Presse et revues
548 pages
Titre : Le Sport universel illustré
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1926-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32871962r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 27398 Nombre total de vues : 27398
Description : 01 janvier 1926 01 janvier 1926
Description : 1926/01/01 (T1,N1192)-1926/07/30 (T1,N1222). 1926/01/01 (T1,N1192)-1926/07/30 (T1,N1222).
Description : Collection numérique : Musée national du sport. Collection numérique : Musée national du sport.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65806547
Source : Institut français du cheval et de l'équitation, 2013-97801
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 07/03/2014
4 le Sport Universel illustré
sant escalader au pas et très posément ce monticule insolite.
Jeudi, le cheval de M. Raymond Kahn allait admirablement, quand
il culbuta à la double barre qui n'est pourtant pas un obstacle
bien terrible. rien à faire contre le Destin.
Au huit, la partie s'annonçait entre Vitrail, Lautaret, Maricopa
et Prince of Wales. Ce dernier, qui allait très bien, commettait une
grosse faute au saut de la petite rivière, tandis que Maricopa dé-
sarçonnait son cavalier.
Restaient en course Vitrail et Lautaret. Entre les tournants, le
hongre de M. Thesmar prenait une grande avance sur laquelle il
devait vivre jusqu'au poteau, malgré les efforts inouïs déployés
par l'infatigable Hervé sur Lautaret, efforts d'autant plus méri-
toires après une course de 5.500 mètres, que, dans l'épreuve pré-
cédente, le Prix des Tuileries, ce fut à grand renfort d'huile de bras
que notre redoutable Breton fit prendre une encolure à Antana
par Le Touquet.
D'ailleurs, dans cette arrivée, il n'y avait que Hervé de plaisant
à considérer. Vitrail et Lautaret sont certainement de bons sauteurs,
surtout le premier, mais, sur le plat, leur allure, à la fin d'une course,
est bien peu reluisante. Où sont les arrivées sensationnelles où
Héros XII, Coq Gaulois, L'Yser, Waterford, terminaient dans une
action qui n'eût point déparé la finale d'un bon handicap de Long-
champ ? A présent, pour un bon sauteur, Vitrail est certainement
là. Ce fils d'Alcantara II, qui venait de prendre la seconde place
dans le Montgomery derrière Light for Me, ne tombe autant dire
jamais. C'est une qualité à considérer en obstacles.
On s'est plaint que les quatre concurrents ayant fini le parcours,
Vitrail, Lautaret, Prince of Wales, Caladox, fussent quatre hongres
à se partager l'allocation totale du prix, soit environ 96.000 francs.
Mais il était assez probable que les choses se passeraient dans ce
goût, puisque sur onze concurrents, neuf étaient des hongres. Et
puis, quelle importance cela présente-t-il ? La sélection des bons
winners de steeple-chasing se fait, non par les courses d'obstacles,
mais par celles de plat, comme le prouvent surabondamment les
descendants d'Ex Voto, de Saint Damien et d'Ecouen. Détail à no-
ter: Vitrail était piloté, Jeudi, par son entraîneur, G. Mitchell, qui
ne monte plus guère en steeple que dans les grandes occasions.
De cette réunion de clôture à la Butte Mortemart, je dois encore
retenir la victoire d'Histoire de Rire dans le Prix de Normandie.
J'ai déjà dit combien ce fils de Rire aux Larmes me paraissait avoir
d'avenir dans son métier d'hurdle racer, avec sa silhouette bien
équilibrée, son arrière-main puissant, son épaule robuste. Je l'avais
dit après sa victoire du Prix Galafron, où le poulain de M. Albert
Weill battait ses collègues de trois ans : Roi René, Le Trouvère,
Holy Way. Jeudi, Histoire de Rire rencontrait sept concurrents,
dont plusieurs vieux routiers, comme Charleval, Matmore, Conné-
table. Le fils de Rire aux Larmes, suivant sa tactique favorite, a
mené du début à la fin dans une action superbe de légèreté et de
souplesse. A la dernière haie, le seul Holy Way qui avait réussi
à se maintenir à sa hauteur, tombait de fatigue, et Histoire de Rire
l'emportait sans contestation.
Cette façon superbe d'aller de l'avant et de semer tout le monde
en route m'a rappelé Souviens-Toi, avec moins de brutalité dans le
saut et une dépense moins grande dans l'effort plus aisé. Histoire
de Rire s'annonce le rival dangereux de Rhodope.
Marseille
Vendredi 25 Décembre
Dimanche 27 Décembre
Je veux dire quelques mots
également du meeting d'ob-
stacles de Marseille qui va,
cette année, du 20 Décembre
au Ier Janvier, avec quatre
journées et quelques belles
allocations. Les deux premières réunions ont eu lieu avec un plein
succès, et de nombreux concurrents, locaux et parisiens, dans toutes
les épreuves. Les deux écuries qui semblent se tailler la part du lion
dans la vieille cité phocéenne, sont celle de M. Arthur Veil-Picard et
celle, mi-parisienne, mi-marseillaise, de M. Zafiropulo. Celle-ci a en-
levé le Prix de La Madrague, steeple-chase, avec Kanjar et le Prix du
Parc-Borély, la grande course de haies du meeting, avec Rosoglio.
D'ailleurs, l'arrivée du Prix du Parc Borély s'est entièrement passée
entre représentants d'écuries locales, le second étant Sanbon, à
M. Louis Reynaud, et le troisième Mokokari, au comte d'Estourmel.
Quant à la casaque cerise et maïs, elle a préludé à ses succès
probables de Nice par plusieurs victoires, dont Morceau de Roi
et Fils du Vent ont été les bons artisans. Mais il faut surtout retenir
les superbes débuts de Cyrus dans le Prix de Carry, course de haies
sur 2.800 mètres. Le fils de Sardanapale terminait second derrière
son camarade Morceau de Roi, qu'il eût pu devancer facilement.
Voilà qui a dû réjouir le cœur de M. Arthur Veil-Picard, qui ne
regrettera sans doute pas d'avoir mis, une fois de plus, un cheval
de Derby sur les obstacles, sans se soucier des conseilleurs de dé-
couragement ni de la casse possible. simplement — et très élé-
gamment — pour la cause du sport.
MARSEILLE, 25 Décembre. - ROSOGLIO (L. Niaudot) remporte nettement le PRIX DU PARC BORÉLY malgré un bon retour de SANBON (J. Belmondo).
sant escalader au pas et très posément ce monticule insolite.
Jeudi, le cheval de M. Raymond Kahn allait admirablement, quand
il culbuta à la double barre qui n'est pourtant pas un obstacle
bien terrible. rien à faire contre le Destin.
Au huit, la partie s'annonçait entre Vitrail, Lautaret, Maricopa
et Prince of Wales. Ce dernier, qui allait très bien, commettait une
grosse faute au saut de la petite rivière, tandis que Maricopa dé-
sarçonnait son cavalier.
Restaient en course Vitrail et Lautaret. Entre les tournants, le
hongre de M. Thesmar prenait une grande avance sur laquelle il
devait vivre jusqu'au poteau, malgré les efforts inouïs déployés
par l'infatigable Hervé sur Lautaret, efforts d'autant plus méri-
toires après une course de 5.500 mètres, que, dans l'épreuve pré-
cédente, le Prix des Tuileries, ce fut à grand renfort d'huile de bras
que notre redoutable Breton fit prendre une encolure à Antana
par Le Touquet.
D'ailleurs, dans cette arrivée, il n'y avait que Hervé de plaisant
à considérer. Vitrail et Lautaret sont certainement de bons sauteurs,
surtout le premier, mais, sur le plat, leur allure, à la fin d'une course,
est bien peu reluisante. Où sont les arrivées sensationnelles où
Héros XII, Coq Gaulois, L'Yser, Waterford, terminaient dans une
action qui n'eût point déparé la finale d'un bon handicap de Long-
champ ? A présent, pour un bon sauteur, Vitrail est certainement
là. Ce fils d'Alcantara II, qui venait de prendre la seconde place
dans le Montgomery derrière Light for Me, ne tombe autant dire
jamais. C'est une qualité à considérer en obstacles.
On s'est plaint que les quatre concurrents ayant fini le parcours,
Vitrail, Lautaret, Prince of Wales, Caladox, fussent quatre hongres
à se partager l'allocation totale du prix, soit environ 96.000 francs.
Mais il était assez probable que les choses se passeraient dans ce
goût, puisque sur onze concurrents, neuf étaient des hongres. Et
puis, quelle importance cela présente-t-il ? La sélection des bons
winners de steeple-chasing se fait, non par les courses d'obstacles,
mais par celles de plat, comme le prouvent surabondamment les
descendants d'Ex Voto, de Saint Damien et d'Ecouen. Détail à no-
ter: Vitrail était piloté, Jeudi, par son entraîneur, G. Mitchell, qui
ne monte plus guère en steeple que dans les grandes occasions.
De cette réunion de clôture à la Butte Mortemart, je dois encore
retenir la victoire d'Histoire de Rire dans le Prix de Normandie.
J'ai déjà dit combien ce fils de Rire aux Larmes me paraissait avoir
d'avenir dans son métier d'hurdle racer, avec sa silhouette bien
équilibrée, son arrière-main puissant, son épaule robuste. Je l'avais
dit après sa victoire du Prix Galafron, où le poulain de M. Albert
Weill battait ses collègues de trois ans : Roi René, Le Trouvère,
Holy Way. Jeudi, Histoire de Rire rencontrait sept concurrents,
dont plusieurs vieux routiers, comme Charleval, Matmore, Conné-
table. Le fils de Rire aux Larmes, suivant sa tactique favorite, a
mené du début à la fin dans une action superbe de légèreté et de
souplesse. A la dernière haie, le seul Holy Way qui avait réussi
à se maintenir à sa hauteur, tombait de fatigue, et Histoire de Rire
l'emportait sans contestation.
Cette façon superbe d'aller de l'avant et de semer tout le monde
en route m'a rappelé Souviens-Toi, avec moins de brutalité dans le
saut et une dépense moins grande dans l'effort plus aisé. Histoire
de Rire s'annonce le rival dangereux de Rhodope.
Marseille
Vendredi 25 Décembre
Dimanche 27 Décembre
Je veux dire quelques mots
également du meeting d'ob-
stacles de Marseille qui va,
cette année, du 20 Décembre
au Ier Janvier, avec quatre
journées et quelques belles
allocations. Les deux premières réunions ont eu lieu avec un plein
succès, et de nombreux concurrents, locaux et parisiens, dans toutes
les épreuves. Les deux écuries qui semblent se tailler la part du lion
dans la vieille cité phocéenne, sont celle de M. Arthur Veil-Picard et
celle, mi-parisienne, mi-marseillaise, de M. Zafiropulo. Celle-ci a en-
levé le Prix de La Madrague, steeple-chase, avec Kanjar et le Prix du
Parc-Borély, la grande course de haies du meeting, avec Rosoglio.
D'ailleurs, l'arrivée du Prix du Parc Borély s'est entièrement passée
entre représentants d'écuries locales, le second étant Sanbon, à
M. Louis Reynaud, et le troisième Mokokari, au comte d'Estourmel.
Quant à la casaque cerise et maïs, elle a préludé à ses succès
probables de Nice par plusieurs victoires, dont Morceau de Roi
et Fils du Vent ont été les bons artisans. Mais il faut surtout retenir
les superbes débuts de Cyrus dans le Prix de Carry, course de haies
sur 2.800 mètres. Le fils de Sardanapale terminait second derrière
son camarade Morceau de Roi, qu'il eût pu devancer facilement.
Voilà qui a dû réjouir le cœur de M. Arthur Veil-Picard, qui ne
regrettera sans doute pas d'avoir mis, une fois de plus, un cheval
de Derby sur les obstacles, sans se soucier des conseilleurs de dé-
couragement ni de la casse possible. simplement — et très élé-
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