Presse et revues
6 pages
Titre : L'Ouest-Éclair : journal quotidien d'informations, politique, littéraire, commercial
Éditeur : [s.n.] (Rennes)
Date d'édition : 1940-05-11
Contributeur : Desgrées du Lou, Emmanuel (1867-1933). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32830550k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 135307 Nombre total de vues : 135307
Description : 11 mai 1940 11 mai 1940
Description : 1940/05/11 (Numéro 15887). 1940/05/11 (Numéro 15887).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG14 Collection numérique : BIPFPIG14
Description : Collection numérique : BIPFPIG29 Collection numérique : BIPFPIG29
Description : Collection numérique : BIPFPIG35 Collection numérique : BIPFPIG35
Description : Collection numérique : Fonds régional : Bretagne Collection numérique : Fonds régional : Bretagne
Description : Collection numérique : Yroise, bibliothèque... Collection numérique : Yroise, bibliothèque numérique de Brest
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k661983m
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 18/01/2011
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JOURNAL REPUBLICAIN DU MATIN
il, Année. No 15.887
ANNONCE»
à VUPCI "Tu
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lé, I" IMsOBWn, PUIS
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11
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1940
S' Mamert
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Troie aôia. u f r.
Il. u f r.
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u,MiM-i«ii.ain]
ai. mu M lignes)
III l£o»
SO CENTIMES
Mme» ̃ OUCl» IH.BSNNI»
ni. rtUaMPsiuoi ipiciu
L'Allemagne a déclenché l'attaque prévue
contre la Hollande, la Belgique et le Luxembourg
PRÉCÉDÉ DE BOMBARDEMENTS AÉRIENS ET DE DESCENTES DE NOMBREUX PARACHUTISTES
L'ENVAHISSEUR FRANCHIT LES FRUNTIÈRES NEUTRES, MAIS SA PRESSION EST PARTOUT
Répondant a l'appel des trois petites nations
les forces franco-britanniques sont en Belgique
Vifs combats en territoire luxembourgeois et dans la région de Sierck
lr. Ê»tterie de D. C.A. hollandaise en état d'alerte la nuit.
£ (No 82511.)
I lES BARBARES NE PASSERONT PAS
L'Allemagne vient de bondir sur de nouvelles proies.
Sans l'ombre d'un prétexte valable, foulant aux pieds, une
fois de plus. la loi internationale, elle s'est brutalement jetée
sur la Hollande. la Belgique et le Luxembourg. Cependant ces
pays, comme d'ailleurs la Norvège, voulaient rester étran-
gers au conflit. Ils avaient observé à l'égard de tous les
belligérants. sans distinguer entre eux, une neutralité
ombrageuse. Par un souci de loyauté peut-être excessif,
ils s'étaient refusés à organiser, avec l'appui des Alliés,
leur défense commune contre une agression qui se prépa-
rait et qui. à deux reprises déjà, avait paru imminente.
Ces scrupules ne les ont pas mis à l'abri de la fureur
germanique.
Pour eux, comme pour nous, l'heure de la grande
épreuve vient de sonner, épreuve de force et de courage.
Devant la ruée des envahisseurs, ces peuples libres
n'ont pas hésité. Ils se sont dressés fièrement pour dé-
fendre leur sol, leurs foyers et leur indépendance. Ils ont
appelé au secours la France et la Grande-Bretagne. Leur
appel a été immédiatement entendu. Le Reich va se heur-
ter à nos armées et aux armées alliées. Le choc certes sera
rude. mais nous gardons entière notre confiance. Au mo-
ment où se jouent notre destin et l'avenir de la civilisation,
nous retenons notre souffle, nous suivcns le développe-
ment de la bataille heure par heure avec angoisse, mais
aussi avec la certitude que les barbares ne passeront pas.
Et notre pensée va à nos soldats et à leurs chefs à qui est
échue la tache redoutable de leur barrer la route.
Ils défendent avec héroisme une cause juste.
r Que Dieu les protège et les inspire Paul SIMON.
UN ORDRE DU JOUR DU GENERAL GAMELIN
« COURAGE ÉNERGIE CONFIANCE! »
PARIS, 10 mai. Le général Gamelin a adressé aux
troupes l'ordre du jour suivant
L'attaque que nous avions prévue depuis octobre dernier
tua. déclenchée ce matin. L'Allemagne engage contre nous
.De lutte à mort.
Les mots d'ordre sont, pour la France et tous ses Alliés
Courage Energie Confiance
Signé Gamelin. (H.).
LES RÉACTIONS DES NEUTRES
devant l'odieux forfait du Reich
INDIGNATION, HORREUR, ANXIETE
*,Suisse décrète la mobilisation générale
Berne. 10 mnl. LA MOBILISATION GÉNÉRALE DE L'AB-
tttt SUSSE EST DECRETEE
LE COMMUNIQUE SUIVANT EST PUBLIC
Vues les modification» prolondes qui se sont produit" sur
M frant occidental pour pouvoir Un prêt» à toute éventualité et
taire tace a toute menace. de quelque cAté qu'elle vienne, confor-
mément à la volonté absolue de neutralité de la confédération, le
Conseil Ferlerai. sur proposition du Génlrai a ordonné la mobilisa-
Mon ;rfji*ratf de l'armer suit» pour samedi, t heure. du matin.
« L'horaire de guerre entre ea rtfuavr eette nuit, à 0 heure.
DES VILLES MALAISES BOMBARDÉES
LILLE, DOUAI, DUNKERQUE, LENS, ABBEVILLE,
NANCY, LYON, COLMAR, PONTOISE ET LUXEUIL
Morts et bltssés à Nancy, Lyon et dans la région du Nord
44 AVIONS ENNEMIS ABATTUS EN FRANCE ET 70 EN HOLLANDE
Communiqué officiel n° 499, du 10 mai au matin
Aux premières heures du 10 mai, les troupes allemandes ont commencé à pénétrer en
Hollande, en Belgique et au Luxembourg. Les armées françaises avaient été alertées dans la
nuit. Les gouvernements intéressés ont fait appel aux gouvernements alliés.
En outre, l'ennemi a entrepris des actions de bombardement aérien dans le Nord et
l'Est de la France. Plusieurs avions ennemis, non encore dénombrés, ont été abattus, tant
par la D.C.A. que par l'aviation de chasse.
Communiqué officiel n° 500, du 10 mal, au soir:
L'action des troupes allemandes contre la Hollande, la Belgique et le Luxembourg a
été précédée dès les premières heures du 10 mai par une attaque aérienne de grande am-
pleur. En dehors des attaques par bombardements, de nombreux groupes ennemis ont atterri
par avions ou par parachutes en différents points des territoires belge et hollandais. En
Hollande, notamment, ils ont surtout cherché à s'emparer par surprise des aérodromes. dans
l'ensemble, ils ont été contre-attaques avec succès par les troupes locales..
L'attaque aérienne ennemie prononcée dans la deuxième partie de la nuit sur le ter-
ritoire français, s'est poursuivie au cours de la journée. Quelques dégâts matériels peu impor-
tants ont été faits par le bombardement. Notre aviation de chasse et notre D.C.A. se sont
opposés aux expéditions ennemies et ont Infligé à l'aviation allemande de lourdes pertes.
Quarante-quatre avions ennemis ont été abattus sur notre territoire.
Les gouvernements hollandais, belge et luxembourgeois, ayant fait appel ce matin aux
alliés, les troupes françaises et britanniques ont répondu immédiatement à cet appel et se
sont portées en avant sur tout le front de la Mer du Nord à la Moselle. Leur progression
continue en territoire belge. De vifs combats ont été livrés en territoire luxembourgeois.
L'attaque allemande s'étend jusqu'à la région de Sierck et légèrement à l'Est de la Moselle.
Le cabinet Paul Reynaud remanié
MM. LOUIS MARIN ET YBARNEGARAY MINISTRES D'ETAT
Tous les sous-secrétariats, sauf quatre, supprimés
« HITLER JETTE LE MUSQUE FRANCHISE TIRE L'ÉPÉE »
déclare dans une allocution radiodiffusée le président du Conseil
Paru. 10 mat. M. Paul Rey-
nauci ce soir. a la radio, a fait la
déclaration suivante
Trois pays Ilbrrs la Hollande.
la Belgique et le Luxembourg.,
ont été envahls, cette nuit, par
l'armée allemandes. Ils ont appelé
a leur secours les armées alliées.
Ce matin, entre 7 heures et 8 lieu-
les, nos soldats. les soldats de la
liberté, ont franchi la frontière.
Le champ de bataille séculaire
des plalnes de Flandre. notre pays
le commit bien. Un face de nous,
»e ruant vers nous, c'est aussi
l'envahisseur séculaire.
Partout dans le monde, chaque
homme libre et chaque femme
libre regarde et retient son soin fie
devant le drame qui va ne Jouer,
Cettt torcu bestiale. Hitler l'u
créée depuis des année!) Il se
Jouait de notre amour de la paix
et préparait sa guerre. Il roulait
faire croire à ses voisins les plus
menacés qu'il ne dépendait que
d'eux. que de leur faiblesse, de
vivre en bonne intelligence avec
lui. Mlle aprés la guerre. II ,'ou-
lait faire croire encore a nos divi-
sions. a notre falblesse. Il espé-
rait en la trahison des continu-
nlstrs et les dissensions Intérieu-
res de la France. Il a tenté aussi
de séparer les Alliés, mals rien
n'est venu.
Aujourd'hui, Il Jette le masque.
A peine cherche-t.ll a couvrir d un
prétexte dérisoire sa nouvelle ruée:
c'est la France qu'il montre du
doigt a ses armées et a ses avions
de guerre, la France qui. seule, dlt-
II. d déclaré. en 200 ans. 31 fols
la guerre a l'Allemagne. C'est ce
vieux compte A régler, le compte
de la France dont Il a si souvent
parle dans Meln Kanipf Il.
La France, calme et forte, est
debout. C'est l'heure du rassem-
blement. Vous savez déjà ou'au
sein du gouvernement tous les
partis se sont reJoints. A l'heure
où le mellleur de notre peuple, ce
qu'il y a de plus Jeune, de plus
vivant et de plus tort. va rlsquer
sa vie dans un combat solennel,
une pensée grave habile chaque
maison, chaque chaumière de mi»
villages, chaque cantonnement de
nos armées Une même pensée
nous élève tous au-dessus de nnus-
mêmes. Chacun se prépare a faire
son devoir L'armée française a
tire l'épée. La France se recueille.
LE REMANIEMENT MINISTÉRIEL
PARIS, 10 mal. La Présidence du Conseil communiqué
En raison des circonstances. M. Paul Reynaud. président du Con-
seil a jugé nécessaire de procéder à un remaniement du Cabinet
qui aurait pour effet d'obtenir la participation de tous les partis
politiques.
Il a fait appel au concours de M. Louis Marin, ancien ministre,
député de Meurthe-et-Moselle. président de la Fédération Républi-
caine et à celui de M. Jean Ybarnegaray, députe des Basses-Pyre-
nees. vice-président du P. S. F., qui entrent au gouvernement en
qnalité de ministres d'Etat et qui feront partie du Cabinet de
Guerre.
Par ailleurs, en présence de la nécessité qui s'imposait de res-
serrer le gouvernement, les sous-secrétaires d'Etat sont venus
mettre leurs mandats a la disposition du Président du Conseil.
M. Paul Reynaud les a vivement remerciés de leur geste, ainsi que
des services qu'ils ont rendus au gouvernement et au pays pendant
:a durée de leur collaboration.
Quatre sous-secrétaires d'Etat ont cependant été maintenus en
raison du caractère technique de leurs fonctions M. Paul Bau-
douin, qui exerce les fonctions de secrétaire du Cabinet de Guerre
le colonel Mény, charge des fabrications de l'aviation M. Février,
charge des services techniques de l'information et M. Schumann.
chargé des services des réfugies.
Le gouvernement se trouve ainsi réduit de 35 à 28 membres dont
24 ministres et 4 sous-secrétaires. (H.)
M, Churchill, remier ministres anglais
LONDRES, 10 mal. M. Chamberlain a donné sa démission et a été remplacé par M. Churchill.
On annonce officiellement que le nouveau Premier ministre fait connaltre que tous les membres
du gouvernement restent à leur poste jusqu'à ce que les dispositions nécessaires à la formation d'un
nouveau gouvernement aient été prises.
Le Labour Party a fait connaitre par déclaration de son exécutif qu'il était prêt à participer à
tout nouveau gouvernement que ne présiderait pas M, Chamberlain. Celui-ci a prononcé ce soir par
T.ST., une allocution où Il a flétri Hltler ci animal sauvage u, et » annoncé «ail entrerait d*M le
Exercices de mitrailleurs le long d'un mur de herses anti-char*
en Belgique. (Ne 86.604.)
Dans un mémorandum d'une cynique duplicité
le Reich prétend avoir voulu sauvegarder
la neutralité des Pays-Bas et de la Belgique
menacée par la France et l'Angleterre
FRONTIÈRE allemande, 10 mai. Le D. N. B. publie un mémo-
randum daté de Berlin, 9 mal, à 19 h. 40, adressé à la Hollande
et à la Belgique, dont voici les principaux passages
c VU LA SITUATION ACTUELLE. LE GOUVERNEMENT DQ
REICH N'EST PAS DISPOSE. DANS CETTE LUTTE DE VIE OU
UE MORT QUI A ETE IMPOSEE AU PEUPLE ALLEMAND PAR
LA FRANCE ET L'ANGLETERRE, D'ATTENDRE LES BRAS
CROISES UNE ATTAQUE DE L'ANGLETERRE PT DE LA FRANCE
ET D'ADMETTRE QUE LE COMBAT SOIT PORTE A TR.W ERS LA
BELGIQUE ET LA HOLLANDE SI LE TERRITOIRE ALLEMAND.
< C'EST POURQUOI LE non ERNEMENT ALLEMAND VIENT
DE DONNER L'ORDRE AUX TROUPES ALLEMANDES DE SAUVE-
GARDER LA NEUTRALITE DE CES DEUX PAYS. PAR TOUS LES
MOYENS MILITAIRES QUI SONT A LA DISPOSITION DU REICH.
LES TROUPES ALLEMANDES ARRI\'E\T NON PAS EN-
ENNEMIES DES PEUPLES BELGES ET NEERLANDAIS. CAR LE
GOUVERNEMENT DU REICH N'A Ni VOULU NI AMENÉ LE DEVE-
LOPPEMENT PRIS PAR LES EVENEMENTS. LA RESPONSABILITÉ
EN IN' COMBE A L'ANGLETERRE ET A LA FRANCE. QUI ONT
PREPARE DANS TOUS LES DETAILS L'ATTAQUE CONTRE L'ALLE-
MAGNE SUR LES TERRITOIRES BELGE ET NÉERLANDAIS.
AINSI QU'AUX AUTORITES GOUVERNEMENTALES BELGES ET
NEERLANDAISES. QUI ONT TOLERE ET MÊME FAVORISE LES
PREPARATIFS FRANCO-ANGLAIS.
c LE GOUVERNEMENT DU REICH DECLARE EN OUTRE
QUE L'ALLEMAGNE N'A PAS L'INTENTION DE PORTER ATTEINTE.
NI A PRESENT. NI A L'AVENIR. PAR LES MESTRES QU'IL \'IE\T
DE PRENDRE. A LA SOUVERAIVETE DES ROYAUMES DE BEL-
GIQUE ET DES PAYS-BAS, NI AUX POSSESSIONS EUROPEENNES
oU D'OUTRE-MER DE CES DEUX PUISSANCES
LES GOUVERNEMENTS ROYAUX DE BELGIQUE ET DES
PAYS-BAS ONT CEPENDANT ENCORE LA POSSIBILITE DE SAU-
VEGARDER EN DERNIERE HEURE LE SALUT DE LEURS PEUPLES.
EN FAISANT LE NECESSAIRE AFIN Q'AUCUNE RÉSISTANCE
SOIT OPPOSEE AUX TROUPES ALLEMANDES.
c PAR CECI. LE GOUVERNEMENT DU REICH INVITE LES
DEUX GOUVERNEMENTS DE DONNER IMMEDIATEMENT LES
ORDRES NECESSAIRES DANS CE BUT.
c DANS LE CAS OU LES TROUPES ALLEMANDES RENCONTRE-
RAIENT DE LA RESISTANCE. SOIT EN BELGIQUE. SOIT EN
HOLLANDE. CETTE RESISTAXCE SERAIT BRISEE PAR TOUS LES
MOYENS POSSIBLES.
c EN ('E QUI CONCERNE LES CONSEQUENCES ET LES
PERTES DE VIES QUI EN DECOULERAIENT INEVITABLEMENT.
CE SONT LES GOUVERNEMENTS ROYAUX DE BELGIQUE ET DES
PAYS-BAS A QUI EN INCOMBERAIT LA RESPONSABILITE
EXCLUSIVE.
Les mêmes arguments mensongers et effrontés sont repns dana
un mémorandum remis par le representant de l'Allemagne au gou-
vernement du grand duché du Luxembourg. (H.)
LA FRANCE ET L'ANGLETERRE RÉPONDENT
A L'APPEL DES NATIONS ATTAQUEES
PARIS. 10 mal. Des la Premiers heurt ce matin, les gouvernements beln
hollandais et luxembourgeois ont fait aopel · l'assistance de la France et de
l'Angleterre.
La Belgique a Invoqué le traite signe le 13 décembre 1937 par Paris. lendrea
et. Berlin et la declaration franco. anglaise du 24 avril 1937 La Hollande à
rappelé les traites de Londrss de t839 et ce 1SS7
En réponse, la France et l'Angleterre ont oublie la déclaration suivante
̃ Le Gouvernement de Sa Majesté et te Gouvernement français prennent dee
mesures immédiates pour venir a l'aide de la Belgiaue, par toue les moyns en
leur pouvoir. Il faut. toutefois, reconnaître Qu'une tole de plus. l'Allemagne
s'est assure un avantage militaire en prenant l'Initiative de l'attaque contre
dee pays neutres.
1 Le. Allemande et sont efforcée de Justifier cet acte d'agression. en préten-
dant nue la Hollande et la Belgique n'ont pas observe leur neutralité. Cette
allégation est, naturellement, completement fausse.
« Au contraire chacun la que la Hollande et la Belgique ont décidé
suivre une polltimie de stricte neutralité et ont, avec persistance, décline Mute
consultation avec lee Alliés sur les mesures militaires a prendre pour leur
défense.
f Néanmoins, les Alliés, oui ont pris toutes les dispositions possibles en pré-
vision de cette éventualité en cas de nécessité, les mettent, maintenant, ta
vigueur avec la Plus grande célérité. ̃» IH
(UKE NOS INFORMATIONS EN DEUXIEME PAGE)
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JOURNAL REPUBLICAIN DU MATIN
il, Année. No 15.887
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11
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1940
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SO CENTIMES
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ni. rtUaMPsiuoi ipiciu
L'Allemagne a déclenché l'attaque prévue
contre la Hollande, la Belgique et le Luxembourg
PRÉCÉDÉ DE BOMBARDEMENTS AÉRIENS ET DE DESCENTES DE NOMBREUX PARACHUTISTES
L'ENVAHISSEUR FRANCHIT LES FRUNTIÈRES NEUTRES, MAIS SA PRESSION EST PARTOUT
Répondant a l'appel des trois petites nations
les forces franco-britanniques sont en Belgique
Vifs combats en territoire luxembourgeois et dans la région de Sierck
lr. Ê»tterie de D. C.A. hollandaise en état d'alerte la nuit.
£ (No 82511.)
I lES BARBARES NE PASSERONT PAS
L'Allemagne vient de bondir sur de nouvelles proies.
Sans l'ombre d'un prétexte valable, foulant aux pieds, une
fois de plus. la loi internationale, elle s'est brutalement jetée
sur la Hollande. la Belgique et le Luxembourg. Cependant ces
pays, comme d'ailleurs la Norvège, voulaient rester étran-
gers au conflit. Ils avaient observé à l'égard de tous les
belligérants. sans distinguer entre eux, une neutralité
ombrageuse. Par un souci de loyauté peut-être excessif,
ils s'étaient refusés à organiser, avec l'appui des Alliés,
leur défense commune contre une agression qui se prépa-
rait et qui. à deux reprises déjà, avait paru imminente.
Ces scrupules ne les ont pas mis à l'abri de la fureur
germanique.
Pour eux, comme pour nous, l'heure de la grande
épreuve vient de sonner, épreuve de force et de courage.
Devant la ruée des envahisseurs, ces peuples libres
n'ont pas hésité. Ils se sont dressés fièrement pour dé-
fendre leur sol, leurs foyers et leur indépendance. Ils ont
appelé au secours la France et la Grande-Bretagne. Leur
appel a été immédiatement entendu. Le Reich va se heur-
ter à nos armées et aux armées alliées. Le choc certes sera
rude. mais nous gardons entière notre confiance. Au mo-
ment où se jouent notre destin et l'avenir de la civilisation,
nous retenons notre souffle, nous suivcns le développe-
ment de la bataille heure par heure avec angoisse, mais
aussi avec la certitude que les barbares ne passeront pas.
Et notre pensée va à nos soldats et à leurs chefs à qui est
échue la tache redoutable de leur barrer la route.
Ils défendent avec héroisme une cause juste.
r Que Dieu les protège et les inspire Paul SIMON.
UN ORDRE DU JOUR DU GENERAL GAMELIN
« COURAGE ÉNERGIE CONFIANCE! »
PARIS, 10 mai. Le général Gamelin a adressé aux
troupes l'ordre du jour suivant
L'attaque que nous avions prévue depuis octobre dernier
tua. déclenchée ce matin. L'Allemagne engage contre nous
.De lutte à mort.
Les mots d'ordre sont, pour la France et tous ses Alliés
Courage Energie Confiance
Signé Gamelin. (H.).
LES RÉACTIONS DES NEUTRES
devant l'odieux forfait du Reich
INDIGNATION, HORREUR, ANXIETE
*,Suisse décrète la mobilisation générale
Berne. 10 mnl. LA MOBILISATION GÉNÉRALE DE L'AB-
tttt SUSSE EST DECRETEE
LE COMMUNIQUE SUIVANT EST PUBLIC
Vues les modification» prolondes qui se sont produit" sur
M frant occidental pour pouvoir Un prêt» à toute éventualité et
taire tace a toute menace. de quelque cAté qu'elle vienne, confor-
mément à la volonté absolue de neutralité de la confédération, le
Conseil Ferlerai. sur proposition du Génlrai a ordonné la mobilisa-
Mon ;rfji*ratf de l'armer suit» pour samedi, t heure. du matin.
« L'horaire de guerre entre ea rtfuavr eette nuit, à 0 heure.
DES VILLES MALAISES BOMBARDÉES
LILLE, DOUAI, DUNKERQUE, LENS, ABBEVILLE,
NANCY, LYON, COLMAR, PONTOISE ET LUXEUIL
Morts et bltssés à Nancy, Lyon et dans la région du Nord
44 AVIONS ENNEMIS ABATTUS EN FRANCE ET 70 EN HOLLANDE
Communiqué officiel n° 499, du 10 mai au matin
Aux premières heures du 10 mai, les troupes allemandes ont commencé à pénétrer en
Hollande, en Belgique et au Luxembourg. Les armées françaises avaient été alertées dans la
nuit. Les gouvernements intéressés ont fait appel aux gouvernements alliés.
En outre, l'ennemi a entrepris des actions de bombardement aérien dans le Nord et
l'Est de la France. Plusieurs avions ennemis, non encore dénombrés, ont été abattus, tant
par la D.C.A. que par l'aviation de chasse.
Communiqué officiel n° 500, du 10 mal, au soir:
L'action des troupes allemandes contre la Hollande, la Belgique et le Luxembourg a
été précédée dès les premières heures du 10 mai par une attaque aérienne de grande am-
pleur. En dehors des attaques par bombardements, de nombreux groupes ennemis ont atterri
par avions ou par parachutes en différents points des territoires belge et hollandais. En
Hollande, notamment, ils ont surtout cherché à s'emparer par surprise des aérodromes. dans
l'ensemble, ils ont été contre-attaques avec succès par les troupes locales..
L'attaque aérienne ennemie prononcée dans la deuxième partie de la nuit sur le ter-
ritoire français, s'est poursuivie au cours de la journée. Quelques dégâts matériels peu impor-
tants ont été faits par le bombardement. Notre aviation de chasse et notre D.C.A. se sont
opposés aux expéditions ennemies et ont Infligé à l'aviation allemande de lourdes pertes.
Quarante-quatre avions ennemis ont été abattus sur notre territoire.
Les gouvernements hollandais, belge et luxembourgeois, ayant fait appel ce matin aux
alliés, les troupes françaises et britanniques ont répondu immédiatement à cet appel et se
sont portées en avant sur tout le front de la Mer du Nord à la Moselle. Leur progression
continue en territoire belge. De vifs combats ont été livrés en territoire luxembourgeois.
L'attaque allemande s'étend jusqu'à la région de Sierck et légèrement à l'Est de la Moselle.
Le cabinet Paul Reynaud remanié
MM. LOUIS MARIN ET YBARNEGARAY MINISTRES D'ETAT
Tous les sous-secrétariats, sauf quatre, supprimés
« HITLER JETTE LE MUSQUE FRANCHISE TIRE L'ÉPÉE »
déclare dans une allocution radiodiffusée le président du Conseil
Paru. 10 mat. M. Paul Rey-
nauci ce soir. a la radio, a fait la
déclaration suivante
Trois pays Ilbrrs la Hollande.
la Belgique et le Luxembourg.,
ont été envahls, cette nuit, par
l'armée allemandes. Ils ont appelé
a leur secours les armées alliées.
Ce matin, entre 7 heures et 8 lieu-
les, nos soldats. les soldats de la
liberté, ont franchi la frontière.
Le champ de bataille séculaire
des plalnes de Flandre. notre pays
le commit bien. Un face de nous,
»e ruant vers nous, c'est aussi
l'envahisseur séculaire.
Partout dans le monde, chaque
homme libre et chaque femme
libre regarde et retient son soin fie
devant le drame qui va ne Jouer,
Cettt torcu bestiale. Hitler l'u
créée depuis des année!) Il se
Jouait de notre amour de la paix
et préparait sa guerre. Il roulait
faire croire à ses voisins les plus
menacés qu'il ne dépendait que
d'eux. que de leur faiblesse, de
vivre en bonne intelligence avec
lui. Mlle aprés la guerre. II ,'ou-
lait faire croire encore a nos divi-
sions. a notre falblesse. Il espé-
rait en la trahison des continu-
nlstrs et les dissensions Intérieu-
res de la France. Il a tenté aussi
de séparer les Alliés, mals rien
n'est venu.
Aujourd'hui, Il Jette le masque.
A peine cherche-t.ll a couvrir d un
prétexte dérisoire sa nouvelle ruée:
c'est la France qu'il montre du
doigt a ses armées et a ses avions
de guerre, la France qui. seule, dlt-
II. d déclaré. en 200 ans. 31 fols
la guerre a l'Allemagne. C'est ce
vieux compte A régler, le compte
de la France dont Il a si souvent
parle dans Meln Kanipf Il.
La France, calme et forte, est
debout. C'est l'heure du rassem-
blement. Vous savez déjà ou'au
sein du gouvernement tous les
partis se sont reJoints. A l'heure
où le mellleur de notre peuple, ce
qu'il y a de plus Jeune, de plus
vivant et de plus tort. va rlsquer
sa vie dans un combat solennel,
une pensée grave habile chaque
maison, chaque chaumière de mi»
villages, chaque cantonnement de
nos armées Une même pensée
nous élève tous au-dessus de nnus-
mêmes. Chacun se prépare a faire
son devoir L'armée française a
tire l'épée. La France se recueille.
LE REMANIEMENT MINISTÉRIEL
PARIS, 10 mal. La Présidence du Conseil communiqué
En raison des circonstances. M. Paul Reynaud. président du Con-
seil a jugé nécessaire de procéder à un remaniement du Cabinet
qui aurait pour effet d'obtenir la participation de tous les partis
politiques.
Il a fait appel au concours de M. Louis Marin, ancien ministre,
député de Meurthe-et-Moselle. président de la Fédération Républi-
caine et à celui de M. Jean Ybarnegaray, députe des Basses-Pyre-
nees. vice-président du P. S. F., qui entrent au gouvernement en
qnalité de ministres d'Etat et qui feront partie du Cabinet de
Guerre.
Par ailleurs, en présence de la nécessité qui s'imposait de res-
serrer le gouvernement, les sous-secrétaires d'Etat sont venus
mettre leurs mandats a la disposition du Président du Conseil.
M. Paul Reynaud les a vivement remerciés de leur geste, ainsi que
des services qu'ils ont rendus au gouvernement et au pays pendant
:a durée de leur collaboration.
Quatre sous-secrétaires d'Etat ont cependant été maintenus en
raison du caractère technique de leurs fonctions M. Paul Bau-
douin, qui exerce les fonctions de secrétaire du Cabinet de Guerre
le colonel Mény, charge des fabrications de l'aviation M. Février,
charge des services techniques de l'information et M. Schumann.
chargé des services des réfugies.
Le gouvernement se trouve ainsi réduit de 35 à 28 membres dont
24 ministres et 4 sous-secrétaires. (H.)
M, Churchill, remier ministres anglais
LONDRES, 10 mal. M. Chamberlain a donné sa démission et a été remplacé par M. Churchill.
On annonce officiellement que le nouveau Premier ministre fait connaltre que tous les membres
du gouvernement restent à leur poste jusqu'à ce que les dispositions nécessaires à la formation d'un
nouveau gouvernement aient été prises.
Le Labour Party a fait connaitre par déclaration de son exécutif qu'il était prêt à participer à
tout nouveau gouvernement que ne présiderait pas M, Chamberlain. Celui-ci a prononcé ce soir par
T.ST., une allocution où Il a flétri Hltler ci animal sauvage u, et » annoncé «ail entrerait d*M le
Exercices de mitrailleurs le long d'un mur de herses anti-char*
en Belgique. (Ne 86.604.)
Dans un mémorandum d'une cynique duplicité
le Reich prétend avoir voulu sauvegarder
la neutralité des Pays-Bas et de la Belgique
menacée par la France et l'Angleterre
FRONTIÈRE allemande, 10 mai. Le D. N. B. publie un mémo-
randum daté de Berlin, 9 mal, à 19 h. 40, adressé à la Hollande
et à la Belgique, dont voici les principaux passages
c VU LA SITUATION ACTUELLE. LE GOUVERNEMENT DQ
REICH N'EST PAS DISPOSE. DANS CETTE LUTTE DE VIE OU
UE MORT QUI A ETE IMPOSEE AU PEUPLE ALLEMAND PAR
LA FRANCE ET L'ANGLETERRE, D'ATTENDRE LES BRAS
CROISES UNE ATTAQUE DE L'ANGLETERRE PT DE LA FRANCE
ET D'ADMETTRE QUE LE COMBAT SOIT PORTE A TR.W ERS LA
BELGIQUE ET LA HOLLANDE SI LE TERRITOIRE ALLEMAND.
< C'EST POURQUOI LE non ERNEMENT ALLEMAND VIENT
DE DONNER L'ORDRE AUX TROUPES ALLEMANDES DE SAUVE-
GARDER LA NEUTRALITE DE CES DEUX PAYS. PAR TOUS LES
MOYENS MILITAIRES QUI SONT A LA DISPOSITION DU REICH.
LES TROUPES ALLEMANDES ARRI\'E\T NON PAS EN-
ENNEMIES DES PEUPLES BELGES ET NEERLANDAIS. CAR LE
GOUVERNEMENT DU REICH N'A Ni VOULU NI AMENÉ LE DEVE-
LOPPEMENT PRIS PAR LES EVENEMENTS. LA RESPONSABILITÉ
EN IN' COMBE A L'ANGLETERRE ET A LA FRANCE. QUI ONT
PREPARE DANS TOUS LES DETAILS L'ATTAQUE CONTRE L'ALLE-
MAGNE SUR LES TERRITOIRES BELGE ET NÉERLANDAIS.
AINSI QU'AUX AUTORITES GOUVERNEMENTALES BELGES ET
NEERLANDAISES. QUI ONT TOLERE ET MÊME FAVORISE LES
PREPARATIFS FRANCO-ANGLAIS.
c LE GOUVERNEMENT DU REICH DECLARE EN OUTRE
QUE L'ALLEMAGNE N'A PAS L'INTENTION DE PORTER ATTEINTE.
NI A PRESENT. NI A L'AVENIR. PAR LES MESTRES QU'IL \'IE\T
DE PRENDRE. A LA SOUVERAIVETE DES ROYAUMES DE BEL-
GIQUE ET DES PAYS-BAS, NI AUX POSSESSIONS EUROPEENNES
oU D'OUTRE-MER DE CES DEUX PUISSANCES
LES GOUVERNEMENTS ROYAUX DE BELGIQUE ET DES
PAYS-BAS ONT CEPENDANT ENCORE LA POSSIBILITE DE SAU-
VEGARDER EN DERNIERE HEURE LE SALUT DE LEURS PEUPLES.
EN FAISANT LE NECESSAIRE AFIN Q'AUCUNE RÉSISTANCE
SOIT OPPOSEE AUX TROUPES ALLEMANDES.
c PAR CECI. LE GOUVERNEMENT DU REICH INVITE LES
DEUX GOUVERNEMENTS DE DONNER IMMEDIATEMENT LES
ORDRES NECESSAIRES DANS CE BUT.
c DANS LE CAS OU LES TROUPES ALLEMANDES RENCONTRE-
RAIENT DE LA RESISTANCE. SOIT EN BELGIQUE. SOIT EN
HOLLANDE. CETTE RESISTAXCE SERAIT BRISEE PAR TOUS LES
MOYENS POSSIBLES.
c EN ('E QUI CONCERNE LES CONSEQUENCES ET LES
PERTES DE VIES QUI EN DECOULERAIENT INEVITABLEMENT.
CE SONT LES GOUVERNEMENTS ROYAUX DE BELGIQUE ET DES
PAYS-BAS A QUI EN INCOMBERAIT LA RESPONSABILITE
EXCLUSIVE.
Les mêmes arguments mensongers et effrontés sont repns dana
un mémorandum remis par le representant de l'Allemagne au gou-
vernement du grand duché du Luxembourg. (H.)
LA FRANCE ET L'ANGLETERRE RÉPONDENT
A L'APPEL DES NATIONS ATTAQUEES
PARIS. 10 mal. Des la Premiers heurt ce matin, les gouvernements beln
hollandais et luxembourgeois ont fait aopel · l'assistance de la France et de
l'Angleterre.
La Belgique a Invoqué le traite signe le 13 décembre 1937 par Paris. lendrea
et. Berlin et la declaration franco. anglaise du 24 avril 1937 La Hollande à
rappelé les traites de Londrss de t839 et ce 1SS7
En réponse, la France et l'Angleterre ont oublie la déclaration suivante
̃ Le Gouvernement de Sa Majesté et te Gouvernement français prennent dee
mesures immédiates pour venir a l'aide de la Belgiaue, par toue les moyns en
leur pouvoir. Il faut. toutefois, reconnaître Qu'une tole de plus. l'Allemagne
s'est assure un avantage militaire en prenant l'Initiative de l'attaque contre
dee pays neutres.
1 Le. Allemande et sont efforcée de Justifier cet acte d'agression. en préten-
dant nue la Hollande et la Belgique n'ont pas observe leur neutralité. Cette
allégation est, naturellement, completement fausse.
« Au contraire chacun la que la Hollande et la Belgique ont décidé
suivre une polltimie de stricte neutralité et ont, avec persistance, décline Mute
consultation avec lee Alliés sur les mesures militaires a prendre pour leur
défense.
f Néanmoins, les Alliés, oui ont pris toutes les dispositions possibles en pré-
vision de cette éventualité en cas de nécessité, les mettent, maintenant, ta
vigueur avec la Plus grande célérité. ̃» IH
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