70 l'Aérophile, Mars 1934
La coupe Gasnier du Fresne
La plus importante épreuve militaire de
l'année, la Coupe Gasnier du Fresne 1933, ré-
servée aux officiers de réserve des équipages
d'observation de l'armée de l'Air, a été attri-
buée aux lieutenants de Saint-Victor et Le-
maire, de la 4e brigade du Bourget.-
Cette épreuve devait être accomplie entre le
1er Mai et le 31 Octobre dernier. Elle comprenait
un exercice de transmission, un voyage aérien, une
mission d'observation et enfin un compte rendu de
cette mission. Cette dernière comprenait un assem-
blage photographique d'un itinéraire défini, la
prise d'un film de photo-mitrailleuse, et un compte
rendu d'exécution des épreuves.
Vingt-six équipages ont pris part à la compéti-
tion de 1933, dont le classement s'établit comme
suit:
Lieutenants de Saint-Victor et Lemaire (4e bri-
gade, Le Bourget), Lieutenants Breton et ÏJeblads
(31e escadre, Tours), Sous-lieutenants Leleu et Gl t
rard (4e brigade, Le Bourget), Lieutenant Baron et
sous-lieutenant Ganeval (2e brigade, Dijon), LIeU
tenant Riesser et sous-lieutenant Pré (2e brigade,
Dijon), Commandant Sourdillon et lieutenant Des
champs (31e escadre, Tours), Capitaine Frémont c
sous-lieutenant Beaudouin (4e brigade, Le Bourget),
Lieutenant Lacout et capitaine Mariage (4e brigade,
Le Bourget), Capitaine Boillot et lieutenant de VI t
lers (4e brigade, Le Bourget), Lieutenants Simonet
et Gehant (5e brigade, Lyon), Sous-lieutellan
Claisse et Lieutenant Gabet (38e brigade, Thion-
ville), Sous-lieutenant Hervé et Lieutenant Essai
fail (51. brigade, Lyon).
Rappelons que la Coupe a été remportée en 19.
par le 34e régiment d'aviation (équipage Lieutc
nant Lacout et capitaine Delaporte), et en 1932, P
le 38e régiment d'aviation (équipage Sous-lieu c
nants Charneaux et Daget). -,
Albert Ier de Belgique,
C'est avec une douloureuse émotion qu'on
apprit à Paris la mort du roi Albert Ier de Bel-
gique. Le général Denain, ministre de l'Air, a
adressé à M. Devèze, ministre de la Défense
nationale à Bruxelles, le télégramme suivant:
« Au nom de toute l'aviation française, j'ex-
prime à l'aviation belge la très respectueuse
et profonde douleur qui l'étreint à la nouvelle
du deuil cruel qui frappe ses camarades avia-
teurs de Belgique, dans la personne de S. M.
Albert Ier, roi des Belges. Les aviateurs fran-
çais savent que votre auguste souverain s'inté-
ressait particulièrement à l'aviation, au point
d'en partager fréquemment les risques avec la -
bravoure simple qui lui était naturelle. Ils sont
consternés comme moi-même. »
Le roi Albert s'était toujours intéressé spé-
cialement à l'aviation. En 1909, alors qu'il
n'était encore que prince héritier, il prit place.
dans un dirigeable Zodiac piloté par le comte
de la Vaulx. Son baptême en avion date de
7 Avril 1917; il lui fut donné par le Comman-
dant Jacquet, à bord d'un biplan Farman F. 40.
Dès lors, le roi exécuta de nombreux vols au-
dessus des lignes.
Après la guerre, ce fut de tous les souverains -
d'Europe celui qui se déplaça le plus fréquem-
ment par la voie des airs, soit à bord de son
avion militaire, soit en empruntant les lignes
aériennes, pour ses voyages. en Afrique du
Nord et au Congo Belge. L'aéronautique belge
lui doit la création du réseau aérien de sa
grande colonie africaine.
Le roi Albert comptait près de 400 heures
de vol. Les pilotes français qui l'approchèrent
au cours de la guerre ou de ses voyages gar-
dent le souvenir de sa simplicité et de son
courage.
Aux Etats-Voi8
De graves irrégularités ayant été relevées (C (je
la comptabilité des sociétés subventionnées (l
poste aérienne, aux Etats-Unis, la plupart des coil-
trats ont été suspendus et, pendant les travaafJ; (le
la Commission d'enquête, le transport de la
est assuré par des avions militaires. On voit, (
dessus, le chargement d'uk de ceux-ci.
Il'.
Malheureusement, ce service très dur, de la p Il'
demande un entraînement spécial et au cours Q^1
semaine seulement, plusieurs accidenté eurent- 1
au total (d'après les dépêches): six pilotes t".
trois blessés et treize avions détruits.
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