Titre : Histoire de la guerre / par le Bulletin des Armées
Éditeur : Hachette (Paris)
Date d'édition : 1914-10-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb41654546b
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 1040 Nombre total de vues : 1040
Description : 01 octobre 1914 01 octobre 1914
Description : 1914/10/01 (N3)-1914/10/31. 1914/10/01 (N3)-1914/10/31.
Description : Note : GG14181. Note : GG14181.
Description : Collection numérique : Documents consacrés à la... Collection numérique : Documents consacrés à la Première Guerre mondiale
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : BvdPrs001 Appartient à l’ensemble documentaire : BvdPrs001
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6556669q
Source : Ville de Paris / Bibliothèque historique, BHVP, 2013-303743
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/10/2013
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- TABLE DES MATIERES
- N° 33 des 1-3 Octobre 1914.
- N° 34 des 4-7 Octobre 1914.
- N° 35 des 8-10 Octobre 1914.
- N° 36 des 11-14 Octobre 1914.
- N° 37 des 15-17 Octobre 1914.
- N° 38 des 18-21 Octobre 1914.
- N° 39 des 22-24 Octobre 1914.
- N° 40 des 25-28 Octobre 1914.
- N° 41 des 29-31 Octobre 1914.
BULLETIN DES ARMÉES 29-31 Octobre 1914
femmes, nos enfants !. Mais, eux, les
Belges, ils luttent pour l'honneur, pour le
respect de la parole donnée.
« Quel exemple pour le monde devant
cette Allemagne sauvage et son kaiser
ivre d'orgueil !
« Le droit ne tombera pas, et la France
ne périra pas, dussions-nous sacrifier le
dernier homme. Et si l'on doit appeler
l'arrière-ban, je suis prêt à partir.
« Mais pour le pays tout entier il
n'y a, il ne peut y avoir qu'un mot
d'ordre : Confiance, confiance, confiance
absolue ! »
Un Blâme mérité.
M. Le Myre de Villers, président de la
Société de géographie, ambassadeur de
France, adresse à M. Sven Hedin, explo-
rateur suédois, dont on connaît la cam-
pagne de calomnies contre notre pays,
une lettre cinglante où il dit notam-
ment :
« Lorsque la Société de géographie vous
reçut, vous me témoignâtes votre attache-
ment à la France, votre seconde patrie,
me disiez-vous ; et sur votre demande j'ai
sollicité en 1898 la croix d'officier et en
1903 la croix de commandeur de notre
ordre national, qui vous furent accordées.
Aussi, est-ce avec une profonde surprise
que j'apprends que, citoyen d'une puis-
sance neutre, vous faites en Allemagne,
sous la protection de l'empereur et proba-
blement à sa solde, une ardente campagne
-de dénigrement contre la France. Je laisse
à l'opinion publique le soin de qualifier
votre conduite. Tout ce que je puis dire,
c'est que vous m'avez indignement
trompé. »
Le Cercle des Troglodytes.
La bonne humeur en France ne perd
jamais ses droits. Dans les tranchées, en
attendant le moment de foncer sur l'en-
nemi, on se livre à des plaisanteries dont
voici un échantillon. C'est une affiche
manuscrite donnant les statuts du « Cercle
des troglodytes » :
ARTICLE PREMIER. — Sont membres du
Cercle tous les officiers qui désirent s'abriter
de la pluie ou de l'averse (y compris celle
des obus).
ART. 2. — L'entrée du Cercle est inter-
dite : 1° à toute personne étrangère à
l'armée française ; 2° aux projectiles alle-
mands.
ART. 3. — Les jeux dits « de hasard »
(de balles, obus, shrapnells) sont rigou-
reusement interdits dans les locaux du
Cercle. Ils ne sont autorisés qu'à l'exté-
rieur et de préférence en dehors du parc.
ART. 4. — Étant données les circon-
stances spéciales, exception est faite pour
le jeu dit « de bataille ». Pourvu qu'il ne
compte pas de « mort », le bridge est aussi
autorisé.
ART. 5. — Le jeu de « dames », quoique
assez inoffensif, est également prohibé.
ART. 6. — Tout membre du Cercle qui
se livrera au jeu des « échecs » sera fusillé
de suite et, de plus, expulsé.
ART. 7. -. Il est interdit d'attraper
des coliques, mais on peut prendre des
t tranchées ».
Aux Morts pour la Patrie.
A l'occasion de la fête des Morts, lundi
prochain, un comité, institué par le Gouver-
nement, a décidé qu'un pylône, orné des
drapeaux des puissances alliées et d'un
cartouche aux armes de la Ville de Paris,
serait érigé dans tous les cimetières pari-
siens où reposent des soldats morts pour
le pays. Ces pylônes, dédiés aux défen-
seurs de la patrie, recevront les fleurs que
la piété de la foule parisienne apportera
en masse.
Échange de Décorations.
Pendant qu'il en est temps encore,
Guillaume II et le roi de Saxe ont échang
des décorations sans résultat. Le Saxon a
conféré à son impérial confédéré d'un seul
coup la croix de chevalier et la grand'-
croix de l'ordre militaire de Saint-Henri,
et le kaiser a riposté par la première et la
seconde classe de la Croix de fer.
Naïveté allemande.
Les soldats ennemis bloqués et retran-
chés dans les carrières des bords de l'Aisne
ont réservé l'autre jour à nos troupes une
surprise d'un nouveau genre : ils ont
chassé vers nos lignes un cheval au cou
duquel ils avaient accroché une pancarte
et quelques journaux allemands. La
pancarte portait l'inscription : « Bonjour
aux Français ! Les Français savent-ils
que la Russie est battue sur toute la ligne,
qu'Anvers est pris? », etc.
Nos fantassins se sont fort divertis de
cette naïveté germanique, qui du moins
met candidement en lumière la façon plus
ou moins véridique dont les soldats prus-
siens sont renseignés sur le cours des opé-
rations allemandes.
( 323 )
femmes, nos enfants !. Mais, eux, les
Belges, ils luttent pour l'honneur, pour le
respect de la parole donnée.
« Quel exemple pour le monde devant
cette Allemagne sauvage et son kaiser
ivre d'orgueil !
« Le droit ne tombera pas, et la France
ne périra pas, dussions-nous sacrifier le
dernier homme. Et si l'on doit appeler
l'arrière-ban, je suis prêt à partir.
« Mais pour le pays tout entier il
n'y a, il ne peut y avoir qu'un mot
d'ordre : Confiance, confiance, confiance
absolue ! »
Un Blâme mérité.
M. Le Myre de Villers, président de la
Société de géographie, ambassadeur de
France, adresse à M. Sven Hedin, explo-
rateur suédois, dont on connaît la cam-
pagne de calomnies contre notre pays,
une lettre cinglante où il dit notam-
ment :
« Lorsque la Société de géographie vous
reçut, vous me témoignâtes votre attache-
ment à la France, votre seconde patrie,
me disiez-vous ; et sur votre demande j'ai
sollicité en 1898 la croix d'officier et en
1903 la croix de commandeur de notre
ordre national, qui vous furent accordées.
Aussi, est-ce avec une profonde surprise
que j'apprends que, citoyen d'une puis-
sance neutre, vous faites en Allemagne,
sous la protection de l'empereur et proba-
blement à sa solde, une ardente campagne
-de dénigrement contre la France. Je laisse
à l'opinion publique le soin de qualifier
votre conduite. Tout ce que je puis dire,
c'est que vous m'avez indignement
trompé. »
Le Cercle des Troglodytes.
La bonne humeur en France ne perd
jamais ses droits. Dans les tranchées, en
attendant le moment de foncer sur l'en-
nemi, on se livre à des plaisanteries dont
voici un échantillon. C'est une affiche
manuscrite donnant les statuts du « Cercle
des troglodytes » :
ARTICLE PREMIER. — Sont membres du
Cercle tous les officiers qui désirent s'abriter
de la pluie ou de l'averse (y compris celle
des obus).
ART. 2. — L'entrée du Cercle est inter-
dite : 1° à toute personne étrangère à
l'armée française ; 2° aux projectiles alle-
mands.
ART. 3. — Les jeux dits « de hasard »
(de balles, obus, shrapnells) sont rigou-
reusement interdits dans les locaux du
Cercle. Ils ne sont autorisés qu'à l'exté-
rieur et de préférence en dehors du parc.
ART. 4. — Étant données les circon-
stances spéciales, exception est faite pour
le jeu dit « de bataille ». Pourvu qu'il ne
compte pas de « mort », le bridge est aussi
autorisé.
ART. 5. — Le jeu de « dames », quoique
assez inoffensif, est également prohibé.
ART. 6. — Tout membre du Cercle qui
se livrera au jeu des « échecs » sera fusillé
de suite et, de plus, expulsé.
ART. 7. -. Il est interdit d'attraper
des coliques, mais on peut prendre des
t tranchées ».
Aux Morts pour la Patrie.
A l'occasion de la fête des Morts, lundi
prochain, un comité, institué par le Gouver-
nement, a décidé qu'un pylône, orné des
drapeaux des puissances alliées et d'un
cartouche aux armes de la Ville de Paris,
serait érigé dans tous les cimetières pari-
siens où reposent des soldats morts pour
le pays. Ces pylônes, dédiés aux défen-
seurs de la patrie, recevront les fleurs que
la piété de la foule parisienne apportera
en masse.
Échange de Décorations.
Pendant qu'il en est temps encore,
Guillaume II et le roi de Saxe ont échang
des décorations sans résultat. Le Saxon a
conféré à son impérial confédéré d'un seul
coup la croix de chevalier et la grand'-
croix de l'ordre militaire de Saint-Henri,
et le kaiser a riposté par la première et la
seconde classe de la Croix de fer.
Naïveté allemande.
Les soldats ennemis bloqués et retran-
chés dans les carrières des bords de l'Aisne
ont réservé l'autre jour à nos troupes une
surprise d'un nouveau genre : ils ont
chassé vers nos lignes un cheval au cou
duquel ils avaient accroché une pancarte
et quelques journaux allemands. La
pancarte portait l'inscription : « Bonjour
aux Français ! Les Français savent-ils
que la Russie est battue sur toute la ligne,
qu'Anvers est pris? », etc.
Nos fantassins se sont fort divertis de
cette naïveté germanique, qui du moins
met candidement en lumière la façon plus
ou moins véridique dont les soldats prus-
siens sont renseignés sur le cours des opé-
rations allemandes.
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