Presse et revues
548 pages
Titre : Le Sport universel illustré
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1926-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32871962r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 27398 Nombre total de vues : 27398
Description : 01 janvier 1926 01 janvier 1926
Description : 1926/01/01 (T1,N1192)-1926/07/30 (T1,N1222). 1926/01/01 (T1,N1192)-1926/07/30 (T1,N1222).
Description : Collection numérique : Musée national du sport. Collection numérique : Musée national du sport.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65806547
Source : Institut français du cheval et de l'équitation, 2013-97801
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 07/03/2014
142 le Sport Universel illustré
Chroniq ue Mensuelle du Polo (Suite et Fin)
Le duc Decazes, président de la Fédération des Polos de France,
vient de recevoir la lettre suivante :
MINISTÈRE DE LA GUERRE
Direction de la Cavalerie Paris, le 16 Février 1926.
n° 7407 4/2 T
MONSIEUR LE PRÉSIDENT,
J'ai examiné avec le plus vif intérêt le « Rapport de la Commission
militaire de la Fédération des Polos de France sur les résultats
obtenus en 1925 et les prévisions pour l'année 1926 » que vous avez
bien voulu me communiquer.
Grâce aux efforts éclairés et à l'appui persévérant de la Fédéra-
tion, le jeu de la balle à cheval, où les cavaliers militaires puisent
tant d'utiles qualités, a pu naître et se développer dans l'armée.
Les plus grandes facilités continueront, comme par le passé, à
être données aux équipes de balle à cheval pour qu'elles puissent
prendre part aux diverses compétitions, et se perfectionner ainsi
au contact des équipes rivales.
Il ne vous échappera pas cependant que les nécessités de l'ins-
truction militaire — que les réductions successives de la durée du
service rendent de jour en jour plus impérieuses — obligent à ne
pas dépasser, tant pour les divers officiers constituant les équipes,
que pour les chevaux et les détachements de conduite, un nombre
limité de jours d'absence.
Sans vouloir fixer en chiffres absolus pour l'une ou l'autre de ces
catégories un total maximum de jours d'absence, j'estime actuel-
lement qu'une durée de quinze jours d'absence par officier peut
être considérée comme une moyenne raisonnable — les circonstances
exceptionnelles (rencontres internationales, par exemple) étant mises
à part.
Les rencontres entre équipes de régiments voisins, qui ne néces-
sitent aucune absence, ou pour lesquelles le déplacement est limité
aux Dimanches et jours fériés, n'entrent pas en ligne de compte dans
ce calcul.
Il convient d'ailleurs d'observer qu'une large part du travail
efficace des joueurs de balle à cheval est constitué, tant par l'entraî-
nement individuel que par des rencontres entre équipes d'un même
régiment.
J'approuve en conséquence le programme d'ensemble que la
Fédération des Polos a bien voulu me soumettre pour 1926, sous
les réserves exposées plus haut.
Les légers remaniements qu'il conviendra vraisemblablement
d'apporter à ce programme pour rester dans les limites générales
ainsi définies, auront d'ailleurs pour effet de donner aux joueurs
des équipes secondes — laissés peut-être jusqu'à présent à un plan
un peu inférieur — l'occasion de participer plus souvent aux compé-
titions publiques. Il va sans dire que les compétitions les plus mar-
quantes devront, comme par le passé, être réservées aux équipes
premières de chaque corps.
J'autorise la Fédération à adresser directement aux régiments
intéressés le programme des épreuves et à leur faire connaître les
conditions dans lesquelles ils pourront y participer.
Par ailleurs :
1° Je n'estime pas encore possible de déléguer aux généraux
commandants de régions, les pouvoirs nécessaires pour autoriser,
par entente réciproque, les rencontres entre équipes de régions dif-
férentes ;
2° Je serais reconnaissant à la Fédération des Polos de bien vou-
loir me faire connaître en temps utile les équipes proposées pour
disputer les finales des championnats ;
30 Enfin, dans le cas où la Fédération projetterait d'organiser
des rencontres internationales avec la participation d'équipes
militaires françaises, la question devrait être soumise à mon agré-
ment dans les formes habituelles.
Veuillez agréer, Monsieur le Président, l'expression de ma haute
considération.
Pour le ministre et par son ordre.
Le général directeur, Général BUCANT.
CHRONIQUE
CANNES. — La saison de Cannes a commencé plus tôt que
d'habitude, et se poursuit avec un grand succès, ayant, à cette
heure, réuni près de quarante-cinq joueurs.
Des matches d'entraînement ont eu lieu dès le 15 Décembre. La
première grande rencontre — Prix de Noël — s'est disputée le
27 Décembre, et la seconde — Prix du Nouvel An — le 3 Janvier,
toutes deux gagnées par l'équipe « Cannes » : F. B. Elkins, baron de
Bonstetten, W. de Landa, W. Balding, la première par 8 buts à 4,
contre « Mandelieu », la seconde par 8 à 6 contre « Cosmopolite ».
Le 10 Janvier, match international. Les prix offerts et remis
par S. A. R. Mme la duchesse de Vendôme, sont gagnés par MM. W.
de Landa, Captain H. Philippi, W. Balding, par 6 à 1.
Les handicaps des 17 et 23 Janvier ont été enlevés par les « Tigres »
comte de Madre, comte M. Zoghreb, colonel M. Lannowe, baron de
Bonstetten.
Le Prix de la Société des Courses, disputé les 28 Janvier et 6 Fé-
vrier, est revenu à l'équipe composée de MM. W. de Landa, G.-J.
Tomkin, G. Macaire, W. van Ryck.
Depuis, le mauvais temps n'a permis que des parties d'entraîne-
ment. Une équipe italienne est attendue pour le début de Mars.
BORDEAUX. — Les parties de ballon à cheval de Bordeaux
n'ont pu avoir lieu. La piste qui, les années précédentes, se conten-
tait d'être un lac, est devenue un bourbier. Nous avons pu assister
à des parcours étourdissants d'entrain, mais on ne pouvait songer
au ballon, et ce fut un réel désappointement pour le public.
Le chroniqueur a donc des loisirs, et ne croit pouvoir mieux les
utiliser qu'en répondant à une question souvent posée :
QU'EST-CE QUE C'EST QUE LA FÉDÉRATION
DES POLOS ?
Il pourrait sembler suffisant de reproduire ici les statuts, publiés
le 24 Novembre 1922, en tête du premier Bulletin mensuel du Polo
dans ces mêmes colonnes. Mais, sachant de longue expérience à
quelle allure sont parcourus les documents officiels, nous allons
tenter d'en donner une explication en langue vulgaire.
Le but d'une fédération, sportive en l'espèce, est de grouper, de
fédérer les sociétés ou les individus qui pratiquent un même sport.
Pourquoi se grouper ? Parce que l'union permet de donner aux
éléments dispersés un organe central qui représente et défende leurs
intérêts vis-à-vis des pouvoirs publics ou des sociétés particulières;
multiplie et facilite les rapports mutuels ;
groupe et répartisse les ressources ;
bref, aide l'existence et facilite la diffusion du sport.
Dans le cas particulier du polo, Bagatelle existait depuis 1892,
Saint-Cloud ,Deauville et Cannes étaient ses seuls cadets (Biarritz
n'était pas encore né en 1922) et ces polos n'avaient pas encore
éprouvé le besoin de se grouper, lorsque, au lendemain de la guerre,
quelques joueurs fervents entrevirent que leur sport risquait de
disparaître en France s'il restait limité aux seuls joueurs civils,
pour lesquels les difficultés devenaient de plus en plus grandes, et
ne s'étendait pas, comme ailleurs, aux joueurs militaires.
Les démarches multipliées du comte Jean Pastré (qui faisait en
même temps paraître dans la Revue du Cheval de selle, au début de
1920, une remarquable série d'articles de divulgation, dont nous ne
cessons de recommander la lecture aux débutants) obtinrent de
l'autorité militaire l'autorisation de tenter une expérience.
En Octobre 1920, six régiments, qui avaient plus ou moins pra-
tiqué le jeu durant la guerre, furent officiellement autorisés à s'exer-
cer.
De ces six équipes, l'une qui persévéra, l'équipe du 10e Hussards,
depuis, 2e de l'arme, fut invitée en Juin 1921 à Bagatelle.
Le mouvement était lancé, restait à l'alimenter. Sans ajouter un
bilan à ceux qui ont déjà paru, nous pouvons rappeler que, pour la
seule année 1922, première année où fonctionna la F. P. F.,
39 souscripteurs du Comité de patronage fournirent un budget
de près de 100.000 francs (exactement 97.356 fr. 35). Ce budget
servit à organiser des semaines d'entraînement à Tarbes et à Lan-
dau ; la semaine de Bagatelle, pour les six meilleures équipes, pre-
Chroniq ue Mensuelle du Polo (Suite et Fin)
Le duc Decazes, président de la Fédération des Polos de France,
vient de recevoir la lettre suivante :
MINISTÈRE DE LA GUERRE
Direction de la Cavalerie Paris, le 16 Février 1926.
n° 7407 4/2 T
MONSIEUR LE PRÉSIDENT,
J'ai examiné avec le plus vif intérêt le « Rapport de la Commission
militaire de la Fédération des Polos de France sur les résultats
obtenus en 1925 et les prévisions pour l'année 1926 » que vous avez
bien voulu me communiquer.
Grâce aux efforts éclairés et à l'appui persévérant de la Fédéra-
tion, le jeu de la balle à cheval, où les cavaliers militaires puisent
tant d'utiles qualités, a pu naître et se développer dans l'armée.
Les plus grandes facilités continueront, comme par le passé, à
être données aux équipes de balle à cheval pour qu'elles puissent
prendre part aux diverses compétitions, et se perfectionner ainsi
au contact des équipes rivales.
Il ne vous échappera pas cependant que les nécessités de l'ins-
truction militaire — que les réductions successives de la durée du
service rendent de jour en jour plus impérieuses — obligent à ne
pas dépasser, tant pour les divers officiers constituant les équipes,
que pour les chevaux et les détachements de conduite, un nombre
limité de jours d'absence.
Sans vouloir fixer en chiffres absolus pour l'une ou l'autre de ces
catégories un total maximum de jours d'absence, j'estime actuel-
lement qu'une durée de quinze jours d'absence par officier peut
être considérée comme une moyenne raisonnable — les circonstances
exceptionnelles (rencontres internationales, par exemple) étant mises
à part.
Les rencontres entre équipes de régiments voisins, qui ne néces-
sitent aucune absence, ou pour lesquelles le déplacement est limité
aux Dimanches et jours fériés, n'entrent pas en ligne de compte dans
ce calcul.
Il convient d'ailleurs d'observer qu'une large part du travail
efficace des joueurs de balle à cheval est constitué, tant par l'entraî-
nement individuel que par des rencontres entre équipes d'un même
régiment.
J'approuve en conséquence le programme d'ensemble que la
Fédération des Polos a bien voulu me soumettre pour 1926, sous
les réserves exposées plus haut.
Les légers remaniements qu'il conviendra vraisemblablement
d'apporter à ce programme pour rester dans les limites générales
ainsi définies, auront d'ailleurs pour effet de donner aux joueurs
des équipes secondes — laissés peut-être jusqu'à présent à un plan
un peu inférieur — l'occasion de participer plus souvent aux compé-
titions publiques. Il va sans dire que les compétitions les plus mar-
quantes devront, comme par le passé, être réservées aux équipes
premières de chaque corps.
J'autorise la Fédération à adresser directement aux régiments
intéressés le programme des épreuves et à leur faire connaître les
conditions dans lesquelles ils pourront y participer.
Par ailleurs :
1° Je n'estime pas encore possible de déléguer aux généraux
commandants de régions, les pouvoirs nécessaires pour autoriser,
par entente réciproque, les rencontres entre équipes de régions dif-
férentes ;
2° Je serais reconnaissant à la Fédération des Polos de bien vou-
loir me faire connaître en temps utile les équipes proposées pour
disputer les finales des championnats ;
30 Enfin, dans le cas où la Fédération projetterait d'organiser
des rencontres internationales avec la participation d'équipes
militaires françaises, la question devrait être soumise à mon agré-
ment dans les formes habituelles.
Veuillez agréer, Monsieur le Président, l'expression de ma haute
considération.
Pour le ministre et par son ordre.
Le général directeur, Général BUCANT.
CHRONIQUE
CANNES. — La saison de Cannes a commencé plus tôt que
d'habitude, et se poursuit avec un grand succès, ayant, à cette
heure, réuni près de quarante-cinq joueurs.
Des matches d'entraînement ont eu lieu dès le 15 Décembre. La
première grande rencontre — Prix de Noël — s'est disputée le
27 Décembre, et la seconde — Prix du Nouvel An — le 3 Janvier,
toutes deux gagnées par l'équipe « Cannes » : F. B. Elkins, baron de
Bonstetten, W. de Landa, W. Balding, la première par 8 buts à 4,
contre « Mandelieu », la seconde par 8 à 6 contre « Cosmopolite ».
Le 10 Janvier, match international. Les prix offerts et remis
par S. A. R. Mme la duchesse de Vendôme, sont gagnés par MM. W.
de Landa, Captain H. Philippi, W. Balding, par 6 à 1.
Les handicaps des 17 et 23 Janvier ont été enlevés par les « Tigres »
comte de Madre, comte M. Zoghreb, colonel M. Lannowe, baron de
Bonstetten.
Le Prix de la Société des Courses, disputé les 28 Janvier et 6 Fé-
vrier, est revenu à l'équipe composée de MM. W. de Landa, G.-J.
Tomkin, G. Macaire, W. van Ryck.
Depuis, le mauvais temps n'a permis que des parties d'entraîne-
ment. Une équipe italienne est attendue pour le début de Mars.
BORDEAUX. — Les parties de ballon à cheval de Bordeaux
n'ont pu avoir lieu. La piste qui, les années précédentes, se conten-
tait d'être un lac, est devenue un bourbier. Nous avons pu assister
à des parcours étourdissants d'entrain, mais on ne pouvait songer
au ballon, et ce fut un réel désappointement pour le public.
Le chroniqueur a donc des loisirs, et ne croit pouvoir mieux les
utiliser qu'en répondant à une question souvent posée :
QU'EST-CE QUE C'EST QUE LA FÉDÉRATION
DES POLOS ?
Il pourrait sembler suffisant de reproduire ici les statuts, publiés
le 24 Novembre 1922, en tête du premier Bulletin mensuel du Polo
dans ces mêmes colonnes. Mais, sachant de longue expérience à
quelle allure sont parcourus les documents officiels, nous allons
tenter d'en donner une explication en langue vulgaire.
Le but d'une fédération, sportive en l'espèce, est de grouper, de
fédérer les sociétés ou les individus qui pratiquent un même sport.
Pourquoi se grouper ? Parce que l'union permet de donner aux
éléments dispersés un organe central qui représente et défende leurs
intérêts vis-à-vis des pouvoirs publics ou des sociétés particulières;
multiplie et facilite les rapports mutuels ;
groupe et répartisse les ressources ;
bref, aide l'existence et facilite la diffusion du sport.
Dans le cas particulier du polo, Bagatelle existait depuis 1892,
Saint-Cloud ,Deauville et Cannes étaient ses seuls cadets (Biarritz
n'était pas encore né en 1922) et ces polos n'avaient pas encore
éprouvé le besoin de se grouper, lorsque, au lendemain de la guerre,
quelques joueurs fervents entrevirent que leur sport risquait de
disparaître en France s'il restait limité aux seuls joueurs civils,
pour lesquels les difficultés devenaient de plus en plus grandes, et
ne s'étendait pas, comme ailleurs, aux joueurs militaires.
Les démarches multipliées du comte Jean Pastré (qui faisait en
même temps paraître dans la Revue du Cheval de selle, au début de
1920, une remarquable série d'articles de divulgation, dont nous ne
cessons de recommander la lecture aux débutants) obtinrent de
l'autorité militaire l'autorisation de tenter une expérience.
En Octobre 1920, six régiments, qui avaient plus ou moins pra-
tiqué le jeu durant la guerre, furent officiellement autorisés à s'exer-
cer.
De ces six équipes, l'une qui persévéra, l'équipe du 10e Hussards,
depuis, 2e de l'arme, fut invitée en Juin 1921 à Bagatelle.
Le mouvement était lancé, restait à l'alimenter. Sans ajouter un
bilan à ceux qui ont déjà paru, nous pouvons rappeler que, pour la
seule année 1922, première année où fonctionna la F. P. F.,
39 souscripteurs du Comité de patronage fournirent un budget
de près de 100.000 francs (exactement 97.356 fr. 35). Ce budget
servit à organiser des semaines d'entraînement à Tarbes et à Lan-
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