Titre : Les Ailes : journal hebdomadaire de la locomotion aérienne / directeur, rédacteur en chef, Georges Houard
Éditeur : [s.n. ?] (Paris)
Date d'édition : 1936-05-07
Contributeur : Houard, Georges (1893-1964). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb326846379
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 12981 Nombre total de vues : 12981
Description : 07 mai 1936 07 mai 1936
Description : 1936/05/07 (A16,N777). 1936/05/07 (A16,N777).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65552179
Source : Musée Air France, 2013-273367
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 28/10/2013
LES AILES
LA TECHNIQUE
N° 777 — 7-5-36 — PACE 3
LES AILES S'OUVRENT
Le monoplace de chasse Fiat "C.R.-33"
C'est un biplan à structure métallique, équipé d'un moteur Fiat A-33 R. C. de 700 CV.,
qui dérive des modèles C.R.-30 et 32. A l'altitude de 3.500 m., son autonomie est de
2 heures, à 350 km.-h. de vitesse de croisière. L'allure maximum est de 420 km.-h.
L
E matériel des Forces Aériennes ita-
liennes vient d'être, en grande partie,
renouvelé. En ce qui concerne l'Avia-
tion de chasse, il est intéressant de noter
que les appareils adoptés pour les forma-
tions de cette spécialité, les biplans Fiat,
sont sensiblement du même type que les
monoplaces C.R.-30 en service.
Les usines de Turin ont réalisé, tout
d'abord, le C.R.-32, à moteur A-30 R.A.
développant 550 CV à 3.000 mètres,
dont les performances sont nettement su-
périeures à celles du C.R.-30; au coeffi-
cient de sécurité de 15, l'appareil a un t.
vitesse maximum de 390 km.-h. et une vi-
tesse de croisière de 340 km.-h. à l'altitude
d'utilisation.
Elles ont produit, ensuite, le Fiat C.R.-
33, pourvu d'un -groupe plus puissant,
700 CV à 3.500 m., lui permettant de croi-
ser à 412 km.-h. Ces deux modèles ont des
caractéristiques à peu près semblables; le
C.n.-33, plus lourd de 110 kg., possède une
ossature d'un coefficient de sécurité de. 14.
En fixant leur choix sur un matériel déjà
éprouvé, il semble que les Italiens aient
voulu éviter les aléas de mise au point
d'une production plus moderne. Avec ses
quatre mitrailleuses, dont deux tubes
lourds, approvisionnées de 1.700 coups au
total, le C.II.-33 est un chasseur redoutable.
Doté d'un équipement très complet, poste
T.S.F. émetteur et récepteur, appareil
photo à prise de vues automatique, lance-
bombes, etc., il est sûrement capable
de rendre de bons services. Par ail-C
leurs, ses performances sont au moin' f
équivalentes à celles des meilleurs mo- 1
noplans de combat modernes cons- {^
truits en série. Il possède, en outre,
une autonomie et une maniabilité notable-
ment supérieures. Il est vraisemblable,
aussi, que plusieurs autres facteurs ont
également milité en faveur de ce choix.
Les pilotes italiens, familiarisés avec k*
C.R.-30, ont pu s'adapter plus vite aux
nouveaux modèles rapides. Ces derniers
présentent un réel progrès tout en étant
d'une simplicité relative de manœuvre; ils
ne comportent pas, en tout cas, la multipli-
cité de commandes de certains types. A
°n juger par la fatigue ressentie par les
pilotes d'essais — cependant parfaitement
entraînés et volontairement soumis à un
régime très sévère — qui assurent les es-
tais des monoplans à hautes performances,
on peut se demander si la conduite de ces
derniers ne devra pas être effectivement
1-eservée à une élite peu nombreuse.
Sous le rapport du prix de revient, il
I)ParaÎt aussi, que la fabrication du
,11.-33 a bénéficié de l'outillage créé pour
les C.R.-30 et 32. En escadrille, l'entretien
Pt, les réparations de ce matériel n'ont pas
nécessite d'organisation spéciale, les seu-
es modifications importantes qu'il ait su-
'■es concernant exclusivement le groupe
moiopropulseur.
rrr('f, l'exemple italien mérite d'être m
j, ut, e, car il nous montre tout l'intérêt pra-
¡'/fIlé que peut présenter le perfectionne-
ment continu d'un type d'appareil connui
(: apprécié des utilisateurs.
André FRACHET.
VOILURE. - L'avion de chasse Fiat C.R.-33
lit, I)iplan à ailes inégales d'une surface
ú [t e de 22 mq. 40.
La voilure est dotée d'un profil biconvexdl
SUHl-l'pals; l'entreplan est maintenu rigidé-
jnent par une mâture triangulée constituée de
(pux paires de V par demi-cellule.
- Le plan supérieur, de 1 m. 50 de profon-
deur, est porté au-dessus du fuselage par une
tabane formée de deux N renversés, en tubes
d'acier profilés au chrome-molybdène, sem-
Mables a ceux de la mâture.
et Les ailes inférieures sont attelées de part
et d'autre de la carlingue; leur envergure et
leur profondeur sont inférieures à celles du
Plan supérieur. Les ailerons sont placés sur
celui-ci, Ils sont compensés par une petite
»
surface auxiliaire fixée au-dessus du volet
sur un support en tôle d'acier; leurs com-
mandes, en câbles, actionnent des guignols ex-
térieurs.
CONSTRUCTION. — La structure des ailes se
compose de deux longerons en duralumin, de
section rectangulaire, à âmes ajourées. Les
nervures, en treillis, sont également établies
1
avec des petits tubes de duralumin de section
rectangulaire. Le haubanage interne est assuré
par des croisillons de tiges d'acier. Le revête-
ment est en toile.
FUSELAGE. — C'est une poutre de section
rectangulaire terminée par un étambot vertical.
Le poste de pilotage, bien dégagé, est ins-
tallé à l'air libre, derrière la cellule. Le siège
du pilote est réglable en hauteur à l'aide d'une
commande placée à portée de sa main; le dos-
sier est établi pour recevoir un parachute dor-
sal « Salvator », porté par le pilote, parachute
dont l'ouverture peut être assurée automati-
quement, par une corde en soie terminée par
un mousqueton fixé au fuselage au moment
de sauter, ou, encore, par un déclancheur ac-
tionné, après le saut, par l'usager.
Les équipements comportent un inhalateur
d'oxygène automatique et une installation élec-
trique, sur accumulateurs, qui alimente l'éclai-
rage de bord et un poste émetteur et récep-
teur de T.S.F.
L'appareil photographique, à films, format
13 X 18 centimètres, est doté d'un régula-
teur clironométrique de prises de vues et
d'une commande à distance du diaphragme.
L'armement est constitué de quatre mitrail-
luses : deux de 12 mm. 7, encastrées dans le
fuselage, tirant à travers le champ de l'hélice,
alimentées de 350 coups chacune, et deux au-
tres tubes, de 7 mm. 7, logés dan les ailes infé-
rieures, au droit des nœuds de la mâture, ap-
provisionnés de 1.000 cartouches. Ces armes
peuvent être facilement déposées pour leur
entretien ou leur remplacement. En outre, l'ap-
pareil peut emporter une bombe de 100 kg. ou
deux projectiles de 50 kg. ou, encore, douze
petites torpilles de 2 kg. pour l'attaque des
avions lourds.
COSTnUCTION. — La charpente principale se
compose de quatre longerons en tubes ronds
de duralumin liés par un treillis triangu-
laire également en tubes ronds. Le revête-
ment, en tôle légère dans la partie antérieure,
et en toile à l'arrière, est porté par des cadres
de profilés de duralumin, en U, fixés par des
goussets en tôle et un réseau de petites lisses.
Les ferrures de raccordement de la voilure
au fuselage, d'une seule pièce, sont en acier
spécial.
EMPENNAGES. — Le plan fixe, réglable en
vol, est haubané en dessous par deux bar-
res et, au-dessus, par deux tiges d'acier
profilées.
F Les gouvernes de la profondeur et de
—- j la direction sont compensées aérodyna-
miquement et statiquement. Les articu-
lations sont montées sur des roulements à
billes. Les commandes sont rigides pour la
profondeur et en câbles pour la direction.
L'ossature des empennages, entoilée, est en
tubes carrés de duralumin.
GROUPE MOTOPROPULSEUR. — L'avion
C.R.-33 est équipé d'un moteur Fiat A-33
RC-35, développant 700 CV. à 3.500 m.; il
actionne une hélice métallique, à pas réglable
au sol, par l'intermédiaire d'un réducteur du
rapport 1/1,428, soit à 1.820 tours-minute au
régime normal de 2.600 tours.
Le moteur est assujetti sur un bâti formé
de deux longerons en profilés de duralumin
réunis par une traverse en tôle d'acier et con-
treventés par quatre barres et deux traverses
en duralumin.
Le groupe est profilé par un capot dont la
partie inférieure englobe le radiateur d'eau,
.type nid d'abeille ; celui-ci est pourvu d'un
obturateur à volets; il se trouve enfermé dans
une canalisation d'air forcé, de section va-
riable. L'extincteur d'incendie, monté sur la
cloison pare-feu, est muni d'un avertisseur
automatique. La mise en route est assurée par
un démarreur à air comprimé.
Le réservoir d'essence principal, protégé par
une earniture « Semape », d'une capacité de
315 litres, est logé dans le fuselage, au centre
de gravité de l'appareil. Une nourrice de 25
litres est montée en charge, dans l'axe du
plan supérieur.
Le radiateur d'huile est constitué par de pe-
tits tubes d'acier rectangulaires, exposé au cou-
rant d'air sur deux faces; il constitue le con-
duit d'aératien du radiateur d'eau.
ATTERRISSEUR. — Voie de 2 m. 054. Cha-
que demi-train se compose d'une jambe oléo-
élastique, articulée sur la ferrure d'attache
du mât antérieur de la cabane et de deux
barres formant essieu, liées par une carène.
CARACTERISTIQUES
Envergure totale. 9 m. 800
Longueur totale. 7 Ill. 566
Hauteur totale. 2 m. 600
Surface des ailes supérieures. 14 mq. 90
— des ailes inférieures. 7 mq. 90
— totale. 22 mq. 40
Puiss.: 1 mot. Fiat A.33.R.C. de 700 CV.
Poids Ù vide. 1.360 kg.
- ducaIlmrant. 255 kg.
- du pilote 80 kg.
- de l'armement 147 kg.
- de l'équipement et radio 68 kg.
- mobile total 550 kg.
- total, en vol. 1.910 kg.
Charge par mq 85 kg.
— par CV. (à 3.500 m.).. 2 kg. 700
Puissance par mq. (à 3.500 m.). 32 CV.
PERFORMANCES
Vitesse max. au sol 345 km.-h.
— max.a2.000m. 405 km.-h.
— max.a3.500m. 412 km.-h.
— de croisière, à 3.500 m. 350 km.-h.
— max. à 5.000 m. 398 km.-h.
— max. à 7.000 m. 350 km.-h.
Temps de montée à 2.000 m. 2 min. 20
- à 3.500 m. 5 min.
- à 5.000 m. 8 min. 10
- à 7.000 m. 13 min. 20
Plafond 10.500 m.
Autonomie, à la vit. de crois. 2 h.
iiiitiiiiiiiiimiiiiiimiiiiiiiiiiiiiiiiNiiiiiimiiiiiiiii
SUR LES TERRAINS D'ESSAIS
A Villacoiiblay
Semaine du 27 avril au 4 mai
CHEZ GOURDOU-LESEURRE. — Cavalli a récep-
tionné un appareil marin de bombardement en
piqué qu'il va convoyer incessamment. Ce pi-
lote a repris son entraînement sur J'appareil
de meeting qui vient d'être entièrement revisé;
il a prouvé aux spectateurs de ses évolutions
qu'il n'avait rien perdu de ses belles qualités.
CHEZ MARCEL BLOCH. — Nombreux essais et
vols de réception de Curvale et Blanc sur les
210 de série. Les travaux se poursuivent sur
le commercial « Pacifique » le type 130.
CHEZ AMIOT-S.E.C.M. — Le 144 à train esca-
motable a fait de nombreux essais avec Fic-
kinger. Nombreuses réceptions de 143 de série
et livraison de ces appareils par Fickinger et
Berthelin.
CHEZ LIOHÉ - OLIVIER - DEWOITINE. — Récep-
tions de bimoteurs marins type LeO-257. par
Schnée, et de D-371 par Lepreux. Roulland a
fait de nombreux essais et vols de démonstra-
tion très réussis sur l'autogire C.30.
CHEZ LOIRE-NIEUPOHT. — Le premier appa-
reil Loire 46, tête de série, va commencer ses
essais. Lefèvre et Nadot poursuivent la mise
au point des appareils de chasse, types 161 et
250. Le Loire 250 reçoit de nouvelles modifi-
cations tandis que le 161 va être présenté dès
qu'une hélice à pas variable sera adaptée à
son moteur.
CHEZ Louis BRÉGUET. — Détroyat et Ribière
ont fait de nombreuses sorties sur le multi-
place dérivé du 460; les premiers essais de
cette machine donnent entière satisfaction.
On poursuit activement la mise au point da
bimoteur de transport « Fulgur » ; la vitesse
de cet appareil paraît très grande; des essais
exécutés sur le trajet Villacoublay-Orléans et
retour confirment une vitesse moyenne de
croisière de 360-380 km.-h. Nombreuses récep-
tions de Bloch 200 et Potez 540 par Ribière
et Vonner.
De son côté, Lemoigne a exécuté les premiers
essais du monoplace F.B. de l'ingénieur Bas-
sou; ce petit appareil, également monoplace.
est un monoplan surbaissé; les empennages
sont fixés aux extrémités de deux poutres. Le
moteur « Ava », placé à l'arrière, actionne une
hélice propulsive tournant entre les deux pou-
tres; le train d'atterrissage comporte deux
roues à pantalons et une roue placée à l'extré-
mité avant de la carlingue; les premiers essais
paraissent satisfaisants.
Au C.E.M.A. — Sont arrivés en essais, le
petit appareil Caudron d'entraînement à la
chasse C-720, qui a subi des modifications; un
second Caudron « Goéland », lui aussi modifié,
qui est destiné à Air-Afrique. Puis un Peyret
« Taupin », le N° 3, à moteur Poinsard; ce
petit monoplace possède d'étonnantes qualités
de vol; sa présentation est très soignée. Enfin.
le petit bimoteur Duverne-Saran à moteurs
iaise 40 CV, que nous avons également décrit.
un Potez 621 d'Air-France à moteur His-
jano-Suiza 12-X.
Notons les nombreux vols de Détré, sur les
bimoteurs Potez roumain 541 et de transport
Î21 ; de Delmotte, sur Caudron « Typhon » et
« Goéland » ; de Lemoigne, sur le Romano 80
d'entraînement ; de Coupet, sur un quadrimo-
teur Farman.
De nombreux essais de stabilité ont été exé-
cutés, par les pilotes militaires, sur le Wihault
bimoteur K-14 destiné à Air-France; sur le
Farman de transport 431, le sesquiplan Han-
tiot 182, le Caudron « Goéland » et sur les
petits appareils Farman « Moustique », « Tip-
sy » et S.F.A.N. N° 2.
Le Morane 405 a terminé avec succès les
épreuves de qualités de vol; il est passé aux
essais d'utilisation militaire.
Le Bloch 210 N° 2 est à Cazaux, pour effec-
tuer des essais de tir, tandis que le N° 1 pour-
suit ses vols ainsi que le 211 à moteur His-
pano.
Des essais d'intercommunication en radio-
phonie se poursuivent sur des appareils D-500.
De nombreux voyages sont effectués avec un
Bloch 200, équipé avec un pilote automatique
Smith, sous le contrôle de l'ingénieur Jouy.
spécialiste de ces essais.
LA TECHNIQUE
N° 777 — 7-5-36 — PACE 3
LES AILES S'OUVRENT
Le monoplace de chasse Fiat "C.R.-33"
C'est un biplan à structure métallique, équipé d'un moteur Fiat A-33 R. C. de 700 CV.,
qui dérive des modèles C.R.-30 et 32. A l'altitude de 3.500 m., son autonomie est de
2 heures, à 350 km.-h. de vitesse de croisière. L'allure maximum est de 420 km.-h.
L
E matériel des Forces Aériennes ita-
liennes vient d'être, en grande partie,
renouvelé. En ce qui concerne l'Avia-
tion de chasse, il est intéressant de noter
que les appareils adoptés pour les forma-
tions de cette spécialité, les biplans Fiat,
sont sensiblement du même type que les
monoplaces C.R.-30 en service.
Les usines de Turin ont réalisé, tout
d'abord, le C.R.-32, à moteur A-30 R.A.
développant 550 CV à 3.000 mètres,
dont les performances sont nettement su-
périeures à celles du C.R.-30; au coeffi-
cient de sécurité de 15, l'appareil a un t.
vitesse maximum de 390 km.-h. et une vi-
tesse de croisière de 340 km.-h. à l'altitude
d'utilisation.
Elles ont produit, ensuite, le Fiat C.R.-
33, pourvu d'un -groupe plus puissant,
700 CV à 3.500 m., lui permettant de croi-
ser à 412 km.-h. Ces deux modèles ont des
caractéristiques à peu près semblables; le
C.n.-33, plus lourd de 110 kg., possède une
ossature d'un coefficient de sécurité de. 14.
En fixant leur choix sur un matériel déjà
éprouvé, il semble que les Italiens aient
voulu éviter les aléas de mise au point
d'une production plus moderne. Avec ses
quatre mitrailleuses, dont deux tubes
lourds, approvisionnées de 1.700 coups au
total, le C.II.-33 est un chasseur redoutable.
Doté d'un équipement très complet, poste
T.S.F. émetteur et récepteur, appareil
photo à prise de vues automatique, lance-
bombes, etc., il est sûrement capable
de rendre de bons services. Par ail-C
leurs, ses performances sont au moin' f
équivalentes à celles des meilleurs mo- 1
noplans de combat modernes cons- {^
truits en série. Il possède, en outre,
une autonomie et une maniabilité notable-
ment supérieures. Il est vraisemblable,
aussi, que plusieurs autres facteurs ont
également milité en faveur de ce choix.
Les pilotes italiens, familiarisés avec k*
C.R.-30, ont pu s'adapter plus vite aux
nouveaux modèles rapides. Ces derniers
présentent un réel progrès tout en étant
d'une simplicité relative de manœuvre; ils
ne comportent pas, en tout cas, la multipli-
cité de commandes de certains types. A
°n juger par la fatigue ressentie par les
pilotes d'essais — cependant parfaitement
entraînés et volontairement soumis à un
régime très sévère — qui assurent les es-
tais des monoplans à hautes performances,
on peut se demander si la conduite de ces
derniers ne devra pas être effectivement
1-eservée à une élite peu nombreuse.
Sous le rapport du prix de revient, il
I)ParaÎt aussi, que la fabrication du
,11.-33 a bénéficié de l'outillage créé pour
les C.R.-30 et 32. En escadrille, l'entretien
Pt, les réparations de ce matériel n'ont pas
nécessite d'organisation spéciale, les seu-
es modifications importantes qu'il ait su-
'■es concernant exclusivement le groupe
moiopropulseur.
rrr('f, l'exemple italien mérite d'être m
j, ut, e, car il nous montre tout l'intérêt pra-
¡'/fIlé que peut présenter le perfectionne-
ment continu d'un type d'appareil connui
(: apprécié des utilisateurs.
André FRACHET.
VOILURE. - L'avion de chasse Fiat C.R.-33
lit, I)iplan à ailes inégales d'une surface
ú [t e de 22 mq. 40.
La voilure est dotée d'un profil biconvexdl
SUHl-l'pals; l'entreplan est maintenu rigidé-
jnent par une mâture triangulée constituée de
(pux paires de V par demi-cellule.
- Le plan supérieur, de 1 m. 50 de profon-
deur, est porté au-dessus du fuselage par une
tabane formée de deux N renversés, en tubes
d'acier profilés au chrome-molybdène, sem-
Mables a ceux de la mâture.
et Les ailes inférieures sont attelées de part
et d'autre de la carlingue; leur envergure et
leur profondeur sont inférieures à celles du
Plan supérieur. Les ailerons sont placés sur
celui-ci, Ils sont compensés par une petite
»
surface auxiliaire fixée au-dessus du volet
sur un support en tôle d'acier; leurs com-
mandes, en câbles, actionnent des guignols ex-
térieurs.
CONSTRUCTION. — La structure des ailes se
compose de deux longerons en duralumin, de
section rectangulaire, à âmes ajourées. Les
nervures, en treillis, sont également établies
1
avec des petits tubes de duralumin de section
rectangulaire. Le haubanage interne est assuré
par des croisillons de tiges d'acier. Le revête-
ment est en toile.
FUSELAGE. — C'est une poutre de section
rectangulaire terminée par un étambot vertical.
Le poste de pilotage, bien dégagé, est ins-
tallé à l'air libre, derrière la cellule. Le siège
du pilote est réglable en hauteur à l'aide d'une
commande placée à portée de sa main; le dos-
sier est établi pour recevoir un parachute dor-
sal « Salvator », porté par le pilote, parachute
dont l'ouverture peut être assurée automati-
quement, par une corde en soie terminée par
un mousqueton fixé au fuselage au moment
de sauter, ou, encore, par un déclancheur ac-
tionné, après le saut, par l'usager.
Les équipements comportent un inhalateur
d'oxygène automatique et une installation élec-
trique, sur accumulateurs, qui alimente l'éclai-
rage de bord et un poste émetteur et récep-
teur de T.S.F.
L'appareil photographique, à films, format
13 X 18 centimètres, est doté d'un régula-
teur clironométrique de prises de vues et
d'une commande à distance du diaphragme.
L'armement est constitué de quatre mitrail-
luses : deux de 12 mm. 7, encastrées dans le
fuselage, tirant à travers le champ de l'hélice,
alimentées de 350 coups chacune, et deux au-
tres tubes, de 7 mm. 7, logés dan les ailes infé-
rieures, au droit des nœuds de la mâture, ap-
provisionnés de 1.000 cartouches. Ces armes
peuvent être facilement déposées pour leur
entretien ou leur remplacement. En outre, l'ap-
pareil peut emporter une bombe de 100 kg. ou
deux projectiles de 50 kg. ou, encore, douze
petites torpilles de 2 kg. pour l'attaque des
avions lourds.
COSTnUCTION. — La charpente principale se
compose de quatre longerons en tubes ronds
de duralumin liés par un treillis triangu-
laire également en tubes ronds. Le revête-
ment, en tôle légère dans la partie antérieure,
et en toile à l'arrière, est porté par des cadres
de profilés de duralumin, en U, fixés par des
goussets en tôle et un réseau de petites lisses.
Les ferrures de raccordement de la voilure
au fuselage, d'une seule pièce, sont en acier
spécial.
EMPENNAGES. — Le plan fixe, réglable en
vol, est haubané en dessous par deux bar-
res et, au-dessus, par deux tiges d'acier
profilées.
F Les gouvernes de la profondeur et de
—- j la direction sont compensées aérodyna-
miquement et statiquement. Les articu-
lations sont montées sur des roulements à
billes. Les commandes sont rigides pour la
profondeur et en câbles pour la direction.
L'ossature des empennages, entoilée, est en
tubes carrés de duralumin.
GROUPE MOTOPROPULSEUR. — L'avion
C.R.-33 est équipé d'un moteur Fiat A-33
RC-35, développant 700 CV. à 3.500 m.; il
actionne une hélice métallique, à pas réglable
au sol, par l'intermédiaire d'un réducteur du
rapport 1/1,428, soit à 1.820 tours-minute au
régime normal de 2.600 tours.
Le moteur est assujetti sur un bâti formé
de deux longerons en profilés de duralumin
réunis par une traverse en tôle d'acier et con-
treventés par quatre barres et deux traverses
en duralumin.
Le groupe est profilé par un capot dont la
partie inférieure englobe le radiateur d'eau,
.type nid d'abeille ; celui-ci est pourvu d'un
obturateur à volets; il se trouve enfermé dans
une canalisation d'air forcé, de section va-
riable. L'extincteur d'incendie, monté sur la
cloison pare-feu, est muni d'un avertisseur
automatique. La mise en route est assurée par
un démarreur à air comprimé.
Le réservoir d'essence principal, protégé par
une earniture « Semape », d'une capacité de
315 litres, est logé dans le fuselage, au centre
de gravité de l'appareil. Une nourrice de 25
litres est montée en charge, dans l'axe du
plan supérieur.
Le radiateur d'huile est constitué par de pe-
tits tubes d'acier rectangulaires, exposé au cou-
rant d'air sur deux faces; il constitue le con-
duit d'aératien du radiateur d'eau.
ATTERRISSEUR. — Voie de 2 m. 054. Cha-
que demi-train se compose d'une jambe oléo-
élastique, articulée sur la ferrure d'attache
du mât antérieur de la cabane et de deux
barres formant essieu, liées par une carène.
CARACTERISTIQUES
Envergure totale. 9 m. 800
Longueur totale. 7 Ill. 566
Hauteur totale. 2 m. 600
Surface des ailes supérieures. 14 mq. 90
— des ailes inférieures. 7 mq. 90
— totale. 22 mq. 40
Puiss.: 1 mot. Fiat A.33.R.C. de 700 CV.
Poids Ù vide. 1.360 kg.
- ducaIlmrant. 255 kg.
- du pilote 80 kg.
- de l'armement 147 kg.
- de l'équipement et radio 68 kg.
- mobile total 550 kg.
- total, en vol. 1.910 kg.
Charge par mq 85 kg.
— par CV. (à 3.500 m.).. 2 kg. 700
Puissance par mq. (à 3.500 m.). 32 CV.
PERFORMANCES
Vitesse max. au sol 345 km.-h.
— max.a2.000m. 405 km.-h.
— max.a3.500m. 412 km.-h.
— de croisière, à 3.500 m. 350 km.-h.
— max. à 5.000 m. 398 km.-h.
— max. à 7.000 m. 350 km.-h.
Temps de montée à 2.000 m. 2 min. 20
- à 3.500 m. 5 min.
- à 5.000 m. 8 min. 10
- à 7.000 m. 13 min. 20
Plafond 10.500 m.
Autonomie, à la vit. de crois. 2 h.
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SUR LES TERRAINS D'ESSAIS
A Villacoiiblay
Semaine du 27 avril au 4 mai
CHEZ GOURDOU-LESEURRE. — Cavalli a récep-
tionné un appareil marin de bombardement en
piqué qu'il va convoyer incessamment. Ce pi-
lote a repris son entraînement sur J'appareil
de meeting qui vient d'être entièrement revisé;
il a prouvé aux spectateurs de ses évolutions
qu'il n'avait rien perdu de ses belles qualités.
CHEZ MARCEL BLOCH. — Nombreux essais et
vols de réception de Curvale et Blanc sur les
210 de série. Les travaux se poursuivent sur
le commercial « Pacifique » le type 130.
CHEZ AMIOT-S.E.C.M. — Le 144 à train esca-
motable a fait de nombreux essais avec Fic-
kinger. Nombreuses réceptions de 143 de série
et livraison de ces appareils par Fickinger et
Berthelin.
CHEZ LIOHÉ - OLIVIER - DEWOITINE. — Récep-
tions de bimoteurs marins type LeO-257. par
Schnée, et de D-371 par Lepreux. Roulland a
fait de nombreux essais et vols de démonstra-
tion très réussis sur l'autogire C.30.
CHEZ LOIRE-NIEUPOHT. — Le premier appa-
reil Loire 46, tête de série, va commencer ses
essais. Lefèvre et Nadot poursuivent la mise
au point des appareils de chasse, types 161 et
250. Le Loire 250 reçoit de nouvelles modifi-
cations tandis que le 161 va être présenté dès
qu'une hélice à pas variable sera adaptée à
son moteur.
CHEZ Louis BRÉGUET. — Détroyat et Ribière
ont fait de nombreuses sorties sur le multi-
place dérivé du 460; les premiers essais de
cette machine donnent entière satisfaction.
On poursuit activement la mise au point da
bimoteur de transport « Fulgur » ; la vitesse
de cet appareil paraît très grande; des essais
exécutés sur le trajet Villacoublay-Orléans et
retour confirment une vitesse moyenne de
croisière de 360-380 km.-h. Nombreuses récep-
tions de Bloch 200 et Potez 540 par Ribière
et Vonner.
De son côté, Lemoigne a exécuté les premiers
essais du monoplace F.B. de l'ingénieur Bas-
sou; ce petit appareil, également monoplace.
est un monoplan surbaissé; les empennages
sont fixés aux extrémités de deux poutres. Le
moteur « Ava », placé à l'arrière, actionne une
hélice propulsive tournant entre les deux pou-
tres; le train d'atterrissage comporte deux
roues à pantalons et une roue placée à l'extré-
mité avant de la carlingue; les premiers essais
paraissent satisfaisants.
Au C.E.M.A. — Sont arrivés en essais, le
petit appareil Caudron d'entraînement à la
chasse C-720, qui a subi des modifications; un
second Caudron « Goéland », lui aussi modifié,
qui est destiné à Air-Afrique. Puis un Peyret
« Taupin », le N° 3, à moteur Poinsard; ce
petit monoplace possède d'étonnantes qualités
de vol; sa présentation est très soignée. Enfin.
le petit bimoteur Duverne-Saran à moteurs
iaise 40 CV, que nous avons également décrit.
un Potez 621 d'Air-France à moteur His-
jano-Suiza 12-X.
Notons les nombreux vols de Détré, sur les
bimoteurs Potez roumain 541 et de transport
Î21 ; de Delmotte, sur Caudron « Typhon » et
« Goéland » ; de Lemoigne, sur le Romano 80
d'entraînement ; de Coupet, sur un quadrimo-
teur Farman.
De nombreux essais de stabilité ont été exé-
cutés, par les pilotes militaires, sur le Wihault
bimoteur K-14 destiné à Air-France; sur le
Farman de transport 431, le sesquiplan Han-
tiot 182, le Caudron « Goéland » et sur les
petits appareils Farman « Moustique », « Tip-
sy » et S.F.A.N. N° 2.
Le Morane 405 a terminé avec succès les
épreuves de qualités de vol; il est passé aux
essais d'utilisation militaire.
Le Bloch 210 N° 2 est à Cazaux, pour effec-
tuer des essais de tir, tandis que le N° 1 pour-
suit ses vols ainsi que le 211 à moteur His-
pano.
Des essais d'intercommunication en radio-
phonie se poursuivent sur des appareils D-500.
De nombreux voyages sont effectués avec un
Bloch 200, équipé avec un pilote automatique
Smith, sous le contrôle de l'ingénieur Jouy.
spécialiste de ces essais.
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