Titre : L'Aérophile
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1914-07-01
Contributeur : Besançon, Georges (1866-1934). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344143803
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 25059 Nombre total de vues : 25059
Description : 01 juillet 1914 01 juillet 1914
Description : 1914/07/01 (A22,N13). 1914/07/01 (A22,N13).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6585089x
Source : Musée Air France, 2013-273394
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 29/06/2014
30" r Aérophile
LE CONCOURS DE LA SÉCURITÉ
Nouvelles séances d'examen de la Commission du Jarry
Nous avons relaté dans l'Aérophile du 15 juin, p. 275
les premières séances au cours desquelles le jury du
concours de la sécurité aéronautique a commencé
J'examen des appareils inscrits pour ce concours.
Comme nous l'annoncions, les membres de la Com-
mission, MM. Rodolphe Soreau, le colonel Paul Renard,
Marchis, Lioré, Maurain, Bochet, le capitaine Charles,
délégué du ministre de la Guerre, le lieutenant de
vaisseau Cayla, délégué du ministre de la Marine,
Jouguet, délégué du ministre des Travaux publics se
transportèrent à cet effet à Buo, le 11 juin.
Les appareils, après avoir été examinés, devaient
exécuter en vol un cercle à gauche avec atterrissage
en vol plané, un cercle à droite avec atterrissage en
vol plané, reprise et atterrissage final.
Les établissements Robert Esnault-Pelterie présen-
ta]l'I)t un REP à ailes surélevées, à centre de gravité
très abaissé, piloté par Molla.
Les ailes présentent un V latéral très accusé et les
longerons des ailes sont articulés à leur attache. Sous
le fuselage est un axe longitudinal en tube d'acier
un anémomètre indicateur de vitesse de grande dimen-
sion dont la surface varie inversement à la vitesse. Le
capitaine Etévé accomplit avec la plus complète ai-
sance les divers essais du programme.
Le monoplan de Monge semble aussi intéresser le
jury puisqu'il demandera à le revoir à une date, ulté-
rieure. C'est un monoplan dont les deux ailes en V
transversal surélevées sont montées avec un fuselage de
Brouckère « de façon dit l'inventeur, M. de Monge, ti
former avec leur haubannage. une poutre rigide, arti.
culée autour d'un axe transversal situé en avant des
ailes. Deux groupes de ressorts à boudins travaillant
à la compression et réglables môme en vol à l'aide
d'un volant tendent à ramener la partie arrière des
ailes de haut en bas alors que la pression de l'air tend
au contraire à relever l'arrière des ailes et annuler
leur angle d'attaque.
« Il se produit entre ces deux forces contraires un
état d'équilibre tel, si les ressorts sont bien réglés, que
la pression de l'air sous les ailes est égale au poids de
l'appareil.
1,
tes appareils du Concours de la Sécurité. — Le nouveau monoplan REP à ailes surélevées, dont une aile se gauchit quand
-- -.- - - - l'autre tend à se surélever ce qui rétablit l'équilibre. (Photo Roi)
sur lequel viennent se fixer les haubans inférieurs de
l'appareil, par l'intermédiaire de 2 équerres en tôle
une pour les haubans avant, une pour les haubans ai*
rière. L'équerre antérieure est plus petite. Le hauban-
nage; supérieur qui soutient les ailes peut glisser sur des
galets portés' par. cabane. On conçoit que si une aile
reçoit un coup de vent qui tend à la soulever, le hau
ban du longeron avant tire sur la petite équerre anté-
rieure. Celle-ci entraîne, par l'intermédiaire de l'axe
qui lès réunit, l'équerre postérieure plus grande, laquelle
tre sur le hauban inférieur qui la relie au longeron
arrière de l'aile opposée et détermine ainsi un abaisse-
ment) de ce longeron arrière. Par suite de la plus grande
dimension de léquerre arrière, le longeron arrière s'a-
baisse plus que ne s'est élevé le longeron avant opposé.
d'où un gauchissement de l'aile la plus basse qui réta
blit l'équilibre. Molla exécute aisément les diverses
épreuves prescrites.
Puis ce fut au tour du biplan Watson dont nous
avons déjà donné la description sommaire, en indi-
quant »s avantages recherchés par l'inventeur (V. AI-
rophile du 15 avril 1914, p. 177). Le pilote ordinaire
du Watson avant du être remplacé par un aviateur
ne connaissant pas l'appareil, celui-ci roule, décolle,
mais n'exécute pas les épreuves du programme.
Le capitaine Etévé présente ensuite, monté sur un
biplan M. Farman, son stabilisateur comportant ur
grand balancier d'inertie, commandant immédiatement
la manœuvre voulue du gouvernail de profondeur en
cas de déséquilibrage longitudinal et combiné uvoc
Il La grandeur de la force sustentatrice est donc déter-
minée par la tension des ressorts. Et céda indépendam-
ment des irrégularités du vent, car si le vent relatif
ohange brusquement de direction, les: ailes, en vertu
de leur faible inertie, suivent ces changements de façon
fi conserver un angle d'attaque constant.
Si, par contre, la vitesse relative varie, la flexion du
ressort permet à l'angle d'attaque de varier en sens
inverse, de façon à limiter étroitement les variations de
la poussée. Cette disposition a donc le grand avantage
de procurer la stabilité absolue de sustentation, qui Dst
la première condition du vol. La stabilité transversale
de l'appareil est obtenue de la façon suivante :
« L'ensemble des ailes et de leur support est lui-même
mobile autour d'un axe à peu près vertical, quoique
légèrement incliné vers l'avant. Deux ressorts à boudin
également à compression, reliant les ailes à l'avant du
fuselage, tendent à les maintenir dans une position per-
pendiculaire à celui-ci.
« En vertu de l'inclinaison de 1 axe de rotation, l'aile
qui recule doit en môme temps monter tandis que celle
qui avance descend. En air calme; l'appareil se com-
porte comme s'il était rigide, il est stable, puisque ses
.- ailes sont en V. Lorsque, par l'effet du vent, l'équilibre
est rompu, rexcès de sustentation d'une aile sur l'autre
tend à faire monter cette aile. L'inertie du fuselage
avec les masses qu'il contient tend à s'opposer à (.e
mouvement, d'autant plus qu'il est plus brusque, ie
ressort des ailes IlécMt et l'aile monte seule, mais elle
n'a pu Je faire qu'en reculant, Dans ce mouvement à
LE CONCOURS DE LA SÉCURITÉ
Nouvelles séances d'examen de la Commission du Jarry
Nous avons relaté dans l'Aérophile du 15 juin, p. 275
les premières séances au cours desquelles le jury du
concours de la sécurité aéronautique a commencé
J'examen des appareils inscrits pour ce concours.
Comme nous l'annoncions, les membres de la Com-
mission, MM. Rodolphe Soreau, le colonel Paul Renard,
Marchis, Lioré, Maurain, Bochet, le capitaine Charles,
délégué du ministre de la Guerre, le lieutenant de
vaisseau Cayla, délégué du ministre de la Marine,
Jouguet, délégué du ministre des Travaux publics se
transportèrent à cet effet à Buo, le 11 juin.
Les appareils, après avoir été examinés, devaient
exécuter en vol un cercle à gauche avec atterrissage
en vol plané, un cercle à droite avec atterrissage en
vol plané, reprise et atterrissage final.
Les établissements Robert Esnault-Pelterie présen-
ta]l'I)t un REP à ailes surélevées, à centre de gravité
très abaissé, piloté par Molla.
Les ailes présentent un V latéral très accusé et les
longerons des ailes sont articulés à leur attache. Sous
le fuselage est un axe longitudinal en tube d'acier
un anémomètre indicateur de vitesse de grande dimen-
sion dont la surface varie inversement à la vitesse. Le
capitaine Etévé accomplit avec la plus complète ai-
sance les divers essais du programme.
Le monoplan de Monge semble aussi intéresser le
jury puisqu'il demandera à le revoir à une date, ulté-
rieure. C'est un monoplan dont les deux ailes en V
transversal surélevées sont montées avec un fuselage de
Brouckère « de façon dit l'inventeur, M. de Monge, ti
former avec leur haubannage. une poutre rigide, arti.
culée autour d'un axe transversal situé en avant des
ailes. Deux groupes de ressorts à boudins travaillant
à la compression et réglables môme en vol à l'aide
d'un volant tendent à ramener la partie arrière des
ailes de haut en bas alors que la pression de l'air tend
au contraire à relever l'arrière des ailes et annuler
leur angle d'attaque.
« Il se produit entre ces deux forces contraires un
état d'équilibre tel, si les ressorts sont bien réglés, que
la pression de l'air sous les ailes est égale au poids de
l'appareil.
1,
tes appareils du Concours de la Sécurité. — Le nouveau monoplan REP à ailes surélevées, dont une aile se gauchit quand
-- -.- - - - l'autre tend à se surélever ce qui rétablit l'équilibre. (Photo Roi)
sur lequel viennent se fixer les haubans inférieurs de
l'appareil, par l'intermédiaire de 2 équerres en tôle
une pour les haubans avant, une pour les haubans ai*
rière. L'équerre antérieure est plus petite. Le hauban-
nage; supérieur qui soutient les ailes peut glisser sur des
galets portés' par. cabane. On conçoit que si une aile
reçoit un coup de vent qui tend à la soulever, le hau
ban du longeron avant tire sur la petite équerre anté-
rieure. Celle-ci entraîne, par l'intermédiaire de l'axe
qui lès réunit, l'équerre postérieure plus grande, laquelle
tre sur le hauban inférieur qui la relie au longeron
arrière de l'aile opposée et détermine ainsi un abaisse-
ment) de ce longeron arrière. Par suite de la plus grande
dimension de léquerre arrière, le longeron arrière s'a-
baisse plus que ne s'est élevé le longeron avant opposé.
d'où un gauchissement de l'aile la plus basse qui réta
blit l'équilibre. Molla exécute aisément les diverses
épreuves prescrites.
Puis ce fut au tour du biplan Watson dont nous
avons déjà donné la description sommaire, en indi-
quant »s avantages recherchés par l'inventeur (V. AI-
rophile du 15 avril 1914, p. 177). Le pilote ordinaire
du Watson avant du être remplacé par un aviateur
ne connaissant pas l'appareil, celui-ci roule, décolle,
mais n'exécute pas les épreuves du programme.
Le capitaine Etévé présente ensuite, monté sur un
biplan M. Farman, son stabilisateur comportant ur
grand balancier d'inertie, commandant immédiatement
la manœuvre voulue du gouvernail de profondeur en
cas de déséquilibrage longitudinal et combiné uvoc
Il La grandeur de la force sustentatrice est donc déter-
minée par la tension des ressorts. Et céda indépendam-
ment des irrégularités du vent, car si le vent relatif
ohange brusquement de direction, les: ailes, en vertu
de leur faible inertie, suivent ces changements de façon
fi conserver un angle d'attaque constant.
Si, par contre, la vitesse relative varie, la flexion du
ressort permet à l'angle d'attaque de varier en sens
inverse, de façon à limiter étroitement les variations de
la poussée. Cette disposition a donc le grand avantage
de procurer la stabilité absolue de sustentation, qui Dst
la première condition du vol. La stabilité transversale
de l'appareil est obtenue de la façon suivante :
« L'ensemble des ailes et de leur support est lui-même
mobile autour d'un axe à peu près vertical, quoique
légèrement incliné vers l'avant. Deux ressorts à boudin
également à compression, reliant les ailes à l'avant du
fuselage, tendent à les maintenir dans une position per-
pendiculaire à celui-ci.
« En vertu de l'inclinaison de 1 axe de rotation, l'aile
qui recule doit en môme temps monter tandis que celle
qui avance descend. En air calme; l'appareil se com-
porte comme s'il était rigide, il est stable, puisque ses
.- ailes sont en V. Lorsque, par l'effet du vent, l'équilibre
est rompu, rexcès de sustentation d'une aile sur l'autre
tend à faire monter cette aile. L'inertie du fuselage
avec les masses qu'il contient tend à s'opposer à (.e
mouvement, d'autant plus qu'il est plus brusque, ie
ressort des ailes IlécMt et l'aile monte seule, mais elle
n'a pu Je faire qu'en reculant, Dans ce mouvement à
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