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1604 pages
BAU - 249 - BAU
t5, en 1786, dans la marine royale. On le chargea de deux
§J3ges, l'un dans l'Inde, l'autre aux Antilles, pour faire des
911-erches sur l'histoire naturelle. Il alla, en 1802, explorer
io côtes de l'Australie, visita particulièrement la baie des
IIsns-Marins et le pays situé entre le détroit de Bass et
îJtrémité orientale de la Terre de Nuytz. Une maladie l'en-
1 à l'île de France. Les résultats de cette exploration sont
iesignés dans le Voyage aux terres australes, de Péron, 1807.
B.
AgAUDIN (JEAN-BAPTISTE), médecin et homme politique, né
usantua (Ain), en 1805, entra dans la médecine militaire et
aine campagne en Afrique, 1837. Démissionnaire en 1839,
lut élu, en 1849, membre de l'Assemblée législative, où il
.9';ea à gauche. Il tenta vainement d'organiser la résistance,
i du coup d'État de 1851, et fut tué sur une barricade du
raourg Saint-Antoine, le 4 décembre. E. D—Y.
CI.,,AUDIN (CHARLES), né à Sedan en 1784, du conventionnel
badin, des Ardennes, m. en 1854, entra à 15 ans dans la ma-
r :> militaire. Il perdit le bras droit aux Indes, dans un com-
0 contre les Anglais en 1808, passa lieutenant de vaisseau
U809, capitaine de frégate en 1812, capitaine de vaisseau
B11814, et donna sa démission lors de la rentrée des Bour-
.8 s. Il fonda au Havre une maison de commerce ; lors de la
lolution de 1830, plusieurs faillites ayant ébranlé sa for-
,se, il reprit du service. Contre-amiral en 1838, il reçut la
iesion de venger les violences dont les négociants français
iftffraient au Mexique, et ruina le fort de Saint-Jean-d'Ulloa.
:9 exploit lui valut le grade de vice-amiral. Baudinfut com-
ondant en chef des forces navales de la France dans les
s-s de l'Amérique du Sud en 1840, préfet maritime à Tou-
ibde 1841 à 1847, chef d'escadre de la Méditerranée après
dévolution de 1848, inspecteur général des équipages de
s e et de la gendarmerie maritime, membre du conseil d'ami-
èlté, vice-président du Bureau des longitudes, et il venait
sire nommé amiral, quand il mourut. B.
MAUDIS ou BAUDISSEN (WOLF-HEINRICH DE), m. en
,00, célèbre général dans la guerre de Trente ans, descen-
tt d'une famille danoise, entra au service de son pays, et
nint colonel. En 1626, il accompagna les troupes danoises
te envahissaient la Silésie et la Hongrie sous le duc Jean-
9-est de Weimar, remplaça ce prince dans le commande-
nt, prit plusieurs villes de Silésie, et s'y établit jusqu'à ce
lil en fut chassé par Wallenstein, 1627. Pendant la retraite,
ïat battu à Mérode par les Impériaux. En 1628, général de
cavalerie suédoise sous Gustave-Adolphe, en Pologne, il
r une part honorable à plusieurs actions importantes. Il
uguré à la bataille de Breitenfeld, 1631. En 1632, il alla en
liesion diplomatique à Copenhague, fut nommé fcld-maré-
11, prit Marbourg, et recula cependant devant Papenheim.
j.11633, rebuté par la négligence du conseil d'État de Suède
! ir ses services, il se retira de l'armée. En 1636, il accepta
oscommandement en Saxe contre le pays qu'il avait d'abord
,i7i, et fut battu par les Suédois, à Domitz. Blessé au siège
;Mlagdebourg, il fut ensuite employé dans la diplomatie
9l le roi de Pologne. A. G.
MAUDIUS (DOMINIQUE), professeur d'éloquence, puis
testoire à Leyde, né à Lille, en 1561, m. en 1613, accom-
snna les ambassadeurs des États de Hollande en Angleterre,
121581, puis vint en France, où il resta dix ans. Il y contracta
isamitiés illustres, entre autres celle de Christophe de Harlay,
ti, nommé par Henri IV son ambassadeur à Londres, en
,S2, emmena Baudius avec lui. Depuis ce jour, il ne rêva
ïLambassades ; il en sollicita sans cesse, mais ne réussit
s a se faire moquer de lui. Esprit inquiet, ambitieux, aimant
Iqplaisirs jusqu'au scandale, se louant avec une candeur
aioine de l'effronterie, il ne laissa pas d'être un écrivain poli,
XB-ant et spirituel. Il se peint lui-même dans ses Leilres,
sbde, 1650, Amsterd., 1654 et 1662; elles sont bien écrites,
Lesables à lire, mais lui font peu d'honneur. Ses poésies in-
jèlées : D. Baudii Amores, furent imprimées à Leyde, 1587,
A Amsterdam, 1638. Il y en a de charmantes. C. N.
A:AUDOBRIGA, ou BONTOBRICE, ou BODOBRIA,
se l'anc. basse Germanie; auj. Boppart, sur le Rhin. — v.
'lTTrévires, à l'E. de Trêves ; auj. Rüdelieh ou Trarbaeh.
A-AUDOT DE JUILLY (NICOLAS), littérateur, né à Ven-
91e en 1670, m. en 1759, a laissé des ouvrages historiques
Bits avec art et méthode, et très judicieux :
oitstoire de la conquête d'Angleterre par Guillaume duc de Norman-
0TJ1701; Histoire de Philippe-Auguste, 1702; Histoire de Charles VII,
II Il fit paraître sous le nom de Mll. (le Lussan, des histoires de
!s¡"le. VI, 1756; de Louis XI, 1756, et des Révolutions de Naples, 1757.
[ALAUDOUIN IER, Bras de Fer, premier comte de Flandre,
£ vva Judith, fille de Charles le Chauve.
JAAUDOUIN v, comte de Flandre, dit de Lille, ou le Débon-
r je, m. en 1067, épousa la fille du roi Robert, et fut chargé
il ja régence du royaume de France pendant la minorité de
Philippe 1er, 1060-1067. Une de ses filles épousa Guillaume le
Conquérant.
BAUDOUIN vn, à la hache, comte de Flandre, connu par
son impitoyable rigueur et sa justice farouche, soutint Louis
le Gros dans sa guerre contre l'Angleterre, 1111-1119.
BAUDOUIN lor, premier empereur latin de Constantinople,
né à Valenciennes en 1171, m. en 1206. Comte de Flandre,
sous le nom de Baudouin IX, il était un des princes croisés
que le jeune Alexis l'Ange entraîna à la délivrance de son
père, et il fut ensuite élu et couronné empereur de Romanie,
1204. Un soulèvement des Grecs, appuyé par Joannice, roi
des Bulgares, qu'il avait offensé, l'obligea de faire le siège
d'Andrinople, 1205, devant les murs de laquelle il fut défait
et pris. Il mourut pendant sa captivité. S.
BAUDOUIN n, dernier empereur latin de Constantinople,
né en 1217, m. en 1273. Il succéda à son frère Robert de
Courtenay, 1228; mais comme il n'avait que onze ans, on lui
donna pour régent Jean de Brienne, 1229-1237. Baudouin ne
fut couronné qu'en 1259. Réduit à la pauvreté, il passa presque
tout son règne à mendier des secours dans les cours de l'Oc-
cident, et à mettre en gage ses biens patrimoniaux. Il donna,
en 1238, à St Louis la couronne d'épines pour laquelle fut
construite la sainte Chapelle de Paris. Il assista aux con-
quêtes de Jean de Vatace, de Théodore II Lascaris, et de Mi-
chel Paléologue. Ce dernier entra dans Constantinople par
surprise et l'incendia. Baudouin prit la fuite, et se réfugia en
Italie, où il mourut oublié. S.
BAUDOUIN IER, second roi de Jérusalem, frère et succes-
seur de Godefroy de Bouillon, 1100-111S. Pendant la première
croisade, il avait eu de violents démêlés avec Tancrède pour
la possession de Tarse, et avait fondé le comté d'Édesse. De-
venu roi, il fut battu à Rama par les infidèles, 1102; les re-
poussa à son tour devant Jaffa; prit Ptolémaïs, 1104, Béryte,
1109, et Sidon, 1110. B.
BAUDOUIN n, cousin du précédent, hérita de son comté
d'Édesse, 1100, et de sa couronne de Jérusalem, 1118. Vic-
torieux des musulmans sous les murs d'Antioche, il tomba
entre leurs mains, 1124. Pendant sa captivité, les chrétiens
prirent Tyr. Il mourut en 1131. B.
BAUDOUIN III, succéda à Foulques, son père, 1142-1163.
Il laissa Zenghi, sultan d'Alep, s'emparer d'Édesse, que la
seconde croisade, entreprise par l'empereur Conrad III et le
roi de France Louis VII, ne put lui rendre. Il échoua avec ces
deux princes devant Damas, 114S. Maisilfitla conquête d'As-
calon, 1153. B.
BAUDOUIN rv, fils et successeur d'Amaury, régna de 1173
à 118G. Vainqueur de Saladin à Rama, 1177, battu par lui
près de Sidon, 1178, et sur les bords du Jourdain, 1179, il
remporta encore un succès àTibériade, 1182. Une lèpre dont
il fut frappé le condamna à l'inaction. B.
BAUDOUIN (FRANÇOIS), jurisconsulte, né à Arras en 1520,
m. en 1573, professa le droit à Bourges, Paris, Strasbourg,
Heidelberg, Angers. 11 fut lié avec Calvin, refusa au duc d'An-
jou, depuis Henri III, de faire l'apologie de la Saint-Barthé-
lemy, et chercha en vain à rapprocher les catholiques et les
huguenots. Heineccius a recueilli ses opuscules sur l'histoire,
le droit, la théologie, dans la Jurisprudentia Allica et Romana,
Leyde, 1770, et lui a consacré une nmple notice. ED. T.
BAUDOUIN (J.), fécond traducteur, ne dans le Vivarais
en 1590, m. en 1650, membre de l'Académie française, atra-
duit Tacite, Suétone, Xiphilin, le Tasse et les œuvres mo-
rales de Bacon. On lui doit aussi une Iconologie, 1636, et des
Emblémes, 1638.
BAUDRAND (MARIE-ÉTIENNE:-FRANÇOIS-HENRI, COMTE),
général français, né à Besançon en 1774, m. en 1848. Il ser-
vit sous la république, dans les armées du Rhin, d'Angleterre,
de Naples et d'Italie; fut directeur des fortifications à Corfou
de 1808 à 1813; prit part, comme chef de l'état-major général
du génie, à la bataille de Waterloo, 1815; devint général de
brigade en 1821, lieutenant général et pair de France sous
Louis-Philippe; figura, comme aide de camp du duc d'Or-
léans, au siège d'Anvers, 1832; et fut nommé, en 1837, gou-
verneur du comte de Paris, fils de ce prince. B.
BAUDRICOURT. V. JEANNE D'ARC.
BAUDRILLART (JACQUES-JOSEPH), agronome, né en
1774 à Givron, m. en 1832, fit ses études au collège de Re-
thel. Après avoir suivi la carrière militaire de 1791 à 1801, il
entra dans l'administration des forêts. Une nouvelle organi-
sation administrative l'ayant fait déchoir du rang de chef de
division auquel il était parvenu en 1819, il en conçut un cha-
grin profond qui hâta sa fin. Il a rédigé, avec MM. Doniol et
Chanlaire, les Annales forestières, de 1808 à 1816, 8 vol. in-8°,
et publié, entre autres ouvrages, un Traité général des eaux et
forêts, chasses el pêches. Paris, 1821-34, 10 vol. in-4°, et atlas,
ouvrage capital. p.
BAUDRY. V. BALDERIC.
t5, en 1786, dans la marine royale. On le chargea de deux
§J3ges, l'un dans l'Inde, l'autre aux Antilles, pour faire des
911-erches sur l'histoire naturelle. Il alla, en 1802, explorer
io côtes de l'Australie, visita particulièrement la baie des
IIsns-Marins et le pays situé entre le détroit de Bass et
îJtrémité orientale de la Terre de Nuytz. Une maladie l'en-
1 à l'île de France. Les résultats de cette exploration sont
iesignés dans le Voyage aux terres australes, de Péron, 1807.
B.
AgAUDIN (JEAN-BAPTISTE), médecin et homme politique, né
usantua (Ain), en 1805, entra dans la médecine militaire et
aine campagne en Afrique, 1837. Démissionnaire en 1839,
lut élu, en 1849, membre de l'Assemblée législative, où il
.9';ea à gauche. Il tenta vainement d'organiser la résistance,
i du coup d'État de 1851, et fut tué sur une barricade du
raourg Saint-Antoine, le 4 décembre. E. D—Y.
CI.,,AUDIN (CHARLES), né à Sedan en 1784, du conventionnel
badin, des Ardennes, m. en 1854, entra à 15 ans dans la ma-
r :> militaire. Il perdit le bras droit aux Indes, dans un com-
0 contre les Anglais en 1808, passa lieutenant de vaisseau
U809, capitaine de frégate en 1812, capitaine de vaisseau
B11814, et donna sa démission lors de la rentrée des Bour-
.8 s. Il fonda au Havre une maison de commerce ; lors de la
lolution de 1830, plusieurs faillites ayant ébranlé sa for-
,se, il reprit du service. Contre-amiral en 1838, il reçut la
iesion de venger les violences dont les négociants français
iftffraient au Mexique, et ruina le fort de Saint-Jean-d'Ulloa.
:9 exploit lui valut le grade de vice-amiral. Baudinfut com-
ondant en chef des forces navales de la France dans les
s-s de l'Amérique du Sud en 1840, préfet maritime à Tou-
ibde 1841 à 1847, chef d'escadre de la Méditerranée après
dévolution de 1848, inspecteur général des équipages de
s e et de la gendarmerie maritime, membre du conseil d'ami-
èlté, vice-président du Bureau des longitudes, et il venait
sire nommé amiral, quand il mourut. B.
MAUDIS ou BAUDISSEN (WOLF-HEINRICH DE), m. en
,00, célèbre général dans la guerre de Trente ans, descen-
tt d'une famille danoise, entra au service de son pays, et
nint colonel. En 1626, il accompagna les troupes danoises
te envahissaient la Silésie et la Hongrie sous le duc Jean-
9-est de Weimar, remplaça ce prince dans le commande-
nt, prit plusieurs villes de Silésie, et s'y établit jusqu'à ce
lil en fut chassé par Wallenstein, 1627. Pendant la retraite,
ïat battu à Mérode par les Impériaux. En 1628, général de
cavalerie suédoise sous Gustave-Adolphe, en Pologne, il
r une part honorable à plusieurs actions importantes. Il
uguré à la bataille de Breitenfeld, 1631. En 1632, il alla en
liesion diplomatique à Copenhague, fut nommé fcld-maré-
11, prit Marbourg, et recula cependant devant Papenheim.
j.11633, rebuté par la négligence du conseil d'État de Suède
! ir ses services, il se retira de l'armée. En 1636, il accepta
oscommandement en Saxe contre le pays qu'il avait d'abord
,i7i, et fut battu par les Suédois, à Domitz. Blessé au siège
;Mlagdebourg, il fut ensuite employé dans la diplomatie
9l le roi de Pologne. A. G.
MAUDIUS (DOMINIQUE), professeur d'éloquence, puis
testoire à Leyde, né à Lille, en 1561, m. en 1613, accom-
snna les ambassadeurs des États de Hollande en Angleterre,
121581, puis vint en France, où il resta dix ans. Il y contracta
isamitiés illustres, entre autres celle de Christophe de Harlay,
ti, nommé par Henri IV son ambassadeur à Londres, en
,S2, emmena Baudius avec lui. Depuis ce jour, il ne rêva
ïLambassades ; il en sollicita sans cesse, mais ne réussit
s a se faire moquer de lui. Esprit inquiet, ambitieux, aimant
Iqplaisirs jusqu'au scandale, se louant avec une candeur
aioine de l'effronterie, il ne laissa pas d'être un écrivain poli,
XB-ant et spirituel. Il se peint lui-même dans ses Leilres,
sbde, 1650, Amsterd., 1654 et 1662; elles sont bien écrites,
Lesables à lire, mais lui font peu d'honneur. Ses poésies in-
jèlées : D. Baudii Amores, furent imprimées à Leyde, 1587,
A Amsterdam, 1638. Il y en a de charmantes. C. N.
A:AUDOBRIGA, ou BONTOBRICE, ou BODOBRIA,
se l'anc. basse Germanie; auj. Boppart, sur le Rhin. — v.
'lTTrévires, à l'E. de Trêves ; auj. Rüdelieh ou Trarbaeh.
A-AUDOT DE JUILLY (NICOLAS), littérateur, né à Ven-
91e en 1670, m. en 1759, a laissé des ouvrages historiques
Bits avec art et méthode, et très judicieux :
oitstoire de la conquête d'Angleterre par Guillaume duc de Norman-
0TJ1701; Histoire de Philippe-Auguste, 1702; Histoire de Charles VII,
II Il fit paraître sous le nom de Mll. (le Lussan, des histoires de
!s¡"le. VI, 1756; de Louis XI, 1756, et des Révolutions de Naples, 1757.
[ALAUDOUIN IER, Bras de Fer, premier comte de Flandre,
£ vva Judith, fille de Charles le Chauve.
JAAUDOUIN v, comte de Flandre, dit de Lille, ou le Débon-
r je, m. en 1067, épousa la fille du roi Robert, et fut chargé
il ja régence du royaume de France pendant la minorité de
Philippe 1er, 1060-1067. Une de ses filles épousa Guillaume le
Conquérant.
BAUDOUIN vn, à la hache, comte de Flandre, connu par
son impitoyable rigueur et sa justice farouche, soutint Louis
le Gros dans sa guerre contre l'Angleterre, 1111-1119.
BAUDOUIN lor, premier empereur latin de Constantinople,
né à Valenciennes en 1171, m. en 1206. Comte de Flandre,
sous le nom de Baudouin IX, il était un des princes croisés
que le jeune Alexis l'Ange entraîna à la délivrance de son
père, et il fut ensuite élu et couronné empereur de Romanie,
1204. Un soulèvement des Grecs, appuyé par Joannice, roi
des Bulgares, qu'il avait offensé, l'obligea de faire le siège
d'Andrinople, 1205, devant les murs de laquelle il fut défait
et pris. Il mourut pendant sa captivité. S.
BAUDOUIN n, dernier empereur latin de Constantinople,
né en 1217, m. en 1273. Il succéda à son frère Robert de
Courtenay, 1228; mais comme il n'avait que onze ans, on lui
donna pour régent Jean de Brienne, 1229-1237. Baudouin ne
fut couronné qu'en 1259. Réduit à la pauvreté, il passa presque
tout son règne à mendier des secours dans les cours de l'Oc-
cident, et à mettre en gage ses biens patrimoniaux. Il donna,
en 1238, à St Louis la couronne d'épines pour laquelle fut
construite la sainte Chapelle de Paris. Il assista aux con-
quêtes de Jean de Vatace, de Théodore II Lascaris, et de Mi-
chel Paléologue. Ce dernier entra dans Constantinople par
surprise et l'incendia. Baudouin prit la fuite, et se réfugia en
Italie, où il mourut oublié. S.
BAUDOUIN IER, second roi de Jérusalem, frère et succes-
seur de Godefroy de Bouillon, 1100-111S. Pendant la première
croisade, il avait eu de violents démêlés avec Tancrède pour
la possession de Tarse, et avait fondé le comté d'Édesse. De-
venu roi, il fut battu à Rama par les infidèles, 1102; les re-
poussa à son tour devant Jaffa; prit Ptolémaïs, 1104, Béryte,
1109, et Sidon, 1110. B.
BAUDOUIN n, cousin du précédent, hérita de son comté
d'Édesse, 1100, et de sa couronne de Jérusalem, 1118. Vic-
torieux des musulmans sous les murs d'Antioche, il tomba
entre leurs mains, 1124. Pendant sa captivité, les chrétiens
prirent Tyr. Il mourut en 1131. B.
BAUDOUIN III, succéda à Foulques, son père, 1142-1163.
Il laissa Zenghi, sultan d'Alep, s'emparer d'Édesse, que la
seconde croisade, entreprise par l'empereur Conrad III et le
roi de France Louis VII, ne put lui rendre. Il échoua avec ces
deux princes devant Damas, 114S. Maisilfitla conquête d'As-
calon, 1153. B.
BAUDOUIN rv, fils et successeur d'Amaury, régna de 1173
à 118G. Vainqueur de Saladin à Rama, 1177, battu par lui
près de Sidon, 1178, et sur les bords du Jourdain, 1179, il
remporta encore un succès àTibériade, 1182. Une lèpre dont
il fut frappé le condamna à l'inaction. B.
BAUDOUIN (FRANÇOIS), jurisconsulte, né à Arras en 1520,
m. en 1573, professa le droit à Bourges, Paris, Strasbourg,
Heidelberg, Angers. 11 fut lié avec Calvin, refusa au duc d'An-
jou, depuis Henri III, de faire l'apologie de la Saint-Barthé-
lemy, et chercha en vain à rapprocher les catholiques et les
huguenots. Heineccius a recueilli ses opuscules sur l'histoire,
le droit, la théologie, dans la Jurisprudentia Allica et Romana,
Leyde, 1770, et lui a consacré une nmple notice. ED. T.
BAUDOUIN (J.), fécond traducteur, ne dans le Vivarais
en 1590, m. en 1650, membre de l'Académie française, atra-
duit Tacite, Suétone, Xiphilin, le Tasse et les œuvres mo-
rales de Bacon. On lui doit aussi une Iconologie, 1636, et des
Emblémes, 1638.
BAUDRAND (MARIE-ÉTIENNE:-FRANÇOIS-HENRI, COMTE),
général français, né à Besançon en 1774, m. en 1848. Il ser-
vit sous la république, dans les armées du Rhin, d'Angleterre,
de Naples et d'Italie; fut directeur des fortifications à Corfou
de 1808 à 1813; prit part, comme chef de l'état-major général
du génie, à la bataille de Waterloo, 1815; devint général de
brigade en 1821, lieutenant général et pair de France sous
Louis-Philippe; figura, comme aide de camp du duc d'Or-
léans, au siège d'Anvers, 1832; et fut nommé, en 1837, gou-
verneur du comte de Paris, fils de ce prince. B.
BAUDRICOURT. V. JEANNE D'ARC.
BAUDRILLART (JACQUES-JOSEPH), agronome, né en
1774 à Givron, m. en 1832, fit ses études au collège de Re-
thel. Après avoir suivi la carrière militaire de 1791 à 1801, il
entra dans l'administration des forêts. Une nouvelle organi-
sation administrative l'ayant fait déchoir du rang de chef de
division auquel il était parvenu en 1819, il en conçut un cha-
grin profond qui hâta sa fin. Il a rédigé, avec MM. Doniol et
Chanlaire, les Annales forestières, de 1808 à 1816, 8 vol. in-8°,
et publié, entre autres ouvrages, un Traité général des eaux et
forêts, chasses el pêches. Paris, 1821-34, 10 vol. in-4°, et atlas,
ouvrage capital. p.
BAUDRY. V. BALDERIC.
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