162 l'Aérophile, Juin 1935
Personnalités de l'Aéronautique
LA MARQUISE DE NOAILLES
L'œuvre de la marquise de Noailles est consi-
dérable. Toutes les formes du dévouement ont été,
par elle, prospectées; puis elle créa de nouvelles
dispositions qui donnaient à la charité une forme
inédite. L'aviation, avec ses merveilleuses facul-
tés d'adaptation, ne pouvait manquer de tenter
cette grande dame, qui trouva ainsi un champ
nouveau, aux limites infinies, digne de sa légen-
daire activité.
Avant de donner la nomenclature des princi-
pales, entre les multiples organisations qui s'ho-
norent de sa collaboration, disons tout d'abord
qu'elle occupe à l'Aéro-Club de France une situa-
tion de choix : membre du Comité de direction,
elle est encore présidente de la Section féminine,
qui est certainement - nous nous plaisons à
l'estimer ainsi - l'Aéro-club féminin, rehaussé
par la plus haute comme par la plus exquise qua-
lité; et ceci sur toute la surface du globe, déjà
bien rétrécie par l'imminent « cinq cents » de vi-
tesse commerciale.
Notons qu'elle est la sœur du duc de Gra-
mont, remarquable technicien et praticien des
sciences physiques, président de la Commission
scientifique de l'Aéro-Club. Issue d'une très an-
cienne famille princière autrefois alliée aux rois
de Béarn, elle occupe dans la société une place
enviée.
Dès 1902, la marquise de Noailles donnait au
féminisme français une allure séduisante et vraie,
reflet d'une activité réelle et productrice. On la
voit membre de la Société de charité maternelle
de Paris et présidente-fondatrice de la Section
d'hygiène maternelle qui valut à bien des fa-
milles nombreuses des facilités de logement, des
soins et des médicaments gratuits.
Les hostilités, hélas! lui fournirent d'autres pré-
textes d'activité. En 1914 et 1915, elle met sur
pied des services d'infirmières et fonde une œuvre
de secours et de complément du service de santé
militaire. Plus de 4.500 hôpitaux, d'accord avec le
ministère de la Guerre, profitèrent de cette œuvre
fonctionnant avec un personnel d'élite, entière-
ment bénévole. Bien plus, cette organisation ajouta
à son mérite en aidant à la reconstitution de vil-
lages dans les régions dévastées de l'Aisne et de
la Meuse, dès Novembre 1918.
Poursuivant son apostolat, la marquise de
Noailles, déjà vice-présidente de la section canto-
nale des Pupilles de la Nation, est membre fonda-
teur de l'Office National des Mutilés et Réformés
de la Guerre, lequel est un établissement public
fonctionnant dans l'orbe du ministère du Tra-
vail, mais dépendant du ministère des Pensions.
Successivement, elle est déléguée aux conférences
interalliées des mutilés, qui se tiennent à Londres
en 1918, à Rome en 1919 et à Bruxelles en 1920.
Pendant la guerre, la marquise de Noailles est
présidente effective ou présidente d'honneur d'une
vingtaine d'œuvres, parmi lesquelles il convient
de retenir : le Réconfort du Soldat, le Bien-Etre
du Blessé, l'Atelier de Rééducation franco-améri-
cain du Grand-Palais, l'œuvre de rééducation agri-
cole « La Terre de France », le Comité exécutif de
secours franco-américain pour la France dévas-
tée, l'Aide immédiate aux Mutilés, le dépôt de ma-
tériel de la Croix-Rouge américaine à Chauny,
la section d'entr'aide de l'Union Nationale des
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Mutilés et Réformés de la Guerre. C nseil
animatrice fut également déléguée au 0 'Of'
périeur des Pupilles de la Nation. teUr il l, le
Actuellement, elle est membre rapp° rteur ® i|^
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fice National des Combattants, Muti e^.
de la Nation, membre du Conseil de ri'(Il'
de la Nation, membre du Conseil de - ssoc'a
des Dames Françaises et déléguée P° fra°^ js-
Occidentale et l'Afrique Equatoria jg [1
déléguée pour la Croix-rouge, et ar :10,
sion pour le ministère de la Santé PUde 'fOl b
Congrès International de Croix-rouge Je y
présidente de la Section féminine de t l d'¡\
du 16e, vice-présidente du Comité cen
tion sanitaire et membre d'honneur de 110
tion sanitaire et membre d'honneur de joo.
aéro-clubs. Elle a fondé encore une trentaine35,
postes de Croix-rouge en A.O.F. et en,.. s et d 3
elle a organisé l'instruction d'infirrnlere et
sistantes sanitaires. quise st0'
Conférencière de haute classe, la 1° rguis6
presque toujours pour les besoins de Soit apo
lat — sillonné une grande partie du g}obe.
conférences, fruit de ses observatiofn n, , ont tojkc*
conférences, fruit de ses observations, on repris"
le plus grand succès, et, à différé
l'Aéro-Club de France en eut la Pr elJr. p
Elle parcourut en avion l'Amérique u r,rolall\¡c.
tant Rio-de-Janeiro, Ruenos-Ayres et rvolaI,
tant Rio-de-Janeiro, Buenos-Ayres e errc
chaîne des Andes. Elle observa en vo 1, Argeiltipe.
la Patagonie, la région de Magellan et
de Feu. s1'
En Afrique, elle gagna Dakar, aya franC
Rio del Oro. On la vit au Caire, à a IÔ
sud de l'Abyssinie. fr»° • pIe
Toujours par la voie des airs, elle fr~
Alpes, passa par Naples, la Tunisie, Con l'II
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et retour. u pilis '¡Jc,
Vers l'Est, elle se rendit à M°s u> >
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Mandchourie, en Corée, au Japon et ElIfto, rC-
visitant, entre autres, Pékin et Chang , [¡Ji'
tour par Saïgon, ligne d'Air-France. deS d \J,oos
En améliorant sans arrêt les me jodica
sation de l'aviation médicale, selon les ailleS tC'
du progrès technique, la marquise dej^oaill®s
apporté, dans le domaine de la charI e .1:ll:s
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En récompense de ses efforts, la su si e 011
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bien des cas aura diminué son ernprIse ill 51 elle
peut être évitée, elle sera atténuée et la
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