Presse et revues
8 pages
Titre : L'Ouest-Éclair : journal quotidien d'informations, politique, littéraire, commercial
Éditeur : [s.n.] (Rennes)
Date d'édition : 1940-01-04
Contributeur : Desgrées du Lou, Emmanuel (1867-1933). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32830550k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 135307 Nombre total de vues : 135307
Description : 04 janvier 1940 04 janvier 1940
Description : 1940/01/04 (Numéro 15759). 1940/01/04 (Numéro 15759).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG14 Collection numérique : BIPFPIG14
Description : Collection numérique : BIPFPIG29 Collection numérique : BIPFPIG29
Description : Collection numérique : BIPFPIG35 Collection numérique : BIPFPIG35
Description : Collection numérique : Fonds régional : Bretagne Collection numérique : Fonds régional : Bretagne
Description : Collection numérique : Yroise, bibliothèque... Collection numérique : Yroise, bibliothèque numérique de Brest
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6618551
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 18/01/2011
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Emmanuel DESGRÉES DU LOU
JOURNAL REPUBLICAIN DU MATIN
41' Année. No 15.750
ANNONCES
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4
JANVIER
1S40
S" Geneviève
ABONNEMENTS
Co u> 150 tr.
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Trou mol*, u fr.
Od mou.- itfr.
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50 CENTIMES
*inm TiltçnphiqM 1 OUCLAIR-RENNE3
ru. rÉLÉaBiPHiom jpécui
DROITS ET DEVOIRS
| DE L'ETAT
CE QUE CELUI-CI IMPOSE AUX PARTICULIERS,
IL DOIT LE PRATIQUEIL*
M Pool Repnaud a raison
l'Etat n'est pas un « Bonhomme-
Noël chargé d'augmenter les res-
sources personnelles de chaque ci-
toyen c est sur son initiative privée
et sur son effort individuel que le
Français doit compter avant tout
pour améliorer ra condition et son
sort. Nous avons maintes fois rap-
pelé, en temps de paix, cette règle
fondamentale et féconde.
Cependant, en temps de guerre,
l'Etat a dû, par nécessité, s'emparer
de certaines richesses et d'un grand
nombre d'instruments de production
de cette richesse. Il a été obligé de
se substituer, dans presque tous les
domaines, à l'activité privée, afin
que tout soit coordonné en vue
d'une fin unique, d'un but qui inté-
resse la totalité des membres de la
Nation la victoire de nos armes.
Mais cette nécessité doit être mise
en oeuvre d'une manière telle que
l'individu et la famille ne soient pas
écrasés.
Un certain surmenage et un
régime de privations, soit On les
accepte de bon coeur, assurément,
quand on songe d'une part à la pé-
rilleuse, à l'héroïque besogne ac-
complie par nos soldats, et d'autre
part à l'enjeu colossal de la lutte
qui ne fait que commencer. On ne
se contentera pas de supprimer tout
luxe et d'éviter tout gaspillage, de
produire plus abondamment et de
ne point se plaindre des quelques
ennuis qui pourront s'abattre sur
chacun on pratiquera le renonce-
ment le plus constant possible et on
multipliera les sacrifices individuels.
Il ne faudrait pas, toutefois, que
l'Administration publique s'estimât
au-dessus de cette loi rigoureuse et
génétale. L'Etat a les mêmes de-
voirs, sous une forme qui lui est
propre, que les particuliers, .et les
dfrers organes de l'exécutif doi-
vent fe convaincre qu'ils sont femiy.
comme chacun de nous, D'EPAR-
GNER LE TEMPS ET L'ARGENT, DE
NE PAS MULTIPLIER LE PERSON-
NEL. DE NE PAS GASPILLER UN
CENTIME, DE PRODUIRE A GROS
RENDEMENT, DE TOUT SIMPLIFIER
et de laisser LE PLUS GRAND NOM-
BRE POSSIBLE DE FONCTIONNAI-
RES IMPORTANTS PRENDRE DES
INITIATIVES ET RÉSOUDRE RAPI-
DEMENT LES PROBLÈMES QUI
LEUR SONT SOUMIS.
Dans son rapport sur les crédits
du ministère du Commerce rap-
port publié à l'Officié/ M. le sé-
nateur Portmann cite des faits vrai-
ment irritants. Par exemple, une
usine fiançaise de fabrication de
perles artificielles errait réussi à
assurer aux Etats-Unis une fourni-
ture précédemment confiée par ceux-
ci à l'Allemagne et à la Tchécoslo-
vaquie. Le service de santé réquisi-
tionna cette usine pour y constituer
une réserve de coton et de gaze,
alors que, dans le voisinage, se
trouvaient des hangars suffisants
pour y placer ce stock. Quatre cents
ouvriers se sont trouvés sans tra-
vail. On s'est aperçu, par la suite,
que cette réquisition était une
erreur. Depuis deux mois et demi,
on n'a pu obtenir que cette usine
soit rendue à son utilisation pre-
mière, et le marché américain de
perles artificielles est maintenant
perdu..
Autres faits, apportés à la tribune
du Sénat par M. Toy-Riont, et dont
il serait singulier de censurer l'ex-
posé, puisque leur récit s'étale à
l'Officiel.
Le vapeur Touareg, portant 963
tonnes de graines de palme arrive
à Marseille le 26 octobre. L'Inten-
dance ne fixe le prix que le 12 dé-
cembre. On s'aperçoit, au surplus,
qu'une pièce nécessaire au dédoua-
nement a été égarée.' Nouveau dé-
lai de dix jours. Coût du stationne-
ment 200.000 francs.
Le vapeur Tjikondi, objet d'une
prise, arrive à Marseille le 16 sep-
tembre, avec 1.700 tonnes de mar-
chandises.. Le ravitaillement ne ré-
quisitionne ses graines que le 9 dé-
cembre. Le 28. elles n'étaient pas en-
core à la disposition des fabricants.
Ce lot est actuellement grevé de
800.000 fr. de frais (Officiel du 28
déc. p. 782 et 83).
Un mécanisme aussi gigantesque
que la réquisition, avec tous ses
«à-côtés », ne peut fonctionner sans
quelques à-coups; nous en conve-
nons volontiers. Mais tout de même,
une oourageuae, une inlélligente dé-
centralisation de "Tlnfertive évite-
rait bien des retards, épargnerait
bien des frais, libérerait un nombre
fort appréciable de scribes, copistes,
porteurs, plantons, et autres vesti-
ges de l'époque des diligences. C'est
en cela que !'Etat doit pratiquer lui-
même ce qu'il demande aux particu-
liers. et ce régime ne lui coûtera
certes pas ce que coûtent à tant de
Français l'adaptation à des condi-
tions d'existence pénibles, le travail
supplémentaire, les dispositions d'é-
conomie à prendre pour souscrire
aux bons d'armement, tout cela
s'ajoutant aux anxiétés familiales
et au chagrin des séparations.
L.-A. PAGES.
ET VOICI ENFIN
LA DATE DU DÉLUGE.
Paris, 3 Janvier. Le profes-
seur italien Raffaele Bendandi de
Faenza aljirme avoir fait la preuve
scientifique du déluge relaté dans
la genèse. Il a découvert quatre
rwuvelles planètes. ce qui lui a
permis, affirme-t-il. d'établir la
date précise du Drand cataclysme.
Ces corps célestes, a-t-il explique,
règlent toute notre système solaire.
C'est leur immense puissance d'at-
traction qui cause tous les mouve-
ments géologiques et les tremble-
ments de terre. En étudiant les
mouvements de ces planètes, j'ai
abouti à la conviction que le dé-
luge se produisit l'an 2.687 avant
Jésus-Christ, tel qu'il est rapporté
yar la Bible. » •
Poursuivant ses recherches, M.
Bendandi a aussi acquis la preuve
scientifique que l'ile de l'Atlantide
ezistait à l'Ouest des colonnes
d'Hercule et qu'elle fut engloutie
sous les eaux de l'Atlantique à la
suite d'un tremblement de terre.
l'automne de l'année 10.008 avant
Jésus-Christ.
Comment nier, après de telles
affirmations, l'utilité des planè-
tea ? Si elles ne permettent de pré-
dire l'avenir qu'avec une impréci-
sion regrettable, qu'elles nous dé-
voilent au moins très nettement
le pnssé
Les députés
sous-lieutenants
Paris, 3 janvier. Le Journal
Orncro. d'aujourd'hui 3 janvier
publie les noms des députés sui-
vants nommés au grade de sous-
lieutenant Raymond Gernez
(Nord), Badie (Hérault), Saurin
(Oran), Gaston Allemane (Seine),
Mabrut *Puy-de- DÔme). Blan-
choin (Maine-et-Loire), Meunier
(Indre-et-Loire)
Le gel du Danube et la neige dans les Balkans
entravent le ravitaillement de l'Allemagne
LE DANUBE A BUDAPEST
Budapest. 3 janvier. La fer
meture du Danube à la naviga-
grands froids (au moins deux
mois) va accroitre sérieusement
les difficultés économiques de
l'Allemagne, celle-ci ne pouvant
recevoir, pendant cette période,
qu'un quart des produits que
.ui fournissent normalement les
Etats balkaniques. Les blocs de
glace se sont déjà immobilises.
A Budapest et en aval, le fleuve
forme une masse de glace com-
pacte.
Cette paralysie soudaine d'une
grande artère commerciale a cau-
sé une vive déception en Allema-
gne. Pendant les mois à venir,
les Allemands vont devoir se pro-
curer le matériel de guerre dont
ils ont besoin de façon impérieu-
se, au moyen de leur système
ferroviaire déjà congestionné et
en mauvais état.
Mais :à également, la nature a
imposé un blocus temporaire, car
le froid rigoureux et les tempêtes
de neige qui sévissent depuis
quinze jours en Roumanie et en
Yougoslavie ont retardé le trans-
port d'importations vitales et
ajouté a l'embouteillage général,
en laissant en souffrance des wa-
gons vides du mauvais côté de la
frontière.
Les retards évidemment ne sont
que temporaires mais leur impor-
tance devient évidente, lorsqu'on
mesure l'étendue de la charge qui
incombe aux chemins de fer. Sur
les 85.000 tonnes de pétrole im-
porté de Roumanie en Allema-
gne au mois de décembre 75J.O0O
tonnes furent acheminées par le
Danube et dans les deux pro-
chains mois il est douteux que
l'Allemagne puisse importer par
d'autres moyens de transport
plus de 25 à 30.000 tonnes de pé-
trole
L'Allemagne se heurte aux mé-
mes difficultés en ce qui con-
cerne le cuivre de Yougoslavie,
le blé, le bois et les produits ali-
mentaires de Bulgarie.
Les rivières gèlent
en Hollande
AMSTERDAM, 3 janvier. Les
grandes rivières de la Hollande
commencent à être prises par les
glaces en raison du froid persis-
tant. Des glaçons flottants sont
signalés sur le Rhin près de Lo-
bith et sur le Waal, près de Nie-
mègue (H.).
Ambassadeurs
d'Angleterre
et d'Italie
quittent Moscou
LE PREMIER PART
EN CONGÉ ILLIMITÉ
Il ne s'agit pas
de rupture diplomatiqne,
mais l'isolement moral
de Moscou s'accentue
M. ROSSO
ambassadeur d'Italie a Moscou
M. WILLIAM SEEDS
ambassadeur d'Angleterre Moscou 1
(N° 36.074.)
(VOIR EN QUATRIÈME PAGE.)
MM. DALADH ET CAMPIKCIII
rendent hommage, à Cherbourg,
aux héros de la mer
-ILS VISITENT LE TORPILLEUR « SIROCO LES AVISOS « AMIRAL-MOUCHEZ
ET « COMMANDANT-DUBOSC ET LE SOUS-MARIN « PONCELET »
Cherbourg, 3 janvier. M.
Edouard Daladier, président du
Conseil. accompagné de M. Cam-
pinchi, ministre de la Marine;
de l'amiral Darlan, commandant
en chef des forces maritimes
françaises, et de plusieurs offi-
ciers des ministères de la Guerre
et de la Marine, est arrivé ce
matin à Cherbourg. afin de visi-
ter divers bâtiments de guerre
et des installations de la marine.
Le président du Conseil et le
ministre de la Marine se sont
rendus notamment à bord du
torpilleur Sirocco et des avisos
Amiral-Mouchez et Commandant
Dubos et ont tenu, en présence
de l'amiral Darlan, à féliciter les
officiers et les équipages qui se
sont particulièrement distingués
dans la lutte contre les sous-ma-
rins allemands.
Ils se sont rendus ensuite a
bord du sous-marin Poncelet, qui
a assuré le convoyage d'un bâ-
timent allemand, le Chemnitz,
capturé par lui en haute mer.
(Havas.)
(VOIR EN QUATRIÈME PAGE.)
LES COMMUNIQUÉS
FRANÇAIS
Communiqué o f ficiel
n° 243 du 3 janvier
au matin
Rien à signaler.
Communiqué officiel
n° 244
du 3 janvier au soir
Au cours de la jour-
née, nos patrouilles et
reconnaissances ont ac-
compli leurs missions
avec succès en divers
points du front.
A la fin de la matinée,
deux avions ennemis ont
été abattus par notre
aviation de chasse.
L'AVISO AMIRAL-JMOUCHÉZ
Les Etais-Unis
ne peyuent
du sort
de l'EUPOpe
M. Roosevelt l'affirnte
dans son message
au Congrès américain
(Lire en quatrième page)]
Cynique protestation
allemande
Paris, 3 janvier. Le gouver-
nement du Reich a fait parvenir
aux gouvernements de France,
de Grande-Bretagne, d'Australie,
de Nouvelle-Zélande, de l'Union
Sud-Africaine, une protestation
déniant à ces puissances le droit
de souveraineté sur les pays sous
mandat en vertu du traité de
Versailles. Le Reich affirme qu'il
y a violation du droit.
On s'étonne de voir l'Alterna»
gne faire cas des clauses du traie
té de VersaiLes qu'elle a syst^
matiquement méconnu. (H.)
CANON ANTICHARS EN POSITION DANS LA ZONE DE FEU. (No 35.719.)
Metz, 3 janvier. M. Paul
Reynaud, ministre des Finances,
est arrivé à Metz d'où il se ren-
dra ensuite, accompagné par les
autorités militaires et civiles, sur
les ouvrages fortifiés et dans les
localités évacuées.
Le ministre a reçu à la Préfec-
ture les chefs des services finan-
ciers du département, puis il
s'est longuement entretenu avec
le Préfet, le maire de la ville,
M. Paul Reynaud a exprime sa
satisfaction pour les mesures de
reprise de la vie économique et
agricole adoptées par les admi-
nistrations départementales et
municipales. (H.)
LE LEADER TRAVAILLISTE
ATTLEE VISITE
LES SECTEURS ANGLAIS
Aux Armées, 3 janvier
M. Attlee, leader travailliste, a
visité le secteur tenu en France
par les troupes anglaises.
Après avoir souligné l'effort ex-
traordinaire des forces britanni-
ques, dont il a trouvé le moral ex-
cellent, il a réprouvé formelle-
ment l'agression soviétique contre
la Finlande.
a Cependant, a-t-il remarqué,
Z'aide à la Finlande (en arntes et
en munitions), ne saurait être
donnée que conformément aux re-
commandations de la S. D. N. ».
LES 111» SOITIOIES
se sont brisées
contre la ligne Mannerheim
UN NOYAU DE FINLANDAIS
RÉSISTERAIT A PETSAMO
DES ARMES RUSSES SAISIES PAR LES
(No 35.796.)
(LIRE NOS INFORMATIONS EN QUATRtËME PAGE.)
POUR LA COLLABORATION
DU PATRONAT ET DU SALARIAT
Une motion du Parti Démocrate Populaire
(LIRE NOS INFORMATIONS EN DEUXIEME FAQB)
Emmanuel DESGRÉES DU LOU
JOURNAL REPUBLICAIN DU MATIN
41' Année. No 15.750
ANNONCES
u»<* ̃ pou. ̃«̃
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81 tan Mu m
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JEUDI
4
JANVIER
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S" Geneviève
ABONNEMENTS
Co u> 150 tr.
six mois. io tr.
Trou mol*, u fr.
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50 CENTIMES
*inm TiltçnphiqM 1 OUCLAIR-RENNE3
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DROITS ET DEVOIRS
| DE L'ETAT
CE QUE CELUI-CI IMPOSE AUX PARTICULIERS,
IL DOIT LE PRATIQUEIL*
M Pool Repnaud a raison
l'Etat n'est pas un « Bonhomme-
Noël chargé d'augmenter les res-
sources personnelles de chaque ci-
toyen c est sur son initiative privée
et sur son effort individuel que le
Français doit compter avant tout
pour améliorer ra condition et son
sort. Nous avons maintes fois rap-
pelé, en temps de paix, cette règle
fondamentale et féconde.
Cependant, en temps de guerre,
l'Etat a dû, par nécessité, s'emparer
de certaines richesses et d'un grand
nombre d'instruments de production
de cette richesse. Il a été obligé de
se substituer, dans presque tous les
domaines, à l'activité privée, afin
que tout soit coordonné en vue
d'une fin unique, d'un but qui inté-
resse la totalité des membres de la
Nation la victoire de nos armes.
Mais cette nécessité doit être mise
en oeuvre d'une manière telle que
l'individu et la famille ne soient pas
écrasés.
Un certain surmenage et un
régime de privations, soit On les
accepte de bon coeur, assurément,
quand on songe d'une part à la pé-
rilleuse, à l'héroïque besogne ac-
complie par nos soldats, et d'autre
part à l'enjeu colossal de la lutte
qui ne fait que commencer. On ne
se contentera pas de supprimer tout
luxe et d'éviter tout gaspillage, de
produire plus abondamment et de
ne point se plaindre des quelques
ennuis qui pourront s'abattre sur
chacun on pratiquera le renonce-
ment le plus constant possible et on
multipliera les sacrifices individuels.
Il ne faudrait pas, toutefois, que
l'Administration publique s'estimât
au-dessus de cette loi rigoureuse et
génétale. L'Etat a les mêmes de-
voirs, sous une forme qui lui est
propre, que les particuliers, .et les
dfrers organes de l'exécutif doi-
vent fe convaincre qu'ils sont femiy.
comme chacun de nous, D'EPAR-
GNER LE TEMPS ET L'ARGENT, DE
NE PAS MULTIPLIER LE PERSON-
NEL. DE NE PAS GASPILLER UN
CENTIME, DE PRODUIRE A GROS
RENDEMENT, DE TOUT SIMPLIFIER
et de laisser LE PLUS GRAND NOM-
BRE POSSIBLE DE FONCTIONNAI-
RES IMPORTANTS PRENDRE DES
INITIATIVES ET RÉSOUDRE RAPI-
DEMENT LES PROBLÈMES QUI
LEUR SONT SOUMIS.
Dans son rapport sur les crédits
du ministère du Commerce rap-
port publié à l'Officié/ M. le sé-
nateur Portmann cite des faits vrai-
ment irritants. Par exemple, une
usine fiançaise de fabrication de
perles artificielles errait réussi à
assurer aux Etats-Unis une fourni-
ture précédemment confiée par ceux-
ci à l'Allemagne et à la Tchécoslo-
vaquie. Le service de santé réquisi-
tionna cette usine pour y constituer
une réserve de coton et de gaze,
alors que, dans le voisinage, se
trouvaient des hangars suffisants
pour y placer ce stock. Quatre cents
ouvriers se sont trouvés sans tra-
vail. On s'est aperçu, par la suite,
que cette réquisition était une
erreur. Depuis deux mois et demi,
on n'a pu obtenir que cette usine
soit rendue à son utilisation pre-
mière, et le marché américain de
perles artificielles est maintenant
perdu..
Autres faits, apportés à la tribune
du Sénat par M. Toy-Riont, et dont
il serait singulier de censurer l'ex-
posé, puisque leur récit s'étale à
l'Officiel.
Le vapeur Touareg, portant 963
tonnes de graines de palme arrive
à Marseille le 26 octobre. L'Inten-
dance ne fixe le prix que le 12 dé-
cembre. On s'aperçoit, au surplus,
qu'une pièce nécessaire au dédoua-
nement a été égarée.' Nouveau dé-
lai de dix jours. Coût du stationne-
ment 200.000 francs.
Le vapeur Tjikondi, objet d'une
prise, arrive à Marseille le 16 sep-
tembre, avec 1.700 tonnes de mar-
chandises.. Le ravitaillement ne ré-
quisitionne ses graines que le 9 dé-
cembre. Le 28. elles n'étaient pas en-
core à la disposition des fabricants.
Ce lot est actuellement grevé de
800.000 fr. de frais (Officiel du 28
déc. p. 782 et 83).
Un mécanisme aussi gigantesque
que la réquisition, avec tous ses
«à-côtés », ne peut fonctionner sans
quelques à-coups; nous en conve-
nons volontiers. Mais tout de même,
une oourageuae, une inlélligente dé-
centralisation de "Tlnfertive évite-
rait bien des retards, épargnerait
bien des frais, libérerait un nombre
fort appréciable de scribes, copistes,
porteurs, plantons, et autres vesti-
ges de l'époque des diligences. C'est
en cela que !'Etat doit pratiquer lui-
même ce qu'il demande aux particu-
liers. et ce régime ne lui coûtera
certes pas ce que coûtent à tant de
Français l'adaptation à des condi-
tions d'existence pénibles, le travail
supplémentaire, les dispositions d'é-
conomie à prendre pour souscrire
aux bons d'armement, tout cela
s'ajoutant aux anxiétés familiales
et au chagrin des séparations.
L.-A. PAGES.
ET VOICI ENFIN
LA DATE DU DÉLUGE.
Paris, 3 Janvier. Le profes-
seur italien Raffaele Bendandi de
Faenza aljirme avoir fait la preuve
scientifique du déluge relaté dans
la genèse. Il a découvert quatre
rwuvelles planètes. ce qui lui a
permis, affirme-t-il. d'établir la
date précise du Drand cataclysme.
Ces corps célestes, a-t-il explique,
règlent toute notre système solaire.
C'est leur immense puissance d'at-
traction qui cause tous les mouve-
ments géologiques et les tremble-
ments de terre. En étudiant les
mouvements de ces planètes, j'ai
abouti à la conviction que le dé-
luge se produisit l'an 2.687 avant
Jésus-Christ, tel qu'il est rapporté
yar la Bible. » •
Poursuivant ses recherches, M.
Bendandi a aussi acquis la preuve
scientifique que l'ile de l'Atlantide
ezistait à l'Ouest des colonnes
d'Hercule et qu'elle fut engloutie
sous les eaux de l'Atlantique à la
suite d'un tremblement de terre.
l'automne de l'année 10.008 avant
Jésus-Christ.
Comment nier, après de telles
affirmations, l'utilité des planè-
tea ? Si elles ne permettent de pré-
dire l'avenir qu'avec une impréci-
sion regrettable, qu'elles nous dé-
voilent au moins très nettement
le pnssé
Les députés
sous-lieutenants
Paris, 3 janvier. Le Journal
Orncro. d'aujourd'hui 3 janvier
publie les noms des députés sui-
vants nommés au grade de sous-
lieutenant Raymond Gernez
(Nord), Badie (Hérault), Saurin
(Oran), Gaston Allemane (Seine),
Mabrut *Puy-de- DÔme). Blan-
choin (Maine-et-Loire), Meunier
(Indre-et-Loire)
Le gel du Danube et la neige dans les Balkans
entravent le ravitaillement de l'Allemagne
LE DANUBE A BUDAPEST
Budapest. 3 janvier. La fer
meture du Danube à la naviga-
grands froids (au moins deux
mois) va accroitre sérieusement
les difficultés économiques de
l'Allemagne, celle-ci ne pouvant
recevoir, pendant cette période,
qu'un quart des produits que
.ui fournissent normalement les
Etats balkaniques. Les blocs de
glace se sont déjà immobilises.
A Budapest et en aval, le fleuve
forme une masse de glace com-
pacte.
Cette paralysie soudaine d'une
grande artère commerciale a cau-
sé une vive déception en Allema-
gne. Pendant les mois à venir,
les Allemands vont devoir se pro-
curer le matériel de guerre dont
ils ont besoin de façon impérieu-
se, au moyen de leur système
ferroviaire déjà congestionné et
en mauvais état.
Mais :à également, la nature a
imposé un blocus temporaire, car
le froid rigoureux et les tempêtes
de neige qui sévissent depuis
quinze jours en Roumanie et en
Yougoslavie ont retardé le trans-
port d'importations vitales et
ajouté a l'embouteillage général,
en laissant en souffrance des wa-
gons vides du mauvais côté de la
frontière.
Les retards évidemment ne sont
que temporaires mais leur impor-
tance devient évidente, lorsqu'on
mesure l'étendue de la charge qui
incombe aux chemins de fer. Sur
les 85.000 tonnes de pétrole im-
porté de Roumanie en Allema-
gne au mois de décembre 75J.O0O
tonnes furent acheminées par le
Danube et dans les deux pro-
chains mois il est douteux que
l'Allemagne puisse importer par
d'autres moyens de transport
plus de 25 à 30.000 tonnes de pé-
trole
L'Allemagne se heurte aux mé-
mes difficultés en ce qui con-
cerne le cuivre de Yougoslavie,
le blé, le bois et les produits ali-
mentaires de Bulgarie.
Les rivières gèlent
en Hollande
AMSTERDAM, 3 janvier. Les
grandes rivières de la Hollande
commencent à être prises par les
glaces en raison du froid persis-
tant. Des glaçons flottants sont
signalés sur le Rhin près de Lo-
bith et sur le Waal, près de Nie-
mègue (H.).
Ambassadeurs
d'Angleterre
et d'Italie
quittent Moscou
LE PREMIER PART
EN CONGÉ ILLIMITÉ
Il ne s'agit pas
de rupture diplomatiqne,
mais l'isolement moral
de Moscou s'accentue
M. ROSSO
ambassadeur d'Italie a Moscou
M. WILLIAM SEEDS
ambassadeur d'Angleterre Moscou 1
(N° 36.074.)
(VOIR EN QUATRIÈME PAGE.)
MM. DALADH ET CAMPIKCIII
rendent hommage, à Cherbourg,
aux héros de la mer
-ILS VISITENT LE TORPILLEUR « SIROCO LES AVISOS « AMIRAL-MOUCHEZ
ET « COMMANDANT-DUBOSC ET LE SOUS-MARIN « PONCELET »
Cherbourg, 3 janvier. M.
Edouard Daladier, président du
Conseil. accompagné de M. Cam-
pinchi, ministre de la Marine;
de l'amiral Darlan, commandant
en chef des forces maritimes
françaises, et de plusieurs offi-
ciers des ministères de la Guerre
et de la Marine, est arrivé ce
matin à Cherbourg. afin de visi-
ter divers bâtiments de guerre
et des installations de la marine.
Le président du Conseil et le
ministre de la Marine se sont
rendus notamment à bord du
torpilleur Sirocco et des avisos
Amiral-Mouchez et Commandant
Dubos et ont tenu, en présence
de l'amiral Darlan, à féliciter les
officiers et les équipages qui se
sont particulièrement distingués
dans la lutte contre les sous-ma-
rins allemands.
Ils se sont rendus ensuite a
bord du sous-marin Poncelet, qui
a assuré le convoyage d'un bâ-
timent allemand, le Chemnitz,
capturé par lui en haute mer.
(Havas.)
(VOIR EN QUATRIÈME PAGE.)
LES COMMUNIQUÉS
FRANÇAIS
Communiqué o f ficiel
n° 243 du 3 janvier
au matin
Rien à signaler.
Communiqué officiel
n° 244
du 3 janvier au soir
Au cours de la jour-
née, nos patrouilles et
reconnaissances ont ac-
compli leurs missions
avec succès en divers
points du front.
A la fin de la matinée,
deux avions ennemis ont
été abattus par notre
aviation de chasse.
L'AVISO AMIRAL-JMOUCHÉZ
Les Etais-Unis
ne peyuent
du sort
de l'EUPOpe
M. Roosevelt l'affirnte
dans son message
au Congrès américain
(Lire en quatrième page)]
Cynique protestation
allemande
Paris, 3 janvier. Le gouver-
nement du Reich a fait parvenir
aux gouvernements de France,
de Grande-Bretagne, d'Australie,
de Nouvelle-Zélande, de l'Union
Sud-Africaine, une protestation
déniant à ces puissances le droit
de souveraineté sur les pays sous
mandat en vertu du traité de
Versailles. Le Reich affirme qu'il
y a violation du droit.
On s'étonne de voir l'Alterna»
gne faire cas des clauses du traie
té de VersaiLes qu'elle a syst^
matiquement méconnu. (H.)
CANON ANTICHARS EN POSITION DANS LA ZONE DE FEU. (No 35.719.)
Metz, 3 janvier. M. Paul
Reynaud, ministre des Finances,
est arrivé à Metz d'où il se ren-
dra ensuite, accompagné par les
autorités militaires et civiles, sur
les ouvrages fortifiés et dans les
localités évacuées.
Le ministre a reçu à la Préfec-
ture les chefs des services finan-
ciers du département, puis il
s'est longuement entretenu avec
le Préfet, le maire de la ville,
M. Paul Reynaud a exprime sa
satisfaction pour les mesures de
reprise de la vie économique et
agricole adoptées par les admi-
nistrations départementales et
municipales. (H.)
LE LEADER TRAVAILLISTE
ATTLEE VISITE
LES SECTEURS ANGLAIS
Aux Armées, 3 janvier
M. Attlee, leader travailliste, a
visité le secteur tenu en France
par les troupes anglaises.
Après avoir souligné l'effort ex-
traordinaire des forces britanni-
ques, dont il a trouvé le moral ex-
cellent, il a réprouvé formelle-
ment l'agression soviétique contre
la Finlande.
a Cependant, a-t-il remarqué,
Z'aide à la Finlande (en arntes et
en munitions), ne saurait être
donnée que conformément aux re-
commandations de la S. D. N. ».
LES 111» SOITIOIES
se sont brisées
contre la ligne Mannerheim
UN NOYAU DE FINLANDAIS
RÉSISTERAIT A PETSAMO
DES ARMES RUSSES SAISIES PAR LES
(No 35.796.)
(LIRE NOS INFORMATIONS EN QUATRtËME PAGE.)
POUR LA COLLABORATION
DU PATRONAT ET DU SALARIAT
Une motion du Parti Démocrate Populaire
(LIRE NOS INFORMATIONS EN DEUXIEME FAQB)
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