Titre : L'Ouest-Éclair : journal quotidien d'informations, politique, littéraire, commercial
Éditeur : [s.n.] (Rennes)
Date d'édition : 1940-01-12
Contributeur : Desgrées du Lou, Emmanuel (1867-1933). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32830550k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 135307 Nombre total de vues : 135307
Description : 12 janvier 1940 12 janvier 1940
Description : 1940/01/12 (Numéro 15767). 1940/01/12 (Numéro 15767).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG14 Collection numérique : BIPFPIG14
Description : Collection numérique : BIPFPIG29 Collection numérique : BIPFPIG29
Description : Collection numérique : BIPFPIG35 Collection numérique : BIPFPIG35
Description : Collection numérique : Fonds régional : Bretagne Collection numérique : Fonds régional : Bretagne
Description : Collection numérique : Yroise, bibliothèque... Collection numérique : Yroise, bibliothèque numérique de Brest
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k661863m
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 18/01/2011
««ici tu» rtpuïioui roRDtuu» '«n-isn
Emmanuel DESGRÉES DO LOU
JOURNAL REPUBLICAIN DU MATIN
41- Année. No 15.767
ANNONCES
lutta I puni, tvxt
i 1/iSBKCS 81VM
SHt.r.Uhibrt.llHn]
M. m UO.IIM, PARIS
« feu IMItl m
Icciraln Y PtctI»
ibiam ruimm
20, V HMKrtn, MMS
fIL i Tiitboat tMt
0 ligne»
VENDREDI
12
JANVIER
1940
6' Arcade
-il-.
ABONNEMENT*
on •& isotr.
et* mois.- Il fr.
Trou mot& u fr.
Od moli w le Ir
miiiui t trams
l8,r.hM*tté,IMB
TÍL. 36-71 ao 11«IM>
Chèques ptistim
US Rennu
50 CENTIMES
Urau
Ht TÉLÉSUPBiaUB SPÉCIAL
SIX RAIDS ALLEMANDS
partout repoussés avec succès
sur les côtes britanniques
LA POPULATION FAIT MONTRE D'UN FLEGME COURAGEUX
TANDIS QUE LES AGRESSEURS SONT CHASSÉS EN HAUTE MER
Des avions ennemis attaquent à nouveau des navires marchands
LONDRES, 11 janvier. D's-
près les indications parvenues en
fin de journée sur de nouvelles
attaques auxquelles s'est livrée
l'aviation allemande aujourd'hui,
le long des côtes anglaises, il ap-
parait que les avions ennemis ont
opéré six raids différents au
dessus de l'estuaire de la Tamise,
de la côte Sud-Est de l'Angleterre,
des côtes de l'Anglie orientale, de
l'embouchure de la Tyne (au
large de l'estuaire de la Humber)
et enfin au large des côtes Sud-
Est de l'Ecosse. Partout ils ont
été accueillis par un feu nourri
des batteries antiaériennes et mis
en fuite soit par les shrapnells
de la D.C.A., soit par les esca-
drilles de chasse de la R. A. F.
lancées à leur poursuite comme
l'indiquent, du reste, les diffé-
rents messages publiés depuis ce
matin des divers points dn litto-
raL (H.).
(Voir en troisième page)
M. Désiré Ferry meurt
son poste sw !e front
Paris. 11 janvier. On annon-
ce la mort de M. Désiré Ferry,
ancien deputé, commandant un
bataillon sur la ligne Maginot,
décédé la nuit dernière à la suite
d'une congestion. (H.).
TROIS AVIONS ENNEMIS
ABATTUS DANS NOS LIGNES
LES COMMUNIQUES FRANÇAIS
Communlqu&officiel n° 259 du
Rien à signaler au cours de la nuit.
Dans la journée du 10, nous avons abattu
deux avions ennemis dans nos lignes.
Communiqué officiel n° 260 du Il janvier au soir
Journée marquée par une activité
accrue des deux artilleries et par une
assez forte activité des deux aviations.
Un avion de reconnaissance ennemi
a été abattu dans nos lignes.
LA SUCCESSION
DE GEORGES GOYAU
M. Paul HAZARD
à l'Académie Française
M. PAUL'HAZARD
Photo d'archives; E.E. 137, 11-1-40
M. André mm
Secrétaire perpétuel
M. ANDRÉ BÉLLESSORT.
(No38.205.)
(Voir en deuxième page.)
LE CABINET JAPONAIS
DÉMISSIONNE
(Lire en troisième page)
Dans un article naguère publié
ici sous le titre PAS D'ILLUSIONS,
nous mettions nos lecteurs en garde
contre une impression trop répan-
due, contre une idée trop facile et
paresseuse, contre une sorte de
geste d'autruche que les habitants
des régions éloignées de nos fron-
tières sont trop portés à accomplir,
à savoir Méme si, par impos-
sible, les Allemands passaient et
dévalaient chez nous, entre Dun-
kerque et la Meuse même si on ne
pouvait les arrêter avant Paris, avant
Orléans, avant la Loire, ils ne se-
raient pas vraiment vainqueurs, et
nous n'aurions pas à souffrir des
pillages, emprisonnements, tortures
et massacres qui ont désolé Polo-
gne, Tchécoslovaquie, Autriche.
J'ai dit, je crois, ce qu'il fallait pen-
ser de cette erreur funeste, et mon-
tré qu'en particulier, en matière de
spoliation et de condamnation aux
travaux forcés, l'Administration mi-
litaire allemande était d'une ri-
gueur et d'un totalitarisme tans
équivalent en Europe. Si l'ennemi
tenait sous sa botte Paris et un cin-
quième ou un sixième de la France,
le pays entier risquerait d'être
ruiné et exsangue.
Autre illusion qu'il faut dissiper
partout, dans tous les esprits, et qui
procède, comme la première, de
notre tendance à la facilité de
notre foi excessive en notre propre
faculté de débrouillage. On dit
donc, couramment Ayons la vic-
toire. Après, rien ne sera bien dif-
ficile. Nous organiserons la paix,
parce que, cette fois, l'ANGLETERRE
A TOUT COMPRIS ET BIEN COM-
PRIS. La rive gauche du Rhin sera
frontière de tout l'Occident, etc.
etc.. »
Pardon Réfléchissons un peu.
Que l'Angleterre ait mieux compris
le sens de la guerre qu'en 1918
(Versailles) et surtout qu'en 1923
(Rhénanie), en 1925 (Locamo), et
plus tard, jusqu'en mars 1936 in-
clus, c'est exact. Qu'elle ne
considère pas le conflit actuel com-
LA PAIX A GARANTIR'
me un énorme match après lequel,
somme toute, chacun rentre chez soi
pour raccommoder bras et jambes,
et qu'elle réalise maintenant l'en-
jeu véritable de la croisade (j'em-
ploie ce mot intentionnellement)
ce n'est pas douteux. Mais il s'agira
d'imposer aussi à l'Allemagne des
mesures d'ordre intérieur, des ga-
ranties positives et matérielles, se-
lon l'expression de M. Daladier.
Or, un traité, une CONVENTION
avec le Reich, cela suffira-t-il ? Que
vaudra la signature de cinq ou six
plénipotentiaires d'un pays qui
considère le mensonge et la mau-
vaise foi comme une vertu raciale ?
Qui estime que la vie étant un per-
pétuel devenir l'homme ne peut
pas fixer sur le papier des condi-
tions durables d'existence interna-
tionale et des rencontres de solides
volontés mutuelles ? Nos principes
de civilisés sont, pour nous, dans
nos rapports avec l'Allemagne, une
infériorité physique. C'est avec
pleine raison que Camille Mauclair
faisait récemment observer ceci,
dans la Dépêche de Toulouse
t Le peuple allemand ne com-
prendrait l'horreur des exécutions,
déportations, spoliations, tortures
décrétées méthodiquement par ses
gouvernants, et applaudies ou ta-
citemen consentie par lui que si
nous les lui appliquions. Or, ad-
mettons que noua occupions les
villes allemandes. Nous ferons
certainement justice d'un certain
nombre de criminels nazis, plus
sérieusement qu'en 1919. Mais
nous ne pillerons ni ne ferons
sauter les monuments historiques.
Nous ne fusillerons pas en masse
des savants, des étudiants, des
intellectuels, des vieillards, des
femmes, des enfants. Nous ne fe-
rons pas crever de faim et de mi-
sère des centaines de milliers d'ê-
tres dans des camps de concentra-
tion. Nous n'userons pas de la
potence, du fouet, de la matraque
et de la balle dans la nuque. Nous
ne brûlerons pas les bibliothèques:
nous ne profanerons pas les tom-
bes. Pourquoi ? Parce que nous
reaux. Parce que nous avons le
respect de nous-mêmes, que nous
croyons à l'honneur, à la cons-
cience, à la propreté morale, à la
pitié, à Dieu. Disons-nous bien
que les Allemands le savent, et
qu'ils tablent là-dessus. Ils tien-
nent ces notions pour des billeve-
sées. Ils nous jugent imbéciles
parce que nous y croyons. Ce
qu'ils appellent notre sensiblerie
leur sera fort utile & l'heure du
règlement de comptes, elle sera
leur plus sur bouclier.
Oui, voilà la difficulté d'une paix
juste et sûre demeurer humains
dans le châtiment et l'exempte ne
pas laisser tels ou tels groupements
alliés imposer un pardon sans pé-
nitence, et pourtant essayer de faire
rentrer les Allemands dans le mou-
vement de l'économie mondiale. En
somme, il faudra organiser des
mesures unilatérales très dures
établir un diktat véritable, et avoir
des alliés fidèles sur toutes les
frontières du Reich. L.-A. PAGES.
P. S. Je reçois de Loctudy
(Finistère), Ia judicieuse et oppor-
tune lettre que voici, et que firent
mes, filles et smurs de nos soldats:
Monsieur,
J'ai lu hier votre Intéressant
article PAS D'ILLUSIONS Vous
y préconisez l'économie, les res-
trictions, l'utilisation de tout ce
qu'il est possible de récupérer.
Dans cet ordre d'idées, Je viens
vous soumettre une pensée qu'ont
la plupart des femmes qui. comme
celles de mon entourage et moi-
même, tricotons pour les combat-
tants.
Dans l'autre guerre, on a gâché,
au front, des quantités incalcula-
bles de lainages les permission-
naires que nous commençons à
voir semblent dire qu'il en est de
même cette fois. Dans ces condi-
tions et sachant que la laine de-
vient rare et extrêmement chère,
ne pourrait-on pas, au front, ré-
colter les lainages endommagés,
les ramener à l'arrlére afin que
les bonnes volontés si nombreuses,
s'emploient à remettre tout ce ma-
tériel en état. Il faudrait, à mon
avis, diriger tout cela sur les villes
où les groupements féminins s'or-
ganiseraient facilement pour ce
travail utile.
Je vous suggère cette Idée pen-
sant que L'Ouest-Eclair pourrait
être pour elle un intermédiaire
efficace à sa réalisation. Veuillez
recevoir, etc.
E. S.
LE SEISME D'AN ATOLIE
A FAIT 7.994 MORTS ET 29.390 BLESSÉS
ANKARA. il janvier Le ministre de l'Intérieur et le ministre
de l'Hygiène ont fourni des précisions s-ir les victimes du séisme
d'Anatolie.
Le nombre des morts est de 7.994; celui dea blessés de 29.390.
UN SEUL PLAT DE VIANDE PAR CONSOMMATEUR
A CHAQUE REPAS DANS LES RESTAURANTS
Plus de veau et de mouton le mardi
(LIRE NOS INFORMATIONS EN DEUXIÈME PAQB)^^
M. ERRIOT
DANS UN ÉLOQUENT DISCOURS
DE RENTRÉE A LA CHAMBRE
traduit l'âme
de la France en guerre
Mardi, débat sur la déchéance des élus communistes
M. HERRtOT A DIT
HIER A LA CHAMBRE
Rien n'a pu convertir à des
procédures pacifiques un aven-
turier qui s'érige en tyran.
Loin dans le Nord, une petite
nation se bat avec un héroïsme
dont lo monde s'émerveille, con-
tre un régime qui prétend écra-
ser les peuples faibles et ache-
ver les pays blessés.
La victoire de la Finlande,
pure comme la neige de son sol,
représente un premier triomphe
de l'esprit sur la matière.
Quiconque se dérobe à cet
hommage (à nos soldats) s'ex-
clut lui-même de la nation.
La France qui a compris les
exhortations de ses chefs ne ré-
clame pas une politique de fa-
cilité indigne de son intelligence
et de son courage. Elle veut une
exacte répartition des efforts et
des charges. Le Français aime
l'égalité au moins autant que la
liberté,
Nous entendons fermer notre
pays à toutes les formes de la
propagande ennemie, c'est-à-
dire de la trahison.
La France ne veut pas élever
des générations nouvelles pour
les conduire tous les vingt ans
sur le champ de bataille. C'est
le problème auquel il faut son-
ger avant l'échéance, avant le
jour où nous verrons revenir nos
frères, où poindront sur l'hori-
zon les ailes blanches de la vic-
PROCHAIN CONSEIL
DE CABINET
Paris, 11 janvier. Un Conseil
de cabinet sera tenu très prochai-
nement au ministère de la Guer-
re, sous la présidence de M.
Edouard Daladier. Le jour et
l'heure n'en sont pas encore fixés.
Il est vraisemblable que le Con-
seil des ministres se réunira au
corrs de la semaine prochaine. Si
l'état de santé du président du
Conseil ne lui permettait par d'al-
ler à l'Elysée, la séance aurait lieu
rue Saint-Dominique où, excep-
tionnellement, M. Albert Lebrun,
président de la République, se
rendrait pour présider la réunion.
M. HKHRIOT A LA TRIBUVE
(Lire en deuxième page).
Le Reich
active
ses construction..
navales
IL VIENDRAIT DE LANCER
UN CUIRASSÉ
DE 41.000 TONNES
Des grands soas-man'riju
pour les transports ?
sont en chantier
COPENHAGUE, 11 janvier. -•
D'après le correspondant à Ber-
lin du Berlingske Tidende, la
grand amiral Raeder aurait prit
la parole ces jours-ci devant les
ouvriers des chantiers navals:-
Kiel et de Wilhelmshaffen.
Il s'agisait sans doute du noa*
vel élan à donner à la construo
tion navale.
On peut croire que le troisième
grand navire de ligne allemand^»
été lancé ces jours derniers. li
jaugeait 41.000 tonnes au lien de
35.000, comme on le croyait.
Les chantiers navals aile,
mands travaillent actuellement
sans désemparer à la construc-
tion de grands sous-marins qui
serviraient de bateaux de trans-
ports. (H.)
LA DÉFAITE DE SUOMOSALMI ̃
COUTA 14.000 HOMMES AUX RUSSES
Des prisonniers soviétiques fument des cigarettes
données par les Finlandais avant leur interrogatoire.
(No A. 2.596.)
STOCKHOLM, 11 janvier. On évalue aujourd'hui à 14.008
lé nombre de Russes tués au cours de la récente victoire remportée
par les Finnois à Suomosalmi.
Par ailleurs, on évalue à 2 millions et demi de livres sterling
la valeur du butin capturé par les troupes finnoises. (R.).
(Voir en troisième pare-)
SUR LE FRONT BRITANNIQUE
J'ai vu l'homme kangourou
SON VÊTEMENT N'A PAS MOINS DE TREIZE POCHES
DONT CHACUNE A UN EMPLOI BIEN DÉFINI
(De notre envoyé spécial aux Armées, Henri CARGÈSE.)
DES SOLDATS ANGLAIS MONTENT LA GARDE
devant lear campement couvert de neige. (No A. 2.578.)
Une de mes premières visite»,
dans la zone occupée par nos
amis britanniques en France.
avait été pour un atelier-usine;
une formation étrange et admira-
bre, où des machines ultra-moder-
nes réparaient, assemblaient et
montaient les engins les plus
disparates, du camion-grue au
canon antichars.
C'est un trait frappant de la
collaboration anglaise, soit dit en.
passant, que cette résolution ca-
tégorique de tout organiser « par
les moyens du bord ». Tout a été
apporté de Grande-Bretagne, de-
puis la presse en acier de trois
tonnes, jusqu'aux quatre petite
seaux en fer, peints en rouge"
qu'on suspend dans tous les coins,!
pour lutter contre l'incendie.
Même la viande congelée pour
la nourriture des troupes, arriva
par transports spéciaux, indépen»
damment de tout concours frarii
çais. On peut dire que nos alliés.
si prompts à nous aider, se sont
mis dans la tête de npus épar..
gner la moindre gêne, et ils 1
réussissent au delà de toute ex-
pression. Un a captain » au »t«
Emmanuel DESGRÉES DO LOU
JOURNAL REPUBLICAIN DU MATIN
41- Année. No 15.767
ANNONCES
lutta I puni, tvxt
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M. m UO.IIM, PARIS
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VENDREDI
12
JANVIER
1940
6' Arcade
-il-.
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on •& isotr.
et* mois.- Il fr.
Trou mot& u fr.
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miiiui t trams
l8,r.hM*tté,IMB
TÍL. 36-71 ao 11«IM>
Chèques ptistim
US Rennu
50 CENTIMES
Urau
Ht TÉLÉSUPBiaUB SPÉCIAL
SIX RAIDS ALLEMANDS
partout repoussés avec succès
sur les côtes britanniques
LA POPULATION FAIT MONTRE D'UN FLEGME COURAGEUX
TANDIS QUE LES AGRESSEURS SONT CHASSÉS EN HAUTE MER
Des avions ennemis attaquent à nouveau des navires marchands
LONDRES, 11 janvier. D's-
près les indications parvenues en
fin de journée sur de nouvelles
attaques auxquelles s'est livrée
l'aviation allemande aujourd'hui,
le long des côtes anglaises, il ap-
parait que les avions ennemis ont
opéré six raids différents au
dessus de l'estuaire de la Tamise,
de la côte Sud-Est de l'Angleterre,
des côtes de l'Anglie orientale, de
l'embouchure de la Tyne (au
large de l'estuaire de la Humber)
et enfin au large des côtes Sud-
Est de l'Ecosse. Partout ils ont
été accueillis par un feu nourri
des batteries antiaériennes et mis
en fuite soit par les shrapnells
de la D.C.A., soit par les esca-
drilles de chasse de la R. A. F.
lancées à leur poursuite comme
l'indiquent, du reste, les diffé-
rents messages publiés depuis ce
matin des divers points dn litto-
raL (H.).
(Voir en troisième page)
M. Désiré Ferry meurt
son poste sw !e front
Paris. 11 janvier. On annon-
ce la mort de M. Désiré Ferry,
ancien deputé, commandant un
bataillon sur la ligne Maginot,
décédé la nuit dernière à la suite
d'une congestion. (H.).
TROIS AVIONS ENNEMIS
ABATTUS DANS NOS LIGNES
LES COMMUNIQUES FRANÇAIS
Communlqu&officiel n° 259 du
Rien à signaler au cours de la nuit.
Dans la journée du 10, nous avons abattu
deux avions ennemis dans nos lignes.
Communiqué officiel n° 260 du Il janvier au soir
Journée marquée par une activité
accrue des deux artilleries et par une
assez forte activité des deux aviations.
Un avion de reconnaissance ennemi
a été abattu dans nos lignes.
LA SUCCESSION
DE GEORGES GOYAU
M. Paul HAZARD
à l'Académie Française
M. PAUL'HAZARD
Photo d'archives; E.E. 137, 11-1-40
M. André mm
Secrétaire perpétuel
M. ANDRÉ BÉLLESSORT.
(No38.205.)
(Voir en deuxième page.)
LE CABINET JAPONAIS
DÉMISSIONNE
(Lire en troisième page)
Dans un article naguère publié
ici sous le titre PAS D'ILLUSIONS,
nous mettions nos lecteurs en garde
contre une impression trop répan-
due, contre une idée trop facile et
paresseuse, contre une sorte de
geste d'autruche que les habitants
des régions éloignées de nos fron-
tières sont trop portés à accomplir,
à savoir Méme si, par impos-
sible, les Allemands passaient et
dévalaient chez nous, entre Dun-
kerque et la Meuse même si on ne
pouvait les arrêter avant Paris, avant
Orléans, avant la Loire, ils ne se-
raient pas vraiment vainqueurs, et
nous n'aurions pas à souffrir des
pillages, emprisonnements, tortures
et massacres qui ont désolé Polo-
gne, Tchécoslovaquie, Autriche.
J'ai dit, je crois, ce qu'il fallait pen-
ser de cette erreur funeste, et mon-
tré qu'en particulier, en matière de
spoliation et de condamnation aux
travaux forcés, l'Administration mi-
litaire allemande était d'une ri-
gueur et d'un totalitarisme tans
équivalent en Europe. Si l'ennemi
tenait sous sa botte Paris et un cin-
quième ou un sixième de la France,
le pays entier risquerait d'être
ruiné et exsangue.
Autre illusion qu'il faut dissiper
partout, dans tous les esprits, et qui
procède, comme la première, de
notre tendance à la facilité de
notre foi excessive en notre propre
faculté de débrouillage. On dit
donc, couramment Ayons la vic-
toire. Après, rien ne sera bien dif-
ficile. Nous organiserons la paix,
parce que, cette fois, l'ANGLETERRE
A TOUT COMPRIS ET BIEN COM-
PRIS. La rive gauche du Rhin sera
frontière de tout l'Occident, etc.
etc.. »
Pardon Réfléchissons un peu.
Que l'Angleterre ait mieux compris
le sens de la guerre qu'en 1918
(Versailles) et surtout qu'en 1923
(Rhénanie), en 1925 (Locamo), et
plus tard, jusqu'en mars 1936 in-
clus, c'est exact. Qu'elle ne
considère pas le conflit actuel com-
LA PAIX A GARANTIR'
me un énorme match après lequel,
somme toute, chacun rentre chez soi
pour raccommoder bras et jambes,
et qu'elle réalise maintenant l'en-
jeu véritable de la croisade (j'em-
ploie ce mot intentionnellement)
ce n'est pas douteux. Mais il s'agira
d'imposer aussi à l'Allemagne des
mesures d'ordre intérieur, des ga-
ranties positives et matérielles, se-
lon l'expression de M. Daladier.
Or, un traité, une CONVENTION
avec le Reich, cela suffira-t-il ? Que
vaudra la signature de cinq ou six
plénipotentiaires d'un pays qui
considère le mensonge et la mau-
vaise foi comme une vertu raciale ?
Qui estime que la vie étant un per-
pétuel devenir l'homme ne peut
pas fixer sur le papier des condi-
tions durables d'existence interna-
tionale et des rencontres de solides
volontés mutuelles ? Nos principes
de civilisés sont, pour nous, dans
nos rapports avec l'Allemagne, une
infériorité physique. C'est avec
pleine raison que Camille Mauclair
faisait récemment observer ceci,
dans la Dépêche de Toulouse
t Le peuple allemand ne com-
prendrait l'horreur des exécutions,
déportations, spoliations, tortures
décrétées méthodiquement par ses
gouvernants, et applaudies ou ta-
citemen consentie par lui que si
nous les lui appliquions. Or, ad-
mettons que noua occupions les
villes allemandes. Nous ferons
certainement justice d'un certain
nombre de criminels nazis, plus
sérieusement qu'en 1919. Mais
nous ne pillerons ni ne ferons
sauter les monuments historiques.
Nous ne fusillerons pas en masse
des savants, des étudiants, des
intellectuels, des vieillards, des
femmes, des enfants. Nous ne fe-
rons pas crever de faim et de mi-
sère des centaines de milliers d'ê-
tres dans des camps de concentra-
tion. Nous n'userons pas de la
potence, du fouet, de la matraque
et de la balle dans la nuque. Nous
ne brûlerons pas les bibliothèques:
nous ne profanerons pas les tom-
bes. Pourquoi ? Parce que nous
reaux. Parce que nous avons le
respect de nous-mêmes, que nous
croyons à l'honneur, à la cons-
cience, à la propreté morale, à la
pitié, à Dieu. Disons-nous bien
que les Allemands le savent, et
qu'ils tablent là-dessus. Ils tien-
nent ces notions pour des billeve-
sées. Ils nous jugent imbéciles
parce que nous y croyons. Ce
qu'ils appellent notre sensiblerie
leur sera fort utile & l'heure du
règlement de comptes, elle sera
leur plus sur bouclier.
Oui, voilà la difficulté d'une paix
juste et sûre demeurer humains
dans le châtiment et l'exempte ne
pas laisser tels ou tels groupements
alliés imposer un pardon sans pé-
nitence, et pourtant essayer de faire
rentrer les Allemands dans le mou-
vement de l'économie mondiale. En
somme, il faudra organiser des
mesures unilatérales très dures
établir un diktat véritable, et avoir
des alliés fidèles sur toutes les
frontières du Reich. L.-A. PAGES.
P. S. Je reçois de Loctudy
(Finistère), Ia judicieuse et oppor-
tune lettre que voici, et que firent
mes, filles et smurs de nos soldats:
Monsieur,
J'ai lu hier votre Intéressant
article PAS D'ILLUSIONS Vous
y préconisez l'économie, les res-
trictions, l'utilisation de tout ce
qu'il est possible de récupérer.
Dans cet ordre d'idées, Je viens
vous soumettre une pensée qu'ont
la plupart des femmes qui. comme
celles de mon entourage et moi-
même, tricotons pour les combat-
tants.
Dans l'autre guerre, on a gâché,
au front, des quantités incalcula-
bles de lainages les permission-
naires que nous commençons à
voir semblent dire qu'il en est de
même cette fois. Dans ces condi-
tions et sachant que la laine de-
vient rare et extrêmement chère,
ne pourrait-on pas, au front, ré-
colter les lainages endommagés,
les ramener à l'arrlére afin que
les bonnes volontés si nombreuses,
s'emploient à remettre tout ce ma-
tériel en état. Il faudrait, à mon
avis, diriger tout cela sur les villes
où les groupements féminins s'or-
ganiseraient facilement pour ce
travail utile.
Je vous suggère cette Idée pen-
sant que L'Ouest-Eclair pourrait
être pour elle un intermédiaire
efficace à sa réalisation. Veuillez
recevoir, etc.
E. S.
LE SEISME D'AN ATOLIE
A FAIT 7.994 MORTS ET 29.390 BLESSÉS
ANKARA. il janvier Le ministre de l'Intérieur et le ministre
de l'Hygiène ont fourni des précisions s-ir les victimes du séisme
d'Anatolie.
Le nombre des morts est de 7.994; celui dea blessés de 29.390.
UN SEUL PLAT DE VIANDE PAR CONSOMMATEUR
A CHAQUE REPAS DANS LES RESTAURANTS
Plus de veau et de mouton le mardi
(LIRE NOS INFORMATIONS EN DEUXIÈME PAQB)^^
M. ERRIOT
DANS UN ÉLOQUENT DISCOURS
DE RENTRÉE A LA CHAMBRE
traduit l'âme
de la France en guerre
Mardi, débat sur la déchéance des élus communistes
M. HERRtOT A DIT
HIER A LA CHAMBRE
Rien n'a pu convertir à des
procédures pacifiques un aven-
turier qui s'érige en tyran.
Loin dans le Nord, une petite
nation se bat avec un héroïsme
dont lo monde s'émerveille, con-
tre un régime qui prétend écra-
ser les peuples faibles et ache-
ver les pays blessés.
La victoire de la Finlande,
pure comme la neige de son sol,
représente un premier triomphe
de l'esprit sur la matière.
Quiconque se dérobe à cet
hommage (à nos soldats) s'ex-
clut lui-même de la nation.
La France qui a compris les
exhortations de ses chefs ne ré-
clame pas une politique de fa-
cilité indigne de son intelligence
et de son courage. Elle veut une
exacte répartition des efforts et
des charges. Le Français aime
l'égalité au moins autant que la
liberté,
Nous entendons fermer notre
pays à toutes les formes de la
propagande ennemie, c'est-à-
dire de la trahison.
La France ne veut pas élever
des générations nouvelles pour
les conduire tous les vingt ans
sur le champ de bataille. C'est
le problème auquel il faut son-
ger avant l'échéance, avant le
jour où nous verrons revenir nos
frères, où poindront sur l'hori-
zon les ailes blanches de la vic-
PROCHAIN CONSEIL
DE CABINET
Paris, 11 janvier. Un Conseil
de cabinet sera tenu très prochai-
nement au ministère de la Guer-
re, sous la présidence de M.
Edouard Daladier. Le jour et
l'heure n'en sont pas encore fixés.
Il est vraisemblable que le Con-
seil des ministres se réunira au
corrs de la semaine prochaine. Si
l'état de santé du président du
Conseil ne lui permettait par d'al-
ler à l'Elysée, la séance aurait lieu
rue Saint-Dominique où, excep-
tionnellement, M. Albert Lebrun,
président de la République, se
rendrait pour présider la réunion.
M. HKHRIOT A LA TRIBUVE
(Lire en deuxième page).
Le Reich
active
ses construction..
navales
IL VIENDRAIT DE LANCER
UN CUIRASSÉ
DE 41.000 TONNES
Des grands soas-man'riju
pour les transports ?
sont en chantier
COPENHAGUE, 11 janvier. -•
D'après le correspondant à Ber-
lin du Berlingske Tidende, la
grand amiral Raeder aurait prit
la parole ces jours-ci devant les
ouvriers des chantiers navals:-
Kiel et de Wilhelmshaffen.
Il s'agisait sans doute du noa*
vel élan à donner à la construo
tion navale.
On peut croire que le troisième
grand navire de ligne allemand^»
été lancé ces jours derniers. li
jaugeait 41.000 tonnes au lien de
35.000, comme on le croyait.
Les chantiers navals aile,
mands travaillent actuellement
sans désemparer à la construc-
tion de grands sous-marins qui
serviraient de bateaux de trans-
ports. (H.)
LA DÉFAITE DE SUOMOSALMI ̃
COUTA 14.000 HOMMES AUX RUSSES
Des prisonniers soviétiques fument des cigarettes
données par les Finlandais avant leur interrogatoire.
(No A. 2.596.)
STOCKHOLM, 11 janvier. On évalue aujourd'hui à 14.008
lé nombre de Russes tués au cours de la récente victoire remportée
par les Finnois à Suomosalmi.
Par ailleurs, on évalue à 2 millions et demi de livres sterling
la valeur du butin capturé par les troupes finnoises. (R.).
(Voir en troisième pare-)
SUR LE FRONT BRITANNIQUE
J'ai vu l'homme kangourou
SON VÊTEMENT N'A PAS MOINS DE TREIZE POCHES
DONT CHACUNE A UN EMPLOI BIEN DÉFINI
(De notre envoyé spécial aux Armées, Henri CARGÈSE.)
DES SOLDATS ANGLAIS MONTENT LA GARDE
devant lear campement couvert de neige. (No A. 2.578.)
Une de mes premières visite»,
dans la zone occupée par nos
amis britanniques en France.
avait été pour un atelier-usine;
une formation étrange et admira-
bre, où des machines ultra-moder-
nes réparaient, assemblaient et
montaient les engins les plus
disparates, du camion-grue au
canon antichars.
C'est un trait frappant de la
collaboration anglaise, soit dit en.
passant, que cette résolution ca-
tégorique de tout organiser « par
les moyens du bord ». Tout a été
apporté de Grande-Bretagne, de-
puis la presse en acier de trois
tonnes, jusqu'aux quatre petite
seaux en fer, peints en rouge"
qu'on suspend dans tous les coins,!
pour lutter contre l'incendie.
Même la viande congelée pour
la nourriture des troupes, arriva
par transports spéciaux, indépen»
damment de tout concours frarii
çais. On peut dire que nos alliés.
si prompts à nous aider, se sont
mis dans la tête de npus épar..
gner la moindre gêne, et ils 1
réussissent au delà de toute ex-
pression. Un a captain » au »t«
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