Presse et revues
548 pages
Titre : Le Sport universel illustré
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1926-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32871962r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 27398 Nombre total de vues : 27398
Description : 01 janvier 1926 01 janvier 1926
Description : 1926/01/01 (T1,N1192)-1926/07/30 (T1,N1222). 1926/01/01 (T1,N1192)-1926/07/30 (T1,N1222).
Description : Collection numérique : Musée national du sport. Collection numérique : Musée national du sport.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65806547
Source : Institut français du cheval et de l'équitation, 2013-97801
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 07/03/2014
148 le Sport Universel illustré
La réunion de Dimanche
comportait le Prix Beugnot,
sur les haies, et le Prix Ro-
bert Hennessy, steeple sur le
grand parcours. Deux épreu-
ves classiques.
La première, le Prix Beu-
gnot, revint à Vigo qui partit
en tambour-major et ne fut
jamais rejoint. Le cheval de
Mme Fockenberghe est un
fantasque. On sait que, sous
la casaque du comte de Ri-
vaud, ce fils de Clairet eut une
carrière de plat assez hono-
rable. Il figura dans de bons
lots, mais sa valeur réelle était
souvent paralysée par son
mauvais vouloir. En obstacles,
il ne s'amenda guère, restant
au poteau plus souvent qu'à
son tour. Il se rendit coupable
de cette lubie dernièrement
encore, à Nice, où il ne fit pas
beaucoup parler de lui, s'étant
assez mal acclimaté.
AUTEUIL, 28 Février. — Le PRIX BEUGNOT est l'occasion d'une nouvelle victoire
pour VIGO (H. Haës) qui précède de dix longueurs BANCO (R. Petit) et SAHARA
(P. Michel).
Revenu a Paris, il se fit battre par Palatin, puis battit Fanatique.
C'était, pour les malins, un signe précurseur. Il allait faire beaucoup
mieux, en effet, en précédant, dans ce Prix Beugnot, Banco, Sahara
et Manoir, trois forts ténors des théâtres de Nice et de Cannes.
Reconnaissons d'ailleurs, que le jeune Horace Haës a monté sur lui
le type de la bonne course en avant.
Il précédait aussi, et de beaucoup plus loin, Maguelonne, qui après
une faute à la haie du pavillon, n'a jamais été dans la chasse. Au
contraire, Gallois, le crack palois, a fait de bons débuts sur le
parcours d'Auteuil.
L'autre étoile paloise, Charivari, a dû s'incliner dans le Prix
Robert-Hennessy, devant Cicerone qu'il venait de battre, le Di-
manche précédent, à seize livres d'écart. Hier, les deux concurrents
se retrouvaient à égalité. Ceci explique cela, d'autant que Charivari
a été monté un peu précipitamment. Le poulain de M. André
Saint était fatigué à la fin du parcours, comme le prouve sa faute à
l'obstacle final. Néanmoins, sa façon de franchir les gros obstacles
a soulevé l'admiration.
Rien à dire des autres comparses, sauf à signaler que Vitrail
a complètement abandonné au tournant de la Muette. Trop de
poids, sans doute. Lautaret, après avoir suivi en lanterne rouge
suivant sa coutume, finissait plein de
ressources. Attendons pour lui de plus
longs parcours.
*
* *
C'est à la fin du siècle dernier que le
Comité des Courses de la Société d'En-
couragement décida de se choisir un
président. Le prince Auguste d'Aren-
berg fut le premier qui eut ce titre puis,
lors de sa retraite, le vicomte d'Har-
court lui succéda. La démission de ses
fonctions que crut devoir donner le vi-
comte d'Harcourt, pour raisons de
santé, il y a quelques semaines, laissa
libre le fauteuil de la présidence.
On savait par avance que le marquis
de Ganay, le comte Paul de Pourtalès
réuniraient un grand nombre de suffra-
ges ; on parlait ainsi du comte de Tal-
houet-Roy.
Au premier tour de scrutin, auquel
prirent part trente-trois votants, le mar-
quis de Ganay obtint 16 suffrages ; le
comte Paul de Pourtalès 16 également
et le comte de Talhouet-Roy 1.
Au second tour, le marquis de Ganay
conserva ses seize fidèles partisans ; mais
la voix donnée tout d'abord au comte de
Talhouet-Roy, fut reportée sur le comte
de Pourtalès qui, ayant obtenu ainsi la
majorité, fut élu président du Comité
Comte Paul de Pourtalès,
le nouveau Président de la Société d'Encouragement.
des Courses de la Société
d Encouragement.
Le nouveau président a un
beau passé sportif. Ancien
officier de cavalerie — il était
sorti de Saint-Cyr en 1879 —
il fut d'abord en garnison à
Tours, où il monta des che-
vaux qu'il entraînait lui-
même ; il se mit en selle aussi
pour quelques propriétaires
et il se rappelle avec plaisir,
qu'il fit triompher un jour
les couleurs du baron Finot.
Lorsqu'il tint ensuite gar-
nisons à Pontivy puis à Fon-
tainebleau, il remporta quel-
ques succès.
S'étant marié, il ne monta
plus en courses ; sa casaque
gros bleu, toque vert clair,
n'en parut pas moins sur di-
verses pistes ; elle fut même
victorieuse à la Croix de Ber-
ny, avec un steeple - chaser
irlandais nommé Kilmore ;
elle fut portée par MM. Maurice de Fleury, les frères Nivière, Fé-
line, le commissaire actuel des départs à la Sportive.
En 1893, le comte de Pourtalès quitta l'uniforme ; il s'était lié,
à l'armée, d'amitié avec un de ses camarades, M. Maurice Caillault.
A eux deux, ils fondèrent une écurie dont il est presque inutile de
rappeler les belles victoires encore présentes à la mémoire de tous
les sportsmen, comme les noms glorieux des chevaux qui les ont
remportées : Lubin, Pomard, Roxelane, Perth, gagnant du Jockey-
Club et du Grand Prix de 1899, Chéri, gagnant aussi du Grand Prix
en 1901, puis Querido, Macdonald II qui gagna le Prix du Conseil
Municipal, et d'autres encore.
Lorsque l'association fut dissoute, le comte Paul de Pourtalès
se consacra uniquement à l'élevage en son haras de la Rabelais,
dans l'Indre-et-Loire, où se trouvaient les poulinières qui avaient
appartenu à l'association, et c'est lui qui lança comme étalons Al-
cantara et Sans le Sou. Joyeux Drille est maintenant le sire de la
Rabelais. Les produits du haras ont fait prime aux ventes de Deau-
ville quand ils y ont paru.
La carrière administrative du comte Paul de Pourtalès a été aussi
brillante que celle qu'il eut comme propriétaire et éleveur.
Il fut d'abord commissaire de la Société de Sport de France, où
il eut comme collègue son concurrent d'hier, le marquis de Ganav.
il en est devenu le premier commissaire,
puis le vice-président, et c'est à lui, ainsi
qu'au comte Le Marrois, qu'est due en
grande partie la création du Tremblay.
A la Société d'Encouragement, il fut
aussi commissaire, ayantcomme collègues
le vicomte d'Harcourt et le marquis de
Ganay ; il avait abandonné les fonctions
de commissaire avant la guerre, il les
reprit pendant la grande tourmente à la
demande de ses collègues, puis il les quitta
de nouveau après l'armistice ; mais il fai-
sait toujours partie de plusieurs commis-
sions, celles du programme et du code
des courses, entre autres. Il est également
membre du Comité du Cheval de Guerre,
et de la commission du Stud-Book fran-
çais de Pur Sang.
C'est donc un président très averti de
toutes les questions hippiques, qui va
être maintenant à la tête du Comité des
Courses de la Société d'Encouragement.
L'on peut être certain que le comte Paul
de Pourtalès ne se départira pas, dans les
hautes fonctions représentatives qui
viennent de lui être confiées par ses
collègues du Comité, de l'amabilité non
point banale mais d'une grande distinc-
tion, qui est sa caractéristique ; elle lui
a valu les sympathies qui ont assuré son
élection.
La réunion de Dimanche
comportait le Prix Beugnot,
sur les haies, et le Prix Ro-
bert Hennessy, steeple sur le
grand parcours. Deux épreu-
ves classiques.
La première, le Prix Beu-
gnot, revint à Vigo qui partit
en tambour-major et ne fut
jamais rejoint. Le cheval de
Mme Fockenberghe est un
fantasque. On sait que, sous
la casaque du comte de Ri-
vaud, ce fils de Clairet eut une
carrière de plat assez hono-
rable. Il figura dans de bons
lots, mais sa valeur réelle était
souvent paralysée par son
mauvais vouloir. En obstacles,
il ne s'amenda guère, restant
au poteau plus souvent qu'à
son tour. Il se rendit coupable
de cette lubie dernièrement
encore, à Nice, où il ne fit pas
beaucoup parler de lui, s'étant
assez mal acclimaté.
AUTEUIL, 28 Février. — Le PRIX BEUGNOT est l'occasion d'une nouvelle victoire
pour VIGO (H. Haës) qui précède de dix longueurs BANCO (R. Petit) et SAHARA
(P. Michel).
Revenu a Paris, il se fit battre par Palatin, puis battit Fanatique.
C'était, pour les malins, un signe précurseur. Il allait faire beaucoup
mieux, en effet, en précédant, dans ce Prix Beugnot, Banco, Sahara
et Manoir, trois forts ténors des théâtres de Nice et de Cannes.
Reconnaissons d'ailleurs, que le jeune Horace Haës a monté sur lui
le type de la bonne course en avant.
Il précédait aussi, et de beaucoup plus loin, Maguelonne, qui après
une faute à la haie du pavillon, n'a jamais été dans la chasse. Au
contraire, Gallois, le crack palois, a fait de bons débuts sur le
parcours d'Auteuil.
L'autre étoile paloise, Charivari, a dû s'incliner dans le Prix
Robert-Hennessy, devant Cicerone qu'il venait de battre, le Di-
manche précédent, à seize livres d'écart. Hier, les deux concurrents
se retrouvaient à égalité. Ceci explique cela, d'autant que Charivari
a été monté un peu précipitamment. Le poulain de M. André
Saint était fatigué à la fin du parcours, comme le prouve sa faute à
l'obstacle final. Néanmoins, sa façon de franchir les gros obstacles
a soulevé l'admiration.
Rien à dire des autres comparses, sauf à signaler que Vitrail
a complètement abandonné au tournant de la Muette. Trop de
poids, sans doute. Lautaret, après avoir suivi en lanterne rouge
suivant sa coutume, finissait plein de
ressources. Attendons pour lui de plus
longs parcours.
*
* *
C'est à la fin du siècle dernier que le
Comité des Courses de la Société d'En-
couragement décida de se choisir un
président. Le prince Auguste d'Aren-
berg fut le premier qui eut ce titre puis,
lors de sa retraite, le vicomte d'Har-
court lui succéda. La démission de ses
fonctions que crut devoir donner le vi-
comte d'Harcourt, pour raisons de
santé, il y a quelques semaines, laissa
libre le fauteuil de la présidence.
On savait par avance que le marquis
de Ganay, le comte Paul de Pourtalès
réuniraient un grand nombre de suffra-
ges ; on parlait ainsi du comte de Tal-
houet-Roy.
Au premier tour de scrutin, auquel
prirent part trente-trois votants, le mar-
quis de Ganay obtint 16 suffrages ; le
comte Paul de Pourtalès 16 également
et le comte de Talhouet-Roy 1.
Au second tour, le marquis de Ganay
conserva ses seize fidèles partisans ; mais
la voix donnée tout d'abord au comte de
Talhouet-Roy, fut reportée sur le comte
de Pourtalès qui, ayant obtenu ainsi la
majorité, fut élu président du Comité
Comte Paul de Pourtalès,
le nouveau Président de la Société d'Encouragement.
des Courses de la Société
d Encouragement.
Le nouveau président a un
beau passé sportif. Ancien
officier de cavalerie — il était
sorti de Saint-Cyr en 1879 —
il fut d'abord en garnison à
Tours, où il monta des che-
vaux qu'il entraînait lui-
même ; il se mit en selle aussi
pour quelques propriétaires
et il se rappelle avec plaisir,
qu'il fit triompher un jour
les couleurs du baron Finot.
Lorsqu'il tint ensuite gar-
nisons à Pontivy puis à Fon-
tainebleau, il remporta quel-
ques succès.
S'étant marié, il ne monta
plus en courses ; sa casaque
gros bleu, toque vert clair,
n'en parut pas moins sur di-
verses pistes ; elle fut même
victorieuse à la Croix de Ber-
ny, avec un steeple - chaser
irlandais nommé Kilmore ;
elle fut portée par MM. Maurice de Fleury, les frères Nivière, Fé-
line, le commissaire actuel des départs à la Sportive.
En 1893, le comte de Pourtalès quitta l'uniforme ; il s'était lié,
à l'armée, d'amitié avec un de ses camarades, M. Maurice Caillault.
A eux deux, ils fondèrent une écurie dont il est presque inutile de
rappeler les belles victoires encore présentes à la mémoire de tous
les sportsmen, comme les noms glorieux des chevaux qui les ont
remportées : Lubin, Pomard, Roxelane, Perth, gagnant du Jockey-
Club et du Grand Prix de 1899, Chéri, gagnant aussi du Grand Prix
en 1901, puis Querido, Macdonald II qui gagna le Prix du Conseil
Municipal, et d'autres encore.
Lorsque l'association fut dissoute, le comte Paul de Pourtalès
se consacra uniquement à l'élevage en son haras de la Rabelais,
dans l'Indre-et-Loire, où se trouvaient les poulinières qui avaient
appartenu à l'association, et c'est lui qui lança comme étalons Al-
cantara et Sans le Sou. Joyeux Drille est maintenant le sire de la
Rabelais. Les produits du haras ont fait prime aux ventes de Deau-
ville quand ils y ont paru.
La carrière administrative du comte Paul de Pourtalès a été aussi
brillante que celle qu'il eut comme propriétaire et éleveur.
Il fut d'abord commissaire de la Société de Sport de France, où
il eut comme collègue son concurrent d'hier, le marquis de Ganav.
il en est devenu le premier commissaire,
puis le vice-président, et c'est à lui, ainsi
qu'au comte Le Marrois, qu'est due en
grande partie la création du Tremblay.
A la Société d'Encouragement, il fut
aussi commissaire, ayantcomme collègues
le vicomte d'Harcourt et le marquis de
Ganay ; il avait abandonné les fonctions
de commissaire avant la guerre, il les
reprit pendant la grande tourmente à la
demande de ses collègues, puis il les quitta
de nouveau après l'armistice ; mais il fai-
sait toujours partie de plusieurs commis-
sions, celles du programme et du code
des courses, entre autres. Il est également
membre du Comité du Cheval de Guerre,
et de la commission du Stud-Book fran-
çais de Pur Sang.
C'est donc un président très averti de
toutes les questions hippiques, qui va
être maintenant à la tête du Comité des
Courses de la Société d'Encouragement.
L'on peut être certain que le comte Paul
de Pourtalès ne se départira pas, dans les
hautes fonctions représentatives qui
viennent de lui être confiées par ses
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point banale mais d'une grande distinc-
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