Titre : L'Ouest-Éclair : journal quotidien d'informations, politique, littéraire, commercial
Éditeur : [s.n.] (Rennes)
Date d'édition : 1928-09-25
Contributeur : Desgrées du Lou, Emmanuel (1867-1933). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32830550k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 135307 Nombre total de vues : 135307
Description : 25 septembre 1928 25 septembre 1928
Description : 1928/09/25 (Numéro 9831). 1928/09/25 (Numéro 9831).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG14 Collection numérique : BIPFPIG14
Description : Collection numérique : BIPFPIG29 Collection numérique : BIPFPIG29
Description : Collection numérique : BIPFPIG35 Collection numérique : BIPFPIG35
Description : Collection numérique : Fonds régional : Bretagne Collection numérique : Fonds régional : Bretagne
Description : Collection numérique : Yroise, bibliothèque... Collection numérique : Yroise, bibliothèque numérique de Brest
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k657586x
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 03/12/2008
EmxnanueT desgréesEdu lou JOURNAL RÉPUBLICAIN DU MATIN
300 ANNfi» J»o 9.831
ANNONCES ABONNEMENTS.
U#éalMMa,nfmi MARDI Un «n tr.
3«5,lutleB«»urd ODMIDUDDD TELEPHONES!
Chèque* puttu et Plrmln Got 07.Jt-0l.tl
25 CENTIMES
JrfrasM TilégriphiçM OUCLAIR-RENNES
ni misuraigui spécial
L' « OUEST-ECLAIR EN HOLLANDE
Par des travaux gigantesques, les Hollandais
vont barrer d'une digue le Zuyderzée
et récupérer sur la mer 224,000 hectares
de
500.000 paysans, là où hier régnaient les eaux,
cultiveront demain le sol f ertile des polders.
Carte approximative
des travauz qui sont exécutés
en rue de l'assèchement du Zuydersée
AMSTERDAM, septembre. (De no-
tre envoyé spécial)
On nous a réveillés à l'aube. En
groupes, faisant sonner sous nos
pas l'asphalte des rues d'Amster-
dam encore endormie, nous descen-
dons au quai où l'on s'embarque
pour le Zuyderzée. ou, pour être pré-
cis, pour le théâtre pittoresque
formé par les villages et les ha-
meaux qui vont de Monnikendam
à Brock, en Waterland, jusqu'à la
digue de Vollendam et à la petite
ile de :\Iarke:n.
Le bateau est comble, les retarda-
taires restent il terre. Jamais, peut-
être, les bateliers. et les pécheurs,
leurs femmes en coiffe et les
enfants blonds, qui vous attendent
souriants sur le seuil des maisons,
aux fenêtres de poupée et aux pi-
gnons aigus, près des rives que le
bateau abordera l'une après l'autre,
ne firent de plus belles recettes.
C'est que le spectacle qui s'offre
après deux heures de navigation
à la vue des voyageurs, est à la
veille de cesser. Vollendam, Mur-
ken, Brock et d'autres noms célè-
bres vont être effacés de la liste des
curiosités alignées au-dessus des
eaux grises. Si les petites villes
coquettes survivent, le Zuyderzée,
qui forme leur parure et qui frémit
capricieux à leurs pieds, n'existera
plus dans quelques mois.
Un travail d'Hercule
On peut aimer ou non ces paysa-
ges à l'horizon monotone, mfini
mais on ne peut rester indifférent
devant l'effort que les Hollandais
sont en train d'y accomplir. L'assé-
chement du Zuyderzée, qui devra
rendre à la culture des terrains
submergés depuis sept siècles, est
une entreprise digne des anciens
Romains.
Il y a sept siècles, en effet, que
le Zuyderzée, la « mer du sud s'est
formé. Le rosaire des Iles, semées
aujourd'hui parmi ses flots, n'était
alors qu'une immense dune, brisée
sur un seul point par où les enux
de l'Yssel s'écoulaient dans la mer.
Cette dune protégeait il l'intérieur
un territoire marécageux et acci-
denté, le Waddensée, dont la partie
méridionale cultivée, habitée, des-
cendait en pente vers le centre, for-
mant le lac Flavo. que des navires
romains avaient sillonné. Sur ce
territoire très peuplé, des villes, des
bourgs, des routes, des bois, des
prés se suivaient. Un raz de marée
vers l'année 1300. brisant la bar-
rière des dunes, provoqua la dispa-
rition, sous les eaux de la mer du
Nord, de toute la vaste zone qui.
depuis lors, a reçu le nom de Zuy-
derzée. Des vieilles chansons hol-
landpises cardent le souvenir du
désastre.
Une digne de 30 kilomètres
C'est ce territoire disparu que les
Ho-landais veulent récupérer, en
ramenant les eaux dans les limites
de l'ancien lac. La reconstitution de
ce Inr est nécessaire pour donner
un débouché aux eaux de l'Yssel et
pour créer un réservoir d'eau douce
qui puisse permettre l'irrigation des
terres future?
L'idée de ^elte opération n'est pas
d'hier. D.-Duis le XVU» siècle, des
projets sans nombre se sont succé-
dé. Ce n'est qu'après les dernières
découvertes des sciences électrique
et hydraulique qu'on a pu espérer
vaincre les difficultés techniques qui
s'oppcsaient à la réalisation du
rêve. Il fallait, tout d'abord, pou-
voir disposer de pompes suffisan-
tes pour aspirer l'énorme quantité
de liquide qu'il s'agissait de retirer
du fond des terres submergées. Ces
pompes sont aujourd'hui en action.
La nature de l'œuvre, telle qu'une
loi du Parlement hollandais en 1918
l'a autorisée, peut se résumer dans
quelques lignes. Le Zuyderzée va
être fermé par une digue, longue de
30 kilomètres, ayant à sa base une
largeur de 125 mètres, et qui réu-
nira l'tle de Wieringen à la côte
occidentale de la Frise, près de la
petite ville de Zurig. Il faut ensuite
unir l'Ile de Wieringen à la côte de
la Hollande du Nord et, par la cons-
truction de quatre autres digues
moins importantes, former quatre
grands polders, comme les Hollan-
dais appellent les zones de territoire
jadis couverts -par la mer et dont le
niveau reste au-dessous de celui de
la mer. Les polders, que les travaux
en cours permettront de reconsti-
tuer, auront une superficie totale
de 224.000 hectares. Ils s'étendront
en forme de couronne autour du
nouveau lac que les eaux de l'Yssel
alimenteront et qui prendra le nom
du fleuve.
La digue principale, celle qui fer-
mera le Zuyderzée entre Wieringen
et Zurig, est construite de façon à
pouvoir résister aux assauts des
vagues les plus furieuses; sa crête
supérieure s'élèvera à 7 m. 50 au-
dessus du niveau moyen de la
mer. Elle comportera une double
voie de chemin de fer et une grande
route ouverte à toutes sortes de
véhicules, par où le nord de la Hol-
lande et la Frise communiqueront
directement.
Pour évacaer l'eau
Comment les ingénieurs s'y sont-
ils pris pour assurer l'évacuation
des eaux du Zuyderzée? Ils ont pro-
jeté pour cela deux séries d'écluses,
faites de bassins à double porte; la
première à quatre kilomètres de la
côte de la Frise et l'autre à l'est
de Wieringen, où l'on construira
des petits ports pouf abriter les
navires qui traverseront le lac.
La série des écluses de la Frise
comprendra deux groupes, et l'au-
tre série trois groupes de 5 écluses
dont chacune aura une largeur de
12 mètres. Elles permettront le pas-
sage de navires ayant jusqu'à 2.000
tonnes et elles déverseront le sur-
plus de l'eau du lac dans la mer du
Nord.
Déjà, à l'heure qu'il est, la grande
digue de clôture se dessine tout
entière; elle a été construite en 3
sections, qui vont être soudées bien-
tôt. Pour éviter des accidents, les
constructeurs sont obligés de pren-
dre des précautions croissantes, car
la violence des courants s'accroît à
mesure que le passage offert aux
Oots devient de plus en plus étroit.
On procède, avec une prudence
non moindre, à l'achèvement de la
digue qui doit clore le premier pol-
der, celui de Wieringen. Quand, au
mois d'août prochain, elle sera ter-
minée et l'eau du polder expulsée, il
faudra ensuite éliminer tout le fond
saumâtre des terrains qui, seule-
ment après, pourront être livrés à
la culture. Déjà, au sud de Medem-
blick, un petit polder d'essai avec
̃tO hectares dé superficie a été mis
en exploitation. Du froment, de
l'avoine et des betteraves y sont
cultivées. Les premières récoltes ont
été merveilleuses.
La dépense
A une certaine distance de la côte,
sous un ciel brumeux, les silhouet-
tes gigantesques de trois groupes de
pompes électriques se détachent
elles expulsent 100.000 tonnes d'eau
du Zuyderzée par heure. Un autre
groupe de la même puissance fonc-
tionne plus loin, près de Wierin-
gen.
Le matériel qu'on emploie pour
la construction des digues est on
ne peut plus résistant c'est du
keileem, sorte d'argile compacte et
dure, mélangé à de gros galets tirés
de la mer et que de grandes bar-
ques déversent aux endroits où les
jetées s'élèveront. Quand la masse
est assez haute et que les barques
ne peuvent plus y travailler, les
grues achèvent l'oeuvre. L'assem-
blage des blocs de keileem formera
une cuirasse d'une ténacité supé-
rieure à celle du ciment les jetées
pourront résister, on l'assure, à
l'assaut des vagues les plus furieu-
ses.
Ces travaux ont coûté jusqu'ici
210 millions de francs à l'Etat hol-
landais. Mais ce n'est là qu'un dé-
but la digue de clôture entre
Wieringen-Zurig coûtera à elle seule
900 millions. Pour la construction
des quatre dignes moins étendues et
pour la bonilication des quatre pol-
ders, on prévoit une dépense de
3 milliards 80 millions..En compen-
sation, la vente ou la location des
224.000 hectares de terrains récupé-
rés pour la culture et l'exploitation
de la' double voie de communication
établie sur la digue, assurera à
l'Etat hollandais un bénéfice évalué
à un milliard 1/2 au moins. Et l'on
aura en même temps accru d'un
septième la superficie de la Hol-
lande. Cinq cent mille paysans hol-
landais trouveront à s'enrichir sur
les nouvelles terres.
Qu'adviendra-t-il, en attendant,
des populations de pêcheurs et de
marins qui tirent aujourd'hui leurs
ressources du Zuyderzée ? J'ai posé
la question il un haut fonctionnaire
du gouvernement de La Haye, qui
nous avait été donné pour guide. Il
nous a répondu sans embarras
« Plusieurs solutions sont à l'étude;
la plus -simple consiste à offrir à
ceux qui. le voudront l'assistance
la plus large pour se transformer
en agriculteurs. '» Ce sera facile
pour les jeunes, mais les vieux ?
Les vieux pêcheurs véritables, non
pas ceux qui attendent les carava-
nes de touristes, habillés en acteurs
d'opérette, sur le seuil des maisons
de Broek, de Vollendam et de vingt
autres lieux, mais les rudes lutteurs
qui ont passé leur vie à mattriser
les flots de cette mer dangereuse,
comment pourront-ils s'adapter, du
jour au lendemain, à manœuvrer la
charrue au lieu de la rame ?
Longlellow, le poète d'Excelsipr,
l'a dit « Le progrès est fait de
déchirements.
L. de Saint-Martin.
(Wide World Photo).
UN LÉZARD GÉANT
Un lézard de deux mètres de long,
venant de Java, vient d'arriver à
l'aquarium de Berlin.
APRES LE DESASTRE
DES ANTILLES
L'épouvantable offensive
des maladies contagieuses
Sam- Juan (Porto-Rlco), 24 septem-
bre. Les médecins déclarent que la
situation dans l'Ue est inquiétante
on signale mille cas d'influenza et
cinq mille d'autres maladies.
Aucune ville n'a échappé à l'in-
fluenza ou à la pneumonie qui ga-
gnent partout du terrain.
Les hôpitaux ont été obligés de ra-
tionner les médicamenta.
L'AUTOMNE S'ANNONCE
VIGOUREUSEMENT
PAR UNE OFFENSIVE
SOUDAINE ET PRÉCOCE
DE FROID, DE GELEE,
DE NEIGE ET DE GLACE
Paris, 24 septembre. Avec le début
de l'automne, un froid très vif est si-
gnalé dans certaines régions, notam-
ment dans la région de Saint-Etienne,
où le thermomètre est descendu à 30
au-dessous de zéro et dans la région
de Moulins, où la gelée, la nuit der-
nière, a détruit toutes les plantes sen-
sibles au froid.
Huit degrés au-dessous de zéro
à Aurillac
Auriixac, 24 septembre. Un orage
qui a causé de graves dégâts en Pla-
nèze, a amené un brusque changement
de température. A la chaleur anorma-
le a succédé une vague de froid vif.
La nuit dernière, le thermomètre est
descendu à 3 à Aurillac; 8 sur la mon-
tagne. La plupart des légumes sont
gelés.
La glace fait son apparition
dans le Limousin
Limoges, 24 septembre. Il a gelé la
nuit dernière dans le département ou
le froid a été très vif. En beaucoup
d'endroits la glace a été constatée.
Depuis trois jours, la température
avait considérablement baissé
Gelée précoce dans l'Allier
Moulihs-sur-Alijer, 24 septembre.
La gelée qui a fait son apparition
la nuit dernière à Moulins et dans la
région, a détruit des plantes sensibles
au froid.
Une gelée aussi précoce ne s'était
pas vue depuis longtemps.
SOURIRES
SOURIRES
Retour de vacances, un de mes amis
qui éclate de santé me vante son pays.
Il me chante la verte douceur des
soirs sur la Garonne, son fleuve chéri
Isi la Garonne avait voulu, tanturlu !)
et il ajoute, enthousiaste
Et puis, tu sais, j'at assisté au
pèlerinage.
Au pèlerinage ?
J'étais interloqué, car mon ami n'est
pas précisément un homme pieux
Oui, au pèlerinage, dit-il, mais
cela vaut une explication. Ecoute.
Chez moi, les fidèles radicaux et radi-
caux-socialistes ont l'habitude sacrée
ou la sacrée habitude, à ta guise
de se rendre une fois l'an au fief de
notre grand homme politiqtte dépar-
temental. Durant cinq ou sia semai-
nes, c'est, devant sa demeure prin-
cière, un défilé permanent de char-
rettes, d'automobiles, d'autos-cars. Il
faut savoir que notre député a été
sous-secrétaire d'Etat et qu'il sera
fatalement ministre dans l'avenir.
Tous les jours que Dieu fait, le chemin
de fer conduit aussi, dans la petite
localité célèbre de Bordeaux à Nar-
bonne, les foules laïques et recueillies
qui désirent visiter le temple du Dieu
Piston.^ Sa femme est charmante et
reçoit Jort aimablement, d'ailleurs
elle collabore avec son mari dans la
distribution des faveurs.
Notre-Dame de Sinécure ?
Si tu veux. Bref, les fumées de
l'encens et les litanies de l'admiration
qui accompagnent les prières quoti-
diennes du matin et du soir font du
village natal du pontife un sanctuaire
très fréquenté les aubergistes y font
fortune et la Compagnie du Midi est
à la veille d'organiser des trains spé-
ciaux les trains rouges, naturelle-
ment.
J'espère, répondis-le, que vous
perfectionnerez ce culte très intéressé
et très intéressant. En tout cas, mon
vieux, je félicite ta piété de libre-pen-
seur et je constate sans déplaisir que
tu crois au miracle. Du crétin forte-
ment recommandé, ton parlementaire
fait, à coup sûr, un gras fonctionnaire
de 7' classe Tu n'as pas la foi du
charbonnier, mais tu as la fol du vigne-
ron puisqu'il s'agit du Midi, n'est-ce
pas exact ?. Mais, dis-moi, il ne tau-
drait pas que vos processions et vos
messes très basses deviennent un dan-
ger pour la République
Le Petit Grégoire.
LA RÉVOLTE DES LÉPREUX
Batavia, 24 septembre. On mande
de Kota-Radja (nord de Sumatra)
qu'une colonie de 29 lépreux, du dis-
trict de Gajoëalas, rebelles à tous les
efforts tentés pour les arracher à la
mort, a attaque à coups de couteau et
de lances le sous-commissaire du dis-
trict qui était venu, accompagné d'une
escorte militaire, pour tenter de les
apaiser par persuasion.
L'escorte militaire a dû, pour se dé-
fendre, faire usage de ses armes. Dix
lépreux, dont quatre femmes, ont été
tués- quatre ont été blesséa
Le premier dimanche d'automne, à
Longchamp, a fait apparaître les pre-
miers manteaux d'hiver.
Voici un joli manteau de drap gris
avec une pélerine garnie de fourrure.
Aa pays du régime sec,
et de l'intégrale vertu
LE « BARON NÈGRE » CAPTURÉ
PAR DES BANDITS
New- York, 23 septembre. Malgré
tous les efforts de la police, le bandi-
tisme sévit à New-York avec une in-
̃ tensité redoublée. Voici le dernier ex-
ploit des bandes de malfaiteurs qui
terrorisent la capitale yankee. Casper
Holstein. le noir le plus riche de New-
York, connu dans toute l'Amérique
sous le nom de « Baron Nègre s, a été
enlevé hier matin au sortir de son do-
micile par quatre individus.
Ceux-ci ont informé la famille de
leur victime qu'ils lui rendraient sa li-
berté contre paiement d'une rançon
de 10.000 livres sterling faute de quoi
le « Baron Nègre » serait impitoyable-
ment égorgé.
LE SINGE DANS LE SLEEPING!
Londres, 24 septembre. Dans le
grand express d'Ecosse, l'autre soir.
Au moment où le train allait partir,
le contrôleur s'approcha d'une dame
et lui demanda si la seconde cou-
chette qu'elle avait retenue allait
rester libre.
Mais non, répondit la voyageuse,
c'est mon singe qui va l'occuper. Vous
n'aurez pas besoin de faire le lit.
Laissez seulement la fenêtre fermée.
Demain matin, à 7 h. 30, apportez-lui
une banane bien mûre. Pour moi, ce
sera un café au lait et des petits
pains. Il
Sans commentaires!
ON A ENFIN ARRÊTÉ
LE CAMBRIOLEUR MASQUÉ,
.ÉNERGIQUE ET DISCRET,
QUI FIT DE SENSATIONNELLES
VISITES
A UNE CLIENTÈLE DE CHOIX
•••♦♦♦♦•••
Milan Djoritch, Serbe
de bonne origine, est sous
les verrous en compagnie,
de ses lieutenants
••♦♦♦••
Paris, 24 septembre. On se sou-
vient encore de l'émotion causée par
de nombreux cambriolages commis à
Paris par un malfaiteur masqué qui.
usant toujours des mêmes moyens,
rendit successivement visite aux hô-
tels particuliers de M. de Ricqlès, du
comte Cornudet, sénateur de Seine-et-
Oise de la légation de Tchéco-Slova-
quie de Mme Vanderbilt; du prince
Murât, de Mme Heidel, de M. Lia-
nosoff, etc.
Le cambrioleur, d'une rare audace,
faisait irruption en pleine nuit dans
les appartements, visitait les pièces,
pénétrait même dans les chambres
occupées par les locataire tenait
ceux-ci en respect sous la menace d'un
revolver, se faisait remettre argent et
bijoux, puis disparaissait.
L'indice des débris d'or
Jusqu'à ces derniers jours, les re-
cherches effectuées par la police
n'avaient donné aucun résultat. Mais
il y a deux jours, deux inspecteurs de
la brigade de banlieue arrêtaient pour
vols de débris d'or deux sujets serbes,
Attilio Pocchetti, 19 ans, et Branko
Suput, 39 ans, qui déclarèrent qu'ils
tenaient ces débris d'un de leur com-
patriote, Martin Miletich. 26 ans, de-
meurant dans le même hôtel que
Suput.
Ces objets provenaient d'un cam-
briolage commis chez Mme Esmérian,
9, square du Bois-de-Boulogne.
Des inspecteurs découvrirent bientôt
Miletich dans un café de la Place des
Fêtes;, il y prenait tranquillement
l'apéritif en compagnie de trois autres
compatriotes. Tous quatre furent ar-
rêtés après une vive résistance.
La prise était bonne, car il s'agis.
sait du chef ce la bande, le mysté-
rieux cambrioleur masqué Milan Djo-
ritch, 28 ans. de son lieutenant Mla-
don Yovanovitch. 28 ans, et d'uh
troisième comparse Mario Borojevic,
24 ans. Tous avouèrent en se char-
geant réciproquement.
Djoritch, généreux capitaine
L'interrogatoire de Djoritch fut par.
ticulièrement intéressant.
Après avoir reçu une bonne ins-
truction en Serbie, a-t-il déclaré, je
fus obligé de travailler pour vivre Je
fus ainsi successivement mineur en
Serbie, docker dans plusieurs ports
français, homme de peine aux Halles
de Paris. C'est à ce moment que j'ai
commencé à cambrioler. Moi seul suis
coupable. Les autres sont des paysans
qui ne savent pas travailler; ils
prennent des objets d'art, des souve-
nirs sans valeur. Moi, je préfère me
contenter des bijoux et de l'argent.
Malgré les fortes sommes qu'il a
volées. Djoritch se trouvait sans ar-
gent. Très joueur, il avait tout dila-
pidé sur les champs de courses et
dans des cercles.
« C'est bien moi n
La plupart du temps, il préférait
travailler seul. Quelquefois, il se fai-
sait accompagner de son lieutenant
Yovano. n indiquait également aux
(Wlde World Photo).
LA VISITE DU ROI D'ESPAGNE EN ECOSSE
Notre photo représente S. M. Alphonse Xlll avec le duc et la ducftesM
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25 CENTIMES
JrfrasM TilégriphiçM OUCLAIR-RENNES
ni misuraigui spécial
L' « OUEST-ECLAIR EN HOLLANDE
Par des travaux gigantesques, les Hollandais
vont barrer d'une digue le Zuyderzée
et récupérer sur la mer 224,000 hectares
de
500.000 paysans, là où hier régnaient les eaux,
cultiveront demain le sol f ertile des polders.
Carte approximative
des travauz qui sont exécutés
en rue de l'assèchement du Zuydersée
AMSTERDAM, septembre. (De no-
tre envoyé spécial)
On nous a réveillés à l'aube. En
groupes, faisant sonner sous nos
pas l'asphalte des rues d'Amster-
dam encore endormie, nous descen-
dons au quai où l'on s'embarque
pour le Zuyderzée. ou, pour être pré-
cis, pour le théâtre pittoresque
formé par les villages et les ha-
meaux qui vont de Monnikendam
à Brock, en Waterland, jusqu'à la
digue de Vollendam et à la petite
ile de :\Iarke:n.
Le bateau est comble, les retarda-
taires restent il terre. Jamais, peut-
être, les bateliers. et les pécheurs,
leurs femmes en coiffe et les
enfants blonds, qui vous attendent
souriants sur le seuil des maisons,
aux fenêtres de poupée et aux pi-
gnons aigus, près des rives que le
bateau abordera l'une après l'autre,
ne firent de plus belles recettes.
C'est que le spectacle qui s'offre
après deux heures de navigation
à la vue des voyageurs, est à la
veille de cesser. Vollendam, Mur-
ken, Brock et d'autres noms célè-
bres vont être effacés de la liste des
curiosités alignées au-dessus des
eaux grises. Si les petites villes
coquettes survivent, le Zuyderzée,
qui forme leur parure et qui frémit
capricieux à leurs pieds, n'existera
plus dans quelques mois.
Un travail d'Hercule
On peut aimer ou non ces paysa-
ges à l'horizon monotone, mfini
mais on ne peut rester indifférent
devant l'effort que les Hollandais
sont en train d'y accomplir. L'assé-
chement du Zuyderzée, qui devra
rendre à la culture des terrains
submergés depuis sept siècles, est
une entreprise digne des anciens
Romains.
Il y a sept siècles, en effet, que
le Zuyderzée, la « mer du sud s'est
formé. Le rosaire des Iles, semées
aujourd'hui parmi ses flots, n'était
alors qu'une immense dune, brisée
sur un seul point par où les enux
de l'Yssel s'écoulaient dans la mer.
Cette dune protégeait il l'intérieur
un territoire marécageux et acci-
denté, le Waddensée, dont la partie
méridionale cultivée, habitée, des-
cendait en pente vers le centre, for-
mant le lac Flavo. que des navires
romains avaient sillonné. Sur ce
territoire très peuplé, des villes, des
bourgs, des routes, des bois, des
prés se suivaient. Un raz de marée
vers l'année 1300. brisant la bar-
rière des dunes, provoqua la dispa-
rition, sous les eaux de la mer du
Nord, de toute la vaste zone qui.
depuis lors, a reçu le nom de Zuy-
derzée. Des vieilles chansons hol-
landpises cardent le souvenir du
désastre.
Une digne de 30 kilomètres
C'est ce territoire disparu que les
Ho-landais veulent récupérer, en
ramenant les eaux dans les limites
de l'ancien lac. La reconstitution de
ce Inr est nécessaire pour donner
un débouché aux eaux de l'Yssel et
pour créer un réservoir d'eau douce
qui puisse permettre l'irrigation des
terres future?
L'idée de ^elte opération n'est pas
d'hier. D.-Duis le XVU» siècle, des
projets sans nombre se sont succé-
dé. Ce n'est qu'après les dernières
découvertes des sciences électrique
et hydraulique qu'on a pu espérer
vaincre les difficultés techniques qui
s'oppcsaient à la réalisation du
rêve. Il fallait, tout d'abord, pou-
voir disposer de pompes suffisan-
tes pour aspirer l'énorme quantité
de liquide qu'il s'agissait de retirer
du fond des terres submergées. Ces
pompes sont aujourd'hui en action.
La nature de l'œuvre, telle qu'une
loi du Parlement hollandais en 1918
l'a autorisée, peut se résumer dans
quelques lignes. Le Zuyderzée va
être fermé par une digue, longue de
30 kilomètres, ayant à sa base une
largeur de 125 mètres, et qui réu-
nira l'tle de Wieringen à la côte
occidentale de la Frise, près de la
petite ville de Zurig. Il faut ensuite
unir l'Ile de Wieringen à la côte de
la Hollande du Nord et, par la cons-
truction de quatre autres digues
moins importantes, former quatre
grands polders, comme les Hollan-
dais appellent les zones de territoire
jadis couverts -par la mer et dont le
niveau reste au-dessous de celui de
la mer. Les polders, que les travaux
en cours permettront de reconsti-
tuer, auront une superficie totale
de 224.000 hectares. Ils s'étendront
en forme de couronne autour du
nouveau lac que les eaux de l'Yssel
alimenteront et qui prendra le nom
du fleuve.
La digue principale, celle qui fer-
mera le Zuyderzée entre Wieringen
et Zurig, est construite de façon à
pouvoir résister aux assauts des
vagues les plus furieuses; sa crête
supérieure s'élèvera à 7 m. 50 au-
dessus du niveau moyen de la
mer. Elle comportera une double
voie de chemin de fer et une grande
route ouverte à toutes sortes de
véhicules, par où le nord de la Hol-
lande et la Frise communiqueront
directement.
Pour évacaer l'eau
Comment les ingénieurs s'y sont-
ils pris pour assurer l'évacuation
des eaux du Zuyderzée? Ils ont pro-
jeté pour cela deux séries d'écluses,
faites de bassins à double porte; la
première à quatre kilomètres de la
côte de la Frise et l'autre à l'est
de Wieringen, où l'on construira
des petits ports pouf abriter les
navires qui traverseront le lac.
La série des écluses de la Frise
comprendra deux groupes, et l'au-
tre série trois groupes de 5 écluses
dont chacune aura une largeur de
12 mètres. Elles permettront le pas-
sage de navires ayant jusqu'à 2.000
tonnes et elles déverseront le sur-
plus de l'eau du lac dans la mer du
Nord.
Déjà, à l'heure qu'il est, la grande
digue de clôture se dessine tout
entière; elle a été construite en 3
sections, qui vont être soudées bien-
tôt. Pour éviter des accidents, les
constructeurs sont obligés de pren-
dre des précautions croissantes, car
la violence des courants s'accroît à
mesure que le passage offert aux
Oots devient de plus en plus étroit.
On procède, avec une prudence
non moindre, à l'achèvement de la
digue qui doit clore le premier pol-
der, celui de Wieringen. Quand, au
mois d'août prochain, elle sera ter-
minée et l'eau du polder expulsée, il
faudra ensuite éliminer tout le fond
saumâtre des terrains qui, seule-
ment après, pourront être livrés à
la culture. Déjà, au sud de Medem-
blick, un petit polder d'essai avec
̃tO hectares dé superficie a été mis
en exploitation. Du froment, de
l'avoine et des betteraves y sont
cultivées. Les premières récoltes ont
été merveilleuses.
La dépense
A une certaine distance de la côte,
sous un ciel brumeux, les silhouet-
tes gigantesques de trois groupes de
pompes électriques se détachent
elles expulsent 100.000 tonnes d'eau
du Zuyderzée par heure. Un autre
groupe de la même puissance fonc-
tionne plus loin, près de Wierin-
gen.
Le matériel qu'on emploie pour
la construction des digues est on
ne peut plus résistant c'est du
keileem, sorte d'argile compacte et
dure, mélangé à de gros galets tirés
de la mer et que de grandes bar-
ques déversent aux endroits où les
jetées s'élèveront. Quand la masse
est assez haute et que les barques
ne peuvent plus y travailler, les
grues achèvent l'oeuvre. L'assem-
blage des blocs de keileem formera
une cuirasse d'une ténacité supé-
rieure à celle du ciment les jetées
pourront résister, on l'assure, à
l'assaut des vagues les plus furieu-
ses.
Ces travaux ont coûté jusqu'ici
210 millions de francs à l'Etat hol-
landais. Mais ce n'est là qu'un dé-
but la digue de clôture entre
Wieringen-Zurig coûtera à elle seule
900 millions. Pour la construction
des quatre dignes moins étendues et
pour la bonilication des quatre pol-
ders, on prévoit une dépense de
3 milliards 80 millions..En compen-
sation, la vente ou la location des
224.000 hectares de terrains récupé-
rés pour la culture et l'exploitation
de la' double voie de communication
établie sur la digue, assurera à
l'Etat hollandais un bénéfice évalué
à un milliard 1/2 au moins. Et l'on
aura en même temps accru d'un
septième la superficie de la Hol-
lande. Cinq cent mille paysans hol-
landais trouveront à s'enrichir sur
les nouvelles terres.
Qu'adviendra-t-il, en attendant,
des populations de pêcheurs et de
marins qui tirent aujourd'hui leurs
ressources du Zuyderzée ? J'ai posé
la question il un haut fonctionnaire
du gouvernement de La Haye, qui
nous avait été donné pour guide. Il
nous a répondu sans embarras
« Plusieurs solutions sont à l'étude;
la plus -simple consiste à offrir à
ceux qui. le voudront l'assistance
la plus large pour se transformer
en agriculteurs. '» Ce sera facile
pour les jeunes, mais les vieux ?
Les vieux pêcheurs véritables, non
pas ceux qui attendent les carava-
nes de touristes, habillés en acteurs
d'opérette, sur le seuil des maisons
de Broek, de Vollendam et de vingt
autres lieux, mais les rudes lutteurs
qui ont passé leur vie à mattriser
les flots de cette mer dangereuse,
comment pourront-ils s'adapter, du
jour au lendemain, à manœuvrer la
charrue au lieu de la rame ?
Longlellow, le poète d'Excelsipr,
l'a dit « Le progrès est fait de
déchirements.
L. de Saint-Martin.
(Wide World Photo).
UN LÉZARD GÉANT
Un lézard de deux mètres de long,
venant de Java, vient d'arriver à
l'aquarium de Berlin.
APRES LE DESASTRE
DES ANTILLES
L'épouvantable offensive
des maladies contagieuses
Sam- Juan (Porto-Rlco), 24 septem-
bre. Les médecins déclarent que la
situation dans l'Ue est inquiétante
on signale mille cas d'influenza et
cinq mille d'autres maladies.
Aucune ville n'a échappé à l'in-
fluenza ou à la pneumonie qui ga-
gnent partout du terrain.
Les hôpitaux ont été obligés de ra-
tionner les médicamenta.
L'AUTOMNE S'ANNONCE
VIGOUREUSEMENT
PAR UNE OFFENSIVE
SOUDAINE ET PRÉCOCE
DE FROID, DE GELEE,
DE NEIGE ET DE GLACE
Paris, 24 septembre. Avec le début
de l'automne, un froid très vif est si-
gnalé dans certaines régions, notam-
ment dans la région de Saint-Etienne,
où le thermomètre est descendu à 30
au-dessous de zéro et dans la région
de Moulins, où la gelée, la nuit der-
nière, a détruit toutes les plantes sen-
sibles au froid.
Huit degrés au-dessous de zéro
à Aurillac
Auriixac, 24 septembre. Un orage
qui a causé de graves dégâts en Pla-
nèze, a amené un brusque changement
de température. A la chaleur anorma-
le a succédé une vague de froid vif.
La nuit dernière, le thermomètre est
descendu à 3 à Aurillac; 8 sur la mon-
tagne. La plupart des légumes sont
gelés.
La glace fait son apparition
dans le Limousin
Limoges, 24 septembre. Il a gelé la
nuit dernière dans le département ou
le froid a été très vif. En beaucoup
d'endroits la glace a été constatée.
Depuis trois jours, la température
avait considérablement baissé
Gelée précoce dans l'Allier
Moulihs-sur-Alijer, 24 septembre.
La gelée qui a fait son apparition
la nuit dernière à Moulins et dans la
région, a détruit des plantes sensibles
au froid.
Une gelée aussi précoce ne s'était
pas vue depuis longtemps.
SOURIRES
SOURIRES
Retour de vacances, un de mes amis
qui éclate de santé me vante son pays.
Il me chante la verte douceur des
soirs sur la Garonne, son fleuve chéri
Isi la Garonne avait voulu, tanturlu !)
et il ajoute, enthousiaste
Et puis, tu sais, j'at assisté au
pèlerinage.
Au pèlerinage ?
J'étais interloqué, car mon ami n'est
pas précisément un homme pieux
Oui, au pèlerinage, dit-il, mais
cela vaut une explication. Ecoute.
Chez moi, les fidèles radicaux et radi-
caux-socialistes ont l'habitude sacrée
ou la sacrée habitude, à ta guise
de se rendre une fois l'an au fief de
notre grand homme politiqtte dépar-
temental. Durant cinq ou sia semai-
nes, c'est, devant sa demeure prin-
cière, un défilé permanent de char-
rettes, d'automobiles, d'autos-cars. Il
faut savoir que notre député a été
sous-secrétaire d'Etat et qu'il sera
fatalement ministre dans l'avenir.
Tous les jours que Dieu fait, le chemin
de fer conduit aussi, dans la petite
localité célèbre de Bordeaux à Nar-
bonne, les foules laïques et recueillies
qui désirent visiter le temple du Dieu
Piston.^ Sa femme est charmante et
reçoit Jort aimablement, d'ailleurs
elle collabore avec son mari dans la
distribution des faveurs.
Notre-Dame de Sinécure ?
Si tu veux. Bref, les fumées de
l'encens et les litanies de l'admiration
qui accompagnent les prières quoti-
diennes du matin et du soir font du
village natal du pontife un sanctuaire
très fréquenté les aubergistes y font
fortune et la Compagnie du Midi est
à la veille d'organiser des trains spé-
ciaux les trains rouges, naturelle-
ment.
J'espère, répondis-le, que vous
perfectionnerez ce culte très intéressé
et très intéressant. En tout cas, mon
vieux, je félicite ta piété de libre-pen-
seur et je constate sans déplaisir que
tu crois au miracle. Du crétin forte-
ment recommandé, ton parlementaire
fait, à coup sûr, un gras fonctionnaire
de 7' classe Tu n'as pas la foi du
charbonnier, mais tu as la fol du vigne-
ron puisqu'il s'agit du Midi, n'est-ce
pas exact ?. Mais, dis-moi, il ne tau-
drait pas que vos processions et vos
messes très basses deviennent un dan-
ger pour la République
Le Petit Grégoire.
LA RÉVOLTE DES LÉPREUX
Batavia, 24 septembre. On mande
de Kota-Radja (nord de Sumatra)
qu'une colonie de 29 lépreux, du dis-
trict de Gajoëalas, rebelles à tous les
efforts tentés pour les arracher à la
mort, a attaque à coups de couteau et
de lances le sous-commissaire du dis-
trict qui était venu, accompagné d'une
escorte militaire, pour tenter de les
apaiser par persuasion.
L'escorte militaire a dû, pour se dé-
fendre, faire usage de ses armes. Dix
lépreux, dont quatre femmes, ont été
tués- quatre ont été blesséa
Le premier dimanche d'automne, à
Longchamp, a fait apparaître les pre-
miers manteaux d'hiver.
Voici un joli manteau de drap gris
avec une pélerine garnie de fourrure.
Aa pays du régime sec,
et de l'intégrale vertu
LE « BARON NÈGRE » CAPTURÉ
PAR DES BANDITS
New- York, 23 septembre. Malgré
tous les efforts de la police, le bandi-
tisme sévit à New-York avec une in-
̃ tensité redoublée. Voici le dernier ex-
ploit des bandes de malfaiteurs qui
terrorisent la capitale yankee. Casper
Holstein. le noir le plus riche de New-
York, connu dans toute l'Amérique
sous le nom de « Baron Nègre s, a été
enlevé hier matin au sortir de son do-
micile par quatre individus.
Ceux-ci ont informé la famille de
leur victime qu'ils lui rendraient sa li-
berté contre paiement d'une rançon
de 10.000 livres sterling faute de quoi
le « Baron Nègre » serait impitoyable-
ment égorgé.
LE SINGE DANS LE SLEEPING!
Londres, 24 septembre. Dans le
grand express d'Ecosse, l'autre soir.
Au moment où le train allait partir,
le contrôleur s'approcha d'une dame
et lui demanda si la seconde cou-
chette qu'elle avait retenue allait
rester libre.
Mais non, répondit la voyageuse,
c'est mon singe qui va l'occuper. Vous
n'aurez pas besoin de faire le lit.
Laissez seulement la fenêtre fermée.
Demain matin, à 7 h. 30, apportez-lui
une banane bien mûre. Pour moi, ce
sera un café au lait et des petits
pains. Il
Sans commentaires!
ON A ENFIN ARRÊTÉ
LE CAMBRIOLEUR MASQUÉ,
.ÉNERGIQUE ET DISCRET,
QUI FIT DE SENSATIONNELLES
VISITES
A UNE CLIENTÈLE DE CHOIX
•••♦♦♦♦•••
Milan Djoritch, Serbe
de bonne origine, est sous
les verrous en compagnie,
de ses lieutenants
••♦♦♦••
Paris, 24 septembre. On se sou-
vient encore de l'émotion causée par
de nombreux cambriolages commis à
Paris par un malfaiteur masqué qui.
usant toujours des mêmes moyens,
rendit successivement visite aux hô-
tels particuliers de M. de Ricqlès, du
comte Cornudet, sénateur de Seine-et-
Oise de la légation de Tchéco-Slova-
quie de Mme Vanderbilt; du prince
Murât, de Mme Heidel, de M. Lia-
nosoff, etc.
Le cambrioleur, d'une rare audace,
faisait irruption en pleine nuit dans
les appartements, visitait les pièces,
pénétrait même dans les chambres
occupées par les locataire tenait
ceux-ci en respect sous la menace d'un
revolver, se faisait remettre argent et
bijoux, puis disparaissait.
L'indice des débris d'or
Jusqu'à ces derniers jours, les re-
cherches effectuées par la police
n'avaient donné aucun résultat. Mais
il y a deux jours, deux inspecteurs de
la brigade de banlieue arrêtaient pour
vols de débris d'or deux sujets serbes,
Attilio Pocchetti, 19 ans, et Branko
Suput, 39 ans, qui déclarèrent qu'ils
tenaient ces débris d'un de leur com-
patriote, Martin Miletich. 26 ans, de-
meurant dans le même hôtel que
Suput.
Ces objets provenaient d'un cam-
briolage commis chez Mme Esmérian,
9, square du Bois-de-Boulogne.
Des inspecteurs découvrirent bientôt
Miletich dans un café de la Place des
Fêtes;, il y prenait tranquillement
l'apéritif en compagnie de trois autres
compatriotes. Tous quatre furent ar-
rêtés après une vive résistance.
La prise était bonne, car il s'agis.
sait du chef ce la bande, le mysté-
rieux cambrioleur masqué Milan Djo-
ritch, 28 ans. de son lieutenant Mla-
don Yovanovitch. 28 ans, et d'uh
troisième comparse Mario Borojevic,
24 ans. Tous avouèrent en se char-
geant réciproquement.
Djoritch, généreux capitaine
L'interrogatoire de Djoritch fut par.
ticulièrement intéressant.
Après avoir reçu une bonne ins-
truction en Serbie, a-t-il déclaré, je
fus obligé de travailler pour vivre Je
fus ainsi successivement mineur en
Serbie, docker dans plusieurs ports
français, homme de peine aux Halles
de Paris. C'est à ce moment que j'ai
commencé à cambrioler. Moi seul suis
coupable. Les autres sont des paysans
qui ne savent pas travailler; ils
prennent des objets d'art, des souve-
nirs sans valeur. Moi, je préfère me
contenter des bijoux et de l'argent.
Malgré les fortes sommes qu'il a
volées. Djoritch se trouvait sans ar-
gent. Très joueur, il avait tout dila-
pidé sur les champs de courses et
dans des cercles.
« C'est bien moi n
La plupart du temps, il préférait
travailler seul. Quelquefois, il se fai-
sait accompagner de son lieutenant
Yovano. n indiquait également aux
(Wlde World Photo).
LA VISITE DU ROI D'ESPAGNE EN ECOSSE
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