Titre : Le Constitutionnel : journal du commerce, politique et littéraire
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1852-05-03
Contributeur : Véron, Louis (1798-1867). Rédacteur
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
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Description : 03 mai 1852 03 mai 1852
Description : 1852/05/03 (Numéro 124). 1852/05/03 (Numéro 124).
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
NUMÉRO 124.
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PARIS....... 13 F. PAU TRIMESTïUt»
ÉPARTEMENS. 1 « F. —
TO NUMÉRO : %0 CENTIMES.'
*ora les pats ÊTiussKEï , je reporter
«a tableau qui sera puilié daps le)ourosl t
tes 10 et SB de chaque mois] -
lit a&onnenttnt datent des 1« et i(
-• dt chaqùe tnoit.
JOURNAL POLITIQUE, LITTÉRAIRE, UNIVERSEL.
S'adretter* ttaiics, pour la rédaction 1 . 4M. Cvc"BEVA.L-CLARiGNy t rédaeteur ev,$hef. § On a abonné, dans Ut departemeKS; aux Messageries et aux LirecttpAi de poste.— A Londres, che* MM. Cowil e/ ïiiiî I ,• S adr&sér, franco, pour fqdmtntttrqttftn, .Qpunt» aur
-■ - r -■» ..-. . .. " .-• • ". . . • — À Strasbourg. chezM, ALEXANDRE, pour l'Allemagne^ 1 Los annoncessont réfcue* au bureau
-Les-articles déposés- nr sont pgs r$çdu«j
directeur:
plaoe de laBourse
■, i-- f . j ■ï'jJTT'
PAIUS, 2-MAI.
"JC
•' M- dliraeli 'vient ^e subir une de ces
épreuves qui décident de l^vepir'd'un hom-
Pendant une année entièr)&,ies adver
saires et ses envieux qnt répété à l'envi .unp
parole échappés# lord Derby, à savoir .qu'il
avait refusé àe pouvoir en février 180I,
-parce qu'il n'avait autour de lui, dans son
®parti, aucun homme qui eût passé par les
affaires .et y.eûtpdquis Inexpérience du gou
vernement. On donnait à entendra que le
.chef du parti tory avajl été le premier à dé- j
^Jarer M.xi.'Israeli incapabled'êtreministre.
Les mêmes 1 hommes et les mêmes journaux]
jouèrent la surprise et l'inquiétude qùand,
aprjès v la 'démission jielord John Jlussell,:
Ils virent JVL d'Israeli^rçndre , non pas le;
portefeuille, de l'intérieur qu'on ne pouvait
refuser à son talent de parole «t à sa position
dans le parti tory, mais le portefeuille bien,'
"plus lourd 4es îin^ncès. Ce fut une clameuri
^universelle'. M. d'Israeli chancelier de i'àchi-'
quierl Un homme 4e lettres, un.romancier,!
un arrangéur de phrases chargé des finances;
vdes 'trois, royaumes! Savaiï-il faire une addi-i
tion?Qu'il f&t arrivé,jpar le travail et la per
sévérance, à être un homirije d# tribune;*
qu'il .se .chargent "'d'habiller en bcaulangage
.et d'orner 4e .fleurs,de,rhétorique la politi-
.que arrêtée par ses collègues, passejencore ; '
-mais qu'il prît pour lui le pjus lourd far
deau, la tâche la plus difïîcilê : c'étaitde la
présomption et de Ia'd,émence. IÏ ; se noierait
au milieu des chiffres. Et chacun, de crier e,n
; chœur qu'on ,1'attendait au premier; budget.
Lès .grands calculateurs deria chambredes
communes, les économistes au parti whig,
les financiers de l'école ,de Manchester* tous
ceux qui s'intitulent modestement lçs hom-
jiies pratiques pu les.homtnes d'affaires, s'en-
'quéraientde tempsà autre du jour où M. d'Is-
sraeli ferait enfin son exposé 4e-finances. Et
-quand le chancelier de l'échiquier répoudàit
• qu'il n'était pas prêt^ qu'il ferait effort pour
se hâter, vmais .qu'il-lui. fallait encore.quel-
quts jours, tous les hommes,-pratiques se-
, codaient la tête , exprimaient une com-
passion . maliéieusç. poixr . cet homme d'i-
'magination ' ïnàiritènant aiix. prises - âyeè
„les" choses sérieuçes; ils prèçhaieïït 'â leurs
T amjs une feinte io^tilgèncej.proclg^pXque
les finances ne^'improyisent, pas,'.qu'il fait-
lait teoirjcompte ^^iftespêrienoe ;d'un «ai*-
nistre sineuf en ces matière?, et que,-mal
gré les lenteurs d'un à'pprèntîssrigé,'' il n'y
avait .pas à désespérer encore devoir vépir
un jour cè premier budget* . V . '
• Ç& premier! hudge.1. est venu.enfin 'vénàre'- <
di dernier. Ce qui est resté en route, ce sont
les railleries des mauvais -plaisans et la sa-'
tisfactîon qu'ils . s'étaient promise ( à l'avance l
.del'échecd'uàhûmme de talent. LeTimes, qui,
in'e?t-passuspect.deparli^lé p.ô.ûr lé fliinis-:
.-tère.et surtout pour _M."d î Israeli, €p.ippp.re ce
jqui s'est passé vendredi dans la chambre .des i
Communes >à l'effet d'une' boîte 4 surprise.-
«itousayonstousvu/dit-il,dispâraîtredansla
, boîté lé di; rniérpaii d'h abit de l'orâteur pro tec-
rtionisie ; .ét.le couvercle éfait à.pc^e 3 lQvé 7I q)jio"<
nousayons'vusortir unvrai chancelier de l'é-"
chiqnier. o) Cct homme"delettres, ce roman-;
cier, pet arrangeur ie mots, a tenu pendant;
deux heures et demie la chambre des çom-
.in4nes àt,tên.tiYé; il'a découlé devant, elle tout -
le^lableaij. >des Jinances anglaises, ayee une^
lucidité, uoenetteté,.une aisance incompara-;
bles; il a parlé' chiffres, impôts, revenus, ;
comme s'iléûtété yingtans assis.àuncomp-»
toir!ll.a tïiis la clarté où : 4'on ne voyait que
confusion, il a ~substit|ié < rqlégance,,et la
i-Verye -au ja?g(in des hpcàmgs préiididus spé- 5
ciaux, ila faittoucherxiu doigtlefort et ïe' fai-'
b!e de. chaque impôt,' et, ce qui ne -s'étaitja-;
mais vu è]a matière de Finahces, iLs'eét faife
comprendre de tout le moriÛe. . . *
. Jamais homme.jie. s'est pl.us,Tâpidemeut
. transformé -et n'a donné' un, plus cp'rpplet
démenti-à l'attenté universelle. Les espéran
ces des" uns,"les appréhensions des autres,:'
tout s'est éyapoùrdevant cette parole ferme,;
. apurée,,,toujours yive,toujou( , s..nètt'e, efqui'
- faisait des.calçuls.pimiie.,elle ja^pçait autre
fois des épigrammes. L'orateur ' mordant
et mci?if„se,.retrouvait pour(le.loin go.
Nous commencerons lé ♦> mai courant la
publication de x
A''-8,.0©0'PIÈ»S
.AU-DESSUS. DE Li MlSIf, . .
PAR
m :cMSAtaï,œs ©s»ïEii,
^ v ;• - • à • . ^ï,V« - 1'
■ Aeteur DE ROIHE SOUTERRAINE.
FïDlim DO COÏSTlWnÔSS'EL. 3 MAI.
THÉÂTRES.
loin pour, aiguisée'lia An d'une période,}
otrpour relever'par une moquerie la trapsi- ;
tion d'un "chapitre à l'autre. Quand M. d'Is- ■
raeli\s!eât assis, d'universels applaûdiçse-i
mens ont éclaté,' et tous les orateurs,quelque J
,'pàrti S qu'ils représentassent, n'ont 1 pu se dis--
-penser dp .rendre hommage l'un après l'autre
-à ce-talent, qui venait de donner une preuve
si manifeste de sa merveilleuse souplesse etj
de sa fécondité.
C'estlà un "grand succès pour" M. d'israeji
personnellement, dont lés droits à occuper '
le premier rang dans son parti et à «ié-
£er dans un ministère ne péuventçlus être
contestés .par personne, ,et qui yient dé
faire ses preuves comme ministre après
les 1 avoir .faites depuis long-temps comité
orateur. C'est aussi un succès pour le
parti tory, auquel on reprochait d'être de
meure stérile en hommes de talent et sur
tout en hommes' capables, et de .ne plus
compter dans ses rangs, depuis le schisme
de 1840, les élêmens d'un gouveraement. JN1.
d'Israeli et M. Walpole, les deux seuls mem-
hr^s dù nouveau cabinet qui Aient .eu jus-
qu^ici leur journée, ont montré qu'ils étaient-
en état de tenir téte à tout venant.
" d'Israeli' n'a proposé àii;çune innova^
tion.au budget préparé 4>ar son .prédéces
seur. Ce n'est pas à une époque si tardive et
à l'expiration d'un parientent qu'il pouvait
entreprendre \de ^grapdei innovations, finan
cières.'-U a faites réserves pour,le .cas ouïes
élections générales confirmeraient le minis
tère actuel dans la possession du pouvoir; et
il a critiqué rassiètle"" de plusieurs impôts
de manière à montrer que, s'il avait les
mains libres, il essaierait de les réformer.
Il faut ijué" la question"-,politique, au
jourd'hui en- suspèns, soit tranchée par
les électeurs pour qu'on puisse, avec sé
curité; toucher aux- ' finances ; et il ne
-serait pas loyal d'engager l'avenir à la veille
même dit verdict national. C'est là ce qui a
déternrûné^L d'Israeli à denaânder pour une
année la'prolongation d.ela taxe sur le re
venu, tolit en faisant de cette taxe la criti
que la plus vive et la mieux justifiée.- ;
Il'est une partie du'discours de:M. d'Israeli
Vjui a été couverte des plus bruyans" applau- '
disaeméns, etdont lés-journaux libre-échân»
gist'çs d'Anglêjerre essaient de tirer parti,
contre' lé-nouvtau ministère j^par une con^lj-
sion'qui leur est familière'.^M. d'Israeli 1 i"!
montré, ao'mbieAlesrélluctioiîso'pérêes-dan^-
legï .douanes .depuis. 184*2 avaient été fécond
des et comment des sacrifices- momentané^
avaient produit des augmentations'de recels
tes considérables. Quel plus bel éloge de sir<
Robert Peel, -.crie" la secte k Londres; et qû^l,
hôtqmage rpndii au ' lihre-échaiige l, ^ttëri- '
-dons-nous à.yojr jâos Cobdenaû petit pied ^e
faire les"échos de-ce sophisme. , . :
1 'Il 'yadfUx partîçs dans la pplitique'de.sir
Robert Peel : la réforme financière qui-ffé{é''
THÉATRÊ-FRANCA19 : Représentation de retraite de
* Ifme Çe^mousseaux-, Phèdre, Tartufe, M. Samson
' et 'Mme-Àllàn; gijté : La Mendiante; drame en
cinq actes, de MM. A, Bourgeois et M. Masson. —
cirque : 'La prise de ■■Caprée j mimodrame- èn cinq
actes et douze tableaux, de MM. Labrousse et Albert.
N'o.us avons eu, mardi, Phèdre et Tartufej
^insi. qu'-on l'avait annoncé, pogr la repré
sentation de retraite de Mme pesmousseaux.-
La recette a dépassé dix milife francs, et le
public sîeni&t allé très satisfait, ce qui est,
assez rare les soirs de représentations à bé
néfice, où l'ennui s'accroît généralement en
réalesi. Cette;seconde,partie appartient auxli-
bre-'échangistes ; la première ne"leur appar-
tienf à aucun titre;,M..d'Isrçfcli,.qui n'ëloué;
, que cell&rlà,a d'autant plus'de droit à 5311 faire-
Véloge , qu'elle a été secondée pâr lui .et qu'elle
. n'a été .réalisme-que par le parti >tory. Qui, difc
libre-échange, dit-suppression .de tous lès
droits>de douane : Bïr : -Robert Peel était'librç- '
'éebahgîsle c[ùând,' avec concours des 'Cpb-
,den et dgV Wright,-il,abolissait toq's tes, droits
-à l'importation des grains ; il ne l'était pas
quand il défendait,'à la tête des tories, le'sys-
teme tles.drQits; modérés. .-
. .Dans la première;et vraiment be(le partie J
,dq sâ politique,' sir Robert Peel s a'appliqué
ce principe que, quand:la substitution d'un
>:droit medéré^à'un droit excessif amène une'
diminution considérable dans le. prix d'un
article, elle "a pour résultat un, développe
ment de la consommation.' La vérité de ce
principe avait été démontrée par la réforme
de M. Rowland-HiU dans les -postes. Le priXv
moyen d'un port de lettre était" en Angle- '
terre de vingt deux, spus lorsqu'il, fut.,brus-,
quement abaissé,, à dix centimes.^ Il'fallait
donc que le nombre*des lettres;.iît plus que
décuplêr, pour què le'trésor anglais -re-'
. trouvât la mèmeVrecette'.brute. Ce qu'on
croyait impossible , s'est cependant réalisé.
raison ne l'augmentation du prix -des pla
ces.
: Une indisposition de Mlle Rachel avait, re- .
Jtardé de trois jours le spectaclé de MmeDes-
-mousseaux; mais, à la.façoû dont la tragé
dienne s'est montrée,. on : n'a plus conservé
d'inquiétudes" 6ur. sa santé. En effet, Mlle
Itachelaj-arement: été aussi bien inspirée
que mardi, la solennité la, montait,, et
«lie s'est surpassée nous' n'ajouterons pas;
un>mot-à cela,, ayant déjà dit une dizaine
de fois tout ce qu'on peut dire du .rôle
de Phèdre et ,de Mlle. Rachel, qui efface
peu à peu jusqu'au souvehir de Mlle Duches-
■nois chez fes-vieux amateurs. Il faut avouer
que 1 les vieux amateurs s'effacent beau «
-coup eux-mêmes, disparaissent de jour
Un jour; et qu'il n'en restera bientôt plus ;
paitant,moins de.comparaisons à faire ; et la
= nouvelle génération, livrée à sa propre ad
miration, mettra; sans conteste,Mlle.Rachel
au-dessus de tout. Plus, tard, quand nous se
rons à notre tour les vieux amateurs, et que
nous raisonnerons avec toute l ; autOrité que
"donnent les regretô du: passé; nous verrons
bien qui l'on, nous opposera. Mais il ne faut
pts prévoir les malheurs, de si loin; jouis-
. sous du présent,
. Le présent nous est. apparu sôus la forme
de M. Maubant, da"M. Guichard, de M. Fon-
ta et de Mlle Rebecça qui faisaient cortégé à
Phèdre. Heureusement la tràgédie est sur
tout iin long, monologue ; les différens
.personnages sont Jà. pour. donner la ré
plique à l'épouse de Thésée; Thésée, lui-
même j malgré ses relations &v«c les'mons-
•Sir Robert Peel afaij, .à.^4û Jour Je même
essai sur les dcoits de douane. Tous les arti
cles de c6nsommation ? et-spécialement ceux
-qjii n'a w aient jtas de, similaires en Angle
terre, le café, le sucre, le thé, étaient sou-,
mis à des droits, de douane qui faisaient
r plus que doubler £t tripler la valeur ori
ginal^ de chaque article. Ces droits ont
été ramenés à des proportion^ -raisonnables,
et l'accroissement rapide de la .consomma
tion a entraîné pour le trésor un accroisse-. (
ment.de recettes. A l'application de cette pp- '
litique, l'Angleterre a trouvé la prospérité',
le libre-iéchange, en supprimant complète-;
inent lejs douanes, lui eût donné la ruine.
, C'est donc" sans inconséquence, c'est avec ■
une entière confqjmité au ^principes con
servateurs, que M. d'Israeli a pu faire,l'é
loge de la politique féconde à laquelle
toùtson parti s'est associé pendant'quaire ans. ;.
Ces élogés que l'expérience a justifiés et que
la postérité confirmera, ne préjugent rien en '
ïaveut de la_politiq.ue contestable de.d846 et
de 1849. L'avenir seul dira si le sacrifice de
l'agriculture anglaise par l'abolition des corn-
làws, si le sacrifice dé. la marine ôationqle
par l'abolition des lois de.navigaAion, si en
fin le bouleversement apporté par lés whigs ,
dans le système général, dès jmpôfs profite
ront à l'Angleterre ou' seront j'à première
atteinte à sa prospérité. ' . -
* " CuCHF.VAL-'CulilG.NY. -
Une dépêche télégraph ique, datée de Carls-
ruhe, ïe 27 avril, annoncé que -le grand^-d'uc ;
héréditaii'e prince Louis de Bade, 1 a déclaré,
de son prop.re mouvement qu'il renonce,pour
toujours, en faveur de son frère puîné, le
prince Frédéric, à la succession" au trône
grand-ducal.
■ I • • 1—
Le Courrier de {Marseille met en lumière
tous les graves enseignemeris qui ressertent
du procès que vient de juger le' conseil de
guerre de cette ville, dont' nous complétons
aujourd'hui le compte-rèndu ; - -
* « Les débats qui viennent' de se terminer, ,dit
ce jourjial, nous 'ont inspiré.quelques ^flexions
sur la manière dont l'èsj/rit publie accueille en
France les.é-vënemens les plup graves. ' 1
» En France on oublie vite ; et déjà pour tous
ceux qui n'habitaient pô,s les pays désolés-par 1*6—i
meute, l'insurrection du Var et des Basses-Alpes,
qui a coûté tant de fatigues à nos. braves-soldats, :
Vatit de'sollîcituïe à leur* dignes.'cliefs, qui'a fait '
couler le'sang.dès-fonctionnaires publics, .«st pôur !
ainsi dire "pa^Se au nombre rdes TaitS mythologi
ques; on en'a publié l'importance; oa en mécon- ',
naît les dangers, . ,
: » JBt pepe^iîant jamais.ins.urreçtipft nç fut pjus
menaçante ; nous l'avons appris parles dépositions
<1j MM. Paillard et Pauimier qui"i;n Ont subries'
•terreurs, fet'qin dans ces JX>auvàisjoprs'bnt.'l'titté -
avec une incroyable énergie contre la révolutjon
qui s'accomplissait autour d'eu*.'Nous l>frons
Appris encore par le témoignage dé M. le colonel
'de v Sercey; dont la briUante^mpagrifc, a tant'con-
tribué à rétablir.l'ordrè sur tous les points de..ces
dcparJLemens. , ; ; ' ■
»Ml né s'agissait, point ici d'ui? ieem.plotjûiçlé,
ridicule, sans portée", it s'agissait' d'une'vaste
conspiration "dès,long-temps ourdie, ayant desra-,
ibificaiions lointaines,'.obéissant à un mot (l'ordre
central, et qui 'déjà, 'à -prusiQurs reprises, avait
tenté d'éclàter.~ ! ! - , - * ,
» Déjà le 31 =mai 1830,* à l'occasion de la loi
sur le suffrage Restreint, -une violente -efferves
cence bouillonnait .dans ce' pays; selQi\4.'usàee, ■
les figures menaçantes surgi^saienfsur pljusieurs
points ; cela' n'eut "pas de suite; le'signal,vpî'on
îaltendàit'de Çar« ne vint pas ! 1J
" % »'''Prils'tàrd', l aù 4 mai'l'SSlj. la'prisevd',armes
avait été convenue en une réunîo'n' génçfiràïe des
'sociétés secrètes tenue Te 16 avHl precédeht aux
environs de ForcaJquier. Le plan daiinsurr'ection
fut âfrèté.et étaMi ains cette; réunion,'tél qu'il a
"été suivi de çoint en poinl quelque mois apVès.
Marcher ..des villages sur ■!ès' i cantons/de'ç7çanfons
'syr le nlier-lieu de'; l'arrôriifi3s'emeBt,;et ■ de^là'sur
la .préfecture ; jeter ïes'gendafmes' par'les fenêtres^
i>èhdrè'ies fonctionnaires publics, piller les êàisses-
de l'Etat, tel était-le prôgraniitie, et il n'a été
bientôt après que trop . malhftureusement suiyi à
plusieurs égards ôt à 1 égard de plusieurs. ' " -
» Cette'fois encore l'émeute dut attendre, car
-elle reçut 1111 contrordre venu de Lyon lô 2 mai.
1 f siEnfiri, une troisième tentative^ insensée et
toute-lecâlc, devait avdir -lieu- huit jours après là
'découverte du complot'de ; 'Lyon; et ce 'n'estpas •
sans-peine que les chtfs^ du parti j parvinrent à la
détourner. - 11
■ » Ainsi doncj-les ■ révolutionnaires étaient pré
parés "â, toute éventualité; Aassi', lorsque les ôvé-
nemens de décembre éclatèrent, -aupremier signal
la-levée fut-générale 1 dans le Var, les Basses-Alpes
etVaucluse. < ' .v; 1 -,- ,, • <
» L'armée insurrectionnelle- fut- bientôt maî
tresse de toutes'les routes^ ses chefs eurent le se
cret de toutes les communications, interceptèrent
les dépêches et- avaient 1 ainsk connaissance des
•nouvelles avant l'autorité. Heureusement l'atti
tude éiler;rvquecl-lesvipourguscsmesurës. prises
.par l'autorité .rtiilitaire,-vfirent' avorter-toute ten
tative coupable dans le département, des Bouçhe%-
tres marins, .n'a qu'une importance décla
matoire; dès que,Mlle Rachel .remplit à
elle seule la tragédie ", le reste va de,, soi.
»D.'ailleurs le récit de Théramène^ttoujours
très bien dit, soit que M. Beauvallet s'en
charge, soit qu'il le laisse, comme mardi, à
M, Fou ta , qui s'y est fait une réputation,
et qui la justifie à chaque,nouvelle occasion
par sa noble simplicité, son sir.naturel. Mlle
Rébecca -est "assez intéressante, et, malgré
sa douceur de-jeune princesse, .elle tient de
famille un certain j petit air-tragique et
une certaine vibration qui ' vous .étonnent.
Quant au bel'llippolyte, M. Guichard lui pr&
tait ses. charmes, On sait que bel Ilippo»
lyte a-des charmes, de la sauvagerie et une
peau .de tigre : - -
Que de soins m'eût coûtés cette tète charmante !
■ M. Guichard est très bien dana Hippo-
lyte ; il fait le cruel,, et l'habitant des îo-
réts .tant qu'il peut, et il vous prend, un ton
d'Hircanig que d'autres, n'avaient pas, et qui
sied véritablement au-personn^ge; JSnfin en
a rappelé M11& Rachel deux fois; c'est passé
en usage; et ces rappels; .ces ovations régu
lières, font-aujourd'hui partie de la mise en
scène. - *
Après Phèdre, 11 y avait un intermède dont
je ne, me crois pas obligé de parler j lai musi
que, n'étant pga, ma spécialité.
■ La représentation " de Ifirtufe était fort
curie.use. :Npus-iavions ii'âbord ,1a bénéfi
ciaire .dans ce xôle .de;Mme; Pernelle,. qu'on
n'a pas joué depuis -elle, et qu'on ne
jôuera peut-être plus; nous avions. Mme.
" t^da-Rhône. On put ainsi diriger des troupes sur
V lés points où l'insurrection était victorieuse. S'il
énieût été autrement, qui 1 peut prévoir 1®£ malr
heurs que nous aurions â déplorer aujourd'hui?
» D'autre' pari, la lecture dés diverse? .pièces
dont le commissaire du gouyernement, M. Car-
' pentin, a faît précéder son brillant réquisitoire j
nous apprend quels étaient les hommes qui-, ayant
soulève le pays, se trouvaient à la tète des insur
gés. Que disaient ces chefs,à ces : bande5 ignoran-
, tes et effrénées qu'ils conduisaient à l'assaut de là
. société ? Le voici : ^ "
' ■ « Quand le peuple se lève, c'est le juge qui ap-
• » pelle les traîtres â ses" assises souveraines ; c'est
- » le maître qui reprend sa plact ; Tien n'est plus
: » -que'lui. » — ■ 'V
: » Ils les ' fanatisaient en ;leijr recommandant
■ - l'activité, l'énergie, la fièùre de là liberté !- En pré-
, sence de cejte frénésie; on ne peut s'empêcher de
■ 1 frémir à la pensée que la révolutionïurait ^u de-
• venir victorieuse r sans l'acté sauveur du 2 décep-
• bre. Certes, on ne peut vouer trop de reconnais
sance à l'homme providentiel qui a écarté de nos
. tèies cette menaçante ^éventualité
» Faut-il croire gue tout péril soit désormais
passé? faut-il espérer que, vaincus par la clé
mence du prince, les .fauteurs de: désordre auront
v .renoncé-à t ■ à l'espérer, sans trop oser y troiretoutefois ; et si
nous louons ^Louis-Napoléon àe ses pardons géné-
s/réux, c'est que nous avons la' conviction que son
' gouvernement aura toujours la vigilance et la fer-
meté nécessaires-pour empêcher le retour de ces
• malheurs» publics qu'on appelle l'émeute et la
s guerre civile. » (Esprit Privât.) - , , -.
i-, ' ■ ■■ ..«s... w .••• - v' ; . "
' .I^s grands* travaux qui se poursuivent
>pour l'ouverture de la rue de Rivoli excitent
l'émulation dansJe& qu^riieïs de la rive gau-
' che. On s'y agite; ou y, parle'beaucoup du per
cement d'une voie.de communication magis-
'■ traie qui, faisant suite à la rire de l'Ecole-ae-
,Médecine, couperait les agglomérations de*
maisons obscures et malsaines qui s'étendent
jusqu'à la rue Saint-Victor et aboutirait au
- Jardin-des-Plaates. Ce serait comme une cein-
tqred'air étde lumière qu'on déploierait sur
les flancs de là montagne Sainte-Geneviève,
au cœur,du vieux ^aris, tout surpris de. res-;
- pirer et de se mouvoir à l'aise. ~
. •, On comprend que nous wulous parler de
la prochaine rue des Ecoles qui -n'a d'abord,
été qu'un.projet chimérique, mais qui, par
le temps,de démolitions qui court, paraît sur.
■ le point d'arriver à exécution.
Mais de si grands ouvrages ne se font ja- ^
. mais sans difUcultés. Pour les mener àlûen , "
il faut pouvoir réunir, dans une même pen
sée et dans un même but-, deux sortes d'inté
rêts. : l'intérêt.particulier des arrondissemens
et l'intérêt général de la ville entière. Dans-
• la circoôstance ' présente, ces intérêts sont
en conflit sur la direction à,donner à la rue
ËColçs; J On.dst d'accord, ;ôù à peu près,
quant âFespac'e comprisentre]'-école de Méde
cine etlaplace .Cambrai. Mais, à partir de ces
'points, on ne peut plus' s'entendre.; L'intérêt
particulier' voudrait tailler la nouvelle rue
■ dans les massifs de bâtimens qui- s'étendent -
7.. sùries penle&septentrionales de la montagne
Sainte-Geneviève. 'La voie passerait ainsi au_
nord ^de l'écolë Polytechnique. L'intérêt géné-
,,ral semble plutôt-porté à diriger la nouvelle'
rue «m sud de la même écolé ; elle franchirait
: énsuite le sommet dé la montagne, et,- après.
avoir coupéi passage, plusieurs îlots "'-de
j maisons," elle gagnerait, à travers de vastes.
; terrains découverte, les amphithéâtres du'
: Jardin des plantes^ Entre ce nord et ce. sud,'.
î. la différence lest-e.lle donc si grande, et fautil
' que chacun tienne si opiniâtrement à son
tracé, au risque de retarder, et peut-être
y même de compromettre l'œuvre essentielle :
l l'établissement d'une voie de commuhica-
f tirip ,vafete et commode, au centre de 1 quar-
; tiçrs en quelque sorte inaccessibles? Que vou-
r lez-vo.us? L'intérêt général est certainement
prépondérant dans tousses esprits t c'estpar-
patriotisme, c'est par philanthropie - qu'on.
, s'agite ; les plufs purs mobiles dirigent tous
les cœurs ; mais, on a beau faire, la question
"dès expropriations est soulevée^elle;existe et
- il est presqn'ipQp'ossible d'en faire abstraction
î complète.' " " ' " *.-■ '
L'intérêt particulierdonne, à l'appui de;
, son projet, des'raisons Tort bien déduites ;
raisons de salubrité, de sécurité publique, de
viàhilité. Le réseau des rues étroite^ qui oc
cupant le yersant septeiitribnal dé là.mon-' -
ttfgne SaintP-Geneviève, est tellement entre-'•
; lacé, que les vents chauds.et sees n'y peuvent
' pénétrer. Ces quartiers reçoivént, au contrai
re, de face, 'les' vents froids dti nord et Aie
l'ouest, don t l'influence malsaine, jointç à|la
' privation des. rayons du solèiî, y entretient
une humidité perpéiuelle. La'population pla-
»■ cée en de telles conditions d'existence conr
' tracte- facilement' des maladies. .Yoilà pour
que maison se trouve posée de manière à ser-
'vii* de fortification " naturelle. Que îa pioche
pâcifiquè duimaçon les renverse donc, et
l'on fera disparaître ainsi des forteresses que
la révolution la plus imprévue trouve tour
jours arinées, et qui sont l'effroi du Paris
industrieux et civilisé. Telle est la raison de
sécurité publique. '
' Quant a ce qui,concerne la viabilité, il est
,un point sur lequel lès deux intérêts sent
d'accord : c'est la nécessité d'ouvrir une voie
de communication accessible, au roulage,
au centre de ces quarliérspercés de rues aux
déclivités irrégulières et dépourvues d'abou-
tissans. Mais est-il indispensable que cette
voie nouvelle soit coupée directement de
l'est à l'ouest à mi-côte? "Offrira-t-e{le
moins d'avantage si elle franchit le plateau
fie la montagne au lieu .de le tourner? Grave
question que l'intérêt particulier tranche en
disant qu'il n'est pas aisé de passer" par-des
sus la montagne Sainte-Geneviève, que cette"
ha'uteur u'est pas une fiction puisqu'elle a
près de 3S mètres au-dessus de la Seine, et .
que tout charretier, consulté dans cette af-
faire, n'hésitera* pas dans son choix. '
. A -ce plaidoyer très plausible, que peut
opposer l'intérêt général? Des argumens, en
vérité, fort dignes d'attention, liécarte; tout
.d'abord, les raisons de salubrité' et de séct}'-
rité, en prouvant, le plan à' la main, que sp^
tracé traverse une portion de quartier non
paoins malsaine ', non moins tortueuse ,'
non moins mal hantée, que . l'autre ; il
^ajouté, en outre, que «on tracé n'exclut-
pas l'élargissement de certaines voies pu
bliques, tellés, par exemple , 'que 'la r^e
Travçrsine. Il fait ainsi la part de l'huf
manité; - il donne des garanties à la pai-x
publique tout en dirigeant à son gré la rue
qui, d'après son plan, , aurait une grande su
périorité suj l'autre,tracés •
Il faut s'élever, en effet, au-dessus des
considérations secondaires et vôir quel est le
vrai but qu'on se; propose en ouvrant de
nouvelles voies de communication..L'intérêt,
de la circulation deînine to'us les autres, en!
une telle, matière; c^estla premier qu;i( J'aille
s'appliquer .à servir. La rue des Ecoles est
destinée à unir entre eux les principaux étà-
blisêemens d'instruction publique. - " f .
L'intérêt générai demande que l'école de
Droit et l'école Polytechfaique ne soient pas-
privées d,u bienfait de cétte union. C'est un
des motifs qui déterminent son tracé. I^a
rue* des. Ecoles doit doter la rive gauche
d'une voie nouvelle, ayant sa direction
proprè et desservant divers points peu ac
cessibles au centre de-ces"quartiers. Or; le
tracé qu'il repousse" n'est qu'une doublure
de lâr grande artère' 5 ! de ces quartiers,'la rue
"Saint-Victor, -qu'il .suivrait parallèlement.
Enfin, les pentes sont telles^ surje$ côtés de
çe tracé, qu'il n'y aurait pas de communïça-.
tions entre la rue des Eooles ? improprement
nonlmée, et le centre du quartier par les
r'iies transversales. Tels sont les élémens^du
débat; 11 est à souhaiter .qu'une prompte So
lution y mette fin. - t. bonipacf,. "
• la question hygiénique.
" » Il "va sans diré qu'e le bas prix des loyers
attire et fixe dans ces tristes demeures une
" classe ,d;indiyidus qui n'offre le; pl us souvent
. à la société; aucune; garantie' d'ordre. Nulle
pïrt la scienpe mo,derne des çoilçtrucleûrs de
barricades ne trouve d'âpplicatiqn * plus ,fa*
cile que. dans ces ruelles tortueuses où cha-
^ - s ■ ; .Î
,Alian dans -Elmire, chose intéressante,
M. Samson dans Tartufe. A l'entrée de. Mme
Desmousseaux, qui a paru conime un por.-
trai t vivant détaché.de l'un dé .ces cadres ou
sont représentés les grandsàcteurs dontnous
vient la tradition, des apçlaudissemens ont
éclaté. Alçrs la comédienne emue, etin capable
de dire les premiers vers de ^011 rôle, par les- ,
quels débute la pièce, s'est avancée jusqu'à
la . rampe, et à profondément remercié lé
public.^. C'était à la fois très touchant et très
noble ; pins, se surmontant,èUu-mêmé; après-
avoir («ssuye ses yeux, -elle est revenue au,
rôle, etd'une.yoix décidée, de ce grand air'
qji'on n'a plus, avec/ce geste qui remplit le
lliéâlre: .
, Allons, Flîpote, allons, que d'eux je me délivre !
, s'est'elle écriée ! Nous avions retrouvé Mrtie
' pernelle., ' " ;
, Mme Desmousseaux qu'on a Vue "pour la
dernière fois niardi sur ,cette scène.du Théâ
tre-Français où.elle a joué-.pendant plus de
' trente ans, .car ses débuts datent de. la Restau
ration, et elle a pris sa retraite l'ail.dernier,
• Mme Desmousseaux laisse line réputation.
L'emploi des caractères n'a jamais été,mieux
- tenu que par elle, êt if faut-dir'e qu'elle y:
, semblait prédestinée ; aussi le prit-elle de
bonne heure. Qui le croirait? cette comé
dienne si-regrettée, si applaudie liîér, qu'on
ne remplacera pas, a eu les commencemens
les plus, médiocres. Fjllé dé Baptiste aîné f
néç; pour ainsi dire sur les planches, Mme
Desmousseiaux débuta dans- lés soubrettes."
Malgré son intelligence êt le$ leçons savan-
Oû nous écrit d'Alexandrie à là date du 22
a/ril v * J
« Lè.difTérend turco-égyptien, que certains^
intérêts, mal déguisé^,"avaient pris à tAche
d'exagérer èt d'envenîmer, vient de - se ter
miner du Gaïre à la satisfaction générale. '■ -
s » Voiei quell.es s'ont les conditions essen
tielles de l'arrangement intervenu entre Ab/
bas-Pacha et Fuad-.Èfiendi, agissant aiu nom"
du sultan : ' ■
" ■ » S. A. le vice-roi, ainsi {ju'il l'avait cons
tamment proposé; consenti faire à l'Egypte
l'application du Tanzimat, avec les modifi
cations arrêtées-à'^Consfantinople entre les
commissaires turco^égyp tiens, et qui sont
réclamées ^par la situation -du pâjsr ; 1 M
» De son côté, la SUblitiie-Porte reconnaît
au vic'e-rçi le'droit ^d'user pendant sept aiis
encore.de l'application de lapeioe,de mort,
eomme l'ont fait ses prédécèsse'urs; •/ !
. » Qn attend aujourd'hui même, à Alexan-*
drië, SI Éï .gdhe'n-Pachia et ie mëdeci.n de
FuaanEffendi, qui sereadent a Côn'stàntino-
ple çour y recevoir-la ratification de§ con- •
• ven lions arrêtées entre l'onvoyé du sultan et
le vice^rôi". '' ' ' , ,
» Dieu est grand.! disent ici les enfans du
Prophète,' ët durant sept ans on aura le temps:
d'étudier à JTond les questions tfour arriver à
un, arrangement définitif, pàrtaitement con
forme aux véritables intérêts des deux pays.»
.» Cette solution est un éclatant demepti
donné auxjournaux et aux, diverses publica
tions qui s'efforçaient de présenter le vice-
roi comme un rebelle, se. livrant à des.
préparatif de guerre,'ou comme un homme
. incapable "de gouverner glorieusement l'E-
. gypte. """ ' " {Le Public.) ,.
% : ^ • 1 - *. >
■ « Berne, 21 avril 1852;
- ■ *-».Fidèles et chers confédérés, '
» Il y a .déjà une année, que 'la légation de la
République française en Suisse nous fiides ouver
tures en-vue d'un-traité à conclure avec le gou
vernement français pour réprimer et -interdire
l'importation -et- la vente de la' contrefaçon ' de ia
propriété littéraire. Diverses considérations, no- :
tamment ladérales dans xette affaire," -nous engagèrent à ne
pas-.soumettre;à la haute-assemblée fédérale un
projet de traité sur la matière. '
» Depuis lors? l'étit de choses a subi un 'chan
gement, en ce sens.que le gouvernement français
fa publié le 28 mars un décret statuant, des peines
soit contre la contrefaçon mèmej soit contre là
vente en France de. contrefaçons étrangères, et en
portant ce décret à notre connaissance, la légation
française exprime de nouveau le voeu que des me
sures analogues soient prises en Suisse.
» Eu égard à l'art. ,3 de la Constitution fédérale
et à la circonstance que, lors de la révision çle
celle-ci, les propositions relatives à l'interdiction
de.la contrefaçon demeurèrent en minorité, nous
ne nous-tenons pa§ encore pour compétens pour
intervenir par un arrêté: Désirant néanmoins
connaître vos vues à cet égarai, noiis vous prions
jde vouloir bien nous donner des renseignemeïis
sur les points suivaps : , :
' « l 0 Quel est dans vôtre canton la législation
en matière ae_coKtrefa^pn.? ' ";
» 2 e Existe-t-il des' motifs d'admettrç que'la
contrefaçon pourra être interdite par votre légis-^
"laiton cantonale, ou que l'on sera disposé à accé-'
der à un'concordât,à conclure v dans ce'but? » -
Il y avait encore beaucoup de monde au
jourd'hui sur la place du Carrousel pour as-
i sister à la revue, que devait passer le prince-
Président , de la division commandée par le
général Levaâseur. .
Un peu avant nîidi, toutes les troupes oc
cupaient, leurs positions, l'infanterie sur
cinq lignes, la cavalerie et l'artillerie sur
trois lignes. A midi, le prince-Président est
monté a cheval et a parcouru.les lignes, sui
vi d'un nombreux état-major, dans lequel
onremarquait le maréchal Exelmans, le gé
néral Magnan, commandant en chef l'armée
de Paris; le général Carrelet, commandant
la 1™ division militaire, etc., etc.
Après' la revue et la distribution des crôix
et médailles, le prince-Président a pris pla
ce devant le pavillon de l'Horloge, et lé. dé
filé s'est fait dans l'ordre suivant : Troîs
compagnies du génie, le 9? bataillon de
chasseurs à pied, le 6 e léger, le 19 e léger,
les 44" ; 31 e et 43 e de ligne, une compagnie
d'ouvriers d'administration et une compa
gnie des infirmiers militaires, un escadron
du train, trois batteries d'artillerie, les G" et
7 e de cui»assiers venus de Versailles. .
Le défilé s'est~fatt'aiïx cris répétés de : 'Vi
ve Napoléon! Le prince est rentré ensuite-aux
,'fuijeries. A une heure et demie la revue
était terminée. • :
Le conseil fédéral suisse a adressé la cir
culaire suivante à tous lès Etats confédérés
tes qu'elie- avait reçues/ elle ne réussit pas ;
on rima même, à cette occasion, un méchant
couplet.dontl'autéur;i ! s'il vit encore, a dû
être .bien honteux mardi, en voyant la fête
qu'où donnait à la - coméd ienne'à?'laquelle il
a fait 'dire, suT l'air du Bâillevr éternel : N
Àhl.ah ! ah ! ah ! ah! ah ! ah ! ah ! ah !
Comment faire hélas ! . ,
; Pour S 'amuser dans ma famille? ;
A,h! ah! ah! ah! ah! ah! ^h! ali!,a"h! ■
Comment .faire hélas !■ ■
Pour que chacun n'y bâille pas ?
Chez nous qu'on gèle où qu'on grille,
On bâille au nez du mari ;
Papa fait bâiller aussi : ■ }
. On bâille au nez de la fille., 1:
. . ^ Ah! ah! ^h!-etc. ' , , ,,
C^est ainsi qu'on entendait la critique du
temps de l'Almanach des Tliéâlresetdes Mu
ses, au beau moment des petites et grandes
biographies dramatiques, lorsque.Mms Des
mousseaux débutait. Le public , ce qu'il
y a de' pis,,"étàit alors de l'avis du chan
sonnier. Il a bien changé'depuis; il a chan-
par ï
"qui lui nuisait ailleurs; sa grande figure,.ses
grands- traits un peu durs," sa raideur, la
voiSc mênie,déjà nasillardé quoiqUéaccentpée,
allaient à merveille aux personnages f on vit
bien qu'elle étai t faite pour porter les 'Coi ffes
de Mme Pernelle; et-en peu de temps elle*âe
classa. Mais c'est surtout la'ïlnde sa carrière
qui a été' brillaiîte.' Ila Supériorité" de Mme
Desmousseaux était établie et reconnue,
Des-igvitations au bal du 11 mai,,offert :
au prince-Président de la République par les
officier^ de l'arméê'de Paris et de la 1" divi
sion militaire, ont été détournées de leur des
tination. ? ■ , . v
La commission d'organisation de ce bal,
afin d'ôter tout prétexte' aux erreurs possi
bles, a décidé que toutes les cartes-d'invita-
tion'déjâ expédiées par elle (coures blanches) .
seraient annulées : les personnes-déjà pour
vues d'invitations,de ce genre vont en rece
voir de nouvelles d'un modèle différent ( cartes
sur, fond rose) j qui;donnent seules entrée'au
bal. .
r II n'est rien chançé.aux cartes d'invitaiiou
pour les officiers souscripteurs ( cartes vertes).
L'entrée du bal sera rigoureusement'ref/i-
sée à toute personne qui se présenterait '
n'ayant point été personnellement et-notrii-
nativement. invitée par la commission :*des
mesures sévères seront prises à cet effet..
.. ■ .> (Communiquéj)
NOUVELLES STUASIÛÈMES.
AX.LEMA.G1VE.-
- BERÙN, 29 : avril.'—Lè Nouvelliste de Hambourg
contient ce qui suit-:- ^
a Dans la séance des 26 et 27 avril, du'
congrès de* douanes, on 's'est occupé- unique
ment, de propositions confidentielles. M. de
"Pommer-Esche," commissaire prussien, a pris plu
sieurs fois la parole, et le plénipotentiaire de Ha
novre, généial de Klenze, a défendu lè traité du
1 septembre et tout èe, qui s'y rattache. On eroit
que les résolutions prises à Darmstadt par la" Ba
vière et d'autres Etats ne.-sont pas définitives.
(Gaz', nationale.)
Du 28 avril. — Voici -les propositions que le.
plénipotentiaire de "Bavière, colonel Meixner, a
faites au congrès'douanier dans la séance d'avant-
hier.Il a.communiqué les .projets,élaborés à Vien
ne : )° sûr"un traité de commercé; 2° surl'union
ultérieure, de douanes-en faisant remarquer.que la
' Bavière jugeait nécessaire d!entamer avec l'Autriche
une négociation à cet égard;- enfin il a "demandé
que l'Autriche fût invitée aussi promptetrie'nl : ï|u'il
sarait possible à-prendre part aux délibérations
surtout depuis que Mme * Duversin, qui
tenait le même emplci à Rouen, avec un ta
lent hors ligne, avait quitté le Ihéàtrç. —
Mieux vaut à coup sûr s'en aller ainsi-glo- '
rieusement que d'avoir commencé par des
"succès pour tomber bientôt dans l'oubli;
et l'éclat éphémère est' malheureusement le
lot de trop de réputations subites et prê-
taaturées. Telle était Mme Desmousseaux il y
a quelques années, telle nous l'avons re
trouvée, quant -à l'air, au ton-de comédie, à
l ? ampleur,à la certituae;{lavoix seule à faibli,
la netteté d'accentuation est perdue 1 ; il n'é
tait donc plus possible de conserver Mme
'Dèsmoûsseaux, bien qu'elle fût d'âge et.de
sânté à continuer son service» Mais qui nous
rendra la grande tradition dont elle empor
te, ellé aussi, le secre't? .
On ne se passe pas de tradition aussi faci- *
lement qu'on le croirait bien, même avec
beaucoup d'intelligence et de talent. Je n'en ,
veux d'autre preuve que Mme Allan dans le
rôle d'Elmire.r-Mme Allan est: certainèment
une des meilleures comédiennes d'aujour
d'hui, celle qui dit le plus Spirituellement,
qui fait le mieux valoir les moindres mots "et
f»rête le plus deréalité aux personnage^ réa-
ité toujours un peu bQ.u"rgeoise, .mai3 très
saisissante. Eh bien ! malgré son esprit, son
tact , son expérience , Mme Allan s'esteom-
' plètement trompée sur le rôle d'Elmire. Cela
•vient sans doute de ce qu'elle a voulu traiter
Molière commô les auteurs ordinaires, et
y mettre beaucoup du sien. Il faut'souvent
faire maintenant les rôles nouveaux ; ceux
de Molière sont tout faits; fit sâule difficulté
ffiWAM .•#**« rite Vfeloif (Falala-Royal}, jaf Aùl
P
B 1.133-2»-! LJJmi ^ MAI.
•>«iîTV'fy»^
9.HÏS SB l,'ABOWWEIBES(Tg!
PARIS....... 13 F. PAU TRIMESTïUt»
ÉPARTEMENS. 1 « F. —
TO NUMÉRO : %0 CENTIMES.'
*ora les pats ÊTiussKEï , je reporter
«a tableau qui sera puilié daps le)ourosl t
tes 10 et SB de chaque mois] -
lit a&onnenttnt datent des 1« et i(
-• dt chaqùe tnoit.
JOURNAL POLITIQUE, LITTÉRAIRE, UNIVERSEL.
S'adretter* ttaiics, pour la rédaction 1 . 4M. Cvc"BEVA.L-CLARiGNy t rédaeteur ev,$hef. § On a abonné, dans Ut departemeKS; aux Messageries et aux LirecttpAi de poste.— A Londres, che* MM. Cowil e/ ïiiiî I ,• S adr&sér, franco, pour fqdmtntttrqttftn, .Qpunt» aur
-■ - r -■» ..-. . .. " .-• • ". . . • — À Strasbourg. chezM, ALEXANDRE, pour l'Allemagne^ 1 Los annoncessont réfcue* au bureau
-Les-articles déposés- nr sont pgs r$çdu«j
directeur:
plaoe de laBourse
■, i-- f . j ■ï'jJTT'
PAIUS, 2-MAI.
"JC
•' M- dliraeli 'vient ^e subir une de ces
épreuves qui décident de l^vepir'd'un hom-
Pendant une année entièr)&,ies adver
saires et ses envieux qnt répété à l'envi .unp
parole échappés# lord Derby, à savoir .qu'il
avait refusé àe pouvoir en février 180I,
-parce qu'il n'avait autour de lui, dans son
®parti, aucun homme qui eût passé par les
affaires .et y.eûtpdquis Inexpérience du gou
vernement. On donnait à entendra que le
.chef du parti tory avajl été le premier à dé- j
^Jarer M.xi.'Israeli incapabled'êtreministre.
Les mêmes 1 hommes et les mêmes journaux]
jouèrent la surprise et l'inquiétude qùand,
aprjès v la 'démission jielord John Jlussell,:
Ils virent JVL d'Israeli^rçndre , non pas le;
portefeuille, de l'intérieur qu'on ne pouvait
refuser à son talent de parole «t à sa position
dans le parti tory, mais le portefeuille bien,'
"plus lourd 4es îin^ncès. Ce fut une clameuri
^universelle'. M. d'Israeli chancelier de i'àchi-'
quierl Un homme 4e lettres, un.romancier,!
un arrangéur de phrases chargé des finances;
vdes 'trois, royaumes! Savaiï-il faire une addi-i
tion?Qu'il f&t arrivé,jpar le travail et la per
sévérance, à être un homirije d# tribune;*
qu'il .se .chargent "'d'habiller en bcaulangage
.et d'orner 4e .fleurs,de,rhétorique la politi-
.que arrêtée par ses collègues, passejencore ; '
-mais qu'il prît pour lui le pjus lourd far
deau, la tâche la plus difïîcilê : c'étaitde la
présomption et de Ia'd,émence. IÏ ; se noierait
au milieu des chiffres. Et chacun, de crier e,n
; chœur qu'on ,1'attendait au premier; budget.
Lès .grands calculateurs deria chambredes
communes, les économistes au parti whig,
les financiers de l'école ,de Manchester* tous
ceux qui s'intitulent modestement lçs hom-
jiies pratiques pu les.homtnes d'affaires, s'en-
'quéraientde tempsà autre du jour où M. d'Is-
sraeli ferait enfin son exposé 4e-finances. Et
-quand le chancelier de l'échiquier répoudàit
• qu'il n'était pas prêt^ qu'il ferait effort pour
se hâter, vmais .qu'il-lui. fallait encore.quel-
quts jours, tous les hommes,-pratiques se-
, codaient la tête , exprimaient une com-
passion . maliéieusç. poixr . cet homme d'i-
'magination ' ïnàiritènant aiix. prises - âyeè
„les" choses sérieuçes; ils prèçhaieïït 'â leurs
T amjs une feinte io^tilgèncej.proclg^pXque
les finances ne^'improyisent, pas,'.qu'il fait-
lait teoirjcompte ^^iftespêrienoe ;d'un «ai*-
nistre sineuf en ces matière?, et que,-mal
gré les lenteurs d'un à'pprèntîssrigé,'' il n'y
avait .pas à désespérer encore devoir vépir
un jour cè premier budget* . V . '
• Ç& premier! hudge.1. est venu.enfin 'vénàre'- <
di dernier. Ce qui est resté en route, ce sont
les railleries des mauvais -plaisans et la sa-'
tisfactîon qu'ils . s'étaient promise ( à l'avance l
.del'échecd'uàhûmme de talent. LeTimes, qui,
in'e?t-passuspect.deparli^lé p.ô.ûr lé fliinis-:
.-tère.et surtout pour _M."d î Israeli, €p.ippp.re ce
jqui s'est passé vendredi dans la chambre .des i
Communes >à l'effet d'une' boîte 4 surprise.-
«itousayonstousvu/dit-il,dispâraîtredansla
, boîté lé di; rniérpaii d'h abit de l'orâteur pro tec-
rtionisie ; .ét.le couvercle éfait à.pc^e 3 lQvé 7I q)jio"<
nousayons'vusortir unvrai chancelier de l'é-"
chiqnier. o) Cct homme"delettres, ce roman-;
cier, pet arrangeur ie mots, a tenu pendant;
deux heures et demie la chambre des çom-
.in4nes àt,tên.tiYé; il'a découlé devant, elle tout -
le^lableaij. >des Jinances anglaises, ayee une^
lucidité, uoenetteté,.une aisance incompara-;
bles; il a parlé' chiffres, impôts, revenus, ;
comme s'iléûtété yingtans assis.àuncomp-»
toir!ll.a tïiis la clarté où : 4'on ne voyait que
confusion, il a ~substit|ié < rqlégance,,et la
i-Verye -au ja?g(in des hpcàmgs préiididus spé- 5
ciaux, ila faittoucherxiu doigtlefort et ïe' fai-'
b!e de. chaque impôt,' et, ce qui ne -s'étaitja-;
mais vu è]a matière de Finahces, iLs'eét faife
comprendre de tout le moriÛe. . . *
. Jamais homme.jie. s'est pl.us,Tâpidemeut
. transformé -et n'a donné' un, plus cp'rpplet
démenti-à l'attenté universelle. Les espéran
ces des" uns,"les appréhensions des autres,:'
tout s'est éyapoùrdevant cette parole ferme,;
. apurée,,,toujours yive,toujou( , s..nètt'e, efqui'
- faisait des.calçuls.pimiie.,elle ja^pçait autre
fois des épigrammes. L'orateur ' mordant
et mci?if„se,.retrouvait pour(le.loin go.
Nous commencerons lé ♦> mai courant la
publication de x
A''-8,.0©0'PIÈ»S
.AU-DESSUS. DE Li MlSIf, . .
PAR
m :cMSAtaï,œs ©s»ïEii,
^ v ;• - • à • . ^ï,V« - 1'
■ Aeteur DE ROIHE SOUTERRAINE.
FïDlim DO COÏSTlWnÔSS'EL. 3 MAI.
THÉÂTRES.
loin pour, aiguisée'lia An d'une période,}
otrpour relever'par une moquerie la trapsi- ;
tion d'un "chapitre à l'autre. Quand M. d'Is- ■
raeli\s!eât assis, d'universels applaûdiçse-i
mens ont éclaté,' et tous les orateurs,quelque J
,'pàrti S qu'ils représentassent, n'ont 1 pu se dis--
-penser dp .rendre hommage l'un après l'autre
-à ce-talent, qui venait de donner une preuve
si manifeste de sa merveilleuse souplesse etj
de sa fécondité.
C'estlà un "grand succès pour" M. d'israeji
personnellement, dont lés droits à occuper '
le premier rang dans son parti et à «ié-
£er dans un ministère ne péuventçlus être
contestés .par personne, ,et qui yient dé
faire ses preuves comme ministre après
les 1 avoir .faites depuis long-temps comité
orateur. C'est aussi un succès pour le
parti tory, auquel on reprochait d'être de
meure stérile en hommes de talent et sur
tout en hommes' capables, et de .ne plus
compter dans ses rangs, depuis le schisme
de 1840, les élêmens d'un gouveraement. JN1.
d'Israeli et M. Walpole, les deux seuls mem-
hr^s dù nouveau cabinet qui Aient .eu jus-
qu^ici leur journée, ont montré qu'ils étaient-
en état de tenir téte à tout venant.
" d'Israeli' n'a proposé àii;çune innova^
tion.au budget préparé 4>ar son .prédéces
seur. Ce n'est pas à une époque si tardive et
à l'expiration d'un parientent qu'il pouvait
entreprendre \de ^grapdei innovations, finan
cières.'-U a faites réserves pour,le .cas ouïes
élections générales confirmeraient le minis
tère actuel dans la possession du pouvoir; et
il a critiqué rassiètle"" de plusieurs impôts
de manière à montrer que, s'il avait les
mains libres, il essaierait de les réformer.
Il faut ijué" la question"-,politique, au
jourd'hui en- suspèns, soit tranchée par
les électeurs pour qu'on puisse, avec sé
curité; toucher aux- ' finances ; et il ne
-serait pas loyal d'engager l'avenir à la veille
même dit verdict national. C'est là ce qui a
déternrûné^L d'Israeli à denaânder pour une
année la'prolongation d.ela taxe sur le re
venu, tolit en faisant de cette taxe la criti
que la plus vive et la mieux justifiée.- ;
Il'est une partie du'discours de:M. d'Israeli
Vjui a été couverte des plus bruyans" applau- '
disaeméns, etdont lés-journaux libre-échân»
gist'çs d'Anglêjerre essaient de tirer parti,
contre' lé-nouvtau ministère j^par une con^lj-
sion'qui leur est familière'.^M. d'Israeli 1 i"!
montré, ao'mbieAlesrélluctioiîso'pérêes-dan^-
legï .douanes .depuis. 184*2 avaient été fécond
des et comment des sacrifices- momentané^
avaient produit des augmentations'de recels
tes considérables. Quel plus bel éloge de sir<
Robert Peel, -.crie" la secte k Londres; et qû^l,
hôtqmage rpndii au ' lihre-échaiige l, ^ttëri- '
-dons-nous à.yojr jâos Cobdenaû petit pied ^e
faire les"échos de-ce sophisme. , . :
1 'Il 'yadfUx partîçs dans la pplitique'de.sir
Robert Peel : la réforme financière qui-ffé{é''
THÉATRÊ-FRANCA19 : Représentation de retraite de
* Ifme Çe^mousseaux-, Phèdre, Tartufe, M. Samson
' et 'Mme-Àllàn; gijté : La Mendiante; drame en
cinq actes, de MM. A, Bourgeois et M. Masson. —
cirque : 'La prise de ■■Caprée j mimodrame- èn cinq
actes et douze tableaux, de MM. Labrousse et Albert.
N'o.us avons eu, mardi, Phèdre et Tartufej
^insi. qu'-on l'avait annoncé, pogr la repré
sentation de retraite de Mme pesmousseaux.-
La recette a dépassé dix milife francs, et le
public sîeni&t allé très satisfait, ce qui est,
assez rare les soirs de représentations à bé
néfice, où l'ennui s'accroît généralement en
réalesi. Cette;seconde,partie appartient auxli-
bre-'échangistes ; la première ne"leur appar-
tienf à aucun titre;,M..d'Isrçfcli,.qui n'ëloué;
, que cell&rlà,a d'autant plus'de droit à 5311 faire-
Véloge , qu'elle a été secondée pâr lui .et qu'elle
. n'a été .réalisme-que par le parti >tory. Qui, difc
libre-échange, dit-suppression .de tous lès
droits>de douane : Bïr : -Robert Peel était'librç- '
'éebahgîsle c[ùând,' avec concours des 'Cpb-
,den et dgV Wright,-il,abolissait toq's tes, droits
-à l'importation des grains ; il ne l'était pas
quand il défendait,'à la tête des tories, le'sys-
teme tles.drQits; modérés. .-
. .Dans la première;et vraiment be(le partie J
,dq sâ politique,' sir Robert Peel s a'appliqué
ce principe que, quand:la substitution d'un
>:droit medéré^à'un droit excessif amène une'
diminution considérable dans le. prix d'un
article, elle "a pour résultat un, développe
ment de la consommation.' La vérité de ce
principe avait été démontrée par la réforme
de M. Rowland-HiU dans les -postes. Le priXv
moyen d'un port de lettre était" en Angle- '
terre de vingt deux, spus lorsqu'il, fut.,brus-,
quement abaissé,, à dix centimes.^ Il'fallait
donc que le nombre*des lettres;.iît plus que
décuplêr, pour què le'trésor anglais -re-'
. trouvât la mèmeVrecette'.brute. Ce qu'on
croyait impossible , s'est cependant réalisé.
raison ne l'augmentation du prix -des pla
ces.
: Une indisposition de Mlle Rachel avait, re- .
Jtardé de trois jours le spectaclé de MmeDes-
-mousseaux; mais, à la.façoû dont la tragé
dienne s'est montrée,. on : n'a plus conservé
d'inquiétudes" 6ur. sa santé. En effet, Mlle
Itachelaj-arement: été aussi bien inspirée
que mardi, la solennité la, montait,, et
«lie s'est surpassée nous' n'ajouterons pas;
un>mot-à cela,, ayant déjà dit une dizaine
de fois tout ce qu'on peut dire du .rôle
de Phèdre et ,de Mlle. Rachel, qui efface
peu à peu jusqu'au souvehir de Mlle Duches-
■nois chez fes-vieux amateurs. Il faut avouer
que 1 les vieux amateurs s'effacent beau «
-coup eux-mêmes, disparaissent de jour
Un jour; et qu'il n'en restera bientôt plus ;
paitant,moins de.comparaisons à faire ; et la
= nouvelle génération, livrée à sa propre ad
miration, mettra; sans conteste,Mlle.Rachel
au-dessus de tout. Plus, tard, quand nous se
rons à notre tour les vieux amateurs, et que
nous raisonnerons avec toute l ; autOrité que
"donnent les regretô du: passé; nous verrons
bien qui l'on, nous opposera. Mais il ne faut
pts prévoir les malheurs, de si loin; jouis-
. sous du présent,
. Le présent nous est. apparu sôus la forme
de M. Maubant, da"M. Guichard, de M. Fon-
ta et de Mlle Rebecça qui faisaient cortégé à
Phèdre. Heureusement la tràgédie est sur
tout iin long, monologue ; les différens
.personnages sont Jà. pour. donner la ré
plique à l'épouse de Thésée; Thésée, lui-
même j malgré ses relations &v«c les'mons-
•Sir Robert Peel afaij, .à.^4û Jour Je même
essai sur les dcoits de douane. Tous les arti
cles de c6nsommation ? et-spécialement ceux
-qjii n'a w aient jtas de, similaires en Angle
terre, le café, le sucre, le thé, étaient sou-,
mis à des droits, de douane qui faisaient
r plus que doubler £t tripler la valeur ori
ginal^ de chaque article. Ces droits ont
été ramenés à des proportion^ -raisonnables,
et l'accroissement rapide de la .consomma
tion a entraîné pour le trésor un accroisse-. (
ment.de recettes. A l'application de cette pp- '
litique, l'Angleterre a trouvé la prospérité',
le libre-iéchange, en supprimant complète-;
inent lejs douanes, lui eût donné la ruine.
, C'est donc" sans inconséquence, c'est avec ■
une entière confqjmité au ^principes con
servateurs, que M. d'Israeli a pu faire,l'é
loge de la politique féconde à laquelle
toùtson parti s'est associé pendant'quaire ans. ;.
Ces élogés que l'expérience a justifiés et que
la postérité confirmera, ne préjugent rien en '
ïaveut de la_politiq.ue contestable de.d846 et
de 1849. L'avenir seul dira si le sacrifice de
l'agriculture anglaise par l'abolition des corn-
làws, si le sacrifice dé. la marine ôationqle
par l'abolition des lois de.navigaAion, si en
fin le bouleversement apporté par lés whigs ,
dans le système général, dès jmpôfs profite
ront à l'Angleterre ou' seront j'à première
atteinte à sa prospérité. ' . -
* " CuCHF.VAL-'CulilG.NY. -
Une dépêche télégraph ique, datée de Carls-
ruhe, ïe 27 avril, annoncé que -le grand^-d'uc ;
héréditaii'e prince Louis de Bade, 1 a déclaré,
de son prop.re mouvement qu'il renonce,pour
toujours, en faveur de son frère puîné, le
prince Frédéric, à la succession" au trône
grand-ducal.
■ I • • 1—
Le Courrier de {Marseille met en lumière
tous les graves enseignemeris qui ressertent
du procès que vient de juger le' conseil de
guerre de cette ville, dont' nous complétons
aujourd'hui le compte-rèndu ; - -
* « Les débats qui viennent' de se terminer, ,dit
ce jourjial, nous 'ont inspiré.quelques ^flexions
sur la manière dont l'èsj/rit publie accueille en
France les.é-vënemens les plup graves. ' 1
» En France on oublie vite ; et déjà pour tous
ceux qui n'habitaient pô,s les pays désolés-par 1*6—i
meute, l'insurrection du Var et des Basses-Alpes,
qui a coûté tant de fatigues à nos. braves-soldats, :
Vatit de'sollîcituïe à leur* dignes.'cliefs, qui'a fait '
couler le'sang.dès-fonctionnaires publics, .«st pôur !
ainsi dire "pa^Se au nombre rdes TaitS mythologi
ques; on en'a publié l'importance; oa en mécon- ',
naît les dangers, . ,
: » JBt pepe^iîant jamais.ins.urreçtipft nç fut pjus
menaçante ; nous l'avons appris parles dépositions
<1j MM. Paillard et Pauimier qui"i;n Ont subries'
•terreurs, fet'qin dans ces JX>auvàisjoprs'bnt.'l'titté -
avec une incroyable énergie contre la révolutjon
qui s'accomplissait autour d'eu*.'Nous l>frons
Appris encore par le témoignage dé M. le colonel
'de v Sercey; dont la briUante^mpagrifc, a tant'con-
tribué à rétablir.l'ordrè sur tous les points de..ces
dcparJLemens. , ; ; ' ■
»Ml né s'agissait, point ici d'ui? ieem.plotjûiçlé,
ridicule, sans portée", it s'agissait' d'une'vaste
conspiration "dès,long-temps ourdie, ayant desra-,
ibificaiions lointaines,'.obéissant à un mot (l'ordre
central, et qui 'déjà, 'à -prusiQurs reprises, avait
tenté d'éclàter.~ ! ! - , - * ,
» Déjà le 31 =mai 1830,* à l'occasion de la loi
sur le suffrage Restreint, -une violente -efferves
cence bouillonnait .dans ce' pays; selQi\4.'usàee, ■
les figures menaçantes surgi^saienfsur pljusieurs
points ; cela' n'eut "pas de suite; le'signal,vpî'on
îaltendàit'de Çar« ne vint pas ! 1J
" % »'''Prils'tàrd', l aù 4 mai'l'SSlj. la'prisevd',armes
avait été convenue en une réunîo'n' génçfiràïe des
'sociétés secrètes tenue Te 16 avHl precédeht aux
environs de ForcaJquier. Le plan daiinsurr'ection
fut âfrèté.et étaMi ains cette; réunion,'tél qu'il a
"été suivi de çoint en poinl quelque mois apVès.
Marcher ..des villages sur ■!ès' i cantons/de'ç7çanfons
'syr le nlier-lieu de'; l'arrôriifi3s'emeBt,;et ■ de^là'sur
la .préfecture ; jeter ïes'gendafmes' par'les fenêtres^
i>èhdrè'ies fonctionnaires publics, piller les êàisses-
de l'Etat, tel était-le prôgraniitie, et il n'a été
bientôt après que trop . malhftureusement suiyi à
plusieurs égards ôt à 1 égard de plusieurs. ' " -
» Cette'fois encore l'émeute dut attendre, car
-elle reçut 1111 contrordre venu de Lyon lô 2 mai.
1 f siEnfiri, une troisième tentative^ insensée et
toute-lecâlc, devait avdir -lieu- huit jours après là
'découverte du complot'de ; 'Lyon; et ce 'n'estpas •
sans-peine que les chtfs^ du parti j parvinrent à la
détourner. - 11
■ » Ainsi doncj-les ■ révolutionnaires étaient pré
parés "â, toute éventualité; Aassi', lorsque les ôvé-
nemens de décembre éclatèrent, -aupremier signal
la-levée fut-générale 1 dans le Var, les Basses-Alpes
etVaucluse. < ' .v; 1 -,- ,, • <
» L'armée insurrectionnelle- fut- bientôt maî
tresse de toutes'les routes^ ses chefs eurent le se
cret de toutes les communications, interceptèrent
les dépêches et- avaient 1 ainsk connaissance des
•nouvelles avant l'autorité. Heureusement l'atti
tude éiler;rvquecl-lesvipourguscsmesurës. prises
.par l'autorité .rtiilitaire,-vfirent' avorter-toute ten
tative coupable dans le département, des Bouçhe%-
tres marins, .n'a qu'une importance décla
matoire; dès que,Mlle Rachel .remplit à
elle seule la tragédie ", le reste va de,, soi.
»D.'ailleurs le récit de Théramène^ttoujours
très bien dit, soit que M. Beauvallet s'en
charge, soit qu'il le laisse, comme mardi, à
M, Fou ta , qui s'y est fait une réputation,
et qui la justifie à chaque,nouvelle occasion
par sa noble simplicité, son sir.naturel. Mlle
Rébecca -est "assez intéressante, et, malgré
sa douceur de-jeune princesse, .elle tient de
famille un certain j petit air-tragique et
une certaine vibration qui ' vous .étonnent.
Quant au bel'llippolyte, M. Guichard lui pr&
tait ses. charmes, On sait que bel Ilippo»
lyte a-des charmes, de la sauvagerie et une
peau .de tigre : - -
Que de soins m'eût coûtés cette tète charmante !
■ M. Guichard est très bien dana Hippo-
lyte ; il fait le cruel,, et l'habitant des îo-
réts .tant qu'il peut, et il vous prend, un ton
d'Hircanig que d'autres, n'avaient pas, et qui
sied véritablement au-personn^ge; JSnfin en
a rappelé M11& Rachel deux fois; c'est passé
en usage; et ces rappels; .ces ovations régu
lières, font-aujourd'hui partie de la mise en
scène. - *
Après Phèdre, 11 y avait un intermède dont
je ne, me crois pas obligé de parler j lai musi
que, n'étant pga, ma spécialité.
■ La représentation " de Ifirtufe était fort
curie.use. :Npus-iavions ii'âbord ,1a bénéfi
ciaire .dans ce xôle .de;Mme; Pernelle,. qu'on
n'a pas joué depuis -elle, et qu'on ne
jôuera peut-être plus; nous avions. Mme.
" t^da-Rhône. On put ainsi diriger des troupes sur
V lés points où l'insurrection était victorieuse. S'il
énieût été autrement, qui 1 peut prévoir 1®£ malr
heurs que nous aurions â déplorer aujourd'hui?
» D'autre' pari, la lecture dés diverse? .pièces
dont le commissaire du gouyernement, M. Car-
' pentin, a faît précéder son brillant réquisitoire j
nous apprend quels étaient les hommes qui-, ayant
soulève le pays, se trouvaient à la tète des insur
gés. Que disaient ces chefs,à ces : bande5 ignoran-
, tes et effrénées qu'ils conduisaient à l'assaut de là
. société ? Le voici : ^ "
' ■ « Quand le peuple se lève, c'est le juge qui ap-
• » pelle les traîtres â ses" assises souveraines ; c'est
- » le maître qui reprend sa plact ; Tien n'est plus
: » -que'lui. » — ■ 'V
: » Ils les ' fanatisaient en ;leijr recommandant
■ - l'activité, l'énergie, la fièùre de là liberté !- En pré-
, sence de cejte frénésie; on ne peut s'empêcher de
■ 1 frémir à la pensée que la révolutionïurait ^u de-
• venir victorieuse r sans l'acté sauveur du 2 décep-
• bre. Certes, on ne peut vouer trop de reconnais
sance à l'homme providentiel qui a écarté de nos
. tèies cette menaçante ^éventualité
» Faut-il croire gue tout péril soit désormais
passé? faut-il espérer que, vaincus par la clé
mence du prince, les .fauteurs de: désordre auront
v .renoncé-à t
nous louons ^Louis-Napoléon àe ses pardons géné-
s/réux, c'est que nous avons la' conviction que son
' gouvernement aura toujours la vigilance et la fer-
meté nécessaires-pour empêcher le retour de ces
• malheurs» publics qu'on appelle l'émeute et la
s guerre civile. » (Esprit Privât.) - , , -.
i-, ' ■ ■■ ..«s... w .••• - v' ; . "
' .I^s grands* travaux qui se poursuivent
>pour l'ouverture de la rue de Rivoli excitent
l'émulation dansJe& qu^riieïs de la rive gau-
' che. On s'y agite; ou y, parle'beaucoup du per
cement d'une voie.de communication magis-
'■ traie qui, faisant suite à la rire de l'Ecole-ae-
,Médecine, couperait les agglomérations de*
maisons obscures et malsaines qui s'étendent
jusqu'à la rue Saint-Victor et aboutirait au
- Jardin-des-Plaates. Ce serait comme une cein-
tqred'air étde lumière qu'on déploierait sur
les flancs de là montagne Sainte-Geneviève,
au cœur,du vieux ^aris, tout surpris de. res-;
- pirer et de se mouvoir à l'aise. ~
. •, On comprend que nous wulous parler de
la prochaine rue des Ecoles qui -n'a d'abord,
été qu'un.projet chimérique, mais qui, par
le temps,de démolitions qui court, paraît sur.
■ le point d'arriver à exécution.
Mais de si grands ouvrages ne se font ja- ^
. mais sans difUcultés. Pour les mener àlûen , "
il faut pouvoir réunir, dans une même pen
sée et dans un même but-, deux sortes d'inté
rêts. : l'intérêt.particulier des arrondissemens
et l'intérêt général de la ville entière. Dans-
• la circoôstance ' présente, ces intérêts sont
en conflit sur la direction à,donner à la rue
ËColçs; J On.dst d'accord, ;ôù à peu près,
quant âFespac'e comprisentre]'-école de Méde
cine etlaplace .Cambrai. Mais, à partir de ces
'points, on ne peut plus' s'entendre.; L'intérêt
particulier' voudrait tailler la nouvelle rue
■ dans les massifs de bâtimens qui- s'étendent -
7.. sùries penle&septentrionales de la montagne
Sainte-Geneviève. 'La voie passerait ainsi au_
nord ^de l'écolë Polytechnique. L'intérêt géné-
,,ral semble plutôt-porté à diriger la nouvelle'
rue «m sud de la même écolé ; elle franchirait
: énsuite le sommet dé la montagne, et,- après.
avoir coupéi passage, plusieurs îlots "'-de
j maisons," elle gagnerait, à travers de vastes.
; terrains découverte, les amphithéâtres du'
: Jardin des plantes^ Entre ce nord et ce. sud,'.
î. la différence lest-e.lle donc si grande, et fautil
' que chacun tienne si opiniâtrement à son
tracé, au risque de retarder, et peut-être
y même de compromettre l'œuvre essentielle :
l l'établissement d'une voie de commuhica-
f tirip ,vafete et commode, au centre de 1 quar-
; tiçrs en quelque sorte inaccessibles? Que vou-
r lez-vo.us? L'intérêt général est certainement
prépondérant dans tousses esprits t c'estpar-
patriotisme, c'est par philanthropie - qu'on.
, s'agite ; les plufs purs mobiles dirigent tous
les cœurs ; mais, on a beau faire, la question
"dès expropriations est soulevée^elle;existe et
- il est presqn'ipQp'ossible d'en faire abstraction
î complète.' " " ' " *.-■ '
L'intérêt particulierdonne, à l'appui de;
, son projet, des'raisons Tort bien déduites ;
raisons de salubrité, de sécurité publique, de
viàhilité. Le réseau des rues étroite^ qui oc
cupant le yersant septeiitribnal dé là.mon-' -
ttfgne SaintP-Geneviève, est tellement entre-'•
; lacé, que les vents chauds.et sees n'y peuvent
' pénétrer. Ces quartiers reçoivént, au contrai
re, de face, 'les' vents froids dti nord et Aie
l'ouest, don t l'influence malsaine, jointç à|la
' privation des. rayons du solèiî, y entretient
une humidité perpéiuelle. La'population pla-
»■ cée en de telles conditions d'existence conr
' tracte- facilement' des maladies. .Yoilà pour
que maison se trouve posée de manière à ser-
'vii* de fortification " naturelle. Que îa pioche
pâcifiquè duimaçon les renverse donc, et
l'on fera disparaître ainsi des forteresses que
la révolution la plus imprévue trouve tour
jours arinées, et qui sont l'effroi du Paris
industrieux et civilisé. Telle est la raison de
sécurité publique. '
' Quant a ce qui,concerne la viabilité, il est
,un point sur lequel lès deux intérêts sent
d'accord : c'est la nécessité d'ouvrir une voie
de communication accessible, au roulage,
au centre de ces quarliérspercés de rues aux
déclivités irrégulières et dépourvues d'abou-
tissans. Mais est-il indispensable que cette
voie nouvelle soit coupée directement de
l'est à l'ouest à mi-côte? "Offrira-t-e{le
moins d'avantage si elle franchit le plateau
fie la montagne au lieu .de le tourner? Grave
question que l'intérêt particulier tranche en
disant qu'il n'est pas aisé de passer" par-des
sus la montagne Sainte-Geneviève, que cette"
ha'uteur u'est pas une fiction puisqu'elle a
près de 3S mètres au-dessus de la Seine, et .
que tout charretier, consulté dans cette af-
faire, n'hésitera* pas dans son choix. '
. A -ce plaidoyer très plausible, que peut
opposer l'intérêt général? Des argumens, en
vérité, fort dignes d'attention, liécarte; tout
.d'abord, les raisons de salubrité' et de séct}'-
rité, en prouvant, le plan à' la main, que sp^
tracé traverse une portion de quartier non
paoins malsaine ', non moins tortueuse ,'
non moins mal hantée, que . l'autre ; il
^ajouté, en outre, que «on tracé n'exclut-
pas l'élargissement de certaines voies pu
bliques, tellés, par exemple , 'que 'la r^e
Travçrsine. Il fait ainsi la part de l'huf
manité; - il donne des garanties à la pai-x
publique tout en dirigeant à son gré la rue
qui, d'après son plan, , aurait une grande su
périorité suj l'autre,tracés •
Il faut s'élever, en effet, au-dessus des
considérations secondaires et vôir quel est le
vrai but qu'on se; propose en ouvrant de
nouvelles voies de communication..L'intérêt,
de la circulation deînine to'us les autres, en!
une telle, matière; c^estla premier qu;i( J'aille
s'appliquer .à servir. La rue des Ecoles est
destinée à unir entre eux les principaux étà-
blisêemens d'instruction publique. - " f .
L'intérêt générai demande que l'école de
Droit et l'école Polytechfaique ne soient pas-
privées d,u bienfait de cétte union. C'est un
des motifs qui déterminent son tracé. I^a
rue* des. Ecoles doit doter la rive gauche
d'une voie nouvelle, ayant sa direction
proprè et desservant divers points peu ac
cessibles au centre de-ces"quartiers. Or; le
tracé qu'il repousse" n'est qu'une doublure
de lâr grande artère' 5 ! de ces quartiers,'la rue
"Saint-Victor, -qu'il .suivrait parallèlement.
Enfin, les pentes sont telles^ surje$ côtés de
çe tracé, qu'il n'y aurait pas de communïça-.
tions entre la rue des Eooles ? improprement
nonlmée, et le centre du quartier par les
r'iies transversales. Tels sont les élémens^du
débat; 11 est à souhaiter .qu'une prompte So
lution y mette fin. - t. bonipacf,. "
• la question hygiénique.
" » Il "va sans diré qu'e le bas prix des loyers
attire et fixe dans ces tristes demeures une
" classe ,d;indiyidus qui n'offre le; pl us souvent
. à la société; aucune; garantie' d'ordre. Nulle
pïrt la scienpe mo,derne des çoilçtrucleûrs de
barricades ne trouve d'âpplicatiqn * plus ,fa*
cile que. dans ces ruelles tortueuses où cha-
^ - s ■ ; .Î
,Alian dans -Elmire, chose intéressante,
M. Samson dans Tartufe. A l'entrée de. Mme
Desmousseaux, qui a paru conime un por.-
trai t vivant détaché.de l'un dé .ces cadres ou
sont représentés les grandsàcteurs dontnous
vient la tradition, des apçlaudissemens ont
éclaté. Alçrs la comédienne emue, etin capable
de dire les premiers vers de ^011 rôle, par les- ,
quels débute la pièce, s'est avancée jusqu'à
la . rampe, et à profondément remercié lé
public.^. C'était à la fois très touchant et très
noble ; pins, se surmontant,èUu-mêmé; après-
avoir («ssuye ses yeux, -elle est revenue au,
rôle, etd'une.yoix décidée, de ce grand air'
qji'on n'a plus, avec/ce geste qui remplit le
lliéâlre: .
, Allons, Flîpote, allons, que d'eux je me délivre !
, s'est'elle écriée ! Nous avions retrouvé Mrtie
' pernelle., ' " ;
, Mme Desmousseaux qu'on a Vue "pour la
dernière fois niardi sur ,cette scène.du Théâ
tre-Français où.elle a joué-.pendant plus de
' trente ans, .car ses débuts datent de. la Restau
ration, et elle a pris sa retraite l'ail.dernier,
• Mme Desmousseaux laisse line réputation.
L'emploi des caractères n'a jamais été,mieux
- tenu que par elle, êt if faut-dir'e qu'elle y:
, semblait prédestinée ; aussi le prit-elle de
bonne heure. Qui le croirait? cette comé
dienne si-regrettée, si applaudie liîér, qu'on
ne remplacera pas, a eu les commencemens
les plus, médiocres. Fjllé dé Baptiste aîné f
néç; pour ainsi dire sur les planches, Mme
Desmousseiaux débuta dans- lés soubrettes."
Malgré son intelligence êt le$ leçons savan-
Oû nous écrit d'Alexandrie à là date du 22
a/ril v * J
« Lè.difTérend turco-égyptien, que certains^
intérêts, mal déguisé^,"avaient pris à tAche
d'exagérer èt d'envenîmer, vient de - se ter
miner du Gaïre à la satisfaction générale. '■ -
s » Voiei quell.es s'ont les conditions essen
tielles de l'arrangement intervenu entre Ab/
bas-Pacha et Fuad-.Èfiendi, agissant aiu nom"
du sultan : ' ■
" ■ » S. A. le vice-roi, ainsi {ju'il l'avait cons
tamment proposé; consenti faire à l'Egypte
l'application du Tanzimat, avec les modifi
cations arrêtées-à'^Consfantinople entre les
commissaires turco^égyp tiens, et qui sont
réclamées ^par la situation -du pâjsr ; 1 M
» De son côté, la SUblitiie-Porte reconnaît
au vic'e-rçi le'droit ^d'user pendant sept aiis
encore.de l'application de lapeioe,de mort,
eomme l'ont fait ses prédécèsse'urs; •/ !
. » Qn attend aujourd'hui même, à Alexan-*
drië, SI Éï .gdhe'n-Pachia et ie mëdeci.n de
FuaanEffendi, qui sereadent a Côn'stàntino-
ple çour y recevoir-la ratification de§ con- •
• ven lions arrêtées entre l'onvoyé du sultan et
le vice^rôi". '' ' ' , ,
» Dieu est grand.! disent ici les enfans du
Prophète,' ët durant sept ans on aura le temps:
d'étudier à JTond les questions tfour arriver à
un, arrangement définitif, pàrtaitement con
forme aux véritables intérêts des deux pays.»
.» Cette solution est un éclatant demepti
donné auxjournaux et aux, diverses publica
tions qui s'efforçaient de présenter le vice-
roi comme un rebelle, se. livrant à des.
préparatif de guerre,'ou comme un homme
. incapable "de gouverner glorieusement l'E-
. gypte. """ ' " {Le Public.) ,.
% : ^ • 1 - *. >
■ « Berne, 21 avril 1852;
- ■ *-».Fidèles et chers confédérés, '
» Il y a .déjà une année, que 'la légation de la
République française en Suisse nous fiides ouver
tures en-vue d'un-traité à conclure avec le gou
vernement français pour réprimer et -interdire
l'importation -et- la vente de la' contrefaçon ' de ia
propriété littéraire. Diverses considérations, no- :
tamment la
pas-.soumettre;à la haute-assemblée fédérale un
projet de traité sur la matière. '
» Depuis lors? l'étit de choses a subi un 'chan
gement, en ce sens.que le gouvernement français
fa publié le 28 mars un décret statuant, des peines
soit contre la contrefaçon mèmej soit contre là
vente en France de. contrefaçons étrangères, et en
portant ce décret à notre connaissance, la légation
française exprime de nouveau le voeu que des me
sures analogues soient prises en Suisse.
» Eu égard à l'art. ,3 de la Constitution fédérale
et à la circonstance que, lors de la révision çle
celle-ci, les propositions relatives à l'interdiction
de.la contrefaçon demeurèrent en minorité, nous
ne nous-tenons pa§ encore pour compétens pour
intervenir par un arrêté: Désirant néanmoins
connaître vos vues à cet égarai, noiis vous prions
jde vouloir bien nous donner des renseignemeïis
sur les points suivaps : , :
' « l 0 Quel est dans vôtre canton la législation
en matière ae_coKtrefa^pn.? ' ";
» 2 e Existe-t-il des' motifs d'admettrç que'la
contrefaçon pourra être interdite par votre légis-^
"laiton cantonale, ou que l'on sera disposé à accé-'
der à un'concordât,à conclure v dans ce'but? » -
Il y avait encore beaucoup de monde au
jourd'hui sur la place du Carrousel pour as-
i sister à la revue, que devait passer le prince-
Président , de la division commandée par le
général Levaâseur. .
Un peu avant nîidi, toutes les troupes oc
cupaient, leurs positions, l'infanterie sur
cinq lignes, la cavalerie et l'artillerie sur
trois lignes. A midi, le prince-Président est
monté a cheval et a parcouru.les lignes, sui
vi d'un nombreux état-major, dans lequel
onremarquait le maréchal Exelmans, le gé
néral Magnan, commandant en chef l'armée
de Paris; le général Carrelet, commandant
la 1™ division militaire, etc., etc.
Après' la revue et la distribution des crôix
et médailles, le prince-Président a pris pla
ce devant le pavillon de l'Horloge, et lé. dé
filé s'est fait dans l'ordre suivant : Troîs
compagnies du génie, le 9? bataillon de
chasseurs à pied, le 6 e léger, le 19 e léger,
les 44" ; 31 e et 43 e de ligne, une compagnie
d'ouvriers d'administration et une compa
gnie des infirmiers militaires, un escadron
du train, trois batteries d'artillerie, les G" et
7 e de cui»assiers venus de Versailles. .
Le défilé s'est~fatt'aiïx cris répétés de : 'Vi
ve Napoléon! Le prince est rentré ensuite-aux
,'fuijeries. A une heure et demie la revue
était terminée. • :
Le conseil fédéral suisse a adressé la cir
culaire suivante à tous lès Etats confédérés
tes qu'elie- avait reçues/ elle ne réussit pas ;
on rima même, à cette occasion, un méchant
couplet.dontl'autéur;i ! s'il vit encore, a dû
être .bien honteux mardi, en voyant la fête
qu'où donnait à la - coméd ienne'à?'laquelle il
a fait 'dire, suT l'air du Bâillevr éternel : N
Àhl.ah ! ah ! ah ! ah! ah ! ah ! ah ! ah !
Comment faire hélas ! . ,
; Pour S 'amuser dans ma famille? ;
A,h! ah! ah! ah! ah! ah! ^h! ali!,a"h! ■
Comment .faire hélas !■ ■
Pour que chacun n'y bâille pas ?
Chez nous qu'on gèle où qu'on grille,
On bâille au nez du mari ;
Papa fait bâiller aussi : ■ }
. On bâille au nez de la fille., 1:
. . ^ Ah! ah! ^h!-etc. ' , , ,,
C^est ainsi qu'on entendait la critique du
temps de l'Almanach des Tliéâlresetdes Mu
ses, au beau moment des petites et grandes
biographies dramatiques, lorsque.Mms Des
mousseaux débutait. Le public , ce qu'il
y a de' pis,,"étàit alors de l'avis du chan
sonnier. Il a bien changé'depuis; il a chan-
par ï
"qui lui nuisait ailleurs; sa grande figure,.ses
grands- traits un peu durs," sa raideur, la
voiSc mênie,déjà nasillardé quoiqUéaccentpée,
allaient à merveille aux personnages f on vit
bien qu'elle étai t faite pour porter les 'Coi ffes
de Mme Pernelle; et-en peu de temps elle*âe
classa. Mais c'est surtout la'ïlnde sa carrière
qui a été' brillaiîte.' Ila Supériorité" de Mme
Desmousseaux était établie et reconnue,
Des-igvitations au bal du 11 mai,,offert :
au prince-Président de la République par les
officier^ de l'arméê'de Paris et de la 1" divi
sion militaire, ont été détournées de leur des
tination. ? ■ , . v
La commission d'organisation de ce bal,
afin d'ôter tout prétexte' aux erreurs possi
bles, a décidé que toutes les cartes-d'invita-
tion'déjâ expédiées par elle (coures blanches) .
seraient annulées : les personnes-déjà pour
vues d'invitations,de ce genre vont en rece
voir de nouvelles d'un modèle différent ( cartes
sur, fond rose) j qui;donnent seules entrée'au
bal. .
r II n'est rien chançé.aux cartes d'invitaiiou
pour les officiers souscripteurs ( cartes vertes).
L'entrée du bal sera rigoureusement'ref/i-
sée à toute personne qui se présenterait '
n'ayant point été personnellement et-notrii-
nativement. invitée par la commission :*des
mesures sévères seront prises à cet effet..
.. ■ .> (Communiquéj)
NOUVELLES STUASIÛÈMES.
AX.LEMA.G1VE.-
- BERÙN, 29 : avril.'—Lè Nouvelliste de Hambourg
contient ce qui suit-:- ^
a Dans la séance des 26 et 27 avril, du'
congrès de* douanes, on 's'est occupé- unique
ment, de propositions confidentielles. M. de
"Pommer-Esche," commissaire prussien, a pris plu
sieurs fois la parole, et le plénipotentiaire de Ha
novre, généial de Klenze, a défendu lè traité du
1 septembre et tout èe, qui s'y rattache. On eroit
que les résolutions prises à Darmstadt par la" Ba
vière et d'autres Etats ne.-sont pas définitives.
(Gaz', nationale.)
Du 28 avril. — Voici -les propositions que le.
plénipotentiaire de "Bavière, colonel Meixner, a
faites au congrès'douanier dans la séance d'avant-
hier.Il a.communiqué les .projets,élaborés à Vien
ne : )° sûr"un traité de commercé; 2° surl'union
ultérieure, de douanes-en faisant remarquer.que la
' Bavière jugeait nécessaire d!entamer avec l'Autriche
une négociation à cet égard;- enfin il a "demandé
que l'Autriche fût invitée aussi promptetrie'nl : ï|u'il
sarait possible à-prendre part aux délibérations
surtout depuis que Mme * Duversin, qui
tenait le même emplci à Rouen, avec un ta
lent hors ligne, avait quitté le Ihéàtrç. —
Mieux vaut à coup sûr s'en aller ainsi-glo- '
rieusement que d'avoir commencé par des
"succès pour tomber bientôt dans l'oubli;
et l'éclat éphémère est' malheureusement le
lot de trop de réputations subites et prê-
taaturées. Telle était Mme Desmousseaux il y
a quelques années, telle nous l'avons re
trouvée, quant -à l'air, au ton-de comédie, à
l ? ampleur,à la certituae;{lavoix seule à faibli,
la netteté d'accentuation est perdue 1 ; il n'é
tait donc plus possible de conserver Mme
'Dèsmoûsseaux, bien qu'elle fût d'âge et.de
sânté à continuer son service» Mais qui nous
rendra la grande tradition dont elle empor
te, ellé aussi, le secre't? .
On ne se passe pas de tradition aussi faci- *
lement qu'on le croirait bien, même avec
beaucoup d'intelligence et de talent. Je n'en ,
veux d'autre preuve que Mme Allan dans le
rôle d'Elmire.r-Mme Allan est: certainèment
une des meilleures comédiennes d'aujour
d'hui, celle qui dit le plus Spirituellement,
qui fait le mieux valoir les moindres mots "et
f»rête le plus deréalité aux personnage^ réa-
ité toujours un peu bQ.u"rgeoise, .mai3 très
saisissante. Eh bien ! malgré son esprit, son
tact , son expérience , Mme Allan s'esteom-
' plètement trompée sur le rôle d'Elmire. Cela
•vient sans doute de ce qu'elle a voulu traiter
Molière commô les auteurs ordinaires, et
y mettre beaucoup du sien. Il faut'souvent
faire maintenant les rôles nouveaux ; ceux
de Molière sont tout faits; fit sâule difficulté
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