Titre : L'Aérophile
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1932-05-01
Contributeur : Besançon, Georges (1866-1934). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344143803
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 25059 Nombre total de vues : 25059
Description : 01 mai 1932 01 mai 1932
Description : 1932/05/01 (A40,N5)-1932/05/31. 1932/05/01 (A40,N5)-1932/05/31.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6553662w
Source : Musée Air France, 2013-273394
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 04/11/2013
- Aller à la page de la table des matières129
- Sommaire
- .......... Page(s) .......... 129
- .......... Page(s) .......... 130
- .......... Page(s) .......... 131
- .......... Page(s) .......... 133
- .......... Page(s) .......... 136
- .......... Page(s) .......... 136
- .......... Page(s) .......... 140
- .......... Page(s) .......... 141
- .......... Page(s) .......... 144
- .......... Page(s) .......... 145
- .......... Page(s) .......... 147
- .......... Page(s) .......... 148
- .......... Page(s) .......... 149
- .......... Page(s) .......... 150
- .......... Page(s) .......... 151
- .......... Page(s) .......... 152
- .......... Page(s) .......... 154
- .......... Page(s) .......... 157
- .......... Page(s) .......... 160
148 l'Aérophile, Mai 1932
le droit aérien
LES ZONES INTERDITES VONT-ELLES
DISPARAITRE OU SE MULTIPLIER ?
La Convention de 1919 sur la navigation
aérienne permet la création de zones interdites
au-dessus desquelles les aéronefs civils n'ont pas
le droit de s'aventurer.
L'article 3 de cette convention indique heu-
reusement qu'il ne doit être fait aucune distinc-
tion entre les aéronefs privés d'un Etat con-
tractant et ceux des autres Etats contractants
relativement au survol de ces zones. Ceci est
certainement un léger frein à la multiplication
trop grande des territoires interdits, car les
aviateurs d'un pays s'opposeraient certainement
à ce qu'une trop grande partie de leur pays ne
puisse être survolée.
En France, ces zones sont réglementées par
l'art. 20 de la Loi de 1924 sur la navigation
aérienne. Cet article prévoit que le survol de
certaines zones peut être interdit par arrêté,
pour des raisons d'ordre militaire ou de sécu-
rité publique. Tout aéronef qui s'engage au-
dessus d'une zone interdite doit, dès qu'il s'en
aperçoit, atterrir sur l'aérodrome le plus rap-
proché en dehors de la zone.
En France, les zones interdites se trouvent ré-
parties du côté de Longwy, Metz, le long de la
frontière des Alpes (Mont-Cenis), à Toulon, à
Lorient, Brest et Cherbourg. Enfin, il existe éga-
lement des territoires interdits au vol en Corse
et en Afrique du Nord, à Bizerte. Récemment de
nouvelles zones auraient été créées. à Dakar.
A
En fait, interdire d'une façon permanente le
survol de certaines zones de territoire ne semble
plus correspondre à aucune nécessité. Peut-être
veut-on empêcher la photographie de ces zones?
Mais il ne faut pas oublier qu'avec les appareils
photographiques perfectionnés existant actuel-
lement, il est relativement facile pour un spécia-
liste, de photographier à très grande distance,
sans éveiller l'attention de personne.
Ce qui semble cependant assez grave, c'est que
les divers Etats, jaloux de leur autorité, ont ten-
dance d'abord à augmenter le nombre de ces
zones interdites et ensuite à réduire la liberté
de la navigation aérienne en temps de paix.
C'est ainsi que l'art. 3 du protocole adopté par
la Commission internationale de navigation
aérienne, dans sa session extraordinaire de juin
1929, prévoit que chaque Etat contractant peut
autoriser le survol des zones interdites par ses
aéronefs nationaux. D'ailleurs, cette autorisation
n'est prévue qu'à titre exceptionnel et dans
l'intérêt de la sécurité publique.
Voilà qui est parfait, me direz-vous. Ceci est
un commencement. Bientôt toutes les zones in-
terdites pourront être survolées par les aéronefs
nationaux, ce qui amènera à brève échéance, la
suppression des zones en question. Erreur! Cet
article n'a pas été rédigé dans cette intention.
Et la suite de l'article le prouve bien.
C'est en fait un acheminement dangereux vers
une discrimination entre les aéronefs nationaux
et les autres aéronefs. Qui empêchera, à brève
échéance, les Etats de multiplier les zones inter-
dites et d'autoriser le survol de ces zones à ses
seuls aéronefs nationaux?
Ajoutons, ce qui est encore plus grave, que
l'article en question prévoit le droit, pour un
Etat, de fermer sa frontière ou d'interdire une
partie de son territoire aux aéronefs étrangers
et ceci en temps de paix. Ce sera là, n'en dou-
tons pas, l'origine de difficultés sans nombre
pour les aviateurs de tous pays.
Les incidents qui se sont déjà produits avec
nos aviateurs en sont une preuve. Qui ne se
rappelle, en 1924, l'arrêt de près d'une semaine
qui immobilisa Pelletier Doisy en Corée, lors
de son fameux raid vers le Japon, simplement
parce qu'il n'avait pu obtenir l'autorisation de
survoler certaines zones interdites.
Il n'y a pas encore bien longtemps, Lindbergh
n'eut-il pas des difficultés dans la même ré-
gion?. Mœnch et Burtin furent également re-
tardés au cours de leur voyage Paris-Tokio et
retour.
Les zones interdites permanentes, en temps de
paix, ne semblent plus correspondre à aucune
nécessité. Le développement de l'aviation de
tourisme doit nous acheminer peu à peu vers
leur disparition définitive.
P. L. BESSIÈRE.
le droit aérien
LES ZONES INTERDITES VONT-ELLES
DISPARAITRE OU SE MULTIPLIER ?
La Convention de 1919 sur la navigation
aérienne permet la création de zones interdites
au-dessus desquelles les aéronefs civils n'ont pas
le droit de s'aventurer.
L'article 3 de cette convention indique heu-
reusement qu'il ne doit être fait aucune distinc-
tion entre les aéronefs privés d'un Etat con-
tractant et ceux des autres Etats contractants
relativement au survol de ces zones. Ceci est
certainement un léger frein à la multiplication
trop grande des territoires interdits, car les
aviateurs d'un pays s'opposeraient certainement
à ce qu'une trop grande partie de leur pays ne
puisse être survolée.
En France, ces zones sont réglementées par
l'art. 20 de la Loi de 1924 sur la navigation
aérienne. Cet article prévoit que le survol de
certaines zones peut être interdit par arrêté,
pour des raisons d'ordre militaire ou de sécu-
rité publique. Tout aéronef qui s'engage au-
dessus d'une zone interdite doit, dès qu'il s'en
aperçoit, atterrir sur l'aérodrome le plus rap-
proché en dehors de la zone.
En France, les zones interdites se trouvent ré-
parties du côté de Longwy, Metz, le long de la
frontière des Alpes (Mont-Cenis), à Toulon, à
Lorient, Brest et Cherbourg. Enfin, il existe éga-
lement des territoires interdits au vol en Corse
et en Afrique du Nord, à Bizerte. Récemment de
nouvelles zones auraient été créées. à Dakar.
A
En fait, interdire d'une façon permanente le
survol de certaines zones de territoire ne semble
plus correspondre à aucune nécessité. Peut-être
veut-on empêcher la photographie de ces zones?
Mais il ne faut pas oublier qu'avec les appareils
photographiques perfectionnés existant actuel-
lement, il est relativement facile pour un spécia-
liste, de photographier à très grande distance,
sans éveiller l'attention de personne.
Ce qui semble cependant assez grave, c'est que
les divers Etats, jaloux de leur autorité, ont ten-
dance d'abord à augmenter le nombre de ces
zones interdites et ensuite à réduire la liberté
de la navigation aérienne en temps de paix.
C'est ainsi que l'art. 3 du protocole adopté par
la Commission internationale de navigation
aérienne, dans sa session extraordinaire de juin
1929, prévoit que chaque Etat contractant peut
autoriser le survol des zones interdites par ses
aéronefs nationaux. D'ailleurs, cette autorisation
n'est prévue qu'à titre exceptionnel et dans
l'intérêt de la sécurité publique.
Voilà qui est parfait, me direz-vous. Ceci est
un commencement. Bientôt toutes les zones in-
terdites pourront être survolées par les aéronefs
nationaux, ce qui amènera à brève échéance, la
suppression des zones en question. Erreur! Cet
article n'a pas été rédigé dans cette intention.
Et la suite de l'article le prouve bien.
C'est en fait un acheminement dangereux vers
une discrimination entre les aéronefs nationaux
et les autres aéronefs. Qui empêchera, à brève
échéance, les Etats de multiplier les zones inter-
dites et d'autoriser le survol de ces zones à ses
seuls aéronefs nationaux?
Ajoutons, ce qui est encore plus grave, que
l'article en question prévoit le droit, pour un
Etat, de fermer sa frontière ou d'interdire une
partie de son territoire aux aéronefs étrangers
et ceci en temps de paix. Ce sera là, n'en dou-
tons pas, l'origine de difficultés sans nombre
pour les aviateurs de tous pays.
Les incidents qui se sont déjà produits avec
nos aviateurs en sont une preuve. Qui ne se
rappelle, en 1924, l'arrêt de près d'une semaine
qui immobilisa Pelletier Doisy en Corée, lors
de son fameux raid vers le Japon, simplement
parce qu'il n'avait pu obtenir l'autorisation de
survoler certaines zones interdites.
Il n'y a pas encore bien longtemps, Lindbergh
n'eut-il pas des difficultés dans la même ré-
gion?. Mœnch et Burtin furent également re-
tardés au cours de leur voyage Paris-Tokio et
retour.
Les zones interdites permanentes, en temps de
paix, ne semblent plus correspondre à aucune
nécessité. Le développement de l'aviation de
tourisme doit nous acheminer peu à peu vers
leur disparition définitive.
P. L. BESSIÈRE.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.93%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.93%.
- Auteurs similaires Besançon Georges Besançon Georges /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Besançon Georges" or dc.contributor adj "Besançon Georges")Correspondance et papiers de Félix et Paul Nadar. I -- CORRESPONDANCE. V-XXI Lettres adressées à Félix Nadar. VIII-XIX Lettres de divers correspondants classés par ordre alphabétique :. VIII Agutte-Bouyer. /ark:/12148/btv1b53273171p.highres Correspondance et papiers de Félix et Paul Nadar. I -- CORRESPONDANCE. V-XXI Lettres adressées à Félix Nadar. VIII-XIX Lettres de divers correspondants classés par ordre alphabétique :. VIII Agutte-Bouyer. /ark:/12148/btv1b10084480b.highres
-
-
Page
chiffre de pagination vue 20/32
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6553662w/f20.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6553662w/f20.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6553662w/f20.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k6553662w/f20.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6553662w
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6553662w
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k6553662w/f20.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest