Titre : L'Ouest-Éclair : journal quotidien d'informations, politique, littéraire, commercial
Éditeur : [s.n.] (Rennes)
Date d'édition : 1929-12-20
Contributeur : Desgrées du Lou, Emmanuel (1867-1933). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32830550k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 135307 Nombre total de vues : 135307
Description : 20 décembre 1929 20 décembre 1929
Description : 1929/12/20 (Numéro 10280). 1929/12/20 (Numéro 10280).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG14 Collection numérique : BIPFPIG14
Description : Collection numérique : BIPFPIG29 Collection numérique : BIPFPIG29
Description : Collection numérique : BIPFPIG35 Collection numérique : BIPFPIG35
Description : Collection numérique : Fonds régional : Bretagne Collection numérique : Fonds régional : Bretagne
Description : Collection numérique : Yroise, bibliothèque... Collection numérique : Yroise, bibliothèque numérique de Brest
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6580379
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 04/12/2008
HUILE LESIEUR
HUILE DE' TABLE
ARACHIDE RUFISQUE EXTRA VIERGE
Un drame à Plouestat (Finistère)
Un réformé de guerre
brise le crâne de sa femme
avec noe hachette
n était Jalon
Plouescat, 19 décembre. (De notre
envoyé spécial > M Derrien. !e dis-
tingué secrétaire de mairie de Ploues-
cat, dépouillait hier matin son cour-
rier dans son bureau. lorsnu'D vit en-
trer un de ses voisins. François Ami-
no:. 41 ans. cultivateur. domicilié dans
une petite maison de la rue Méchou.
dont il est propriétaire On causa d'a-
bord de la pluie et du beau temps
Mais M Derrien lui dit tout à coup
e Tu as l'air tout chose, ce matin
qu'est-ce qui t'arrive donc ? »
Aminot resta quelques instants d-
lencieux, puis répondit avec effort
J ai giflé ma femme »
Or le secrétaire de la mairie de
Plouescat connait tous ses administrés
et particulièrement Aminot Rfformf
de guerre à C5 T.. pour ankylose du
bras gauche. le cultivateur ne jouit
pas d'une excellente réputation Il est
brutal M Derrien dut penser que le
geste d'Aminot vis-à-vis de son épouse
devait être bien plus grave, puisqu'il
avait eu tant de peine à en faire l'a-
veu Le secrétaire pria donc son ad-
joint. M Caroft*. d'aller1 s'en rendre
compte. Celui-ci revint quelques mi-
nutes plus tard tout ému
c Aminot. dit-il, a fendu la tête de
sa femme avec une hachette.. la pau-
vre est dans un état désespéré.
On l'arrête à la mairie
Au méme Instant, les gendarmes
Hamcn. Cadic et Le Gall arrivaient
à la naison commune. En les voyant
entrer. le cultivateur changea de cou-
leur.
t Ne cherchez pas, dit-il je me
constitue prisonnier.. Ma femme vou-
lait m'empoisonner. Alors, j'ai em-
poigne ma hachette et je l'al lancée.
à la volée, dans sa direction. Elle a dû
être atteinte à la téte. çà n'est pas
ma faute »
Cinq minutes plus tard. Aminot était
enfermé à la gendarmerie dans la
chambre de sûreté.
Les enfants découvrent le corps
de leur mère
Voici, d'après Aminot, actuellement
seul témoin, comment s'accomplit le
drame
Hier matin, Il s'était' levé de bonne
!ieure. Après avoir fait un tour dans
los environs, il rentra chez lui et trou-
va son café préparé par sa femme.
41 ans. née Marguerite Guivarch. une
,)rave ménagère. Il le refusa sous pré-
•irte ou'il était empoisonné Une brève
Usousslon surgit brusquement. Le cul-
tivateur saisit ui.e hachette servant à
f?ndre le bois et la lança.. Aux cris
poussés par la malheureuse épouse.
les trois enfants. Anne-Marie. 9 ans.
Yves. 7 ans. et Jean. 5 ans. qui ont
leur chambre au premier étage, des-
cendirent affolés. En voyant leur mère
baignant dans une large tlaque de
sang. l'aînée saisit la hachette et sor-
tit en criant
c C'est avec ça qu'il a frappé ma
mère »
Le docteur Carré. Immédiatement
prévenu, accourut. La blessure était
affreuse. Le coup avait été porté avec
une telle violence que le sommet du
crâne était défoncé.
Après un pansement sommaire. on
transnorta la victime, qui est enceinte.
à l'hôpital de Moriaix. où trois doc-
teurs ont jugé son état absolument
désespéré.
J'étais jaloux, dit le meurtrier
Aminot était. parait-il. Jaloux. A
chaque nouvelle naissance, il préten-
dalt que l'enfant n'était pas de lui. Or,
la réputation de la cultivatrice est no-
toirement inattaquable. Les voisins
que nous avons vus s'accordent cepen-
dant à dire que le fermier ne jouissais
point parfois de la plénitude de ses
facultés, parce qu'il tenait souvent des
discours abracadabrants. D'autres té-
moins prétendent que ses divagations
étaient voulues. Les spécialistes appré-
cieront
Dans l'après-midi. Aminot fut Ion-
guement interrogé à la gendarmerie.
Il n'a pas varié dans son système de
défense, rééditant la prétendue tenta.
tive d'empoisonnement de sa femme.
Il sera transféré ce matin à Brest.
pour être écroué Les trois enfants ont
été conflés à une parente.
V. B.
AVIS AUX AUTOMOBILISTES
Le recensement
Il est rappelé aux possesseurs d'au
tomobiles tracteurs et mnormiMi que
les formalités du recnscment auront
lieu commr de coutume. du le au
16 janvier Toutefois pour certaine-
•UT» ton
Cherbourg 10 û 34 23 a oo
Ortnrllie 8 h S3 21 il 10
Saint -Malo 8 h 42 21 b b
Salnt-Brlfuc Bl 81 20 n M
Ptlmpol 8 Il 41 20 h 41
Bre« • h Si la n
Lonent • h n 18 n 4f
Vannée 8 ù 86 20 b 4»
B»t>le»-cl'O!onne 8 n 1 18 h 83
Le. BocheUe S h. M 18 k. 22 1
les et pour certair. départ~ne-i>
le début de la période de recensement
a été avancé au 15 décembre.
La déclaration doit être établie qui
des formules spéciales oui sont la
déposition des intéressés dans les
mairies: elle demeure ibllgatoire même
pour les véhicules déclarés l'année
précédsnte à moins qu'ils aient fait
l'objet dun certiflfst ri'ir^ntitude.
Les cartes W et WW
T est rappelé éealeme: a-x per-
sonnes qui construisent, reparent ou
font le commerce des aut< nob!its
•.relies doivent, avant le 31 décemtir'
̃-hti'- n»mr.-p»r ]p r-^oiivenenr"
de leurs cartes W ou la délivrance
rs carnets WW dont (Iles -••̃
en ,830
On ne doit plus tousser ou bien
rendre du Suc Béchique Parrayor.
RENSEIGNEMENTS MILITAIRES
Recrtr.rnient surfis d Ir.corporanon. r4
U •lut tl Sclatr Rende* Joiniiir franc en
la
ELECTIONS AUX CHAMBRES
DE COMMERCE
Sectionnements de vote
Les dispositions de la loi du 8 dé-
cembre 1883. reproduites dans la cir-
culaire :mni5U-rielle du 30 mars 1908.
relative aux élections aux Chambres
de Commerce, donnent aux préfets la
faculté de diviser en usieurs sections
l'assemblée consu doit se tenir au chef-lieu de canton.
Pt d'instituer des. bureaux de vote dans
toutes les localités où cette création
est jugée nécessaire Ce sectionner-K-nt
du canton est hutorisê par ari » pré-
fectoral, sur avis conforme du Conseil
gênerai.
La division du collège électoral est
donc toujours possible; il appartient
au préfet de juger, dans chaque cas
particulier, si elle est nécessr et
dans quelle mesure
Parti Démocrate Populaire
Réunion publique
Lundi, à 20 h. 30, MM. Jean Jadé,
députe du Finistère et Armand Le
Douarec, ancien député d'I!le-et-Vl-
laine, à la salle de l'entresol du Pa-
lais Saint-Georges, parleront du parti
démocrite populaire et de son pro-
gramme de réalisations sociales. Cette
réunion est publique et contradictoire.
Tous ceux que préoccupe a juste
titre la question sociale et particu-
lièrement les employes du commerce
et de l'industrie, auront à coeur de ve-
nir entendre les deux éloquents ora-
teurs du Parti Démocrate Populaire.
H. LASMEU. 4, quai t-Zola. Renne:
Nshtmiu DENTIERS perfectionnes
AUX ENFANTS DES ECOLES
La Société Protectrice des Animaux
d'Ille-et-Vllaine, flliale de la S.PA, de
Paris, rappelle aux enfants des ecoles
primaires publiques ou privées du de-
partement qu'elle organise un con-
cours auquel ils peuvent tous prendre
part.
M. le Préfet, M. l'Inspecteur d'Aca-
démie et M. le Directeur de l'Ensei-
gnement primaire libre ont approuve
notre initiative cause de sa valeur
éducative et ont fait des vœux pour
son succès auprès des enfanta
Ce concours consiste
1* A donner sur une première feuille
séparée, la liste des vingt-cinq ani-
maux dont les noms suivent et il les
classer d'après leur utilité en com-
mençant par le plus utile et en ter-
minant par le moins utile ou le plus
nuisible.
2° A dire en deux lignes par animal,
sur une deuxième feuille séparée.
pourquoi ces animaux sont utiles ou
nuisibles a l'homme.
Sa A donner, en quinze lignes au
maximum, sur une troisième feuille
séparée, les raisons pour lesquelles
nous devons être bons pour les ani-
maux.
Chaque concurrent écrira son nom.
ses prénoms, son tige. les noms de son
école, de sa commune, en haut de cha-
que teuille Il les adressera sous enve-
loppe, entre le 5 et le 10 janvier 1830.
M Pierre Dubois, président de la
S.PA, 12, rue du Vieux-Cours, Ren-
nes.
Les prix seront très nombreux Le
premier prix sera de 100 francs en
espèces.
La section de Fougères de notre
SocKW offre douze prix de 50 francs
chacun au petit garçon et a la petite
fille qui seront classés premiers du
concours dans chaque canton de "ar-
rondissement de Fougères.
Tout don en nature ou en espèces
doit être adressé a M. Foloppe 39
arenue Janvier, Rennes (C. Chéques
Liste des animaux par ordre alpha-
bétique Blaireau. Chouette. Cor-
beau, Couleuvre, Crapaud, Ecureuil,
Epervier. Fouine, Geai. Grenouille'
Hérisson. Hirondelle. Lézard Merle
Moineau. Pic-Vert. Pie, Pigeon ramier
Pinson Renard. Roitelet. Sanglier.
Sansonnet, Taupe et Vipère.
LES CONFERENCES PUBLIQUES
DE LA FACULTÉ DE DROIT
Nous rappelons que aujourd'hui,
vendredi 20 décembre, Il 1? h. 30, salle
des Beaux Arts, rue Hoche, M. le pro-
fesseur Chauveau, doyen honoraire
traitera de l'organisation des juridic-
tions pénales, spécialement de la cour
d'assises.
PROMOTION. Nous apprenons
que il, le colonel Marin, commandant
l'artillerie de la 19' division, visent d'ê-
tre nommé, sur place et dans les mê-
mes fonctions, général de brigade.
Nos vives félicitations.
JURIDIQUES
?aux torere «ifr«a*lnn» ImpAu etc..
Corot -et ren*»lïnemeniu contre man
du de 6 tt. 60 adrtué à VOuest-Eclair.
AUJOURD'HUI
A 13 h. 30. Au Palais de Justice
Tribunal correctionnel.
A 17 h. 30. Salle des Beaux Arts
Conférence de M. Chauveau, doyen ho-
noraire de la Faculté de Droit, sur
« L'organisation des juridictions pé-
nalea ».
Soirées dans les cinémas.
EN PASSANT.
A propos du Pont Saint-Cyr
Reçu la lettre suivante
« Je relève sur l'Uuest-Eclair du 14
courant votre article concernant le
Pont Saint-Cyr il n'est pas exact que
lr pont soit élargi suivant les plans
primitivement établis par l'Adminis-
tration ceux-ci, en effet, compor-
talent un carde-ballast qui, outre son
danger, laissait libre une chaussée de
7 m. 77. alors que la précédente était
de 7 m. 80. d'où une réduction de
3 centimètres De plus, ils apportaient
le très dangereux Inconvénient de
faire passer les T. I. V. en déuorde-
ment de 50 centimètres sur le trot-
toir A la suite de la campagne, née
de la pétition déposée en août entre
les mains de M le Préfet, les tra-
vaux ont été légèrement modifiés et
le pont actuel, auquel a été supprimé
le garde-ballast, représentera un tra-
vail un peu moins mal qu'il n'avait
été prévu par l'Administration. La
chaussée sera maintenant entre trot-
toirs de 10 m.– m. 27=9 m. 73, alors
que l'ancienne était de 7 m 80, soit
un élargissement de 1 m. 93.
€ Mais il faut qu'éventuellement les
véhicules puissent emprunter le pas-
rails Broca des T. E R. s'y prêtent.
il n'en est pas de même des rails T. I.
V. qui, faute de Brixa, auraient au
moins dû être Jumelés avec écart
maximum possible de 35 millimètres.Il
est fort à craindre que les essieux et
les roues ces voitures. surtout à l'en-
trée et à la sortie du pont ne soient
mis à mal comme précédemment.
i En ce qui concerne les urinoirs, il
est certain que la décence, l'hygiène
et la propreté gagneraient beaucoup
ce qu'ils fussent établis. Comme vous
1" dites, 1'edicule a une place toute in-
diquée au-dessus du perré amont, ter-
rain appartenant à l'Administration.
qui ne lui est d'aucune utilité et qu'el-
le peut ou vendre ou louer Le côte
pratique et hygiénique serait ainsi ob-
tenu sans en avoir pour ceja le côté
disgracieux. Un édile du quartier de
Saint-Cyr qui, comme beaucoup de
ses concitoyens, connaît l'inconvénient
de patauger dans les marées nauséa-
bondes habituelles du pont, chose que
nous voudrions supprimer, ne man-
quera pas sans doute s'il ne l'a déjà
fait, d'en saisir le Conseil Municipal
qui. je l'espère comme tous, donnera
bonne.suite au. désir exprimé.
Veuillez agréer, etc.
« V G.
Transmis aux services compétents.
Sur le Champ de Mars.
Tous les ans. à cette époque, à'l'oc-
casion des fêtes de fin d'année, les fo-
rains viennent nombreux s'installer
sur le Champ de Mars
Cette année, cette fête foraine a pris
de l'extension Il. a fallu ranger les
baraques en deux allées, l'une réservée
R'.ix habitués. aux anciens, à ceux qui
installent là régulièrement leurs péna-
tes ambulantes, pendant quelques se-
maines dans l'autre ont été placés
les nouveaux.
Or. cette seconde allée est, en ce
mo:nent, transformés en un cloaque.
où les passants n'osent guère s'aven-
turer Lias forains en subiaent, notu-
rellement un préjudice Ainsi nous
ont-ils écrit pour nous prier d'insis-
ter près de l'Administration, afin que
celle-ci prenne toutes mesures utiles
Son intervention permettrait, semble-
t-il, d'empêcher le déversement des
eaux dans le passage. et aussi d'éviter
le dépôt d'excréments d'anlmaux.cora-
me rein se fait actuellement.
Des mesures urgentes s'imposent, en
effet tant pour l'hygiène que dans
l'intérêt des forains Nous appuyions
donc trt"t vivpsnpnt la requête tout à
fait justifiée des intéressés.
Le PiiTon bx SERVICE.
Les conférences
de la Faculté des Lettres
Paysage végétaux
É l'Ediiateur au Ironise
par M. Musset, professeur.
Quand Jules Verne publia, il y a
quelque soixante ans. les premiers
volumes de ses Voyages extraordi-
naires a, se doutait-il qu'il allait dé-
terminer chez les adolescents d'alors
et des générations suivantes la pas-
sion de la géographie et leur donner
l'envie des beaux voyages ? Les collé-
giens que nous étions alors, nous, les
plus de cinquante ans ». suivaient
avec un intérêt croissant les aven-
tures du Capitaine Matteras, avec un
plaisir sans cesse renouvelé le périple
du Nautilas mais combien davan-
tage les amusaient et les distrayaient
la randonnéc de la Mniwon à va-
peur à travers l'Hmdoustan et les
péripéties de la Jangada tout le long
des rives de l'Amazcne C'est que les
pays du soleil ont un attrait que les
pays de la terre n'exercent pas. Bau-
delaire a mis ce truisme en vers
Là, tout n'est qu'ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté.
Et c'est là, aussi, que de préférence
le Berger de Vigny roulerait sa Mai-
son. Ah 1 les grands fleuves du Brésil,
les forêts vierges avec leurs arbres
géants, leurs grouillements d'insectes
et leurs singes, les savanes et leurs
baobabs et ces noms magiques du Rio
de la Plata de Bornéo et de Batavia,
comme l'imagmation se plaisait à y
vagabonder ou à les évoquer Et
quand, Jules Verne fermé, on prenait
Mayne-Reid en main, c'était un nou-
veau rebondissement vers les joie
dispensées à leurs vigoureux arpen-
teurs par les brouses du Sud-Afrique
(ah les Vacances des Jeunes Boërs
Les pampas de l'Amérique australe,
les detilés de la Cordillère des Andes
( ah les Aventures d'une lamille pé-
ruvienne /) Nous nous sommes tous
extasiés, comme la bonne femme de
Fénelon, devant l'éternel miracle
qu'est le lever du soleil. » Mais ce
soleil, qui n'a rêvé de le voir se lever
au-dessus de cet autre miracle qu'est
la forêt des Tropiques ou le lac de
Nyanza ?
M. le professeur Musset nous a con-
viés hier à faire, avec lui et dans
un fauteuil, un voyage transconti-
nental dans les forêts, les savanes, les
steppes et les déserts et, la phowgra-
pille aidant, à admirer quslques-uiis
parmi les plus beaux des paysuges ve-
gétaux de l'Equateur au Tropique. Il
nous a transportes d'abo:d dans la
forêt, équatorial,- en nous prévenant
qu'à mesure que nous remonterions
vers les déserts sahariens, nous ver-
rions la végétation se dégrader étape
par étape.
La forêt équatoriale
Elle est bien monotone, la vie, dans
cet Equateur. 12 heures tte nuit, 12
heures de jour. Température uniforme
(moyenne, 250). Pluies fréquentes.
Orages et tornades presque quotidien-
nes. Sur mer, c'est le calme plat, la
mer d'huile, effroi de l'ancienne ma-
rine à voiles. Une sensation de vivre
en ^eire uiauua, tellement l'atmos-
phère est lourde. Il en résulte, pour
l-*?uropéen, une impression d'accable-
ment. Les écarts électriques amènent
une sensatiqti de nervosité. Conse-
quences de l'anémie, une réduction
très sensible de l'activité vitale, une
réceptivité accrue aux maladies tié-
vreuses. A noter, cependant, que les
Hollandais ont pu s'acclimater à Java.
les Portugais au Brésil, et s'y livrer
au travail.
Dans la forêt équatoriale, toute la
place est prlae par la végétation. Il en
reste i. peine pour l'animal, presque
plus du tout pour l'homme. C'est quel-
que chose d'extraordinaire que la fo-
rét vierge. Nous n'en possédons pas en
Europe; elle n'existe plus qu'en Afri-
que ou dans les Amazones. C'est, sur
une hauteur de 40 mètres, une dé-
bauche de verdure D'abord, une
grande couche d'arbres géants, un
plafond ininterrornpu, impénétrable a
la lumière; puis une couche d'arbres
de la hauteur des nôtres; enfin le sol.
ex'-uiiiîment fouillé, luxuriant D'un
arbre à l'autre, les lianes, dont quel-
ques-unes ont la grosseur d'un tronc
humain, déroulent -Teur réseau infini.
enveloppant les branches d'une veri-
table gaine végétale. Chaque branche
d'arbre, parsemée ùe terreau, est tin
véritable champ; des plantes adven-
tices y sont venu pousser. La forêt
est continuellement feuillue; des fleurs
toujours renouvelées harnachent de
couleurs éclatantes la masse énorme
de la veriure. La vie semble en être
absente. On y a utne impression de si-»
lence et de mystère. La lumière est
tamisée; on se promène dans la pé-
nombre. Il est extrêmement pénible de
s'y fraver un chemin Le chemin de
fer y passe pourtant; mais son exploi-
tation exige une surveillance cons-
tante entre deux trains. une liane.
se développant soudain, peut fort bien
couper la vole et provoquer un dérail-
lement. Beaucoup d'arbres périssent,
faute d'arriver jusqu'aux rayons du
soleil.
La faune est peu nombreuse dans la
forêt équatoriale. Dans les clairières.
au bord des fleuves, on trouve (en
Afrique) l'éléphant et le rhinocéros.
Très peu d'h?rbivor?s Sur le haut des
branche·, vivmt des singes et des mil-
liers d'oiseaux. Le sol est le domaine
dci Insectes; toute une population y
grouille vers de terre (de .1 mètre à
1 m. 50* long'. araignées, scorpions.
fourmis et termites.
L'homme y est très rare. C'est la
région du monde la plus dépeuplé?.
En Afrique, la foret sert d'asile à
quelques tribus. Ce n':st plus tout à
fait la forêt vierge, c'est la forêt
dense ». Les indigènes y mettent le
feu et dans la clairière ainsi formée,
ils cultivent If sol, que son mélange
avec les cendres rend étonnamment
fertile. jusqu'à l>pui.s'en vont et recommencent ailleurs.
La forêt vierge. la vraie, ne se ren-
contre plus guère que dans les Ama-
zores.
Au bord de la mer, dans les .régions i
tropicales, croissent les palétuviers.
C'est la mangrove, sorte de forêt inex-
tricable, formée par les racines des
mangliers. Les mangliers préaentent
cette particularité que, pour résister il.
l'assaut des vagues, le tronc se divise
en câbles, venant rattacher la plante
à son sol L'arure est, en quelque sorte,
juche sur des echasses Comme les
pieds de l'arbre baignent dans ivau
salée, des racines adventices sortent
de l'eau pour puiser l'oxygène néces-
saire à la vie de la plante. Dans .es
Indes croissent les banians, centre
d'une véritable débauche de végéta-
tion.
La région des savanes
Avançons vers le nord. Nous allons
voir le climat se modifier et k paysage
changer d'aspect. La saison des pluies
va s'opposer à la saison sèche. La vé-
gétation perdra de sa puissance. Le
paysage prendra la forme d'une prai-
rie semee de bouquets d'arbres C'est
la région des parcs. Pendant la saison
sèche, les herbes atteignent une hau-
teur de 2 à 4 mètres. Quand la pluie
survient, cette herbe se couche et se
corrompt La forêt jette des tenta-
cules le long des fleuves; les cimes des
arbres se rejoignent d'une rive à
l'autre c'est la forêt-galerie.
Plus au nord, c'est la zone de la
savane. Unel prairie sèche. Un seul
arbre le baobab, arbre aux feuilles
caduques, c'est-à-dire il. l'action des
saisons et dépouillé pendant trois
mois, très bien adapté, d'ailleurs, a
l'alternance des deux saisons. sèche
et humide. Quand il pleut, il se gorge
d'humidité il emmagasine l'eau dans
ses tissus, de sorte qu'il ne souffre Ja-
mais de la sécheresse. C'est un arbre
au tronc énorme, dont les cavités peu-
vent loger des hommes
il y a la savane herbeuse et la sa-
vane buissonneuse Cette dernière s'é-
tend jusqu'aux confins du- désert c'est
la brousse, ou sleppe ci mimosées.
La Guyane brésilienne, l'Abyssinie.
Madagascar, le Bothniar.i (ancienne
Afrique Equatoriale allemande), la ré-
gion du Niger, l'Afrique Australe
offrent de ces aspects de parcs, de sa-
vanes et de brousses.
Il est très curieux de suivre le tra-
vail d'adaptation de la plante à la
sècheresse de ces climats. Pour éviter
de perdre son humidité, la feuille va
se transformer en épine ou se couvrir
d'un vernis épais. Des reserves d'eau
se formeront ainsi à l'intérieur du tis-
su. Ces plantes à feuilles épaissies,
charnues, ce sont les agaves, les cac-
tus et les figuiers de Barbarit (Etats-
Unis du Sud, Mexique) D'autres plan-
tes, tel le yucca arborescent, s'entas-
sent sur elies-mèmes elles forment
une espèce de boule.
Le désert et l'oasis
Nous voici au terme du voyage. Ici
la pluie cesse à peu près complète-
ment L'eau.ne tombe qu'à intervalles
très éloignés. C'est ainsi que le Mzab
a connu des périodes de 12 ans, voire
de 25 ans sans pluie. Quand la pluie
tombe, elle est diluvienne, elle suffit
à alimenter la couche d'eau. Comme
les plantes, desséchées, restent à l'état
de graine pendant 15 ou 20 ans, elles
se réveillent dés que l'eau apparaît.
Tous les déserts ont leurs oasis, suit
que les eaux de pluie, tombées a la
surface des dunes et infiltrées peu à
peu, réapparaissent en sources soit
que les cours d'eau viennent se perdre
en larges cuvettes au pied des hau-
teurs. La végétation y est abondants.
L'arbre essentiel des oasis est le pal-
mier-dattier. On en trouve dans l'At-
las saharien, et, en Asie, dans le dé-
sert de Gobi
On compte deux types de paysage
dans le désert africain le paysare
herbeux, l'erg le paysage pierreux,
l'hamada. Les terres pierreuses sont
stériles dans la hamada. la végéta-
tion se réduit à presque rien. On y
peut circuler pendant 100 à 150 kilo-
mètres sans- rencontrer une touffe
d'herbe. Les terres herbeuses seules
sont utilisables.
M Musset a illustré sa conférence
de projections choisies. Il a promené
ses auditeurs tour à tour dans le Ca-
meroun, au Togo, dans le Siam, dans
les Indues, dans le pays des Hottentots
et des Bochimanes, dans les déserts
du Kalahari, en Guyane, au Brésil
dans 1 Arizona, sur ies bords de l'A-
mazone et dans la steppe africaine.
Eugène LE BRETon.
LES MAGASINS DE DETAIL
POURRONT ETRE OUVERTS
LES DIMANCHE 22
ET 29 DECEMBRE
JUSQU'A MIDI
L'Union du Commerce et de l'In-
dustrie nous prie d'informer les com-
merçants détaillants de lh ville de
Rennes que. conformément à l'arrète
préfectoral du 6 mal 1927, faisant
suite a l'accord intervenu le 12 avril
1927 entre le syndicat patronal et les
syndicats employés intéressés. les ma-
gasins pourront être ouvert les di-
manches 22 et 29 décembre jusqu'à
A ce même sujet nous recevons la
note suivante
« Le bureau du Syndicat de l'Epi-
cerie de Détail rappelle à ses adhé-
rents que les magasins depic^rie peu-
vent étrc ouverts le dimanche précé-
dant Noël et le dimanche précédant
le Jour de l'An dans les mêmes con-
ditions que les années passées.
Une matinée dansante
aux Trompettes Rennaises
A peine les derniers échos de la
manifestation qu'elle avait ergani-
sée pour la Saintc-Ceclle se sont-tla
tus. que la Société des Trompettes
Rennniscs songe déjà réunir ses
nombreux amis pour une matinée
dansante
Cette manifestation aura lieu di-
Ttanche proclmto 22 ri.ra à
14 h. 30. dans les salons habituels 158,
rue d'Antrain.
Il 1 aura certainement foule pour
tourbillonner aux accents de l'orches-
tre jazz de la Société d'autant plus
qu'il faudra en profiter pour retenir
ses places au réveillon au cours du-
quel l'orchestre se dépensera sans
compter.
Retenez donc dès aujourd'hui la
date 22 décembre, à 14 h. 30. 156. rue
d'Antrain.
AU THÉATRE
La Tosca »
Puccini. s'il n'est pas oublié (car ses
œuvres font encore recette est dé-
crié. C'est tout juste si en entendant
prononcer son nom on ne crise pas.:
« Vade retro. » Oh certes, il ne
viendra à personne l'idée de faire de
La Tosca son œuvre de chevet. mais
tl faut reconnaître loyalement que
dans des opéras comme la Vie de
bohème, et même Madame Butterfly,
on trouve une technique remarquable.
Remarquable. partaitement en se
plaçant, c'est évident. au point de vue
théâtral Puccini connaissait son mé-
tier, et il a fait de la musique pour
théâtre lyrique. ajoutons pour théâtre
lyrique populaire
Il a usé, et cela touche directement
la foule, d'effets faciles, mais avec des
moyens scrupuleusement honnêtes,
élégants même Son système harmo-
nique et son orchestration sont im-
peccables, et elles ne manquent pas de
vie et de distinction dans leur outran-
ce. Pour un vêrLste, il ne se crut pas
obligé d'accumuler les platitudes.
Pour défendre Puccini. nous n'in-
voquerons pas la création récente de
Turandot, son œuvre posthume, à
l'Opéra. C'était peut-être la manière
polie de faire de la politique extér:eu-
re. Nous rappellerons seulement que,
nerveux, gesticulant, Puccini sauvait
ménager le coup de théâtre et. par des
motifs, en somme pittoresques. attein-
dre la sensibilité du spectateur
M. Henderick a servi le composi-
teur italien. comme toujours. jeudi
soir, en demandant à son orchestre le
maximum d'intensité d'émotion
M. Lanteri. dans < Scarpia ». fut
excellent, mais ce n'est pas là un rôle
qui lui permettra de fnire valoir ses
qualités les plus expressives
M. Truchetti. tout en faisant un
louable effort pour éprouver les senti-
ments de son personnage, ne put être
sûr de la réussite que dans les notes
élevées, ce qui lui valut de bisser. et
à juste titre, les grande airs du pre-
mier et du dernier acte.
Mlle Claire Stelly vibre, sans re-
courir à des moyens factices Sa voix
est d'une plénitude impressionnante,
avec des sonorités très pures.
M Lys campa un truculent sacris-
tain.
M. Beuse passa, 'hagard Angelottl,
avec des raucités angoissées dans la
gorge.
M. de Fize fut un Spoletta raide et
taciturne à soihait, doublé. en M. Lé-
vias, d'un sbire patibulaire.
F. Le R.
TRIBUNAL CORRECTIONNEL
La mine trembla
Le 4 décemhr:. on tétait la Sainte-
Barbe, aux mines de Vieux-Vy-sur-
Couesnon, mais on ne s'attendait cer-
tainement pas à ce que la foudre
éclatât
L'ora.ge gronda à propos de bien
peu de chose. Un cahier de papier à
cigarettes trainait sur le plancher de
la cantine. Ils furent au moins quatre
a se le disputer Barthe, Noël. 21 ans,
Italien; Wahl François, 29 aïs. Polo-
nais. et les deux frères Laurent Pierre
et Constant. Français et Bretons.
Barthe aurait porté un coup de
poing a Wahl; celui-ci, qui prétend,
sans que cela soit prouvé, que Ifs deux
frères l'ont traité de boche. décolla
l'oreille et fendit le front de Pierre
Laurent.
Barthe est acquitté; Wahl est con-
damné à un mois dl prison, malgré
ses protestations formulées, non en
boche, mais avec le plus pur accent
d'Ille-et- Vilaine.
Nervosité de chasseur
Le 3 décembre, à Chanteloup, un
chasseur. M Gendrot poussa un sou-
pir triomphal après avoir épaulé il
était sûr d'avoir tué le lièvre qu'il vi-
sait. Il déchanta rapidement les
chiens revenaient haletants, mais de
leur gueule sortait seulement la
langue
Il suspecta immédiatement l'habi-
tant d'une maison voisine d'avoir
cueilli le gibier. M. Pierre-Marie Ma-
ret, 49 ans. cultivateur, inteçrogé, nia
énergiquement
Il continue de nier à l'audience. Que
ses semelles s'encastrent dans les
tra'ces relevées autour de l'endroit où
M. Gendrot tira et qu'on ait trouvé
sur sa veste un poil de lièvre. ce ne
sont pas des preuves suffisantes.
M. Maret est acquitté.
A LA COUR D'APPEL
Comme en pays conquis
Ils reviennent sur le banc des accu-
ses. les trois militaires qui voulurent
pratiquer le système D et varier
bruyamment le menu de l'ordinaire.
Le 2! août. Desphelippon Francis-
que, Hascoet François et Menez
Guillaume, tous trois soldats de 2-
classe au 41* régiment d'infanterie,
escortaient quelque fourragère vers le
camp de Coetquki. Ils traversaient
le bourg de Saint-Thurial, quand ils
se sentirent faim. Avant d'entrer dans
un débit, ils remisèrent leur voiture
chez une habitante. Mme Vve Ber-
thelot.
Celle-ci, après leur départ, fut aver-
tie. per des enfants, que la prairie où
avait piotiné le cheval matricule avait
dû servir de décor à un drame dans
une orée, on vennit de trouver des
plumes. Mme Berthelot nrocéda au
recensement de ses poules il
HUILE DE' TABLE
ARACHIDE RUFISQUE EXTRA VIERGE
Un drame à Plouestat (Finistère)
Un réformé de guerre
brise le crâne de sa femme
avec noe hachette
n était Jalon
Plouescat, 19 décembre. (De notre
envoyé spécial > M Derrien. !e dis-
tingué secrétaire de mairie de Ploues-
cat, dépouillait hier matin son cour-
rier dans son bureau. lorsnu'D vit en-
trer un de ses voisins. François Ami-
no:. 41 ans. cultivateur. domicilié dans
une petite maison de la rue Méchou.
dont il est propriétaire On causa d'a-
bord de la pluie et du beau temps
Mais M Derrien lui dit tout à coup
e Tu as l'air tout chose, ce matin
qu'est-ce qui t'arrive donc ? »
Aminot resta quelques instants d-
lencieux, puis répondit avec effort
J ai giflé ma femme »
Or le secrétaire de la mairie de
Plouescat connait tous ses administrés
et particulièrement Aminot Rfformf
de guerre à C5 T.. pour ankylose du
bras gauche. le cultivateur ne jouit
pas d'une excellente réputation Il est
brutal M Derrien dut penser que le
geste d'Aminot vis-à-vis de son épouse
devait être bien plus grave, puisqu'il
avait eu tant de peine à en faire l'a-
veu Le secrétaire pria donc son ad-
joint. M Caroft*. d'aller1 s'en rendre
compte. Celui-ci revint quelques mi-
nutes plus tard tout ému
c Aminot. dit-il, a fendu la tête de
sa femme avec une hachette.. la pau-
vre est dans un état désespéré.
On l'arrête à la mairie
Au méme Instant, les gendarmes
Hamcn. Cadic et Le Gall arrivaient
à la naison commune. En les voyant
entrer. le cultivateur changea de cou-
leur.
t Ne cherchez pas, dit-il je me
constitue prisonnier.. Ma femme vou-
lait m'empoisonner. Alors, j'ai em-
poigne ma hachette et je l'al lancée.
à la volée, dans sa direction. Elle a dû
être atteinte à la téte. çà n'est pas
ma faute »
Cinq minutes plus tard. Aminot était
enfermé à la gendarmerie dans la
chambre de sûreté.
Les enfants découvrent le corps
de leur mère
Voici, d'après Aminot, actuellement
seul témoin, comment s'accomplit le
drame
Hier matin, Il s'était' levé de bonne
!ieure. Après avoir fait un tour dans
los environs, il rentra chez lui et trou-
va son café préparé par sa femme.
41 ans. née Marguerite Guivarch. une
,)rave ménagère. Il le refusa sous pré-
•irte ou'il était empoisonné Une brève
Usousslon surgit brusquement. Le cul-
tivateur saisit ui.e hachette servant à
f?ndre le bois et la lança.. Aux cris
poussés par la malheureuse épouse.
les trois enfants. Anne-Marie. 9 ans.
Yves. 7 ans. et Jean. 5 ans. qui ont
leur chambre au premier étage, des-
cendirent affolés. En voyant leur mère
baignant dans une large tlaque de
sang. l'aînée saisit la hachette et sor-
tit en criant
c C'est avec ça qu'il a frappé ma
mère »
Le docteur Carré. Immédiatement
prévenu, accourut. La blessure était
affreuse. Le coup avait été porté avec
une telle violence que le sommet du
crâne était défoncé.
Après un pansement sommaire. on
transnorta la victime, qui est enceinte.
à l'hôpital de Moriaix. où trois doc-
teurs ont jugé son état absolument
désespéré.
J'étais jaloux, dit le meurtrier
Aminot était. parait-il. Jaloux. A
chaque nouvelle naissance, il préten-
dalt que l'enfant n'était pas de lui. Or,
la réputation de la cultivatrice est no-
toirement inattaquable. Les voisins
que nous avons vus s'accordent cepen-
dant à dire que le fermier ne jouissais
point parfois de la plénitude de ses
facultés, parce qu'il tenait souvent des
discours abracadabrants. D'autres té-
moins prétendent que ses divagations
étaient voulues. Les spécialistes appré-
cieront
Dans l'après-midi. Aminot fut Ion-
guement interrogé à la gendarmerie.
Il n'a pas varié dans son système de
défense, rééditant la prétendue tenta.
tive d'empoisonnement de sa femme.
Il sera transféré ce matin à Brest.
pour être écroué Les trois enfants ont
été conflés à une parente.
V. B.
AVIS AUX AUTOMOBILISTES
Le recensement
Il est rappelé aux possesseurs d'au
tomobiles tracteurs et mnormiMi que
les formalités du recnscment auront
lieu commr de coutume. du le au
16 janvier Toutefois pour certaine-
•UT» ton
Cherbourg 10 û 34 23 a oo
Ortnrllie 8 h S3 21 il 10
Saint -Malo 8 h 42 21 b b
Salnt-Brlfuc Bl 81 20 n M
Ptlmpol 8 Il 41 20 h 41
Bre« • h Si la n
Lonent • h n 18 n 4f
Vannée 8 ù 86 20 b 4»
B»t>le»-cl'O!onne 8 n 1 18 h 83
Le. BocheUe S h. M 18 k. 22 1
les et pour certair. départ~ne-i>
le début de la période de recensement
a été avancé au 15 décembre.
La déclaration doit être établie qui
des formules spéciales oui sont la
déposition des intéressés dans les
mairies: elle demeure ibllgatoire même
pour les véhicules déclarés l'année
précédsnte à moins qu'ils aient fait
l'objet dun certiflfst ri'ir^ntitude.
Les cartes W et WW
T est rappelé éealeme: a-x per-
sonnes qui construisent, reparent ou
font le commerce des aut< nob!its
•.relies doivent, avant le 31 décemtir'
̃-hti'- n»mr.-p»r ]p r-^oiivenenr"
de leurs cartes W ou la délivrance
rs carnets WW dont (Iles -••̃
en ,830
On ne doit plus tousser ou bien
rendre du Suc Béchique Parrayor.
RENSEIGNEMENTS MILITAIRES
Recrtr.rnient surfis d Ir.corporanon. r4
U
la
ELECTIONS AUX CHAMBRES
DE COMMERCE
Sectionnements de vote
Les dispositions de la loi du 8 dé-
cembre 1883. reproduites dans la cir-
culaire :mni5U-rielle du 30 mars 1908.
relative aux élections aux Chambres
de Commerce, donnent aux préfets la
faculté de diviser en usieurs sections
l'assemblée consu
Pt d'instituer des. bureaux de vote dans
toutes les localités où cette création
est jugée nécessaire Ce sectionner-K-nt
du canton est hutorisê par ari » pré-
fectoral, sur avis conforme du Conseil
gênerai.
La division du collège électoral est
donc toujours possible; il appartient
au préfet de juger, dans chaque cas
particulier, si elle est nécessr et
dans quelle mesure
Parti Démocrate Populaire
Réunion publique
Lundi, à 20 h. 30, MM. Jean Jadé,
députe du Finistère et Armand Le
Douarec, ancien député d'I!le-et-Vl-
laine, à la salle de l'entresol du Pa-
lais Saint-Georges, parleront du parti
démocrite populaire et de son pro-
gramme de réalisations sociales. Cette
réunion est publique et contradictoire.
Tous ceux que préoccupe a juste
titre la question sociale et particu-
lièrement les employes du commerce
et de l'industrie, auront à coeur de ve-
nir entendre les deux éloquents ora-
teurs du Parti Démocrate Populaire.
H. LASMEU. 4, quai t-Zola. Renne:
Nshtmiu DENTIERS perfectionnes
AUX ENFANTS DES ECOLES
La Société Protectrice des Animaux
d'Ille-et-Vllaine, flliale de la S.PA, de
Paris, rappelle aux enfants des ecoles
primaires publiques ou privées du de-
partement qu'elle organise un con-
cours auquel ils peuvent tous prendre
part.
M. le Préfet, M. l'Inspecteur d'Aca-
démie et M. le Directeur de l'Ensei-
gnement primaire libre ont approuve
notre initiative cause de sa valeur
éducative et ont fait des vœux pour
son succès auprès des enfanta
Ce concours consiste
1* A donner sur une première feuille
séparée, la liste des vingt-cinq ani-
maux dont les noms suivent et il les
classer d'après leur utilité en com-
mençant par le plus utile et en ter-
minant par le moins utile ou le plus
nuisible.
2° A dire en deux lignes par animal,
sur une deuxième feuille séparée.
pourquoi ces animaux sont utiles ou
nuisibles a l'homme.
Sa A donner, en quinze lignes au
maximum, sur une troisième feuille
séparée, les raisons pour lesquelles
nous devons être bons pour les ani-
maux.
Chaque concurrent écrira son nom.
ses prénoms, son tige. les noms de son
école, de sa commune, en haut de cha-
que teuille Il les adressera sous enve-
loppe, entre le 5 et le 10 janvier 1830.
M Pierre Dubois, président de la
S.PA, 12, rue du Vieux-Cours, Ren-
nes.
Les prix seront très nombreux Le
premier prix sera de 100 francs en
espèces.
La section de Fougères de notre
SocKW offre douze prix de 50 francs
chacun au petit garçon et a la petite
fille qui seront classés premiers du
concours dans chaque canton de "ar-
rondissement de Fougères.
Tout don en nature ou en espèces
doit être adressé a M. Foloppe 39
arenue Janvier, Rennes (C. Chéques
Liste des animaux par ordre alpha-
bétique Blaireau. Chouette. Cor-
beau, Couleuvre, Crapaud, Ecureuil,
Epervier. Fouine, Geai. Grenouille'
Hérisson. Hirondelle. Lézard Merle
Moineau. Pic-Vert. Pie, Pigeon ramier
Pinson Renard. Roitelet. Sanglier.
Sansonnet, Taupe et Vipère.
LES CONFERENCES PUBLIQUES
DE LA FACULTÉ DE DROIT
Nous rappelons que aujourd'hui,
vendredi 20 décembre, Il 1? h. 30, salle
des Beaux Arts, rue Hoche, M. le pro-
fesseur Chauveau, doyen honoraire
traitera de l'organisation des juridic-
tions pénales, spécialement de la cour
d'assises.
PROMOTION. Nous apprenons
que il, le colonel Marin, commandant
l'artillerie de la 19' division, visent d'ê-
tre nommé, sur place et dans les mê-
mes fonctions, général de brigade.
Nos vives félicitations.
JURIDIQUES
?aux torere «ifr«a*lnn» ImpAu etc..
Corot -et ren*»lïnemeniu contre man
du de 6 tt. 60 adrtué à VOuest-Eclair.
AUJOURD'HUI
A 13 h. 30. Au Palais de Justice
Tribunal correctionnel.
A 17 h. 30. Salle des Beaux Arts
Conférence de M. Chauveau, doyen ho-
noraire de la Faculté de Droit, sur
« L'organisation des juridictions pé-
nalea ».
Soirées dans les cinémas.
EN PASSANT.
A propos du Pont Saint-Cyr
Reçu la lettre suivante
« Je relève sur l'Uuest-Eclair du 14
courant votre article concernant le
Pont Saint-Cyr il n'est pas exact que
lr pont soit élargi suivant les plans
primitivement établis par l'Adminis-
tration ceux-ci, en effet, compor-
talent un carde-ballast qui, outre son
danger, laissait libre une chaussée de
7 m. 77. alors que la précédente était
de 7 m. 80. d'où une réduction de
3 centimètres De plus, ils apportaient
le très dangereux Inconvénient de
faire passer les T. I. V. en déuorde-
ment de 50 centimètres sur le trot-
toir A la suite de la campagne, née
de la pétition déposée en août entre
les mains de M le Préfet, les tra-
vaux ont été légèrement modifiés et
le pont actuel, auquel a été supprimé
le garde-ballast, représentera un tra-
vail un peu moins mal qu'il n'avait
été prévu par l'Administration. La
chaussée sera maintenant entre trot-
toirs de 10 m.– m. 27=9 m. 73, alors
que l'ancienne était de 7 m 80, soit
un élargissement de 1 m. 93.
€ Mais il faut qu'éventuellement les
véhicules puissent emprunter le pas-
rails Broca des T. E R. s'y prêtent.
il n'en est pas de même des rails T. I.
V. qui, faute de Brixa, auraient au
moins dû être Jumelés avec écart
maximum possible de 35 millimètres.Il
est fort à craindre que les essieux et
les roues ces voitures. surtout à l'en-
trée et à la sortie du pont ne soient
mis à mal comme précédemment.
i En ce qui concerne les urinoirs, il
est certain que la décence, l'hygiène
et la propreté gagneraient beaucoup
ce qu'ils fussent établis. Comme vous
1" dites, 1'edicule a une place toute in-
diquée au-dessus du perré amont, ter-
rain appartenant à l'Administration.
qui ne lui est d'aucune utilité et qu'el-
le peut ou vendre ou louer Le côte
pratique et hygiénique serait ainsi ob-
tenu sans en avoir pour ceja le côté
disgracieux. Un édile du quartier de
Saint-Cyr qui, comme beaucoup de
ses concitoyens, connaît l'inconvénient
de patauger dans les marées nauséa-
bondes habituelles du pont, chose que
nous voudrions supprimer, ne man-
quera pas sans doute s'il ne l'a déjà
fait, d'en saisir le Conseil Municipal
qui. je l'espère comme tous, donnera
bonne.suite au. désir exprimé.
Veuillez agréer, etc.
« V G.
Transmis aux services compétents.
Sur le Champ de Mars.
Tous les ans. à cette époque, à'l'oc-
casion des fêtes de fin d'année, les fo-
rains viennent nombreux s'installer
sur le Champ de Mars
Cette année, cette fête foraine a pris
de l'extension Il. a fallu ranger les
baraques en deux allées, l'une réservée
R'.ix habitués. aux anciens, à ceux qui
installent là régulièrement leurs péna-
tes ambulantes, pendant quelques se-
maines dans l'autre ont été placés
les nouveaux.
Or. cette seconde allée est, en ce
mo:nent, transformés en un cloaque.
où les passants n'osent guère s'aven-
turer Lias forains en subiaent, notu-
rellement un préjudice Ainsi nous
ont-ils écrit pour nous prier d'insis-
ter près de l'Administration, afin que
celle-ci prenne toutes mesures utiles
Son intervention permettrait, semble-
t-il, d'empêcher le déversement des
eaux dans le passage. et aussi d'éviter
le dépôt d'excréments d'anlmaux.cora-
me rein se fait actuellement.
Des mesures urgentes s'imposent, en
effet tant pour l'hygiène que dans
l'intérêt des forains Nous appuyions
donc trt"t vivpsnpnt la requête tout à
fait justifiée des intéressés.
Le PiiTon bx SERVICE.
Les conférences
de la Faculté des Lettres
Paysage végétaux
É l'Ediiateur au Ironise
par M. Musset, professeur.
Quand Jules Verne publia, il y a
quelque soixante ans. les premiers
volumes de ses Voyages extraordi-
naires a, se doutait-il qu'il allait dé-
terminer chez les adolescents d'alors
et des générations suivantes la pas-
sion de la géographie et leur donner
l'envie des beaux voyages ? Les collé-
giens que nous étions alors, nous, les
plus de cinquante ans ». suivaient
avec un intérêt croissant les aven-
tures du Capitaine Matteras, avec un
plaisir sans cesse renouvelé le périple
du Nautilas mais combien davan-
tage les amusaient et les distrayaient
la randonnéc de la Mniwon à va-
peur à travers l'Hmdoustan et les
péripéties de la Jangada tout le long
des rives de l'Amazcne C'est que les
pays du soleil ont un attrait que les
pays de la terre n'exercent pas. Bau-
delaire a mis ce truisme en vers
Là, tout n'est qu'ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté.
Et c'est là, aussi, que de préférence
le Berger de Vigny roulerait sa Mai-
son. Ah 1 les grands fleuves du Brésil,
les forêts vierges avec leurs arbres
géants, leurs grouillements d'insectes
et leurs singes, les savanes et leurs
baobabs et ces noms magiques du Rio
de la Plata de Bornéo et de Batavia,
comme l'imagmation se plaisait à y
vagabonder ou à les évoquer Et
quand, Jules Verne fermé, on prenait
Mayne-Reid en main, c'était un nou-
veau rebondissement vers les joie
dispensées à leurs vigoureux arpen-
teurs par les brouses du Sud-Afrique
(ah les Vacances des Jeunes Boërs
Les pampas de l'Amérique australe,
les detilés de la Cordillère des Andes
( ah les Aventures d'une lamille pé-
ruvienne /) Nous nous sommes tous
extasiés, comme la bonne femme de
Fénelon, devant l'éternel miracle
qu'est le lever du soleil. » Mais ce
soleil, qui n'a rêvé de le voir se lever
au-dessus de cet autre miracle qu'est
la forêt des Tropiques ou le lac de
Nyanza ?
M. le professeur Musset nous a con-
viés hier à faire, avec lui et dans
un fauteuil, un voyage transconti-
nental dans les forêts, les savanes, les
steppes et les déserts et, la phowgra-
pille aidant, à admirer quslques-uiis
parmi les plus beaux des paysuges ve-
gétaux de l'Equateur au Tropique. Il
nous a transportes d'abo:d dans la
forêt, équatorial,- en nous prévenant
qu'à mesure que nous remonterions
vers les déserts sahariens, nous ver-
rions la végétation se dégrader étape
par étape.
La forêt équatoriale
Elle est bien monotone, la vie, dans
cet Equateur. 12 heures tte nuit, 12
heures de jour. Température uniforme
(moyenne, 250). Pluies fréquentes.
Orages et tornades presque quotidien-
nes. Sur mer, c'est le calme plat, la
mer d'huile, effroi de l'ancienne ma-
rine à voiles. Une sensation de vivre
en ^eire uiauua, tellement l'atmos-
phère est lourde. Il en résulte, pour
l-*?uropéen, une impression d'accable-
ment. Les écarts électriques amènent
une sensatiqti de nervosité. Conse-
quences de l'anémie, une réduction
très sensible de l'activité vitale, une
réceptivité accrue aux maladies tié-
vreuses. A noter, cependant, que les
Hollandais ont pu s'acclimater à Java.
les Portugais au Brésil, et s'y livrer
au travail.
Dans la forêt équatoriale, toute la
place est prlae par la végétation. Il en
reste i. peine pour l'animal, presque
plus du tout pour l'homme. C'est quel-
que chose d'extraordinaire que la fo-
rét vierge. Nous n'en possédons pas en
Europe; elle n'existe plus qu'en Afri-
que ou dans les Amazones. C'est, sur
une hauteur de 40 mètres, une dé-
bauche de verdure D'abord, une
grande couche d'arbres géants, un
plafond ininterrornpu, impénétrable a
la lumière; puis une couche d'arbres
de la hauteur des nôtres; enfin le sol.
ex'-uiiiîment fouillé, luxuriant D'un
arbre à l'autre, les lianes, dont quel-
ques-unes ont la grosseur d'un tronc
humain, déroulent -Teur réseau infini.
enveloppant les branches d'une veri-
table gaine végétale. Chaque branche
d'arbre, parsemée ùe terreau, est tin
véritable champ; des plantes adven-
tices y sont venu pousser. La forêt
est continuellement feuillue; des fleurs
toujours renouvelées harnachent de
couleurs éclatantes la masse énorme
de la veriure. La vie semble en être
absente. On y a utne impression de si-»
lence et de mystère. La lumière est
tamisée; on se promène dans la pé-
nombre. Il est extrêmement pénible de
s'y fraver un chemin Le chemin de
fer y passe pourtant; mais son exploi-
tation exige une surveillance cons-
tante entre deux trains. une liane.
se développant soudain, peut fort bien
couper la vole et provoquer un dérail-
lement. Beaucoup d'arbres périssent,
faute d'arriver jusqu'aux rayons du
soleil.
La faune est peu nombreuse dans la
forêt équatoriale. Dans les clairières.
au bord des fleuves, on trouve (en
Afrique) l'éléphant et le rhinocéros.
Très peu d'h?rbivor?s Sur le haut des
branche·, vivmt des singes et des mil-
liers d'oiseaux. Le sol est le domaine
dci Insectes; toute une population y
grouille vers de terre (de .1 mètre à
1 m. 50* long'. araignées, scorpions.
fourmis et termites.
L'homme y est très rare. C'est la
région du monde la plus dépeuplé?.
En Afrique, la foret sert d'asile à
quelques tribus. Ce n':st plus tout à
fait la forêt vierge, c'est la forêt
dense ». Les indigènes y mettent le
feu et dans la clairière ainsi formée,
ils cultivent If sol, que son mélange
avec les cendres rend étonnamment
fertile. jusqu'à l>pui.
La forêt vierge. la vraie, ne se ren-
contre plus guère que dans les Ama-
zores.
Au bord de la mer, dans les .régions i
tropicales, croissent les palétuviers.
C'est la mangrove, sorte de forêt inex-
tricable, formée par les racines des
mangliers. Les mangliers préaentent
cette particularité que, pour résister il.
l'assaut des vagues, le tronc se divise
en câbles, venant rattacher la plante
à son sol L'arure est, en quelque sorte,
juche sur des echasses Comme les
pieds de l'arbre baignent dans ivau
salée, des racines adventices sortent
de l'eau pour puiser l'oxygène néces-
saire à la vie de la plante. Dans .es
Indes croissent les banians, centre
d'une véritable débauche de végéta-
tion.
La région des savanes
Avançons vers le nord. Nous allons
voir le climat se modifier et k paysage
changer d'aspect. La saison des pluies
va s'opposer à la saison sèche. La vé-
gétation perdra de sa puissance. Le
paysage prendra la forme d'une prai-
rie semee de bouquets d'arbres C'est
la région des parcs. Pendant la saison
sèche, les herbes atteignent une hau-
teur de 2 à 4 mètres. Quand la pluie
survient, cette herbe se couche et se
corrompt La forêt jette des tenta-
cules le long des fleuves; les cimes des
arbres se rejoignent d'une rive à
l'autre c'est la forêt-galerie.
Plus au nord, c'est la zone de la
savane. Unel prairie sèche. Un seul
arbre le baobab, arbre aux feuilles
caduques, c'est-à-dire il. l'action des
saisons et dépouillé pendant trois
mois, très bien adapté, d'ailleurs, a
l'alternance des deux saisons. sèche
et humide. Quand il pleut, il se gorge
d'humidité il emmagasine l'eau dans
ses tissus, de sorte qu'il ne souffre Ja-
mais de la sécheresse. C'est un arbre
au tronc énorme, dont les cavités peu-
vent loger des hommes
il y a la savane herbeuse et la sa-
vane buissonneuse Cette dernière s'é-
tend jusqu'aux confins du- désert c'est
la brousse, ou sleppe ci mimosées.
La Guyane brésilienne, l'Abyssinie.
Madagascar, le Bothniar.i (ancienne
Afrique Equatoriale allemande), la ré-
gion du Niger, l'Afrique Australe
offrent de ces aspects de parcs, de sa-
vanes et de brousses.
Il est très curieux de suivre le tra-
vail d'adaptation de la plante à la
sècheresse de ces climats. Pour éviter
de perdre son humidité, la feuille va
se transformer en épine ou se couvrir
d'un vernis épais. Des reserves d'eau
se formeront ainsi à l'intérieur du tis-
su. Ces plantes à feuilles épaissies,
charnues, ce sont les agaves, les cac-
tus et les figuiers de Barbarit (Etats-
Unis du Sud, Mexique) D'autres plan-
tes, tel le yucca arborescent, s'entas-
sent sur elies-mèmes elles forment
une espèce de boule.
Le désert et l'oasis
Nous voici au terme du voyage. Ici
la pluie cesse à peu près complète-
ment L'eau.ne tombe qu'à intervalles
très éloignés. C'est ainsi que le Mzab
a connu des périodes de 12 ans, voire
de 25 ans sans pluie. Quand la pluie
tombe, elle est diluvienne, elle suffit
à alimenter la couche d'eau. Comme
les plantes, desséchées, restent à l'état
de graine pendant 15 ou 20 ans, elles
se réveillent dés que l'eau apparaît.
Tous les déserts ont leurs oasis, suit
que les eaux de pluie, tombées a la
surface des dunes et infiltrées peu à
peu, réapparaissent en sources soit
que les cours d'eau viennent se perdre
en larges cuvettes au pied des hau-
teurs. La végétation y est abondants.
L'arbre essentiel des oasis est le pal-
mier-dattier. On en trouve dans l'At-
las saharien, et, en Asie, dans le dé-
sert de Gobi
On compte deux types de paysage
dans le désert africain le paysare
herbeux, l'erg le paysage pierreux,
l'hamada. Les terres pierreuses sont
stériles dans la hamada. la végéta-
tion se réduit à presque rien. On y
peut circuler pendant 100 à 150 kilo-
mètres sans- rencontrer une touffe
d'herbe. Les terres herbeuses seules
sont utilisables.
M Musset a illustré sa conférence
de projections choisies. Il a promené
ses auditeurs tour à tour dans le Ca-
meroun, au Togo, dans le Siam, dans
les Indues, dans le pays des Hottentots
et des Bochimanes, dans les déserts
du Kalahari, en Guyane, au Brésil
dans 1 Arizona, sur ies bords de l'A-
mazone et dans la steppe africaine.
Eugène LE BRETon.
LES MAGASINS DE DETAIL
POURRONT ETRE OUVERTS
LES DIMANCHE 22
ET 29 DECEMBRE
JUSQU'A MIDI
L'Union du Commerce et de l'In-
dustrie nous prie d'informer les com-
merçants détaillants de lh ville de
Rennes que. conformément à l'arrète
préfectoral du 6 mal 1927, faisant
suite a l'accord intervenu le 12 avril
1927 entre le syndicat patronal et les
syndicats employés intéressés. les ma-
gasins pourront être ouvert les di-
manches 22 et 29 décembre jusqu'à
A ce même sujet nous recevons la
note suivante
« Le bureau du Syndicat de l'Epi-
cerie de Détail rappelle à ses adhé-
rents que les magasins depic^rie peu-
vent étrc ouverts le dimanche précé-
dant Noël et le dimanche précédant
le Jour de l'An dans les mêmes con-
ditions que les années passées.
Une matinée dansante
aux Trompettes Rennaises
A peine les derniers échos de la
manifestation qu'elle avait ergani-
sée pour la Saintc-Ceclle se sont-tla
tus. que la Société des Trompettes
Rennniscs songe déjà réunir ses
nombreux amis pour une matinée
dansante
Cette manifestation aura lieu di-
Ttanche proclmto 22 ri
14 h. 30. dans les salons habituels 158,
rue d'Antrain.
Il 1 aura certainement foule pour
tourbillonner aux accents de l'orches-
tre jazz de la Société d'autant plus
qu'il faudra en profiter pour retenir
ses places au réveillon au cours du-
quel l'orchestre se dépensera sans
compter.
Retenez donc dès aujourd'hui la
date 22 décembre, à 14 h. 30. 156. rue
d'Antrain.
AU THÉATRE
La Tosca »
Puccini. s'il n'est pas oublié (car ses
œuvres font encore recette est dé-
crié. C'est tout juste si en entendant
prononcer son nom on ne crise pas.:
« Vade retro. » Oh certes, il ne
viendra à personne l'idée de faire de
La Tosca son œuvre de chevet. mais
tl faut reconnaître loyalement que
dans des opéras comme la Vie de
bohème, et même Madame Butterfly,
on trouve une technique remarquable.
Remarquable. partaitement en se
plaçant, c'est évident. au point de vue
théâtral Puccini connaissait son mé-
tier, et il a fait de la musique pour
théâtre lyrique. ajoutons pour théâtre
lyrique populaire
Il a usé, et cela touche directement
la foule, d'effets faciles, mais avec des
moyens scrupuleusement honnêtes,
élégants même Son système harmo-
nique et son orchestration sont im-
peccables, et elles ne manquent pas de
vie et de distinction dans leur outran-
ce. Pour un vêrLste, il ne se crut pas
obligé d'accumuler les platitudes.
Pour défendre Puccini. nous n'in-
voquerons pas la création récente de
Turandot, son œuvre posthume, à
l'Opéra. C'était peut-être la manière
polie de faire de la politique extér:eu-
re. Nous rappellerons seulement que,
nerveux, gesticulant, Puccini sauvait
ménager le coup de théâtre et. par des
motifs, en somme pittoresques. attein-
dre la sensibilité du spectateur
M. Henderick a servi le composi-
teur italien. comme toujours. jeudi
soir, en demandant à son orchestre le
maximum d'intensité d'émotion
M. Lanteri. dans < Scarpia ». fut
excellent, mais ce n'est pas là un rôle
qui lui permettra de fnire valoir ses
qualités les plus expressives
M. Truchetti. tout en faisant un
louable effort pour éprouver les senti-
ments de son personnage, ne put être
sûr de la réussite que dans les notes
élevées, ce qui lui valut de bisser. et
à juste titre, les grande airs du pre-
mier et du dernier acte.
Mlle Claire Stelly vibre, sans re-
courir à des moyens factices Sa voix
est d'une plénitude impressionnante,
avec des sonorités très pures.
M Lys campa un truculent sacris-
tain.
M. Beuse passa, 'hagard Angelottl,
avec des raucités angoissées dans la
gorge.
M. de Fize fut un Spoletta raide et
taciturne à soihait, doublé. en M. Lé-
vias, d'un sbire patibulaire.
F. Le R.
TRIBUNAL CORRECTIONNEL
La mine trembla
Le 4 décemhr:. on tétait la Sainte-
Barbe, aux mines de Vieux-Vy-sur-
Couesnon, mais on ne s'attendait cer-
tainement pas à ce que la foudre
éclatât
L'ora.ge gronda à propos de bien
peu de chose. Un cahier de papier à
cigarettes trainait sur le plancher de
la cantine. Ils furent au moins quatre
a se le disputer Barthe, Noël. 21 ans,
Italien; Wahl François, 29 aïs. Polo-
nais. et les deux frères Laurent Pierre
et Constant. Français et Bretons.
Barthe aurait porté un coup de
poing a Wahl; celui-ci, qui prétend,
sans que cela soit prouvé, que Ifs deux
frères l'ont traité de boche. décolla
l'oreille et fendit le front de Pierre
Laurent.
Barthe est acquitté; Wahl est con-
damné à un mois dl prison, malgré
ses protestations formulées, non en
boche, mais avec le plus pur accent
d'Ille-et- Vilaine.
Nervosité de chasseur
Le 3 décembre, à Chanteloup, un
chasseur. M Gendrot poussa un sou-
pir triomphal après avoir épaulé il
était sûr d'avoir tué le lièvre qu'il vi-
sait. Il déchanta rapidement les
chiens revenaient haletants, mais de
leur gueule sortait seulement la
langue
Il suspecta immédiatement l'habi-
tant d'une maison voisine d'avoir
cueilli le gibier. M. Pierre-Marie Ma-
ret, 49 ans. cultivateur, inteçrogé, nia
énergiquement
Il continue de nier à l'audience. Que
ses semelles s'encastrent dans les
tra'ces relevées autour de l'endroit où
M. Gendrot tira et qu'on ait trouvé
sur sa veste un poil de lièvre. ce ne
sont pas des preuves suffisantes.
M. Maret est acquitté.
A LA COUR D'APPEL
Comme en pays conquis
Ils reviennent sur le banc des accu-
ses. les trois militaires qui voulurent
pratiquer le système D et varier
bruyamment le menu de l'ordinaire.
Le 2! août. Desphelippon Francis-
que, Hascoet François et Menez
Guillaume, tous trois soldats de 2-
classe au 41* régiment d'infanterie,
escortaient quelque fourragère vers le
camp de Coetquki. Ils traversaient
le bourg de Saint-Thurial, quand ils
se sentirent faim. Avant d'entrer dans
un débit, ils remisèrent leur voiture
chez une habitante. Mme Vve Ber-
thelot.
Celle-ci, après leur départ, fut aver-
tie. per des enfants, que la prairie où
avait piotiné le cheval matricule avait
dû servir de décor à un drame dans
une orée, on vennit de trouver des
plumes. Mme Berthelot nrocéda au
recensement de ses poules il
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.4%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.4%.
- Collections numériques similaires Bibliothèque Diplomatique Numérique Bibliothèque Diplomatique Numérique /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "MAEDIGen0"
- Auteurs similaires Bibliothèque Diplomatique Numérique Bibliothèque Diplomatique Numérique /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "MAEDIGen0"
-
-
Page
chiffre de pagination vue 4/12
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6580379/f4.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6580379/f4.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6580379/f4.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k6580379/f4.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6580379
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6580379
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k6580379/f4.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest