NOVEMBRE 1933. N° 174
L'AÉRONAUTIQUE
Bulletin L'Aérotechnique
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Un léger magnétisme rémanent et, avant qu'elle soit désexcitée, le
générateur G a donné un voltage suffisant pour exciter la bobine S4,
qui agit comme la bobine S3 : le contact en C reste rompu tant
que le moteur fonctionne. En cas d'arrêt accidentel de celui-ci,
la bobine S4 est désexcitée, le contact C rétabli, la bobine SI
excitée à nouveau, et l'opération de démarrage recommence.
Arrêt et verrouillage. — L'interrupteur 1 est ouvert par la clef 1,
et verrouillé. Le rupteur est mis à la terre par la lame 8. Le fonc-
tionnement intempestif du moteur est impossible, à moins de
démolir l'enveloppe 5, laquelle est construite en matériau très
résistant. En cas de rupture du câble 4, le ressort 6 maintient les
lames dans leur position d'ouverture. (4 p., 2 fig., 67 réf.)
m a m m m m m m
France. — Publications scientifiques et techniques du Ministère de l'Air (')
I- - État actuel des recherches expérimentales sur les anneaux de
tourbillons dans les gaz. II. — Contribution à l'étude expérimen-
tale des phénomènes aérodynamiques aux faibles vitesses, par
CH. SADRON (Fascicule n° 22. 44 p., 19 fig. - Prix : 9
I. - Étude originale sur le phénomène curieux, mais assez
^lal expliqué jusqu'ici, des anneaux de tourbillons dans les gaz.
Dans la première partie, M. Sadron décrit la boîte de Tait, modifiée
Par Czermark, puis par Bail, pour la production des tores-tour-
billons. Il envisage ensuite la formation de l'anneau, sa transla-
tion, son élargissement et sa rotation; étude délicate, car l'anneau
est toujours plus ou moins flou, entraînant dans son épanouisse-
ment des masses constamment croissantes d'air qui le diluent; la
coloration et les contours initiaux s'effacent, rendant les mesures
incertaines.
M. Sadron conclut qu'une expérimentation serrée doit être
entreprise à nouveau, les schémas de formation et de progression
Proposés n'étant qu'approximatifs. On peut espérer, dit-il, que
ta connaissance précise du mécanisme de la naissance et de la
Propagation du tore-tourbillon conduira à des résultats dont
1 intérêt dépasse largement le domaine étroit dans lequel ils auront
été trouvés. C'est aussi notre avis; et il semble que l'on doive
d'autant moins hésiter à poursuivre de telles études que le matériel
expérimental nécessaire est peu complexe.
Signalons que, dans ce premier travail, la documentation
photographique paraît un peu déficiente.
Il. — Les expériences aux petits nombres de Reynolds sont
Peu nombreuses. Quelques-unes des plus intéressantes d'entre
elles conduisent à des résultats surprenants; c'est ainsi que Serville
trouve que, dans certains cas, alors que le régime d'écoulement
C) En vente chez Gauthier-Villars et Blondel La Rougery, Paris.
est currentiligne, le coefficient de résistance d'une sphère dans
l'air peut être dix-neuf fois plus grand que le coefficient calculé
d'après la théorie de Stokes. D'autre part, on n'a pas encore de
données bien précises sur le système tourbillonnaire dans le sillage
d'un corps de révolution, pour des nombres de Reynolds corres-
pondant à l'existence de tourbillons alternés dans un sillage à
deux dimensions.
Il a paru intéressant à M. Sadron, pour ces différentes raisons,
de reprendre systématiquement les expériences sur les écoulements
à faible vitesse (quelques décimètres par seconde), autour d'obstacles
de révolution. L'auteur a poursuivi ses travaux au Laboratoire
de Mécanique des Fluides de l'Université de Strasbourg, et nous
les avons évoqués dans nos études sur « La technique et la recherche
scientifiques au XIIIe Salon de l'Aéronautique » (nO 167, p. 97).
La « chambre d'expériences » est un parallélépipède de 20cm de
long et de section carrée (5cm X 5cm), limité par quatre bonnes
glaces parallèles deux à deux; l'air est aspiré par un ventilateur
qu'actionne un moteur électrique de 1/15e de IIP. On s'arrange
pour qu'une goutte de Ti Cl4 vienne perler à l'extrémité d'un tube
de verre très fin, engagé dans l'entrée de la chambre; le TiCl4 se
décompose à l'air, en fournissant un filet aussi ténu qu'on le désire.
On perturbe alors périodiquement l'atmosphère, dans la région
voisine du point d'émission du filet, avec la fréquence /, au moyen
de courtes étincelles jaillissant entre les points d'un petit éclateur.
Il s'ensuit une série de dentelures sur le filet, séparées par des
intervalles réguliers e. Le produit fe donne la valeur moyenne de
la vitesse v entre deux perturbations successives. Dans la plupart
des cas, on commet une erreur de 5 pour 100 sur v, mais dans les
cas favorables, l'erreur n'atteint que 1 pour 100.
Le travail de M. Sadron contient quelques photographies de
sillages derrière des disques, ainsi que le document déjà publié
ici, de la décomposition d'un filet de fumée.
États-Unis. — Travaux du National Advisory Committee for Aeronauties (1)
RAPPORTS.
Influence de protubérances sur les caractéristiques d'ailes de faible
envergure, par EASTMAN N. JACOBS et A. SHERMAN (Report
nO 449. 10 p., 9 fig. — Prix : 5 cents).
Essais effectués à un nombre de Reynolds de 3 100 000. La
section centrale d'une aile rectangulaire est plus sensible à l'adjonc-
tion de protubérances que les extrémités; une saillie de peu d'impor-
tance placée dans le plan de symétrie de la maquette peut entraîner
Urie diminution inattendue du C; max•
Pour les faibles valeurs de C;, la traînée due aux excroissances
est sensiblement proportionnelle à la somme des largeurs de front
de celles-ci (pour les excroissances de même hauteur), mais, pour
(1) En vente chez le Superintendent of Documents, Washington,
D. C. — U. S. A. — Les prix indiqués ne comprennent pas les frais
d'envoi. — Les prix des Technical Notes ne sont pas donnés.
les Cz plus élevés, des effets d'interactions apparaissent, de sorte
que la résistance supplémentaire engendrée est disproportionnée
avec la faible envergure des obstacles considérés.
Théorie générale, à potentiel, des profils arbitraires, par T. THEO-
DORSEN et I.-E. GARRICK (Report n° 452. 35 p., 3o fig. -
Prix : 10 cents).
La théorie approchée des ailes minces ainsi que celle de Jou-
kowski, avec ses nombreuses extensions, deviennent des cas
spéciaux d'une théorie tout à fait générale des profils de forme
arbitraire. Avec la nouvelle méthode de génération préconisée, on
peut, non seulement déterminer la vitesse en un point quelconque du
profil, ainsi que les portances et moments, mais encore tracer de
nouvelles formes correspondant à des propriétés aérodynamiques
prédéterminées. Le problème a déjà été amorcé par Theodorsen
dans le Rapport n° 411 du N.A.C.A.
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