
la gorge avec un rasoir qu'il avait appor-
té dans .&lise.l
Le ministre de la guerre en a été aus-
sitôt informé par le commandant d'ar-
mes.
On dit...
A L'ÉLYSEE
Les ministres se sont réunis hier matin à
0 heures 1(2 en conseil à l'Elysée sous la
présidence de M. Félix Faure.
Le Conseil a examiné un certain nombre
des atraires qui lui étaient soumises et con-
tinuera sa délibération à 3 heures.
Le Conseil des Ministres a tenu une nou-
velle séance à 3 heures à l'Elysée sous la
présidence de M. Félix Faure.
Le ministre des affaires étrangères a
donné connaissance au Conseil de la circu-
laire du comte de Mouraview.
Le ministre de la guerre a entretenu ses
co!lègues des circonstances dans lesquelles
s'est opérée l'arrestation du lieutenant-co-
lonel Henry.
Il a fait signer la mise en réforme du
commandant Esterhazy.
Le président de la République qui devait
partir hier pour le Havre a ajourné son dé- i
part.
DANS LES EGLISES
A dix heures ont eu lieu à l'église russe
de la rue Daru, les obsèques de Mme Puvis
de Chavannes.
Le deuti &ait conduit par le mari de la
défunte, M. poïjs de Chavannes, membre
de l'Institut, et son beau-frère le comte de
Cantacuzène.
Le corbillard de troisième cluse était dé-
pourvu de tout ornement et de fleurs, de
par la volonté expresse de la morte.
L'assistance était composée de toutes les
notabilités de l'art et des membres de la
colonie grecque présonts à Paris.
L'taham&Mon & eu lieu au cimetière dt
Neuilly, dans le caveau de la famille.
UN PEU PARTOUT
Notre distinguée collaboratrice, Mme àb>
celle Tinayre, dont nos lecteurs ont pu ap-
précier le talent délicat, vient d'accoucher
d'une fille à laquelle a été donné le prénom
de Lucite.
La Fronde envoie à Mme Marcotte Tinayre,
parfaite mère de famille et écrivain de iné-
nte, ses compliments et ses vœux de
bonheur.
—o—
A l'occasion de l'anniversaire de S. M. L
le sultan Abdul-Hamid, une grande récep-
tion a eu lieu hier après-midi à 2 heures i
l'hôtel de l'ambassade ottomane, 10, rue de
Presbourg.
Les principales notabilités de la colonie
ottomane à Paris se sont empressées, poui
cette circonstance, d'apporter à Munir-Bey
ambassadeur de Turquie, tous leurs hom'
mages.
L hôtel de l'ambassade était superbement
décoré et omé de plantes les plus rares.
S. E. Munir-Bey faisait les honneurs de sei
salons et recevait lui-même tous les invités.
parmi lesquels nous avons remarqué MM.
Auboyneau, directeur de la Banque Impé.
riale ottomane ottoEdmond, d i rec teu r^e&Clne
Les étudiants égyptiens et ottomans on;
été présentés à l'ambassadeur par Musta-
pha Kamel. Cette réception, qui a été dei
plus brillantes, a pris fin vers cinq heures
Dans la soirée l'hôtel de l'ambassade a été
brillamment illuminé :
—O—
L'Empereur et l'Impératrice de Russie
accompagnés de la famille royale de Grèce
ont visité, dans l'après-midi de. mardi, h.
couvent historique de ïroïtzko-Serguievsk
Ils ont ensuite assisté à la pose de la pre.
mière pierre de l'asile fondé par la muni.
cipalite moscovienne en mémoire du cou.
ronnement de Leurs Majestés.
Le soir, il y a eu diner de famille ohez!(
grand-duc Serge Alexandrovilch.
-o-
Hier a été célébré à Amsterdam l'anni.
versaire de la reine de Hollande, née le 31
août 1880, fille du roi Guillaume III et de la
reine Adelheid-Emma-Wilhelmine-Theresa.
Wilhelmine est une jeune femme char-
mante, au cœur excellent, à l'Ame poétique
et noble, qui a pour son peuple un amour
immense. Elle a tenu, en ce jour d'anniver-
saire, à exprimer aux Hollandais sa recon-
naissance pour eux, et à cet effet, tour a
adressé une proclamation par laquelle ellc
remercie le peuple de son amitié et de sou
dévouement pour elle depuis sa jeunesse;
elle exprime sa gratitnde envers la Reine
régente pour l'exemple qu'elle lui a donné,
et déclare If qu'elle maintiendra le respect
du nom et du pavillon néerlanclais. »
La proclamation se termine en invoquant
le secours de Dieu.
La reine Wilheimine a assisté avec ln
reine-mère à un service régulier à la
grande église.
Parmi les assistants se trouvaient le grand
duc de Saxe, la duchesse de Mecklembourg
le prince et la princesse Wicil, de nom-
breuses autorités et 4,000 personnes.
Le prédira leur de J:icour,:\f. Van der Flier,
a exposé la grande portée de ce jour Mé-
morable. Il a appelé la bénédiction divine
sur la Reine et il a pris comma texte de
son sermon le verset 8 du psaume 39 pour
rappeler l'histoire do la dynastie. 11 a re- •
mercié ensuite la reine-mère de sa grande
influence sur l'éducation de sa fille.
A l'église catholique, l'infernonce, les
ministres d'Autriche, de Belgique, d'Italie,
de France, d Espagne, de Portug-al et du
Japon ont aussi assisté à un service.
LA DAMB D. Voilés
Nous rappelons aux femmes commer-
çantes, domiciliées depuis cinq ans au
moins dans le ressort du Tribunal de
commerce de la Seine que, conformé*
ment à la loi du 23 janvier 181)3 :
Art. 2. — Les déclarations à fin d'inscription
seront reçues dans toutes les mairies des arron-
dissements de Paris et des communes des ab
rondinementa de Saint-Denis et de Sceaux tout
les jours, y compris le dimanche du 1" au Il
septembre inclusivement, de 10 heures du ma-
tin à 4 beures du soir.
Jusqu'en 1883, l'électorat aux tribu-
naux de commerce était réservé à une
catégorie de commerçants,dits notables,
choisis par une commission administra-
tive aux termes de la loi de 1876 « parmi
les recommandables pour la probité,
l'esprit d'ordre et d'économie »».
La loi de 1883 l'a étendu à tous les pa-
tentés indistinctement. Il devenait iuste,
puisque c'était un droit inhérent à la pa-
tente, de le conférer également aux
femmes commerçantes ayant patentes
en leur nom. Elles sont assimilées com-
les plètement aux autres patentés dans tous
es actes de la vie commerciale.
Il va de soi que l'assimilation, déri-
vant d'un droit purement professionnel,
institué pour sauvegarder des intérêts
communs avec ceux de leurs confrères,
qui sont aussi leurs concurrents, devait
s'étendre au droit de vote pour l'élection
des membres du tribunal qui jugent ces
intérêts.
LE
Martyre des Enfants
Amour du galon et de la ferblanterie
dorée; férocité, veulerie... Nous retour-
nons à l'état sauvage, avec un concours
de circonstances aggravantes qui de-
vraient nous inspirer le dégoût de nous-
mêmes.
L'amour du galon nous le semons et
l'arrosons dans les jeunes âmes dès ré-
cole maternelle — deux ans — en accro-
chant des croix, en attachant des rubans
de laine rouge, jaune, bleue,sur les petits
tabliers, sans môme exiger, comme con-
dition préalable, qu'ils soient propres au
lieu d'être souillés de taches.
ha férocité, la veulerie, nous les en-
courageons, avec la complicité de la loi,
par la qu&tfi indulgence que nous mon.
trons aux monstres à faces humaines qui
terrorisant, broutent ou nurtrriMni
tes vieillard, et les faute; P*rl»Dro-
[texte illisible]
[texte illisible]
1 z 1 - r - • < r.
- a>WM>»»c«iiogfcrt*wiÉi
[texte illisible]
1
-
20 AOUT im
qup;e
CUMMI lauÉun
ANKaE MM, il NM)CL -
*' ijmii |§j|g g j^Éajj
'«joL »•' .' ^JÊLjâ
DURAND
., q,- '" iln.É f iiV r» - - - - 1
Direction et Admlalfltrattoii s 14. rae !kt.... SIII...
Téléphone tti.7i
LmtrnmmmAtmm ff», ,fl?Tff jUflf^ ** Ift|,?il'fflftfr
: ,w^..--, -. Afil^ll il pgliJM» m j «itiillMMMMl
A LA VBOmjiBMl ..........
= litliniret w* dhîgél
jpimbUstré, rMiffè* •omw—* *•*
4« tt»»e«6
Carnet du Mois
lombre. - LA bauhœ»
if hiirfi 1-. - Concours d'admission à récolo
Vétérinaire d'Alfort. - Mascaret à Quillebœut,
,!SRquier et Caudebec. - Grande foire à Saint-
Brtonc. - Grande foire à Nuremberg.
i Vendredi f. — Au coûtent des Carmes, visite
ém restes de la prison où furent enfermées les
viettmes de septembre 1792.
! > Dimanche 4. — Ouverture de la fête de Saint-
Cloud. - Grandes Baux à Saint-Cloud et à Ver-
•ailles.
Lundi 5. - A Meta. messe anniversaire des
soldats tombés en 1871. - Service de bout de
l'an pour le repos de l'âme du comte de Paris
dans réglise de Weybridge (Angleterre).
■ Jeudi 8. - NaUvité de la Vierge. - Assemblée
générai* des délégués de toutes tea LoaM ma-
placées sous l'obédience du Graud-
Orient de France.
' Samedi 19. - Décollation de Saint Jean-Bap-
'■mEXt: Om^eiwo'rsit»»^#.
8D Russie, grande fête de Saint-Alexandre New-
au, patron du défunt tsar.
L Mercredi f.f. — Exaltation de la Sainte-Croix.
Jeudi IS. — Vénération des reliques de Sainte
Geneviève à Nanterre.
Vendredi 18. — Veille du Rosch Hoschana ou
1" de l'an israélite.
'Samedi 17. — Rosch Boschana.
Dimanche 18. — Grandes eaux à Sait-Cloud.
— Jeune fédéral suisse. — Anniversaire de la
bataille de l'Alma.
Ltnii 19. — Jeûne Israélite de GuédaHa.
Mardi 2o. — Nativité de la Vierge en Russie.
Mercredi 21. Jeudi If. - Quatre-Temps.
Vendredi 13. — Quatre-Temps. — Premier
Jour d'automne. — Premier jour du calendrier
républicain (1- vendémiaire de 1 an 107. - En
Belgique, anniversaire de l'Indépendance natio-
aale.
Dimanche 2s. — Grandes eaux à Saint-Cloud.
— Chez les Israélites, veille du Kippour. - Che*
les Musulmans, solennité de la naissance d Ali.
Mercredi fi. - Fête de naissance de la reine
de Portugal.
jeudi n. Election du tord-maire de Londres.
Vendredi S0. — Mascaret de septembre à
l'embouchure de la Seine. - VeiUe d-u Souccoth
_81 les Israélites.
Aujourd'hui
Jeudi 1er septembre
Concours démission à l'Ecole vétérinaire
t'Allon.
Mascaret à Quillebœuf, Villequieret Caudebec.
Grande foire à Saint-Brieue.
Grande foise 4e Nuremberg.
En ta Chapelle des Auyustitui *» &dtII-cœw
ée ,Varie, adoration perpétuelle.
Au théâtre des * Nations, première représenta-
tion dee Gardes forestiers*
Départ du oourrier de Marseille, pour, A!ger,
Bougie, Djidjelli, Collo, PMUppevUte, Bône, La
Cal te, Tabaria, aiurie et Tunis, par le paque-
bot ViUe-de-Bvne (e. G. T.); de Marseille, pour
Oran, par le paquebot Jsaae-Pereire (C.. G. T.);
éa Marseille, pour Alexandrie, Port-Saïd, Bey-
routh, Tripoli. Lattaquié, Alexandreite, Mereina,
Larnaca, Vaml, Smyrue, Dardanelles, Cons-
taDUnople et Le Pirée, par le paquebot Ava (M.
M.)
Visites aux Musées du Louvre, du JLuxembourg,
Arts-et-Métiers, 9 à 5 h. Chmy, Il à 5 h. Palais
de Justice, de 11 à 4 h. Guimet et GalUera, de
midi à 4 h. HÔUl-de-ViUe, de 2 à 3 h. Monnaie
de midi à 3 h. Trésor Notre-Dame, Sainte, Cha-
pelle et Panthéon de 10 à 4 h. Invalides, musée
et tombeau de midi à 3 h. Jardin des Plantes, la
ménagerie de 11 à 5 h., galerie d'histoire na-
teUe.de 11 à 3 h. Aquarium du Trocadéro, de
I à 11 h. et de 1 à 4 h. Palais de Saint-Germain
ie 10 h. lit à 4 h. F
le Jeu de Paume, de midi 44 h.
Stores : Musée, galerie et ateliers, de midi à
I heures.
ÉPHÉMÉRIDES
1- septembre 1870.
La charge de Sedan.
La malheureuse bataille de Sedan fut illustrée
par un fait d'armei resté légendaire dans les
bâtes de l'armée française, je veux parler de la
fameuse charge dits charge de Sedan, qui arra-
cha à l'empereur Guillaume, cette exclamation :
w Oh 1 les braves gens 1 a
Ce sujet a soulevé une discussion assez inté-
ressante :
Le général de Gallifet s'est attribué l'honneur
d'avoir commandé la charge. D'un très intéres-
gant travail publié par MM. Etiévant et Lucipia
et des documents par eux produits, il résulterait
que la charge a été réellement conduite par M.
de Beauffremont alors colonel du 1" hussards.
La division de cavalerie indépendante qui
exécuta la charge, avait en effet perdu ses chefs:
Je général Margueritte, blessé mortellement
à trois heures de l'après-midi, et le général Til-
lard tué le matin même. Le commandement de
la division revenait donc au plus ancien colonel,
c'est-à-dire au colonel de Beauffremont, le colo-
fiel Cliquet ayant été tué dans la journée.
Au surplus, il est aujourd'hui établi qu'au
moment heures de la charge qui eut lieu vers quatre
sures de l'après-midi les régiments étaient
échelonnés dans l'ordre suivant : 1, premier
hussards, colonel de Beauffremont; 2* premier
chasseur d'Afrique; 3* troisième chasseurs d'Afri-
que, colonel de G al li ffet; 4* sixième chasseur.
On voit que M. de Galllfet occupait avec son
régiment, seulement le 3* échelon.
Les généraux Appert et Lebrun, dans les ou-
vrages qu'ils ont publiés sur la guerre de 1870
•ttnbuent Je commandement de la charge au
colonel de Beauffremont.
La obarge de Sedan fut malheureusement
&ti!e ; nos escadrons vinrent se briser contre
lignes prussiennes.
M.-L. N.
L'Explosion
Poursuivant dans la Petite République
tette admirable série d'études où la vé-
ttM —depuia longtemps apparue — eetate
avec cette force irrésistible qui emporte
les préjugés et les erreurs les mieux en-
ncinéesje grand orateur Jaurès arrivait,
ee matin même, au chapitre des faussai-
res. Comme ces mathématiciens dont
la conscience ne peut se résoudre à se
1801er sur un axiome iusou ,,à ce Qu'ils
raient démontré, il déterminait par un
raisonnement d'une rigueur algébrique
le contre d'un atelier de faussaires établi
rue St-Dominique à l'ombre du Drapeau.
Quiconque n'avait pas la vue complète-
ment éteinte le voyait comme le soleil.
M. Jaurès par le calcul en établit la posi-
tion exacte.
A la même heure l'honneur du 2* bu-
reau de l'Etat-major confié par feu le co-
lonel Sandheraulieutenant-colonel Henry
sautait dans les airs.
La vérité follement comprimée par
toutes les puissances faisait explosion.
Le colonel Henry venait d'avouer ses
crimes.
U est impossible, dans le premier mo-
ment,de recenser toutes les ruines amon-
celées par ce cataclysme ; les honneurs
sombres, les mensonges anéantisses for-
faitures mises à nu par la confusion de
l'abominable gredin sur lequel vient de
s'abattre la justice vengeresse.
Où se reconnaître parmi ces vaillan-
ces, ces gloires, ces patriotismes, souil-
lés, flétris écroulés au ruisseau dans un
affreux mélange?
M. Alphonse Humbert qui se meut
avec une aisance si familière dans ces
histoires d'Etat-Major en est abasourdi;
,st ni itéra* nft» io huit
nœuvres.
Espérons qu'il se reconnattra bientôt,
et qu'il apprendra à ses lecteurs que le
2e bureau fabriquait des faux en vue de
la navigation aérienne. Pour nous, qui
examinons les choses avec plus de lége-
reté peut-être mais d'une altitude moins
patriotique, nous distinguons une foule
de conséquences fort intéressantes.
Le témoignage du colonel Henry, chef
du service des renseignements de la
France, faussaire, parjure et protecteur
de la trahison, est la base de la scanda-
leuse poursuite exercée contre MM. Pic-
quart et Leblois.
Le témoignage du colonel Henry, faus-
saire, parjure, protecteur de la trahison,
est le fondement des témoignages ap-
portés au procès Zola par ses complices
ou ses dupes,les généraux de BoisdelYre,
Gonse, Pellieux, le commandant Lauth,
l'archiviste Gribelin.
Le faux avoué par le colonel Henry,
est la terrible pièce secrète, la massue à
assommer les Dreyfusards, l'épouvan-
tail patriotique, la terreur des bonnes
d'enfants et des militaires,la elef de l'af-
faire ltaejrflu.
En attendant qu'on soit édifié, et dans
quelque catégorie qu'on puisse ultérieu-
rement classer les politiciens et les gé-
néraux dupes ou complices, il apparaît
qu'on ne peut leur laisser un instant de
plus les destinées du pays.
Car, si les responsabilités ne sont pas
encore déterminées, si l'on ne peut juger
où donner des menottes, où donner du
balai, l'impérieuse nécessité de se dé-
barrasser sans retard des ouvriers de
cette machination ne peut être discu-
tée.
M. Cavaignac, chef de l'armée, garan-
tissant devant la France l'authenticité
d'un faux, qui n'eût pu tromper un en-
fant, et dont la niaiserie étonna l'uni-
vers, a encouru une terrible responsabi-
lité.
Le général de BoisdefTre, le général de
Pellieux ayant accompli tous deux la
même besogne honteuse, peuvent figu-
rer,selon le cas, au banc des accusés, ou
au banc des. pires gribouilles, mais ne
sauraient décemment commander une
compagnie de soldats.
D'ailleurs, ils se sont jugés eux-mê-
mes, et n'ont qu'à se conformer à leur
propre jugement.
Le général de Boisdeffre en jetant son
épée sur le faux du colonel Henry, en
déclarant à la France étourdie, qu'il n'ac-
capterait plus la confiance du pays si elle
séparait la rapière du papier criminel,
n'a qu'à tenir son engagement.
Le général de Pellieux flétrit devant la
Cour « le Monsieur qui portent ea-
e eore l'amlferaae de formée fraa-
< faille vient à la barre raspeeter
< lr&:Io *Mele» fénéraux d'aroir
« fait an faux en de w'em être servi.
Je demande au brave général de Pel-
lieux ce qu'il estime le plus coupable, de
la juste opinion du colonel Picquart, ou
de l'acte dont le seul soupçon lui parais-
sait un crime ?
Mais en attendant la lumière complète
sur toutes les complicités, d'autres me-
sures s'imposent, urgentes.
Va-t-on mettre en sûreté le traître Es-
terhazy, ou le laissera-1 on voler à de
nouveaux exploits avec son bon cama-
rade,le faussaire Du Paty de Clam ?
Va-t-on laisser sous les verrous le co-
lonel Picquart, jeté en'prison pour avoir
dénoncé le faux honteux que M. Cavai-
gnac est obligé de reconnaître I
Va-t-on le laisser sous les verrous, en
attendant que les auteurs du guet-apens
où il est tombé, viennent déposer contre
lui devant la Justice sous leur foi de
faussaires?
Et l'autre?
L'enterré vivant ?
L'Innocent ?
M. Cavaignac a osé refaire le procès
de 1894, écroulé.
Il a osé reviser, tout seul, devant le
Parlement, la sinistre comédie, en l'é-
chafaudant sur le faux du colonel Henry.
M. Sarrien juge-t-il que le deuxième
procès est plus solide que le premier?
Se décidera-t-il à lever la pierre du
tombeau, et à remettre l'Innocent en face
d'une justice un peu moins scélérate?
Et notre Parlement qui a voté par ac-
clamation l'affichage d'une si grossière
erreur aura-t-il l'honnêteté, jç né dis pas
de rembourser leur cotisation aux sous-
cripteurs du Siècle, mais de restituer au
Trésor les fonds honteusement dilapidés
à étaler sur nos murs l'œuvre d'un faus-
saire?
Aura-t-il l'honnêteté de refaire, à ses
~ frais, le contre-affichage qui dédabu-
sera le pays odieusement trompé ?
BRADAMANTE
NOTES D'UNE
FRONDEUSE
Le « loyal » soldat
: Etes-vous collectionneur ? Moi d. Nm
\ seulement très souris de bibliothèque,
f adore fureter dans l'inconnu — certaine
d'en rapporter toujours quelque trou- \
; vaille utile ou pittoresque — mais encore ,
! avec une patience inlassable, je m'appli-
que à constituer les archives de la oetise
ou de la mauvaise foi humaine.
Chaque fois que la gaffe, la fâcheuse
gaffe sphinx conlemportlin, s allonge a \
l'angle de nos carrefours, et convie quel-
ques notoires ŒdiJle!( toujmm les rnItM"
a avance aveugles!) à se prendre au
piège de ses fallacieuses questions, rien
ne me charme davantage que de recueillir
pieusement leurs réponses, leurs avis, la
manifestation solennelle ou familière de
leur cérébrqlité.
Car, imprimies, elles dnMumUj elles
constituent des dossiers saisissants, lou-
rais même dire épiques, à la fois de la
perspicacité et de la stabilité d'aucuns
au-qure,t.
làift fais-je towmvl et surtout demis
mn — /oserais même m (owe etlpK
rance, rten ne me devant dire plus doux
que de remettre, dans six mois, dans un
an, peut-être bien plus tôt. sous les yeux
de leurs auteurs , lesdites élucubrations.
Elles ne se peuvent renier, signées, pa-
raphées, à jamais glorieuses, mémora-
bles, impérissables...
On aura bien de l'agrément.
Or, depuis hier matin, 31 août, je me
délecte a relire les appréciations des con-
frères « bien-pensants », lors du procès
de février, sur le brave colonel Henry.
Il est 6eau il est bon, il est distingué,
il est franc, il est « fils de ses œuvres »I il
est le deus ex machina qui confond la
noire intrigue et délivre au soupçon fin-
nocence persécutée.
Quelle différence avec le sieur Picquart,
tortueux, louche, inquiétant, plein d'em-
bûches et de pinom6re 1
Comme Henry dit: « Allons-r 1 » Comme
il crie : « Vous avez menti I ». Comme
d'après l'adage latin, il représente bien
une âme saine % une conscience impeccable
dans une saine enveloppe 1
Il est un volume surtout que je veux
consulter là-dessus. Je le ferai demain ;
et pour peu que vous ayez de mes gour-
mandises, vous verrez quel régal!
Vérité, ma mie, votre marche va un
peu vite. Laissez-nous le temps de sa-
vourer l'effet de chacun de vos pas, les
déconvenues, les grimaces, ks grince-
ments...
Ça nous est bien dû 1
SÉVERINE.
Pour Mme Souroubine, l'estropiée de la
rue Pirouette.
Une anonyme de Honneur, 5 francs.
ENFANTILLAGES
Quand le colonel du Paty de Clam, con-
vaincu de la fabrication de quelques faux,
éveilla l'attention des psychologues sur ce
genre de « sport » le Jour estima que ces
opérations constituaient une simple fumis-
terie.
Aujourd'hui, devant les prouesses du 00-
lonel Henry, le Jour qui, certes, n'est pas
plus le pur que le fond de son cœur — 0 est
e cœur d'Henry que je veux dire — ne voit
plus dans cet exercice graphologique qu'un
enfantillage. Encore autant, ce ne sera plus
qu'un jeu de salon. Mais le Jour qdueis' par di-
lection se fait l'avocat d'office des chena-
pans avérés, pour un journal patriote est
plutôt dur pour les officiers français, if.
Henry représentait le type 46 f&OM
Un anarchiste qui en dirait la moitié se
ferait lapider sur l'heure.
Heureusement pour les officiers, que le
Jour ne se connaît pas plus en honneur mi-
litaire qn'en honneur civil.
Le Jour encore tout ému de l'attitude loyale
du colonel Henry au procès Zola, où il apporta
son faux document et son parjure montre
suffisamment qu'il n'a que des idées assez
vagues de la loyauté.
Ah! fichtre de fichtre! voilà en effet qui est
bien malheureux que le plus brave homme
qu'on puisse imaginer se trouve être la
plus infernale canaille qu'il soit possibiede
voir. Le hasard n'en fait jamais d autres.
Mais je ferais du tort au cours psycholo-
gique du Jour en n'en citant que des perles
détachées.
Le collier vaut la peine d'être vu.
« M. Henry s'est dit, unlbeau jour, qu'il
y en avait assez de cette affaire Dreyfus, et
il imagina qu'il pouvait apaiser les esprits
en fabriquant une sorte de pièce grossière,
de nature à porter un coup sur l'opinion
publique.
cc Il ne voulait pas que des documents offi-
ciels sortissent de ses cartons; il préféra
apporter une fausse pièce à l'appui de l'é-
crasant dossier du traître.
« Cela ne s'explique pas : ce sont des choses
qui se racontent commes elles arrivent.
M. Henry, sorti du rang, est resté le type
parfait du sous-officier. Pour lui, la disci-
pline militaire est un idéal tel que, pou;
que l'honneur de l'armée ne soit pas sus-
pecté. il préféra commettre un acte d'une '1
puérilité vraiment ridicule, et surtout na
vrantau point de vue du résultat.
" De toutes pièces il imagina le faux que le
ministre lut à la tribune. Cette pièce est
datée de 1890. Elle ne rend Dreyfus ni plus
ni moins coupable. M. Henry ne vit qu'une
chose : faire respecter quand même, a tout
prix, la chose jugée.
Voilà un gardien sérieux ou je ne m'y
connais pas.
Quand il reviendra du bagne, il trouvera
facilement une place de caissier dans une
bonne maison.
Il fermera les coffres et fabriquera des
faux pour payer les fournisseurs.
Pour ce qui est de ne rien changer à la
culpabilité de Dreyfus, on l'accordera une
peine.
Les taux de du Paty de Clam n'y changeai
rien non plus, pas plus d'ailleurs que la
circulaire de 1 empereur de Russie.
Ils prouvent simplement la haute loyauté
qui présida à l'exécution du malheureux,
et que n'ayant rien qui vaille pour justifier
son assassinat, on fabriqua, avec 1 esprit
auquel nous rendons hommage, les preuves
de sa trahison.
B.
LEÇONS DE CONVERSATION
Tout s'apprend en Amérique. Après les
professeurs de sommeil dont je vous ai déjà
parlé, et les professeurs de marche, qui in-
diquent aux belles misses de New-York et
de Boston le secret d'avoir une démarche
calme, légère. gracieuse, sans sautiller ou
balancer tout leur corps, il y a les pro-
fesseurs de conversation.
11 parait que les Américaines n'ont pas
comme la Française, la Russe, la Polonaise,
le don de parler agréablement. Elles ra-
content beaucoup de choses mais sans suite,
de plus, elles sont très bruyantes et ne sa-
vent pas écouter.
Le talent de savoir écouter, est, du reste,
le résultat d'une bonne éduoation mêlée à
un tact inné, o'est un signe de culture gé-
nérale, qu'on ne trouve pas toujours, même
sur le continent.
Les professeurs de conversation améri-
cains commencent leurs leçons en appre-
'a
MW
parler.ïls savent bien, qu'ils ne peuvent cas
remplacer l'esprit, ni faire jaillir des idées,
s'ils ne trouvent pas en elles de vraies intel-
ligences. Mais ils peuvent réveiller des ca-
pacités qui dorment; faire comprendre ides
timides.,queUes sont leur particularités in-
tellectuelles à exploiter; maintenir les natu-
res trop expansives, enfin, donner aux per-
sonnes d'un pays,où l'art de la conversation
n'est pas héréditaire comme en France, la
facilité de dire tour tnot sur toutes les ques-
tions du jour, sans être préparée au sujet
qu'on entreprend, comme une certaine pro-
vinciale, qui, pour dîner chez un academi-
cien, avait travaillé le Dictionnaire Larouue,
stupéfiant son voisin de table par sa con-
versation extraordinaire sur le Dante, Dan-
ton, Mgr Darboy, Daphnis et le Danube mal-
heureusement, elle ne put guider la con-
versation quand on parla de Diderot et de
Dickens : elle n'y était plus, n'ayant pré-
paré que jusqu'au Da.
Ces choses-là seront évitées grâce aux
leçons de conversation.
N.
CHEZ MADAME DREYFUS
Aussitôt connue la nouvelle de l'arres-
tation du colonel Henry ,ce pas nouveau,
et celui-là, immense, de la vérité en
marche qui soulève un coin du voile que
ta mauvaise foi et les vils intérêts te-
naient chastement baissé sur ce que l'on
a appelé si longtemps l'affaire Dreyfus,
c'est vers la femme admirable qui, tou-
jours confiante, supporte depuis plus de
quatre ans, dans le silence de l'abnéga-
tion,le plus épouvantable martyre qu'en-
registrent les annales de la Douleur, c'est
vers Madame Dreyfus, dis-je, que se
sont tournés,dans un mouvement d'uni-
verselle sympathie, tous les cœurs des
femmes de France.
En même temps qu'une obligation pro-
fessionnelle, c'était pour nous un devoir
d'humanité de nous rendre aussitôt
près d'elle, dans le petit coin des envi-
rons de Paris, où, seulement entourée
de sa famille et de ses enfants, elle abrite
son héroïsme et son recueillement.
Si, avec une confiance inébranlable
dans un avenir de justice et de libéra-
tion, Mme Dreyfus n'a cessé de lutter de
toutes ses forces pour faire éclater l'in-
nocence de son mari, elle tient néan-
moins, par un sentiment élevé auquel en
toute autre circonstance nous serions
heureuses de nous associer, à garder
pour elle seule sa tristesse et à ne pas
occuper l'opinion des alternatives de dé-
couragement et d'espérance qui sont
toute sa vie. Aussi, tout en nous accueil-
lant avec une extrême amabilité et ne
refusant pas à nous faire connattre ce
que les psychologues appelleraient son
« état d'âme »,veut-elle absolumentn'être
pas mise en cause.
Pourtant, elle nous pardonnera de
faire violence à cette volonté; l'heure
n'est pas au respect d'un sentiment, si
élevé que soit le mobile qui le dicte, elle
est à la documentation incessante et dé-
flnitive,et nous avons le devoir de livrer
à la grande lumière même les pensées
les plus intimes qui peuvent servir à la
faire jaillir. C'est pourquoi nous n'éprou-
vons aucun scrupule à trahir ici la vo-
lonté de Mme Dreyfus. Elle sera la pre-
mière à ne pas nous en tenir rigueur.
Nous ne referons pas ici le portrait de
la femme du capitaine Dreyfus. Au cours
des tristes événements qui se sont dé-
roulés, nombre de chroniqueurs de ta-
lent ont décrit ce visage abîmé de dou-
leur, mais respirant néanmoins l'énergie;
cette physionomie douce et fine qu'enca-
drent des bandeaux noirs, légèrement
ondulés; ces yeux sombres de franchise
et d'intelligence qui sont comme le reflet
d'une âme confiante.
Autour d'elle, deux enfants adorables
s'agitent avec l'insouciance enviable de
leur âge. Pourtant, il y a dans l'étonne-
ment de leurs regards comme une pres-
cience troublante d'un inconnu de mal-
heur. Il faudra que ceux-là soient armés
pour la vie. Et devant ce tableau qui n'est
pas sans une grandeur tragique, notre
cœur se serre douloureusement en son-
geant à celui, qui, là-bas, sur le rocher
désolateur, évoque le souvenir de ces
êtres si chers dont il fut séparé par la
plus cruelle des injustices.
Et Mme Dreyfus, au domicile de qui la
nouvelle do l'arrestation du colonel
Henry a amené depuis ce matin un dé-
filé de respectueuses sympathies, parle
des conséquences espérées de cet événe-
ment.
Sa voix est sans colère.
Elle espère que la revision inévitable
du procès se fera sans que de trop hautes
responsabilités soient mises en jeu, et
sans que la France ait à offrir à 1 étran-
ger il le spectacle de trop de hontes. Car,
faut le dire, cotie femme d'un soldat
qui par dessus tout aima son métier, est
une patriote ardente et malgré l'atroce
injustice dont elle est la victime elle a
gardé pour l'armée tout le respect que
ses traditions de famille et son affection
pour son mari lui avaient inculqué.
Certes, lorsque le conseil de guerre
acquitta le commandant Esterhasy, ce
fut pour Mme Dreyfus une douloureuse
épreuve et si sa foi dans une issue de
l'affaire conforme à la justice n'en fut
pas diminuée, du moins, lui semble-t-il
3ue la conquête de la lumière était çonsi-
dérablement retardée.
Au fond, elle comptait malgré tout sur
cette justice immanente des choses dont
l'intervention a rarement fait défaut aux
opprimés.
Avec infiniment de bon sens, elle se
demande quel mobile puissant a pu
pousser des hommes à échafauder con-
tre un innocent une série de faits aussi
mensongers que les légendes qui, au
moment du procès, furent mises en cir-
culation. Il semblait que de toutes parts
on cherchât à étouffer la lumière, car la
plupart des journaux refusèrent d'insé-
rer les protestations que Mme Dreyfus
ne cessait d'envoyer contre les menson-
vumw
répondait-on, nous n'avons pas à tenir
compte du droit de réponse.
Or, que pouvait faire pour sa défense
le malheureux capitaine enfermé au
Cherche-Midi?
Heureusement, des hommes au cœur
grand que n'intimidèrent ni les injures,
ni les menaces, eurent le courage de
combattre pour la justice et pour la vé-
rité. Il en est, tels que MM. Zola, Tra-
rieux, Labori, Picquart, que Mme Drey-
fus ne connaît point, mais elle garde
pour eux un culte passionné et se dé-
sole qu'il n'y ait dans la vie ni acte, ni
paroles qui puissent exprimer la gran-
deur de sa reconnaissance.
Comme nous voici loin des millions du
syndicat, et comme il est bon de voir dé-
truire, d'un mot dit par une bouche sin-
cère, une série de fables ridicules.
Et pourtant, il s'est trouvé des offi-
ciers, des gens graves pour entendre
sans protestation au cours du procès
Esterhazy, les hisloires insensées de la
dame voilée et y ajouter quelque créance.
Il est d'ailleurs à craindre que les
principaux instigateurs de cette affaire
n'aient pas apporté dans l'étude qu'ils en
firent tout le calme d'esprit nécessaire.
Nul n'ignore en effet que.comme l'a rap-
pelé M. Zola dans sa première lettre, le
colonel Sandher mourut hanté d'une i
sorte de délire religieux et que le colo-
nel du Paty de Clam est un spirite pas-
sionné, ce qui n'est certes pas une ga-
rantie de bon sens.
En nous retirant, nous assurons à
nouveau à Mme Dreyfus des sentiments
sympathiques que la Fronde n'a cessé de
lui vouer en dehors de toute préoccupa-
tion de politique ou de religion mais par
un unique souci de l'amour de la justice
et par un primordial devoir de solidarité
féminine.
Et tandis que le train nous ramène de
la calme banlieue à l'agitation parisienne,
sur la droite de la voie, le Mont-Valérien,
comme un temple de justice, dresse sa
silhouette massive au-dessus de laquelle
le soleil, en signe d'espérance, perce vic-
torieusement l'obscurité des nuages.
JEANNE BRÉMONTIER.
Lire à la Tribune de la FBOIDE
De la Galanterie dans 1m Beanx-
Arte et la Poutique,
par Mnae Marie Krysinska.
SUICIDE
DU LIEUTENANT-COLONEL HENRY
Le lieutenant-colonel Henry s'est sui-
cidé hier soir dans sa prison au Mont-
Valérien.
11 s'est donné la mort en se coupant
la gorge avec un rasoir qu'il avait appor-
té dans .&lise.l
Le ministre de la guerre en a été aus-
sitôt informé par le commandant d'ar-
mes.
On dit...
A L'ÉLYSEE
Les ministres se sont réunis hier matin à
0 heures 1(2 en conseil à l'Elysée sous la
présidence de M. Félix Faure.
Le Conseil a examiné un certain nombre
des atraires qui lui étaient soumises et con-
tinuera sa délibération à 3 heures.
Le Conseil des Ministres a tenu une nou-
velle séance à 3 heures à l'Elysée sous la
présidence de M. Félix Faure.
Le ministre des affaires étrangères a
donné connaissance au Conseil de la circu-
laire du comte de Mouraview.
Le ministre de la guerre a entretenu ses
co!lègues des circonstances dans lesquelles
s'est opérée l'arrestation du lieutenant-co-
lonel Henry.
Il a fait signer la mise en réforme du
commandant Esterhazy.
Le président de la République qui devait
partir hier pour le Havre a ajourné son dé- i
part.
DANS LES EGLISES
A dix heures ont eu lieu à l'église russe
de la rue Daru, les obsèques de Mme Puvis
de Chavannes.
Le deuti &ait conduit par le mari de la
défunte, M. poïjs de Chavannes, membre
de l'Institut, et son beau-frère le comte de
Cantacuzène.
Le corbillard de troisième cluse était dé-
pourvu de tout ornement et de fleurs, de
par la volonté expresse de la morte.
L'assistance était composée de toutes les
notabilités de l'art et des membres de la
colonie grecque présonts à Paris.
L'taham&Mon & eu lieu au cimetière dt
Neuilly, dans le caveau de la famille.
UN PEU PARTOUT
Notre distinguée collaboratrice, Mme àb>
celle Tinayre, dont nos lecteurs ont pu ap-
précier le talent délicat, vient d'accoucher
d'une fille à laquelle a été donné le prénom
de Lucite.
La Fronde envoie à Mme Marcotte Tinayre,
parfaite mère de famille et écrivain de iné-
nte, ses compliments et ses vœux de
bonheur.
—o—
A l'occasion de l'anniversaire de S. M. L
le sultan Abdul-Hamid, une grande récep-
tion a eu lieu hier après-midi à 2 heures i
l'hôtel de l'ambassade ottomane, 10, rue de
Presbourg.
Les principales notabilités de la colonie
ottomane à Paris se sont empressées, poui
cette circonstance, d'apporter à Munir-Bey
ambassadeur de Turquie, tous leurs hom'
mages.
L hôtel de l'ambassade était superbement
décoré et omé de plantes les plus rares.
S. E. Munir-Bey faisait les honneurs de sei
salons et recevait lui-même tous les invités.
parmi lesquels nous avons remarqué MM.
Auboyneau, directeur de la Banque Impé.
riale ottomane ottoEdmond, d i rec teu r^e&Clne
Les étudiants égyptiens et ottomans on;
été présentés à l'ambassadeur par Musta-
pha Kamel. Cette réception, qui a été dei
plus brillantes, a pris fin vers cinq heures
Dans la soirée l'hôtel de l'ambassade a été
brillamment illuminé :
—O—
L'Empereur et l'Impératrice de Russie
accompagnés de la famille royale de Grèce
ont visité, dans l'après-midi de. mardi, h.
couvent historique de ïroïtzko-Serguievsk
Ils ont ensuite assisté à la pose de la pre.
mière pierre de l'asile fondé par la muni.
cipalite moscovienne en mémoire du cou.
ronnement de Leurs Majestés.
Le soir, il y a eu diner de famille ohez!(
grand-duc Serge Alexandrovilch.
-o-
Hier a été célébré à Amsterdam l'anni.
versaire de la reine de Hollande, née le 31
août 1880, fille du roi Guillaume III et de la
reine Adelheid-Emma-Wilhelmine-Theresa.
Wilhelmine est une jeune femme char-
mante, au cœur excellent, à l'Ame poétique
et noble, qui a pour son peuple un amour
immense. Elle a tenu, en ce jour d'anniver-
saire, à exprimer aux Hollandais sa recon-
naissance pour eux, et à cet effet, tour a
adressé une proclamation par laquelle ellc
remercie le peuple de son amitié et de sou
dévouement pour elle depuis sa jeunesse;
elle exprime sa gratitnde envers la Reine
régente pour l'exemple qu'elle lui a donné,
et déclare If qu'elle maintiendra le respect
du nom et du pavillon néerlanclais. »
La proclamation se termine en invoquant
le secours de Dieu.
La reine Wilheimine a assisté avec ln
reine-mère à un service régulier à la
grande église.
Parmi les assistants se trouvaient le grand
duc de Saxe, la duchesse de Mecklembourg
le prince et la princesse Wicil, de nom-
breuses autorités et 4,000 personnes.
Le prédira leur de J:icour,:\f. Van der Flier,
a exposé la grande portée de ce jour Mé-
morable. Il a appelé la bénédiction divine
sur la Reine et il a pris comma texte de
son sermon le verset 8 du psaume 39 pour
rappeler l'histoire do la dynastie. 11 a re- •
mercié ensuite la reine-mère de sa grande
influence sur l'éducation de sa fille.
A l'église catholique, l'infernonce, les
ministres d'Autriche, de Belgique, d'Italie,
de France, d Espagne, de Portug-al et du
Japon ont aussi assisté à un service.
LA DAMB D. Voilés
Nous rappelons aux femmes commer-
çantes, domiciliées depuis cinq ans au
moins dans le ressort du Tribunal de
commerce de la Seine que, conformé*
ment à la loi du 23 janvier 181)3 :
Art. 2. — Les déclarations à fin d'inscription
seront reçues dans toutes les mairies des arron-
dissements de Paris et des communes des ab
rondinementa de Saint-Denis et de Sceaux tout
les jours, y compris le dimanche du 1" au Il
septembre inclusivement, de 10 heures du ma-
tin à 4 beures du soir.
Jusqu'en 1883, l'électorat aux tribu-
naux de commerce était réservé à une
catégorie de commerçants,dits notables,
choisis par une commission administra-
tive aux termes de la loi de 1876 « parmi
les recommandables pour la probité,
l'esprit d'ordre et d'économie »».
La loi de 1883 l'a étendu à tous les pa-
tentés indistinctement. Il devenait iuste,
puisque c'était un droit inhérent à la pa-
tente, de le conférer également aux
femmes commerçantes ayant patentes
en leur nom. Elles sont assimilées com-
les plètement aux autres patentés dans tous
es actes de la vie commerciale.
Il va de soi que l'assimilation, déri-
vant d'un droit purement professionnel,
institué pour sauvegarder des intérêts
communs avec ceux de leurs confrères,
qui sont aussi leurs concurrents, devait
s'étendre au droit de vote pour l'élection
des membres du tribunal qui jugent ces
intérêts.
LE
Martyre des Enfants
Amour du galon et de la ferblanterie
dorée; férocité, veulerie... Nous retour-
nons à l'état sauvage, avec un concours
de circonstances aggravantes qui de-
vraient nous inspirer le dégoût de nous-
mêmes.
L'amour du galon nous le semons et
l'arrosons dans les jeunes âmes dès ré-
cole maternelle — deux ans — en accro-
chant des croix, en attachant des rubans
de laine rouge, jaune, bleue,sur les petits
tabliers, sans môme exiger, comme con-
dition préalable, qu'ils soient propres au
lieu d'être souillés de taches.
ha férocité, la veulerie, nous les en-
courageons, avec la complicité de la loi,
par la qu&tfi indulgence que nous mon.
trons aux monstres à faces humaines qui
terrorisant, broutent ou nurtrriMni
tes vieillard, et les faute; P*rl»Dro-
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 71.35%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 71.35%.
- Auteurs similaires Cochin Jean Denis Marie Cochin Jean Denis Marie /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Cochin Jean Denis Marie" or dc.contributor adj "Cochin Jean Denis Marie")Manuel des salles d'asile, par J.-D.-M. Cochin,... 3e édition mise en harmonie avec la législation actuelle, et comprenant... 1°un appendice où sont traitées les principales questions qui se rapportent aux salles d'asile ; 2°le texte des dispositions législatives, arrêtés ministériels et circulaires qui régissent ces établissements. (Publié par Mme Jules Mallet.) /ark:/12148/bpt6k1912402f.highres Au Roi, en son Conseil d'Etat. Mémoire ampliatif pour les sieurs Vincent-Marie Roumieu-Monpriest et Riant frères et compagnie, en annulation d'une décision du ministre de la guerre, en date du 11 juin 1825 / [Signé : Cochin, avocat...] /ark:/12148/bpt6k3277688.highresBattelle Battelle /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Battelle" or dc.contributor adj "Battelle") Hachette Louis Hachette Louis /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Hachette Louis" or dc.contributor adj "Hachette Louis")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/4
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6703386c/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6703386c/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6703386c/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k6703386c/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6703386c
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6703386c
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k6703386c/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest