434 SUPPLÉMENT.
sur lesquels des prétentions pouvaient être élevées par le Dauphin de Viennois ou par Eimeric de
Briançon. L'acte est, sur la demande des parties, scellé par Jean, évêque de Grenoble, et Ainard,
prieur des Ecouges (Excubiarum). Autres témoins : Guy, doyen de Grenoble; Guillaume, archidiacre
de Belley; Guy et Nantelme d'Ainard; Albert de Compeis; Fallats, sénéchal de Vizille; etc. —
Anno verbi incarnati MCCV, Innocentio summo pontifice existente, et Philippo feliciter regnante,
et Johanne Gratianop. episcopo, mense Aprilis.
Original à la Ch. des Comptes à Grenoble. Copie exacte par Lancelot, collaborateur de Valbonnais, déposée aux
Arch. Imp. à Paris, et communiquée par M. Henri Bordier pendant l'impression du présent supplément. = Gière,
ancien château du Graisivaudan, près Domène, rive gauche de l'Isère. Les Ecouges, chartreuse située dans le comte
de Viennois, entre Tullins et Romans, rive droite de l'Isère.
sans
date.
[5f V bis] (vers 1209) Aimon, seigneur de Faucigny, donne aux moines d'Aulps les alpes dites
FréterQIle et Chardonnière, dont les limites sont indiquées dans l'acte, savoir: depuis le sommet
du mont de Cul, jusqu'à la roche rousse, etc.
M. D. G. t. XV, part. 2, uO 5, E. = Fréterolle et Chardonnière sont dans la paroisse de Samoëns. Le mont de Cul
doit être la montagne connue aujourd'hui sous le nom de col de Coux.
sans
date.
[5S5 bis] (vers 1210) Donations faites à l'abbaye de Sixt par Turumbert de Lucinge, puis con-
firmées par ses héritiers. — L'acte expose d'abord que Turumbert de Lucinge, sénéchal (dapifer)
du seigneur de Faucigny, avait, d'après les conseils d'Arducius, évêque de Genève, donné à l'abbaye
de Sixt où son père était enseveli, tous les biens qu'il possédait à La Tour, et que cette donation
avait été faite du consentement de son frère Aimon. Longtemps après, le dit Turumbert étant
malade à Faucigny avait confirmé et augmenté cette donation, en présence de Nantelme, évêque de
Genève, et du consentement des seigneurs Willelme de Faucigny et Rodolphe de Grésier, ainsi que
de Guillaume de Sallanches neveu du donateur, et de la nièce (ou petite-fille) du même donateur,
Tetberge (Kebergie) avec les fils de celle-ci: Anguison et Rodolphe. L'acte expose ensuite que
Rodolphe de Grésier prétend n'avoir pas donné son consentement et dit avoir des droits sur les
biens cédés comme ayant épousé Tetberge, nièce (ou petite-fille) de Turumbert. Pour terminer le
différend et obtenir la confirmation de la donation par le dit Rodolphe de Grésier, l'abbaye lui paye
quatre livres et donne dix-huit deniers à son fils Rodolphe. Témoins de cette transaction : Amalric,
abbé de Sixt; Jean, chanoine de Sixt; Guillaume, chapelain de Rodolphe de Grésier; Aillod (Alodius),
prêtre; Rodolphe, chevalier de La Tour; Guillaume, chevalier de Châtillon; Guillaume de Boëge (O;
Alix, femme de Rodolphe de Grésier et fille de Humbert, comte de Genevois ; Gauderata, suivante
(pedisequa) de la dite Alix.
M. D. G. t. XV, part. 2, no 9. — La date de cet acte peut être déterminée approximativement par la présence
d'Amalric, abbé de Sixt. Conférez avec [486 bis] et voy. Besson, p. 149, d'après lequel Amalric aurait été abbé
entre 1190 et 1212 environ. = Rodolphe de Grésier ou Grésy, dont parle la présente charte, était le fils aîné de Ro-
dolphe de Faucigny, dit l'Allemand. Ce même Rodolphe de Grésy eut un fils Rodolphe qui porta le nom de Lucinge,
d'après celui de sa mère Tetberge, nièce de Turumbert de Lucinge Il est la tige de la famille de Faucigny-Lucinge.
1218
Mars 29
[5496 bis] Lettre d'Honorius III à l'évêque de Genève (Aimon de Grandson). Le pontife annonce
qu'il a reçu du nommé Jacob, chanoine de Sion, une requête dont les assertions sont confirmées
par l'évêque du même diocèse. Jacob, à la suite de discours trompeurs, était entré, avant l'âge
requis, dans une abbaye cistercienne, mais ne pouvant, ni ne voulant s'astreindre aux austérités de
cet ordre, il quitta le cloître avant d'y avoir séjourné sept mois. Il est dès lors devenu sous-diacre,
mais il souffre des paroles malignes qui lui sont adressées. Le pontife demande à l'évêque de Genève
de ne pas permettre que ce chanoine soit inquiété dans son diocèse à ce sujet. — Datum Laterani,
quarto kalendas Aprilis, anno secundo.
M. D. G. t. XVI, à la suite des Régestes du Vatican, p. 171, n° 2.
![Regeste genevois, ou Répertoire chronologique et analytique des documents imprimés relatifs à l'histoire de la ville et du diocèse de Genève avant l'année 1312 / [publié par C. Lefort] - vue 482 - page 434](https://gallica.bnf.fr/services/image/highlighter/ark:/12148/bpt6k6587541f/f482.item.r=Donations.highres)