Titre : L'Ouest-Éclair : journal quotidien d'informations, politique, littéraire, commercial
Éditeur : [s.n.] (Rennes)
Date d'édition : 1931-05-26
Contributeur : Desgrées du Lou, Emmanuel (1867-1933). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32830550k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 135307 Nombre total de vues : 135307
Description : 26 mai 1931 26 mai 1931
Description : 1931/05/26 (Numéro 12619). 1931/05/26 (Numéro 12619).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG14 Collection numérique : BIPFPIG14
Description : Collection numérique : BIPFPIG29 Collection numérique : BIPFPIG29
Description : Collection numérique : BIPFPIG35 Collection numérique : BIPFPIG35
Description : Collection numérique : Fonds régional : Bretagne Collection numérique : Fonds régional : Bretagne
Description : Collection numérique : Yroise, bibliothèque... Collection numérique : Yroise, bibliothèque numérique de Brest
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6585599
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 18/01/2011
DIRECTEUR POLITIOUE
Emmanuel DESGRÉES DU LOU
JOURNAL RÉPUBLICAIN DU MÀTtN
ANNÉE dv3
ANNONCES
11™ I polît!, r^uu
A L-1GHCE HiïAS
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Siccirulc dl Prtiiici
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MARDI
26
MAI
1931
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TÉLÉPHONES
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25 CENTIMES
/Unste Télégraphique OUCLAIR-RENNES
FIL TÉLIGIAPHIQDE SPÉCIAL
L'EMPLOI DES VACANCES
Où irons-nous 7*
Alors, où irons-nous, cette an-
née ?
Madame, cela se conçoit, veut être
fixée dès la Pentecôte sur l'emploi des
vacances. Deux mois lui sont un mini-
mum nécessaire pour résoudre l'équa-
tion à multiples inconnues que voici
x = temps + lieu + circonstances.
Cet x c'est, bien entendu, la toilette.
le H'Oblème endémique qui fronce les
fronts lisses des femmes, rend si rê-
veur leur regar:' que les poètes voient
s'y reftèter l'InSni. alors c.j'ils en se-
raient quittes, a moins de frais, avec
quatre mètres de crépella en quatre-
vingt.
Le problème vestimentaire se pose
donc avec une particulière insistance
au moment des vacances. La solution
sera d'abord, avons-nous dit, fonction
du lieu. Il est évident que la mer et
la montagne exigent des garde-robes
différentes, mais là encore que de
nuances L'altitude, les sports régio-
naux, la catégorie de la plage ou de
la station. les excursions possibles, la
classe des hôtels, la/ proximité des
casinos tout cela, et mille autres cho-
ses, entrent en jeu. La campagne,
même, qui semblerait à premier exa-
men réclamer moins de variété dans
la coupe et le tisau. pose, dès qu'on y
réfléchit, de redoutables énigmes la
pêche, la chasse, les voisins. la ville
prochaine, les amis à recevoir. Mais
surtout il y a le temps, le beau et le
mauvais, la saison, la demi-saison,
¡ 'arrière-saison, le soleil et la pluie, la
chaleur et l'humidité, la canicule pro-
iongée ou le froid précoce. Il faut tout
prévoir, tout, tout, et le plus sür serait
-l'avoir au moins un costume pour
rhaque indication du baromètre beau
fixe, variable, tempête: un encore pour
les grandes division*, du thermomè-
tre, de la congélation de l'alcool à
réclo*ion des reB-à-aote. On com-
prend dès Ion que *y1riinc iastate
CUL où Irons-nous oette aonéb.
Mouleur, ataaorbé dans la torture
̃e la page spoetive qui célèbre la rio-
'oire du boxeur Bill sur le boxeur Buf-
alo. s'arrache péniblement à son ap-
pétttttmif lecture, à ces nez écrasés,
i oes dents crachées, à ces yeux com-
-ne des œufs violets, pour déclarer
Eh bien on pourrait commencer
par un petit tour de Bretagne. et puis
in irait dire bonjour aux Du Pon, à
Biarritz. Ça permettrait en même
emps de rendre leur visite aux Du
Ran qui feront w. saison à Cauterets.
On pourrait revenir par l'Auvergne et
s'arrêter une après-mici à Strasbourg.
Qu'est-ce que tu en dis ? Pour avoir
vu, le matin même, des roses chez la
touriste et des langoustes vivantes
aux halles. Madame formait des rêves
champêtres et marins. Elle l'avoue.
Mais, Monsieur fait entendre la voix
lu bon sens
Tu comprends, c mon petit a,
maris nomment habituellement
leur femme « mon petit b, quand ils
vont leur dire des choses embêtantes.
Cela leur confère un air protecteur,
donne de l'autorité à leur parole et
leur permettra, de surcroit, de traiter
toutes les objections de purs enfantil-
tages. c Tu comprends, mon petit, ça
ne serait pas la peine d'avoir une voi-
ture puissante pour aller voir le di-
manche ta soeur à Saint-Germain ou
tes cousines de Mantes. On n'a pas si
souvent l'occasion de faire un peu de
chemin. Des plages ? Justement, nous
commencerons la randonnée par un
tour de Bretagne. quatre jours, au
moins. Quant à la campagne, tu safs,
il y en a tout le long des routes ».
Et. mon Dieu Madame se laisse
convaincre. Elle est, comme Monsieur,
affligée de roulite s, et elle sacrifie
sans trop de regret, ses désirs à la
déesse moderne la Vitesse, au dieu
moderne. ie Changement, si admira-
blement unis dans le changement de
vitesse de J'automobile.
Et bien vous Monsieur, et vous
Madame, avez tort. La Route, comme
disent les philosophes est un Moyen
et non une Fin en soi, un but. Rien ne
sert de courir ou plutôt cela ne sert
qu'à gagner au plus tôt l'endroit élu
où l'on jouira de la terre, du ciel. de
l'eau. Songez. Monsieur, que vous n'a-
vez que quinze jours, trois semaines,
un mois de vacances, et que la sagesse
commande de faire de cette brève pe-
riode un temps de repos. Au lieu de
cela votre cerveau au volant plus at-
tentif qu'au bureau. parce qu'une er-
;vu- y coûte plus cher; votre moëlle
épinière affligée d'une incessante tré-
pidatlon; vos yeux rivés à la route. la
déchiffrant kilo 'être après kilomètre,
ainsi qu'un interminable memoire Oui.
répondrez-vous. seulement nous aurons
vu. Vous aurez vu 2000 kilomètres
de route noue, le derrière des 500
voiture* doublées, les X de croise-
ment* peints en blanc sur bleu, les S
des vIrages. !e« petites locomotives in-
diquant .a> passages niveau.
Vous Madame. vous aurez vr des
paysage? déformés par la vitesse, des
rangées d'arbres ivres qui titubent,
dee vaches surgies dans un pré puig
disparues pour faire place à un dis-
tributeur d'essence. Des villages tra-
versés, vous n'aurez aperçu que la pla-
que indiquant la route, cette plaque
que vous cherchez tout le long des
murs, car c'est à vous qu'échoient le
soin de vérifier la route et les acerbes
protestations en cas d'erreur et de
marche arrière.
Songez, Madame, songez à vos nerfs,
à vos migraines, à la provision de sé-
rénité que vous devez rapporter de
vos vacances, et que vous dispense-
raient le far-niente de la plage, la
broderie au bord de la rivière, le char-
me de l'heure et du lieu savouré à toi-
sir au cours d'un séjour apaisé. Va-
cances, vacant, vide les vacances,
c'est le repos par le vide. Réfléchis-
sez-y, de grâce avant d'y entasser des
milliers de kilomètres de fatigue. Les
côtes de l'Ouest vous attendent et les
campagnes de l'Ouest. Toutes valent
de vous retenir: toutes aussi vous of-
frent leur ceinture touristique bien
garnie de sites et de villes. Usez-en,
mais sachez mettre dans vos prochai-
nes vacances la continuité reposante
d'un séjour.
Rog-qr VERCEL.
(Photo A. Hamet. Pont-l'Abbé),
Mlle E. LE MOIQNE,
Reine des Fêtes de Léchiagat (.Finist.)
OLIGARCHIE ET ESCLAVAGE
Paris, 25 mai. En dépit des silen-
ces de la Presse russe et de M. Litvinoff
la lumière se fait peu à peu. particuliè-
rement en Allemagne, en Suisse et en
France, sur les conditions effroyables du
travail dans l'Empire Soviétique. Nous
avons public déjà quelques notes sur ce
douloureux sujet nous avons dit le sort
des 700.000 hommes, femmes et enfants,
réduits en esclavage dass la région de la
Ma Blanche nom possédons des doar
Poœ aujourd'hui, constatoos que la
S. F. I. 0. reconnait officiellement et
publiquement le caractère vraiment sau-
vage de l'exploitation des travailleurs
par le régime bolchevik. Au congrès de
Tours. M. Léon Blum a déclaré que, se
basant sur les statistiques soviétiques elles
mêmes, les socialistes en France étaient
fixés sur les procédés du Gouvernement
Moscovite. La construction que l'on essaie
d'édifier là-bas, a dit le chef du groupe
parlementaire collectiviste, est basée
CI sur la misère des ouvriers et de leurs
familles, presqu'entièrement dépouillés
de leurs salaires ». Le prélèvement opéré
en Russie sur le salaire ouvrier est peut-
étr- plus dur que le prélèvement de la
plus value capitaliste. Avec un nombre
suffisant d'esclaves on peut toujours bâtir
des pyramides.
Ainsi les recoupements sont faits. On
ne dira pas que ce sont les bourgeois» »
seuls qui dénoncent les crimes du coin-
munisme en action. Le prolétariat fran-
çais est averti, et peut juger de la faute
morale et politique commise par l'Union
Européenne organisme si utile et si
avisE par ailleurs lorsqu'elle S'eg en-
gagée dans la voie des enbetiew avec
la dictature soviétique.
Mais qu'on prame garde Une foi,
en possession de* leviers de commande,
le collectivisme ne tarderait pas, lui auui,
à réduire en servage cultivateurs, ouvriers
et employés. Le Socialisme n'est la
régime démocratique qu'en théorie, em
pratique, il est fatal qu'il devienne une
oligarchie, c'est-à-diie un service auto-
ritaire au service de quelques dirigeants
audacieux. S'il ne crée pas une sorte de
féodalité nouvelle, des droits exception-
nels au profit d'un petit nombre d'hommes
énergiques, le collectivisme ne pourra
vivre, il sera à la merci de tous les mou-
vements populaires, de tous les mécon-
tentements organisé, de toutes les re-
vendications multipliées, et il sombrua
dans j'anarchie ou dans la tyrannie.
L.-A. PAGES-
(Wlde World Photo).
M. Métayer, maire de Roueu, al-
lume la flamme du souvenir, place
du Vieux-Marché, où fut brûlée
Jeanne d'Arc
LES FETES
DE JEANNE D'ARC
A ROUEN
ROUEN, 25 mai. Des milliers de
visiteurs, parmi lesquels de nombreux
étrangers, sont venus assister aux
iètes de Jeanne d'Arc. Ce matin, a
eu lieu, au musée de peinture et de
céramique, l'inauguration des exposi-
tions iconographiques et bibliogra-
phiques concernant Jeanne d'Arc. A
10 heures, à l'hôtel de ville, a eu lieu
la séance d'ouverture du Congrès his-
torique, littéraire et artistique consa-
cré à l'héroïne, sous la présidence de
M. Gabriel Hanotaux, de l'Académie
Francaise.
Depuis samedi, la flamme symboli-
que brûle sur la place du Vieux-Mar-
ché. Ainsi que le montre notre cliché,
sur l'emplacement même du bucher
que recouvre aujourd'hui une mosaï-
que d'or, une urne de bronze et de
marbre est dressée et une foule bru-
yante s'empresse.
Toute la semaine, les cérémonies et
les conférences vont se poursuivre, pré-
lude aux fêtes grandioses du 30 mai,
cinquième centenaire du supplice de
Jeanne d'Arc.
iWicle kVur.a r;ioto.
COURSE DE CHARS ROMAINS AU STADE DES LILAS A ROUEN.
LES JOURS DE FÊTE
TRAGIQUES
Une femme tuée, trois blessés
MOUTIERS. 25 mai. Une collision
s'est produite sur la route nationale
dans la commune de 'Grandcœur
entre une motocyclette et une bicy-
clette montées toutes deux par deux
personnes. Le motocycliste. M. Marius
Martin, âgé de 23 ans, plâtrier à
Grandcœur, a été tué sur le coup. Le
cycliste. M. Albert Billiat, âgé de 24
ans, cultivateur à Pussy, a été blessé
légèrement. Un Polonais, M. Michel
Kosar. deuxième occupant de la bicy-
clette, a été gravement atteint. Quant
au deuxième occupant de la motocy-
clette, M. Henri Mibord, il est légère-
ment blessé.
Un tué, trois blessés.
Beauvais, 25 mai. Dans un acci-
dent d'automobile qui s'est produit à
Montceaux-Saint-Omer, près de Beau-
vais, Mme Parmentier, femme d'un
industriel de Pavillon-sous-Bois, a été
tuée. Son mari et deux autres voya-
geurs. M. et Mme Frémont. ont été
blessés.
Une périssoire chavire
MONTPELLIER, 25 mai. A Palavas-
les-Flots, trois jeunes gens faisaient
une promenade en périssoire, lorsque
soudain l'embarcation chavira. Deux
d'entre eux ont pu être sauvés, mais
le troisième, un Lyonnais, M. Jean de
Chasset, 24 ans, s'est noyé sous les
yeux de sa sœur demeurée sur le ri-
vage.
Une barque fait eau
Cinq victimes
LucERNE. 25 mai. Sur le lac des
Quatre-Cantons. un bateau moteur,
dans lequel avaient pris place six per-
sonnes, s'est rempli d'eau entre Saint-
Niklaus et Lucerne. Les occupants.
ayant appelé à l'aide, on s'est porté
au secours de l'embarcation. Trois des
occupants, inanimés c t été ramenés
à terre, mais deux d'entre eux seule-
ment ont pu être rappelés à la vie.
Les corps des trois autres naufragées
n'ont pas encore été retrouvés.
'WiOe Worla faoto.)
LES CRIMES DE L'ERMITAGE
Entre deux gendarmes, Philomène
Schmidt est amenée à la villa tragi-
que, où doit avoir lieu la reconstitu-
tion du double crime.
ENTÊTEMENT BRITANNIQUE
Comme les deux chèvres
de M. La Fontaine
LONDRES, 25 mai. L'autre matin,
près de Selborne, Mrs Gorden Lejj
en auto, arrivait face à face avec
M. Fred Barnes, dans un tonneau tiré
par un poney.
Aucun des deux véhicules ne voulant
céder la gauche, comme cela se fait
en Angleterre, Mrs Lejj et son vis-
à-vis s'arrêtèrent. Il était 11 h. 30. A
6 heures du soir, les deux entêtés s'af-
frontaient encore, mais ne bougeaient
pas Les paris s'organisèrent parmi
les badauds rassemblés.
Mrs Lejj et M. Barnes seraient en-
core à Selborne si un policeman, ré-
solvant ce problème de circulation peu
banal, n'avait donné gain de cause à
M. Barnes.
Chose unique dans les annales in-
sulaires, c'est le sexe fort qui avait
triomphé.
L'IMPRUDENCE DU FANTASSIN
AIR-EN-PROVENCE, 25 mai. Un sol-
dat du 22' régiment d'infanterie toio-
niale. Jean Leflpur. originaire d'Indre-
et-Loire, s'étant baigné dans la rivière
l'Arc, immédiatement après avoir man-
ge, a succombé n une congestion. Son
cadavre a été transporté à l'hôpital
d'Aix-en-Provence.
Notre ezcelleat collaborateur et ami.
qui se cache sous le nom de Petit
Grégoire, est soutirant depuis quel-
ques jours, et nous prive par force de
ses «Sourires» quotidiens. Nous prie»
nos lecteurs de vouloir bien l'en
ercuser.
M, DOUMER, LE PRÉSIDENT ÉlU DE lA RÉPUBLIQUE,
A PRÉSIDÉ LA 2' JOURNÉE NATIONALE D'AVIATION
̃Widt worla i–uu».
La tribune d'honneur, aux fêtes d'aviation de Vincennes. MM. Du-
mesnil et Flandin sont aux crotés de M. Doumergue qui présida la première
journée, tandis que son successeur, M. Doumer. présida la seconde.
Vimcennes, 25 mai. Ce matin, à
11 heures, a débuté la seconde des
journées nationales de l'aviation. Un
public nombreux se presse encore dans
les différentes enceintes encerclant le
polygone de Vincennes, laissant pré-
voir un nouveau succès d'affluence
pour cette dernière journée, à laquelle
doit assister cet après-midi M. Paul
Doumer. Dès l'ouverture du meeting,
s'est poursuivie l'épreuve civile de des-
truction de ballonnets. interrompue
hier,
Le prix du Président
de la République
Après une courte séance de haute
voltige aérienne, exécutée par Dé-
troyat, Doret et Baptiste, ont été don-
nés à partir de 13 heures, de deux en
deux minutes, les départs aux concur-
rents participant au Prix du Prési-
dent de la République. Cette épreuve.
disputée sur le parcours de Vinoennes
à Tours et retour à Vincennes, est ou-
verte aux avions de tourisme et com-
porte une distance de 440 kilomètres.
M, Doumer à Vincennes
VINCENNES, 25 mai. M. Paul Dou-
mer, qui avait quitté le Petit Luxem-
bourg à 14 heures 30, est arrivé sur le
terrain d'aviation de Vincennes a
15 heures. 11 était accompagné par le
colonel Delalande. commandant mili-
taire du Sénat. A sa descente d'auto-
mobile, le président élu de la Répu-
blique a été reçu par MM. J.-L. Du-
mesnil, ministre de l'Air Etienne
Riche, sous-secrétaire d'Etat à l'Air
P.-E. Flandin, ministre des Finances,
président de l'Aero-Club de France
Léon Bailby, président du syndicat de
la presse parisienne, et les membres
du Comité d'organisation.
Après avoir passé une revue des
avions exposés. M. Paul Doumer a été
conduit à la tribune présidentielle
Un moment après arrive l'avion de
l'Air-Union qui amené à l'exposition
les trois chefs indigènes de l'Afrique
Occidentale. A peine descendus d'a-
vion, les trois chefs sont reçus par M.
Diagne, venu à leur rencontre en au-
tomobile. Les spahis font escorte il la.
voiture dans laquelle ils ont pris place
et qui se dirige vers la tribune prési-
dentielle, M Paul Doumer reçoit les
chefs et leur souhaite la bienvenue,
tandis que la musique indigène fait
retentir un air martial Les trou chefs
indigènes prennent place dans la tri-
bune.
Puis on proclame le résultat des
arrivées à Tours, des concurrents du
Prix du Président de la République,
partis à 13 heures. Voici le classement:
1. Coupet, à 14 h. 25' 11" 2. La-
louette 3. Burtin 4. ex-aequo, Thuau
et Roques 6. Moreau 7. Reginensi
8. Assolant 9. Lotti, 10. Rideray IL
Vinchon. Seul Desaleux n'a pas été
signalé à Tours.
Détroyat puis Doret se livrent à une
nouvelle série de démonstrations qui
enthousiasment l'assistance. A leur
descente d'appareil, les deux pilotes
sont amenés à la tribune présidentiel!*
où M. Paul Doumer les félicite.
Puis voici le grand défilé des forces
aériennes il est 17 heures. M. Paul
Doumer devait quitter Vincennes à
cette heure il tient cependant a res-
ter pour assister au magnitique passa-
ge des escadrilles militaires devant les,
tribunes c'est lui qui donne le signal
des applaudissements.
Après avoir félicité les organisateurs
de la grande fête aérienne annuelle.
M. Paul Doumer prend alors congé
des personnalités et gagne sa voiture
automobile qui quitte le polygone sous
les applaudissements du public il est
17 h. 20.
Enfin on assiste à l'arrivée des
avions de tourisme disputant le prix
du président de la République et re-
venant de Tours. Le meeting prend
fin ensuite.
AU CONGRÈS SOCIALISTE DE TOURS
SEPT MEMBRES DU CROUPE PARLEMENTAIRE
DONT M. «SONT SUR LA SELLETTE
Ils s'étaient séparés de leurs collègues
lors du débat sur l'Anschluss
Tours, 25 mai. Il est 9 h. 30 lors-
que M. Ferdinand Morin, député-
maire de Tours, qui préside, ouvre la
séance. Il y a dans la salle environ
500 délégués ou militants.
Avec M. Graziani (Seine), premier
orateur inscrit, on entre tout de suite
dans le vif du débat. M. Graziani
traite trois points principaux tout
d'abord il s'étonne que sept membres
du groupe parlementaire aient émis
un vote différent de celui du groupe
tout entier à l'occasion du débat sur
l'Anschluss. En second lieu, il dépose
sur le bureau du Congrès la motion
votée par la Fédération de la Seine.
et qui tend à exiger la démission de
M. Fernand Bouisson. Enfin M. Gra-
ziani a entendu dire que certains ca-
marades du parti n'étaient plus aussi
partisans qu'avant de la représenta-
tion proportionnelle. Il s'en inquiète et
développe un plaidoyer plein de cha-
leur en faveur de la proportionnelle
Le second orateur est M. Lebas. an-
cien député-maire de Roubs:x.
aussi nroteste avec véhémence contre
l'attitude prise à la Chambre. lors du
débat de politique étrangère, par sept
des membres du groupe parlementaire.
Avec M. Garimau. on entend un ré-
quisitoire des plus véhéments contre
les méthodes employées Dar certains
candidats aux élections législat.ives par-
tielles dans les Alpes-Maritimes.
La défense de M. Frot
M. Frot, qui avec M. Paul Boncour.
fut parmi les sept qui se séparèrent
du groupe au moment du débat sur
M. FROT
vu par Ex
t Reproduction interdite).
l'Anschluss. monte à la tribune. Il com
mence par protester contre la haia
froide manifestée tout a l'heure pal
M. Lebas contre lui et ceux de sea
amis qui ont voté avec lui. M. Frot
développe ensuite une série de consi-
dérations d'ordre plus général il pro-
clame l'intangibilité des conventions
internationales, déclare Que c'est pour
Emmanuel DESGRÉES DU LOU
JOURNAL RÉPUBLICAIN DU MÀTtN
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ne llUD
25 CENTIMES
/Unste Télégraphique OUCLAIR-RENNES
FIL TÉLIGIAPHIQDE SPÉCIAL
L'EMPLOI DES VACANCES
Où irons-nous 7*
Alors, où irons-nous, cette an-
née ?
Madame, cela se conçoit, veut être
fixée dès la Pentecôte sur l'emploi des
vacances. Deux mois lui sont un mini-
mum nécessaire pour résoudre l'équa-
tion à multiples inconnues que voici
x = temps + lieu + circonstances.
Cet x c'est, bien entendu, la toilette.
le H'Oblème endémique qui fronce les
fronts lisses des femmes, rend si rê-
veur leur regar:' que les poètes voient
s'y reftèter l'InSni. alors c.j'ils en se-
raient quittes, a moins de frais, avec
quatre mètres de crépella en quatre-
vingt.
Le problème vestimentaire se pose
donc avec une particulière insistance
au moment des vacances. La solution
sera d'abord, avons-nous dit, fonction
du lieu. Il est évident que la mer et
la montagne exigent des garde-robes
différentes, mais là encore que de
nuances L'altitude, les sports régio-
naux, la catégorie de la plage ou de
la station. les excursions possibles, la
classe des hôtels, la/ proximité des
casinos tout cela, et mille autres cho-
ses, entrent en jeu. La campagne,
même, qui semblerait à premier exa-
men réclamer moins de variété dans
la coupe et le tisau. pose, dès qu'on y
réfléchit, de redoutables énigmes la
pêche, la chasse, les voisins. la ville
prochaine, les amis à recevoir. Mais
surtout il y a le temps, le beau et le
mauvais, la saison, la demi-saison,
¡ 'arrière-saison, le soleil et la pluie, la
chaleur et l'humidité, la canicule pro-
iongée ou le froid précoce. Il faut tout
prévoir, tout, tout, et le plus sür serait
-l'avoir au moins un costume pour
rhaque indication du baromètre beau
fixe, variable, tempête: un encore pour
les grandes division*, du thermomè-
tre, de la congélation de l'alcool à
réclo*ion des reB-à-aote. On com-
prend dès Ion que *y1riinc iastate
CUL où Irons-nous oette aonéb.
Mouleur, ataaorbé dans la torture
̃e la page spoetive qui célèbre la rio-
'oire du boxeur Bill sur le boxeur Buf-
alo. s'arrache péniblement à son ap-
pétttttmif lecture, à ces nez écrasés,
i oes dents crachées, à ces yeux com-
-ne des œufs violets, pour déclarer
Eh bien on pourrait commencer
par un petit tour de Bretagne. et puis
in irait dire bonjour aux Du Pon, à
Biarritz. Ça permettrait en même
emps de rendre leur visite aux Du
Ran qui feront w. saison à Cauterets.
On pourrait revenir par l'Auvergne et
s'arrêter une après-mici à Strasbourg.
Qu'est-ce que tu en dis ? Pour avoir
vu, le matin même, des roses chez la
touriste et des langoustes vivantes
aux halles. Madame formait des rêves
champêtres et marins. Elle l'avoue.
Mais, Monsieur fait entendre la voix
lu bon sens
Tu comprends, c mon petit a,
maris nomment habituellement
leur femme « mon petit b, quand ils
vont leur dire des choses embêtantes.
Cela leur confère un air protecteur,
donne de l'autorité à leur parole et
leur permettra, de surcroit, de traiter
toutes les objections de purs enfantil-
tages. c Tu comprends, mon petit, ça
ne serait pas la peine d'avoir une voi-
ture puissante pour aller voir le di-
manche ta soeur à Saint-Germain ou
tes cousines de Mantes. On n'a pas si
souvent l'occasion de faire un peu de
chemin. Des plages ? Justement, nous
commencerons la randonnée par un
tour de Bretagne. quatre jours, au
moins. Quant à la campagne, tu safs,
il y en a tout le long des routes ».
Et. mon Dieu Madame se laisse
convaincre. Elle est, comme Monsieur,
affligée de roulite s, et elle sacrifie
sans trop de regret, ses désirs à la
déesse moderne la Vitesse, au dieu
moderne. ie Changement, si admira-
blement unis dans le changement de
vitesse de J'automobile.
Et bien vous Monsieur, et vous
Madame, avez tort. La Route, comme
disent les philosophes est un Moyen
et non une Fin en soi, un but. Rien ne
sert de courir ou plutôt cela ne sert
qu'à gagner au plus tôt l'endroit élu
où l'on jouira de la terre, du ciel. de
l'eau. Songez. Monsieur, que vous n'a-
vez que quinze jours, trois semaines,
un mois de vacances, et que la sagesse
commande de faire de cette brève pe-
riode un temps de repos. Au lieu de
cela votre cerveau au volant plus at-
tentif qu'au bureau. parce qu'une er-
;vu- y coûte plus cher; votre moëlle
épinière affligée d'une incessante tré-
pidatlon; vos yeux rivés à la route. la
déchiffrant kilo 'être après kilomètre,
ainsi qu'un interminable memoire Oui.
répondrez-vous. seulement nous aurons
vu. Vous aurez vu 2000 kilomètres
de route noue, le derrière des 500
voiture* doublées, les X de croise-
ment* peints en blanc sur bleu, les S
des vIrages. !e« petites locomotives in-
diquant .a> passages niveau.
Vous Madame. vous aurez vr des
paysage? déformés par la vitesse, des
rangées d'arbres ivres qui titubent,
dee vaches surgies dans un pré puig
disparues pour faire place à un dis-
tributeur d'essence. Des villages tra-
versés, vous n'aurez aperçu que la pla-
que indiquant la route, cette plaque
que vous cherchez tout le long des
murs, car c'est à vous qu'échoient le
soin de vérifier la route et les acerbes
protestations en cas d'erreur et de
marche arrière.
Songez, Madame, songez à vos nerfs,
à vos migraines, à la provision de sé-
rénité que vous devez rapporter de
vos vacances, et que vous dispense-
raient le far-niente de la plage, la
broderie au bord de la rivière, le char-
me de l'heure et du lieu savouré à toi-
sir au cours d'un séjour apaisé. Va-
cances, vacant, vide les vacances,
c'est le repos par le vide. Réfléchis-
sez-y, de grâce avant d'y entasser des
milliers de kilomètres de fatigue. Les
côtes de l'Ouest vous attendent et les
campagnes de l'Ouest. Toutes valent
de vous retenir: toutes aussi vous of-
frent leur ceinture touristique bien
garnie de sites et de villes. Usez-en,
mais sachez mettre dans vos prochai-
nes vacances la continuité reposante
d'un séjour.
Rog-qr VERCEL.
(Photo A. Hamet. Pont-l'Abbé),
Mlle E. LE MOIQNE,
Reine des Fêtes de Léchiagat (.Finist.)
OLIGARCHIE ET ESCLAVAGE
Paris, 25 mai. En dépit des silen-
ces de la Presse russe et de M. Litvinoff
la lumière se fait peu à peu. particuliè-
rement en Allemagne, en Suisse et en
France, sur les conditions effroyables du
travail dans l'Empire Soviétique. Nous
avons public déjà quelques notes sur ce
douloureux sujet nous avons dit le sort
des 700.000 hommes, femmes et enfants,
réduits en esclavage dass la région de la
Ma Blanche nom possédons des doar
Poœ aujourd'hui, constatoos que la
S. F. I. 0. reconnait officiellement et
publiquement le caractère vraiment sau-
vage de l'exploitation des travailleurs
par le régime bolchevik. Au congrès de
Tours. M. Léon Blum a déclaré que, se
basant sur les statistiques soviétiques elles
mêmes, les socialistes en France étaient
fixés sur les procédés du Gouvernement
Moscovite. La construction que l'on essaie
d'édifier là-bas, a dit le chef du groupe
parlementaire collectiviste, est basée
CI sur la misère des ouvriers et de leurs
familles, presqu'entièrement dépouillés
de leurs salaires ». Le prélèvement opéré
en Russie sur le salaire ouvrier est peut-
étr- plus dur que le prélèvement de la
plus value capitaliste. Avec un nombre
suffisant d'esclaves on peut toujours bâtir
des pyramides.
Ainsi les recoupements sont faits. On
ne dira pas que ce sont les bourgeois» »
seuls qui dénoncent les crimes du coin-
munisme en action. Le prolétariat fran-
çais est averti, et peut juger de la faute
morale et politique commise par l'Union
Européenne organisme si utile et si
avisE par ailleurs lorsqu'elle S'eg en-
gagée dans la voie des enbetiew avec
la dictature soviétique.
Mais qu'on prame garde Une foi,
en possession de* leviers de commande,
le collectivisme ne tarderait pas, lui auui,
à réduire en servage cultivateurs, ouvriers
et employés. Le Socialisme n'est la
régime démocratique qu'en théorie, em
pratique, il est fatal qu'il devienne une
oligarchie, c'est-à-diie un service auto-
ritaire au service de quelques dirigeants
audacieux. S'il ne crée pas une sorte de
féodalité nouvelle, des droits exception-
nels au profit d'un petit nombre d'hommes
énergiques, le collectivisme ne pourra
vivre, il sera à la merci de tous les mou-
vements populaires, de tous les mécon-
tentements organisé, de toutes les re-
vendications multipliées, et il sombrua
dans j'anarchie ou dans la tyrannie.
L.-A. PAGES-
(Wlde World Photo).
M. Métayer, maire de Roueu, al-
lume la flamme du souvenir, place
du Vieux-Marché, où fut brûlée
Jeanne d'Arc
LES FETES
DE JEANNE D'ARC
A ROUEN
ROUEN, 25 mai. Des milliers de
visiteurs, parmi lesquels de nombreux
étrangers, sont venus assister aux
iètes de Jeanne d'Arc. Ce matin, a
eu lieu, au musée de peinture et de
céramique, l'inauguration des exposi-
tions iconographiques et bibliogra-
phiques concernant Jeanne d'Arc. A
10 heures, à l'hôtel de ville, a eu lieu
la séance d'ouverture du Congrès his-
torique, littéraire et artistique consa-
cré à l'héroïne, sous la présidence de
M. Gabriel Hanotaux, de l'Académie
Francaise.
Depuis samedi, la flamme symboli-
que brûle sur la place du Vieux-Mar-
ché. Ainsi que le montre notre cliché,
sur l'emplacement même du bucher
que recouvre aujourd'hui une mosaï-
que d'or, une urne de bronze et de
marbre est dressée et une foule bru-
yante s'empresse.
Toute la semaine, les cérémonies et
les conférences vont se poursuivre, pré-
lude aux fêtes grandioses du 30 mai,
cinquième centenaire du supplice de
Jeanne d'Arc.
iWicle kVur.a r;ioto.
COURSE DE CHARS ROMAINS AU STADE DES LILAS A ROUEN.
LES JOURS DE FÊTE
TRAGIQUES
Une femme tuée, trois blessés
MOUTIERS. 25 mai. Une collision
s'est produite sur la route nationale
dans la commune de 'Grandcœur
entre une motocyclette et une bicy-
clette montées toutes deux par deux
personnes. Le motocycliste. M. Marius
Martin, âgé de 23 ans, plâtrier à
Grandcœur, a été tué sur le coup. Le
cycliste. M. Albert Billiat, âgé de 24
ans, cultivateur à Pussy, a été blessé
légèrement. Un Polonais, M. Michel
Kosar. deuxième occupant de la bicy-
clette, a été gravement atteint. Quant
au deuxième occupant de la motocy-
clette, M. Henri Mibord, il est légère-
ment blessé.
Un tué, trois blessés.
Beauvais, 25 mai. Dans un acci-
dent d'automobile qui s'est produit à
Montceaux-Saint-Omer, près de Beau-
vais, Mme Parmentier, femme d'un
industriel de Pavillon-sous-Bois, a été
tuée. Son mari et deux autres voya-
geurs. M. et Mme Frémont. ont été
blessés.
Une périssoire chavire
MONTPELLIER, 25 mai. A Palavas-
les-Flots, trois jeunes gens faisaient
une promenade en périssoire, lorsque
soudain l'embarcation chavira. Deux
d'entre eux ont pu être sauvés, mais
le troisième, un Lyonnais, M. Jean de
Chasset, 24 ans, s'est noyé sous les
yeux de sa sœur demeurée sur le ri-
vage.
Une barque fait eau
Cinq victimes
LucERNE. 25 mai. Sur le lac des
Quatre-Cantons. un bateau moteur,
dans lequel avaient pris place six per-
sonnes, s'est rempli d'eau entre Saint-
Niklaus et Lucerne. Les occupants.
ayant appelé à l'aide, on s'est porté
au secours de l'embarcation. Trois des
occupants, inanimés c t été ramenés
à terre, mais deux d'entre eux seule-
ment ont pu être rappelés à la vie.
Les corps des trois autres naufragées
n'ont pas encore été retrouvés.
'WiOe Worla faoto.)
LES CRIMES DE L'ERMITAGE
Entre deux gendarmes, Philomène
Schmidt est amenée à la villa tragi-
que, où doit avoir lieu la reconstitu-
tion du double crime.
ENTÊTEMENT BRITANNIQUE
Comme les deux chèvres
de M. La Fontaine
LONDRES, 25 mai. L'autre matin,
près de Selborne, Mrs Gorden Lejj
en auto, arrivait face à face avec
M. Fred Barnes, dans un tonneau tiré
par un poney.
Aucun des deux véhicules ne voulant
céder la gauche, comme cela se fait
en Angleterre, Mrs Lejj et son vis-
à-vis s'arrêtèrent. Il était 11 h. 30. A
6 heures du soir, les deux entêtés s'af-
frontaient encore, mais ne bougeaient
pas Les paris s'organisèrent parmi
les badauds rassemblés.
Mrs Lejj et M. Barnes seraient en-
core à Selborne si un policeman, ré-
solvant ce problème de circulation peu
banal, n'avait donné gain de cause à
M. Barnes.
Chose unique dans les annales in-
sulaires, c'est le sexe fort qui avait
triomphé.
L'IMPRUDENCE DU FANTASSIN
AIR-EN-PROVENCE, 25 mai. Un sol-
dat du 22' régiment d'infanterie toio-
niale. Jean Leflpur. originaire d'Indre-
et-Loire, s'étant baigné dans la rivière
l'Arc, immédiatement après avoir man-
ge, a succombé n une congestion. Son
cadavre a été transporté à l'hôpital
d'Aix-en-Provence.
Notre ezcelleat collaborateur et ami.
qui se cache sous le nom de Petit
Grégoire, est soutirant depuis quel-
ques jours, et nous prive par force de
ses «Sourires» quotidiens. Nous prie»
nos lecteurs de vouloir bien l'en
ercuser.
M, DOUMER, LE PRÉSIDENT ÉlU DE lA RÉPUBLIQUE,
A PRÉSIDÉ LA 2' JOURNÉE NATIONALE D'AVIATION
̃Widt worla i–uu».
La tribune d'honneur, aux fêtes d'aviation de Vincennes. MM. Du-
mesnil et Flandin sont aux crotés de M. Doumergue qui présida la première
journée, tandis que son successeur, M. Doumer. présida la seconde.
Vimcennes, 25 mai. Ce matin, à
11 heures, a débuté la seconde des
journées nationales de l'aviation. Un
public nombreux se presse encore dans
les différentes enceintes encerclant le
polygone de Vincennes, laissant pré-
voir un nouveau succès d'affluence
pour cette dernière journée, à laquelle
doit assister cet après-midi M. Paul
Doumer. Dès l'ouverture du meeting,
s'est poursuivie l'épreuve civile de des-
truction de ballonnets. interrompue
hier,
Le prix du Président
de la République
Après une courte séance de haute
voltige aérienne, exécutée par Dé-
troyat, Doret et Baptiste, ont été don-
nés à partir de 13 heures, de deux en
deux minutes, les départs aux concur-
rents participant au Prix du Prési-
dent de la République. Cette épreuve.
disputée sur le parcours de Vinoennes
à Tours et retour à Vincennes, est ou-
verte aux avions de tourisme et com-
porte une distance de 440 kilomètres.
M, Doumer à Vincennes
VINCENNES, 25 mai. M. Paul Dou-
mer, qui avait quitté le Petit Luxem-
bourg à 14 heures 30, est arrivé sur le
terrain d'aviation de Vincennes a
15 heures. 11 était accompagné par le
colonel Delalande. commandant mili-
taire du Sénat. A sa descente d'auto-
mobile, le président élu de la Répu-
blique a été reçu par MM. J.-L. Du-
mesnil, ministre de l'Air Etienne
Riche, sous-secrétaire d'Etat à l'Air
P.-E. Flandin, ministre des Finances,
président de l'Aero-Club de France
Léon Bailby, président du syndicat de
la presse parisienne, et les membres
du Comité d'organisation.
Après avoir passé une revue des
avions exposés. M. Paul Doumer a été
conduit à la tribune présidentielle
Un moment après arrive l'avion de
l'Air-Union qui amené à l'exposition
les trois chefs indigènes de l'Afrique
Occidentale. A peine descendus d'a-
vion, les trois chefs sont reçus par M.
Diagne, venu à leur rencontre en au-
tomobile. Les spahis font escorte il la.
voiture dans laquelle ils ont pris place
et qui se dirige vers la tribune prési-
dentielle, M Paul Doumer reçoit les
chefs et leur souhaite la bienvenue,
tandis que la musique indigène fait
retentir un air martial Les trou chefs
indigènes prennent place dans la tri-
bune.
Puis on proclame le résultat des
arrivées à Tours, des concurrents du
Prix du Président de la République,
partis à 13 heures. Voici le classement:
1. Coupet, à 14 h. 25' 11" 2. La-
louette 3. Burtin 4. ex-aequo, Thuau
et Roques 6. Moreau 7. Reginensi
8. Assolant 9. Lotti, 10. Rideray IL
Vinchon. Seul Desaleux n'a pas été
signalé à Tours.
Détroyat puis Doret se livrent à une
nouvelle série de démonstrations qui
enthousiasment l'assistance. A leur
descente d'appareil, les deux pilotes
sont amenés à la tribune présidentiel!*
où M. Paul Doumer les félicite.
Puis voici le grand défilé des forces
aériennes il est 17 heures. M. Paul
Doumer devait quitter Vincennes à
cette heure il tient cependant a res-
ter pour assister au magnitique passa-
ge des escadrilles militaires devant les,
tribunes c'est lui qui donne le signal
des applaudissements.
Après avoir félicité les organisateurs
de la grande fête aérienne annuelle.
M. Paul Doumer prend alors congé
des personnalités et gagne sa voiture
automobile qui quitte le polygone sous
les applaudissements du public il est
17 h. 20.
Enfin on assiste à l'arrivée des
avions de tourisme disputant le prix
du président de la République et re-
venant de Tours. Le meeting prend
fin ensuite.
AU CONGRÈS SOCIALISTE DE TOURS
SEPT MEMBRES DU CROUPE PARLEMENTAIRE
DONT M. «SONT SUR LA SELLETTE
Ils s'étaient séparés de leurs collègues
lors du débat sur l'Anschluss
Tours, 25 mai. Il est 9 h. 30 lors-
que M. Ferdinand Morin, député-
maire de Tours, qui préside, ouvre la
séance. Il y a dans la salle environ
500 délégués ou militants.
Avec M. Graziani (Seine), premier
orateur inscrit, on entre tout de suite
dans le vif du débat. M. Graziani
traite trois points principaux tout
d'abord il s'étonne que sept membres
du groupe parlementaire aient émis
un vote différent de celui du groupe
tout entier à l'occasion du débat sur
l'Anschluss. En second lieu, il dépose
sur le bureau du Congrès la motion
votée par la Fédération de la Seine.
et qui tend à exiger la démission de
M. Fernand Bouisson. Enfin M. Gra-
ziani a entendu dire que certains ca-
marades du parti n'étaient plus aussi
partisans qu'avant de la représenta-
tion proportionnelle. Il s'en inquiète et
développe un plaidoyer plein de cha-
leur en faveur de la proportionnelle
Le second orateur est M. Lebas. an-
cien député-maire de Roubs:x.
aussi nroteste avec véhémence contre
l'attitude prise à la Chambre. lors du
débat de politique étrangère, par sept
des membres du groupe parlementaire.
Avec M. Garimau. on entend un ré-
quisitoire des plus véhéments contre
les méthodes employées Dar certains
candidats aux élections législat.ives par-
tielles dans les Alpes-Maritimes.
La défense de M. Frot
M. Frot, qui avec M. Paul Boncour.
fut parmi les sept qui se séparèrent
du groupe au moment du débat sur
M. FROT
vu par Ex
t Reproduction interdite).
l'Anschluss. monte à la tribune. Il com
mence par protester contre la haia
froide manifestée tout a l'heure pal
M. Lebas contre lui et ceux de sea
amis qui ont voté avec lui. M. Frot
développe ensuite une série de consi-
dérations d'ordre plus général il pro-
clame l'intangibilité des conventions
internationales, déclare Que c'est pour
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