Titre : Aguiaine : revue de recherches ethnographiques
Auteur : Société d'ethnologie et de folklore du Centre-Ouest. Auteur du texte
Éditeur : Société d'études folkloriques du Centre-Ouest (Grandjean)
Éditeur : Société d'ethnologie et de folklore du Centre-OuestSociété d'ethnologie et de folklore du Centre-Ouest (Saint-Jean-d'Angély)
Date d'édition : 1997-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34359562k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 11855 Nombre total de vues : 11855
Description : 01 janvier 1997 01 janvier 1997
Description : 1997/01/01 (T29,N198)-1997/02/28. 1997/01/01 (T29,N198)-1997/02/28.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Poitou-Charentes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6558762s
Source : Société d'ethnologie et de folklore du Centre-Ouest, 2013-307818
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 11/11/2013
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- SOMMAIRE
- 5e Colloque d'Ethnologie et de Folklore du Centre-Ouest
- .......... Page(s) .......... 3
- .......... Page(s) .......... 15
- .......... Page(s) .......... 16
- NOTES ET DOCUMENTS:
- .......... Page(s) .......... 27
- .......... Page(s) .......... 39
- .......... Page(s) .......... 46
- .......... Page(s) .......... 59
- .......... Page(s) .......... 65
- .......... Page(s) .......... 78
- .......... Page(s) .......... 78
- .......... Page(s) .......... 79
- .......... Page(s) .......... 79
- BIBLIOGRAPHIE:
- .......... Page(s) .......... 80
-44-
bru. On peut remonter à l'indo-européen snuso, qu'on retrouve
en sanscrit, snuschâ, en germanique, vieil anglais snoru, allemand
schnur, vieux slave snucha, albanais, snuse ; le s initial a disparu
en grec nuos et en latin nurus ; il devait en être de même en
brittonique et en gaulois tandis qu'il se maintenait en goïde-
lique. La presque totalité des inscriptions latines emploient nurus
ainsi en Germanie Supérieure (dans le Bas-Rhin) et en Narbon-
naise jusque sur un sarcophage du IVe siècle. Nura, attesté par
une inscription, puis, sans doute nora a dû apparaître à une date
très tardive et influencer les langues romanes ainsi l'italien nuera
(prononc. nouera) et l'espagnol nuera. Le français a opté pour le
latin brutis venu du gotique brudis, mais, si le vieux français
avait connu un mot formé à partir de nora, le o bref aurait dû
aboutir à eu ou oeu comme cor - cœur, soror - sœur, morit -
meurt, mola - meule, bovem - bœuf, novem - neuf, proba - preuve
etc. Je serais donc tenté de croire que notre « nore » vient direc-
tement du gaulois.
Les inscriptions gauloises, pour l'instant, sont très rares dans
notre région. Citons cependant une dédicace sur un menhir en
grès jaunâtre à Naintré (Vieux Poitiers), près du confluent de la
Vienne et du Clain : Frontu, fils de Tarbeisa a offert le ratis (?)
des habitants de Briva : la ville s'est donc appelée Briva, le Pont
et on a discuté sur le sens de ratis : le plus vraisemblable est
« levée de terre », « fortin », qu'on retrouve dans Ré (l'Ile) et
dans Rézé (Rati-ate), près de Nantes ; il s'agit donc d'un renfor-
cement du rivage, d'un gué aménagé, d'une chaussée, d'un rem-
part ou d'un petit fort. L'inscription de Rom a donné lieu à
plusieurs interprétations et doit être revue.
Un autre document m'a intrigué : à Saintes, un puits de 40 m
de profondeur, comblé au cours du IIIe siècle, fouillé en 1899,
avait révélé des seaux, des vases, des statuettes, mais aussi une
cruche, aujourd'hui perdue, comportant une inscription qui a été
lue de la façon suivante : Ebu (li) re (centis) su (ccus) eg (estus) s
(extarii) IIII soit « excellent suc d'hièble nouveau, 4 setiers soit 2,
18 1 ». L'ebulus, l'hièble, ou yèble, est une sorte de sureau nain,
très connu dans nos champs et encore utilisé pour ses vertus
curatives, les racines et la tige comme émétique et purgatif, les
fleurs, d'où on pouvait extraire un suc, comme stimulant et
sudorifique ; en patois, les zubnies qu'on emploie aussi pour for-
tifier les « petits canets » et les « pirons ». A la fin du 1er siècle,
Pline l'Ancien (NH, 25, 164, 26, 119) parle de ses propriétés
médicinales, mais, dans d'autres endroits, il reprend des passages
de Caton et dit que l'hièble indique des terres à blé mais que
bru. On peut remonter à l'indo-européen snuso, qu'on retrouve
en sanscrit, snuschâ, en germanique, vieil anglais snoru, allemand
schnur, vieux slave snucha, albanais, snuse ; le s initial a disparu
en grec nuos et en latin nurus ; il devait en être de même en
brittonique et en gaulois tandis qu'il se maintenait en goïde-
lique. La presque totalité des inscriptions latines emploient nurus
ainsi en Germanie Supérieure (dans le Bas-Rhin) et en Narbon-
naise jusque sur un sarcophage du IVe siècle. Nura, attesté par
une inscription, puis, sans doute nora a dû apparaître à une date
très tardive et influencer les langues romanes ainsi l'italien nuera
(prononc. nouera) et l'espagnol nuera. Le français a opté pour le
latin brutis venu du gotique brudis, mais, si le vieux français
avait connu un mot formé à partir de nora, le o bref aurait dû
aboutir à eu ou oeu comme cor - cœur, soror - sœur, morit -
meurt, mola - meule, bovem - bœuf, novem - neuf, proba - preuve
etc. Je serais donc tenté de croire que notre « nore » vient direc-
tement du gaulois.
Les inscriptions gauloises, pour l'instant, sont très rares dans
notre région. Citons cependant une dédicace sur un menhir en
grès jaunâtre à Naintré (Vieux Poitiers), près du confluent de la
Vienne et du Clain : Frontu, fils de Tarbeisa a offert le ratis (?)
des habitants de Briva : la ville s'est donc appelée Briva, le Pont
et on a discuté sur le sens de ratis : le plus vraisemblable est
« levée de terre », « fortin », qu'on retrouve dans Ré (l'Ile) et
dans Rézé (Rati-ate), près de Nantes ; il s'agit donc d'un renfor-
cement du rivage, d'un gué aménagé, d'une chaussée, d'un rem-
part ou d'un petit fort. L'inscription de Rom a donné lieu à
plusieurs interprétations et doit être revue.
Un autre document m'a intrigué : à Saintes, un puits de 40 m
de profondeur, comblé au cours du IIIe siècle, fouillé en 1899,
avait révélé des seaux, des vases, des statuettes, mais aussi une
cruche, aujourd'hui perdue, comportant une inscription qui a été
lue de la façon suivante : Ebu (li) re (centis) su (ccus) eg (estus) s
(extarii) IIII soit « excellent suc d'hièble nouveau, 4 setiers soit 2,
18 1 ». L'ebulus, l'hièble, ou yèble, est une sorte de sureau nain,
très connu dans nos champs et encore utilisé pour ses vertus
curatives, les racines et la tige comme émétique et purgatif, les
fleurs, d'où on pouvait extraire un suc, comme stimulant et
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Pline l'Ancien (NH, 25, 164, 26, 119) parle de ses propriétés
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