Titre : L'Aérophile
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1932-11-01
Contributeur : Besançon, Georges (1866-1934). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344143803
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 25059 Nombre total de vues : 25059
Description : 01 novembre 1932 01 novembre 1932
Description : 1932/11/01 (A40,N11)-1932/11/30. 1932/11/01 (A40,N11)-1932/11/30.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6553668c
Source : Musée Air France, 2013-273394
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 04/11/2013
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l'Aérophile, Novembre 1932 329
les forces aériennes
LES POSSIBILITÉS D'UTILISATION
MILITAIRE DES AUTOGIRES
par le Prof. Otto Thelen, Dipl. Ing.
Traduction d'une étude parue dans la revue mili-
taire allemande « Wehr und Waffen », Monatschrift
fur alle artilleristichen und technischen Fragen des
Reichsheeres.)
Les possibilités exceptionnelles de départ et d'at-
terrissage de l'autogire, presque indépendantes de
la nature du terrain, lui permettent d'atterrir et de
s'envoler de n'importe quel lieu.
On a essayé d'obtenir des performances ana-
logues pour les avions militaires à l'aide des ailes
à fentes; mais les vitesses d'atterrissage moyennes
des appareils de reconnaissance restent cependant
comprises entre 80 et 100 kmh., celles des avions
de chasse et de bombardement de jour, voisines de
100 kmh. et parfois plus. Ces grandes vitesses
d'atterrissage, jointes à l'angle de descente limité
- qui varie entre 5 et 13° pour les avions, et de
8 à 60, parfois 83°, pour les autogires — posent
certaines conditions au moment du choix du ter-
rain d'atterrissage, conditions qui peuvent être
remplies dans le pays d'origine par l'aménage-
ment de nombreux terrains de secours, mais qui,
en cas de guerre, sur la zone ennemie, ne peuvent
être mises en accord avec les nécessités militaires,
surtout dans le cas de mission purement tactique
de l'avion.
Quoique la limite technique des performances
de l'autogire semble limitée par la vitesse circon-
férencielle et la solidité de l'aile tournante —— elle
doit être atteinte, suivant Rohrbach, à la vitesse
horaire de 250 km. et au poids en vol de deux
mille kg. — on peut examiner l'utilisation mili-
taire de cet appareil jusqu'à cette limite; même
en dessous de ces performances maxima, se trouve
tout un domaine d'utilisation dans l'armée.
Les performances techniques maxima actuelles
de l'autogire sont les suivantes :
1° Vitesse maximum à la puissance de 100 à
160 CV. et au poids en vol de 800 kg. : 180 à 200 km.
2° Distance d'envol au poids en vol de 800 kg. :
27 mètres.
3° Distance d'atterrissage au poids en vol de
800 kg. : 0 mètre.
4° Vitesse minimum sans perte d'altitude : 25-
30 kmh.
Remarquons ici que les Américains s'envolent
avec l'autogire sur des terrains de 50X50 m2 limi-
tés par un câble sur 30 m. de hauteur.
Ces courtes caractéristiques permettent déjà
d'utiliser l'autogire comme agent de liaison entre
différents régiments ou entre des troupes en mar-
che. Les autogires peuvent également être emmenées
dans ces colonnes en marche. L'aile tournante sera
ramenée en arrière, sur le fuselage, la surface fixe
devant disparaître complètement à l'avenir.
On ne pourra les sortir de la colonne, pour le
départ, à droite ou à gauche de la route, lorsque
le terrain (par exemple les cols, les défilés, les
chemins où la haute forêt arrive jusqu'au bord
de la route, etc.) ne le permettra pas. Mais ces
obstacles peuvent être prévus, l'incorporation dans
les unités pouvant être toujours réglée par l'ordre
du jour. Il ne faut que cinq minutes pour sortir
l'autogire de la colonne et le mettre en état de dé-
part. On peut s'imaginer les possibilités qui s'ou-
vrent ainsi devant le chef de troupe.
Une autre utilisation se présente pour le rôle
d'avion tactique de reconnaissance dans le cadre
des sections indépendantes motorisées. La vitesse
moyenne de marche quotidienne de ces sections
est de 150 à 200 km. La sécurité de ces colonnes
avançant rapidement sera surtout menacée sur le
flanc par les autos blindées et les petites autos de
combat ennemies qui peuvent, à l'aide du brouil-
lard de sécurité, glisser inaperçues de l'avant-
garde.
L'avion, par son grand champ de vision et la
rapidité de sa progression, est supérieur, du point
de vue sécurité, à toute protection marchant aux
côtés et sur les devants de la colonne. Comme cette
reconnaissance peut aussi être exécutée en vol à
basse altitude, par tous les temps, aucun doute ne
peut subsister sur son utilité. Le problème de
l'avant-garde en marche restera le même, mais il
sera facilité par l'appoint des aviateurs.
L'auto de combat, servant pour la sécurité et
la reconnaissance, ne peut, au début, que constater
l'occupation d'une certaine partie du terrain de-
vant son front. L'avion peut, probablement, annon-
cer plus rapidement, non seulement l'occupation,
mais aussi l'extension approximative en largeur
et en profondeur de l'ennemi. L'avantage, pour le
chef de l'avant-garde, repose, et dans le temps ga-
gné pour prendre une décision, et dans l'avance-
ment opportun des forces propres à rompre la ré-
sistance, sans que, pour cela, un ralentissement
ou un trouble possible, mais inutile, se produise
dans le déplacement de la masse.
L'avion de reconnaissance actuel n'est pas bien
adapté à cette action en commun de l'avion et des
unités en marche. Le fait d'être séparé de la troupe
et la nécessité de changement constant d'aérodrome
par suite du déplacement rapide des colonnes en
marche sont des obstacles dont il faut toujours
chercher la cause dans le choix d'un terrain pro-
pice aux envols et atterrissages.
Il y a, de plus, encore un point aérotechnique
qui désigne l'autogire, surtout pour la mission tac-
tique. La reconnaissance tactique a, généralement,
lieu à des altitudes comprises entre 80 et 1.200 mè-
tres environ. Mais c'est surtout dans le cadre des
sections motorisées que la reconnaissance sûre,
d'une part pour des raisons de sécurité, d'autre
part dans le but d'utiliser la surprise, se fera à
basse altitude, le plus près possible de la terre.
Le pilote de reconnaissance s'avancera en utili-
sant tous les abris existants, comme les chemins
creux, les tirées des forêts, les vallons étroits, les
arêtes de montagnes isolées, etc. Un tel vol, exé-
cuté avec des appareils rapides, est, soit impossi-
ble, soit tellement fatigant pour le pilote, que la
durée du vol est très limitée. En outre, il présume
l'utilisation d'un personnel très exercé.
C'est ici que l'autogire prouve sa supériorité; sa
vitesse minimum, inférieure à 30 kmh., ses ascen-
sions et descentes verticales pareilles à celles d'un
ascenseur, l'impossibilité de perte de vitesse de
l'appareil, sa « pose sur place» aux points déter-
minés, sa maniabilité incomparable, lui donnent la
les forces aériennes
LES POSSIBILITÉS D'UTILISATION
MILITAIRE DES AUTOGIRES
par le Prof. Otto Thelen, Dipl. Ing.
Traduction d'une étude parue dans la revue mili-
taire allemande « Wehr und Waffen », Monatschrift
fur alle artilleristichen und technischen Fragen des
Reichsheeres.)
Les possibilités exceptionnelles de départ et d'at-
terrissage de l'autogire, presque indépendantes de
la nature du terrain, lui permettent d'atterrir et de
s'envoler de n'importe quel lieu.
On a essayé d'obtenir des performances ana-
logues pour les avions militaires à l'aide des ailes
à fentes; mais les vitesses d'atterrissage moyennes
des appareils de reconnaissance restent cependant
comprises entre 80 et 100 kmh., celles des avions
de chasse et de bombardement de jour, voisines de
100 kmh. et parfois plus. Ces grandes vitesses
d'atterrissage, jointes à l'angle de descente limité
- qui varie entre 5 et 13° pour les avions, et de
8 à 60, parfois 83°, pour les autogires — posent
certaines conditions au moment du choix du ter-
rain d'atterrissage, conditions qui peuvent être
remplies dans le pays d'origine par l'aménage-
ment de nombreux terrains de secours, mais qui,
en cas de guerre, sur la zone ennemie, ne peuvent
être mises en accord avec les nécessités militaires,
surtout dans le cas de mission purement tactique
de l'avion.
Quoique la limite technique des performances
de l'autogire semble limitée par la vitesse circon-
férencielle et la solidité de l'aile tournante —— elle
doit être atteinte, suivant Rohrbach, à la vitesse
horaire de 250 km. et au poids en vol de deux
mille kg. — on peut examiner l'utilisation mili-
taire de cet appareil jusqu'à cette limite; même
en dessous de ces performances maxima, se trouve
tout un domaine d'utilisation dans l'armée.
Les performances techniques maxima actuelles
de l'autogire sont les suivantes :
1° Vitesse maximum à la puissance de 100 à
160 CV. et au poids en vol de 800 kg. : 180 à 200 km.
2° Distance d'envol au poids en vol de 800 kg. :
27 mètres.
3° Distance d'atterrissage au poids en vol de
800 kg. : 0 mètre.
4° Vitesse minimum sans perte d'altitude : 25-
30 kmh.
Remarquons ici que les Américains s'envolent
avec l'autogire sur des terrains de 50X50 m2 limi-
tés par un câble sur 30 m. de hauteur.
Ces courtes caractéristiques permettent déjà
d'utiliser l'autogire comme agent de liaison entre
différents régiments ou entre des troupes en mar-
che. Les autogires peuvent également être emmenées
dans ces colonnes en marche. L'aile tournante sera
ramenée en arrière, sur le fuselage, la surface fixe
devant disparaître complètement à l'avenir.
On ne pourra les sortir de la colonne, pour le
départ, à droite ou à gauche de la route, lorsque
le terrain (par exemple les cols, les défilés, les
chemins où la haute forêt arrive jusqu'au bord
de la route, etc.) ne le permettra pas. Mais ces
obstacles peuvent être prévus, l'incorporation dans
les unités pouvant être toujours réglée par l'ordre
du jour. Il ne faut que cinq minutes pour sortir
l'autogire de la colonne et le mettre en état de dé-
part. On peut s'imaginer les possibilités qui s'ou-
vrent ainsi devant le chef de troupe.
Une autre utilisation se présente pour le rôle
d'avion tactique de reconnaissance dans le cadre
des sections indépendantes motorisées. La vitesse
moyenne de marche quotidienne de ces sections
est de 150 à 200 km. La sécurité de ces colonnes
avançant rapidement sera surtout menacée sur le
flanc par les autos blindées et les petites autos de
combat ennemies qui peuvent, à l'aide du brouil-
lard de sécurité, glisser inaperçues de l'avant-
garde.
L'avion, par son grand champ de vision et la
rapidité de sa progression, est supérieur, du point
de vue sécurité, à toute protection marchant aux
côtés et sur les devants de la colonne. Comme cette
reconnaissance peut aussi être exécutée en vol à
basse altitude, par tous les temps, aucun doute ne
peut subsister sur son utilité. Le problème de
l'avant-garde en marche restera le même, mais il
sera facilité par l'appoint des aviateurs.
L'auto de combat, servant pour la sécurité et
la reconnaissance, ne peut, au début, que constater
l'occupation d'une certaine partie du terrain de-
vant son front. L'avion peut, probablement, annon-
cer plus rapidement, non seulement l'occupation,
mais aussi l'extension approximative en largeur
et en profondeur de l'ennemi. L'avantage, pour le
chef de l'avant-garde, repose, et dans le temps ga-
gné pour prendre une décision, et dans l'avance-
ment opportun des forces propres à rompre la ré-
sistance, sans que, pour cela, un ralentissement
ou un trouble possible, mais inutile, se produise
dans le déplacement de la masse.
L'avion de reconnaissance actuel n'est pas bien
adapté à cette action en commun de l'avion et des
unités en marche. Le fait d'être séparé de la troupe
et la nécessité de changement constant d'aérodrome
par suite du déplacement rapide des colonnes en
marche sont des obstacles dont il faut toujours
chercher la cause dans le choix d'un terrain pro-
pice aux envols et atterrissages.
Il y a, de plus, encore un point aérotechnique
qui désigne l'autogire, surtout pour la mission tac-
tique. La reconnaissance tactique a, généralement,
lieu à des altitudes comprises entre 80 et 1.200 mè-
tres environ. Mais c'est surtout dans le cadre des
sections motorisées que la reconnaissance sûre,
d'une part pour des raisons de sécurité, d'autre
part dans le but d'utiliser la surprise, se fera à
basse altitude, le plus près possible de la terre.
Le pilote de reconnaissance s'avancera en utili-
sant tous les abris existants, comme les chemins
creux, les tirées des forêts, les vallons étroits, les
arêtes de montagnes isolées, etc. Un tel vol, exé-
cuté avec des appareils rapides, est, soit impossi-
ble, soit tellement fatigant pour le pilote, que la
durée du vol est très limitée. En outre, il présume
l'utilisation d'un personnel très exercé.
C'est ici que l'autogire prouve sa supériorité; sa
vitesse minimum, inférieure à 30 kmh., ses ascen-
sions et descentes verticales pareilles à celles d'un
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