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- COURRIER DES CHERCHEURS ET DES CURIEUX
TROISIÈME TRIMESTRE 1990 375
Il y a plus ; un Acte de François Ier en date du 19 février
1539 (N.S.) décrit Guyon Du Gout comme « escuyer d'ecurie du
duc d'Estouteville », qui bénéficie d'un don (15). Ce duc d'Estou-
teville était François de Bourbon, comte de Saint-Paul, un favori
de François Ier ; en février 1534, il avait épousé Adrienne d'Estou-
teville, riche héritière de la branche aînée de cette grande famille
normande (16) et quelques mois plus tard, en août 1534, Fran-
çois Ier avait érigé en duché les terres du couple.
Un autre Acte de François Ier, qui date d'octobre 1546, est
plus significatif encore pour démontrer que Guyon Du Gout n'était
pas le premier venu parmi tous les gentilshommes qui gravitaient
autour de la cour de France. Cet Acte nomme trois commissaires
chargés d'établir à l'amiable avec leurs homologues anglais, les
frontières futures du Boulonnais ; or, le troisième de ces commis-
saires n'est autre que Guyon Du Gout (17). Ce qui s'explique,
puisque les Mémoires de Martin et Guillaume Du Bellay nous
apprennent que Guyon Du Gout secondait le maréchal Du Biez
durant le siège de Boulogne en 1545 (18). Le seigneur « guascon »
connaissait donc bien les abords de la place.
plus tard, en mai 1574, ils s'opposèrent avec succès à sa nomination au gouvernement de leur ville,
proposée par La Valette (futur duc d'Epernon), alors gouverneur de Guyenne.
Guyon Du Gout fut vraisemblablement mécontent d'avoir été aussi cavalièrement éclipsé : le
vieux gentilhomme devait considérer son substitut comme un blanc-bec. Reste que la situation militaire
justifiait qu'on évitât le cumul de responsabilités qui cessaient d'être honorifiques et administratives ;
Peut être trouva-t-il une consolation dans l'échec de Jean-Paul d'Esparbès auprès des auscitains et dans
le fait que celui-ci avait quitté la ville depuis des semaines quand se produisit le raid de Sérignac.
Mais Monluc a évidemment conservé son estime pour « Monsieur de Sainct Germain ».
(15) Catalogue des Actes de François Ier, tome III, n° 10.816, p. 722. Le don fait à Guyon
du Goust, sieur de Saint-Germain, porte sur les droits de tiers et danger dus au roi par l'abbaye Saint-
Ouen de Rouen par suite de la vente de certains bois. En Normandie, ce droit de mutation était fixé
au tiers du prix de la vente, d'où son nom ; quant au « danger », (qui se réfère aux dommages éventuels
causés par le gibier et autres bêtes sauvages vivant dans les bois), il était de deux sols par livre du
prix de vente (renseignements obligeamment fournis par M. Michel Reulos).
(16) Ce mariage avait répondu aux vœux du roi et de sa sœur, Marguerite, reine de Navarre ;
la jeune Adrienne d'Estouteville était une fort riche héritière ; ni elle, ni sa mère ne manifestèrent
d'abord d'enthousiasme pour cette union, à cause d'une liaison du comte de Saint-Paul et de Made-
moiselle Renée de Bonneval, fille d'honneur de la reine Eléonore. Il se fit pourtant en février 1534.
Notons que le comte de Saint-Paul, devenu duc d'Estouteville, était l'oncle d'Antoine de Vendôme
qui allait devenir roi de Navarre par son mariage avec Jeanne d'Albret. Quant à Adrienne d'Estou-
teville, elle était petite-fille de Louise d'Albret, qui avait épousé un Estouteville en 1480. Notons
enfin (cf. infra note 20) que le duc d'Estouteville était le frère du Duc de Vendôme, qui connaissait
bien Anthoine Du Gout, père de Guyon.
(17) Les commissaires anglais étaient Sir Thomas Seymour, frère du comte de Hertford,
George Brook, Lord Cobham (Lord deputy de Calais depuis 1544) et Sir Edward Wotton (Trésorier
de Calais) : Calendar of State Papers, XI, p. 327 et p. 355. Les deux autres commissaires français
étaient le maréchal Du Biez et Jean de Taix (maître de l'artillerie). La première réunion des com-
missaires se tint à Guines le 15 novembre 1546 (Calendar of State Papers, XI, p. 346).
(18) Martin et Guillaume Du Bellay, Mémoires, Livre X (éd. de la Sté d'Histoire de France
par Bourilly & Vindry, tome IV, p. 307), racontent que le sieur de Langey avait fait au roi un
rapport pessimiste sur la manière dont ce siège était mené par le maréchal Du Biez, mais, qu'entre
Il y a plus ; un Acte de François Ier en date du 19 février
1539 (N.S.) décrit Guyon Du Gout comme « escuyer d'ecurie du
duc d'Estouteville », qui bénéficie d'un don (15). Ce duc d'Estou-
teville était François de Bourbon, comte de Saint-Paul, un favori
de François Ier ; en février 1534, il avait épousé Adrienne d'Estou-
teville, riche héritière de la branche aînée de cette grande famille
normande (16) et quelques mois plus tard, en août 1534, Fran-
çois Ier avait érigé en duché les terres du couple.
Un autre Acte de François Ier, qui date d'octobre 1546, est
plus significatif encore pour démontrer que Guyon Du Gout n'était
pas le premier venu parmi tous les gentilshommes qui gravitaient
autour de la cour de France. Cet Acte nomme trois commissaires
chargés d'établir à l'amiable avec leurs homologues anglais, les
frontières futures du Boulonnais ; or, le troisième de ces commis-
saires n'est autre que Guyon Du Gout (17). Ce qui s'explique,
puisque les Mémoires de Martin et Guillaume Du Bellay nous
apprennent que Guyon Du Gout secondait le maréchal Du Biez
durant le siège de Boulogne en 1545 (18). Le seigneur « guascon »
connaissait donc bien les abords de la place.
plus tard, en mai 1574, ils s'opposèrent avec succès à sa nomination au gouvernement de leur ville,
proposée par La Valette (futur duc d'Epernon), alors gouverneur de Guyenne.
Guyon Du Gout fut vraisemblablement mécontent d'avoir été aussi cavalièrement éclipsé : le
vieux gentilhomme devait considérer son substitut comme un blanc-bec. Reste que la situation militaire
justifiait qu'on évitât le cumul de responsabilités qui cessaient d'être honorifiques et administratives ;
Peut être trouva-t-il une consolation dans l'échec de Jean-Paul d'Esparbès auprès des auscitains et dans
le fait que celui-ci avait quitté la ville depuis des semaines quand se produisit le raid de Sérignac.
Mais Monluc a évidemment conservé son estime pour « Monsieur de Sainct Germain ».
(15) Catalogue des Actes de François Ier, tome III, n° 10.816, p. 722. Le don fait à Guyon
du Goust, sieur de Saint-Germain, porte sur les droits de tiers et danger dus au roi par l'abbaye Saint-
Ouen de Rouen par suite de la vente de certains bois. En Normandie, ce droit de mutation était fixé
au tiers du prix de la vente, d'où son nom ; quant au « danger », (qui se réfère aux dommages éventuels
causés par le gibier et autres bêtes sauvages vivant dans les bois), il était de deux sols par livre du
prix de vente (renseignements obligeamment fournis par M. Michel Reulos).
(16) Ce mariage avait répondu aux vœux du roi et de sa sœur, Marguerite, reine de Navarre ;
la jeune Adrienne d'Estouteville était une fort riche héritière ; ni elle, ni sa mère ne manifestèrent
d'abord d'enthousiasme pour cette union, à cause d'une liaison du comte de Saint-Paul et de Made-
moiselle Renée de Bonneval, fille d'honneur de la reine Eléonore. Il se fit pourtant en février 1534.
Notons que le comte de Saint-Paul, devenu duc d'Estouteville, était l'oncle d'Antoine de Vendôme
qui allait devenir roi de Navarre par son mariage avec Jeanne d'Albret. Quant à Adrienne d'Estou-
teville, elle était petite-fille de Louise d'Albret, qui avait épousé un Estouteville en 1480. Notons
enfin (cf. infra note 20) que le duc d'Estouteville était le frère du Duc de Vendôme, qui connaissait
bien Anthoine Du Gout, père de Guyon.
(17) Les commissaires anglais étaient Sir Thomas Seymour, frère du comte de Hertford,
George Brook, Lord Cobham (Lord deputy de Calais depuis 1544) et Sir Edward Wotton (Trésorier
de Calais) : Calendar of State Papers, XI, p. 327 et p. 355. Les deux autres commissaires français
étaient le maréchal Du Biez et Jean de Taix (maître de l'artillerie). La première réunion des com-
missaires se tint à Guines le 15 novembre 1546 (Calendar of State Papers, XI, p. 346).
(18) Martin et Guillaume Du Bellay, Mémoires, Livre X (éd. de la Sté d'Histoire de France
par Bourilly & Vindry, tome IV, p. 307), racontent que le sieur de Langey avait fait au roi un
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