Titre : L'Ouest-Éclair : journal quotidien d'informations, politique, littéraire, commercial
Éditeur : [s.n.] (Rennes)
Date d'édition : 1939-10-28
Contributeur : Desgrées du Lou, Emmanuel (1867-1933). Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 28 octobre 1939 28 octobre 1939
Description : 1939/10/28 (Numéro 15691). 1939/10/28 (Numéro 15691).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Description : Collection numérique : Fonds régional : Bretagne Collection numérique : Fonds régional : Bretagne
Description : Collection numérique : Yroise, bibliothèque... Collection numérique : Yroise, bibliothèque numérique de Brest
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k661787h
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 18/01/2011
r Octobre 198»
3 =3
LES OPERATIONS SUR TERRE. SUR MER ET DANS: LES AIRS
sept appareils abattus
SUR LFS DOUZE OUI ATTAQUERENT EN MER DU NORD
UN CONVOI MARCHAND BRITANNIQUE
Lokdres. 27 octobre. Le Ministère
de l'Air communique On sait main-
tenant qu'au moins sept des douze
avions allemands n'ont pas rejoint
leur base après avoir eflectue. samedi
dernier, au raid, sans succès, sa, un
convoi britannique Pn mer du Nord. Le
fait a pu être é:abh à la suite du sau-
vetage des aviateurs allemands dont
les appareil furent abattus au cours
du combat
Il est possible que tes pertes alle-
mandes soient encore plus lourdes.
Après l'action, la Royal Air Force a
déclare avoir abattu seulement quatre
appareils ennemis, que l'on avait vu
tomber. Trois s'étaient enfoncés dans
la mer. Le quatrième s'était posé sur
l'eau. et t'ecuirage s'etait échappé sur
un canot en caoutchouc et avait été
recueilli le jour suivant
Les pilotes britanniques, qui avaient
pria part au comtct. ont eu l'impres-
sion qu'au moins trois autres avions
ennemis ne pourraient jamais rejoin-
dre leur base, mais il n'y eut tout
d'abord aucune preuve tangible pou-
vant confirmer cette impression.
La preuve est maintenant apportée
par les membres de trois équipages al-
lemands, qui ont, depuis. été recueillis.
l'un par un chalutier, un autre par un
contre-iorpjlleur. en Mer du Nord, très
loin au )Rige des côtes; un troisième
par un vapeur danois.
Comme il a été annoncé au moment
de l'engagement, nous n'avons pas
subi de pertes.
Atterrissage forcé en Hollande
AMSTERDAM 27 octobre. L'Alce-
meek "Iederlahdsch PnESBuREAU ('on¡-
munique. Hier après-midi. un avion
mi.itaire allemand, a la suite d'une
panne de moteur, a fait un atterns-
sage force. près d'Usquert. dans :a oro-
vince de Groningue.
L'équipage. composé de trois hom-
mes, a été interné.
80 marins allemands
prisonniers débarquent
dans un port écossais
LoNDRES. 27 octobre. 80 marins al-
lemands ont été débarqués aujourd'hui
dans un port écossais par un navire de
commerce armé britannique.
Le quai de débarquement était étroi-
tement gardé par des détachements de
troupes et de police.
Quatre autocars, qui attendaient à
proximité, ont emmené les prisonniers
vers un camp de concentration.
L'héroïsme d'un bataillon de chars d'assaut
Sous le feu de l'ennemi, un officier et un adjudant
aecourent l'équipage d'un char qui avait sauté, puis
regagnent à la course un engin afin de poursuivre l'attaque
PARis, 26 octobre. Le combat dont
nous relatons les péripéties, et qui eut
lieu en septembre dernier, donne ta
physionomie d'une opération d'avant-
garde. infanterie et chars opérant en
liaison parfaite.
Les différentes phases reconnais-
sance, marche d'approche et mise en
place, débouché, progression avec l'in-
fanterie et enfin ralliement de chars
se sont poursuivies au cours de cette
journée avec méthode et d'une manière
impeccable.
Pendant la nuit qui précéda l'atta-
que, le bataillon exécuta une marche
d'approche de plusieurs kilomètres,
dans un terrain particulièrement diffi-
cile, coupé, boisé, rempli d'obstacles.
La compagnie qui pendant la Journée
devait donner l'effort principal, prit
sa position de départ en lisière nord
des bois, vers le haut d'un ravin pro-
fond qu'il lui fallait franchir pour
aborder l'ennemi.
Un seul couloir d'accès miné de tou-
tes parts; au delà le terrain'd'attaque
également truffé de mines qui devenait
ainsi particulièrement impropre à l'em-
ploi des chars.
La mission était celle-ci attaquer
avec l'infanterie dans la direction fixée
vers le nord, neutraliser à droite sur
les hauteurs des lisières de forêts sus-
pectes et protéger à gauche dans la
vallée le flanc de la division.
Il est 8 heures. Le bataillon de chars
débouche avec l'infanterie en deux
échelons. Le chasseur X. qui conduit
le cha»- de gauche du premier échelon
est parti à l'attaque avec ardeur et
plein d'entrain, tels sont les termes de
de Paris, mécanicien-pilote de premier
ordre, fier de son engin. Il aborde le
haut du ravin où se trouve, comme on
le saura plus tard. un barrage de mines
plates égrenées dans le fond. Le char
saute, plancher ouvert et chenilles bri-
sées. Le chasseur X. est grièvement
Le chef de cette section de chars, un
adjudant, a reçu le choc sans blessure.
A ce moment apparaissent les chars
du deuxième échelon. L'appareil de
gauche est commandé par l'officier
chef de la section. Un ressaut de ter-
rain lui a masqué la vue de l'explosion
du char qui est devant lui et est im-
mobilisé et qu'il tente de doubler sur
la droite.
Ce second appareil saute à son tour.
L'officier qui a reçu une violente com-,
motion et qui est blessé, parvient
quitter son char: sous le feu de rafales
violentes de l'artillerie ennemie, il réus-
sit à dégager l'équipage du premier
appareil: aidé de l'adjudant il porte, le
mécanicien blessé à l'abri près de la
base de départ où les brancardiers du
poste de secours du bataillon d'infan-
terie le recueillent.
Reprenant ses sens, quelques instants i
plus tard, le blessé refuse de se laisser
évacuer sans être rassuré sur le sort de
son chef de section. 1
Pendant ce temps, sur le champ de (
bataille, les fantassins voient les deux
chefs de section s'élancer pour repren-
dre leur place au combat. Sous les ra-
fales de l'artillerie et des mitrailleuses,
ils courent vers les chars qui ont pro-
gressé devant eux en fouillant le ter- e
rain et en neutralisant par leurs feux
la lisière des bois. Ils rejoignent leurs
engins et parviennent à remonter cha-
cun dans un appareil, reprennent le
commandement de la section et les <
entraine à l'attaque avec une ardeur t
et un allant qui font l'admiration de 1
l'infanterie.
L'ANGLETERRE ATTEND
SANS S'ÉMOUVOIR
« lA GUERRE AU COUTEAU »
OONT UJKHÇE HITLER
LONDRES. 27 octobre (de no-
tre correspondant particulier, par
télénhnne )
Les Allrninml» Tont-lls réellement
commencer une guerre au couteau avec
la (irnnile-llrelairne ? Vue de Londres,
la chose ne pnmlt pas Impossible. On
se rend parfaitement compte, en effet,
qu'un homme réduit au dérespolr est
tenté de recourir il des mesures désespé-
rées. On s'attend, à vrnl dire. A une
intensification des opérations navale».
sous-marlnes et aériennes contre ce
pajs-cl. Les Allemands ne doivent pas
Ignorer que les autorités britanniques
redoublent de précautton et que la rE-
pllque a des attaques contre les centres
Industriels ou la population civile sera
Immédiate et terrible. Mais encore une
fois, aveuglés. enragés par le blocui ..es
alliés et par l'Isolement de plus en pins
marqué du Relch. Ils peuvent risquer
le tout pour le tout dans un effort
colossnl pour reprendre l'avantage.
tl est possible, sinon certain même,
qu'ils fassent une nouvelle tentative
sous quelle forme, on n'en sait rien
pour obliger les neutres à se ranger
leurs côtés dans une offensive de paix,
mais Il ne semble pas douteux qu'ils
préparent de vastes opérations sur terre,
sur mer et dans les airs. One poussée,
mrme avec de nombreuses divisions, en
direction de la ligne Maglnot, serait
considérablement gênée par l'eau et par
la boue.
Les Allemands vont-ils chercher à pas-
ser par ailleurs ? Que signifient leurs
concentrations de troupes et d'avion» le
long de leur côte de la Mer du Nord ?
A Londres, on admet que ces rassemble-
ments sont fort Inquiétants pour la
Hollande et surtout pour la Belgique,
dont la neutralité peut être vlolée d'une
heure à l'autre sous un prétexte quel-
conque, auquel cas l'Angleterre et la
France se porteraient Immédiatement
son secours.
Il y a cependant une autre possibilité
c'est que les Allemands ne cherchent à
faire diverslon pour contraindre les
alliés n disperser leurs forces de la Suisse
à la Mer du Nord et qu'ils n'entrepren-
nent des attaques massives contre l'An-
gleterre. En somme, Il n'y a, de l'embou-
chure de l'Ems à la côte anglaise qu'une
distance d'environ 358 kilomètres. Elle
serait vite franchie par une Armada
aérienne nazie, dont les bases d'opéra-
tlon% de Emden à l'estuaire de l'Elbe
seraient fortement gardées par quelques
corps d'armées. On a bien seln, a Lon-
dres, de ne pas écarter. priori
une telle éventualité au contraire, on
l'envisage hardimen;, sans oublier, bien
entendu, que les concentrations aile-
mandes peuvent aussi s'expliquer de
plusleurs autres façons, comme, par
exemple, par le désir des dirigeants hail»
de donner le change au penple allemand
lui-même, qui ne doit pas manquer de
s'étonrier du contraste qu'il y a entre
leurs Proclamations et les résultats de
leur politique ou de lui cacher, ainsi
qu'aux étrangers, des événements désa-
gréables survenus à l'intérieur du Relch.
QUOI qu'il en soit, les Anglais sont
convaincus que Hitler et ses Iieuténants
sentent le sol se dérober sous leurs pas
et la chance leur échapper Inexorable-
ment comme de l'eau entre teun doigts
et qu'ils feront l'impossible pour réta-
blir leur position.
En ce qui les concerne, Us les atten-
lent sans s'émouvoir et leurs dispost- 1
tions sont prises pour recevoir comme
Il convient leurs navires et leurs avlons,
J. MENNESSIEB.
TROIS FOIS BLESSE,
LE DEPUTE ROBERT LASSALLE
S'ENGAGE EN PREMIERE LIGNE
Paris, 27 octobre. M. Robert Las-
salle, député des Landes, ancien mi-
nistre des Pensions, était, avant la
guerre de 1914, réformé à titre défini-
tif il avait, en effet, perdu un œil.
Malgré son infirmité, malgré son af-
fectation administrative, il s'engagea
comme simple soldat d'infanterie et
partit au front.
Blessé en septembre 1914, dès sa
sortie de l'hôpital, il retourne sur la
ligne de feu comme soldat mitrailleur
au 49e régiment d'infanterie. Blessé
une seconde fois, à Verdun, en 1926,
dès qu'il est rétabli il revient au 49» R.I..
cette fois en qualité de sous-lieutenant.
I1 reçoit sa troisième blessure à
Craonne. en mai 1917. et retourne au
front, comme commandant d'une sec-
tion de mitrailleuses. En juin 1918. il
est fait prisonnier et interné en Alle-
magne.
Or, malgré son Age, son infirmité.
ses blessures et son mandat parlemen-
taire, M. Robert Lassalle vient. de nou-
veau. de contracter un engagement
volontaire pour la durée de la guerre
NOUVELLES DE PARTOUT
PARIS. Le duc de Broflie, à l'oc-
casion de la séance hebdomadaire de
l'Académie Française, a prononcé l'é-
loge funèbre de M. Georges Goyau.
PARIS. C'est le mercredi 3 no-
vembre qu'aura lieu la rentrée de
l'Université Catholique de Paris dont
le secrétariat (21, rue d'Assas) recevra
les inscriotions jusqu'au 18 novembre.
BOURGES. A cinq kilomètres de
Vierzon sur la route de Paris, une
collision s'est produite entre deux
autos. Deux dames ont été tuées. Le
conducteur d'une des voitures est dans
an état désespéré.
MARSEILLE. Le navire pana-
méen « Arié » (5.000 tonnes), qui ap-
partenait à France-Navigation n, est
mis en vente.
ZURICH. M. Forster a créé l'ordre
de la Grande-Croix de Dantzig. Le pre-
mier qui l'ait reçue est Gœring.
1 LA SITUATION MILITAIRE 1 l
Suivant les renseignements parvenus
au commandant français, le dispositit gé-
néral des troupes allemandes serait le
suivant outre les forces immédiatement
massées dans la zone de combat, du Rhin
la Moselle, de grandes unités sont éche-
lonnées tout le long du Rhin depuis le
moment où le tleuve commence à former
frontière entre l'ancienne Autriche et la
Suisse à l'est du lac de Constance, jus-
qu'à son entrée en territoire hollandais.
Dans la région maritime allemande de
rems à rElbe il y a une autre concentra-
tion formée d'unités venues de Pologne.
Enfin en Allemagne centrale stationne
une grosse armée de réserve. Il est im-
possible de tirer des conclusions de cette
disposition des troupes allemandes. Elle
peut tout aussi bien constituer un disposi-
tif d'attente et d< repos pour les troupes
retirées de Pologne, qu'être destinée à
alimenter une ou plusieurs grandes ci.
fensives de rupture, ou de vastes ma-
noeuvres de débordement.
La journée d'hiet, a été marquée de
quelques rencont.es de patrouilles tran-
çaiMi e: allemandes dans le No man's
land. Les Allemands envoient maintenant
dans la sone inoccupée de très fortes re-
connaissances et ne se contentent plus de
patrouilles de a ois à cinq hommes, mais
forment des détachements atteignant jus-
qu'à une cinquantaine de soldats.
C'est une opération de ce genre qui
s'est déroulée avant-hier dans la région
à l'est de Volklingen. Une patrouille
française forte d'une section environ,
s'était xrtée vers une ferme isolée et
abandonnée, située au milieu du No
man's land. Une patrouille allemande de
la même importance, semble-t-ll, procé-
doit au même moment à la même ope-
ration. Il y eut une rencontre et un bref
combat.
Ces patrouilles sont souvent menées de
part et d'autre par des hommes connais-
sant parfaitement la région. On sait que
de chaque c6té de la frontière, dès avant
la guerre, des frontaliers avaient été or-
ganisés en unités spéciales pour former
la première couverture immédiate.
C'étaient en Allemagne les troupes dites
de çrensdschutxe et en France les unités
frontalières. Les soldats qui forment ces
corps connaissent parfaitement le terrain.
les bois et les moindres sentiers.
Toutes ces opérations qui ne constituent
cependant que des opérations de détail
sont gênées par, le temps toujours assez
mauvais. Les rivières continuent à mon-
ter, inondant leurs rives.
Les aviations ont profité de quelques
rares éclaircies du ciel pour prendre l'air
après de longues journées d'inaction
presque totale, mais elles se sont bornées
à des vols de reconnaissance.
L'aviation française a lancé cinq raids
de reconnaissance, dont quatre immédia-
tement au-dessus des lignes ennemies et
une lointaine. De leur côté, les aviateurs
allemands ont pris l'air, mais un seul
appareil a franchi les lignes françaises et
s'est aventuré à 5 kilomètres derrière el-
lea.
Hier, comme on le sait, les communica-
tions téléphoniques ont été coupées entre
l'Allemagne, la Hollande, la Belgique, la
Suisse et le Danemark, puis rétablies en
fin de soirée. Les Allemands donnent com-
me explication de cette interruption que
le service international entre l'Allemagne
et les neutres avait été maintenu comme
en temps de paix, mais qu'étant donné
les circonstances, une nouvelle réglemen-
talion était nécessaire. Cette explication
est plausible. On peut en trouver une au.
tre les Allemands voulaient-ils en empê-
chant les communications téléphoniques
avec les pays neutres, cacher que des
mouvements de troupe importants ont eu
lieu le long des frontières de ces pays ?
C'est encore' possible. Seul l'avenir nous
dira quelles étaient les véritables raisons
de l'ennemi. X. X. X.
BJEHNÏÏËRE HEURE
L'EVOLUTION DE LA SITUATION DIPLOMATIQUE
VOICI CE QUE LA RUSSIE EXIGE MAINTENANT
DE LA FINLANDE
Ces nouvelles demandes sont une menace po ur les pays Scandinaves
Paris, 27 octobre (de notre rédaction
parisienne). Les informations de
source anglaise concernant la concen-
tration de 300 000 soldats turcs sur la
frontière soviétique, près de la Répu-
blique d'Arménie sont confirmées
Simple précaution, nous disait une
personnalité compétente. En voici la
raison
Quand, en 1920. l'Arménie lut bolche-
visée. Moscou céda à la Turquie. dont
il sollicitait à ce moment l'appui, des
territoires arméniens Kurs et Arda-
han. Il s'agissait de deux régions moins
importantes pour leur richcsse que
pour leur valeur stratégique. Bien que
soumis aux Soviets, les Arméniens pro-
testèrent. La perte de ces territoires
I exposait leur jeune République, soi-
disant autonome, au danger d'une
invasion turque. Moscou mit fin à
cette réaction par ses méthodes habi-
tueleles.
On peut s'imaginer après celu l'é-
tonnement de M Saradjoglou, le -ni-
nistre des Affaires étrangères turc,
quand, au cours de ses négociations à
Moscou, l'autre semaine, il s'entendit
réclamer la cession de Kurs et Arda-
han. Naturellement, Ankara a repoussé
cette prétention, en même temps oue
les autres formulées au sujet des Bal-
kans et de la Mer Noire.
Presque aussitôt une agitation irré-
dentiste a éclaté en Arménie, près de
la frontière turque des meetings ont
été organisés à Erivan et Léninakan,
ee ailleurs, sous les auspices des auto-
rités soviétiques. On y a vote des
motions et des adresses à Staline, afin
que les frères de race soumis à la Tur-
quie soient libérés bientôt. On avait
entendu des slogans semblables en
U.R.S.S.. à la veille de la libération
des Ukrainiens et des Blancs Russes
opprimés par les Polonais.
Résolu à couper court à la manosu-
vre. le gouvernement d'Ankara a pris
des dispositions militaires appropriées.
celles qui ont été annoncées hier. Très
probablement le dictateur rouge s'ar-
rétera ou laissera traîner les choses
das le Sud, pendant qu'il est occupé
encore dans le Nord avec la Finlande.
Malgré le mystère dont on entoure
à Helsinki les motifs qui ont provoqué
l'interruption des pourparlers repris
dimanche entre les dirigeants mosco-
vites et la délégation finlandaise, nous
croyons pouvoir indiquer de quoi il
s'agit
On avait appris, en effet, il y a trois
jours. que Moscou n'insistait plus pour
avoir le contrôle des iles Aaland, près
du golfe de Botnie, qu'elle admettait la
conclusion d'un simple traité d'amitié
avec la Firlande au lieu d'une alliance
militaire, qu'elle se contentait enfin du
transfert de quatre petites iles finlan-
daises proches de Cronstadt sous sa
souveraineté. Mais, après avoir ainsi
donné l'illusion d'un retour à la sages-
se, les représentants de VU. R. S. S. ont
réservé à leurs interlocuteurs la sur-
prise d'une exigence nouvelle et plus
grave peut-être que les précédentes
par ses conséquences indirectes ils
veulent que la Finlande leur abandon-
ne le territoire de Betsamo. Ce terri-
toire se trouve à l'extrémiti septen-
trionale de la Finlande, près de la
presqu'ile de Kola, appartenant à l'U.
R. S. S. Il possède un port que le voisi-
nage du Gui/ Stream maintient libre
des glaces, même en hiver, et pour
l'aménagement duquel les Finlandais
ont dépensé des centaines de million.
Il y a des mines de nickel et d'autres
gisements précieux.
Il est d peine besoin de dire que les
Scandinaves, s'ils sont prêts à se battre
aux ctités de la Finlande pour sauver
la liberté de la Baltique, ne peuvent
absolument pas songer à soutenir une
guerre dans l'Océan Glacial pour in-
terdire aux Soviets d'annexer Betsamo
et ses mines.
Cependant, à Stockholm et à Oslo,
comme à Helsinki, on sait qu'une fois
établis à Betsamo, les Soviets ont la
possibilité de menacer par là la Suède
et la Norvège dont les frontières sont
proches. C'est surtout ? Norvége que
Staline peut vouloir viser prochaine-
ment par son opération d'aujourd'hui,
car ce pays possède le Spitzberg et ses
mines de charbon, le seul territoire de
la zone arctique où le drapeau soviéti-
que ne flotte pas encore.
LA DÉLÉGATION FINNOISE RETOURNERAIT
DÈS DEMAIN A MOSCOU
Berxe, 27 octobre. Le D.N.B. de
Berlin. annonce d'Helsinki, que M.
Tanner, ministre des Finances de Fin-
lande, a fait à la presse étrangère une
déclaration selon laquelle la déléga-
tion finnoise retournerait à Moscou au
début de la semaine prochaine, peut-
être même dimanche prochain.
Un discours de M. Erkko
Helsikki 27 octobre. Dans le dis-
cours qu'il a prononce hier, sur les
mesures de la Finlande et sur les ne-
gociations russo-finlandaises, M. Erkko,
ministre des Affaires étrangères de
Finlande. a déclaré
Le soutien donné d 1a Finlande
par les autres neutres signifie que la
Finlande ne veut faire un accord ren-
dant possible l'usage de son territoire,
d'une façon dont elle n'userait pas
elle-rnéme. Elle ne saurait se ratta-
cher à un bloc de puissances, inamical
pour un autre Etat. L'appréciation de
ce lait est prouvée par la conférence
de Stockholm et le soutien donné par
le président Roosevelt ».
LES TROUPES LITUANIENNES MARCHENT SUR VILNO
Kauhas, 27 octobre. Parties dans
la direction nord-sud suivant les lignes
Pukstas-SirvimaKVarena, les croupes
représentatives de l'armée lituanienne
marchant sur Vilno se sont concen-
trées A Slrvintat, lieu de combat de
l'Indépendance en 1919.
M. Rastikis a lu l'ordre l'armée
soulignant le moment historique et
rappelant aux soldats la responsabi-
lité de leur mission de représentation.
A 9 heures, les soldats jetèrent au
feu le poteau frontière.
L'occupation de la région durera
quatre jours.
Les troupes sont sous les ordres du
général de brigade Vitkauska.
L'entrée à Vilno aura lieu demain
samedi à 13 heures.
UNE PROCHAINE DÉCLARATION IMPORTANTE DE M.
LONDRES, 27 octobre. Selon une information de Berlin, reçue via
Amsterdam, la Wilhelmstrasse attend une importante déclaration de M. Molotov
sur la politique étrangère soviétique au cours de la session extraordinaire du
Conseil Suprême Soviétique convoqué pour mercredi prochain.
LA SUISSE PREND DES PRECAUTIONS MILITAIRES
Berne, 27 octobre. L'interruption
par l'Allemagne des communications
téléphoniques avec la Suisse et les
nombreux bruits qui circulaient à Baie
sur la concentration d'importantes for-
ces militaires sur la rive droite du
Rhin, du côté allemand, sur l'établis-
sement de pontons sur le Rhin par le
génie allemand, etc. avaient provoqué
hier après-midi une assez vive émotion
parmi ;a population.
Aujourd'hui, la National Zettung
annonce que le commandant militaire
de la place de Baie a rappelé subite-
ment hier soir tous les mobilisés balois
qui se trouvaient en congé et en quel-
ques heures tous les soldats avaient
rejoint leurs postes.
ON NE PEUT TELEPHONER
DES NEUTRES DANS LE REICH
Birne, 27 octobre. Il se confirme
qu'aucune communication téléphoni-
que ne peut plus être reçue d'Allema-
gne à l'heure actuelle.
Hier après-midi, les appels venant
de Suisse étaient acceptés de temps
en temps mais les communications
venant d'Allemagne étaient bloquées.
Un communiqué allemand a d'ail-
leurs confirmé que toutes les commu-
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DÉMARCHE ITAliENNE
PRÈS DE lA BULGARIE
POUR lA FORMATION
D'UN BIOC NEUTBE
Sofia, 27 octobre. L'ambassadeur
d'Italie à Soda a eu hier un long en-
tretien avec le président du Conseil, au
cours duquel il s'est renseigné notam-
ment sur l'attitude de la Bulgarie
l'égard d'un projet de création d'un
bloc neutre qui engloberait les Etats
du Sud-Est européen.
On dit à Sofia que la réponse a été
très satisfaisante.
LES ALLEMANDS DEPORTENT
EN MASSE
LES OUVRIERS POLONAIS
STOCKHOLM, 27 octobre. Selon des
nouvelles provenant du territoire polo-
nais occupé par les troupes de la
Reichswehr. les Allemands procèdent
une déportation en masse des ouvriers
polonais, industriels ou agricoles. à
l'intérieur du Reich.
LE REICH RENONCE
AUX BONS D'IMPOTS
MAIS RENFORCE SA FISCALITE
AMSTERDAM, 27 octobre. Le sys-
tème de financement par les bons d'Un.
pôt vient d'être abandonné en Aile-
magne et prendra fin le 1" novembre,
après un essai de six mois.
Les communistes anglais veulent
adhérer au parti travailliste
LONDRES, 27 octobre. Le parti
communiste a fait de nouvelles dé-
marches auprès du parti travailliste
pour obtenir la réaffiliation à ce der- 1
nier.
Pour fabriquer du bon cidre |
Employez
des fruits sélectionnés
Le pommier est pour les agricul- f
teurs une source de richesse fort ap-
préciable puisque c'est à lui que l'on
doit le cidre, cette boisson nationale
de premier ordre, qui a les faveurs de
tant de consommateurs.
Mais encore, les amateurs et ils
sont légion veulent-ils boire des
cidres de bonne qualité, bien fabri-
qués, ce qui, après tout, est assez
naturel. Et pour faire du bon cidre,
il faut d'abord avoir de bonnes va-
riétés de fruits, des pommes riches
en sucre, suffisamment acides, assez
riches en tanin, et les récolter à ma-
turité. Bien mûres, elles contiennent
plus de sucre qui se transforme en
alcool et donne de la force aux cidres.
L'acidité leur apporte de la fral-
cheur, stabilise leur couleur et les
empêche de brunir à l'air. Quant au
tanin, il contrarie le développement
des microbes nuisibles et assure aux
cidres l'amertume qui constitue une
de leurs qualités essentielles.
Avoir de bonnes variétés de pom-
mes ne suffit pas encore, il faut aussi
constituer un assortiment, c'est-à-dire
opérer un mélange de fruits de même
maturité, comprenant des pommes
douces. des pommes aigres, des pom-
mes amères. On obtiendra ainsi un
cidre qui plaise au consommateur.
Chaque propriétaire a tout intérêt
à étudier des mélanges des variétés de
pommes qu'il récolte en vue d'obte-
nir le mélange qui est susceptible de
produire le cidre le plus recherché par
sa clientèle. Une fois que ce mélange
est établi, il n'y a plus qu'à le réa-
liser à chaque récolte on se consti-
tuera ainsi un cru. dont les produits
particulièrement appréciés se vendront
mieux et plus cher.
On ne répétera jamais assez que
l'agriculteur doit être guidé constam-
ment par le souci de récolter des fruits
absolument sains, n'ayant reçu aucun
choc grave. En effet, les moisissures,
la pourriture envahissent vite les pom-
mes dont la peau est déchirée. C'est
pourquoi il est cent fois préférable de
ne jamais gauler les arbres et de
cueillir les fruits par espèces le plus
tard possible, à leur maturité. Il est
recommandé de faire des tas de pom-
mes bien séparés, de chacune des trois
saisons de maturité, de conserver
les fruits à l'abri des intempéries,
d'éliminer soigneusement les pommes
pourries.
La pluie est surtout à éviter, car les
fruits qui ont séjourné longtemps à
1 humidité donnent des cidres peu
alcooliques et qui se conservent mal.
L action de la gelée est également
néfaste elle désorganise les tissus des
pommes et empêche leur conservation.
Si les pommes ont été en contact
avec des fruits pourris, il est indis-
pensable, avant de procéder au bras-
sage, de les laver dans une cuve rem-
plie d'eau qu'on renouvellera plusieurs
fois par Jour. Après ce lavage, laisser
égoutter les pommes dans des paniers
d'osier et sur des claies.
Ainsi, le moment venu, on ne tra-
vaillera que des fruits mûrs à point.
sains, récoltés et conservés propre-
ment, premières conditions essentiel-
les pour assurer la fabrication du
bon cidre.
Pour tous renseignements, s'adresser
à l'Association Nationale pour la pro-
3 =3
LES OPERATIONS SUR TERRE. SUR MER ET DANS: LES AIRS
sept appareils abattus
SUR LFS DOUZE OUI ATTAQUERENT EN MER DU NORD
UN CONVOI MARCHAND BRITANNIQUE
Lokdres. 27 octobre. Le Ministère
de l'Air communique On sait main-
tenant qu'au moins sept des douze
avions allemands n'ont pas rejoint
leur base après avoir eflectue. samedi
dernier, au raid, sans succès, sa, un
convoi britannique Pn mer du Nord. Le
fait a pu être é:abh à la suite du sau-
vetage des aviateurs allemands dont
les appareil furent abattus au cours
du combat
Il est possible que tes pertes alle-
mandes soient encore plus lourdes.
Après l'action, la Royal Air Force a
déclare avoir abattu seulement quatre
appareils ennemis, que l'on avait vu
tomber. Trois s'étaient enfoncés dans
la mer. Le quatrième s'était posé sur
l'eau. et t'ecuirage s'etait échappé sur
un canot en caoutchouc et avait été
recueilli le jour suivant
Les pilotes britanniques, qui avaient
pria part au comtct. ont eu l'impres-
sion qu'au moins trois autres avions
ennemis ne pourraient jamais rejoin-
dre leur base, mais il n'y eut tout
d'abord aucune preuve tangible pou-
vant confirmer cette impression.
La preuve est maintenant apportée
par les membres de trois équipages al-
lemands, qui ont, depuis. été recueillis.
l'un par un chalutier, un autre par un
contre-iorpjlleur. en Mer du Nord, très
loin au )Rige des côtes; un troisième
par un vapeur danois.
Comme il a été annoncé au moment
de l'engagement, nous n'avons pas
subi de pertes.
Atterrissage forcé en Hollande
AMSTERDAM 27 octobre. L'Alce-
meek "Iederlahdsch PnESBuREAU ('on¡-
munique. Hier après-midi. un avion
mi.itaire allemand, a la suite d'une
panne de moteur, a fait un atterns-
sage force. près d'Usquert. dans :a oro-
vince de Groningue.
L'équipage. composé de trois hom-
mes, a été interné.
80 marins allemands
prisonniers débarquent
dans un port écossais
LoNDRES. 27 octobre. 80 marins al-
lemands ont été débarqués aujourd'hui
dans un port écossais par un navire de
commerce armé britannique.
Le quai de débarquement était étroi-
tement gardé par des détachements de
troupes et de police.
Quatre autocars, qui attendaient à
proximité, ont emmené les prisonniers
vers un camp de concentration.
L'héroïsme d'un bataillon de chars d'assaut
Sous le feu de l'ennemi, un officier et un adjudant
aecourent l'équipage d'un char qui avait sauté, puis
regagnent à la course un engin afin de poursuivre l'attaque
PARis, 26 octobre. Le combat dont
nous relatons les péripéties, et qui eut
lieu en septembre dernier, donne ta
physionomie d'une opération d'avant-
garde. infanterie et chars opérant en
liaison parfaite.
Les différentes phases reconnais-
sance, marche d'approche et mise en
place, débouché, progression avec l'in-
fanterie et enfin ralliement de chars
se sont poursuivies au cours de cette
journée avec méthode et d'une manière
impeccable.
Pendant la nuit qui précéda l'atta-
que, le bataillon exécuta une marche
d'approche de plusieurs kilomètres,
dans un terrain particulièrement diffi-
cile, coupé, boisé, rempli d'obstacles.
La compagnie qui pendant la Journée
devait donner l'effort principal, prit
sa position de départ en lisière nord
des bois, vers le haut d'un ravin pro-
fond qu'il lui fallait franchir pour
aborder l'ennemi.
Un seul couloir d'accès miné de tou-
tes parts; au delà le terrain'd'attaque
également truffé de mines qui devenait
ainsi particulièrement impropre à l'em-
ploi des chars.
La mission était celle-ci attaquer
avec l'infanterie dans la direction fixée
vers le nord, neutraliser à droite sur
les hauteurs des lisières de forêts sus-
pectes et protéger à gauche dans la
vallée le flanc de la division.
Il est 8 heures. Le bataillon de chars
débouche avec l'infanterie en deux
échelons. Le chasseur X. qui conduit
le cha»- de gauche du premier échelon
est parti à l'attaque avec ardeur et
plein d'entrain, tels sont les termes de
de Paris, mécanicien-pilote de premier
ordre, fier de son engin. Il aborde le
haut du ravin où se trouve, comme on
le saura plus tard. un barrage de mines
plates égrenées dans le fond. Le char
saute, plancher ouvert et chenilles bri-
sées. Le chasseur X. est grièvement
Le chef de cette section de chars, un
adjudant, a reçu le choc sans blessure.
A ce moment apparaissent les chars
du deuxième échelon. L'appareil de
gauche est commandé par l'officier
chef de la section. Un ressaut de ter-
rain lui a masqué la vue de l'explosion
du char qui est devant lui et est im-
mobilisé et qu'il tente de doubler sur
la droite.
Ce second appareil saute à son tour.
L'officier qui a reçu une violente com-,
motion et qui est blessé, parvient
quitter son char: sous le feu de rafales
violentes de l'artillerie ennemie, il réus-
sit à dégager l'équipage du premier
appareil: aidé de l'adjudant il porte, le
mécanicien blessé à l'abri près de la
base de départ où les brancardiers du
poste de secours du bataillon d'infan-
terie le recueillent.
Reprenant ses sens, quelques instants i
plus tard, le blessé refuse de se laisser
évacuer sans être rassuré sur le sort de
son chef de section. 1
Pendant ce temps, sur le champ de (
bataille, les fantassins voient les deux
chefs de section s'élancer pour repren-
dre leur place au combat. Sous les ra-
fales de l'artillerie et des mitrailleuses,
ils courent vers les chars qui ont pro-
gressé devant eux en fouillant le ter- e
rain et en neutralisant par leurs feux
la lisière des bois. Ils rejoignent leurs
engins et parviennent à remonter cha-
cun dans un appareil, reprennent le
commandement de la section et les <
entraine à l'attaque avec une ardeur t
et un allant qui font l'admiration de 1
l'infanterie.
L'ANGLETERRE ATTEND
SANS S'ÉMOUVOIR
« lA GUERRE AU COUTEAU »
OONT UJKHÇE HITLER
LONDRES. 27 octobre (de no-
tre correspondant particulier, par
télénhnne )
Les Allrninml» Tont-lls réellement
commencer une guerre au couteau avec
la (irnnile-llrelairne ? Vue de Londres,
la chose ne pnmlt pas Impossible. On
se rend parfaitement compte, en effet,
qu'un homme réduit au dérespolr est
tenté de recourir il des mesures désespé-
rées. On s'attend, à vrnl dire. A une
intensification des opérations navale».
sous-marlnes et aériennes contre ce
pajs-cl. Les Allemands ne doivent pas
Ignorer que les autorités britanniques
redoublent de précautton et que la rE-
pllque a des attaques contre les centres
Industriels ou la population civile sera
Immédiate et terrible. Mais encore une
fois, aveuglés. enragés par le blocui ..es
alliés et par l'Isolement de plus en pins
marqué du Relch. Ils peuvent risquer
le tout pour le tout dans un effort
colossnl pour reprendre l'avantage.
tl est possible, sinon certain même,
qu'ils fassent une nouvelle tentative
sous quelle forme, on n'en sait rien
pour obliger les neutres à se ranger
leurs côtés dans une offensive de paix,
mais Il ne semble pas douteux qu'ils
préparent de vastes opérations sur terre,
sur mer et dans les airs. One poussée,
mrme avec de nombreuses divisions, en
direction de la ligne Maglnot, serait
considérablement gênée par l'eau et par
la boue.
Les Allemands vont-ils chercher à pas-
ser par ailleurs ? Que signifient leurs
concentrations de troupes et d'avion» le
long de leur côte de la Mer du Nord ?
A Londres, on admet que ces rassemble-
ments sont fort Inquiétants pour la
Hollande et surtout pour la Belgique,
dont la neutralité peut être vlolée d'une
heure à l'autre sous un prétexte quel-
conque, auquel cas l'Angleterre et la
France se porteraient Immédiatement
son secours.
Il y a cependant une autre possibilité
c'est que les Allemands ne cherchent à
faire diverslon pour contraindre les
alliés n disperser leurs forces de la Suisse
à la Mer du Nord et qu'ils n'entrepren-
nent des attaques massives contre l'An-
gleterre. En somme, Il n'y a, de l'embou-
chure de l'Ems à la côte anglaise qu'une
distance d'environ 358 kilomètres. Elle
serait vite franchie par une Armada
aérienne nazie, dont les bases d'opéra-
tlon% de Emden à l'estuaire de l'Elbe
seraient fortement gardées par quelques
corps d'armées. On a bien seln, a Lon-
dres, de ne pas écarter. priori
une telle éventualité au contraire, on
l'envisage hardimen;, sans oublier, bien
entendu, que les concentrations aile-
mandes peuvent aussi s'expliquer de
plusleurs autres façons, comme, par
exemple, par le désir des dirigeants hail»
de donner le change au penple allemand
lui-même, qui ne doit pas manquer de
s'étonrier du contraste qu'il y a entre
leurs Proclamations et les résultats de
leur politique ou de lui cacher, ainsi
qu'aux étrangers, des événements désa-
gréables survenus à l'intérieur du Relch.
QUOI qu'il en soit, les Anglais sont
convaincus que Hitler et ses Iieuténants
sentent le sol se dérober sous leurs pas
et la chance leur échapper Inexorable-
ment comme de l'eau entre teun doigts
et qu'ils feront l'impossible pour réta-
blir leur position.
En ce qui les concerne, Us les atten-
lent sans s'émouvoir et leurs dispost- 1
tions sont prises pour recevoir comme
Il convient leurs navires et leurs avlons,
J. MENNESSIEB.
TROIS FOIS BLESSE,
LE DEPUTE ROBERT LASSALLE
S'ENGAGE EN PREMIERE LIGNE
Paris, 27 octobre. M. Robert Las-
salle, député des Landes, ancien mi-
nistre des Pensions, était, avant la
guerre de 1914, réformé à titre défini-
tif il avait, en effet, perdu un œil.
Malgré son infirmité, malgré son af-
fectation administrative, il s'engagea
comme simple soldat d'infanterie et
partit au front.
Blessé en septembre 1914, dès sa
sortie de l'hôpital, il retourne sur la
ligne de feu comme soldat mitrailleur
au 49e régiment d'infanterie. Blessé
une seconde fois, à Verdun, en 1926,
dès qu'il est rétabli il revient au 49» R.I..
cette fois en qualité de sous-lieutenant.
I1 reçoit sa troisième blessure à
Craonne. en mai 1917. et retourne au
front, comme commandant d'une sec-
tion de mitrailleuses. En juin 1918. il
est fait prisonnier et interné en Alle-
magne.
Or, malgré son Age, son infirmité.
ses blessures et son mandat parlemen-
taire, M. Robert Lassalle vient. de nou-
veau. de contracter un engagement
volontaire pour la durée de la guerre
NOUVELLES DE PARTOUT
PARIS. Le duc de Broflie, à l'oc-
casion de la séance hebdomadaire de
l'Académie Française, a prononcé l'é-
loge funèbre de M. Georges Goyau.
PARIS. C'est le mercredi 3 no-
vembre qu'aura lieu la rentrée de
l'Université Catholique de Paris dont
le secrétariat (21, rue d'Assas) recevra
les inscriotions jusqu'au 18 novembre.
BOURGES. A cinq kilomètres de
Vierzon sur la route de Paris, une
collision s'est produite entre deux
autos. Deux dames ont été tuées. Le
conducteur d'une des voitures est dans
an état désespéré.
MARSEILLE. Le navire pana-
méen « Arié » (5.000 tonnes), qui ap-
partenait à France-Navigation n, est
mis en vente.
ZURICH. M. Forster a créé l'ordre
de la Grande-Croix de Dantzig. Le pre-
mier qui l'ait reçue est Gœring.
1 LA SITUATION MILITAIRE 1 l
Suivant les renseignements parvenus
au commandant français, le dispositit gé-
néral des troupes allemandes serait le
suivant outre les forces immédiatement
massées dans la zone de combat, du Rhin
la Moselle, de grandes unités sont éche-
lonnées tout le long du Rhin depuis le
moment où le tleuve commence à former
frontière entre l'ancienne Autriche et la
Suisse à l'est du lac de Constance, jus-
qu'à son entrée en territoire hollandais.
Dans la région maritime allemande de
rems à rElbe il y a une autre concentra-
tion formée d'unités venues de Pologne.
Enfin en Allemagne centrale stationne
une grosse armée de réserve. Il est im-
possible de tirer des conclusions de cette
disposition des troupes allemandes. Elle
peut tout aussi bien constituer un disposi-
tif d'attente et d< repos pour les troupes
retirées de Pologne, qu'être destinée à
alimenter une ou plusieurs grandes ci.
fensives de rupture, ou de vastes ma-
noeuvres de débordement.
La journée d'hiet, a été marquée de
quelques rencont.es de patrouilles tran-
çaiMi e: allemandes dans le No man's
land. Les Allemands envoient maintenant
dans la sone inoccupée de très fortes re-
connaissances et ne se contentent plus de
patrouilles de a ois à cinq hommes, mais
forment des détachements atteignant jus-
qu'à une cinquantaine de soldats.
C'est une opération de ce genre qui
s'est déroulée avant-hier dans la région
à l'est de Volklingen. Une patrouille
française forte d'une section environ,
s'était xrtée vers une ferme isolée et
abandonnée, située au milieu du No
man's land. Une patrouille allemande de
la même importance, semble-t-ll, procé-
doit au même moment à la même ope-
ration. Il y eut une rencontre et un bref
combat.
Ces patrouilles sont souvent menées de
part et d'autre par des hommes connais-
sant parfaitement la région. On sait que
de chaque c6té de la frontière, dès avant
la guerre, des frontaliers avaient été or-
ganisés en unités spéciales pour former
la première couverture immédiate.
C'étaient en Allemagne les troupes dites
de çrensdschutxe et en France les unités
frontalières. Les soldats qui forment ces
corps connaissent parfaitement le terrain.
les bois et les moindres sentiers.
Toutes ces opérations qui ne constituent
cependant que des opérations de détail
sont gênées par, le temps toujours assez
mauvais. Les rivières continuent à mon-
ter, inondant leurs rives.
Les aviations ont profité de quelques
rares éclaircies du ciel pour prendre l'air
après de longues journées d'inaction
presque totale, mais elles se sont bornées
à des vols de reconnaissance.
L'aviation française a lancé cinq raids
de reconnaissance, dont quatre immédia-
tement au-dessus des lignes ennemies et
une lointaine. De leur côté, les aviateurs
allemands ont pris l'air, mais un seul
appareil a franchi les lignes françaises et
s'est aventuré à 5 kilomètres derrière el-
lea.
Hier, comme on le sait, les communica-
tions téléphoniques ont été coupées entre
l'Allemagne, la Hollande, la Belgique, la
Suisse et le Danemark, puis rétablies en
fin de soirée. Les Allemands donnent com-
me explication de cette interruption que
le service international entre l'Allemagne
et les neutres avait été maintenu comme
en temps de paix, mais qu'étant donné
les circonstances, une nouvelle réglemen-
talion était nécessaire. Cette explication
est plausible. On peut en trouver une au.
tre les Allemands voulaient-ils en empê-
chant les communications téléphoniques
avec les pays neutres, cacher que des
mouvements de troupe importants ont eu
lieu le long des frontières de ces pays ?
C'est encore' possible. Seul l'avenir nous
dira quelles étaient les véritables raisons
de l'ennemi. X. X. X.
BJEHNÏÏËRE HEURE
L'EVOLUTION DE LA SITUATION DIPLOMATIQUE
VOICI CE QUE LA RUSSIE EXIGE MAINTENANT
DE LA FINLANDE
Ces nouvelles demandes sont une menace po ur les pays Scandinaves
Paris, 27 octobre (de notre rédaction
parisienne). Les informations de
source anglaise concernant la concen-
tration de 300 000 soldats turcs sur la
frontière soviétique, près de la Répu-
blique d'Arménie sont confirmées
Simple précaution, nous disait une
personnalité compétente. En voici la
raison
Quand, en 1920. l'Arménie lut bolche-
visée. Moscou céda à la Turquie. dont
il sollicitait à ce moment l'appui, des
territoires arméniens Kurs et Arda-
han. Il s'agissait de deux régions moins
importantes pour leur richcsse que
pour leur valeur stratégique. Bien que
soumis aux Soviets, les Arméniens pro-
testèrent. La perte de ces territoires
I exposait leur jeune République, soi-
disant autonome, au danger d'une
invasion turque. Moscou mit fin à
cette réaction par ses méthodes habi-
tueleles.
On peut s'imaginer après celu l'é-
tonnement de M Saradjoglou, le -ni-
nistre des Affaires étrangères turc,
quand, au cours de ses négociations à
Moscou, l'autre semaine, il s'entendit
réclamer la cession de Kurs et Arda-
han. Naturellement, Ankara a repoussé
cette prétention, en même temps oue
les autres formulées au sujet des Bal-
kans et de la Mer Noire.
Presque aussitôt une agitation irré-
dentiste a éclaté en Arménie, près de
la frontière turque des meetings ont
été organisés à Erivan et Léninakan,
ee ailleurs, sous les auspices des auto-
rités soviétiques. On y a vote des
motions et des adresses à Staline, afin
que les frères de race soumis à la Tur-
quie soient libérés bientôt. On avait
entendu des slogans semblables en
U.R.S.S.. à la veille de la libération
des Ukrainiens et des Blancs Russes
opprimés par les Polonais.
Résolu à couper court à la manosu-
vre. le gouvernement d'Ankara a pris
des dispositions militaires appropriées.
celles qui ont été annoncées hier. Très
probablement le dictateur rouge s'ar-
rétera ou laissera traîner les choses
das le Sud, pendant qu'il est occupé
encore dans le Nord avec la Finlande.
Malgré le mystère dont on entoure
à Helsinki les motifs qui ont provoqué
l'interruption des pourparlers repris
dimanche entre les dirigeants mosco-
vites et la délégation finlandaise, nous
croyons pouvoir indiquer de quoi il
s'agit
On avait appris, en effet, il y a trois
jours. que Moscou n'insistait plus pour
avoir le contrôle des iles Aaland, près
du golfe de Botnie, qu'elle admettait la
conclusion d'un simple traité d'amitié
avec la Firlande au lieu d'une alliance
militaire, qu'elle se contentait enfin du
transfert de quatre petites iles finlan-
daises proches de Cronstadt sous sa
souveraineté. Mais, après avoir ainsi
donné l'illusion d'un retour à la sages-
se, les représentants de VU. R. S. S. ont
réservé à leurs interlocuteurs la sur-
prise d'une exigence nouvelle et plus
grave peut-être que les précédentes
par ses conséquences indirectes ils
veulent que la Finlande leur abandon-
ne le territoire de Betsamo. Ce terri-
toire se trouve à l'extrémiti septen-
trionale de la Finlande, près de la
presqu'ile de Kola, appartenant à l'U.
R. S. S. Il possède un port que le voisi-
nage du Gui/ Stream maintient libre
des glaces, même en hiver, et pour
l'aménagement duquel les Finlandais
ont dépensé des centaines de million.
Il y a des mines de nickel et d'autres
gisements précieux.
Il est d peine besoin de dire que les
Scandinaves, s'ils sont prêts à se battre
aux ctités de la Finlande pour sauver
la liberté de la Baltique, ne peuvent
absolument pas songer à soutenir une
guerre dans l'Océan Glacial pour in-
terdire aux Soviets d'annexer Betsamo
et ses mines.
Cependant, à Stockholm et à Oslo,
comme à Helsinki, on sait qu'une fois
établis à Betsamo, les Soviets ont la
possibilité de menacer par là la Suède
et la Norvège dont les frontières sont
proches. C'est surtout ? Norvége que
Staline peut vouloir viser prochaine-
ment par son opération d'aujourd'hui,
car ce pays possède le Spitzberg et ses
mines de charbon, le seul territoire de
la zone arctique où le drapeau soviéti-
que ne flotte pas encore.
LA DÉLÉGATION FINNOISE RETOURNERAIT
DÈS DEMAIN A MOSCOU
Berxe, 27 octobre. Le D.N.B. de
Berlin. annonce d'Helsinki, que M.
Tanner, ministre des Finances de Fin-
lande, a fait à la presse étrangère une
déclaration selon laquelle la déléga-
tion finnoise retournerait à Moscou au
début de la semaine prochaine, peut-
être même dimanche prochain.
Un discours de M. Erkko
Helsikki 27 octobre. Dans le dis-
cours qu'il a prononce hier, sur les
mesures de la Finlande et sur les ne-
gociations russo-finlandaises, M. Erkko,
ministre des Affaires étrangères de
Finlande. a déclaré
Le soutien donné d 1a Finlande
par les autres neutres signifie que la
Finlande ne veut faire un accord ren-
dant possible l'usage de son territoire,
d'une façon dont elle n'userait pas
elle-rnéme. Elle ne saurait se ratta-
cher à un bloc de puissances, inamical
pour un autre Etat. L'appréciation de
ce lait est prouvée par la conférence
de Stockholm et le soutien donné par
le président Roosevelt ».
LES TROUPES LITUANIENNES MARCHENT SUR VILNO
Kauhas, 27 octobre. Parties dans
la direction nord-sud suivant les lignes
Pukstas-SirvimaKVarena, les croupes
représentatives de l'armée lituanienne
marchant sur Vilno se sont concen-
trées A Slrvintat, lieu de combat de
l'Indépendance en 1919.
M. Rastikis a lu l'ordre l'armée
soulignant le moment historique et
rappelant aux soldats la responsabi-
lité de leur mission de représentation.
A 9 heures, les soldats jetèrent au
feu le poteau frontière.
L'occupation de la région durera
quatre jours.
Les troupes sont sous les ordres du
général de brigade Vitkauska.
L'entrée à Vilno aura lieu demain
samedi à 13 heures.
UNE PROCHAINE DÉCLARATION IMPORTANTE DE M.
LONDRES, 27 octobre. Selon une information de Berlin, reçue via
Amsterdam, la Wilhelmstrasse attend une importante déclaration de M. Molotov
sur la politique étrangère soviétique au cours de la session extraordinaire du
Conseil Suprême Soviétique convoqué pour mercredi prochain.
LA SUISSE PREND DES PRECAUTIONS MILITAIRES
Berne, 27 octobre. L'interruption
par l'Allemagne des communications
téléphoniques avec la Suisse et les
nombreux bruits qui circulaient à Baie
sur la concentration d'importantes for-
ces militaires sur la rive droite du
Rhin, du côté allemand, sur l'établis-
sement de pontons sur le Rhin par le
génie allemand, etc. avaient provoqué
hier après-midi une assez vive émotion
parmi ;a population.
Aujourd'hui, la National Zettung
annonce que le commandant militaire
de la place de Baie a rappelé subite-
ment hier soir tous les mobilisés balois
qui se trouvaient en congé et en quel-
ques heures tous les soldats avaient
rejoint leurs postes.
ON NE PEUT TELEPHONER
DES NEUTRES DANS LE REICH
Birne, 27 octobre. Il se confirme
qu'aucune communication téléphoni-
que ne peut plus être reçue d'Allema-
gne à l'heure actuelle.
Hier après-midi, les appels venant
de Suisse étaient acceptés de temps
en temps mais les communications
venant d'Allemagne étaient bloquées.
Un communiqué allemand a d'ail-
leurs confirmé que toutes les commu-
A chaque changement de lune,
donnes voe enfant* le
Vermifuge SORIN
QUl DETRUIT TOUS LES VERS
Pemandez-le à votre pharmacien.
pays voisins y compris l'Italie et la 1!
Yougoslavie étaient contrôlées. t
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avec votre vin de table ordi-
naire. Il suffit très :argement
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DÉMARCHE ITAliENNE
PRÈS DE lA BULGARIE
POUR lA FORMATION
D'UN BIOC NEUTBE
Sofia, 27 octobre. L'ambassadeur
d'Italie à Soda a eu hier un long en-
tretien avec le président du Conseil, au
cours duquel il s'est renseigné notam-
ment sur l'attitude de la Bulgarie
l'égard d'un projet de création d'un
bloc neutre qui engloberait les Etats
du Sud-Est européen.
On dit à Sofia que la réponse a été
très satisfaisante.
LES ALLEMANDS DEPORTENT
EN MASSE
LES OUVRIERS POLONAIS
STOCKHOLM, 27 octobre. Selon des
nouvelles provenant du territoire polo-
nais occupé par les troupes de la
Reichswehr. les Allemands procèdent
une déportation en masse des ouvriers
polonais, industriels ou agricoles. à
l'intérieur du Reich.
LE REICH RENONCE
AUX BONS D'IMPOTS
MAIS RENFORCE SA FISCALITE
AMSTERDAM, 27 octobre. Le sys-
tème de financement par les bons d'Un.
pôt vient d'être abandonné en Aile-
magne et prendra fin le 1" novembre,
après un essai de six mois.
Les communistes anglais veulent
adhérer au parti travailliste
LONDRES, 27 octobre. Le parti
communiste a fait de nouvelles dé-
marches auprès du parti travailliste
pour obtenir la réaffiliation à ce der- 1
nier.
Pour fabriquer du bon cidre |
Employez
des fruits sélectionnés
Le pommier est pour les agricul- f
teurs une source de richesse fort ap-
préciable puisque c'est à lui que l'on
doit le cidre, cette boisson nationale
de premier ordre, qui a les faveurs de
tant de consommateurs.
Mais encore, les amateurs et ils
sont légion veulent-ils boire des
cidres de bonne qualité, bien fabri-
qués, ce qui, après tout, est assez
naturel. Et pour faire du bon cidre,
il faut d'abord avoir de bonnes va-
riétés de fruits, des pommes riches
en sucre, suffisamment acides, assez
riches en tanin, et les récolter à ma-
turité. Bien mûres, elles contiennent
plus de sucre qui se transforme en
alcool et donne de la force aux cidres.
L'acidité leur apporte de la fral-
cheur, stabilise leur couleur et les
empêche de brunir à l'air. Quant au
tanin, il contrarie le développement
des microbes nuisibles et assure aux
cidres l'amertume qui constitue une
de leurs qualités essentielles.
Avoir de bonnes variétés de pom-
mes ne suffit pas encore, il faut aussi
constituer un assortiment, c'est-à-dire
opérer un mélange de fruits de même
maturité, comprenant des pommes
douces. des pommes aigres, des pom-
mes amères. On obtiendra ainsi un
cidre qui plaise au consommateur.
Chaque propriétaire a tout intérêt
à étudier des mélanges des variétés de
pommes qu'il récolte en vue d'obte-
nir le mélange qui est susceptible de
produire le cidre le plus recherché par
sa clientèle. Une fois que ce mélange
est établi, il n'y a plus qu'à le réa-
liser à chaque récolte on se consti-
tuera ainsi un cru. dont les produits
particulièrement appréciés se vendront
mieux et plus cher.
On ne répétera jamais assez que
l'agriculteur doit être guidé constam-
ment par le souci de récolter des fruits
absolument sains, n'ayant reçu aucun
choc grave. En effet, les moisissures,
la pourriture envahissent vite les pom-
mes dont la peau est déchirée. C'est
pourquoi il est cent fois préférable de
ne jamais gauler les arbres et de
cueillir les fruits par espèces le plus
tard possible, à leur maturité. Il est
recommandé de faire des tas de pom-
mes bien séparés, de chacune des trois
saisons de maturité, de conserver
les fruits à l'abri des intempéries,
d'éliminer soigneusement les pommes
pourries.
La pluie est surtout à éviter, car les
fruits qui ont séjourné longtemps à
1 humidité donnent des cidres peu
alcooliques et qui se conservent mal.
L action de la gelée est également
néfaste elle désorganise les tissus des
pommes et empêche leur conservation.
Si les pommes ont été en contact
avec des fruits pourris, il est indis-
pensable, avant de procéder au bras-
sage, de les laver dans une cuve rem-
plie d'eau qu'on renouvellera plusieurs
fois par Jour. Après ce lavage, laisser
égoutter les pommes dans des paniers
d'osier et sur des claies.
Ainsi, le moment venu, on ne tra-
vaillera que des fruits mûrs à point.
sains, récoltés et conservés propre-
ment, premières conditions essentiel-
les pour assurer la fabrication du
bon cidre.
Pour tous renseignements, s'adresser
à l'Association Nationale pour la pro-
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