Titre : L'Ouest-Éclair : journal quotidien d'informations, politique, littéraire, commercial
Éditeur : [s.n.] (Rennes)
Date d'édition : 1929-05-22
Contributeur : Desgrées du Lou, Emmanuel (1867-1933). Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 22 mai 1929 22 mai 1929
Description : 1929/05/22 (Numéro 10068). 1929/05/22 (Numéro 10068).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG14 Collection numérique : BIPFPIG14
Description : Collection numérique : BIPFPIG29 Collection numérique : BIPFPIG29
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Description : Collection numérique : Fonds régional : Bretagne Collection numérique : Fonds régional : Bretagne
Description : Collection numérique : Yroise, bibliothèque... Collection numérique : Yroise, bibliothèque numérique de Brest
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k657825d
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 04/12/2008
L'AFFAIRE TÊTE
MOREAUJ^SSÉJES^ AVEUX
1 aurait toi pour se déf endre. Sa maîtresse l'aurait aidé
a faire disparaître le cadavre.
Wirrss, 21 mai. (De notre rédac-
tion nantaise) ̃
Un jounial local annonçait hier
Bravement la sensationnelle découver-
te, dans la villa tragique, des traces
de deux balles de revolver. On au-
rait. le même jour, découvert les sou-
liera ensanglanté du beau Milo a
Ordronneau. cachés dans un pigeon-
nier.
Ces renseignementt recueillis trop
hâtivement par notre confrère, étaient
malheureusement inexacts et inutiles.
Emportés par leur élan, le maré-
chal-des-logis chef Tréhan et le con-
frère avaient pris pour des traces de
balles des trous dont on avait pro-
prement retiré des pointes et pour les
chaussures du « beau Milo à de vieux
souliers ayant appartenu a Moreau et
qui n'avaient rien de commun avec le
crime.
Plus Intéressante, certes, cette dé-
ouverte dai-s les communs de Ker
Siecfaette, des sabots du toucheur de
«stiaux raccommodés avec des mor-
oeaux de la courroie retrouvée près
du sinistre puits.
On avait assez de preuves de la
culpabilité' de Moi eau pour le con-
vaincre de son crime et l'obliger a
avouer ces faits. D'ailleurs, disons que
les aveuz ont été grandement facilités
par l'avocat, Me Fourny.
a J'ai tué, mais en état de légitime
défense n
Introduit à 1t heures hier après.
midl dans le eabinet de M. le juge
d'instruction Lemarchand, Moreau,
sana même attendre la première ques-
tion, déclara
e Eh bien oui. J'ai tué mon cousin,
mais j'étais en état de légitime dé-
Puis au fil de l'interrogatoire que
lui-même guidait, le toucheur de bas,
tiaux continua
« Je connaissais Ordronneau. Nous
nous voyions même souvent, mais il
venait rarement chez moi. Nos rela-
tions furent des meilleures jusqu'au
jour où me suis aperçu qu'il me
« Ordronneau me volait »
t Une première fois, il me prit 1 000
Irancs une deuxième fois, 600 francs
que j'avais serrés dans la poche de
mna veston, accroché dans ma cham-
bre. Une autre fois, il d'emporta un
réveil-matin. Enfin, il s'est emparé du
Chapeau de mon fils qui est à Paris. »
Rien d'invraisemblable lorsqu'on sait
qu'Ordronneau avait été condamné
effectivement pour vol l'année der-
ruère, pour d'autres faits.
c Un soir, reprend Moreau sans pré-
ciser la date, les dates ne sont pas
sa spécialité. Ordronneau et moi
nous fimes la noce au café Lerat, au
Pont-du-Cens. Nous étions très gais
tous les deux. Ordronneau chanta tout
ce qu'il savait. A la sortie du café,
une discussion s'éleva entre nous et
continua jusqu'à Kerchechette. Je
voulais qu'il me rendit mon argent.
Lui me promettait qu'il me le rendrait
sur l'héritage de son père (?) et la
prime qu'il devait toucher en s'enga-
geant dans la marine, comme il en
avait l'intention. Là-dessus nous nous
sommes quittés. à
Une ombre au pied du Ut
Quelque temps après, Moreau reve-
nant d'une foire en Vendée il ne
peut préciser l'endroit s'attarda le
long de la route de Rennes à boire
dans divers débits, et il était passa-
blement ivre lorsqu'il rentra chez lui
vers 11 heures du soir.
A tâtons, car il n'avait pu trouver
sa bougie, il se coucha.
Vers S heures de la nuit, 11 fut ré-
veillé en sursaut par un bruit dans aa
cuisine. Il se leva aur son séant. Il
perçut un léger frôlement au pied de
son Ut
En un instant il fut debout. Un des
contrevents entr'ouverts laissait péné-
trer une vague lumière.
Dans la pénombre, il aperçut un
homme accroupi qui soudain se re-
oraua pour se Jeter sur lui. Moreau
s'enfuit dans la cuUJne, juste à temps
pour voir par la porte ouverte un ou
deux individus, Qui sortaient précipi-
tamment par la fenêtre.
Le coup de marteau mortel
Le toucheur, parait-il, ne prenait
jamais, la nuit, la précaution de fer-
mer ses ports et fenêtres. Les unes
et les autres étaient souvent mime
entrebâillée».
Pris d'une peur subite, pensant
qu'on en voulait a sa %'le, Moreau
alla à son placard il saisit la première
arme qui lui tomba sous la main, en
l'espèce un mnrteau et rentra dans sa
chambre. A ce moment a l'ombre était
occupée à fouiller ton veston Il se
précipita aur l'homme et lui asséna
sur la tête un coup de son marteau.
L'autre tomba raide. la tête sur le
bord du lit.
Moreau au comble de la surexcita-
tien. ne put se résigner à s'occuper
du cadAvre. Il sortit faue les cent pas
dans son jardin.
Au petit jour, il rentra et reconnut
dans l'homme qu'il avait tué le cada-
vre de soa cousin Emile Ordronneau.
Le malheureux avait une tempe dé-
foncée.
Le toucheur de bestiaux eut a ee
moment un réel chagrin. Il lava la
blessure, essaya de ranimer le jeune
homme mal, celui-ci était bien mort
Il le traîna &lor? dans la pièce vol-
sine le long de la cloison, là précisé-
ment où l'ou ft trouvé les traces de
larges flaque* dc sang
Il eut ensuis ridé? daller raconter
'e fait au Commissaire de police. Il se
mit m mute; mais à p«iae 9 avait-il
atteint le pont du Cens qu'il se ravisa.
e Que vont penser de moi mes en-
fant* se dit-il. Et il revint à Ker-
Chechette.
Le rôle de la maîtresse
cadavre était toujours 1\ la même
place et sea odeur commençait à de-
venir insupportable.
Vers le début de février, Moreau
alla trouver la femme Hilaireau. sa
mattresse et lui narra la scène tragi-
que. D après lui, celle-ci lui aurait dit:
dit. « Tu » as bien fait. C'est un sacré ban-
Soit, reprit Moreau, mais aide-
moi à le faire disparaître.
Toujours selon la version de l'hom-
me, Emilie Ordfonneau se rendit avec
lui, à Ker-Chechette. A eux deux ils
transportèrent le cadavre dans l'écu-
rie et le recouvrirent de paille. Il resta
là jusqu'après Pâques, le 31 mars. Le
8 avril, nu moment où Mor a démé-
nageait, le corps était toujours à la
même place, et dans que! état
Le toucheur avait, ":s jours qui sui-
virent le meurtre, lavé son plancher et
son lit. Sa maitresse l'aida ensuite à
laver les murs et le plafond, puis il
passa sur les murs, un badigeon à la
A la recherche d'une cachette
Le cadavre se décomposait de plus
en plus et on décida, après mûre déli-
bération, de le faire disparaître.
Emilie Hilaireeu désigna comme en-
droit tout indiqué pour cacher un ca-
davre, la propriété de M. Casalis, ave-
nue Vincent. Elle savait qu'elle était
déserte, voire abandonnée.
Avec Moreau elle se rendit sur les
lieux, cherchant une cachette. Ils dé-
couvrirent le puits parmi les herbes
et les pierres
Il serait bien là-dedans », dit
la femme. Et l'on résolut d'app. ter
le corps du malheureux Ordronneau
Une horrible besogne
Rentrés à Ker-Chechette, ils réflé-
chirent que le cadavre serait lourd à
transporter et difficile à dissimuler.
La maitresse eut une idée c Si on
lui coupait la tête. ce serait plus fa-
cile. »
« Je ne veux pas faire ce travail,
lui répliqua Moreau, j'en ai déjà
assez.
c Eh bien, je vais le faire mol.
et les jambes aussi, je vais les lut
couper. Il faut qu'il soit bien tassé
au fond du puits. »
L'horrible ouvrage commença. Emi-
lie Hilaireau se saisit d'une faux et
frappant sur le dos de la lame avec
un marteau, elle trancha d'abord la
tête puis une jambe. Elle entamait
l'autre lorsque la faux se cassa. Cela
suffisait.
En route vers le puits
Ils enveloppèrent le tronc et les
membres dans un vieux sac qu'ils
lièrent avec la courroie et partirent
dans la nuit par l'avenue Vincent et
le chemin du Cens. La femme, aux
dires de Moreau, portait le cadavre
sans tête sur ses épaules. Lui la sui-
vait, en soutenant le fardeau par der-
rière.
En cours de route, ils s'arrêtèrent
plusieurs fois pour se reposer.
Au bas de la propriété Casalls, ils
n'eurent qu'à entrouvrir la barrière
que retenait seul un simple fil de fer.
On a d'ailleurs retrouvé celui-ci. Ils
jetèrent le c tournèrent avec le sac, mais en ou-
bliant la courroie.
Ce que devint la tête
La même nuit, de retour à la villa,
il fut question de détruire la tête.
Moreau déclare encore que sa mal-
tresse aurait dit
Je vais la jeter à l'eau.
Elle l'enveloppa dans un Journal
qu'elle entoura d'un fil de fer, auquel
elle avait attaché une pierre, et prit
le chemin de Nantes.
Moreau l'accompagna jusqu'au Pont
du Cens, « n'ayant pas eu le courage,
dit-il. de la suivre plus loin ».
Où allait-elle ? Depuis cette sinistre
nuit, ayant passé ensemble sur le quai
d'Erdre, Emilie Hilaireau aurait dit à
son ami, en lui montrant l'Erdre, en
face de l'usine à gaz
C'est là que je l'ai jeté.
Emilie Hilaireau se défend
Bien entendu tout ce qui vient d'être
raconté n'est autre que la version don-
née par Moreau, qui cherche à charger
le plus possible sa maitresse. dans le
but évident de diminuer l'horreur de
son propre erime.
La femme, confrontée avec lui, sou-
tient que tout cela n'est que mensonge
et qu'elle n'a pris aucune part dans la
dissimulation du cadavre, encore moins
dans son dépeçage.
Timide les premiers jours de l'Ins-
truction. Emilie Hilaireau se défend
maintenant avec Apreté. On a l'im-
pression que. à supposer qu'elle soit
coupable, elle ne se décidera pas de
sitôt à passer des aveux.
Elle est arrêtée
A la suite de cette confrontation,
la maîtresse de Moreau a été mise en
état d'arrestation et conduite à la
prison, où elle a été mise au secret.
D'ores et d*i*. elle est inculpée de
recel de cadavre, délit que l'on punit
au minimum par deux ang de prison
Aujourd'hui, elle va choisir un avo-
rat
La tache d* l'instruction est loin
d'être diminuée, comme on le veit.
Il va s'agir de contrôler les dires de
Moreau.-
Pour retrouver la tête
A 18 heures, le Parquet compose
de MU. Bretonneau, procureur de la
République; Imbart-Sarraain, substi-
tut Lemarchand. juge d'instruction,
et son secrétaire, M. Saillant s'eat
transporté sur le quai ci Erdps.
Moreau, accompagné de Me Fourny,
son avocat, a désigné l'endroit où de-
vait lie trouver la tète.
Des pompiers, dans une gabare,
fouillèrent la vase avec un grapin et
un croc, mais sans résultat, et. une
demi-heure plus tard, las recherches
étaient momentanément, du moins
abandonnées.
L'événement avait attiré un grand
nombre de curieux, contenus par un
service d'ordre impeccablement dirigé
par M. Fleury, officier de paix.
$ DES CHEMINS DE FER DE L'ETAT ¥
£ Entre RENNES (Gare)
£j Pat Fougères et Vire
X (Consulter tes boralret spéciaux) &
Grande fête automobile,
organisée le 26 mai 1929
à Dinan
par 114. C. des Câtea-dn-Nonl,
des Càtes-dq-Nord
et le Moto-Club des Côtes-du-Nord,
avec le conconrs de la Fédération
da Sociétés Dinannaises
et de L'Onest-EcIair
Les engagements- pour la fête du
26 mal, à Dlnan, affluent. Nous som-
mes dès maintenant assurés qu'un suc-
cès sans précédent viendra couronner
les efforts des actifs dirigeants des dif-
férentes sociétés qui ont mis sur pied
cette épreuve automobile, cet intéres-
sant essai touristique et sportif.
Rappelons, pour ceux qui ne seraient
tentes par le rallye lui-même, qu'en
plus de ce rallye, un gymkana fort
amusant, un rallye ballon, des bals
compléteront le programme de la
journée, et que la partie musicale sera
assurée on ne peut mieux par
1 Harmonie municipale de Dinan et
par les excellentes Trompettes Ren-
naises, sous la direction de leur chef,
M. Jouvin.
Pour n'engager
Les engagements sont reçus dès au.
jourd'hui 17 mai et jusqu'au 25 mai
matin, au siège social de l'A. C. des
Côtes-du-Nord, 6, place Duguesclin, à
St-Brieuc à la mairie de Dinan au
siège du Syndicat des motoristes à Di-
nan, ou à nos bureaux à l'Ouest-Eclair
à Rennes, où M. Joseph Morin. délégué
apartit de l'épreuve, donnera tous ren-
seignements utiles le matin, de 10
heures à 11 h. 30 le soir, de 15 à
18 heures
Rappelons que les engagements sont
de 20 fr. pour les automobilistes n'ap-
partenant pas aux sociétés organtta-
tnces Syndicat des motoristes, A. C.
des Côtes-du-Nord, Moto-Club des
Côtes-du-Nord. Pour les membres de
ces diverses soeiétés, l'engagement est
gratuit.
Catégorie messieurs
MM.
SAUCOURT, Rennes, conduite inté-
rieure Ford.
RENAUD-LOUBENS, Rennes, 6 OV
Citroën.
H. MORIN, Rennes, conduite Inté-
rieure Peugeot 6/12.
DESBOIS, Rennes, Rosengetrt.
BRIAND, Rennes, Citroën.
BoINET (Jules), Lamballe. sur De.
lage.
GICQUEL, Saint-Brieuc, sur Donnet.
GUIRAUD, Saint-Brieue, sur Donnet.
RAFFRAY. St-Brieuc, sur Chenard-
Walker.
MORIN, Rennes, sur Delage.
SCELLE (Hébert), Le Val-André, sur
Delaunay-Belleville.
GUâRINEAU. Saint-Brleuc, sur Ko-
sengart 1.
X. Lannion, sur Rosengart 3.
SEBILLEAU, St-Brieuo, sur Mathis
GROVALET, Lamballe, sur Citroën.
NEUMAGER, St-Brieue. sur Citroën.
QUINIO. Saint-Brieuc. sur Citroën.
DESPAS. Saint-Brieuc, sur Citroën
LORÊE. Saint-Brieuc, sur Citroën.
LELIÊVRE. St-Brieuc. Renault 11 CV.
C. MORIN. Rennes Amilcar.
de la NOUE. Rennes. Rosengart-
De la NOUE, Rennes, Rosengart.
DEMOULIN, St-Brieuc, sur Renault.
AUBERT, St-Brieuc, sur Renault.
THOMINE, St-Brieuc, sur Renault.
BOGRAND Pierre, St-Brieuc, sur rai-
bot 6 cyL
PINHAS Jack, à Brest, sur moto Au-
tomoto S CV.
DROUMAGUET Louis, Brest, sur Ftat
7 CV.
DUPORTAL, Bt-Brleue, sur Delage.
Catégorie dame»
Mmes
H. MORIN, Rennes, sur Rosengart.
M. LEBLANC, Paris, Peugeot 5 CV.
OUDOT. Saint-Brieuc, Peugeot 6 CV.
FACULTÉ DE DROUT
DE RENNES
Cours complémentaires et Erercioe»
pratiques
n est rappelé aux étudiants dispen-
sés d'assiduité que les cours complé-
mentaires et les exercices pratiques
auxquels ils sont inscrits, auront lieu
à la Faculté de Droit de Rennes, les
lundi et mardi 27 et 28 mai prochains.
A cette occasion, le doyen de la Fa-
culté fera aux étudiants présentes une
communication importante.
MILITAIRES
Rccrufmpnt 'surate cC'n'-nroors -t->r>
mua, Ouut-ÈcUHr, Hennea. Joindre 1 tx. 1
La 130 Congrès
de l'Union Fédérale
des Mutilés de guerre,
L4 dernière jommée
BREST, 31 maL (De notre rédac-
«on.) Cette quatrième Journée du
Congrès de l'Union fédérale s'est ter-
minée en apothéose. La veille, le con-
seil d'administration de ce formidable
groupement (476.000 cotisants) avait
très aimablement offert aux repré-
sentants de la presse un banquet, ex-
cellemment servi dans les salons Lom-
bard.
Repas familial, pourrait-on dire, au-
tour duquel les rédacteurs des grands
journaux de province et de Paris pu-
rent dire au président, M. Maurice
Randoux, toute leur reconnaissance
pour l'accueil si cordial que leur ré-
serva l'Union Fédérale.
Hier matin donc, dès 9 heures, à
l'assemblée pleinière, M. Pichot, le
nouveau président, qui ont été ad-
joints comme collaborateurs au bu-
reau MM Randoux, Broussmicjie,
Mmes Cassou et Callarec, MM. Pen-
quer, Pontenailles, Delrteu, Vlala, ftt
voter l'ordre du jour suivant
Le Congres, confiant dans ies desti-
nées de 1 Union fédérale, rappelle que
oe groupement, toujours soucieux d'u-
ntoa, commertça è fournir, dès les
premières heures, à la Confédération,
d'ailleurs créée par l'un de soi mem-
bres, ses hommes, ses idées, sen ar-
gent
Constate avec regret que certains
groupements n'ont cessé depuis Ver-
sailles d'avoir une attitude de disso-
ciation nuisible à la cause des victimes
de la guerre et dts anciens combat-
tants, doublée d'une attitude inami-
cale a l'égard de l'Union fédérale
que la session du Cjnseil national n'a
pas revétu le caractère de- labeur et
de calme désirables et que trop de
passions s'y sont donné libre cours
que certaines déclarations d'effectifs
ne sont pas appuyées par des justifi-
catifs probants que le régime des
statuts, votés le 12 mars par la 1na;o-
rifé du Conseil national, fait aux veu-
ves de la guerre, aus ascendants et
aux orphelins une situation déraison-
nable et humiliante
Décide, en conséquence, que VU F.
ne siégera ni au Conseil d'administra-
tion, ni dans les Commissions à la
Confédération, aussi longtemps que
cetfe injustice ne sera pas réparée, et
dit que la réparation devra intervenir
pour le Conseil national de novembre,
dernier délai.
Le Congrès fait connaftre, au sur.
plus, que si l'U. F. ne devait pas trou-
ver au sein de la Confédération des
sentiments de réciprocité, auxquels
elle prétend avoir droit, en raison de
son attitude loyale et laborieuse, elle
n'hésitera pas à rendre à ses vérita-
bles auteurs la responsabilité de la
cassure du monde combattant.
On alla ensuite déjeuner à l'Hôtel
Moderne, mats avant de se mettre à
table, M. Rossmann, député eu Reisch-
tag, vice-président de la Fédération
des mutilés allemands, et M. Reisdorff
Belge, président de la Confédération
interalliée des victimes de la guerre,
déposèrent des gerbes au pied du Mo-
nument aux Morts, place de la Liberté.
Le repas succulent fut empreint de
la plus franche cordialité.
L'assemblée de clôture
A 3 heures, seconde réunion plei-
nlère de clôture cette fois, présidée
par M. Pichot. assisté de MM. Tho-
mas, délégué du ministre des Pen-
sions Randoux, Rossmann, Reisdorff
et de M. Pontana, sous-préfet.
Une brève allocution de M. Pichot
ouvrit la séance le nouveau prési-
dent salua la nomination au Conseil
d'administration d'une orpheline de
guerre, Mlle Troadec. à qui la salle
fit ovation.
Aussitôt après, M. Randoux donna
lecture des revendications de l'Union
fédérale qui seront transmises à M.
Louis Antériou par son glorieux col-
laborateur, M. Thomas.
Des représentants de diverses aaio-
dations vinrent ensuite assurer
l'Union de leur indéfectible attache-
ment. La parole fut ensuite donnée
aux délégués étrangers. M. Rossmann,
vice-président de la S. I. A. M. A. C.,
président du Reischsbund des com-
battants et mutilés allemands, lut son
discours en allemand, aussitôt traduit
par M. l'abbé Secret.
En voici de courts extraits
Mes chers camarades français,
e Au nom de la S. I. lA, M. A. C.
dont l'Allemagne possède aujourd'hui
la présidence, et au nom du Relschs-
bund des mutilés, combattants et mu-
tilés de la guerre allemands, auxquels
j'appartiens, je vous remercie très cor-
dialement pour le grand honneur que
vous m'avez fait.
« C'est avec une grande émotion que
j'ai traversé votre patrie, depuis
Strasbourg jusqu'à l'Océan, en pas-
sant par Paris.
c La haine n'a jamais rien bâti de
bien dans le monde elle déchire, elle
détruit, elle sépare. Ce n'est que par
la contiance que nous sommes des
hommes.
C'est pour protester contre cet
envahissement de la haine que je dé-
clare notamment et solennellement
que. Français et Allemands, nous ne
sommes pas entrés à la S. I. A. M.
A. 0. pour nous arracher mutuelle-
ment notre patriotisme.
c Nos camarades du Reichsbund.
l'ont parfaitement compris, eux qui
ont inscrit sur leurs bannières « Ja-
mais plus de guerres ».
C'est en vertu de cet idéal que nous
sommes entrés activement dans le
mouvement pour la paix en Allema-
gne et dans le monde.
Cela fait partout une force mo-
rale formidable, lorsque ceux qui vé-
curent la guerre en leur chair et dans
leur esprit, bannirent la guerre n.
A son tour. M. ReiFdorff, au nom
de la fédération interalliée des an-
ciens combattants. évoque en termes
émouvants la fidélité de ce groupe-
ment à l'oeuvre de palx poursuivie
prr l'Union fédérale,
Dis que les applaudissements ces-
sèrent, M. Pichot se leva et, prenant
les deux mains de ses voisins belge
et allemand, les réunit dans un mê-
me geste fraternel. Les délégués, de-
bout, acclamèrent longuement ledt
président et lés représentants étran:
géra.
C'est sur cette émouvante manifes-
tation d'amitié nui se termina le 13»
congrès de l'Union fédérale.
Ajoutons que les congressistes se
retrouvèrent quelques instants plus
tard, au Théâtre municipal. pour ap-
plaudir la musique des Equipages de
la flotte et son talentueux chef, M.
Boher, retour de Lille, après trois
nuits sans sommeil.
Un courageux sauveteur
Samt-Naïairb (de notre redaotton).
A 15 heures, au moment de la
pleine mer. quelques enfants louent
près du vieux môle, devant l'ancien
bureau du pilotage. Soudain des cris
se font entendre c'est une fillette de
4 ans 1/2, Christiane Le Clanche, dont
les parents habitent 3, Grande-Rue.
qui vient de tomber à l'eau.
L'endroit est dangereux. Les vagues
déferlent toujours avep fracas sur les
̃ .ulis de roches qui s'entassent dans
ce coin.
Sans hésiter, cependant, un matelot
se jette tout habillé dans les flots et,
après des efforts surhumains, pprvient
à repêcher l'enfant. Il la dépose sur
le quai La fillette est évanouie. M.
Lebeau, du service municipal d"hy-
glène, qui passe d'aventure dans le
vieux quartier à cet Instant, procède
aua tractions de la langue et ramena
à la vie Christiane Le Claache.
Le courageux sauveteur est M.
Gloire Jean, matelot au service de M.
Le Moqël. patron pécheur )s félm-
tations à ce mode te héros.
UN VOYAGE D'ÉTUDES
POUR L'ASSÈCHEMENT
DES MARAIS
Sur des centaines de milliers d'hec-
tares, dans nos départements de
l'Ouest, les marais her beux restent
sous l'eau pendant de longs moia et
souffrent ensuite de la sécheresse pen-
dont le reste du temps. En dépit de la
grande richesse naturelle de ces ma-
rais, leur production s'en ressent fà-
cheusermenj. au détriment de tous.
Les chemins de fer de l'Etat ont
estimé que l'exemple de la rfûllande,
qui a su tirer admirablement parti
d'immenses terrains analogies, éga-
lement conquis sur la ma. devait
oftrir une excellente leçon de choses
à ceux que préoccupe la question d'un
aménagement rationnel des eaux daM
les dits marais.
Un voyage d'études a été organisé
dans ce pays et le ministère de l'Agri-
culture néerlandais a mis ses meilleurs
techniciens de l'hydraulique à la dis.
position des ingénieurs et délégués des
Syndicats de marais que les chemins
de fer de l'Etat ont groupés en mis-
sion pour leur faire parcourir les Pays-
Bas à la recherche de la solution qui
doit enrichir toute une vaste région,
entre Loire et Seudre.
Collision d'automobiles
M. Quinton Ambrolse. commerçant
à Rennes, montait mardi après-midi,
vers 15 heures, la rue Gambetta, dans
une confortable automobile. Il arrivait
au carrefour de la rue Victor-Hugo, au
moment où surgissait une auto
luxueuse, conduite intérieure, celle de
M. Desbriellières Pierre, de Belfort, de-
meurant à Paris.
La collision fut inévitable et les deux
voitures s'emboutirent. La première
eut l'arrière gauche et le chapeau de
la roue fortement endommagé. La se-
conde vit son garde-choc et son aile
gauche avant à demi démolis.
Il n'y eut heureusement pas d'acci-
dent de personnes.
APRÈS LE DRAME
DE LA RUE DE BREST
Nous avons fait prendre mardi, des
nouvelles de Mme Guesneux, la
malheureuse victime du drame de la
rue de Brest.
La pauv:e femme a survécu jusqu'à
ce jour aux graves blessures que lui
causa la rage brutale de son mari. Son
état n'a point empiré, mais reste très
grave. Parviendra-t-on à la sauver ?
LES ELECTIONS
DANS L'ARRONDISSEMENT
s
Servon-sur-VUaine. M. Guyot
Pierre, flls, est élu maire; M. Morel
Emile est élu adjoint.
Piré-sur-Seiche.- M. Carron Joseph
a été réélu maire; M. Beaugeals Cons-
tant a été réélu adjoint.
Corps-Nuds. M. Cailler a été
réélu maire, par 15 voix sur 16 vo-
tants. M. Lacire a été réélu adjoint,
par 13 voix sur 16 votants.
Saint-Armel. Le conseil munici-
pal a nommé, dimanche, sa munici-
palité. M. Louis Bourdon, négociant,
a été élu maire; M. Bertel a été nom-
mé adjoint
Chateaugiron. Sont élus maire,
M. Courau Il voix; adjoint, M. Gor-
tais, 11 voix.
Le syndicalisme chrétien
et les lois sociales
Samedi prochain 25 mai l'Union lo-
cale des Syndicats professionnels de
Rennes (C.F.T.C.) organise, sous les
auspices de la Fédération des Em-
ployés, une réunion de propagande qui
se tiendra, à 20 heures 30, dans la
salle des fêtes du palais Saint-Geor-
ges.
M. Marcel Poimbœuf, secrétaire gé-
néral de cette Fédération, y fera une
conférence sur Ie syndicalisme chré-
tien et les lois sociales.
Tous ceux qui s'intéressent au mou-
vement syndical chrétien sont très
cordialement priés d'assister à cette
réunion et plus particulièrement les
employés de commerce, comptables,
vendeurs, manutentionnaires, employés
de banque et de bureau (hommes et
femmes) qui pourront ainsi se rendre
compte de l'action engagée par la Fé-
dération des employés pour améliorer
leur situation.
Si vous avez des tableaux anciens
ou modernes, des gravures signées et
des objets d'art à vendre, adressez-
vous à Mary-Raynier, prof. hon. His-
toire, B.-A., Villa Primerose, avenue
Julei-Simon à Saint-Malo, qui vous
les fera vendre aux meilleures con-
ditions.
LES CONFERENCES PU CON-
SERVATOIRE. Nous apprenons,
que vendredi prochain, 24 mal, à
20 h. 45, au Conservatoire, M. Emile
Brevet, fera une conférence sur Oou-
nod.
Audition» par la classe de chant de
Mlle Le Port), professwur un Conser-
vatolr».
M. LEMAISTRE
LE NOUVEAU MAIRE
EST ENTRÉ EN FONCTIONS
M. Jean Lemaistre, ancien adjoint,
élu maire dimanche dernier, maigre
l'opposition socialiste, a pris dès hier
possession de ses nouvelles fonctions.
mardi matin on le vit, alerte et sou-
riant, descendre du tramway qui
l'amenait du faubourg de Paris pour
gagner l'Hôtel de Ville.
M. Lemaistre est depuis trop long-
temps conseiller municipal de Renaes
pour ignorer l'un ou l'autre des oer-
vices municipaux. Ce n'est pas un néo-
phyte qui est entré à l'Hôtel de Ville
et, en raison de ses connaissances de
l'administration municipale n'était-
il pas dep .is ces dernières années rap-
porteur général du budget, la tAche
lui sera relativement facile.
Le nouveau maire ne s'est pas ea*
core fait présenter les différents sap-
vices qu'il connait bien. Sans doute
se réserve-t-il, un jour prochain, de
prendre un contact plus direct avee
eux.
L'élection de dimanche dernier con-
tinue d'être le sujet de toutes les con-
versations.
Il se confirme que la démission du
docteur Porée comme deuxième ad-
joint serait déflntive; par contre il ne
semble pas que M. Tromeur doive
maintenir la sienne.
SYNDICATS A SOCIÉTÉS
FANfARE « LA TOUR D'AUVIBGME »
Ce soir. mercredi 22 mal. à 8 h. 15 très
précises, répétition générale pour clai.
rois et tambours. Le Secrétaire.
LA FRANCE PRÉVOYANTE. L'assemblée
générale aura lieu le 26 mal. à 9 heu-
res précises du matin, salle des réunions.
Palais Saint-Georges, l'r étage. Les
questions Qui seront soumises à l'u-
semblee générale, intéressant les damas
et les rentiers. leur présence est obli-
gatoire.
Ordre du Jour Rapports.
MATINÉES & SOIRÉES
AU THEATRE DE BENNES
A propos du cinéma d'art
La rentrée de M. Maurice Hendetiefc
tJ?' Cayol nous ayant annoncé le re-
tour de M. Maurice Hendertck qui
vient de terminer la saison de Brest
pour la 8- fols, .saison de Frtntempo où
Il cumule les Importantes fonctions de
directeur amistiqua et de chef d'or,
oneotre, nous avons voulu obtenir de
lui quelques mots sur ses projeta 1
1 orchestre du théâtre l'occe8lon des
représentations du Cinéma d'Aï* »
qui commencent ce soir avec le ehef-
.oeuvre de à l'écran Anna
c .Lorsque M. Cayol m'a demande
de venir diriger l'orchestre et de m'oc-
cuper des adaptation miulcaJes de 1;
série des beaux films du < Clnéni»
dArt J'ai accepté avec Joie. suivent
ainsi le bel exemple donné pur le Mat-
tre Meurt Rabaud, qui a composé eut
dirigé son adaptation pour « Le Mi-
ra oie des Loupe t de M. Florent Smitt.
pour < Salambo ». etc.. etc. J'ai moi-
même. au Casino des Sables-d'Odanne
composé 1'adnpf.atlon musicale des
grande films L'Atlantide, La mort dm
Sicçfricd, Faust, Yismina. Gloire, Mig-
non, Le Checaltcr a la Rose. La rolf»
do 1'4dieu, Violeita impériales, eu^
etc. Vous voyez, rue ce qui précède, qvpj
Je ne suis pas un novice dans l'adaèM
tation musicale pour l'art muet.
a Pour Anna Karénine, l'adaptaUqw
musicale comprendra des Import
fragments des symphonles de Men-1
dol&shon. de Beethoven, de Haydn, la
pavane de Maurice Raval, des extraite
de Chopin. Wagner. Mozart, Blzat. Ce-
sar Franck, etc.. etc. Je suis heureux
de me retrouver avec les exc-ellenta
Instrumentistes de l'orchestre du thé*-
tre et nous allons avoc ces soliste* de
talent faire de la belle musique.
c Comme dans les grands ouvirua de
Paris. M. Cayol a fait Installa il l'or-
chestre un petit orgue qui permet de
compléter harmonieusement l'orehestr*
symphonique et servira utilement dans
de nombreux filma. Ainsi dans Anna
Karénine. toute la cérémonie religieuse
de la PAque orthodoxie sera rendue
dans toute sa grandeur. »
Ce que noue a pas dit II. Mmuriem
HtmAtrick, mâts que noua atTans, M»*
MOREAUJ^SSÉJES^ AVEUX
1 aurait toi pour se déf endre. Sa maîtresse l'aurait aidé
a faire disparaître le cadavre.
Wirrss, 21 mai. (De notre rédac-
tion nantaise) ̃
Un jounial local annonçait hier
Bravement la sensationnelle découver-
te, dans la villa tragique, des traces
de deux balles de revolver. On au-
rait. le même jour, découvert les sou-
liera ensanglanté du beau Milo a
Ordronneau. cachés dans un pigeon-
nier.
Ces renseignementt recueillis trop
hâtivement par notre confrère, étaient
malheureusement inexacts et inutiles.
Emportés par leur élan, le maré-
chal-des-logis chef Tréhan et le con-
frère avaient pris pour des traces de
balles des trous dont on avait pro-
prement retiré des pointes et pour les
chaussures du « beau Milo à de vieux
souliers ayant appartenu a Moreau et
qui n'avaient rien de commun avec le
crime.
Plus Intéressante, certes, cette dé-
ouverte dai-s les communs de Ker
Siecfaette, des sabots du toucheur de
«stiaux raccommodés avec des mor-
oeaux de la courroie retrouvée près
du sinistre puits.
On avait assez de preuves de la
culpabilité' de Moi eau pour le con-
vaincre de son crime et l'obliger a
avouer ces faits. D'ailleurs, disons que
les aveuz ont été grandement facilités
par l'avocat, Me Fourny.
a J'ai tué, mais en état de légitime
défense n
Introduit à 1t heures hier après.
midl dans le eabinet de M. le juge
d'instruction Lemarchand, Moreau,
sana même attendre la première ques-
tion, déclara
e Eh bien oui. J'ai tué mon cousin,
mais j'étais en état de légitime dé-
Puis au fil de l'interrogatoire que
lui-même guidait, le toucheur de bas,
tiaux continua
« Je connaissais Ordronneau. Nous
nous voyions même souvent, mais il
venait rarement chez moi. Nos rela-
tions furent des meilleures jusqu'au
jour où me suis aperçu qu'il me
« Ordronneau me volait »
t Une première fois, il me prit 1 000
Irancs une deuxième fois, 600 francs
que j'avais serrés dans la poche de
mna veston, accroché dans ma cham-
bre. Une autre fois, il d'emporta un
réveil-matin. Enfin, il s'est emparé du
Chapeau de mon fils qui est à Paris. »
Rien d'invraisemblable lorsqu'on sait
qu'Ordronneau avait été condamné
effectivement pour vol l'année der-
ruère, pour d'autres faits.
c Un soir, reprend Moreau sans pré-
ciser la date, les dates ne sont pas
sa spécialité. Ordronneau et moi
nous fimes la noce au café Lerat, au
Pont-du-Cens. Nous étions très gais
tous les deux. Ordronneau chanta tout
ce qu'il savait. A la sortie du café,
une discussion s'éleva entre nous et
continua jusqu'à Kerchechette. Je
voulais qu'il me rendit mon argent.
Lui me promettait qu'il me le rendrait
sur l'héritage de son père (?) et la
prime qu'il devait toucher en s'enga-
geant dans la marine, comme il en
avait l'intention. Là-dessus nous nous
sommes quittés. à
Une ombre au pied du Ut
Quelque temps après, Moreau reve-
nant d'une foire en Vendée il ne
peut préciser l'endroit s'attarda le
long de la route de Rennes à boire
dans divers débits, et il était passa-
blement ivre lorsqu'il rentra chez lui
vers 11 heures du soir.
A tâtons, car il n'avait pu trouver
sa bougie, il se coucha.
Vers S heures de la nuit, 11 fut ré-
veillé en sursaut par un bruit dans aa
cuisine. Il se leva aur son séant. Il
perçut un léger frôlement au pied de
son Ut
En un instant il fut debout. Un des
contrevents entr'ouverts laissait péné-
trer une vague lumière.
Dans la pénombre, il aperçut un
homme accroupi qui soudain se re-
oraua pour se Jeter sur lui. Moreau
s'enfuit dans la cuUJne, juste à temps
pour voir par la porte ouverte un ou
deux individus, Qui sortaient précipi-
tamment par la fenêtre.
Le coup de marteau mortel
Le toucheur, parait-il, ne prenait
jamais, la nuit, la précaution de fer-
mer ses ports et fenêtres. Les unes
et les autres étaient souvent mime
entrebâillée».
Pris d'une peur subite, pensant
qu'on en voulait a sa %'le, Moreau
alla à son placard il saisit la première
arme qui lui tomba sous la main, en
l'espèce un mnrteau et rentra dans sa
chambre. A ce moment a l'ombre était
occupée à fouiller ton veston Il se
précipita aur l'homme et lui asséna
sur la tête un coup de son marteau.
L'autre tomba raide. la tête sur le
bord du lit.
Moreau au comble de la surexcita-
tien. ne put se résigner à s'occuper
du cadAvre. Il sortit faue les cent pas
dans son jardin.
Au petit jour, il rentra et reconnut
dans l'homme qu'il avait tué le cada-
vre de soa cousin Emile Ordronneau.
Le malheureux avait une tempe dé-
foncée.
Le toucheur de bestiaux eut a ee
moment un réel chagrin. Il lava la
blessure, essaya de ranimer le jeune
homme mal, celui-ci était bien mort
Il le traîna &lor? dans la pièce vol-
sine le long de la cloison, là précisé-
ment où l'ou ft trouvé les traces de
larges flaque* dc sang
Il eut ensuis ridé? daller raconter
'e fait au Commissaire de police. Il se
mit m mute; mais à p«iae 9 avait-il
atteint le pont du Cens qu'il se ravisa.
e Que vont penser de moi mes en-
fant* se dit-il. Et il revint à Ker-
Chechette.
Le rôle de la maîtresse
cadavre était toujours 1\ la même
place et sea odeur commençait à de-
venir insupportable.
Vers le début de février, Moreau
alla trouver la femme Hilaireau. sa
mattresse et lui narra la scène tragi-
que. D après lui, celle-ci lui aurait dit:
dit. « Tu » as bien fait. C'est un sacré ban-
Soit, reprit Moreau, mais aide-
moi à le faire disparaître.
Toujours selon la version de l'hom-
me, Emilie Ordfonneau se rendit avec
lui, à Ker-Chechette. A eux deux ils
transportèrent le cadavre dans l'écu-
rie et le recouvrirent de paille. Il resta
là jusqu'après Pâques, le 31 mars. Le
8 avril, nu moment où Mor a démé-
nageait, le corps était toujours à la
même place, et dans que! état
Le toucheur avait, ":s jours qui sui-
virent le meurtre, lavé son plancher et
son lit. Sa maitresse l'aida ensuite à
laver les murs et le plafond, puis il
passa sur les murs, un badigeon à la
A la recherche d'une cachette
Le cadavre se décomposait de plus
en plus et on décida, après mûre déli-
bération, de le faire disparaître.
Emilie Hilaireeu désigna comme en-
droit tout indiqué pour cacher un ca-
davre, la propriété de M. Casalis, ave-
nue Vincent. Elle savait qu'elle était
déserte, voire abandonnée.
Avec Moreau elle se rendit sur les
lieux, cherchant une cachette. Ils dé-
couvrirent le puits parmi les herbes
et les pierres
Il serait bien là-dedans », dit
la femme. Et l'on résolut d'app. ter
le corps du malheureux Ordronneau
Une horrible besogne
Rentrés à Ker-Chechette, ils réflé-
chirent que le cadavre serait lourd à
transporter et difficile à dissimuler.
La maitresse eut une idée c Si on
lui coupait la tête. ce serait plus fa-
cile. »
« Je ne veux pas faire ce travail,
lui répliqua Moreau, j'en ai déjà
assez.
c Eh bien, je vais le faire mol.
et les jambes aussi, je vais les lut
couper. Il faut qu'il soit bien tassé
au fond du puits. »
L'horrible ouvrage commença. Emi-
lie Hilaireau se saisit d'une faux et
frappant sur le dos de la lame avec
un marteau, elle trancha d'abord la
tête puis une jambe. Elle entamait
l'autre lorsque la faux se cassa. Cela
suffisait.
En route vers le puits
Ils enveloppèrent le tronc et les
membres dans un vieux sac qu'ils
lièrent avec la courroie et partirent
dans la nuit par l'avenue Vincent et
le chemin du Cens. La femme, aux
dires de Moreau, portait le cadavre
sans tête sur ses épaules. Lui la sui-
vait, en soutenant le fardeau par der-
rière.
En cours de route, ils s'arrêtèrent
plusieurs fois pour se reposer.
Au bas de la propriété Casalls, ils
n'eurent qu'à entrouvrir la barrière
que retenait seul un simple fil de fer.
On a d'ailleurs retrouvé celui-ci. Ils
jetèrent le c
bliant la courroie.
Ce que devint la tête
La même nuit, de retour à la villa,
il fut question de détruire la tête.
Moreau déclare encore que sa mal-
tresse aurait dit
Je vais la jeter à l'eau.
Elle l'enveloppa dans un Journal
qu'elle entoura d'un fil de fer, auquel
elle avait attaché une pierre, et prit
le chemin de Nantes.
Moreau l'accompagna jusqu'au Pont
du Cens, « n'ayant pas eu le courage,
dit-il. de la suivre plus loin ».
Où allait-elle ? Depuis cette sinistre
nuit, ayant passé ensemble sur le quai
d'Erdre, Emilie Hilaireau aurait dit à
son ami, en lui montrant l'Erdre, en
face de l'usine à gaz
C'est là que je l'ai jeté.
Emilie Hilaireau se défend
Bien entendu tout ce qui vient d'être
raconté n'est autre que la version don-
née par Moreau, qui cherche à charger
le plus possible sa maitresse. dans le
but évident de diminuer l'horreur de
son propre erime.
La femme, confrontée avec lui, sou-
tient que tout cela n'est que mensonge
et qu'elle n'a pris aucune part dans la
dissimulation du cadavre, encore moins
dans son dépeçage.
Timide les premiers jours de l'Ins-
truction. Emilie Hilaireau se défend
maintenant avec Apreté. On a l'im-
pression que. à supposer qu'elle soit
coupable, elle ne se décidera pas de
sitôt à passer des aveux.
Elle est arrêtée
A la suite de cette confrontation,
la maîtresse de Moreau a été mise en
état d'arrestation et conduite à la
prison, où elle a été mise au secret.
D'ores et d*i*. elle est inculpée de
recel de cadavre, délit que l'on punit
au minimum par deux ang de prison
Aujourd'hui, elle va choisir un avo-
rat
La tache d* l'instruction est loin
d'être diminuée, comme on le veit.
Il va s'agir de contrôler les dires de
Moreau.-
Pour retrouver la tête
A 18 heures, le Parquet compose
de MU. Bretonneau, procureur de la
République; Imbart-Sarraain, substi-
tut Lemarchand. juge d'instruction,
et son secrétaire, M. Saillant s'eat
transporté sur le quai ci Erdps.
Moreau, accompagné de Me Fourny,
son avocat, a désigné l'endroit où de-
vait lie trouver la tète.
Des pompiers, dans une gabare,
fouillèrent la vase avec un grapin et
un croc, mais sans résultat, et. une
demi-heure plus tard, las recherches
étaient momentanément, du moins
abandonnées.
L'événement avait attiré un grand
nombre de curieux, contenus par un
service d'ordre impeccablement dirigé
par M. Fleury, officier de paix.
$ DES CHEMINS DE FER DE L'ETAT ¥
£ Entre RENNES (Gare)
£j Pat Fougères et Vire
X (Consulter tes boralret spéciaux) &
Grande fête automobile,
organisée le 26 mai 1929
à Dinan
par 114. C. des Câtea-dn-Nonl,
des Càtes-dq-Nord
et le Moto-Club des Côtes-du-Nord,
avec le conconrs de la Fédération
da Sociétés Dinannaises
et de L'Onest-EcIair
Les engagements- pour la fête du
26 mal, à Dlnan, affluent. Nous som-
mes dès maintenant assurés qu'un suc-
cès sans précédent viendra couronner
les efforts des actifs dirigeants des dif-
férentes sociétés qui ont mis sur pied
cette épreuve automobile, cet intéres-
sant essai touristique et sportif.
Rappelons, pour ceux qui ne seraient
tentes par le rallye lui-même, qu'en
plus de ce rallye, un gymkana fort
amusant, un rallye ballon, des bals
compléteront le programme de la
journée, et que la partie musicale sera
assurée on ne peut mieux par
1 Harmonie municipale de Dinan et
par les excellentes Trompettes Ren-
naises, sous la direction de leur chef,
M. Jouvin.
Pour n'engager
Les engagements sont reçus dès au.
jourd'hui 17 mai et jusqu'au 25 mai
matin, au siège social de l'A. C. des
Côtes-du-Nord, 6, place Duguesclin, à
St-Brieuc à la mairie de Dinan au
siège du Syndicat des motoristes à Di-
nan, ou à nos bureaux à l'Ouest-Eclair
à Rennes, où M. Joseph Morin. délégué
apartit de l'épreuve, donnera tous ren-
seignements utiles le matin, de 10
heures à 11 h. 30 le soir, de 15 à
18 heures
Rappelons que les engagements sont
de 20 fr. pour les automobilistes n'ap-
partenant pas aux sociétés organtta-
tnces Syndicat des motoristes, A. C.
des Côtes-du-Nord, Moto-Club des
Côtes-du-Nord. Pour les membres de
ces diverses soeiétés, l'engagement est
gratuit.
Catégorie messieurs
MM.
SAUCOURT, Rennes, conduite inté-
rieure Ford.
RENAUD-LOUBENS, Rennes, 6 OV
Citroën.
H. MORIN, Rennes, conduite Inté-
rieure Peugeot 6/12.
DESBOIS, Rennes, Rosengetrt.
BRIAND, Rennes, Citroën.
BoINET (Jules), Lamballe. sur De.
lage.
GICQUEL, Saint-Brieuc, sur Donnet.
GUIRAUD, Saint-Brieue, sur Donnet.
RAFFRAY. St-Brieuc, sur Chenard-
Walker.
MORIN, Rennes, sur Delage.
SCELLE (Hébert), Le Val-André, sur
Delaunay-Belleville.
GUâRINEAU. Saint-Brleuc, sur Ko-
sengart 1.
X. Lannion, sur Rosengart 3.
SEBILLEAU, St-Brieuo, sur Mathis
GROVALET, Lamballe, sur Citroën.
NEUMAGER, St-Brieue. sur Citroën.
QUINIO. Saint-Brieuc. sur Citroën.
DESPAS. Saint-Brieuc, sur Citroën
LORÊE. Saint-Brieuc, sur Citroën.
LELIÊVRE. St-Brieuc. Renault 11 CV.
C. MORIN. Rennes Amilcar.
de la NOUE. Rennes. Rosengart-
De la NOUE, Rennes, Rosengart.
DEMOULIN, St-Brieuc, sur Renault.
AUBERT, St-Brieuc, sur Renault.
THOMINE, St-Brieuc, sur Renault.
BOGRAND Pierre, St-Brieuc, sur rai-
bot 6 cyL
PINHAS Jack, à Brest, sur moto Au-
tomoto S CV.
DROUMAGUET Louis, Brest, sur Ftat
7 CV.
DUPORTAL, Bt-Brleue, sur Delage.
Catégorie dame»
Mmes
H. MORIN, Rennes, sur Rosengart.
M. LEBLANC, Paris, Peugeot 5 CV.
OUDOT. Saint-Brieuc, Peugeot 6 CV.
FACULTÉ DE DROUT
DE RENNES
Cours complémentaires et Erercioe»
pratiques
n est rappelé aux étudiants dispen-
sés d'assiduité que les cours complé-
mentaires et les exercices pratiques
auxquels ils sont inscrits, auront lieu
à la Faculté de Droit de Rennes, les
lundi et mardi 27 et 28 mai prochains.
A cette occasion, le doyen de la Fa-
culté fera aux étudiants présentes une
communication importante.
MILITAIRES
Rccrufmpnt 'surate cC'n'-nroors -t->r>
mua, Ouut-ÈcUHr, Hennea. Joindre 1 tx. 1
La 130 Congrès
de l'Union Fédérale
des Mutilés de guerre,
L4 dernière jommée
BREST, 31 maL (De notre rédac-
«on.) Cette quatrième Journée du
Congrès de l'Union fédérale s'est ter-
minée en apothéose. La veille, le con-
seil d'administration de ce formidable
groupement (476.000 cotisants) avait
très aimablement offert aux repré-
sentants de la presse un banquet, ex-
cellemment servi dans les salons Lom-
bard.
Repas familial, pourrait-on dire, au-
tour duquel les rédacteurs des grands
journaux de province et de Paris pu-
rent dire au président, M. Maurice
Randoux, toute leur reconnaissance
pour l'accueil si cordial que leur ré-
serva l'Union Fédérale.
Hier matin donc, dès 9 heures, à
l'assemblée pleinière, M. Pichot, le
nouveau président, qui ont été ad-
joints comme collaborateurs au bu-
reau MM Randoux, Broussmicjie,
Mmes Cassou et Callarec, MM. Pen-
quer, Pontenailles, Delrteu, Vlala, ftt
voter l'ordre du jour suivant
Le Congres, confiant dans ies desti-
nées de 1 Union fédérale, rappelle que
oe groupement, toujours soucieux d'u-
ntoa, commertça è fournir, dès les
premières heures, à la Confédération,
d'ailleurs créée par l'un de soi mem-
bres, ses hommes, ses idées, sen ar-
gent
Constate avec regret que certains
groupements n'ont cessé depuis Ver-
sailles d'avoir une attitude de disso-
ciation nuisible à la cause des victimes
de la guerre et dts anciens combat-
tants, doublée d'une attitude inami-
cale a l'égard de l'Union fédérale
que la session du Cjnseil national n'a
pas revétu le caractère de- labeur et
de calme désirables et que trop de
passions s'y sont donné libre cours
que certaines déclarations d'effectifs
ne sont pas appuyées par des justifi-
catifs probants que le régime des
statuts, votés le 12 mars par la 1na;o-
rifé du Conseil national, fait aux veu-
ves de la guerre, aus ascendants et
aux orphelins une situation déraison-
nable et humiliante
Décide, en conséquence, que VU F.
ne siégera ni au Conseil d'administra-
tion, ni dans les Commissions à la
Confédération, aussi longtemps que
cetfe injustice ne sera pas réparée, et
dit que la réparation devra intervenir
pour le Conseil national de novembre,
dernier délai.
Le Congrès fait connaftre, au sur.
plus, que si l'U. F. ne devait pas trou-
ver au sein de la Confédération des
sentiments de réciprocité, auxquels
elle prétend avoir droit, en raison de
son attitude loyale et laborieuse, elle
n'hésitera pas à rendre à ses vérita-
bles auteurs la responsabilité de la
cassure du monde combattant.
On alla ensuite déjeuner à l'Hôtel
Moderne, mats avant de se mettre à
table, M. Rossmann, député eu Reisch-
tag, vice-président de la Fédération
des mutilés allemands, et M. Reisdorff
Belge, président de la Confédération
interalliée des victimes de la guerre,
déposèrent des gerbes au pied du Mo-
nument aux Morts, place de la Liberté.
Le repas succulent fut empreint de
la plus franche cordialité.
L'assemblée de clôture
A 3 heures, seconde réunion plei-
nlère de clôture cette fois, présidée
par M. Pichot. assisté de MM. Tho-
mas, délégué du ministre des Pen-
sions Randoux, Rossmann, Reisdorff
et de M. Pontana, sous-préfet.
Une brève allocution de M. Pichot
ouvrit la séance le nouveau prési-
dent salua la nomination au Conseil
d'administration d'une orpheline de
guerre, Mlle Troadec. à qui la salle
fit ovation.
Aussitôt après, M. Randoux donna
lecture des revendications de l'Union
fédérale qui seront transmises à M.
Louis Antériou par son glorieux col-
laborateur, M. Thomas.
Des représentants de diverses aaio-
dations vinrent ensuite assurer
l'Union de leur indéfectible attache-
ment. La parole fut ensuite donnée
aux délégués étrangers. M. Rossmann,
vice-président de la S. I. A. M. A. C.,
président du Reischsbund des com-
battants et mutilés allemands, lut son
discours en allemand, aussitôt traduit
par M. l'abbé Secret.
En voici de courts extraits
Mes chers camarades français,
e Au nom de la S. I. lA, M. A. C.
dont l'Allemagne possède aujourd'hui
la présidence, et au nom du Relschs-
bund des mutilés, combattants et mu-
tilés de la guerre allemands, auxquels
j'appartiens, je vous remercie très cor-
dialement pour le grand honneur que
vous m'avez fait.
« C'est avec une grande émotion que
j'ai traversé votre patrie, depuis
Strasbourg jusqu'à l'Océan, en pas-
sant par Paris.
c La haine n'a jamais rien bâti de
bien dans le monde elle déchire, elle
détruit, elle sépare. Ce n'est que par
la contiance que nous sommes des
hommes.
C'est pour protester contre cet
envahissement de la haine que je dé-
clare notamment et solennellement
que. Français et Allemands, nous ne
sommes pas entrés à la S. I. A. M.
A. 0. pour nous arracher mutuelle-
ment notre patriotisme.
c Nos camarades du Reichsbund.
l'ont parfaitement compris, eux qui
ont inscrit sur leurs bannières « Ja-
mais plus de guerres ».
C'est en vertu de cet idéal que nous
sommes entrés activement dans le
mouvement pour la paix en Allema-
gne et dans le monde.
Cela fait partout une force mo-
rale formidable, lorsque ceux qui vé-
curent la guerre en leur chair et dans
leur esprit, bannirent la guerre n.
A son tour. M. ReiFdorff, au nom
de la fédération interalliée des an-
ciens combattants. évoque en termes
émouvants la fidélité de ce groupe-
ment à l'oeuvre de palx poursuivie
prr l'Union fédérale,
Dis que les applaudissements ces-
sèrent, M. Pichot se leva et, prenant
les deux mains de ses voisins belge
et allemand, les réunit dans un mê-
me geste fraternel. Les délégués, de-
bout, acclamèrent longuement ledt
président et lés représentants étran:
géra.
C'est sur cette émouvante manifes-
tation d'amitié nui se termina le 13»
congrès de l'Union fédérale.
Ajoutons que les congressistes se
retrouvèrent quelques instants plus
tard, au Théâtre municipal. pour ap-
plaudir la musique des Equipages de
la flotte et son talentueux chef, M.
Boher, retour de Lille, après trois
nuits sans sommeil.
Un courageux sauveteur
Samt-Naïairb (de notre redaotton).
A 15 heures, au moment de la
pleine mer. quelques enfants louent
près du vieux môle, devant l'ancien
bureau du pilotage. Soudain des cris
se font entendre c'est une fillette de
4 ans 1/2, Christiane Le Clanche, dont
les parents habitent 3, Grande-Rue.
qui vient de tomber à l'eau.
L'endroit est dangereux. Les vagues
déferlent toujours avep fracas sur les
̃ .ulis de roches qui s'entassent dans
ce coin.
Sans hésiter, cependant, un matelot
se jette tout habillé dans les flots et,
après des efforts surhumains, pprvient
à repêcher l'enfant. Il la dépose sur
le quai La fillette est évanouie. M.
Lebeau, du service municipal d"hy-
glène, qui passe d'aventure dans le
vieux quartier à cet Instant, procède
aua tractions de la langue et ramena
à la vie Christiane Le Claache.
Le courageux sauveteur est M.
Gloire Jean, matelot au service de M.
Le Moqël. patron pécheur )s félm-
tations à ce mode te héros.
UN VOYAGE D'ÉTUDES
POUR L'ASSÈCHEMENT
DES MARAIS
Sur des centaines de milliers d'hec-
tares, dans nos départements de
l'Ouest, les marais her beux restent
sous l'eau pendant de longs moia et
souffrent ensuite de la sécheresse pen-
dont le reste du temps. En dépit de la
grande richesse naturelle de ces ma-
rais, leur production s'en ressent fà-
cheusermenj. au détriment de tous.
Les chemins de fer de l'Etat ont
estimé que l'exemple de la rfûllande,
qui a su tirer admirablement parti
d'immenses terrains analogies, éga-
lement conquis sur la ma. devait
oftrir une excellente leçon de choses
à ceux que préoccupe la question d'un
aménagement rationnel des eaux daM
les dits marais.
Un voyage d'études a été organisé
dans ce pays et le ministère de l'Agri-
culture néerlandais a mis ses meilleurs
techniciens de l'hydraulique à la dis.
position des ingénieurs et délégués des
Syndicats de marais que les chemins
de fer de l'Etat ont groupés en mis-
sion pour leur faire parcourir les Pays-
Bas à la recherche de la solution qui
doit enrichir toute une vaste région,
entre Loire et Seudre.
Collision d'automobiles
M. Quinton Ambrolse. commerçant
à Rennes, montait mardi après-midi,
vers 15 heures, la rue Gambetta, dans
une confortable automobile. Il arrivait
au carrefour de la rue Victor-Hugo, au
moment où surgissait une auto
luxueuse, conduite intérieure, celle de
M. Desbriellières Pierre, de Belfort, de-
meurant à Paris.
La collision fut inévitable et les deux
voitures s'emboutirent. La première
eut l'arrière gauche et le chapeau de
la roue fortement endommagé. La se-
conde vit son garde-choc et son aile
gauche avant à demi démolis.
Il n'y eut heureusement pas d'acci-
dent de personnes.
APRÈS LE DRAME
DE LA RUE DE BREST
Nous avons fait prendre mardi, des
nouvelles de Mme Guesneux, la
malheureuse victime du drame de la
rue de Brest.
La pauv:e femme a survécu jusqu'à
ce jour aux graves blessures que lui
causa la rage brutale de son mari. Son
état n'a point empiré, mais reste très
grave. Parviendra-t-on à la sauver ?
LES ELECTIONS
DANS L'ARRONDISSEMENT
s
Servon-sur-VUaine. M. Guyot
Pierre, flls, est élu maire; M. Morel
Emile est élu adjoint.
Piré-sur-Seiche.- M. Carron Joseph
a été réélu maire; M. Beaugeals Cons-
tant a été réélu adjoint.
Corps-Nuds. M. Cailler a été
réélu maire, par 15 voix sur 16 vo-
tants. M. Lacire a été réélu adjoint,
par 13 voix sur 16 votants.
Saint-Armel. Le conseil munici-
pal a nommé, dimanche, sa munici-
palité. M. Louis Bourdon, négociant,
a été élu maire; M. Bertel a été nom-
mé adjoint
Chateaugiron. Sont élus maire,
M. Courau Il voix; adjoint, M. Gor-
tais, 11 voix.
Le syndicalisme chrétien
et les lois sociales
Samedi prochain 25 mai l'Union lo-
cale des Syndicats professionnels de
Rennes (C.F.T.C.) organise, sous les
auspices de la Fédération des Em-
ployés, une réunion de propagande qui
se tiendra, à 20 heures 30, dans la
salle des fêtes du palais Saint-Geor-
ges.
M. Marcel Poimbœuf, secrétaire gé-
néral de cette Fédération, y fera une
conférence sur Ie syndicalisme chré-
tien et les lois sociales.
Tous ceux qui s'intéressent au mou-
vement syndical chrétien sont très
cordialement priés d'assister à cette
réunion et plus particulièrement les
employés de commerce, comptables,
vendeurs, manutentionnaires, employés
de banque et de bureau (hommes et
femmes) qui pourront ainsi se rendre
compte de l'action engagée par la Fé-
dération des employés pour améliorer
leur situation.
Si vous avez des tableaux anciens
ou modernes, des gravures signées et
des objets d'art à vendre, adressez-
vous à Mary-Raynier, prof. hon. His-
toire, B.-A., Villa Primerose, avenue
Julei-Simon à Saint-Malo, qui vous
les fera vendre aux meilleures con-
ditions.
LES CONFERENCES PU CON-
SERVATOIRE. Nous apprenons,
que vendredi prochain, 24 mal, à
20 h. 45, au Conservatoire, M. Emile
Brevet, fera une conférence sur Oou-
nod.
Audition» par la classe de chant de
Mlle Le Port), professwur un Conser-
vatolr».
M. LEMAISTRE
LE NOUVEAU MAIRE
EST ENTRÉ EN FONCTIONS
M. Jean Lemaistre, ancien adjoint,
élu maire dimanche dernier, maigre
l'opposition socialiste, a pris dès hier
possession de ses nouvelles fonctions.
mardi matin on le vit, alerte et sou-
riant, descendre du tramway qui
l'amenait du faubourg de Paris pour
gagner l'Hôtel de Ville.
M. Lemaistre est depuis trop long-
temps conseiller municipal de Renaes
pour ignorer l'un ou l'autre des oer-
vices municipaux. Ce n'est pas un néo-
phyte qui est entré à l'Hôtel de Ville
et, en raison de ses connaissances de
l'administration municipale n'était-
il pas dep .is ces dernières années rap-
porteur général du budget, la tAche
lui sera relativement facile.
Le nouveau maire ne s'est pas ea*
core fait présenter les différents sap-
vices qu'il connait bien. Sans doute
se réserve-t-il, un jour prochain, de
prendre un contact plus direct avee
eux.
L'élection de dimanche dernier con-
tinue d'être le sujet de toutes les con-
versations.
Il se confirme que la démission du
docteur Porée comme deuxième ad-
joint serait déflntive; par contre il ne
semble pas que M. Tromeur doive
maintenir la sienne.
SYNDICATS A SOCIÉTÉS
FANfARE « LA TOUR D'AUVIBGME »
Ce soir. mercredi 22 mal. à 8 h. 15 très
précises, répétition générale pour clai.
rois et tambours. Le Secrétaire.
LA FRANCE PRÉVOYANTE. L'assemblée
générale aura lieu le 26 mal. à 9 heu-
res précises du matin, salle des réunions.
Palais Saint-Georges, l'r étage. Les
questions Qui seront soumises à l'u-
semblee générale, intéressant les damas
et les rentiers. leur présence est obli-
gatoire.
Ordre du Jour Rapports.
MATINÉES & SOIRÉES
AU THEATRE DE BENNES
A propos du cinéma d'art
La rentrée de M. Maurice Hendetiefc
tJ?' Cayol nous ayant annoncé le re-
tour de M. Maurice Hendertck qui
vient de terminer la saison de Brest
pour la 8- fols, .saison de Frtntempo où
Il cumule les Importantes fonctions de
directeur amistiqua et de chef d'or,
oneotre, nous avons voulu obtenir de
lui quelques mots sur ses projeta 1
1 orchestre du théâtre l'occe8lon des
représentations du Cinéma d'Aï* »
qui commencent ce soir avec le ehef-
.oeuvre de à l'écran Anna
c .Lorsque M. Cayol m'a demande
de venir diriger l'orchestre et de m'oc-
cuper des adaptation miulcaJes de 1;
série des beaux films du < Clnéni»
dArt J'ai accepté avec Joie. suivent
ainsi le bel exemple donné pur le Mat-
tre Meurt Rabaud, qui a composé eut
dirigé son adaptation pour « Le Mi-
ra oie des Loupe t de M. Florent Smitt.
pour < Salambo ». etc.. etc. J'ai moi-
même. au Casino des Sables-d'Odanne
composé 1'adnpf.atlon musicale des
grande films L'Atlantide, La mort dm
Sicçfricd, Faust, Yismina. Gloire, Mig-
non, Le Checaltcr a la Rose. La rolf»
do 1'4dieu, Violeita impériales, eu^
etc. Vous voyez, rue ce qui précède, qvpj
Je ne suis pas un novice dans l'adaèM
tation musicale pour l'art muet.
a Pour Anna Karénine, l'adaptaUqw
musicale comprendra des Import
fragments des symphonles de Men-1
dol&shon. de Beethoven, de Haydn, la
pavane de Maurice Raval, des extraite
de Chopin. Wagner. Mozart, Blzat. Ce-
sar Franck, etc.. etc. Je suis heureux
de me retrouver avec les exc-ellenta
Instrumentistes de l'orchestre du thé*-
tre et nous allons avoc ces soliste* de
talent faire de la belle musique.
c Comme dans les grands ouvirua de
Paris. M. Cayol a fait Installa il l'or-
chestre un petit orgue qui permet de
compléter harmonieusement l'orehestr*
symphonique et servira utilement dans
de nombreux filma. Ainsi dans Anna
Karénine. toute la cérémonie religieuse
de la PAque orthodoxie sera rendue
dans toute sa grandeur. »
Ce que noue a pas dit II. Mmuriem
HtmAtrick, mâts que noua atTans, M»*
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