Source : Ville de Paris / Bibliothèque historique, BHVP, 2013-303750
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 07/10/2013
- 3 -
lisation, a été très content et ne nous a pas ménagé ses éloges.
Il me disait souvent son étonnement de voir que, dans notre équipe, on ne se dispu ait jamais. J'aurais été très étonnée, au contraire, s'il en eux été autrement. Une harmonie par- faite a toujours régné entre nous.
Une tente spéciale avait été réservée à nos infirmières, servant de réfectoire, de salon de récréation pendant les rares moments où nous pouvions nous arracher de nos salles de blessés.
Une nuée d'Annamites ont aidé à construire, à faire et à entretenir les routes de ces H. 0 E. Ils nous ont été très uti- les pour l'installation de notre baraque; intelligents et adroits, ils ont fait partout des cloisons avec du papier gondolé, et nous étions ainsi, chacune, bien chez nous. Ils étaient répan- dus dans tous les services; il y en avait dans la salle de triage, dans les salles d'opérations et dans les salles de pansements.
Ils nous aidaient avec beaucoup d'adresse et se sentaient très fiers de ces postes qu'ils considéraient comme des postes d'hon- neur. C'est à eux que la construction des abris recouverts de toits en tôle avait été confiée — pour abriter les blessés et le personnel en cas de bombardement. — Inutile de dire que nous ne nous en sommes jamais servi, les bombes d'a-
vions, nous les traitions avec mépris et les gros obus ne nous ont pas intimidées. Mais de sentir ces abris là produisait un bon effet moral sur les blessés.
Le succès de cette offensive a été complet, nos braves poi- lus ont re;u maintes fois des visites de leurs généraux et des autorités qui leur apportaient des félicitations et des récom- penses. ':- La visite du Général Pétain leur a été particulièrement agréable : tous voulaient le voir et lui dire quelques mots; il y a mis beau GUp de bonne grâce, s'arrêtant à tous les lits et disant le mot juste et approprié à chaque blessé. Sa visite a - été une grande joie et un grand réconfort spécialement pour les pauvres mutilés. J'en connais qui ont versé des larmes de joie en recevant sa carte avec ses affectueux remerciements.
Le 20 novembre, nous quittions Vasseny, l'Auto-chir ayant reçu l'ordre de partir pour un nouveau poste. Nous changions d'armée et de région.
Journal d'une Infirmière de nuit à l'Auto-chir N° 21
7 AOUT. - Je reçois mon ordre de transport pour Zuyd- coote. Zuydcoote! Voilà un nom qui ne me dit rien du tout.
Ce mot sonne sec à mon oreille de méridionale habituelle- ment bercée par la chanson des mots de Provence. Mais gUiiim.-j porté mon impression."• a&Q^èlC ed
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.93%.
Aubignac François Hédelin Aubignac François Hédelin/services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Aubignac François Hédelin" or dc.contributor adj "Aubignac François Hédelin")
Facebook
Twitter
Pinterest