Titre : Bulletin de la Société archéologique et historique de l'Orléanais
Auteur : Société archéologique et historique de l'Orléanais. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Orléans)
Date d'édition : 1959-04-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343765074
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6649 Nombre total de vues : 6649
Description : 01 avril 1959 01 avril 1959
Description : 1959/04/01 (N2,T1)-1959/06/30. 1959/04/01 (N2,T1)-1959/06/30.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Centre-Val de Loire
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6570296x
Source : Société archéologique et historique de l'Orléanais, 2013-391536
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 23/12/2013
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- TABLE DES MATIÈRES
- SEANCE DU 10 AVRIL
- SEANCE DU 24 AVRIL
- SEANCE DU 22 MAI
- SEANCE DU 12 JUIN
- SEANCE DU 26 JUIN
- COMMUNICATIONS relatives à l'histoire de Jeanne d'Arc
- 74 -
avait copié pour son auteur. Rien n'en avait été jusqu'alors connu. Ces
archives notariales offraient de précieux renseignements en raison du
privilège exceptionnel dont jouissaient les notaires d'Orléans d'alors ;
le droit d'instrumenter pour toute la France. Ceci explique que nous
trouvons dans ces documents, par exemple, l'acte de confirmation d'une
fondation ecclésiastique faite par Gilles de Rais dans une de ses sei-
gneuries à Machecoul (aujourd'hui Loire-Atlantique). Toutefois, la plu-
part d'entre eux concernaient des dépenses faites à Orléans.
C'est au mois de septembre 1434 que nous trouvons les premiers ren-
seignements précis sur le séjour du maréchal de Rais à Orléans. Il vint
s'y installer et nous voyons tout de suite que la manière de se déplacer
de ce grand seigneur ressemplait plus aux voyages d'un cirque qu'à celle
d'un simple mortel.
A cette date, il arrive à Orléans, suivi de sa maison ecclésiastique et
de sa maison militaire. Les documents copiés par Doinel et cités par l'abbé
Bossard nous montrent Gilles installé à l'hôtel de la Croix d'Or. Notons
que l'acte d'accusation de 1440 précise que dans cet hôtel de la Croix d'Or
Gilles se livra à des opérations d'alchimie et de sorcellerie.
Nous trouvons là non seulement un ensemble de documents précieux
concernant la vie de Gilles de Rais, mais encore sur Orléans à cette époque
des précisions voisines de celles que nous donnerait un guide Michelin de 1434.
Citons en particulier une liste de seize hôtels d'Orléans avec les noms de
leurs propriétaires.
On peut penser qu'à lui seul, l'entretien de tout ce monde devait rapi-
dement obérer les finances du maréchal.
Un document du 26 mars 1435, le seul que l'abbé Bossard ait publié du
moins en partie, fait allusion à la présence des personnages du « Collège »
de Gilles de Rais.
Un Mémoire des héritiers que complètent d'ailleurs les documents des
notaires Orléanais, souligne la place qu'eut dans la vie de prodigalité du
sire de Rais le séjour ou plutôt les séjours à Orléans en 1434 ou en
1435. C'est le Mémoire qui allègue le fait que dans l'ensemble Gilles de
Rais ne dépensa pas à Orléans moins de 80.000 écus d'or : peut-être 800 mil-
lions de notre monnaie !
C'est également ce Mémoire qui nous permet de formuler une conjec-
ture plausible sur l'utilisation à Orléans de cette somme en grande par-
tie consacrée à des fêtes fastueuses en l'honneur de la délivrance d'Or-
léans.
Nous voyons que des représentations qui rappellent en tout point
le Mystère du Siège d'Orléans et qui touchaient au maréchal de Rais ont
pu être données en 1435. Nous savons que le Mystère du Siège d'Orléans
mettait en scène le maréchal en personne, ce qui achève de rendre vraisem-
blable le fait que Gilles de Rais est à l'origine de ces représentations.
A Orléans, il dépensa ainsi une fortune, ce qui correspond bien à sa manière
d'agir :
c A chaque fois qu'il faisoit jouer, nous dit le Mémoire des héritiers, il
faisoit faire selon la matière habillemens tous nouveaux et propres. »
Nous sommes ainsi amenés à conjecturer que ces représentations d'Or-
léans étaient d'une splendeur éblouissante. On a suggéré des scènes dont
l'aspect et le style rappelaient les très belles tapisseries du temps. Ce
n'est pas invraisemblable. Il y a mieux. Nous savons que sous les
échafauds que Gilles faisait dresser pour les acteurs, il faisait disposer
des vins d'hypocras et des nourritures succulentes à profusion. Il y a
sans doute là une part de conjecture, mais dans la mesure où nous faisons
l'histoire de la fête de Jeanne d'Arc, nous devons y donner une place
significative : elle est d'ailleurs conforme à la vraisemblance. N'oublions
d'ailleurs pas qu'en ces temps l'extrême misère et la magnificence des
fêtes se trouvaient souvent mêlées.
En tout cas, ces documents sur le maréchal de Jeanne d'Arc nous
aident en particulier à nous représenter que les premières fêtes de la
délivrance ont bénéficié du goût, du luxe et de l'éclat qui dominait
alors.
Ces archives notariales orléanaises nous permettent de connaître égale-
avait copié pour son auteur. Rien n'en avait été jusqu'alors connu. Ces
archives notariales offraient de précieux renseignements en raison du
privilège exceptionnel dont jouissaient les notaires d'Orléans d'alors ;
le droit d'instrumenter pour toute la France. Ceci explique que nous
trouvons dans ces documents, par exemple, l'acte de confirmation d'une
fondation ecclésiastique faite par Gilles de Rais dans une de ses sei-
gneuries à Machecoul (aujourd'hui Loire-Atlantique). Toutefois, la plu-
part d'entre eux concernaient des dépenses faites à Orléans.
C'est au mois de septembre 1434 que nous trouvons les premiers ren-
seignements précis sur le séjour du maréchal de Rais à Orléans. Il vint
s'y installer et nous voyons tout de suite que la manière de se déplacer
de ce grand seigneur ressemplait plus aux voyages d'un cirque qu'à celle
d'un simple mortel.
A cette date, il arrive à Orléans, suivi de sa maison ecclésiastique et
de sa maison militaire. Les documents copiés par Doinel et cités par l'abbé
Bossard nous montrent Gilles installé à l'hôtel de la Croix d'Or. Notons
que l'acte d'accusation de 1440 précise que dans cet hôtel de la Croix d'Or
Gilles se livra à des opérations d'alchimie et de sorcellerie.
Nous trouvons là non seulement un ensemble de documents précieux
concernant la vie de Gilles de Rais, mais encore sur Orléans à cette époque
des précisions voisines de celles que nous donnerait un guide Michelin de 1434.
Citons en particulier une liste de seize hôtels d'Orléans avec les noms de
leurs propriétaires.
On peut penser qu'à lui seul, l'entretien de tout ce monde devait rapi-
dement obérer les finances du maréchal.
Un document du 26 mars 1435, le seul que l'abbé Bossard ait publié du
moins en partie, fait allusion à la présence des personnages du « Collège »
de Gilles de Rais.
Un Mémoire des héritiers que complètent d'ailleurs les documents des
notaires Orléanais, souligne la place qu'eut dans la vie de prodigalité du
sire de Rais le séjour ou plutôt les séjours à Orléans en 1434 ou en
1435. C'est le Mémoire qui allègue le fait que dans l'ensemble Gilles de
Rais ne dépensa pas à Orléans moins de 80.000 écus d'or : peut-être 800 mil-
lions de notre monnaie !
C'est également ce Mémoire qui nous permet de formuler une conjec-
ture plausible sur l'utilisation à Orléans de cette somme en grande par-
tie consacrée à des fêtes fastueuses en l'honneur de la délivrance d'Or-
léans.
Nous voyons que des représentations qui rappellent en tout point
le Mystère du Siège d'Orléans et qui touchaient au maréchal de Rais ont
pu être données en 1435. Nous savons que le Mystère du Siège d'Orléans
mettait en scène le maréchal en personne, ce qui achève de rendre vraisem-
blable le fait que Gilles de Rais est à l'origine de ces représentations.
A Orléans, il dépensa ainsi une fortune, ce qui correspond bien à sa manière
d'agir :
c A chaque fois qu'il faisoit jouer, nous dit le Mémoire des héritiers, il
faisoit faire selon la matière habillemens tous nouveaux et propres. »
Nous sommes ainsi amenés à conjecturer que ces représentations d'Or-
léans étaient d'une splendeur éblouissante. On a suggéré des scènes dont
l'aspect et le style rappelaient les très belles tapisseries du temps. Ce
n'est pas invraisemblable. Il y a mieux. Nous savons que sous les
échafauds que Gilles faisait dresser pour les acteurs, il faisait disposer
des vins d'hypocras et des nourritures succulentes à profusion. Il y a
sans doute là une part de conjecture, mais dans la mesure où nous faisons
l'histoire de la fête de Jeanne d'Arc, nous devons y donner une place
significative : elle est d'ailleurs conforme à la vraisemblance. N'oublions
d'ailleurs pas qu'en ces temps l'extrême misère et la magnificence des
fêtes se trouvaient souvent mêlées.
En tout cas, ces documents sur le maréchal de Jeanne d'Arc nous
aident en particulier à nous représenter que les premières fêtes de la
délivrance ont bénéficié du goût, du luxe et de l'éclat qui dominait
alors.
Ces archives notariales orléanaises nous permettent de connaître égale-
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