DIRECTEUR POLITIQUE
Emmanuel DESGRÉES DU LOU
JOURNAL RÉPUBLICAIN DU MATIN
30- ANNÉE f 9.934
ANNONCES
llpfet 6 nom. it«
ARBRES
38, lut dn ProloU^
a i Aenrc* uns
3«t5,SaeleBaiUril
A PARIS
Il. Bd Montmartre
Chèques postaux
918 Rennes
MARDI
8
JANVIER
1929
St Lucien
ABONNEMENTS 1
Us an 7B U.
Six moll. 40 t-
Troll mois 22 t
L'a mois. 8 *•
TELEPHONES
Gui 07 39-01 O
Uuira )7.M
25 CENTIMES
idrtnt Ulêgrtpltiw OU CLAIR-RENNES
FIL misaAPHi«nt spicui
L'ÉGdLE ET L'EXODE RURAL
La désertion de nos campagnes,
surtout en certaines régions, est un
fait bien connu dont les conséquences
économiques et sociales sont des plus
regrettables.
Pareil phénomène, me direz-vous
peut-être, se produit en beaucoup
d'autres pays d'Europe.
Cela est assurément irai. mais
ce n'est point là une consolation pour
nous. et surtout ce ne doit pas être
une raison de ne point déplol'er tous
les efforts possibles pour essayer, sinon
d'arrêter, du moins de diminuer ce
mouvement d'émigration des champs
vers les villes.
Ceux qui abandonnent la campagne
sont principalement des jeunes gens
et des jeunes filles. attirés par les
séductions qu'ils croient apercevoir
dans la vie urbaine.
Et il faut bien reconnaitre que, trop
souvent, l'instruction qu'ils ont reçue
à l'école ne les a point détournés de
céder à ces séductions et que. parfois
même, elle les y a entrainés.
On commence à s'en préoccuper
dans divers milieux On n'a pas oublié
la retentissante circulaire de M. Her-
riot. alors qu'il était encore ministre
df l'Instruction publique. dans laquelle,
faisant allusion aux conseils d'une
Revue pédagogique préconisant le
séjour à la ville de préférence à celui
de la campagne, il recommandait aux
inspecteurs d'attirer l'attention des
instituteurs c sur la gravité d'un tel
enseignement s'il venait à être géné-
ralisé ».
Ce ne sont pas seulement les milieux
officiels qui se préoccupent de cette
question, mais aussi les hommes qui.
à des titres divers, ont le souci des
intérêts de la nation. C'est ainsi qu'un
important groupement, l'Union des
Intérêts économiques, a récemment
ouvert entre les instituteurs et les ins-
titutrices une enquête sur les moyens
de combattre l'exode rural par l'école.
Nous voudrions, en mettant à profit
une étude des Dossiers de r Action
populafre, signaler aux lecteurs de
l'Ouest-Eclair quelques-uns des résul-
tats de cette enquête à laquelle ont
pris part près de 1.360 maitres de
l'enseignement primais.
Feuilletons donc cette enquête et
nous y trouverons des observations
intéressantes.
Un premier point qui est signalé.
c'est la trop fréquente insuffisance.
au point de vue agricole. de la forma-
tion des instituteurs appelés à ensei-
gner à la campagne. « Maitres d'écoles
ruraux et citadins suivent les mêmes
cours à l'Ecole Normale et tout se
passe dans l'enseignement qui leur est
dispensé comme s'ils devaient profes-
ser dans des écoles urbaines, comptant
de nombreuses classes. Il Il y a bien
des cours d'agriculture à l'Ecole Nor-
male, mais ils n'ont. parait-il, qu'un
très médiocre succès auprès des élèves-
maitres
Un second point sur lequel on insiste
avec raison, c'est que les jeunes insti-
tuteurs nommés dans des postes de
campagne ne s'y plaisent générale-
ment pas beaucoup et ont le désir
d'en sortir au plus vite. Leur forma-
tion les a marqués pour la ville.
Jadis, le maître d'école n'était qu'un
paysan plus instruit que les autres qui
enseignait aux enfants du village la
lecture l'écriture et le calcul souvent
L possédait un coin de terre et des
vignes qu'il exploitait lui-même. On
aurait pu lui souhaiter plus de
c science », mais il aimait la terre
et la connaissait bien. Son enseigne-
ment était tout autant un exemple
qu'une leçon. »
Mais arrivons vite à la partie la
plus originale de l'enquête c'est celle
qui concerne l'enseignement donné à
l'école rurale et dans laquelle les ins-
tituteurs et les institutrices consultés
ont fait des réponses qui contiennent
des suggestions heureuses
C'est ainsi qu'ils insistent sur l'im-
portance qu'il y a. pour chaque
branche d'enseignement, à lui donner.
en quelque sorte, une valeur rurale.
Voici quelques-uns des exemples
cités dans l'enquête. « Il appartiendra
à l'instituteur, pour localiser sa leçon
d'histoire, de consulter les monogra-
phies du pays, les minutes des notai-
res, les archives publiques. Cette évo-
cation des ancêtres émeut toujours la
sensibilité du jeune paysan et grave
les faits dans sa mémoire c Consul-
tons, dit un instituteur, les archives
de mairie, ouvrons les cahiers parois-
siaux des xvrr et xvm siècles, et
comme la population agricole est en
général stable, quelques-uns de nos
élèves seront enchantés d'y trouver
dleur nom.
L'enseignement de l'arithmétique et
aes sciences se prête également à des
applications directes «Mes leçons de
calcul, dit un instituteur de l'Ain.
trouvent dans des sujets agricoles
toutes les données nécessaires le
petit paysan calcule la superficie de
la cour de l'école. de la vigne ou du
pré voisin, le volume d'un tas de fu-
mier, la production annuelle des va-
ches de ses parents et le rendement
en beurre, etc. Il
« Grâce aux leçons d'arithmétique,
écrit un autre instituteur, il sera
facile au maître de détruire la légende
des gros salaires de la ville, car on
montrera que le salaire apparemment
plus élevé de l'ouvrier d'usine est, en
réalité, moindre que celui de beau-
coup de travailleurs agricoles qui ont
loyer, chauffage, et nourriture à meil-
leur compte. Il
Très utiles pourront être ces compa-
raisons entre la profession agricole et
les professions urbaines. a Chaque fois
que j'en ai l'occasion, déclare un ins-
tituteur des Basses-Pyrénées, et au
besoin je la provoque, je m'efforce de
démontrer aux adultes que les motifs
qu'ils invoquent pour aller dans les
grands centres ne résistent pas à un
examen sérieux et sincère. Quelques
données positives étayent mon argu-
mentation. Il faut parler chiffres aux
paysans et établir devant eux le bud-
get des salariés urbains. Apparemment
le citadin gagne beaucoup plus dans
sa journée de huit heures que le cam-
pagnard en douze ou quatorze heures
de dur labeur il semble jouir d'une
existence plus facile, plus gaie. Il faut
montrer aux paysans toute la misère
qui se cache souvent sous ce masque
trompeur les loyers écrasants, la vie
plus chère, les besoins continuels de
dépenses, les grèves et les mortes-
saisons ». Et une institutrice fait, de
son côté, cette remarque « Ne peut-on
pas montrer qu'à côté des maisons
luxueuses, des cinémas éblouissants de
lumière, il y a, à la ville, les man-
sardes du cinquième et du sixième, les
taudis, hélas où tant, de poitrines
peu robustes s'anémient et meurent? a
Bien entendu, l'enseignement de
l'agriculture doit trouver sa place à à
l'école. Moins que tout autre, cet ensei-
gnement ne doit pas être purement
a livresque n. Aussi un instituteur
fait-il les justes remarques que voici
La meilleure leçon sera toujours
donnée par le livre merveilleux de la
nature, ouvert toute l'année autour de
la classe. Promenades.scolaires, visites
aux exploitations bien tenues, culture
du jardin de l'école, voilà la meilleure
manière d'apprendre aux élèves les
notions essentielles, de former leur
jugement et de faire entrer dans leur
coeur, avec l'admiration pour les mer-
veilles de la nature, l'amour de leur
future profession. Il
Comme on l'a dit non sans raison,
la désertion des campagnes est, en une
large mesure, un problème féminin
que de jeunes filles rêvent de quitter
la campagne où elles sont nées et ont
passé leur enfance Mais fait-on le
nécessaire pour les y retenir ?
Dans ^enquête que nous feuilletons,
de nombreuses institutrices ont exa-
miné le problème de l'éducation fémi-
nine et de ses exigences à la cam-
pagne.
Beaucoup de leurs observations con-
tiennent d'utiles suggestions. Elles
insistent sur le rôle très utile que
peuvent remplir les femmes pour
transformer le logis rural, souvent mal
commode. a Je ne veux pas que mes
filles soient avares et sèches, dit une
institutrice. On a de l'argent à la
campagne. Qu'on s'en serve pour
embellir la vie. Inspirons le besoin de
ce qui apparaît encore comme un luxe
effarant le cabinet de toilette, la
baignoire. »
Non moins réaliste, une autre écrit
CI Je veux apprendre aux jeunes filles
qu'une basse-cour bien organisée et
soignée rapporte plus qu'une journée
d'atelier un pigeonnier, un rucher
procurent des bénéfices intéressants. »
Plusieurs maîtresses estiment qu'il
faut s'appliquer à enlever à la jeune
fille son principal grief contre le tra-
vail des champs et pour cela on doit
lui faire comprendre qu'il y a une pro-
preté et une « mise » agréable, com-
patibles avec les occupations de la
campagne. C'est le conseil donné par
une institutrice de la Côte-d'Or
«Ce qu'envie la jeune villageoise,
fait-elle remarquer, c'est bien souvent
la toilette de sa camarade, mariée à la
ville, toilette qui lui parait et qui est,
en effet. de meilleur goût que la
sienne propre. Formons donc le goût
de nos filles, conclut-elle, pour faire
disparaître cette infériorité, appre-
nons-leur le sens de la simplicité élé-
gante, le goût des couleurs et des
formes. qui conviennent. »
Evidemment, on pourra discuter telle
ou telle de ces opinions. Mais, dans
l'ensemble, l'enquête entreprise par
l'Union des Intérêts économiques pré-
sente une réelle utilité et elle apporte
d'opportunes indications à tous ceux
qui veulent lutter par l'enseignement
de l'école contre le dangereux exode
rural. Souhaitons qu'ils soient nom-
breux et persévérants.
Max TURMANN,
Projesneur l'Université
de Fribourg.
Les aviateurs américains
s'arrêteront-ils ?
A 23 h. 27, dimanche,
ils en étaient
à leur 136' heure de vol.
Los-Akgelês, 7 janvier. Le mono-
plan Question-Mark tenait toujours
l'air à 23 h. 27, accomplissant sa 136>
heure de vol ininterrompu.
A un moment donné, des ratés de
moteurs se sont produits, mais ils ont
cessé après un ravitaillement en es-
sence fait en plein vol. Malgré le froid
dont se plaignent les aviateurs, ceux-
ci sont résolus à établir un record
difficile battre.
lllllllllllimilllimilllllllllllllllllllllllllllllllHIIIIUIMIIIIil
DE FAUSSES COUPURES
DE 10.000 FR. DE LA DÉFENSE
NATIONALE EN CIRCULATION
•̃
L'attention des comptables du Tré-
sor et des administrations publiques
vient d'être attirée par le ministère
des Finances sur des bons faux de
10.000 francs de la Défense Nationale,
à 2 ans, appartenant à la série A. D.,
et remboursables à- dater du 1er jan-
vier 1929.
Bien que ces fausses coupures soient
assez soigneusement imitées, les pré-
cisions suivantes permettent de les
reconnaître en particulier, les bons
à rembourser en janvier et février
1929 doivent porter des numéros infé-
rieurs à 254.000, en mars ils doivent
porter des numéros inférieurs à 287.000
ou être compris dans la tranche
s'étendant entre les numéros 300.001
et 300.225. Jusqu'au 30 avril, le der-
nier numéro sorti est 360.000. Enfin,
les coupures portant les numéros
302.000 et 320.000, n'ayant pas été
mises en circulation au cours des qua-
tre premiers mois de 1927, ne doivent
pas être présentées au rembourse-
ment.
Tout bon suspect présenté devra
être communiqué au sérvicè des émls-
sions des titres du Trésor l'identité
du présentateur sera relevée avec soin
et si celle-ci n'est point probante, il
y aura lieu de soumettre le cas immé-
diatement aux représentants de l'au-
torité.
UN GANT D'AVIATEUR
DANS LE VENTRE
D'UN SQUALE
nal de Drontheim rapporte qu'un ca-
pitaine du vapeur norvégien «Œrnulf».
qui se trouvait à pêcher ces temps-ci
dans les eaux du Spitzberg, a retiré
de la mer une sorte de requin assez
fréquent sur les côtes de Norvège.
Dans l'estomac de l'animal. les pê-
cheurs trouvèrent un gant d'aviateur
et. par une association d'idées inévi-
table, ils pensent que ce gant a appar-
tenu à Amundsen ou à l'un de ses
compagnons.
LONDRES DANS LE BROUILLARD
Londres, 7 janvier. Pendant une
heure, ce matin, un brouillard impé-
nétrable, qui régnait dans les couches
supérieures de l'atmosphère, a plongé
Londres dans une obscurité compa-
rable à la nuit.
Il (PnoiO Jtfeurisse).
LES SPORTS D'HIVER A CHAMONTX
De la haute école sur la glace
liiiinimiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii^iiiiiiiiiiiiiiiiiiiimiiiiiimiiiiiiiiiiiiiiiii
tes paquebots rapides
pour la traversée
de l'Océan Atlantique
en quatre jours
New-York, 6 décembre. Le projet
de construction de paquebots rapides,
capables de traverser l'Atlantique en
quatre jours, continue de préoccuper
la presse new-yorkaise et il s:est cons-
titué une société, la Transocéanic
Corporation, qui s'est donné la tâche
de réaliser ce projet.
Les paquebots mesureraient, dit-on,
plus de 270 mètres de longueur et file-
raient près de 35 noeuds. Aménagés
pour transporter 800 passagers, leur
puissance serait de l'ordre de cent cin-
quante mille chevaux et leur propul-
sion assurée par des turbines à en-
grenage du type le plus moderne.
Mais M. R Wilder, l'animateur de
.la. Transocéanic Corporation et qui a
la hattte direction laes chantiers des
constructions navales de Camden, pro-
priété de l'American Brown Boveri
Corporation, estime indispensable la
collaboration de l'avion et du paque-
bot. L'on étudierait donc un type de
paquebot semblable aux croiseurs
porte-avions avec les mâts et les che-
minées disposés en abord, de façon à
déblayer le pont de tout obstacle ca-
pable de gêner l'envol des avions.
L'utilisation de l'avion à l'arrivée
comme au départ permettrait ençore
de rÉduire la durée de la traversée et
il serait sans doute possible dans ces
conditions de se rendre d'Europe en
Amérique en trois jours.
LA GRIPPE EN TUBES
EST RETROUVÉE
Londres, 7 janvier. Le « Daily
Express » annonce qu'on vient de re-
trouver, à Londres, dans le vestiaire
d'un établissement public réservé aux
femmes, les tubes qui avaient récem-
ment disparu de l'automobile d'un
docteur.
Le journal ajoute que cette décou-
verte amène la police à penser que
plusieurs vols semblables, signalés de-
puis deux mois, ont été commis par
des femmes s'adonnant aux stupé-
fiants.
(Wlde Worla Photo
Une invention qui est appelée à révolutionner l'imprimerie
Cette invention consiste dans une machine à écrire électrique qui per-
fore une bande de papier. Le code ainsi obtenu est transmis télegraphi-
quement à l'imprimerie où il apparaît sur une nouvelle bande de papier
qui passe à son tour dans une linotype. Chaque perforation de la bande
oorrespond à une lettre de l'alphabet ou à un chiffre qui fait automatique-
ment tomber ten caractère.
cfnot.o Meuris.se?
Le Calvaire votif breton traité dans
le style du xir siècle et dû au sculp-
teur Quillivic, qui va être érigé devant
le Sacré-Coeur de Montmartre, sur
le parvis.
®m®!ll®lll®lll®lll®llt®ill®IIISIII®lll®lll®lli
=:=. SOURIRES =;=
Le vote sur les incompatibilités par-
lementaires n'était pas plutôt acquis
que M Steeg, gouverneur du Maroc,
donnait sa démission et revenait à
Paris il se sentait steegmatisé
Mais les comptes-rendus théâtraux
de cette retraite précipitée nous invi-
tent à croire que tous les Marocains
pleurent à chaudes larmes chaudes ?
naturellement parce qu'un Fregoli
du Parlement les quitte, après avoir
fait brusquement baisser le rideau.
J'estime qu'il /audrait expliquer aux
Marocains lesquels ont déjà donné
leurs noms aux portefeuilles de qua-
lité qu'il est impossible, pratique-
ment, de s'asseoir le mëme jour sur
un siège du Palais-Bourbon ou au
Luxembourg et dans le fauteuil de la
résidence de Casablanca
On a beau avoir les bras longs, l'opé-
ration qui consiste à signer quotidien-
nement, en Afrique, un courrier tapé
par des dactylos très voilées et à voter
à Paris des ordres du jour contre le
gouvernement de M. Poincaré est dé-
cidénaent épuisante. Malgré la T.S.F.,
le télégraphe et l'aviation, cette acro-
batie dangereuse finit par briser tes
reins de celui qui excelle dans ce nu-
méro de music-hall.
Les Marocains pleurent, écrit-on ?.
:Traduisez ils rient aux éclats. Car
neuf mois sur douze, quand l'un d'eux'
désirait obtenir un entretien avec son
gouverneur trop général, il lui était
répondu
Mille regrets, M. Steeg n'est pas
là. Il inaugure une mosquée sur les
bords de la Seine
Sincères condoléances. Le pa-
tron est en ce moment à Paris où il
visite les CI mag'sins » de la capitale
{exposition de Wcvc).
M. Steeg ? Mais il est en 7rance
où il bat. la campagne. éleetorale.
Heureuse loi des incompatibilités
Elle défend aussi à un Varenne de
poser des lapins à son parti et de
courir deux lièvres à la fois. en Indo-
Chine Elle nous interdit également
d'aller cueillir l'humble « Violette »..
en Algérie
Et c'est parfait.
Le coup de stick appliqué par le
Parlement et fouettant la voracité des
démagogues restera légendaire. N'em-
péche que je suis inquiet sur l'activité
fiévreuse de celui qui, revenant des
pays chauds, retourne à ses passions
anciennes.
Que voulez-vous dire ? questionne
un ami.
Que M. Steeg déjà est à
la poursuite d'un maroquin!
Le Petit Grégoire.
M. Glard poursuit à fond
son instruction
sur la «Gazette du Franc»
♦♦♦♦
Le carnet blanc de M"" Hanau
a-t-il existé ?
PARIS, 7 'anvier. M. Aymard. di-
recteur de la Liberté, a écrit à
M. Glard, juge d'instruction, une lettre
pour lui donner le nom du collabo-
rateur qui dirigea pour la Liberté une
enquête sur l'affaire de la Gazette du
Franc.
Ce collaborateur. M. Maurice
Champsaur, a été charge d'insister
auprès des personnes qui l'avaient
renseigné pour obtenir d'elles qu'elles
vinssent apporter au juge les éclair-
cissements qu'elles se disaient en me-
sure de fournir à la justice
Il ne semble pas qu'il ait jusqu'à
présent réussi à les décider.
« Je ne vous cache pas. ajoute M.
Aymard s'adressant à M. Glard. que
la plupart d'entre elles, quelque peu
effarouchées par la publicité bruyante
que vaut une citation comme témoin
dans l'affaire de la Gazette du Franc,
ont répondu que, si elles étaient citées
d'office, elles se feraient un devoir de
déposer en toute sincérité, sous la foi
du serment, mais qu'elles préféraient
ne pas prendre la figure de témoins
volontaires. »
Aussi. M Aymard pense-t-il que la
meilleure façon de faire la lumière sur
le carnet blanc de Mme Hanau et sur
les bénéficiaires des comptes chiffrés
serait d'entendre les employés de la
Gazette du Franc qui étaient les col-
laborateurs immédiats de Mme Hviau,
et notamment ceux qui étaient affec-
tés à la comptabilité.
L'audition de M. Rio
Paris, 7 janvier. M. Glard. juge
d'instruction, a entendu tout d'abord,
ce matin, M. Rio, sénateur du Mor-
oihan. Celui-ci a expliqué au magis-
trat quelles avaient été ses relations
avec MM. Audibert et Gillot et com-
ment il avait été amené à entrer dans
YInterpresse.
Le 28 juin dernier, MM. Gillot et
Audibert avaient fait connaitre à M.
Rio qu'ils avaient l'intention de fon-
der une feuille dans le genre de la
Gazette des Nation.s, mais de carac-
tère économique.
« Le 13 août, a déclaré le sénateur
du Morbihan. je recevais une lettre de
M. Gillot m'informant de la fondation
de VInterpresse et m'annonçant ma
nomination comme président du con-
seil d'administration. On m'invitait à
me rendre à une réunion qui devait
se tenir le 19 septembre. Le 7 septem-
bre. j'étais de retour à Paris. Je me
rendis chez M. Oillot. Il me montra
une pièce en me c.isant « Voici votre
cabinet directorial puis il me fit si-
gner différents dossiers, après que a
pris connaissance des statuts. « O est
une affaire excellente, me dit-il, nous
recevons 3.000 lettres par jour. »
« Mais comme je l'invitais me
montrer le journal. il me dit a Il
n'est pas encore paru » Il se con-
tenta alors de me mettre sous les
yeux les chroniques financières du
Quotidien et de divers journaux.
« Constatant que cette affaire avait
un caractère nettement financier, je
lui fis remarquer que je ne pouvais
faire partie de cette combinaison et je
lui- remis immédiatement ans démis-
sion, -l
a Quelques jours plus tard. M. Au-
dibert vint me trouver et insista au-
près de moi sans pouvoir me faire
revenir sur ma décision. »
L'audition de M. Singer
M. Glard a entendu ensuite un re.
misier, M. Max Singer. Sollicité \it
jour par son client, M. Bloch, de sous'
lllUII'IIIOIIIUIIIEIIISIIITIIIIIIEIIICIIILIIIAIIIimRI»
(Photo Meurisse).
Raid hippique jéminin Paris-Cannes.
La coquetterie ne perd pas ses droite.
A Fontainebleau, Mlle Grossi (à gaft.
che) et Mlle Devilliers se mettent 1M
peu de porcdre.
Emmanuel DESGRÉES DU LOU
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30- ANNÉE f 9.934
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38, lut dn ProloU^
a i Aenrc* uns
3«t5,SaeleBaiUril
A PARIS
Il. Bd Montmartre
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918 Rennes
MARDI
8
JANVIER
1929
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Six moll. 40 t-
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L'a mois. 8 *•
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25 CENTIMES
idrtnt Ulêgrtpltiw OU CLAIR-RENNES
FIL misaAPHi«nt spicui
L'ÉGdLE ET L'EXODE RURAL
La désertion de nos campagnes,
surtout en certaines régions, est un
fait bien connu dont les conséquences
économiques et sociales sont des plus
regrettables.
Pareil phénomène, me direz-vous
peut-être, se produit en beaucoup
d'autres pays d'Europe.
Cela est assurément irai. mais
ce n'est point là une consolation pour
nous. et surtout ce ne doit pas être
une raison de ne point déplol'er tous
les efforts possibles pour essayer, sinon
d'arrêter, du moins de diminuer ce
mouvement d'émigration des champs
vers les villes.
Ceux qui abandonnent la campagne
sont principalement des jeunes gens
et des jeunes filles. attirés par les
séductions qu'ils croient apercevoir
dans la vie urbaine.
Et il faut bien reconnaitre que, trop
souvent, l'instruction qu'ils ont reçue
à l'école ne les a point détournés de
céder à ces séductions et que. parfois
même, elle les y a entrainés.
On commence à s'en préoccuper
dans divers milieux On n'a pas oublié
la retentissante circulaire de M. Her-
riot. alors qu'il était encore ministre
df l'Instruction publique. dans laquelle,
faisant allusion aux conseils d'une
Revue pédagogique préconisant le
séjour à la ville de préférence à celui
de la campagne, il recommandait aux
inspecteurs d'attirer l'attention des
instituteurs c sur la gravité d'un tel
enseignement s'il venait à être géné-
ralisé ».
Ce ne sont pas seulement les milieux
officiels qui se préoccupent de cette
question, mais aussi les hommes qui.
à des titres divers, ont le souci des
intérêts de la nation. C'est ainsi qu'un
important groupement, l'Union des
Intérêts économiques, a récemment
ouvert entre les instituteurs et les ins-
titutrices une enquête sur les moyens
de combattre l'exode rural par l'école.
Nous voudrions, en mettant à profit
une étude des Dossiers de r Action
populafre, signaler aux lecteurs de
l'Ouest-Eclair quelques-uns des résul-
tats de cette enquête à laquelle ont
pris part près de 1.360 maitres de
l'enseignement primais.
Feuilletons donc cette enquête et
nous y trouverons des observations
intéressantes.
Un premier point qui est signalé.
c'est la trop fréquente insuffisance.
au point de vue agricole. de la forma-
tion des instituteurs appelés à ensei-
gner à la campagne. « Maitres d'écoles
ruraux et citadins suivent les mêmes
cours à l'Ecole Normale et tout se
passe dans l'enseignement qui leur est
dispensé comme s'ils devaient profes-
ser dans des écoles urbaines, comptant
de nombreuses classes. Il Il y a bien
des cours d'agriculture à l'Ecole Nor-
male, mais ils n'ont. parait-il, qu'un
très médiocre succès auprès des élèves-
maitres
Un second point sur lequel on insiste
avec raison, c'est que les jeunes insti-
tuteurs nommés dans des postes de
campagne ne s'y plaisent générale-
ment pas beaucoup et ont le désir
d'en sortir au plus vite. Leur forma-
tion les a marqués pour la ville.
Jadis, le maître d'école n'était qu'un
paysan plus instruit que les autres qui
enseignait aux enfants du village la
lecture l'écriture et le calcul souvent
L possédait un coin de terre et des
vignes qu'il exploitait lui-même. On
aurait pu lui souhaiter plus de
c science », mais il aimait la terre
et la connaissait bien. Son enseigne-
ment était tout autant un exemple
qu'une leçon. »
Mais arrivons vite à la partie la
plus originale de l'enquête c'est celle
qui concerne l'enseignement donné à
l'école rurale et dans laquelle les ins-
tituteurs et les institutrices consultés
ont fait des réponses qui contiennent
des suggestions heureuses
C'est ainsi qu'ils insistent sur l'im-
portance qu'il y a. pour chaque
branche d'enseignement, à lui donner.
en quelque sorte, une valeur rurale.
Voici quelques-uns des exemples
cités dans l'enquête. « Il appartiendra
à l'instituteur, pour localiser sa leçon
d'histoire, de consulter les monogra-
phies du pays, les minutes des notai-
res, les archives publiques. Cette évo-
cation des ancêtres émeut toujours la
sensibilité du jeune paysan et grave
les faits dans sa mémoire c Consul-
tons, dit un instituteur, les archives
de mairie, ouvrons les cahiers parois-
siaux des xvrr et xvm siècles, et
comme la population agricole est en
général stable, quelques-uns de nos
élèves seront enchantés d'y trouver
dleur nom.
L'enseignement de l'arithmétique et
aes sciences se prête également à des
applications directes «Mes leçons de
calcul, dit un instituteur de l'Ain.
trouvent dans des sujets agricoles
toutes les données nécessaires le
petit paysan calcule la superficie de
la cour de l'école. de la vigne ou du
pré voisin, le volume d'un tas de fu-
mier, la production annuelle des va-
ches de ses parents et le rendement
en beurre, etc. Il
« Grâce aux leçons d'arithmétique,
écrit un autre instituteur, il sera
facile au maître de détruire la légende
des gros salaires de la ville, car on
montrera que le salaire apparemment
plus élevé de l'ouvrier d'usine est, en
réalité, moindre que celui de beau-
coup de travailleurs agricoles qui ont
loyer, chauffage, et nourriture à meil-
leur compte. Il
Très utiles pourront être ces compa-
raisons entre la profession agricole et
les professions urbaines. a Chaque fois
que j'en ai l'occasion, déclare un ins-
tituteur des Basses-Pyrénées, et au
besoin je la provoque, je m'efforce de
démontrer aux adultes que les motifs
qu'ils invoquent pour aller dans les
grands centres ne résistent pas à un
examen sérieux et sincère. Quelques
données positives étayent mon argu-
mentation. Il faut parler chiffres aux
paysans et établir devant eux le bud-
get des salariés urbains. Apparemment
le citadin gagne beaucoup plus dans
sa journée de huit heures que le cam-
pagnard en douze ou quatorze heures
de dur labeur il semble jouir d'une
existence plus facile, plus gaie. Il faut
montrer aux paysans toute la misère
qui se cache souvent sous ce masque
trompeur les loyers écrasants, la vie
plus chère, les besoins continuels de
dépenses, les grèves et les mortes-
saisons ». Et une institutrice fait, de
son côté, cette remarque « Ne peut-on
pas montrer qu'à côté des maisons
luxueuses, des cinémas éblouissants de
lumière, il y a, à la ville, les man-
sardes du cinquième et du sixième, les
taudis, hélas où tant, de poitrines
peu robustes s'anémient et meurent? a
Bien entendu, l'enseignement de
l'agriculture doit trouver sa place à à
l'école. Moins que tout autre, cet ensei-
gnement ne doit pas être purement
a livresque n. Aussi un instituteur
fait-il les justes remarques que voici
La meilleure leçon sera toujours
donnée par le livre merveilleux de la
nature, ouvert toute l'année autour de
la classe. Promenades.scolaires, visites
aux exploitations bien tenues, culture
du jardin de l'école, voilà la meilleure
manière d'apprendre aux élèves les
notions essentielles, de former leur
jugement et de faire entrer dans leur
coeur, avec l'admiration pour les mer-
veilles de la nature, l'amour de leur
future profession. Il
Comme on l'a dit non sans raison,
la désertion des campagnes est, en une
large mesure, un problème féminin
que de jeunes filles rêvent de quitter
la campagne où elles sont nées et ont
passé leur enfance Mais fait-on le
nécessaire pour les y retenir ?
Dans ^enquête que nous feuilletons,
de nombreuses institutrices ont exa-
miné le problème de l'éducation fémi-
nine et de ses exigences à la cam-
pagne.
Beaucoup de leurs observations con-
tiennent d'utiles suggestions. Elles
insistent sur le rôle très utile que
peuvent remplir les femmes pour
transformer le logis rural, souvent mal
commode. a Je ne veux pas que mes
filles soient avares et sèches, dit une
institutrice. On a de l'argent à la
campagne. Qu'on s'en serve pour
embellir la vie. Inspirons le besoin de
ce qui apparaît encore comme un luxe
effarant le cabinet de toilette, la
baignoire. »
Non moins réaliste, une autre écrit
CI Je veux apprendre aux jeunes filles
qu'une basse-cour bien organisée et
soignée rapporte plus qu'une journée
d'atelier un pigeonnier, un rucher
procurent des bénéfices intéressants. »
Plusieurs maîtresses estiment qu'il
faut s'appliquer à enlever à la jeune
fille son principal grief contre le tra-
vail des champs et pour cela on doit
lui faire comprendre qu'il y a une pro-
preté et une « mise » agréable, com-
patibles avec les occupations de la
campagne. C'est le conseil donné par
une institutrice de la Côte-d'Or
«Ce qu'envie la jeune villageoise,
fait-elle remarquer, c'est bien souvent
la toilette de sa camarade, mariée à la
ville, toilette qui lui parait et qui est,
en effet. de meilleur goût que la
sienne propre. Formons donc le goût
de nos filles, conclut-elle, pour faire
disparaître cette infériorité, appre-
nons-leur le sens de la simplicité élé-
gante, le goût des couleurs et des
formes. qui conviennent. »
Evidemment, on pourra discuter telle
ou telle de ces opinions. Mais, dans
l'ensemble, l'enquête entreprise par
l'Union des Intérêts économiques pré-
sente une réelle utilité et elle apporte
d'opportunes indications à tous ceux
qui veulent lutter par l'enseignement
de l'école contre le dangereux exode
rural. Souhaitons qu'ils soient nom-
breux et persévérants.
Max TURMANN,
Projesneur l'Université
de Fribourg.
Les aviateurs américains
s'arrêteront-ils ?
A 23 h. 27, dimanche,
ils en étaient
à leur 136' heure de vol.
Los-Akgelês, 7 janvier. Le mono-
plan Question-Mark tenait toujours
l'air à 23 h. 27, accomplissant sa 136>
heure de vol ininterrompu.
A un moment donné, des ratés de
moteurs se sont produits, mais ils ont
cessé après un ravitaillement en es-
sence fait en plein vol. Malgré le froid
dont se plaignent les aviateurs, ceux-
ci sont résolus à établir un record
difficile battre.
lllllllllllimilllimilllllllllllllllllllllllllllllllHIIIIUIMIIIIil
DE FAUSSES COUPURES
DE 10.000 FR. DE LA DÉFENSE
NATIONALE EN CIRCULATION
•̃
L'attention des comptables du Tré-
sor et des administrations publiques
vient d'être attirée par le ministère
des Finances sur des bons faux de
10.000 francs de la Défense Nationale,
à 2 ans, appartenant à la série A. D.,
et remboursables à- dater du 1er jan-
vier 1929.
Bien que ces fausses coupures soient
assez soigneusement imitées, les pré-
cisions suivantes permettent de les
reconnaître en particulier, les bons
à rembourser en janvier et février
1929 doivent porter des numéros infé-
rieurs à 254.000, en mars ils doivent
porter des numéros inférieurs à 287.000
ou être compris dans la tranche
s'étendant entre les numéros 300.001
et 300.225. Jusqu'au 30 avril, le der-
nier numéro sorti est 360.000. Enfin,
les coupures portant les numéros
302.000 et 320.000, n'ayant pas été
mises en circulation au cours des qua-
tre premiers mois de 1927, ne doivent
pas être présentées au rembourse-
ment.
Tout bon suspect présenté devra
être communiqué au sérvicè des émls-
sions des titres du Trésor l'identité
du présentateur sera relevée avec soin
et si celle-ci n'est point probante, il
y aura lieu de soumettre le cas immé-
diatement aux représentants de l'au-
torité.
UN GANT D'AVIATEUR
DANS LE VENTRE
D'UN SQUALE
nal de Drontheim rapporte qu'un ca-
pitaine du vapeur norvégien «Œrnulf».
qui se trouvait à pêcher ces temps-ci
dans les eaux du Spitzberg, a retiré
de la mer une sorte de requin assez
fréquent sur les côtes de Norvège.
Dans l'estomac de l'animal. les pê-
cheurs trouvèrent un gant d'aviateur
et. par une association d'idées inévi-
table, ils pensent que ce gant a appar-
tenu à Amundsen ou à l'un de ses
compagnons.
LONDRES DANS LE BROUILLARD
Londres, 7 janvier. Pendant une
heure, ce matin, un brouillard impé-
nétrable, qui régnait dans les couches
supérieures de l'atmosphère, a plongé
Londres dans une obscurité compa-
rable à la nuit.
Il (PnoiO Jtfeurisse).
LES SPORTS D'HIVER A CHAMONTX
De la haute école sur la glace
liiiinimiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii^iiiiiiiiiiiiiiiiiiiimiiiiiimiiiiiiiiiiiiiiiii
tes paquebots rapides
pour la traversée
de l'Océan Atlantique
en quatre jours
New-York, 6 décembre. Le projet
de construction de paquebots rapides,
capables de traverser l'Atlantique en
quatre jours, continue de préoccuper
la presse new-yorkaise et il s:est cons-
titué une société, la Transocéanic
Corporation, qui s'est donné la tâche
de réaliser ce projet.
Les paquebots mesureraient, dit-on,
plus de 270 mètres de longueur et file-
raient près de 35 noeuds. Aménagés
pour transporter 800 passagers, leur
puissance serait de l'ordre de cent cin-
quante mille chevaux et leur propul-
sion assurée par des turbines à en-
grenage du type le plus moderne.
Mais M. R Wilder, l'animateur de
.la. Transocéanic Corporation et qui a
la hattte direction laes chantiers des
constructions navales de Camden, pro-
priété de l'American Brown Boveri
Corporation, estime indispensable la
collaboration de l'avion et du paque-
bot. L'on étudierait donc un type de
paquebot semblable aux croiseurs
porte-avions avec les mâts et les che-
minées disposés en abord, de façon à
déblayer le pont de tout obstacle ca-
pable de gêner l'envol des avions.
L'utilisation de l'avion à l'arrivée
comme au départ permettrait ençore
de rÉduire la durée de la traversée et
il serait sans doute possible dans ces
conditions de se rendre d'Europe en
Amérique en trois jours.
LA GRIPPE EN TUBES
EST RETROUVÉE
Londres, 7 janvier. Le « Daily
Express » annonce qu'on vient de re-
trouver, à Londres, dans le vestiaire
d'un établissement public réservé aux
femmes, les tubes qui avaient récem-
ment disparu de l'automobile d'un
docteur.
Le journal ajoute que cette décou-
verte amène la police à penser que
plusieurs vols semblables, signalés de-
puis deux mois, ont été commis par
des femmes s'adonnant aux stupé-
fiants.
(Wlde Worla Photo
Une invention qui est appelée à révolutionner l'imprimerie
Cette invention consiste dans une machine à écrire électrique qui per-
fore une bande de papier. Le code ainsi obtenu est transmis télegraphi-
quement à l'imprimerie où il apparaît sur une nouvelle bande de papier
qui passe à son tour dans une linotype. Chaque perforation de la bande
oorrespond à une lettre de l'alphabet ou à un chiffre qui fait automatique-
ment tomber ten caractère.
cfnot.o Meuris.se?
Le Calvaire votif breton traité dans
le style du xir siècle et dû au sculp-
teur Quillivic, qui va être érigé devant
le Sacré-Coeur de Montmartre, sur
le parvis.
®m®!ll®lll®lll®lll®llt®ill®IIISIII®lll®lll®lli
=:=. SOURIRES =;=
Le vote sur les incompatibilités par-
lementaires n'était pas plutôt acquis
que M Steeg, gouverneur du Maroc,
donnait sa démission et revenait à
Paris il se sentait steegmatisé
Mais les comptes-rendus théâtraux
de cette retraite précipitée nous invi-
tent à croire que tous les Marocains
pleurent à chaudes larmes chaudes ?
naturellement parce qu'un Fregoli
du Parlement les quitte, après avoir
fait brusquement baisser le rideau.
J'estime qu'il /audrait expliquer aux
Marocains lesquels ont déjà donné
leurs noms aux portefeuilles de qua-
lité qu'il est impossible, pratique-
ment, de s'asseoir le mëme jour sur
un siège du Palais-Bourbon ou au
Luxembourg et dans le fauteuil de la
résidence de Casablanca
On a beau avoir les bras longs, l'opé-
ration qui consiste à signer quotidien-
nement, en Afrique, un courrier tapé
par des dactylos très voilées et à voter
à Paris des ordres du jour contre le
gouvernement de M. Poincaré est dé-
cidénaent épuisante. Malgré la T.S.F.,
le télégraphe et l'aviation, cette acro-
batie dangereuse finit par briser tes
reins de celui qui excelle dans ce nu-
méro de music-hall.
Les Marocains pleurent, écrit-on ?.
:Traduisez ils rient aux éclats. Car
neuf mois sur douze, quand l'un d'eux'
désirait obtenir un entretien avec son
gouverneur trop général, il lui était
répondu
Mille regrets, M. Steeg n'est pas
là. Il inaugure une mosquée sur les
bords de la Seine
Sincères condoléances. Le pa-
tron est en ce moment à Paris où il
visite les CI mag'sins » de la capitale
{exposition de Wcvc).
M. Steeg ? Mais il est en 7rance
où il bat. la campagne. éleetorale.
Heureuse loi des incompatibilités
Elle défend aussi à un Varenne de
poser des lapins à son parti et de
courir deux lièvres à la fois. en Indo-
Chine Elle nous interdit également
d'aller cueillir l'humble « Violette »..
en Algérie
Et c'est parfait.
Le coup de stick appliqué par le
Parlement et fouettant la voracité des
démagogues restera légendaire. N'em-
péche que je suis inquiet sur l'activité
fiévreuse de celui qui, revenant des
pays chauds, retourne à ses passions
anciennes.
Que voulez-vous dire ? questionne
un ami.
Que M. Steeg déjà est à
la poursuite d'un maroquin!
Le Petit Grégoire.
M. Glard poursuit à fond
son instruction
sur la «Gazette du Franc»
♦♦♦♦
Le carnet blanc de M"" Hanau
a-t-il existé ?
PARIS, 7 'anvier. M. Aymard. di-
recteur de la Liberté, a écrit à
M. Glard, juge d'instruction, une lettre
pour lui donner le nom du collabo-
rateur qui dirigea pour la Liberté une
enquête sur l'affaire de la Gazette du
Franc.
Ce collaborateur. M. Maurice
Champsaur, a été charge d'insister
auprès des personnes qui l'avaient
renseigné pour obtenir d'elles qu'elles
vinssent apporter au juge les éclair-
cissements qu'elles se disaient en me-
sure de fournir à la justice
Il ne semble pas qu'il ait jusqu'à
présent réussi à les décider.
« Je ne vous cache pas. ajoute M.
Aymard s'adressant à M. Glard. que
la plupart d'entre elles, quelque peu
effarouchées par la publicité bruyante
que vaut une citation comme témoin
dans l'affaire de la Gazette du Franc,
ont répondu que, si elles étaient citées
d'office, elles se feraient un devoir de
déposer en toute sincérité, sous la foi
du serment, mais qu'elles préféraient
ne pas prendre la figure de témoins
volontaires. »
Aussi. M Aymard pense-t-il que la
meilleure façon de faire la lumière sur
le carnet blanc de Mme Hanau et sur
les bénéficiaires des comptes chiffrés
serait d'entendre les employés de la
Gazette du Franc qui étaient les col-
laborateurs immédiats de Mme Hviau,
et notamment ceux qui étaient affec-
tés à la comptabilité.
L'audition de M. Rio
Paris, 7 janvier. M. Glard. juge
d'instruction, a entendu tout d'abord,
ce matin, M. Rio, sénateur du Mor-
oihan. Celui-ci a expliqué au magis-
trat quelles avaient été ses relations
avec MM. Audibert et Gillot et com-
ment il avait été amené à entrer dans
YInterpresse.
Le 28 juin dernier, MM. Gillot et
Audibert avaient fait connaitre à M.
Rio qu'ils avaient l'intention de fon-
der une feuille dans le genre de la
Gazette des Nation.s, mais de carac-
tère économique.
« Le 13 août, a déclaré le sénateur
du Morbihan. je recevais une lettre de
M. Gillot m'informant de la fondation
de VInterpresse et m'annonçant ma
nomination comme président du con-
seil d'administration. On m'invitait à
me rendre à une réunion qui devait
se tenir le 19 septembre. Le 7 septem-
bre. j'étais de retour à Paris. Je me
rendis chez M. Oillot. Il me montra
une pièce en me c.isant « Voici votre
cabinet directorial puis il me fit si-
gner différents dossiers, après que a
pris connaissance des statuts. « O est
une affaire excellente, me dit-il, nous
recevons 3.000 lettres par jour. »
« Mais comme je l'invitais me
montrer le journal. il me dit a Il
n'est pas encore paru » Il se con-
tenta alors de me mettre sous les
yeux les chroniques financières du
Quotidien et de divers journaux.
« Constatant que cette affaire avait
un caractère nettement financier, je
lui fis remarquer que je ne pouvais
faire partie de cette combinaison et je
lui- remis immédiatement ans démis-
sion, -l
a Quelques jours plus tard. M. Au-
dibert vint me trouver et insista au-
près de moi sans pouvoir me faire
revenir sur ma décision. »
L'audition de M. Singer
M. Glard a entendu ensuite un re.
misier, M. Max Singer. Sollicité \it
jour par son client, M. Bloch, de sous'
lllUII'IIIOIIIUIIIEIIISIIITIIIIIIEIIICIIILIIIAIIIimRI»
(Photo Meurisse).
Raid hippique jéminin Paris-Cannes.
La coquetterie ne perd pas ses droite.
A Fontainebleau, Mlle Grossi (à gaft.
che) et Mlle Devilliers se mettent 1M
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