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Au début de novembre 1917, les affaires ont été
satisfaisantes comme étoffes pour vêtements ; la fabri-
cation pour la saison de printemps est très active, les
commandes pour l'armée, comme pantalons, manteaux
et autres articles, sont un peu moins fortes que l'année
précédente, mais suffisantes peur occuper partielle-
ment Les usines ; les affaires sont moindres en vête-
ments d'hôpital et de prisonniers mais plus fortes
comme sacs à terre. La pénurie de matières pre-
mières réduit à très peu de chose la production de
tissus pour- la- population civile. Le marché du fil de
coton est resté animé depuis la fixation des nouveaux
prix maxima, et les consommateurs ont cherché à se
couvrir ; les filatures ont donc vendu leur production
jusqu'à la- fin de l'année, parfois même au delà, mais
l'offre de filé libre a cessé entièrement.
TRANSFORMATION ET CONCENTRATION
La situation dans les autres régions semble tout
pareille à celle indiquée finalement à Munchen-
Gladbach, c'est-à-dire limitation de plus en plus
stricte des livraisons de matières premières aux quan-
tités servant à l'exécution de commandes pour l'armée,
et même pour ces dernières, réduction croissante des
quantités de coton neuf et leur remplacement par des
déchets et des effilochés. Les ressources allemandes
en coton neuf paraissent actuellement réduites à des
quantités insignifiantes.
Déjà, en 1916, un certain nombre de tissages de
coton avaient consacré une partie de leurs métiers
inutilisés à tisser de la soie, puisque cette dernière
entrait à flots en Allemague. Toutefois la consomma-
tion de tissus de soie restait forcément limitée à cause
de.leur prix et l'industrie textile allemande du coton
et de la laine arrivait à un état extrêmement pré-
caire,-témoigné par le nombre très considérable des
chômeurs et les manifestations que faisaient ceux-ci
afin d'obtenir des indemnités leur permettant de vivre.
Les mesures de concentration industrielle décidées
en suite de la loi sur le Service auxiliaire national
amenaient la fermeture de la plus grande partie des
usines, puisque 70 seulement devaient rester eh
activité sur les 1700 filatures et tissages existant au
début de la guerre. Des dispositions analogues étaient
adoptées en Autriche-Hongrie, et il y avait donc là
une masse très considérable d'ouvriers etoonrères
mis en chômage ; elle comprenait naturlffleHient urr
très grand nombre de femmes, et pour la plupart, peu
aptes aux-travaux des usines de guerre.
C'est alors que la nouvelle industrié des filés et
tissus de papier apporta un secours inespéré ; les fila-
tures. et tissages de coton et laine se transformèrent
le plus vite possible pour le travail du papier, et pour
une partie des usines les modifications furent peu
importantes ; la fourniture des àjàchjnes spéciales à
découper fut le principal obstacle, mais que l'on
arriva assez vite à surmonter.
Dans le cours de l'année 1917, le nombre des
usines allemandes travaillant le papier (filatures ou
tissages) dépassa 250, et il augmente.
Pour favoriser cette nouvelle industrie, le gouver-
nement supprima la limitation du nombre d'heures
de travail par semaine qu'il avait imposée longtemps
auparavant; les grandes banques s'intéressèrent à la
fabrication du filé et ;d"u tissu de papier et le dévelop-
pement de cette branche-4aéef de la guerre fait conce-
voir à l'Allemagne la possibilité de se passer du jute
après la guerre et de restreindre, dans une large
mesure, ses importations 'de coton et même de
laine.
MATIÈRES PREMIÈRES DE GUERRE
Dès l'année 1915, une commission était constituée
en Allemagne pour rechercher les matières textiles
indigènes de remplacement ; on signala un grand
nombre de succédanés possibles, les vrilles de houblon,
les tiges de lupin, la tourbe, les tiges de millet,
l'écorce de saule, le typha, l'ortie et bien d'autres.
Au début de novembre 1917, les affaires ont été
satisfaisantes comme étoffes pour vêtements ; la fabri-
cation pour la saison de printemps est très active, les
commandes pour l'armée, comme pantalons, manteaux
et autres articles, sont un peu moins fortes que l'année
précédente, mais suffisantes peur occuper partielle-
ment Les usines ; les affaires sont moindres en vête-
ments d'hôpital et de prisonniers mais plus fortes
comme sacs à terre. La pénurie de matières pre-
mières réduit à très peu de chose la production de
tissus pour- la- population civile. Le marché du fil de
coton est resté animé depuis la fixation des nouveaux
prix maxima, et les consommateurs ont cherché à se
couvrir ; les filatures ont donc vendu leur production
jusqu'à la- fin de l'année, parfois même au delà, mais
l'offre de filé libre a cessé entièrement.
TRANSFORMATION ET CONCENTRATION
La situation dans les autres régions semble tout
pareille à celle indiquée finalement à Munchen-
Gladbach, c'est-à-dire limitation de plus en plus
stricte des livraisons de matières premières aux quan-
tités servant à l'exécution de commandes pour l'armée,
et même pour ces dernières, réduction croissante des
quantités de coton neuf et leur remplacement par des
déchets et des effilochés. Les ressources allemandes
en coton neuf paraissent actuellement réduites à des
quantités insignifiantes.
Déjà, en 1916, un certain nombre de tissages de
coton avaient consacré une partie de leurs métiers
inutilisés à tisser de la soie, puisque cette dernière
entrait à flots en Allemague. Toutefois la consomma-
tion de tissus de soie restait forcément limitée à cause
de.leur prix et l'industrie textile allemande du coton
et de la laine arrivait à un état extrêmement pré-
caire,-témoigné par le nombre très considérable des
chômeurs et les manifestations que faisaient ceux-ci
afin d'obtenir des indemnités leur permettant de vivre.
Les mesures de concentration industrielle décidées
en suite de la loi sur le Service auxiliaire national
amenaient la fermeture de la plus grande partie des
usines, puisque 70 seulement devaient rester eh
activité sur les 1700 filatures et tissages existant au
début de la guerre. Des dispositions analogues étaient
adoptées en Autriche-Hongrie, et il y avait donc là
une masse très considérable d'ouvriers etoonrères
mis en chômage ; elle comprenait naturlffleHient urr
très grand nombre de femmes, et pour la plupart, peu
aptes aux-travaux des usines de guerre.
C'est alors que la nouvelle industrié des filés et
tissus de papier apporta un secours inespéré ; les fila-
tures. et tissages de coton et laine se transformèrent
le plus vite possible pour le travail du papier, et pour
une partie des usines les modifications furent peu
importantes ; la fourniture des àjàchjnes spéciales à
découper fut le principal obstacle, mais que l'on
arriva assez vite à surmonter.
Dans le cours de l'année 1917, le nombre des
usines allemandes travaillant le papier (filatures ou
tissages) dépassa 250, et il augmente.
Pour favoriser cette nouvelle industrie, le gouver-
nement supprima la limitation du nombre d'heures
de travail par semaine qu'il avait imposée longtemps
auparavant; les grandes banques s'intéressèrent à la
fabrication du filé et ;d"u tissu de papier et le dévelop-
pement de cette branche-4aéef de la guerre fait conce-
voir à l'Allemagne la possibilité de se passer du jute
après la guerre et de restreindre, dans une large
mesure, ses importations 'de coton et même de
laine.
MATIÈRES PREMIÈRES DE GUERRE
Dès l'année 1915, une commission était constituée
en Allemagne pour rechercher les matières textiles
indigènes de remplacement ; on signala un grand
nombre de succédanés possibles, les vrilles de houblon,
les tiges de lupin, la tourbe, les tiges de millet,
l'écorce de saule, le typha, l'ortie et bien d'autres.
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