Titre : Les Ailes : journal hebdomadaire de la locomotion aérienne / directeur, rédacteur en chef, Georges Houard
Éditeur : [s.n. ?] (Paris)
Date d'édition : 1922-07-06
Contributeur : Houard, Georges (1893-1964). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb326846379
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 06 juillet 1922 06 juillet 1922
Description : 1922/07/06 (A2,N55). 1922/07/06 (A2,N55).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65560012
Source : Musée Air France, 2013-273367
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 28/10/2013
- I
Deuxième Année. — N° 55. 25 Centimes ^Jeudi'6 Juillet3^
(BELGIQUE ET SUISSE: 35 CENTIMES) „ m- I
1" Jl
Oit
JOURNAL HEBDOMADAIRE DE LA LOCOMOTION AÉRIENNE {
Rédacteur en chef : Georges HOUARD
Rédaction, Administration : 17, Boulevard des Batignolles, Paris, Vllle
TÉLÉPHONE 1 CENTRAL 07-15
1êl.
France: un an : 12 fr. — Etranger s vj
J., LES ENQUÊTES DES AILES
Comment aider au Progrès
aéronautique ?
L'opinion de M. Balleyguier : « S'il n'est pas permis d'attendre un
progrès pratique d'un meeting ou d'un concours, ces manifestions sont
cependant utiles à la propagande aéronautique et il faut les encourager.
Nous continuons notre enquête sur les
meetings d'aviation, leur utilité et la for-
mule qu'il faudrait adopter pour que ces
manifestations servent au progrès aéronau-
tique. M. Louis Bréguet a préconisé l'insti-
tution de concours techniques dotés de prix
considérables ; M. Lioré nous a exposé cette
idée que le progrès aéronautique s'affermi-
rait à mesure que les voyages et les voya-
geurs aériens seraient plus nombreux et que
c'était là, uniquement une question de pro-
pagande. MM. Hanriot nous ont dit qu'elle
était leur conception du meeting. Continuons
cette enquête qui se révèle pleine d'enseigne-
ments intéressants.
IV
M. Balleyguier est le fondateur et l'ad-
ministrateur délégué de la Compagnie
Aérienne Française ; les lecteurs des
Ailes connaissent la vigoureuse impul-
sion qu'il sût donner à cette société dont
la vitalité et l'esprit d'initiative sont
absolument remarquables. C'est au len-
demain même de la guerre ;» laquelle il
prit une part si glorieuse que M. BalJey-
guier créa la C. A. F. dont le but était et
est resté le « travail aérien » sous toutes
ses formes. M. Balieyguier a été ainsi
amené à étudier l'aviation dans ses dif-
férentes applications et à se faire une
idée très nette et très juste des moyens
à employer pour faire progresser, pour
améliorer les appareils actuels.
M. Balleyguier a bien voulu répondre,
aveu son affabilité coutumière, aux ques-
tions que je lui ai posées au nom de ce
journal.
— Le meeting, m'a-t-il dit, doit être
envisagé sous deux aspects différents :
ou l'on poursuit en l'organisant un but
de propagande, ou l'on recherche un
progrès technique.
Aii titre de la propagande, le meeting
est utile; c'est unp formule quijplaitau
public français et qui l'attire. Mais je
crains bien que cette formule n'ait qu'un
temps. , ,
— Présentement, vous estimez donc
que l'organisation des meetings doit être
encouragée?
— Il faut s'adapter aux temps et
encourager, en principe, toutes les ini-
tiatives en faveur de l'aviation. Les,
meetings attirent l'attention du public
sur la locomotion aérienne et contri-
buent à lui en donner le goût.
— Même les acrobaties ?
- Je ne suis pas très partisan des
acrobaties dans les meetings parce
qu'elles n'incitent pas le public à monter
en avion; elles l'intéressent cependant
et il faut convenir qu'elles constituent
le gros attrait de toutes les réunions
d'aviation.
Aussi bien en ce qui concerne le pro-
grès aéronautique, je partage l'opinion
de M. Lioré, c'est-à-dire que le progrès
viendra tout naturellement avec l'inten-
sification des voyages aériens. Il faut
que les gens montent en avion pour
vaincre leur appréhension de la locomo
tion nouvelle. La meilleure propagande
est faite par le passager et par le pas-
sager qui paie. Il faut habituer le public
à payer pour monter en avion comme il
paie pour prendre le chemin de fer ou
le bateau. C'est une constatation que nous
avons faite souvent à la C. A. F. : le pas-
sager qui monte par faveur, sans payer,
critique, se plaint de telle ou telle
imperfection, et se croit obligé d'étaler
un scepticisme que rien, cependant, ne
justifie ; au contraire, le passager qui
paie son voyage se montre toujours
satisfait, souvent enthousiaste et il est
rare qu'après avoir apprécié une fois les
avantages de la navigation aérienne, il
n'y revienne pas à la première occasion.
Croyez-moi, c'est un mauvais service à
rendre à l'aviation, que de délivrer des
billets gratuits.,
— Alors, vous n'êtes pas partisan des
billets de propagande, tels que M. Lioré
suggérait d'en instituer.?
— Ah, mais si ! Je m'élève contre la
gratuité du voyage aérien parce qu'il est
mauvais de fortifier le public dans cette
croyance que l'avion a si peu d'amateurs
que les compagnies sont heureuses de
« charger » n'importe qui, même si cela
ne leur rapporte rien. En général, on
pense que ce qui est gratuit n'a aucune
valeur. Mais si, par exemple,, un com-
merçant avisé trouvait bon d'offrir à sa
clientèle, à titre de publicité, 50 ou
100 voyages en avion, ce serait une chose
excellente. L'essentiel est que si le pas-
sager ne paie pas, quelqu'un paie pour
lui et qu'il le sache.
Il y a même des voyages gratuits qu'il
faut approuver. Quand un meeting est
organisé en province, c'est une propa-
gande excellente que d'offrir une pro-
menade aérienne aux notabilités locales.
Lorsque le Maire, le Préfet, etc. mon-
tent en avion, c'est un heureux exemple
pour leurs administrés et il est bien rare
qu'ils ne s'empressent pas de le suivre.
Les petits/meetings, organisés par ci,
par là, dans toute la France, constituent
àt , dû&iailiativos louablee par
qu'ils familiarisent les populations avec
l'aviation dans des régions où les pas-
sages d'avions ne sont pas encore chose
fréquente. Il faut décentraliser en
matière d'aéronautique et vous savez
qu'à la C. A. F. pour notre part, nous
nous y sommes employés.
Au point de vue technique, c'est évi-
dent, les meetings ne servent à rien tant
qu'il ne s'agit que d'exhibitions. Il n'en
est pas de même des courses et des con-
cours. L'automobile doit une bonne
partie de ses perfectionnements à l'ins-
titution d'épreuves de ce genre. Pour-
quoi ce qui a réussi à l'automobile ne
réussirait-il pas à l'aviation ?
- Les compagnies de transport peu-
vent-elles tenir compte pour le choix
des appareils dont elles ont besoin, des
enseignements, des résultats d'un con-
cours ou d'une course? Adoptez-vous tel
avion parce qu'il s'est révélé le meilleur
dans telle course ?
— D'une manière générale, non. La
Compagnie des Auto-Places ne choisit
pas ses châssis d'après les résultats du
Grand-Prix de l'Automobile-Club. Cela
n'empêche pas le Grand-Prix de servir
au perfectionnement technique de l'in-
dustrie automobile. Cependant, il serait
possible d'organiser, pour l'aviation de
transport, des concours qui serviraient
à guider notre choix. Ainsi, un long
voyage à travers l'Europe, au cours
duquel le moteur aurait fait preuve
d'une régularité parfaite, pendant lequel
l'avion sans se détériorer le moins du
monde aurait pu se passer de hangars et
coucher de nombreuses nuits dehors,
donnerait aux compagnies des indica-
tions intéressantes sur la valeur de l'ap-
pareil. De cette façon, un concours pour
rait peut-être avoir une influence immé-
diate sur l'amélioration des avions de
transport.
Mais enfin, et pour conclure, s'il n'est
pas permis le plus souvent, d'attendre
un progrès technique bien déterminé
d'un meeting ou d'un concours, il ne
s'ensuit pas que ces manifestations
soient inutiles, bien au contraire et, je
le répète, toutes sont à encourager. Seu-
lement, qu'on cesse donc d'appeler mee-
ting ce que le mot français : réunion
désigne tout aussi bien.
Pour M. Balleyguier, comme pour
M. Lioré, la question est donc bien
nette. Le progrès aéronautique, objet de
notre enquête, ne dépend pas d'un mee-
ting ou d'un concours. Il viendra avec le
temps, peu à peu mais d'autant plus
rapidement que les voyages aériens
seront plus fréquents et les voyageurs
plus nombreux.
Georges HOUARD.
Vous vous demandez comment soutenir
les efforts de ce journal. Vous en avez le
moyen : c'est d'abonner ou de faire
abonner vos amis.
AU FIL DU VENT
m -
Le Prix ,
Aumoni-Thiéville
Ce fut une petite fête gentille. comme
toutes les fêtes organisées par l'Aéro-Club
dans le cadre délicieux des coteaux de
Saint-Cloud. Sept grosses boules se balancent
mollement, bercées par le vent qui fraîchit
peu à peu.
Une assistance élégante les entoure ;
quelques personnalités aussi. Nous rele-
vons, au hasard, la présence de MM. le
Colonel Saconney, directeur du S. N. Aé ;
Commandant Destrem, Sabattier, Duval,
comte de Briey, Mallet, Léon Bathiat,
Jacques Schneider, Henri Bouché, etc. et
d'autres encore que notre mémoire, infidèle,
ne nous permet pas de rappeler.
Vers 5 heures, le vent fraîchit encore. Les
ballons oscillent et se couchent. C'est heu-
reusement l'heure du départ. Georges
Blanchet, seul à bord, s'élève le premier ;
il part « lourd » pour profiter du vent, plus
fort dans les couches basses de l'atmosphère,
et qui l'emporte en direction du Nord-Est.
Les départs se succèdent: Claude Lefebvre
avec M Robert Dagonet, Georges Ravaine
avec M. Paumier, René Moineau avec
Louis Paulhan, Georges Cormier, Ernest
Demuyter avec F. Laporte, Gaston Fleury
avec un passager que nous n'avons pas
identifié.
Cormier est parti « lourd » comme Blan-
chet. Les concurrents, poussés un peu vers
le Nord, espèrent trouver un courant plus
favorable qui les ramènera en direction de
l'Allemagne où les parcours pourront être
plus longs.
Le dernier ballon est à peine parti que le
public se retire commentant déjà la réunion.
Ile fut charmante, disait-on, mais man-
quait d'entrain. L'assistance féminine sur-
tout, plutôt nombreuse, regrettait l'absence
d'une musique militaire et des intermèdes
artistiques qui, iadis, égayaient les fêtes
atii oafcttiiqut3& l'Aéro-Club. Docteur
Vuglielminetti, grand organisateur de ces
réjouissances aimables, où êtes-vous V
Comme à l'habitude, la plupart des ballons
qui participèrent au concours sortaient des
établissements Zodiac,tandis que la maison
Jules Richard avait fourni les instruments
de bord — enregistreurs et statoscopes-
emportés par les aéronautes.
A. C.
En souscrivant un seul abonnement à
notre journal, vous nous aidez davantage
qu'en achetant dix numéros chaque semaine
à votre libraire. r
Les nouveaux essais
du biplan Arnoux
Le biplan sans queue de l'ingénieur
Arnoux qui fut essayé à Villacoublay et à
Etampes par le très fin pilote qu'est Madon
va faire de nouveaux essais à Orly dans le
courant de juillet. C'est encore Madon qui
sera chargé de ces nouvelles expériences.
L'appareil est actuellement revisé chez
Hanriot ; il est presque entièrement ter-
miné et son transport sur le terrain aura
lieu incessamment.
On connaît les caractéristiques de l'appa-
L'avion sans queue Arnoux.
reil ; c'est un biplan de 24 mètres carrés,
sans empennage, dans lequel les ailerons
assurent la fonction de gouvernail de pro-
fondeur. La direction, la profondeur et la
manœuvre des ailerons sont commandées
par un manche à balai. L'appareil est
équipé avec un moteur Clerget de 130 HP
qui lui assure une vitesse d'environ 200 km.
à l'heure.
Les prochaines expériences d'Orly ont
pour objet, nous a dit Madon, l'achèvement
des essais. Ils ont aussi pour but de faire
contrôler les résultats acquis par des com-
pétences indiscutables et. indiseutées. cije
veux persuader les gens qui ne croient pas
encore, nous a déclaré l'excellent pilote. »
L'aménagement de la carlingue permet-
tra à Madon d'emmener un ou deux passa-
gers. #
LES AILES SE DÉPLOIENT 1.1 1
'■* NE* » WMK * 1 -' a -- ■% ■ + --
LE "LEVIATHAN" A V0>| ,'
Le vendredi 30 Juin, à 8 heures 35 du
soir, le « Leviathan » des ateliers Bré-
guet a effectué son premier vol.
C'est un événement considérable si
l'on songe à l'effort que représente, de
la part de ceux qui le réalisèrent, cet
avion entièrement métallique auquel
furent apportées de nombreuses solu-
tions nouvelles.
Un groupe moteur inédit a été conçu
et mis au point avec habileté. Il importe
de faire ressortir que quatre moteurs de
250 HP tournant à près de 2.000 tours à
la minute, ont été pratiquement accou-
plés par un ingénieux organe de conjonc-
tion et de disjonction qui permettrait à
un élément malade, de se débrayer au-
tomatiquement, sans freiner les autres
sources saines.
L'accessibilité du groupe moteur per-
met en outre et pendant le vol de sur-
veiller la marche et de réparer les petites
avaries, causes de la plus grande partie
des pannes.
Les essais statiques et les essais des
moteurs étant terminés, il ne restait
plus à effectuer que les essais en vol.
Le fin pilote Thierry avait pris pos-
session du poste de commande vendredi
à 8 heures 30. Un moteur immédiate-
ment mis en marche, les trois autresL
aussitôt embrayés, permirent un court
essai au point fixe. Tout va bien. Les
cales sont enlevées ; le Leviathan fait ses
premiers pas. Sensible à la direction, il
part au ralenti prendre son terrain. Une
courte ligne droite, l'appareil décolle à
3 mitres paie sô-pose s nvuv-eau, sui ic
sol. Les gouvernes répondent bien et le
centrage est excellent. Thierry refait
évoluer l'oiseau docile et cette d' !*'
avec toute la puissance Querf
l'appareil. L'extrémité du let pl
Villacoublay est survolée a
cent mètres.
Dans un large virage, Thierrj h
l'avion au-dessus de l'aérodroof.
mettant aux nombreux spectatr ,\
mirer Id rectitude de son v0 ')3
embardée, aucun flottement. c't.
en l'air est-remarquable. Puis «( (
terrissage souple, sans heurt, ( ( $
une fleur », dit le pilote. el
Au cours de l'essai, l'appare\re f
une hauteur de trois à qua ci
mètres. Aucun ennui dans les ci ;
tions. Ses moteurs tournèrent
rement et la température de 110
sina 80 degrés. eol
Ces quelques lignes permet' „i
rendre compte qu'un apparel
rendre compte qu'un appareil
men,! nouveau, dû à la claire j
hension de M. Louis Bréguet, re e,
blement étudié par M. Vuillergle'
après des essais sévères et f;
au point minutieuse, être essa
tâtonnement à une date déterr^yf
« Ce soir on volera », avait d
constructeur, et le soir Thierf( f¡l!
vola même magistralement.
dans sa tàche par ses mécanicl M»
bert et Orlianges, qui, dans
des machines, surveillaient 1 I
l'oiseau fabuleux. Ú. |l l
Prière de joindre aux defl1* 1
changement dadresses la somlm. t
quante centimes en timbres P°* I
Le « Credo » enthousiaste de d'Annunzio
Notre dévoué correspondant d'Italie,
M. Alighiéro Baciocclii nous signale une
brillante réunion, en faveur de l'aviation
italienne, qui a eu lieu le 26 juin à Milan.
Son éclat a été rehaussé par l'intervention
de Gabriel d'Annunzio. On y a déploré l'in-
différence du gouvernement vis-à-vis de
l'aviation nationale et l'on a étudié les
meilleurs moyens de remédier à ce regret-
table état de choses.
Au moment où la discussion allait être
close, Gabriele d'Annunzio a prononcé ce
discours enflammé qui, étant donné, la
haute personnalité de l'orateur, a eu un
profond retentissement :
Avant de nous séparer, a dit le poète, réci-
tons notre Credo.
Dans cette ville admirable, où bat le cœur
de la vraie vigueur italienne et où le plus
grand exemplaire humain produit par la
Renaissance a fait ses recherches dans l'art
de Dédale et a retrouvé l'instinct d'Icare,
j'ai déjà eu la chance d'assister à une autt'e
réunion fixée pour glorifier une légion de
héros.
C'était en 1918, le Dimanche des Rameaux.
Francesco Baracca était présent, tacitltrne:
avec sa volonté ferme d'abatteur. Je dis :
C'est un jour de foi, consacré par un « credo »
de gloire. Aujourd'hui, la foi est vie et la
foi est gloire.
Pour notre Nation plus que pour toutes
les autres, pour nous Italiens plus qulpour
les autres hommes, la foi représente aujour-
d'hui la vie, la foi représente la, gloire.
Il est nécessaire de croire.- C'est pour nous
une nécessité essentielle comme le souffle,
comme le battement du cœur.
Croire, veut aujourd'hui dire vivre et
vaincre; croire, veut dire persévérer et triom-
pher.
Ces mots ont eu raison avant la victoire.
ils l'ont aussi après.
J'étais en exil en France et les chevaux
des Allemands descendaient déjà vers Paris
par la vallée de l'Oise,' lorsque le 'grand
marbre de Samothrace a été caché sous terre
pour que l'ennemi ne le découvrît et ne le
volât.
A ussi notre victoire mutilée, non de marbre
hellène, mais de c"air italienne douloureuse,
a été ensevelie encore vivante par de sombres
ensevelÜseurs.
Mais la terre divine la guérit, la conserve,
l'aide et la console. Elle n'avait pas que deux
ailes; elle en était hérissée. Vous en rappe-
lez-vous ?
Più ali ha nelle spalle
Che leonessa crini nella chioma (1)
Qu'elle renaisse, qu'elle revive, qu'elle
prenne son essor, qu'elle monte, qu'elle
s'étende avec mille et mille ailes et que leur
battement immense remplisse l'atmosphère
et l'âme de la Patrie La renaissance de
l'aile est la résurrection de la victoire. Telle
est notre fidélité solaire.
Qui croit lève la main et dise: Je crois!
A cet appel vibrant de Gabriele d'Annun-
zio, l'assemblée se lève et un cri immense
(1) Elle a plus d'ailes que la lionne n'a de poils dans
, sa crinière.
s'en échappe « Credo ! » tandis qee ne
lève le bras droit. J 't QCj
Il y a ici un feu invisible, repreVj il teur, qui pourrait brûler la maio J da
et, comme Paul dit aux Corinthien (
prouvera qu'elle est l'œuvre de th,
Aujourd'hui, en ce moment, aprS {l etf' tri
nous pouvons enfin nommer dign Ce
nom. Vive toujours l'Italie, Vive qt
01"
Est-il utile de préciser qu'une ldIJ f il.
tible ovation salua la péroraison, de
aviateur.
Comme conclusion, un ordre ^ir1'
rédigé qu'un comité de sept me
cnargé de porter au gouvernemeDt. ^;
tn
COUPS D'AILÉ?!
:trf: IIJ
Fokker travaille. Il a acheve, Y ^; ; tij
un nouveau monoplan de traDep pf
12 passagers, qui constituerait uDi^
sensible sur les précédents. Cette il i:
aurait, en outre, une particularIte lld. (..
possible de lui adjoindre un seC r c,
pour augmenter sa surface et, ar tt¡
quent, sa charge utile. La transi^ tfk
du monoplan en biplan s'e eet e
dement et ne présenterait aucune.
'* "!
1
Un nouveau confrère paraîtra ip i;' •
let prochain. Il s'appellera Les * re1 - 1
plus exactement Alas. Ce, sera la 3fl
revue espagnole entièrement COI ti$Cfl,
l'Aéronautique. Nos Ailes de Fran I!, -
sent aux 4iles d'Espagne et à leur d siod
M. Francisco Rubio, leurs vœux Si
de rapide prospérité.
** r
e M'11
Notre correspondant de Genève. e) 1
Divorne, a signalé ici la mise eU. l
talion de la ligne Genève-Nuremberg »
ligne se raccordant avec les 1I.gn3Miy
mandes permet d'aller, par la voleaéri.
de Genève à Moscou. Depuis le * tte lit,
le service postal fonctionne sur ce t
deux fois par semaine, les nI v
.samedi, et dans les conditions r1110
Les lettres partent de Genève à ,.,;¡)re <1
par le service ordinaire de GenèYôre: .1
erg; elles arrivent à Berlin à 15 ¡}t t ri
De Berlin, elles sont transportées P ar
de nuit jusqu'à Kœnigsberg d'où eu ¡JJJ' (i
tent le lendemain à 8 heures 30 dtJ." J"
pour arriver à Moscou à 19 heureàf, jr h
prix de la surtaxe est, paraît-il, a t
times suisses, ce qui évidemmeUt
cher. Mais pour un Ilusse, ça f ait
cher. Mais pour un Russe, ça faI
même ;
même de 50 à 60.000 roubles ! * • j
Un de nos abonnés, M. A. 1
actuellement à Tlelsingfors, en i8
nous envoie de ce pays des nouvdevr
ressantes. En ce moment, une grl
sition agricole se tient à Tain e, Ore@
leo f
hydravions Lévy et Caudron C"
Deuxième Année. — N° 55. 25 Centimes ^Jeudi'6 Juillet3^
(BELGIQUE ET SUISSE: 35 CENTIMES) „ m- I
1" Jl
Oit
JOURNAL HEBDOMADAIRE DE LA LOCOMOTION AÉRIENNE {
Rédacteur en chef : Georges HOUARD
Rédaction, Administration : 17, Boulevard des Batignolles, Paris, Vllle
TÉLÉPHONE 1 CENTRAL 07-15
1êl.
France: un an : 12 fr. — Etranger s vj
J., LES ENQUÊTES DES AILES
Comment aider au Progrès
aéronautique ?
L'opinion de M. Balleyguier : « S'il n'est pas permis d'attendre un
progrès pratique d'un meeting ou d'un concours, ces manifestions sont
cependant utiles à la propagande aéronautique et il faut les encourager.
Nous continuons notre enquête sur les
meetings d'aviation, leur utilité et la for-
mule qu'il faudrait adopter pour que ces
manifestations servent au progrès aéronau-
tique. M. Louis Bréguet a préconisé l'insti-
tution de concours techniques dotés de prix
considérables ; M. Lioré nous a exposé cette
idée que le progrès aéronautique s'affermi-
rait à mesure que les voyages et les voya-
geurs aériens seraient plus nombreux et que
c'était là, uniquement une question de pro-
pagande. MM. Hanriot nous ont dit qu'elle
était leur conception du meeting. Continuons
cette enquête qui se révèle pleine d'enseigne-
ments intéressants.
IV
M. Balleyguier est le fondateur et l'ad-
ministrateur délégué de la Compagnie
Aérienne Française ; les lecteurs des
Ailes connaissent la vigoureuse impul-
sion qu'il sût donner à cette société dont
la vitalité et l'esprit d'initiative sont
absolument remarquables. C'est au len-
demain même de la guerre ;» laquelle il
prit une part si glorieuse que M. BalJey-
guier créa la C. A. F. dont le but était et
est resté le « travail aérien » sous toutes
ses formes. M. Balieyguier a été ainsi
amené à étudier l'aviation dans ses dif-
férentes applications et à se faire une
idée très nette et très juste des moyens
à employer pour faire progresser, pour
améliorer les appareils actuels.
M. Balleyguier a bien voulu répondre,
aveu son affabilité coutumière, aux ques-
tions que je lui ai posées au nom de ce
journal.
— Le meeting, m'a-t-il dit, doit être
envisagé sous deux aspects différents :
ou l'on poursuit en l'organisant un but
de propagande, ou l'on recherche un
progrès technique.
Aii titre de la propagande, le meeting
est utile; c'est unp formule quijplaitau
public français et qui l'attire. Mais je
crains bien que cette formule n'ait qu'un
temps. , ,
— Présentement, vous estimez donc
que l'organisation des meetings doit être
encouragée?
— Il faut s'adapter aux temps et
encourager, en principe, toutes les ini-
tiatives en faveur de l'aviation. Les,
meetings attirent l'attention du public
sur la locomotion aérienne et contri-
buent à lui en donner le goût.
— Même les acrobaties ?
- Je ne suis pas très partisan des
acrobaties dans les meetings parce
qu'elles n'incitent pas le public à monter
en avion; elles l'intéressent cependant
et il faut convenir qu'elles constituent
le gros attrait de toutes les réunions
d'aviation.
Aussi bien en ce qui concerne le pro-
grès aéronautique, je partage l'opinion
de M. Lioré, c'est-à-dire que le progrès
viendra tout naturellement avec l'inten-
sification des voyages aériens. Il faut
que les gens montent en avion pour
vaincre leur appréhension de la locomo
tion nouvelle. La meilleure propagande
est faite par le passager et par le pas-
sager qui paie. Il faut habituer le public
à payer pour monter en avion comme il
paie pour prendre le chemin de fer ou
le bateau. C'est une constatation que nous
avons faite souvent à la C. A. F. : le pas-
sager qui monte par faveur, sans payer,
critique, se plaint de telle ou telle
imperfection, et se croit obligé d'étaler
un scepticisme que rien, cependant, ne
justifie ; au contraire, le passager qui
paie son voyage se montre toujours
satisfait, souvent enthousiaste et il est
rare qu'après avoir apprécié une fois les
avantages de la navigation aérienne, il
n'y revienne pas à la première occasion.
Croyez-moi, c'est un mauvais service à
rendre à l'aviation, que de délivrer des
billets gratuits.,
— Alors, vous n'êtes pas partisan des
billets de propagande, tels que M. Lioré
suggérait d'en instituer.?
— Ah, mais si ! Je m'élève contre la
gratuité du voyage aérien parce qu'il est
mauvais de fortifier le public dans cette
croyance que l'avion a si peu d'amateurs
que les compagnies sont heureuses de
« charger » n'importe qui, même si cela
ne leur rapporte rien. En général, on
pense que ce qui est gratuit n'a aucune
valeur. Mais si, par exemple,, un com-
merçant avisé trouvait bon d'offrir à sa
clientèle, à titre de publicité, 50 ou
100 voyages en avion, ce serait une chose
excellente. L'essentiel est que si le pas-
sager ne paie pas, quelqu'un paie pour
lui et qu'il le sache.
Il y a même des voyages gratuits qu'il
faut approuver. Quand un meeting est
organisé en province, c'est une propa-
gande excellente que d'offrir une pro-
menade aérienne aux notabilités locales.
Lorsque le Maire, le Préfet, etc. mon-
tent en avion, c'est un heureux exemple
pour leurs administrés et il est bien rare
qu'ils ne s'empressent pas de le suivre.
Les petits/meetings, organisés par ci,
par là, dans toute la France, constituent
àt , dû&iailiativos louablee par
qu'ils familiarisent les populations avec
l'aviation dans des régions où les pas-
sages d'avions ne sont pas encore chose
fréquente. Il faut décentraliser en
matière d'aéronautique et vous savez
qu'à la C. A. F. pour notre part, nous
nous y sommes employés.
Au point de vue technique, c'est évi-
dent, les meetings ne servent à rien tant
qu'il ne s'agit que d'exhibitions. Il n'en
est pas de même des courses et des con-
cours. L'automobile doit une bonne
partie de ses perfectionnements à l'ins-
titution d'épreuves de ce genre. Pour-
quoi ce qui a réussi à l'automobile ne
réussirait-il pas à l'aviation ?
- Les compagnies de transport peu-
vent-elles tenir compte pour le choix
des appareils dont elles ont besoin, des
enseignements, des résultats d'un con-
cours ou d'une course? Adoptez-vous tel
avion parce qu'il s'est révélé le meilleur
dans telle course ?
— D'une manière générale, non. La
Compagnie des Auto-Places ne choisit
pas ses châssis d'après les résultats du
Grand-Prix de l'Automobile-Club. Cela
n'empêche pas le Grand-Prix de servir
au perfectionnement technique de l'in-
dustrie automobile. Cependant, il serait
possible d'organiser, pour l'aviation de
transport, des concours qui serviraient
à guider notre choix. Ainsi, un long
voyage à travers l'Europe, au cours
duquel le moteur aurait fait preuve
d'une régularité parfaite, pendant lequel
l'avion sans se détériorer le moins du
monde aurait pu se passer de hangars et
coucher de nombreuses nuits dehors,
donnerait aux compagnies des indica-
tions intéressantes sur la valeur de l'ap-
pareil. De cette façon, un concours pour
rait peut-être avoir une influence immé-
diate sur l'amélioration des avions de
transport.
Mais enfin, et pour conclure, s'il n'est
pas permis le plus souvent, d'attendre
un progrès technique bien déterminé
d'un meeting ou d'un concours, il ne
s'ensuit pas que ces manifestations
soient inutiles, bien au contraire et, je
le répète, toutes sont à encourager. Seu-
lement, qu'on cesse donc d'appeler mee-
ting ce que le mot français : réunion
désigne tout aussi bien.
Pour M. Balleyguier, comme pour
M. Lioré, la question est donc bien
nette. Le progrès aéronautique, objet de
notre enquête, ne dépend pas d'un mee-
ting ou d'un concours. Il viendra avec le
temps, peu à peu mais d'autant plus
rapidement que les voyages aériens
seront plus fréquents et les voyageurs
plus nombreux.
Georges HOUARD.
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les efforts de ce journal. Vous en avez le
moyen : c'est d'abonner ou de faire
abonner vos amis.
AU FIL DU VENT
m -
Le Prix ,
Aumoni-Thiéville
Ce fut une petite fête gentille. comme
toutes les fêtes organisées par l'Aéro-Club
dans le cadre délicieux des coteaux de
Saint-Cloud. Sept grosses boules se balancent
mollement, bercées par le vent qui fraîchit
peu à peu.
Une assistance élégante les entoure ;
quelques personnalités aussi. Nous rele-
vons, au hasard, la présence de MM. le
Colonel Saconney, directeur du S. N. Aé ;
Commandant Destrem, Sabattier, Duval,
comte de Briey, Mallet, Léon Bathiat,
Jacques Schneider, Henri Bouché, etc. et
d'autres encore que notre mémoire, infidèle,
ne nous permet pas de rappeler.
Vers 5 heures, le vent fraîchit encore. Les
ballons oscillent et se couchent. C'est heu-
reusement l'heure du départ. Georges
Blanchet, seul à bord, s'élève le premier ;
il part « lourd » pour profiter du vent, plus
fort dans les couches basses de l'atmosphère,
et qui l'emporte en direction du Nord-Est.
Les départs se succèdent: Claude Lefebvre
avec M Robert Dagonet, Georges Ravaine
avec M. Paumier, René Moineau avec
Louis Paulhan, Georges Cormier, Ernest
Demuyter avec F. Laporte, Gaston Fleury
avec un passager que nous n'avons pas
identifié.
Cormier est parti « lourd » comme Blan-
chet. Les concurrents, poussés un peu vers
le Nord, espèrent trouver un courant plus
favorable qui les ramènera en direction de
l'Allemagne où les parcours pourront être
plus longs.
Le dernier ballon est à peine parti que le
public se retire commentant déjà la réunion.
Ile fut charmante, disait-on, mais man-
quait d'entrain. L'assistance féminine sur-
tout, plutôt nombreuse, regrettait l'absence
d'une musique militaire et des intermèdes
artistiques qui, iadis, égayaient les fêtes
atii oafcttiiqut3& l'Aéro-Club. Docteur
Vuglielminetti, grand organisateur de ces
réjouissances aimables, où êtes-vous V
Comme à l'habitude, la plupart des ballons
qui participèrent au concours sortaient des
établissements Zodiac,tandis que la maison
Jules Richard avait fourni les instruments
de bord — enregistreurs et statoscopes-
emportés par les aéronautes.
A. C.
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qu'en achetant dix numéros chaque semaine
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Les nouveaux essais
du biplan Arnoux
Le biplan sans queue de l'ingénieur
Arnoux qui fut essayé à Villacoublay et à
Etampes par le très fin pilote qu'est Madon
va faire de nouveaux essais à Orly dans le
courant de juillet. C'est encore Madon qui
sera chargé de ces nouvelles expériences.
L'appareil est actuellement revisé chez
Hanriot ; il est presque entièrement ter-
miné et son transport sur le terrain aura
lieu incessamment.
On connaît les caractéristiques de l'appa-
L'avion sans queue Arnoux.
reil ; c'est un biplan de 24 mètres carrés,
sans empennage, dans lequel les ailerons
assurent la fonction de gouvernail de pro-
fondeur. La direction, la profondeur et la
manœuvre des ailerons sont commandées
par un manche à balai. L'appareil est
équipé avec un moteur Clerget de 130 HP
qui lui assure une vitesse d'environ 200 km.
à l'heure.
Les prochaines expériences d'Orly ont
pour objet, nous a dit Madon, l'achèvement
des essais. Ils ont aussi pour but de faire
contrôler les résultats acquis par des com-
pétences indiscutables et. indiseutées. cije
veux persuader les gens qui ne croient pas
encore, nous a déclaré l'excellent pilote. »
L'aménagement de la carlingue permet-
tra à Madon d'emmener un ou deux passa-
gers. #
LES AILES SE DÉPLOIENT 1.1 1
'■* NE* » WMK * 1 -' a -- ■% ■ + --
LE "LEVIATHAN" A V0>| ,'
Le vendredi 30 Juin, à 8 heures 35 du
soir, le « Leviathan » des ateliers Bré-
guet a effectué son premier vol.
C'est un événement considérable si
l'on songe à l'effort que représente, de
la part de ceux qui le réalisèrent, cet
avion entièrement métallique auquel
furent apportées de nombreuses solu-
tions nouvelles.
Un groupe moteur inédit a été conçu
et mis au point avec habileté. Il importe
de faire ressortir que quatre moteurs de
250 HP tournant à près de 2.000 tours à
la minute, ont été pratiquement accou-
plés par un ingénieux organe de conjonc-
tion et de disjonction qui permettrait à
un élément malade, de se débrayer au-
tomatiquement, sans freiner les autres
sources saines.
L'accessibilité du groupe moteur per-
met en outre et pendant le vol de sur-
veiller la marche et de réparer les petites
avaries, causes de la plus grande partie
des pannes.
Les essais statiques et les essais des
moteurs étant terminés, il ne restait
plus à effectuer que les essais en vol.
Le fin pilote Thierry avait pris pos-
session du poste de commande vendredi
à 8 heures 30. Un moteur immédiate-
ment mis en marche, les trois autresL
aussitôt embrayés, permirent un court
essai au point fixe. Tout va bien. Les
cales sont enlevées ; le Leviathan fait ses
premiers pas. Sensible à la direction, il
part au ralenti prendre son terrain. Une
courte ligne droite, l'appareil décolle à
3 mitres paie sô-pose s nvuv-eau, sui ic
sol. Les gouvernes répondent bien et le
centrage est excellent. Thierry refait
évoluer l'oiseau docile et cette d' !*'
avec toute la puissance Querf
l'appareil. L'extrémité du let pl
Villacoublay est survolée a
cent mètres.
Dans un large virage, Thierrj h
l'avion au-dessus de l'aérodroof.
mettant aux nombreux spectatr ,\
mirer Id rectitude de son v0 ')3
embardée, aucun flottement. c't.
en l'air est-remarquable. Puis «( (
terrissage souple, sans heurt, ( ( $
une fleur », dit le pilote. el
Au cours de l'essai, l'appare\re f
une hauteur de trois à qua ci
mètres. Aucun ennui dans les ci ;
tions. Ses moteurs tournèrent
rement et la température de 110
sina 80 degrés. eol
Ces quelques lignes permet' „i
rendre compte qu'un apparel
rendre compte qu'un appareil
men,! nouveau, dû à la claire j
hension de M. Louis Bréguet, re e,
blement étudié par M. Vuillergle'
après des essais sévères et f;
au point minutieuse, être essa
tâtonnement à une date déterr^yf
« Ce soir on volera », avait d
constructeur, et le soir Thierf( f¡l!
vola même magistralement.
dans sa tàche par ses mécanicl M»
bert et Orlianges, qui, dans
des machines, surveillaient 1 I
l'oiseau fabuleux. Ú. |l l
Prière de joindre aux defl1* 1
changement dadresses la somlm. t
quante centimes en timbres P°* I
Le « Credo » enthousiaste de d'Annunzio
Notre dévoué correspondant d'Italie,
M. Alighiéro Baciocclii nous signale une
brillante réunion, en faveur de l'aviation
italienne, qui a eu lieu le 26 juin à Milan.
Son éclat a été rehaussé par l'intervention
de Gabriel d'Annunzio. On y a déploré l'in-
différence du gouvernement vis-à-vis de
l'aviation nationale et l'on a étudié les
meilleurs moyens de remédier à ce regret-
table état de choses.
Au moment où la discussion allait être
close, Gabriele d'Annunzio a prononcé ce
discours enflammé qui, étant donné, la
haute personnalité de l'orateur, a eu un
profond retentissement :
Avant de nous séparer, a dit le poète, réci-
tons notre Credo.
Dans cette ville admirable, où bat le cœur
de la vraie vigueur italienne et où le plus
grand exemplaire humain produit par la
Renaissance a fait ses recherches dans l'art
de Dédale et a retrouvé l'instinct d'Icare,
j'ai déjà eu la chance d'assister à une autt'e
réunion fixée pour glorifier une légion de
héros.
C'était en 1918, le Dimanche des Rameaux.
Francesco Baracca était présent, tacitltrne:
avec sa volonté ferme d'abatteur. Je dis :
C'est un jour de foi, consacré par un « credo »
de gloire. Aujourd'hui, la foi est vie et la
foi est gloire.
Pour notre Nation plus que pour toutes
les autres, pour nous Italiens plus qulpour
les autres hommes, la foi représente aujour-
d'hui la vie, la foi représente la, gloire.
Il est nécessaire de croire.- C'est pour nous
une nécessité essentielle comme le souffle,
comme le battement du cœur.
Croire, veut aujourd'hui dire vivre et
vaincre; croire, veut dire persévérer et triom-
pher.
Ces mots ont eu raison avant la victoire.
ils l'ont aussi après.
J'étais en exil en France et les chevaux
des Allemands descendaient déjà vers Paris
par la vallée de l'Oise,' lorsque le 'grand
marbre de Samothrace a été caché sous terre
pour que l'ennemi ne le découvrît et ne le
volât.
A ussi notre victoire mutilée, non de marbre
hellène, mais de c"air italienne douloureuse,
a été ensevelie encore vivante par de sombres
ensevelÜseurs.
Mais la terre divine la guérit, la conserve,
l'aide et la console. Elle n'avait pas que deux
ailes; elle en était hérissée. Vous en rappe-
lez-vous ?
Più ali ha nelle spalle
Che leonessa crini nella chioma (1)
Qu'elle renaisse, qu'elle revive, qu'elle
prenne son essor, qu'elle monte, qu'elle
s'étende avec mille et mille ailes et que leur
battement immense remplisse l'atmosphère
et l'âme de la Patrie La renaissance de
l'aile est la résurrection de la victoire. Telle
est notre fidélité solaire.
Qui croit lève la main et dise: Je crois!
A cet appel vibrant de Gabriele d'Annun-
zio, l'assemblée se lève et un cri immense
(1) Elle a plus d'ailes que la lionne n'a de poils dans
, sa crinière.
s'en échappe « Credo ! » tandis qee ne
lève le bras droit. J 't QCj
Il y a ici un feu invisible, repreVj il
et, comme Paul dit aux Corinthien (
prouvera qu'elle est l'œuvre de th,
Aujourd'hui, en ce moment, aprS {l etf' tri
nous pouvons enfin nommer dign Ce
nom. Vive toujours l'Italie, Vive qt
01"
Est-il utile de préciser qu'une ldIJ f il.
tible ovation salua la péroraison, de
aviateur.
Comme conclusion, un ordre ^ir1'
rédigé qu'un comité de sept me
cnargé de porter au gouvernemeDt. ^;
tn
COUPS D'AILÉ?!
:trf: IIJ
Fokker travaille. Il a acheve, Y ^; ; tij
un nouveau monoplan de traDep pf
12 passagers, qui constituerait uDi^
sensible sur les précédents. Cette il i:
aurait, en outre, une particularIte lld. (..
possible de lui adjoindre un seC r c,
pour augmenter sa surface et, ar tt¡
quent, sa charge utile. La transi^ tfk
du monoplan en biplan s'e eet e
dement et ne présenterait aucune.
'* "!
1
Un nouveau confrère paraîtra ip i;' •
let prochain. Il s'appellera Les * re1 - 1
plus exactement Alas. Ce, sera la 3fl
revue espagnole entièrement COI ti$Cfl,
l'Aéronautique. Nos Ailes de Fran I!, -
sent aux 4iles d'Espagne et à leur d siod
M. Francisco Rubio, leurs vœux Si
de rapide prospérité.
** r
e M'11
Notre correspondant de Genève. e) 1
Divorne, a signalé ici la mise eU. l
talion de la ligne Genève-Nuremberg »
ligne se raccordant avec les 1I.gn3Miy
mandes permet d'aller, par la voleaéri.
de Genève à Moscou. Depuis le * tte lit,
le service postal fonctionne sur ce t
deux fois par semaine, les nI v
.samedi, et dans les conditions r1110
Les lettres partent de Genève à ,.,;¡)re <1
par le service ordinaire de GenèYôre: .1
erg; elles arrivent à Berlin à 15 ¡}t t ri
De Berlin, elles sont transportées P ar
de nuit jusqu'à Kœnigsberg d'où eu ¡JJJ' (i
tent le lendemain à 8 heures 30 dtJ." J"
pour arriver à Moscou à 19 heureàf, jr h
prix de la surtaxe est, paraît-il, a t
times suisses, ce qui évidemmeUt
cher. Mais pour un Ilusse, ça f ait
cher. Mais pour un Russe, ça faI
même ;
même de 50 à 60.000 roubles ! * • j
Un de nos abonnés, M. A. 1
actuellement à Tlelsingfors, en i8
nous envoie de ce pays des nouvdevr
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sition agricole se tient à Tain e, Ore@
leo f
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