Titre : L'Ouest-Éclair : journal quotidien d'informations, politique, littéraire, commercial
Éditeur : [s.n.] (Rennes)
Date d'édition : 1937-12-03
Contributeur : Desgrées du Lou, Emmanuel (1867-1933). Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 03 décembre 1937 03 décembre 1937
Description : 1937/12/03 (Numéro 14999). 1937/12/03 (Numéro 14999).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 18/01/2011
L'OUEST-ECLAIE 3 Décembre 19Ï7-
5 =
UNE VIOLENTE TEMPÊTE A SOUFFLÉ, HIER,
SUR LES COTES DE BRETAGNE
LA NAVIGATION A ÉTÉ ENTRAVÉE ET LA PÊCHE
A DU ÊTRE INTERROMPUE
Le second fini chalutier
de Lorient
est emporté par la mer
Lorieut, 2 décembre (de notre rédac-
tion). Précédée d'une profonde dé-
pression atmosphérique, une grosse
tempête de Sud-Ouest s'est abattue la
nuit dernière sur la région lorientaise.
Poussée par un vent extrêmement
violent, accompagnée de tonnerre et
d'éclairs. la mer est devenue rapide-
ment très grosse, rendant la naviga-
tion difficile.
La flottille de pêche de Lorient-Kéro-
man a été, comme toujours, la pre-
mière éprouvée: par radios, de nom-
breux chalutiers ont signalé qu'ils de-
vaient interrompre leur travail. Cepen-
dant. quelques-uns. qui se trouvaient
dans la partie du golfe de Gascogne.
dans le Sud de Penmarch. ont plus
souffert, et c'est ainsi que le Rosbraz
a fait connaitre que son canot avait
été enlevé, entr'autres avaries. La Ma-
rie-Louise signale qu'elle fait route sur
Lorient avec des avaries sérieuses.
mais sans accident de personnes.
Il n'en est malheureusement pas de
même du chalutier Aigrette, de l'ar-
mement Scaviner, patron Garrec. qui.
se trouvant en pêche dans le sud de
Penmarch. a eu son second, Armel
Even, enlevé par un paquet de mer.
Le patron fit virer son chalut, et.
sept minutes après, par un hasard
extraordinaire, il retrouvait le malheu-
reux marin, qu'on put ramener à bord.
Il était hélas décédé, et tous les soins
que ses camarades lui prodiguèrent
furent vains. L'Aigrette est rentrée à
Lorient-Kéroman à la fin de la mati-
née, avec son pavillon en berne. Sur
les quais. l'angoisse était profonde.
Armel Even, inscrit sous te no 8085,
à Concarneau, était âgé de 31 ans; il
était marié depuis trois ans et avait
un enfant de deux ans. Il était le
beau-frère du patron Garrec.
DANS LES COTES-DU-NORD
SADiT-BRiEtrc, 2 décembre (de notre
rédaction). Une violente tempête de
noroit s'est élevée presque subitement
vers 11 heures hier soir, accompagnée
d'averses diluviennes.
Ce « premier coup de chien » de l'hi-
ver a causé quelques dégâts matériels
en ville, mais rien de grave. La bour-
rasque s'est d'ailleurs calmée ainsi que
les averses dans l'après-midi d'aujour-
d'hui.
Au port du Légué, les pécheurs ont
dû rester au mouillage; à l'heure où
nous téléphonons, le poste sémaphori-
que du Roselier ne signale aucun évé-
nement de mer.
A Saint-Quay-Portrieux où l'ouragan
a fait rage, le cône de tempête est his-
sé depuis hier soir. La flottille de pêche
n'a pas pris la mer.
A Tréguier, le vent a soufflé avec
violence et la pluie a été torrentielle
toute la nuit. La tempête s'est calmée
vers 15 heures aujourd'hui.
A Larmor-P:eubian les pécheurs ont
dû renoncer à sortir par suite de la
forte houle.
A Lannion même tempête, surtout
averses sans arrêt. Sur la côte la pê-
che a été rendue à peu près impossible,
les barques ont dû garder leur mouilla-
ge dans l'anse du Yaudet.
Forte tempête et grosse houle éga-
lement à Plestin-les-Grèves.
A Saint-f-ast, la mer est démontée,
interdisant toute sortie de bateaux.
EN CORNOUAILLE
QuompER, 2 décembre (de notre ré-
d'action). Un coup de vent d'ouest
d'une extrême violence, accompagné
de pluie et de grêle, a soufflé dans la
nuit de mercredi à jeudi sur toute la
Cornouaille. La tempête a débuté vers
21 heures pour atteindre son paroxys-
me vers minuit et 1 heure du matin.
Au jour, la brise avait légèrement
faibli, mais les grains restaient nom-
breux et violents. Des dégàts sont si-
gnalés dans tout le pays, particulière-
ment sur la côte.
A Quimper, la toiture d'un hangar
récemment construit, au Likès, a été
arrachée par le vent. Un arbre a été
abattu dans le jardin de la gare. On
nous signale de nombreuses chutes
d'arbres et de cheminées.
Des arbres sont tombés un peu par-
tout, notamment route de Coray.
SUR LA COTE
Les dégàts sont plus considérables
sur la côte, particulièrement dans les
ports de la région de Penmarc'h, Le
Guilvinec, Lesconil, Kérity, Saint-Gué-
nolé, etc. où les navires de pêche,
drossés sur les roches, ont éprouvé de
graves avaries. Quelques-uns, même,
sont considérés comme perdus.
AU GUILVINEC
Au port du Guilvinec, à notre arri-
vée, la population rassemblée sur le
port regarde les pécheurs renflouer les
pinasses et les langoustiers qui ont
chassé sur leurs ancres au cours de la
nuit et sont allés se jeter à la côte, à
Lechiagat.
Les pinasses qui, en cette saison,
sont armées à la drague pour la pêche
de la langoustine sont de grands ba-
teaux de 16 à 18 mètres de long, de 25
à 30 tonnes de jauge brute, valant en-
viron 200.000 fr. chacun. Ces navires
se tenaient mouillés à l'entrée du port,
prêts a nrenrire la mer le lendemain.
Les langoustiers, eux. occupaient l'ar-
rière port du côté de Léchiagat, ce qui
explique leurs moindres avaries.
Au début du coup de vent, les ma-
rins sont sortls pour essayer d'enrayer
Un peu partout
des bateaux ont éprouvé
de sérieuses avaries
le désastre. Mais les bateaux partaient
déjà à la dérive, et la violence du
temps empêchait toute tentative.
Le jour venu, à mer basse, il fut plus
aisé d'accoster les bateaux et de faire
le bilan des avaries.
Le canot « Ligneur x, patron Coren-
tin Nicolas, coincé entre les gros ba-
teaux, a été complètement démoli.
La pinasse chalutière « Dédé », pa-
tron Henri Le Bec. ayant sauté par
dessus les rochers, est également con-
sidérée comme perdue. Ce bateau, âgé
de six ans, venait d'être acheté par son
patron actuel, il y a une huitaine de
jours.
Parmi les pinasses les plus endom-
magées, l'on signale celle du patron
Jean Stéphan; « L'Intrépide », patron
Marcel Le Prat: e le Docteur-Char-
cot Il, patron Guichaoua; « le Marcou-
Bihan ». patron Marc Nédelec; « la
Marianne », patron Marcel Quimou;
c le Léon-Gambetta », patron Albert
Tanniou; « Didi patron Eugène Cri-
quet.
Les avaries portent surtout sur les
quilles, lisses, bastingages, gouvernails,
etc.
Une quinzaine de navires ont des
avaries légères. A part le c Ligneur a
et le c Dédé » les navires drossés à la
côte ont été déhalés à l'aide de leurs
treuils et de remorques tirées par des
pinasses.
M. l'administrateur principal Schmitz,
qui avait chargé ses subordonnés
d'établir le bilan des avaries, estime
que le montant des dégâts dépasse
200.000 francs.
A LESCONIL
Une rapide tournée sur la côte nous
a permis de nous rendre compte de
l'importance des avaries causées aux
barques de pêche.
A Lesconil, la pinasse Fleur-de-
Misère, appartenant aux frères Joseph
et Louis Trébern, a cassé sa chaine et
est allée s'échouer sur les rochers de
Menez-Groës. Les dégâts sont très
importants.
Un canot du même port, apparte-
nant à M. François Le Berre, s'est
brisé également sur les rochers de
Menez-Groës.
Plusieurs autres navires ont subi des
avaries.
SUR LES COTES BRESTOlStS
BREST, 2 décembre (de notre rédac-
tion). Une violente tempête de su- <
roit accompagnée de forts grains s'est
élevée sur la région dans la soirée de <
mercredi.
La mer est très grosse. Les navires
ont été considérablement retardés dans
leur navigation et nombre d'entre eux
ont dû relâcher pour s'abriter dans
différents ports de la côte. Ce matin,
à 4 h. 30, le vapeur égyptien Sesostris
a fait savoir par T.S.F. qu'il avait eu
son gouvernail enlevé et qu'il dérivait
dans le N.-E. Il se trouvait alors par
47'40" de latitude nord et 6°7' de lon-
gitude ouest, c'est-à-dire à environ 75
milles dans le suroit de Brest.
Le remorqueur de sauvetage Abeille-
22 appareillait peu après pour se por-
ter à son secours, ainsi que le remor-
queur hollandais Zwartezee, en sta-
tion à Douarnenez.
Dans l'après-midi, le bruit courait
qu'en définitive, il s'agissait d'une ava-
rie de barre qui avait pu être réparée
et que le vapeur continuait sa route
par ses propres moyens.
Nous n'avons pu obtenir confirma-
tion officielle de cette nouvelle et en
fin de soirée l'Abeille-22 n'était pas
encore rentrée à Brest.
Le Sesostris est un navire de 1.780
tonnes de jauge brut.
Un remorqueur de l'Etat
perd des bats de tir
On sait que les deux remorqueurs de
la direction du port de Brest, L'Hip-
popotame et le Mastodonte remor-
quant des buts de tirs, avaient mouillé
sous Groix, en vue des écoles à feu
des bâtiments de l'escadre de l'Atlan-
tique.
Ces exercices de tir n'ont pu avoir
lieu en raison de l'état de la mer.
A 5 heures, ce matin, L'Hippopota-
me prévenait par T.S.F. la Préfecture
maritime de Brest qu'il avait perdu
deux éléments de buts de tirs, lesquels
étaient partis à la dérive.
Au début de l'après-midi, L'Hippo-
potame perdait dans les mêmes condi-
tions un troisième élément de but de
tir.
Le vapear espagnol « Zarriola »
chasse sur ses ancres et aoarie
une grue du part de commerce
Le vapeur espagnol Zurriola qui,
depuis de longs mois, était affourché
au 5' bassin du port de commerce, de-
vant la jetée de l'Est, a chassé à la
pleine mer, vers 3 heures du matin,
sur les deux ancres mouillées sur son
avant.
Son arrière débordant le quai de la
Jetée de l'Est, est venu heurter avec
violence la grue électrique no 29 de la
Chambre de commerce.
Les nombreuses amarres qui rete-
naient l'arrière du navire à la jetée
ayant résisté, celui-ci alla s'abattre en-
suite le long de la jetée, suivant une
ligne oblique et s'immobilisant enfin.
Le vapeur n'a subi aucune avarie,
mais il n'en est pas de même de la
grue.
L'ORGANISATION DE LA PRODUCTION MARAICHÈRE
Une importante délégation du groupe parlementaire
de défense des intérês bretons
est reçue par le ministre de l'Agriculture
PARIS, 2 décembre (de notre rédac-
tion parisienne). Une importante
délégation du groupe parlementaire de
défense des intérêts bretons, composée
de MM. Guy la Chambre, président;
Cadic, Michel, Trémintir., vice-prési-
dents et de MM. Bardoul, Crouan, Des-
granges, Gillet, Guernier, Hervé. Ihuel,
Inizan, Joly, Le Bail, Le Pévédic,
Lohéac. Monfort, Morane, Pezet, Per-
rot. Sérandour. Paul Simon, a été re-
çue par M. Monnet, ministre de l'Agri-
culture. le l*r décembre.
Le groupe s'est entretenu d'abord
avec le ministre, de l'organisation de
la production maraichère et plus spé-
cialement du marché des pommes de
terre. La politique du ministre, tel qu'il
l'a définie, s'inspire d'une triple pré-
occupation, savoir
a) L'élimination des produits infé-
rieurs par la standardisation obliga-
toire des expéditions.
b) La restriction de l'extension de
la production par l'institution d'une
carte professionnelle.
c) Le redressement nécessaire des
prix en proportion des charges nouvel-
les qu'imposera la standardisation obli-
gatoire.
Ce redressement qui sera poursuivi
par la résorption des excédents provi-
soires nécessitera la création de res-
sources financières destinées à insti-
tuer un système de primes à l'expor-
tation ou de bons pour la transforma-
tion et l'utilisation industrielles des
produits.
Sur le premier point (standardisa-
tion des produits), le ministre a rap-
pelé au groupe qu'un vote des Cham-
bres n'était pas nécessaire pour l'insti-
tuer, un décret-loi du mois d'août der-
nier lui ayant conféré un caractère
obligatoire en même temps qu'il pré-
voyait la constitution de commissions
interprofessionnelles chargées de dé-
terminer pour chaque région les condi-
tions que devront réunir les produits
pour satisfaire aux garanties d'expédi-
tions exigées.
La consultation prévue va s'ouvrir
incessamment dans les régions intéres-
sées.
Sur le deuxième point (restriction
de l'extension de la production), le
ministre a indiqué qu'un texte était
d'ores et déjà élaboré par ses soins,
dont les Chambres seraient prochaine-
ment saisies instituant la carte pro-
fessionnelle de producteur des produits
maraîchers.
M. Guy la Chambre, ayant spéciale-
ment attiré l'attention du ministre sur
la nécessité de remédier à l'extension
prise par la culture des pommes de
terre en Afrique du Nord, se fit l'inter-
prète de la délégation pour demander
au ministre d'instituer un calendrier
d'expéditions réservant à la métropole
l'approvisionnement des marchés à
partir du 15 mai.
Le ministre se déclara d'accord pour
étudier l'application de cette mesure
au Maroc, mais il se trouve dépourvu
de moyens pour la rendre obligatoire
à l'Algérie, qui est assimilée à la Mé-
tropole.
Seule, une entente interprofession-
nelle pourrait atteindre à ce résultat.
Sur le troisième point (création de
ressources financières pour la résorp-
tion des excédents), le ministre envi-
sage la création d'une taxe à la circu-
lation sur les pommes de terre, à pro-
pos de laquelle le président de la délé-
gation a fait toutes réserva.
En ce qui concerne les contingents
alloués pour les importations de pom-
mes de terre de semences étrangères,
le ministre a déclaré à la délégation
qu'il s'était catégoriquement refusé à
l'élargissement des contingentements
en vigueur et restait résolu à mainte-
nir l'intégralité des mesures restricti-
ves en vigueur à cet égard.
En outre, il se propose de ne délivrer
de licences sur les contingents exis-
tants qu'aux acheteurs ayant préala-
blement contribué par l'achat de pom-
mes de terre de semences sélectionnées
d'origine française à l'écoulement de
la production nationale.
Il a insisté sur la nécessité de déve-
lopper le plus possible en France les
syndicats sélectionneurs de semences.
En ce qui concerne les droits de
douane sur les choux-fleurs français à
leur entrée en Angleterre, M. Guy La
Chambre a vivement insisté auprès du
ministre pour que celui-ci évoque le
dossier de l'affaire qui ressortit à la
compétence des trois départements
ministériels: Agriculture, Commerce et
Affaires étrangères.
Il a insisté pour la substitution au
droit fixe actuel qui ressortit à un taux
réellement prohibitif d'un droit de
10 ad valorem.
Le ministre s'est engagé à intervenir
de façon pressante auprès de ses collè-
gues dans le sens de la solution récla-
mée.
Enfin, en ce qui touche l'extension
du régime des allocations familiales au
bénéfice des fermiers, petits proprié-
taires exploitants et artisans ruraux,
le président ayant exposé au ministre
l'intérêt capital que le groupe des dé-
putés bretons attachait à la réalisation
de cette réforme qu'il désire voir adop-
ter par priorité sur toutes autres inté-
ressant le monde rural, le ministre
s'est engagé à effectuer le dépôt simul-
tané sur le bureau de la Chambre d'un
projet rédigé en ce sens sur l'extension
des allocations familiales et du projet
relatif à la création d'une caisse de
calamités agricoles.
La Chambre se trouvera ainsi en
mesure de discuter en premier lieu le
projet sur l'extension des allocations
familiales.
CONSTITUTION D'UN COMITÉ
NATIONAL INTERPROFESSIONNEL
Paris, 2 décembre. Le ministere
de l'Agriculture communique
Le Journal Officiel de ce jour publie
un décret pris en application du dé-
cret-loi du 31 août 1937, relatif à la
standardisation des pommes de terre,
des légumes et des fruits. En vue de
déterminer les mesures destinées 2 ga-
rantir l'origine, la qualité, le condi-
tionnement et le classement des pro-
duits soumis à la standardisation, un
comité national interprofessionnel des
pommes de terre, des légumes et des
fruits est constitué. Cet organisme
groupe en son sein les personnalités
les plus qualifiées du Parlement, de la
production, du commerce de gros et de
détail et de la transformation, de ma-
nière que les intérêts professionnels et
régionaux en cause soient équitable-
ment représentés.
La standardisation, qui constitue une
des mesures essentielles de l'organisa-
tion de la production et du commerce
des pommes de terre, des fruits et des
légumes, atténuera dans une large
mesure la crise subie par la produc-
tion maraichère et fruitière, tout en
assurant aux consommateurs et au
commerce d'exportation des produits
sains et de qualité irréprochable.
CÔTES-5HORD LOlRE-INF£R'e
UNE LOCOMOTIVE Un vol de cent mille francs
FAIT EXPLOSION dans une banque de Nantes
Nahtes, 2 décembre (de notre rédac-
UN MORT. UN RfFÇÇl? tion). Cet après-midi, vers 16 heu-
UN UN BLESSÉ res, M. Plat, directeur du personnel
Gtoigamp, 2 décembre (De notre de la maison de transports Drouin, en-
rédaction). Mercredi soir à 22 heu- causait au guichet de la Société Gè-
res, le train de Carhaix à Rostrenen nérale, une somme de 180.000 francs
qui normalement doit arriver en gare en coupures de 1.000 francs. Il en fit
de Guingamp à 21 h. 10, était toujours deux paquets, dont un de 100.000 fr.,
la gare de Moustéru. Bientôt cepen- prit la fuite.
dant, il fut averti d'un poste télèpho- «. t j n
nique qu'un grave accident venait de llfêatre Munieipal de Rennes
se produire entre le kilomètre 511 et
le kilomètre 512, à 7 kilomètres envi-
ron de la gare de Guingamp. L'alerte Samedi 4 déc (soirée). Création de
avait été donnée par un voyageur qui l'opérette nouvelle à grand spectacle
put donner quelques détails. LA BELLE TRAVERSEE.
La locomotive du train avait fait LA BELLE TRAVERSÉE sofrée)
explosion; il y avait des blessés. Aus- LA BELLE TRAVERSEE. des Artistes
alerta un médecin, le docteur Pasquiou. 10 grandes vedettes de l'Opéra et de
L'explosion de la locomotive fut si l'Opéra-Comique, avec M. E. Frigara,
violente que le foyer, la chaudière et chef d'orchestre et M. de Rieni, met-
la aoite à fumée volèrent en éclat. teur en scène. 80 exécutants orchestre
Ces débris informes furent projetés de et chœurs
chaque côté de la voie, tordant les On peut retenir les places de
rails et coupant net les réseaux de fils ire série à l'avance, soit par lettre,
téléphoniques et télégraphiques; un mandat ou par téléphone 20-37.
morceau de fonte du poids de 20 kilos
fut retrouvé à 300 mètres du lieu de
l'accident. Par un hasard miraculeux, NAISSANCE
une des roues avant de la locomotive
sortit seule des rails et amortit le choc Henri, Michel, Yves. Amélie, Anne
des wagons qui s'immobilisèrent; de et Odile Jouneaux nous font part de
ce fait, le nombre des victimes qui l'heureuse naissance de leur petit
aurait pu être très élevé si l'on songe frère Jean, septième enfant de notre
que le train s'est immobilisé à quelques bon collaborateur et ami Henri Jou-
mètres d'un profond ravin, fut heu- neaux, rédacteur à Pontivy et de Ma-
reusement limité. dame.
Malheureusement, le chauffeur du Aux heureux parents. l'Ouest-Eclatr
train, M. Quéré, et le mécanicien, présente ses vives et chaleureuses féli-
M. André, avaient été blessés. M. Que- citations en même temps que ses meil-
ré, gravement atteint, ne devait pas leurs vœux de bonheur et de longue vie
tarder à succomber. pour le petit Jean.
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nos concitoyens ont signale à la police
les agissements d'individus qui, se re-
commandant d'oeuvres ou d'associa-
tions charitables, viennent présenter à
domicile des objets dont le prix serait
affecté au bénéfice de caisses de se-
cours.
Avant-hier, vers 10 h. 30, une femme
vint ainsi faire ses offres de service
chez M. Adrien Provendier, 53 ans, in-
génieur, domicilié 14, quai Emile-Zola.
Elle présenta un napperon brodé à la
bonne de M Provendier, et prétendit
que cet objet avait été commandé à
l'Orphelinat de Saint-Vincent de Paul.
L'inconnue se fit remettre 50 francs
et disparut.
Hier matin, une jeune foraine fit la
même démarche, en se recommandant
d'un orphelinat de notre ville. Après
vérification, il fut prouvé que la qué-
mandeuse avait usé de ce subterfuge
pour trouver un meilleur accueil.
M. Provendier a porté plainte contre
inconnue au Commissariat du 1" ar-
rondissement, qui recherche la pre-
mière visiteuse.
A l'occasion de faits semblables qui
se sont répétés chez plusieurs commer-
çants rennais, on nous prie de mettre
nos concitoyens en garde contre les
agissements d'individus se recomman-
dant indûment d'associations ou d'oeu-
vres charitables. Il est prudent de ne
les accueillir qu'après une vérification
minutieuse de leurs titres.
Aujourd'hui 3 décembre St François-
de-Xavier.
Soleil lever, 7 h. 26, coucher 15 h. 54.
Lune lever 7 h. 48. coucer 16 h. 23.
Premier quartier, le 11 à 1 h. 12.
Evolution probable du temps en
France. jusqu'au 3 décembre, à 18 h.
L'important minimum barométrique
de Bretagne traversera lentement le
Nord de la France Il est accompagné
de nouvelles pluies et de vents forts qui
Intéresseront tout le pays. Un flux vio-
lent d'air frais de Nord-Ouest qui débu-
tait ce matin en Bretagne lui fera suite
1: comporte de fortes averses et gagne-
ra progressivement toutes nos régions.
touchant l'extrême Nord-Est demain
soir.
Probabilités pour le 3 décembre
Etat du ciel. Alternance de belles
éclaircies et d'averses ou grains.
Vent. De nord-ouest, tournant à
nord. assez fort à l'Intérieur tempête
sur le littoral.
Température. Maximum en baisse
de 1 à 3 degrés sur celui de la veille.
M. H" S. Hn
(h.) dm (h.) dm
Cherbourg 7.58 58 20.16 57.Ô
Granvllle 6.19 124 18.37 121.5
Salnt-Malo 6.11 114 18.29 -11.S
Salnt-Bneuc 6.1 107 18.1» 104.5
Paimpol 10.26 97 22.49 94
Brest 4.0 70 16.17 68.b
Lorient 3.44 46.5 16.1 45 5
Vannes 6.53 46.5 18.10 45.5
Les Sables 3.44 48.5 15.59 47.5
La Rochelle 3.35 53.5 15.49 52.5
St-Nazalre ,< 8.44 484 14.59 4S.A
UNE VIOLENTE COLLISION
D'AUTOMOBILES
AVENUE JANVIER
Hier, vers 23 h. 30, s'est produite.
au croisement de l'Avenue Jean Jan-
vier et de la rue Si-Thomas, une vio-
lente collision d'automobiles. L'une des
voitures roulait le long de l'Avenue
en direction de la Gare, lorsqu'elle
fut très brutalement heurtée par une
automobile débouchant de la rue St-
Hélier, et conduite par M. Jollivec,
étudiant en médecine, dont la famille
est domiciliée 6, avenue Barthou.
Au cours de cette collision, M. Jol-
livet fut blessé profondément au
front. On le transporta chez M. le
docteur Fougères d'où il fut conduit
au domicile de ses parents, avenue
Barthou. Ses blessures ne sont heu-
reusement pas graves.
Les dégâts matériels, très impor-
tants de part et d'autre, ont fait l'ob-
jet d'un constat dressé par M' Tra-
vers, huissier.
M. Nicol, commissaire de police de
permanence, les agents Archenoul,
Hamon et Jourdan, se sont rendus sur
les lieux et ont entendu les témoins de
cette collision.
Loterie Nationale
ONZIEME TRANCHE
DEMANDEZ PARTOUT
les participations émises
par L'OUEST-ECLAIR
Le dixième 11 tr.
Les 10 dixièmes assortis.. 110 fr.
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Les « BILLETS JûMO émis par
la Fédération Nationale des Muti-
lés Victimes de la Guerre et A. C.
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tient 4 Numéros donnant 4 chan-
ces de gain.
Le billet série A .ra.»» 10 fr.
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En vente la Llbratrte de l'O.-Eciair.
a Rennes compte chèques postaux 24577
Rennes. Joindre enveloppe attrancme a
0 fr 65 pour envoi recommande ajou-
ter 2 fr. 25. En vente egalement
dans les dépôts et sous-depôis de
l' Ouest-Eclair.
Il ne sera pas Ia.lt d'envol contre
remboursement.
La police rennaise arrête
un odieux trafiquant
Après une enquête menée par M.
Buchet, chef de la sûreté rennaise, sur
les agissements d'un jeune D. domi-
cilié à Rennes, qui, depuis plusieurs
semaines avait des fréquentations d'un
caractère douteux, la police fut mise
sur les traces d'un individu soupçonné
à juste titre de se livrer à un trafic
particulièrement odieux. Des recher-
ches discrètement et habilement me-
nées permirent d'établir qu'une jeune
fille, âgée de 16 ans, et dont la famille
est domiciliée à Plélan-le-Grand, avait
été récemment victime des agissements
de cet individu.
La Jeune fille en question vint ré-
cemment à Rennes dans le but de trou-
ver une place de domestique. Au cours
de son bref séjour dans notre ville,
elle fit la connaissance d'un nommé
Henri Sauvage, 26 ans, ouvrier en chô-
mage, sans domicile fixe, qui lui indi-
qua un hôtel avoisinant le camp de
Coëtquidan. En compagnie d'un nom-
mé D. et de quelques autres, la jeune
fille fut conduite à l'hôtel en question
et aussitôt engagée.
Au bout de peu de temps, elle se
rendit compte qu'avec la complicité
du tenancier de l'établissement, on
exigeait d'elle des services d'un carac-
tère spécial. Elle quitta peu après
l'hôtel, revint à Rennes et revit Sau-
vage qui se disposait à la diriger sur
un établissement de même nature au
Mans.
A la suite de l'interrogatoire que
lui fit subir M. Guillon, juge d'ins-
truction à Vannes, Sauvage fut place
sous mandat de dépôt et inculpé d'exci-
tation de mineure à la débauche. MM.
Buchet, chef de la Sûreté de Rennes
et Le Gall, commissaire de la 13' bri-
gade mobile, poursuivirent leurs inves-
tigations. Grâce à leur perspicacité, un
odieux trafiquant a été mis hors d'état
de nuire et ses complices ont pu être
découverts. Ils seront également pour-
suivis.
Félicitons MM. Buchet et Le Gall
d'avoir si habilement poursuivi et
mené à bien ce travail d'épuration dé
notre ville.
L'AMOUR DE L'ART
L'exposition Loais Jacob
galerie Briand
Hier après-midi a eu lieu .dans les
salons de la galerie Briand, 3, rue de
Robien, en présence de nombreuses
personnalités, le vernissage de l'expo-
sition des peintures de M. Louis Jacob.
Nous reparlerons de cette intéressante
manifestation d'art.
La peinture hollandaise
au Musée de Rennes
Rappelons que M. Pierre Galle,
conservateur du Musée de Rennes,
fera, dans l'après-midi d'aujourd'hui,
à propos de l'exposition de peinture
hollandaise, une causerie extrêmement
intéressante sur le sujet suivant
a Comment regarder un tableau ».
D'autre part, M. Bréard, conserva-
teur adjoint, donne chaque jour aux
nombreux visiteurs de l'exposition des
commentaires à la fois savants et
fami:iers qui permettent de tirer le
plus grand profit intellectuel de cette.
visite aux chefs-d'œuvre rawpmhi^»,
5 =
UNE VIOLENTE TEMPÊTE A SOUFFLÉ, HIER,
SUR LES COTES DE BRETAGNE
LA NAVIGATION A ÉTÉ ENTRAVÉE ET LA PÊCHE
A DU ÊTRE INTERROMPUE
Le second fini chalutier
de Lorient
est emporté par la mer
Lorieut, 2 décembre (de notre rédac-
tion). Précédée d'une profonde dé-
pression atmosphérique, une grosse
tempête de Sud-Ouest s'est abattue la
nuit dernière sur la région lorientaise.
Poussée par un vent extrêmement
violent, accompagnée de tonnerre et
d'éclairs. la mer est devenue rapide-
ment très grosse, rendant la naviga-
tion difficile.
La flottille de pêche de Lorient-Kéro-
man a été, comme toujours, la pre-
mière éprouvée: par radios, de nom-
breux chalutiers ont signalé qu'ils de-
vaient interrompre leur travail. Cepen-
dant. quelques-uns. qui se trouvaient
dans la partie du golfe de Gascogne.
dans le Sud de Penmarch. ont plus
souffert, et c'est ainsi que le Rosbraz
a fait connaitre que son canot avait
été enlevé, entr'autres avaries. La Ma-
rie-Louise signale qu'elle fait route sur
Lorient avec des avaries sérieuses.
mais sans accident de personnes.
Il n'en est malheureusement pas de
même du chalutier Aigrette, de l'ar-
mement Scaviner, patron Garrec. qui.
se trouvant en pêche dans le sud de
Penmarch. a eu son second, Armel
Even, enlevé par un paquet de mer.
Le patron fit virer son chalut, et.
sept minutes après, par un hasard
extraordinaire, il retrouvait le malheu-
reux marin, qu'on put ramener à bord.
Il était hélas décédé, et tous les soins
que ses camarades lui prodiguèrent
furent vains. L'Aigrette est rentrée à
Lorient-Kéroman à la fin de la mati-
née, avec son pavillon en berne. Sur
les quais. l'angoisse était profonde.
Armel Even, inscrit sous te no 8085,
à Concarneau, était âgé de 31 ans; il
était marié depuis trois ans et avait
un enfant de deux ans. Il était le
beau-frère du patron Garrec.
DANS LES COTES-DU-NORD
SADiT-BRiEtrc, 2 décembre (de notre
rédaction). Une violente tempête de
noroit s'est élevée presque subitement
vers 11 heures hier soir, accompagnée
d'averses diluviennes.
Ce « premier coup de chien » de l'hi-
ver a causé quelques dégâts matériels
en ville, mais rien de grave. La bour-
rasque s'est d'ailleurs calmée ainsi que
les averses dans l'après-midi d'aujour-
d'hui.
Au port du Légué, les pécheurs ont
dû rester au mouillage; à l'heure où
nous téléphonons, le poste sémaphori-
que du Roselier ne signale aucun évé-
nement de mer.
A Saint-Quay-Portrieux où l'ouragan
a fait rage, le cône de tempête est his-
sé depuis hier soir. La flottille de pêche
n'a pas pris la mer.
A Tréguier, le vent a soufflé avec
violence et la pluie a été torrentielle
toute la nuit. La tempête s'est calmée
vers 15 heures aujourd'hui.
A Larmor-P:eubian les pécheurs ont
dû renoncer à sortir par suite de la
forte houle.
A Lannion même tempête, surtout
averses sans arrêt. Sur la côte la pê-
che a été rendue à peu près impossible,
les barques ont dû garder leur mouilla-
ge dans l'anse du Yaudet.
Forte tempête et grosse houle éga-
lement à Plestin-les-Grèves.
A Saint-f-ast, la mer est démontée,
interdisant toute sortie de bateaux.
EN CORNOUAILLE
QuompER, 2 décembre (de notre ré-
d'action). Un coup de vent d'ouest
d'une extrême violence, accompagné
de pluie et de grêle, a soufflé dans la
nuit de mercredi à jeudi sur toute la
Cornouaille. La tempête a débuté vers
21 heures pour atteindre son paroxys-
me vers minuit et 1 heure du matin.
Au jour, la brise avait légèrement
faibli, mais les grains restaient nom-
breux et violents. Des dégàts sont si-
gnalés dans tout le pays, particulière-
ment sur la côte.
A Quimper, la toiture d'un hangar
récemment construit, au Likès, a été
arrachée par le vent. Un arbre a été
abattu dans le jardin de la gare. On
nous signale de nombreuses chutes
d'arbres et de cheminées.
Des arbres sont tombés un peu par-
tout, notamment route de Coray.
SUR LA COTE
Les dégàts sont plus considérables
sur la côte, particulièrement dans les
ports de la région de Penmarc'h, Le
Guilvinec, Lesconil, Kérity, Saint-Gué-
nolé, etc. où les navires de pêche,
drossés sur les roches, ont éprouvé de
graves avaries. Quelques-uns, même,
sont considérés comme perdus.
AU GUILVINEC
Au port du Guilvinec, à notre arri-
vée, la population rassemblée sur le
port regarde les pécheurs renflouer les
pinasses et les langoustiers qui ont
chassé sur leurs ancres au cours de la
nuit et sont allés se jeter à la côte, à
Lechiagat.
Les pinasses qui, en cette saison,
sont armées à la drague pour la pêche
de la langoustine sont de grands ba-
teaux de 16 à 18 mètres de long, de 25
à 30 tonnes de jauge brute, valant en-
viron 200.000 fr. chacun. Ces navires
se tenaient mouillés à l'entrée du port,
prêts a nrenrire la mer le lendemain.
Les langoustiers, eux. occupaient l'ar-
rière port du côté de Léchiagat, ce qui
explique leurs moindres avaries.
Au début du coup de vent, les ma-
rins sont sortls pour essayer d'enrayer
Un peu partout
des bateaux ont éprouvé
de sérieuses avaries
le désastre. Mais les bateaux partaient
déjà à la dérive, et la violence du
temps empêchait toute tentative.
Le jour venu, à mer basse, il fut plus
aisé d'accoster les bateaux et de faire
le bilan des avaries.
Le canot « Ligneur x, patron Coren-
tin Nicolas, coincé entre les gros ba-
teaux, a été complètement démoli.
La pinasse chalutière « Dédé », pa-
tron Henri Le Bec. ayant sauté par
dessus les rochers, est également con-
sidérée comme perdue. Ce bateau, âgé
de six ans, venait d'être acheté par son
patron actuel, il y a une huitaine de
jours.
Parmi les pinasses les plus endom-
magées, l'on signale celle du patron
Jean Stéphan; « L'Intrépide », patron
Marcel Le Prat: e le Docteur-Char-
cot Il, patron Guichaoua; « le Marcou-
Bihan ». patron Marc Nédelec; « la
Marianne », patron Marcel Quimou;
c le Léon-Gambetta », patron Albert
Tanniou; « Didi patron Eugène Cri-
quet.
Les avaries portent surtout sur les
quilles, lisses, bastingages, gouvernails,
etc.
Une quinzaine de navires ont des
avaries légères. A part le c Ligneur a
et le c Dédé » les navires drossés à la
côte ont été déhalés à l'aide de leurs
treuils et de remorques tirées par des
pinasses.
M. l'administrateur principal Schmitz,
qui avait chargé ses subordonnés
d'établir le bilan des avaries, estime
que le montant des dégâts dépasse
200.000 francs.
A LESCONIL
Une rapide tournée sur la côte nous
a permis de nous rendre compte de
l'importance des avaries causées aux
barques de pêche.
A Lesconil, la pinasse Fleur-de-
Misère, appartenant aux frères Joseph
et Louis Trébern, a cassé sa chaine et
est allée s'échouer sur les rochers de
Menez-Groës. Les dégâts sont très
importants.
Un canot du même port, apparte-
nant à M. François Le Berre, s'est
brisé également sur les rochers de
Menez-Groës.
Plusieurs autres navires ont subi des
avaries.
SUR LES COTES BRESTOlStS
BREST, 2 décembre (de notre rédac-
tion). Une violente tempête de su- <
roit accompagnée de forts grains s'est
élevée sur la région dans la soirée de <
mercredi.
La mer est très grosse. Les navires
ont été considérablement retardés dans
leur navigation et nombre d'entre eux
ont dû relâcher pour s'abriter dans
différents ports de la côte. Ce matin,
à 4 h. 30, le vapeur égyptien Sesostris
a fait savoir par T.S.F. qu'il avait eu
son gouvernail enlevé et qu'il dérivait
dans le N.-E. Il se trouvait alors par
47'40" de latitude nord et 6°7' de lon-
gitude ouest, c'est-à-dire à environ 75
milles dans le suroit de Brest.
Le remorqueur de sauvetage Abeille-
22 appareillait peu après pour se por-
ter à son secours, ainsi que le remor-
queur hollandais Zwartezee, en sta-
tion à Douarnenez.
Dans l'après-midi, le bruit courait
qu'en définitive, il s'agissait d'une ava-
rie de barre qui avait pu être réparée
et que le vapeur continuait sa route
par ses propres moyens.
Nous n'avons pu obtenir confirma-
tion officielle de cette nouvelle et en
fin de soirée l'Abeille-22 n'était pas
encore rentrée à Brest.
Le Sesostris est un navire de 1.780
tonnes de jauge brut.
Un remorqueur de l'Etat
perd des bats de tir
On sait que les deux remorqueurs de
la direction du port de Brest, L'Hip-
popotame et le Mastodonte remor-
quant des buts de tirs, avaient mouillé
sous Groix, en vue des écoles à feu
des bâtiments de l'escadre de l'Atlan-
tique.
Ces exercices de tir n'ont pu avoir
lieu en raison de l'état de la mer.
A 5 heures, ce matin, L'Hippopota-
me prévenait par T.S.F. la Préfecture
maritime de Brest qu'il avait perdu
deux éléments de buts de tirs, lesquels
étaient partis à la dérive.
Au début de l'après-midi, L'Hippo-
potame perdait dans les mêmes condi-
tions un troisième élément de but de
tir.
Le vapear espagnol « Zarriola »
chasse sur ses ancres et aoarie
une grue du part de commerce
Le vapeur espagnol Zurriola qui,
depuis de longs mois, était affourché
au 5' bassin du port de commerce, de-
vant la jetée de l'Est, a chassé à la
pleine mer, vers 3 heures du matin,
sur les deux ancres mouillées sur son
avant.
Son arrière débordant le quai de la
Jetée de l'Est, est venu heurter avec
violence la grue électrique no 29 de la
Chambre de commerce.
Les nombreuses amarres qui rete-
naient l'arrière du navire à la jetée
ayant résisté, celui-ci alla s'abattre en-
suite le long de la jetée, suivant une
ligne oblique et s'immobilisant enfin.
Le vapeur n'a subi aucune avarie,
mais il n'en est pas de même de la
grue.
L'ORGANISATION DE LA PRODUCTION MARAICHÈRE
Une importante délégation du groupe parlementaire
de défense des intérês bretons
est reçue par le ministre de l'Agriculture
PARIS, 2 décembre (de notre rédac-
tion parisienne). Une importante
délégation du groupe parlementaire de
défense des intérêts bretons, composée
de MM. Guy la Chambre, président;
Cadic, Michel, Trémintir., vice-prési-
dents et de MM. Bardoul, Crouan, Des-
granges, Gillet, Guernier, Hervé. Ihuel,
Inizan, Joly, Le Bail, Le Pévédic,
Lohéac. Monfort, Morane, Pezet, Per-
rot. Sérandour. Paul Simon, a été re-
çue par M. Monnet, ministre de l'Agri-
culture. le l*r décembre.
Le groupe s'est entretenu d'abord
avec le ministre, de l'organisation de
la production maraichère et plus spé-
cialement du marché des pommes de
terre. La politique du ministre, tel qu'il
l'a définie, s'inspire d'une triple pré-
occupation, savoir
a) L'élimination des produits infé-
rieurs par la standardisation obliga-
toire des expéditions.
b) La restriction de l'extension de
la production par l'institution d'une
carte professionnelle.
c) Le redressement nécessaire des
prix en proportion des charges nouvel-
les qu'imposera la standardisation obli-
gatoire.
Ce redressement qui sera poursuivi
par la résorption des excédents provi-
soires nécessitera la création de res-
sources financières destinées à insti-
tuer un système de primes à l'expor-
tation ou de bons pour la transforma-
tion et l'utilisation industrielles des
produits.
Sur le premier point (standardisa-
tion des produits), le ministre a rap-
pelé au groupe qu'un vote des Cham-
bres n'était pas nécessaire pour l'insti-
tuer, un décret-loi du mois d'août der-
nier lui ayant conféré un caractère
obligatoire en même temps qu'il pré-
voyait la constitution de commissions
interprofessionnelles chargées de dé-
terminer pour chaque région les condi-
tions que devront réunir les produits
pour satisfaire aux garanties d'expédi-
tions exigées.
La consultation prévue va s'ouvrir
incessamment dans les régions intéres-
sées.
Sur le deuxième point (restriction
de l'extension de la production), le
ministre a indiqué qu'un texte était
d'ores et déjà élaboré par ses soins,
dont les Chambres seraient prochaine-
ment saisies instituant la carte pro-
fessionnelle de producteur des produits
maraîchers.
M. Guy la Chambre, ayant spéciale-
ment attiré l'attention du ministre sur
la nécessité de remédier à l'extension
prise par la culture des pommes de
terre en Afrique du Nord, se fit l'inter-
prète de la délégation pour demander
au ministre d'instituer un calendrier
d'expéditions réservant à la métropole
l'approvisionnement des marchés à
partir du 15 mai.
Le ministre se déclara d'accord pour
étudier l'application de cette mesure
au Maroc, mais il se trouve dépourvu
de moyens pour la rendre obligatoire
à l'Algérie, qui est assimilée à la Mé-
tropole.
Seule, une entente interprofession-
nelle pourrait atteindre à ce résultat.
Sur le troisième point (création de
ressources financières pour la résorp-
tion des excédents), le ministre envi-
sage la création d'une taxe à la circu-
lation sur les pommes de terre, à pro-
pos de laquelle le président de la délé-
gation a fait toutes réserva.
En ce qui concerne les contingents
alloués pour les importations de pom-
mes de terre de semences étrangères,
le ministre a déclaré à la délégation
qu'il s'était catégoriquement refusé à
l'élargissement des contingentements
en vigueur et restait résolu à mainte-
nir l'intégralité des mesures restricti-
ves en vigueur à cet égard.
En outre, il se propose de ne délivrer
de licences sur les contingents exis-
tants qu'aux acheteurs ayant préala-
blement contribué par l'achat de pom-
mes de terre de semences sélectionnées
d'origine française à l'écoulement de
la production nationale.
Il a insisté sur la nécessité de déve-
lopper le plus possible en France les
syndicats sélectionneurs de semences.
En ce qui concerne les droits de
douane sur les choux-fleurs français à
leur entrée en Angleterre, M. Guy La
Chambre a vivement insisté auprès du
ministre pour que celui-ci évoque le
dossier de l'affaire qui ressortit à la
compétence des trois départements
ministériels: Agriculture, Commerce et
Affaires étrangères.
Il a insisté pour la substitution au
droit fixe actuel qui ressortit à un taux
réellement prohibitif d'un droit de
10 ad valorem.
Le ministre s'est engagé à intervenir
de façon pressante auprès de ses collè-
gues dans le sens de la solution récla-
mée.
Enfin, en ce qui touche l'extension
du régime des allocations familiales au
bénéfice des fermiers, petits proprié-
taires exploitants et artisans ruraux,
le président ayant exposé au ministre
l'intérêt capital que le groupe des dé-
putés bretons attachait à la réalisation
de cette réforme qu'il désire voir adop-
ter par priorité sur toutes autres inté-
ressant le monde rural, le ministre
s'est engagé à effectuer le dépôt simul-
tané sur le bureau de la Chambre d'un
projet rédigé en ce sens sur l'extension
des allocations familiales et du projet
relatif à la création d'une caisse de
calamités agricoles.
La Chambre se trouvera ainsi en
mesure de discuter en premier lieu le
projet sur l'extension des allocations
familiales.
CONSTITUTION D'UN COMITÉ
NATIONAL INTERPROFESSIONNEL
Paris, 2 décembre. Le ministere
de l'Agriculture communique
Le Journal Officiel de ce jour publie
un décret pris en application du dé-
cret-loi du 31 août 1937, relatif à la
standardisation des pommes de terre,
des légumes et des fruits. En vue de
déterminer les mesures destinées 2 ga-
rantir l'origine, la qualité, le condi-
tionnement et le classement des pro-
duits soumis à la standardisation, un
comité national interprofessionnel des
pommes de terre, des légumes et des
fruits est constitué. Cet organisme
groupe en son sein les personnalités
les plus qualifiées du Parlement, de la
production, du commerce de gros et de
détail et de la transformation, de ma-
nière que les intérêts professionnels et
régionaux en cause soient équitable-
ment représentés.
La standardisation, qui constitue une
des mesures essentielles de l'organisa-
tion de la production et du commerce
des pommes de terre, des fruits et des
légumes, atténuera dans une large
mesure la crise subie par la produc-
tion maraichère et fruitière, tout en
assurant aux consommateurs et au
commerce d'exportation des produits
sains et de qualité irréprochable.
CÔTES-5HORD LOlRE-INF£R'e
UNE LOCOMOTIVE Un vol de cent mille francs
FAIT EXPLOSION dans une banque de Nantes
Nahtes, 2 décembre (de notre rédac-
UN MORT. UN RfFÇÇl? tion). Cet après-midi, vers 16 heu-
UN UN BLESSÉ res, M. Plat, directeur du personnel
Gtoigamp, 2 décembre (De notre de la maison de transports Drouin, en-
rédaction). Mercredi soir à 22 heu- causait au guichet de la Société Gè-
res, le train de Carhaix à Rostrenen nérale, une somme de 180.000 francs
qui normalement doit arriver en gare en coupures de 1.000 francs. Il en fit
de Guingamp à 21 h. 10, était toujours deux paquets, dont un de 100.000 fr.,
la gare de Moustéru. Bientôt cepen- prit la fuite.
dant, il fut averti d'un poste télèpho- «. t j n
nique qu'un grave accident venait de llfêatre Munieipal de Rennes
se produire entre le kilomètre 511 et
le kilomètre 512, à 7 kilomètres envi-
ron de la gare de Guingamp. L'alerte Samedi 4 déc (soirée). Création de
avait été donnée par un voyageur qui l'opérette nouvelle à grand spectacle
put donner quelques détails. LA BELLE TRAVERSEE.
La locomotive du train avait fait LA BELLE TRAVERSÉE sofrée)
explosion; il y avait des blessés. Aus- LA BELLE TRAVERSEE. des Artistes
alerta un médecin, le docteur Pasquiou. 10 grandes vedettes de l'Opéra et de
L'explosion de la locomotive fut si l'Opéra-Comique, avec M. E. Frigara,
violente que le foyer, la chaudière et chef d'orchestre et M. de Rieni, met-
la aoite à fumée volèrent en éclat. teur en scène. 80 exécutants orchestre
Ces débris informes furent projetés de et chœurs
chaque côté de la voie, tordant les On peut retenir les places de
rails et coupant net les réseaux de fils ire série à l'avance, soit par lettre,
téléphoniques et télégraphiques; un mandat ou par téléphone 20-37.
morceau de fonte du poids de 20 kilos
fut retrouvé à 300 mètres du lieu de
l'accident. Par un hasard miraculeux, NAISSANCE
une des roues avant de la locomotive
sortit seule des rails et amortit le choc Henri, Michel, Yves. Amélie, Anne
des wagons qui s'immobilisèrent; de et Odile Jouneaux nous font part de
ce fait, le nombre des victimes qui l'heureuse naissance de leur petit
aurait pu être très élevé si l'on songe frère Jean, septième enfant de notre
que le train s'est immobilisé à quelques bon collaborateur et ami Henri Jou-
mètres d'un profond ravin, fut heu- neaux, rédacteur à Pontivy et de Ma-
reusement limité. dame.
Malheureusement, le chauffeur du Aux heureux parents. l'Ouest-Eclatr
train, M. Quéré, et le mécanicien, présente ses vives et chaleureuses féli-
M. André, avaient été blessés. M. Que- citations en même temps que ses meil-
ré, gravement atteint, ne devait pas leurs vœux de bonheur et de longue vie
tarder à succomber. pour le petit Jean.
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RENNES
Méfiez-vous des quémandeurs
à domicile.
Depuis quelques jours, plusieurs de
nos concitoyens ont signale à la police
les agissements d'individus qui, se re-
commandant d'oeuvres ou d'associa-
tions charitables, viennent présenter à
domicile des objets dont le prix serait
affecté au bénéfice de caisses de se-
cours.
Avant-hier, vers 10 h. 30, une femme
vint ainsi faire ses offres de service
chez M. Adrien Provendier, 53 ans, in-
génieur, domicilié 14, quai Emile-Zola.
Elle présenta un napperon brodé à la
bonne de M Provendier, et prétendit
que cet objet avait été commandé à
l'Orphelinat de Saint-Vincent de Paul.
L'inconnue se fit remettre 50 francs
et disparut.
Hier matin, une jeune foraine fit la
même démarche, en se recommandant
d'un orphelinat de notre ville. Après
vérification, il fut prouvé que la qué-
mandeuse avait usé de ce subterfuge
pour trouver un meilleur accueil.
M. Provendier a porté plainte contre
inconnue au Commissariat du 1" ar-
rondissement, qui recherche la pre-
mière visiteuse.
A l'occasion de faits semblables qui
se sont répétés chez plusieurs commer-
çants rennais, on nous prie de mettre
nos concitoyens en garde contre les
agissements d'individus se recomman-
dant indûment d'associations ou d'oeu-
vres charitables. Il est prudent de ne
les accueillir qu'après une vérification
minutieuse de leurs titres.
Aujourd'hui 3 décembre St François-
de-Xavier.
Soleil lever, 7 h. 26, coucher 15 h. 54.
Lune lever 7 h. 48. coucer 16 h. 23.
Premier quartier, le 11 à 1 h. 12.
Evolution probable du temps en
France. jusqu'au 3 décembre, à 18 h.
L'important minimum barométrique
de Bretagne traversera lentement le
Nord de la France Il est accompagné
de nouvelles pluies et de vents forts qui
Intéresseront tout le pays. Un flux vio-
lent d'air frais de Nord-Ouest qui débu-
tait ce matin en Bretagne lui fera suite
1: comporte de fortes averses et gagne-
ra progressivement toutes nos régions.
touchant l'extrême Nord-Est demain
soir.
Probabilités pour le 3 décembre
Etat du ciel. Alternance de belles
éclaircies et d'averses ou grains.
Vent. De nord-ouest, tournant à
nord. assez fort à l'Intérieur tempête
sur le littoral.
Température. Maximum en baisse
de 1 à 3 degrés sur celui de la veille.
M. H" S. Hn
(h.) dm (h.) dm
Cherbourg 7.58 58 20.16 57.Ô
Granvllle 6.19 124 18.37 121.5
Salnt-Malo 6.11 114 18.29 -11.S
Salnt-Bneuc 6.1 107 18.1» 104.5
Paimpol 10.26 97 22.49 94
Brest 4.0 70 16.17 68.b
Lorient 3.44 46.5 16.1 45 5
Vannes 6.53 46.5 18.10 45.5
Les Sables 3.44 48.5 15.59 47.5
La Rochelle 3.35 53.5 15.49 52.5
St-Nazalre ,< 8.44 484 14.59 4S.A
UNE VIOLENTE COLLISION
D'AUTOMOBILES
AVENUE JANVIER
Hier, vers 23 h. 30, s'est produite.
au croisement de l'Avenue Jean Jan-
vier et de la rue Si-Thomas, une vio-
lente collision d'automobiles. L'une des
voitures roulait le long de l'Avenue
en direction de la Gare, lorsqu'elle
fut très brutalement heurtée par une
automobile débouchant de la rue St-
Hélier, et conduite par M. Jollivec,
étudiant en médecine, dont la famille
est domiciliée 6, avenue Barthou.
Au cours de cette collision, M. Jol-
livet fut blessé profondément au
front. On le transporta chez M. le
docteur Fougères d'où il fut conduit
au domicile de ses parents, avenue
Barthou. Ses blessures ne sont heu-
reusement pas graves.
Les dégâts matériels, très impor-
tants de part et d'autre, ont fait l'ob-
jet d'un constat dressé par M' Tra-
vers, huissier.
M. Nicol, commissaire de police de
permanence, les agents Archenoul,
Hamon et Jourdan, se sont rendus sur
les lieux et ont entendu les témoins de
cette collision.
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La police rennaise arrête
un odieux trafiquant
Après une enquête menée par M.
Buchet, chef de la sûreté rennaise, sur
les agissements d'un jeune D. domi-
cilié à Rennes, qui, depuis plusieurs
semaines avait des fréquentations d'un
caractère douteux, la police fut mise
sur les traces d'un individu soupçonné
à juste titre de se livrer à un trafic
particulièrement odieux. Des recher-
ches discrètement et habilement me-
nées permirent d'établir qu'une jeune
fille, âgée de 16 ans, et dont la famille
est domiciliée à Plélan-le-Grand, avait
été récemment victime des agissements
de cet individu.
La Jeune fille en question vint ré-
cemment à Rennes dans le but de trou-
ver une place de domestique. Au cours
de son bref séjour dans notre ville,
elle fit la connaissance d'un nommé
Henri Sauvage, 26 ans, ouvrier en chô-
mage, sans domicile fixe, qui lui indi-
qua un hôtel avoisinant le camp de
Coëtquidan. En compagnie d'un nom-
mé D. et de quelques autres, la jeune
fille fut conduite à l'hôtel en question
et aussitôt engagée.
Au bout de peu de temps, elle se
rendit compte qu'avec la complicité
du tenancier de l'établissement, on
exigeait d'elle des services d'un carac-
tère spécial. Elle quitta peu après
l'hôtel, revint à Rennes et revit Sau-
vage qui se disposait à la diriger sur
un établissement de même nature au
Mans.
A la suite de l'interrogatoire que
lui fit subir M. Guillon, juge d'ins-
truction à Vannes, Sauvage fut place
sous mandat de dépôt et inculpé d'exci-
tation de mineure à la débauche. MM.
Buchet, chef de la Sûreté de Rennes
et Le Gall, commissaire de la 13' bri-
gade mobile, poursuivirent leurs inves-
tigations. Grâce à leur perspicacité, un
odieux trafiquant a été mis hors d'état
de nuire et ses complices ont pu être
découverts. Ils seront également pour-
suivis.
Félicitons MM. Buchet et Le Gall
d'avoir si habilement poursuivi et
mené à bien ce travail d'épuration dé
notre ville.
L'AMOUR DE L'ART
L'exposition Loais Jacob
galerie Briand
Hier après-midi a eu lieu .dans les
salons de la galerie Briand, 3, rue de
Robien, en présence de nombreuses
personnalités, le vernissage de l'expo-
sition des peintures de M. Louis Jacob.
Nous reparlerons de cette intéressante
manifestation d'art.
La peinture hollandaise
au Musée de Rennes
Rappelons que M. Pierre Galle,
conservateur du Musée de Rennes,
fera, dans l'après-midi d'aujourd'hui,
à propos de l'exposition de peinture
hollandaise, une causerie extrêmement
intéressante sur le sujet suivant
a Comment regarder un tableau ».
D'autre part, M. Bréard, conserva-
teur adjoint, donne chaque jour aux
nombreux visiteurs de l'exposition des
commentaires à la fois savants et
fami:iers qui permettent de tirer le
plus grand profit intellectuel de cette.
visite aux chefs-d'œuvre rawpmhi^»,
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