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- RÉSUMÉS MÉMOIRES DE LA SOCIÉTÉ ARCHÉOLOGIQUE DU MIDI DE LA FRANCE T. LV - 1995
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- Les quinze puits funéraires et les deux fosses observés à la faveur de travaux divers dans le quartier d'Empalot s'ajoutent à un corpus déjà nombreux à Toulouse. L'inventaire du matériel contenu par ces cavités permet de les dater des IIe et Ier siècles avant J.-C. et conduit à s'interroger sur des pratiques funéraires qui restent difficiles à cerner.
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- Les apports de la fouille de sauvetage menée en 1994 au prieuré Saint-Jean de Catus sont multiples. Le présent article ne rend compte que des données nouvelles concernant le cloître détruit pendant la guerre de Cent Ans. La découverte d'un ensemble lapidaire exceptionnel permet la restitution graphique de la galerie orientale du cloître. L'intérêt de la découverte réside non seulement dans la qualité exceptionnelle de ces sculptures, mais aussi dans la possibilité de les intégrer à l'oeuvre d'un atelier qui a travaillé à la salle capitulaire de Catus. L'ornementation du cloître, riche et diverse, témoigne de la présence d'artistes contemporains des grands chantiers toulousains et quercynois des années 1110-1150 et enrichit notre connaissance de la grande sculpture romane languedocienne en lui apportant la touche "personnelle" d'artistes qui ont contribué à son essor.
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- Ville moyenne, Cahors connaît aux XIIe-XIVe siècles un essor important, dont la marque la plus visible est la construction de deux ponts supplémentaires. L'action urbanistique des consuls se manifeste aussi par l'aménagement de places dans le coeur de la cité. Une trentaine de maisons "romanes" permettent de proposer une chronologie de ces constructions. Trois monographies illustrent l'analyse de la grande demeure des XIIIe-XIVe siècles. L'évolution de la maison est surtout marquée par l'amélioration du confort et par le changement intervenu dans le décor avec l'adoption des formes du gothique français.
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- Le cloître de l'abbaye Saint-Sernin abritait une très ancienne chapelle consacrée à Notre-Dame de Bonnes-Nouvelles, où les femmes enceintes venaient prier pour d'heureuses naissances. Un riche marchand de soie la fit entièrement reconstruire en 1642 puis la fit décorer par certains des meilleurs artistes toulousains, comme le peintre Hilaire Pader. Il ne reste de ces décors que deux statues qui furent commandées au sculpteur Gervais Drouet, l'une conservée au musée des Augustins de Toulouse et l'autre dans la cathédrale Saint-Étienne, à laquelle elle avait finalement été donnée.
- A la lumière de nouveaux documents, dont un permettant d'identifier Jean Péchaut comme étant le licier qui exécuta dans les années 1532-1533 la tenture de l'Histoire de saint Étienne de la cathédrale de Toulouse, cet article se propose de revenir sur l'usage de la tapisserie à Toulouse au XVIe siècle, en s'intéressant à la clientèle, l'Église principalement, et aux fabricants flamands, aubussonnais et toulousains, en prenant soin de distinguer ces derniers - ce qui n'est pas toujours aisé - des négociants.
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- Le château du Masnau-Massuguiès dans le Tarn est reconstruit de 1606 à 1620 par son nouveau propriétaire Jean de Lacger, riche parlementaire protestant de Castres. Conservant le parti défensif du vieux château du XIVe siècle des Rabastens, une nouvelle mise en oeuvre et un sobre décor confèrent à l'édifice le prestige qui sied alors au goût du milieu castrais. Dans un cabinet de travail, un étonnant décor de grisailles couvre les murs de scènes anecdotiques, paraissant évoquer la vie mouvementée de Jacques de Lacger, personnage rocambolesque qui avait fort peu hérité du côté mesuré de la famille.
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- Le Musée Pyrénéen de Lourdes possède deux albums inédits du dessinateur et topographe anglais John Claude Nattes (1765?-1822) comportant trois cents dessins précisément datés. Ces carnets, destinés à une publication ultérieure, sont le fruit d'un voyage aux eaux des Pyrénées puisque Nattes effectua deux cures thermales, à Bagnères-de-Bigorre puis à Cauterets. Outre l'intérêt que son oeuvre présente pour l'histoire du thermalisme, Nattes s'est attaché à dessiner les monuments et le patrimoine bâti du piémont pyrénéen. Pour un archéologue, son témoignage est précieux, compte-tenu de sa précocité; néanmoins, il convient de s'interroger sur sa fiabilité: nous a-t-il livré un état des lieux ou a-t-il cédé aux effets pittoresques et à la maladie des ruines?
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- Souvent occultée par l'engouement romantique pour le style gothique, la redécouverte de l'art roman n'en constitue pas moins un important phénomène dans la culture et dans l'art du XIXe siècle. Ce fut à la fois l'émergence d'un nouvel objet de connaissance archéologique, l'enjeu d'un élargissement considérable du patrimoine monumental et une source d'inspiration inépuisable dans le cadre de l'éclectisme architectural qui régna entre 1830 et 1900. Toutes les spéculations savantes sur l'art roman peuvent se "lire" à travers une production néo-romane témoignant par ailleurs d'un souci de logique constructive qui ne saurait être assimilée au seul rationalisme néo-gothique. Le diocèse de Toulouse, malgré sa relative pauvreté durant le siècle dernier, offre un échantillon particulièrement intéressant de la variété néo-romane.
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- En 1870, les Dominicains de Toulouse ont été sur le point d'acquérir le couvent des Jacobins de Toulouse, que la Ville, après l'avoir rachetée à l'État, consentait à leur vendre afin qu'ils puissent rendre l'église au culte et y ramener les reliques de saint Thomas d'Aquin. Ainsi, ce qui s'est accompli en 1974 - mais sans les Dominicains - pour le septième centenaire de la mort de saint Thomas d'Aquin aurait pu se réaliser un siècle plus tôt. L'article relate l'ensemble de la négociation en ses diverses phases depuis 1868.
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- Les procès-verbaux des séances de la Société rendent compte de ses différentes activités, reproduisant en particulier les discussions qui suivent les communications, que celles-ci soient publiées ou non dans les Mémoires. On y trouvera aussi des informations sur des fouilles archéologiques, des restaurations en cours ou des découvertes diverses à Toulouse, Cahors ou Agen
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- SUMMARY MÉMOIRES DE LA SOCIÉTÉ ARCHEOLOGIQUE DU MIDI DE LA FRANCE T. LV - 1995
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- On the occasion of some ground works, fifteen funerary pits and two graves were uncovered, in addition to a large corpus previously identified in Toulouse. According to the inventory of the material contained in these cavities, it was possible to date them from the IId and Ist centuries BC. Questions on funerary practice which still remain difficult to understand are open by these findings.
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- Multiple informations were brought about by a rescue digging in the St-Jean de Catus priory during the year 1994. The present paper only deals with new information on the cloister destroyed during the Hundred Years war. An exceptional stone corpus allowed a graphic restoration of the cloister eastern arcades. The interest of this discovery not only lies in the exceptional quality of these carvings but also in the possibility to integrate them in the production of a workshop which operated for the Catus chapter meeting room. The cloister rich and various decoration is a witness to the presence at Catus of artists contemporary of the great tolosan and quercynian building sites during the years 1110-1150; it is enriching our knowledge of the great romanesque languedocian sculpture, providing evidence of the "personal" manner which stimulated its expansion.
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- A middle-size rown, Cahors experienced during XIIth-XIVth centuries an important rise which most visible witness is the building of two additional bridges. The consular urban expansion policy is still obvious from the place development in the ancient heart of the City wich also was the political, economic and residential area. Some thirty "romanesque" houses are providing us with a chronology of this building activity. Three monographs illustrate the description of wealthy residences during XIIIth-XIVth centuries. Evolution of the dwellings is characterized by a better confort and a change in the scenery which adopted shapes of the french gothic period.
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- The cloister of St-Sernin abbey church housed a very ancient chapel dedicated to "Notre-Dame de Bonnes-Nouvelles" the place where pregnant women used to pray for a happy birth to come. In 1642, a wealthy silk trader had this chapel built again and decorated by some of the best tolosan artists, such as the painter Hilaire Pader. The only remains of this scenery are two statues ordered to the sculptor Gervais Drouet, the first one kept at the "Musee des Augustins" in Toulouse, the second in St-Etienne cathedral to which it was then gifted.
- In the light of new documents (one of which allowing identification of Jean Pechaut as the weaver which, in the years 1532-1533, worked out the tapestry hangings of the St-Etienne story in Toulouse Cathedral), this paper intends to come back on the use of tapestry in Toulouse during the XVIth century. Tropics are centered on the customers, the Church essentially, and on the tapestry makers, whether flemish, Aubusson or Toulouse dwellers, taking care to distinguish weavers from traders, a somewhat difficult task.
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- The Masnau-Massuguies castle, located in the "departement du Tarn", was built again from 1606 to 1620 by its new landlord, Jean de Lacger, a rich protestant member of the Castres Parliament. Keeping the defence structure of the once Rabastens-family belonging old XIVth century castel, a new design and a sober decoration endowed the new building with a glamour adapted to the castrese higher class fashion. In a studying office, walls are still covered with an astounding grisaille decoration showing a scenery of anecdotes seeming to recall Jacques de Lacger's thrilling life: he was an incredible character, very little endowed with the restrained behaviour of his family.
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- The Lourdes Pyrenean Museum keeps two unpublished drawing books due to the bristih drawer and topograph John Claude Nattes (1765 7-1822) and containing three hundred precisely dated drawings. These note-books, aimed to be later published were the fruit of a journey to the pyrenéan hot springs, since Nattes took the waters at Bagneres-de-Bigorre and next at Cauterets. Beyond the interest of his work for history of balneology, Nattes got attached to draw the monuments and the dwellings of the pyreneans "Piemont". For an archaeologist, his testimony is priceless according to its early date. However, it is pertinent to discuss whether it is reliable. Did he leave an inventory of fixtures or did he submit to colorful effects and to the ruin illness?
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- Although it was often concealed by the romantic infatuation for gothic style, the rediscovery of romanesque art still forms an important phenomenon for XlXth century culture and art. It has been raising both a new object of archaeological knowledge, stakes of a mighty enlargment of the monument patrimony and a source of never-ending inspiration within the frame of architectural eclectism which prevailed between 1830 and 1900. Any sophisticated speculation on romanesque art might then be read through a neo-romanesque monument production which, on the other hand, is witnessing a concern for a building logic which cannot be identified to the neo-gothic rationalism alone. The Toulouse diocese, in spite of a relative poorness during last century, is offering a most attractive sample of this neo-romanesque variety.
- In 1870, the Tolosan Domincans were prepared to acquire the convent of the Jacobins in Toulouse that, after buying it back fom the Franch State, the City of Toulouse might accept to sell them in the view of opening again the church to cult and to bring back into it the St-Thomas-of-Aquin relics. Therefore, the event achieved in 1974, although without the Dominicans, for the 7th centenary of St-Thomas-of-Aquin death, might have occured a century earlier. This paper whollyh relates the bargaining troughout its various stages sinces 1868.
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- Reports of The Society sessions are accounting for its different activities, particularly reproducing the comments following the "Mémoires" volumes. Recent information on current archaelogical excavations, restaurations and micellaneous discoveries in Toulouse, Cahors or Agen... vill be available.
- SUMARIO MÉMOIRES DE LA SOCIÉTÉ ARCHEOLOGIQUE DU MIDI DE LA FRANCE T. LV - 1995
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- Los quince pozos funerarios y los dos fosos que se han podido observar a favor de varias obras llevadas a cabo en el barrio de Empalot se anaden al corpus ya importante en Toulouse. El inventario del material contenido en esos hoyos permite fecharlos del II y I s. antes de Jesus Cristo y llevan a interrogarse sobre las prácticas funerarias difíciles de cercar
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- Las aportaciones de la excavación de urgencia llevada a cabo en el Priorato Saint-Jean de Catus son multiples. El presente artículo solo da cuenta de los datos nuevos que conciernen al claustro destruído durante la Guerra de Cien Anos. El excepcional conjunto lapidario descubierto permite la restitución gráfica de la galería oriental del claustro. El interés del hallazgo reside no solo en la calidad excepcional de la escultura, sino también en la posibilidad de integrarla a la obra de un taller que ha trabajado en la sala capitular de Catus. La decoración del claustro, rica y variada, atestigua la presencia de artistas contemporáneos respeto a las obras importantes tolosanas asi como también en la región del Quercy, en los anos 1110-1150. Esto enriquece nuestro conocimiento de la gran escultura aportándole la nota "personal" de los artistas que han contribuído asu desarrollo.
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- Ciudad de tipo mediano, Cahors conoce, en los siglos XII-XIV un desarrollo importante cuya marca relevante es la construcción de dos puentes. La acción urbanística de los cónsules se manifiesta también en la manera de ordenar las plazas, corazón antiguo y también centro político, mercante y residencial de la ciudad. Con unas treinta casas "románicas" es posible proponer una cronología de estas construcciones. Tres monografías ilustran el análisis del casón en los siglos XIII-XIV. La evolución de la casa esta sobretodo marcada por el mejoramiento de las comodidades y por el cambio intervenido en la decoración adoptándo formas del gótico francés.
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- El claustro de la abadía Saint-Sernin abrigaba una muy antigua capilla consagrada a Notre-Dame de Bonnes-Nouvelles donde las mujeres embarazadas venían a rezar pidiendo nacimientos dichosos. Un rico mercante en sedas la hizo decorar por los mejores artistas tolosanos tal como el pintor Hilaire Pader. De aquella decoracion sólo subsisten dos estatuas encargadas al escultor Gervais Drouet, una conservada en el Musée des Augustins en Toulouse, la otra en la catedral Saint-Etienne que la recibió de regalo.
- A la luz de nuevos documentos de entre los cuales uno permite identificar a Jean Péchaud como tapicero que en los anos 1532-1533 ejecutó la colgadura de la Historia de saint Étienne de la catedral de Toulouse es proposito de éste artículo volver sobre el uso de la tapicería en Toulouse en el siglo XVI, interesándose por la clientela -esencialmente la iglesia- y por los fabricantes: flamencos, de la region de Aubusson, igualmente tolosanos, tratando distinguirlos -lo que no es fácil- de los negociantes.
- El castillo de Massuguiès situato en el departamento del Tarn, fué reconstruído entre los anos 1606-1620 por su nuevo proprietario Jean de Lacger, rico parlamentario protestante, vecino de la ciudad de Castres. Conserva el aspecto defensivo del antiguo castillo de los Rabastens, del siglo XIV: pero una nueva manera de construir y una decoración sobria confieren al edificio un prestigio que, por entonces, corresponde al gusto de la ciudad de Castres. En un gabinete, una extrana decoración en grisalla cubre los muros con escenas anecdóticas que parecen evocar la vida algo movida de Jacques Lacger, personaje rocambolesco que no heredó del rentido medido de su familia.
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- El museo pirenaico de Lourdes posee dos album inéditos del dibujante y tipógrafo inglés John Claude Nattes (1765? - 1822), con trescientos dibujos fechados con precision. Estos "carnets" destinados a una publicación ulterior son el fruto de un viaje que le llevó hasta los Pirineos para tomar las aguas. Se sabe que Nattes hizo, a este efecto, dos estancias en los Pirineos: una en Bagnères-de-Bigorre, otra en Cauterets. Aparte del interés que su obra supone para la historia termal, Nattes se aplicó dibujando los monumentos y el patrimonio edificado de la explanada pirenaica. Para un arqueólogo, tal testimonio es de gran interés, si se tiene en cuenta que fue precoz. Sin embargo cabe interrogarse si es o no fiable ha trasmitido lo que eran los lugares, o bien ha cedido a lo pintoresco y a la enfermedad de las ruinas?
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- Muchas veces ocultado por la pasión romántica dedicada al estilo gótico, el re-descubrimiento del arte románico constituye, no obstante, un fenómeno importante para la cultura y el arte del siglo XIX. Fue a la vez la emergencia de un nuevo objeto de conocimiento arqueológico al mismo tiempo que una extension considerable del patrimonio monumental; también un manantial de inagotable inspiración en el marco del eclectismo arquitectural que reinó entre los anos 1830 y 1900. Todas las especulaciones sabias en torno al arte románico se pueden "leer" a través de una producción neo-románica atestiguando, por otra parte, un afán de lógica constructiva que no se debe asimilar al sólo racionalismo neo-gótico. La diócesis de Toulouse, pese a su relativa pobreza durante el último siglo, ofrece una muestra particularmente interesante de la variedad neo-románica.
- En el ano 1870, los Dominicanos de Toulouse estuvieron a punto de adquirir el convento de los Jacobins. Después de haber vuelto a comprarlo, la ciudad consentio venderlo con el fin de que en la iglesia se restableceria el culto y volvieran las reliquias de S. Tomas de Aquino. Es asi como lo que se cumplio en el ano 1974 - pero en ausencia de los Dominicanos - con ocasion del séptimo centenario de la muerte de S. Tomás de Aquino; podría haberse realizado un siglo antes. Este artículo relata, a partir del ano 1868, el conjunto de la negociación y sus distinctas fases.
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- Los actos de las reuniones de la Sociedad informan de las diferentes actividades y reproducen en particular las discusiones que siguen las comunicaciones sean estas o no publicadas en los Mémoires. Al igual de notes bibliográficas, también se encuentran informaciones arqueológicas, sobre restauraciones sin olvidar hallazgos diversos en Toulouse, Cahors, Agen
184 MÉMOIRES DE LA SOCIÉTÉ ARCHÉOLOGIQUE DU MIDI DE LA FRANCE
parties droites, apparaissent bien comme celles d'un « Flandrin du Sud-Ouest » ; mais par ailleurs, les deux aB
adorateurs dans la chapelle du Sacré-Cœur évoquent admirablement les anges de Fra Angelico et, par conséquent, gj |
rapprochent de l'art d'un Amaury-Duval. xand4
Malheureusement une telle qualité ne fut pas toujours de règle. Des décors peints tels que celui d Aie xandWl
Serres au cul-de-four de l'église de Marquefave (1881) figurant l'Assomption de la Vierge se situent dans la
des grands décors religieux théâtraux des siècles précédents, particulièrement conçus pour les parties voutéeS
plafonnantes des églises. Ce type de compositions déployant une verve quelque peu baroque ne trouve pas dans
petits édifices néo-romans leur cadre idéal.
Les liens stylistiques qui unissent ces grandes compositions aux formes romanes de l'architecture sont
près inexistants. Tout au plus leurs auteurs y ont-ils suggéré le Moyen Âge gothique. En revanche, dans les .':
peints non figuratifs, les peintres s'efforcèrent d'affirmer une certaine unité de style. Pourtant, la gr
ornementale utilisée est pratiquement identique à celle des décors peints dans les églises néo-gothiques. Les rn
végétaux offrent une semblable rigueur, géométriques à l'excès et quelque peu ennuyeux. On y retrouve pout
mêmes gammes de coloris vifs, les mêmes voûtes étoilées sur fond d'azur, les mêmes liserés destinés à sou
articulations de l'architecture. Afin de donner à ces ensembles décoratifs un aspect vaguement roman, 00
contentait de cintrer les arcs des édicules peints devant lesquels étaient adossés les statues de saints ou les autels
chapelles. Contrairement à la sculpture ornementale, on ne puisait pas dans les modèles romans, mais, par f:
les auteurs de ces ensembles décoratifs, voire leurs concepteurs (par exemple Viollet-le-Duc à Saint-Se
utilisaient le répertoire formel mis au point dans les églises gothiques ou néo-gothiques. Il était d'autant plus ^3
de passer d'un répertoire à l'autre que les peintres spécialisés dans ces ornements à l'encaustique travaillaient J
des édifices aussi bien gothiques que romans. Ainsi, Engalières décorait le déambulatoire et les chapelles du C.
de Saint-Sernin, en même temps que la nef de l'église gothique de Saint-Jory. Les églises néo-romanes de P
Inard, Caraman ou Saubens constituent des exemples assez caractéristiques de ces décors peints.
En ce qui concerne les vitraux et le mobilier liturgique, la problématique demeure la même. Les PC
verriers toulousains (Saint-Blancat, Chalons, Gesta, etc.) (18), ou ceux d'autres villes du Midi de la France dOOt ,,'
trouve des œuvres dans la région toulousaine (Villiet et Dagrant de Bordeaux, Thibaud de Clermont-Ferrand. ;
adoptaient des schémas identiques pour les vitraux néo-gothiques et néo-romans. Seuls les motifs décoratifs tels.,
les dais couronnant les personnages ou scènes représentés s'adaptaient au style par la variation conventionné ^3|
forme des arcs. Il ne s'agit là que d'un formalisme superficiel, résultant d'une production industrielle (19). hé l
Pour le mobilier comme pour la peinture ornementale ou le vitrail, on adopta un certain nombre de sc"
communs à l'ensemble de la production néo-médiévale ; seules quelques nuances venaient signaler les styleS,-
forme des chapiteaux, le dessin des arcs, le jeu sur quelques motifs bien caractéristiques. Généralement, les 6
retables, autels ou confessionnaux néo-romans sont de simples variations des modèles néo-gothiques ; malS"
derniers, lorsqu'il ne s'agissait pas de pièces stéréotypées, offrent, grâce à la finesse des éléments constitutifs p g
au langage gothique (gâbles, flèches à crochets, balustrades ajourées), une valeur esthétique supéeure
productions néo-romanes équivalentes. Le retable de l'église du Jésus à Toulouse, réalisé par le père jésui
Martin ne saurait être comparé à aucun retable néo-roman de la région. Pourtant il existe dans ce style q ;il
pièces de mobilier dignes d'intérêt : le retable de l'église de Launaguet, par Gaston Virebent avec ses terre S
vernissées, les œuvres de Mathieu (comme les retables de Villeneuve-de-Rivière par exemple) souvent pnmées.,
des Expositions des produits des Beaux-Arts et de l'Industrie (20), ainsi que plusieurs œuvres non signées
des églises de Roquefort-sur-Garonne, Marquefave, Fabas, etc.)..
Les décors et le mobilier des églises néo-médiévales eurent à souffrir de réaménagements récents, irres
d'un art encore trop souvent décrié. Des œuvres que l'on commence à considérer comme les témoins de la rellii
de leur temps, aussi dignes d'intérêt que ceux des époques précédentes, devraient être aussi appréciées Pour
mêmes. Les sculptures ornementales des églises de Roquefort-sur-Garonne, Fabas Bachas, ou bien l'ense f
mobilier de Launaguet, confèrent à ces édifices un rang de véritables monuments historiques.
iÂ
————— .éÂi
18. Nelly DESSEAUX, Artistes, artisans et industriels : les peintres verriers toulousains au XIXe siècle, thèse de 3' cycle, UniVerS
Toulouse-Le Mirail, 1983.
19. Francis ROUSSEL, « Le peintre-verrier au XIXe siècle : un industriel ? » dans Revue de l'art, n° 72,1986, p. 57-60. scttV*"
20. Alphonse BRÉMOND, Histoire de l'exposition des Beaux-Arts et de l'Industrie de loulouse, iouiouse, lOO, p. UJ, .Ó..-- t-(}aIf"j
Mathieu : il a obtenu une « médaille d'or 2e classe pour un grand autel roman en pierre de Beaucaire ». Les Annuaires de la ute-G01^
mentionnent l'entreprise Mathieu de 1854 à 1881. De toute évidence, deux générations se sont succédées dans cette entrepose P
familiale.
parties droites, apparaissent bien comme celles d'un « Flandrin du Sud-Ouest » ; mais par ailleurs, les deux aB
adorateurs dans la chapelle du Sacré-Cœur évoquent admirablement les anges de Fra Angelico et, par conséquent, gj |
rapprochent de l'art d'un Amaury-Duval. xand4
Malheureusement une telle qualité ne fut pas toujours de règle. Des décors peints tels que celui d Aie xandWl
Serres au cul-de-four de l'église de Marquefave (1881) figurant l'Assomption de la Vierge se situent dans la
des grands décors religieux théâtraux des siècles précédents, particulièrement conçus pour les parties voutéeS
plafonnantes des églises. Ce type de compositions déployant une verve quelque peu baroque ne trouve pas dans
petits édifices néo-romans leur cadre idéal.
Les liens stylistiques qui unissent ces grandes compositions aux formes romanes de l'architecture sont
près inexistants. Tout au plus leurs auteurs y ont-ils suggéré le Moyen Âge gothique. En revanche, dans les .':
peints non figuratifs, les peintres s'efforcèrent d'affirmer une certaine unité de style. Pourtant, la gr
ornementale utilisée est pratiquement identique à celle des décors peints dans les églises néo-gothiques. Les rn
végétaux offrent une semblable rigueur, géométriques à l'excès et quelque peu ennuyeux. On y retrouve pout
mêmes gammes de coloris vifs, les mêmes voûtes étoilées sur fond d'azur, les mêmes liserés destinés à sou
articulations de l'architecture. Afin de donner à ces ensembles décoratifs un aspect vaguement roman, 00
contentait de cintrer les arcs des édicules peints devant lesquels étaient adossés les statues de saints ou les autels
chapelles. Contrairement à la sculpture ornementale, on ne puisait pas dans les modèles romans, mais, par f:
les auteurs de ces ensembles décoratifs, voire leurs concepteurs (par exemple Viollet-le-Duc à Saint-Se
utilisaient le répertoire formel mis au point dans les églises gothiques ou néo-gothiques. Il était d'autant plus ^3
de passer d'un répertoire à l'autre que les peintres spécialisés dans ces ornements à l'encaustique travaillaient J
des édifices aussi bien gothiques que romans. Ainsi, Engalières décorait le déambulatoire et les chapelles du C.
de Saint-Sernin, en même temps que la nef de l'église gothique de Saint-Jory. Les églises néo-romanes de P
Inard, Caraman ou Saubens constituent des exemples assez caractéristiques de ces décors peints.
En ce qui concerne les vitraux et le mobilier liturgique, la problématique demeure la même. Les PC
verriers toulousains (Saint-Blancat, Chalons, Gesta, etc.) (18), ou ceux d'autres villes du Midi de la France dOOt ,,'
trouve des œuvres dans la région toulousaine (Villiet et Dagrant de Bordeaux, Thibaud de Clermont-Ferrand. ;
adoptaient des schémas identiques pour les vitraux néo-gothiques et néo-romans. Seuls les motifs décoratifs tels.,
les dais couronnant les personnages ou scènes représentés s'adaptaient au style par la variation conventionné ^3|
forme des arcs. Il ne s'agit là que d'un formalisme superficiel, résultant d'une production industrielle (19). hé l
Pour le mobilier comme pour la peinture ornementale ou le vitrail, on adopta un certain nombre de sc"
communs à l'ensemble de la production néo-médiévale ; seules quelques nuances venaient signaler les styleS,-
forme des chapiteaux, le dessin des arcs, le jeu sur quelques motifs bien caractéristiques. Généralement, les 6
retables, autels ou confessionnaux néo-romans sont de simples variations des modèles néo-gothiques ; malS"
derniers, lorsqu'il ne s'agissait pas de pièces stéréotypées, offrent, grâce à la finesse des éléments constitutifs p g
au langage gothique (gâbles, flèches à crochets, balustrades ajourées), une valeur esthétique supéeure
productions néo-romanes équivalentes. Le retable de l'église du Jésus à Toulouse, réalisé par le père jésui
Martin ne saurait être comparé à aucun retable néo-roman de la région. Pourtant il existe dans ce style q ;il
pièces de mobilier dignes d'intérêt : le retable de l'église de Launaguet, par Gaston Virebent avec ses terre S
vernissées, les œuvres de Mathieu (comme les retables de Villeneuve-de-Rivière par exemple) souvent pnmées.,
des Expositions des produits des Beaux-Arts et de l'Industrie (20), ainsi que plusieurs œuvres non signées
des églises de Roquefort-sur-Garonne, Marquefave, Fabas, etc.)..
Les décors et le mobilier des églises néo-médiévales eurent à souffrir de réaménagements récents, irres
d'un art encore trop souvent décrié. Des œuvres que l'on commence à considérer comme les témoins de la rellii
de leur temps, aussi dignes d'intérêt que ceux des époques précédentes, devraient être aussi appréciées Pour
mêmes. Les sculptures ornementales des églises de Roquefort-sur-Garonne, Fabas Bachas, ou bien l'ense f
mobilier de Launaguet, confèrent à ces édifices un rang de véritables monuments historiques.
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18. Nelly DESSEAUX, Artistes, artisans et industriels : les peintres verriers toulousains au XIXe siècle, thèse de 3' cycle, UniVerS
Toulouse-Le Mirail, 1983.
19. Francis ROUSSEL, « Le peintre-verrier au XIXe siècle : un industriel ? » dans Revue de l'art, n° 72,1986, p. 57-60. scttV*"
20. Alphonse BRÉMOND, Histoire de l'exposition des Beaux-Arts et de l'Industrie de loulouse, iouiouse, lOO, p. UJ, .Ó..-- t-(}aIf"j
Mathieu : il a obtenu une « médaille d'or 2e classe pour un grand autel roman en pierre de Beaucaire ». Les Annuaires de la ute-G01^
mentionnent l'entreprise Mathieu de 1854 à 1881. De toute évidence, deux générations se sont succédées dans cette entrepose P
familiale.
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