120 l'Aérophile, Avril 1932
une autorisation spéciale d'atterrissage. C'est ainsi,
nous le croyons, qu'a procédé M. Blériot lorsqu'il
a voulu inviter ses amis à la chasse en Sologne,
car nombreux étaient ceux qui venaient en avion.
Mais, enfin, reconnaissons que cette façon de pro-
céder est bien compliquée et peu logique.
D'ailleurs, la réforme que nous demandons n'a
rien en soi d'exceptionnel ni de dangereux. Il
existe d'autres pays où la liberté d'atterrissage
est beaucoup plus grande qu'en France. Citons
l'Angleterre et l'Allemagne où l'on peut se poser
où l'on veut. Quel constraste avec la France, où
l'art. 24, lorsqu'il est transgressé, peut amener les
tribunaux à prendre des sanctions très graves vis-
à-vis du pilote, qui consistent, soit en une amende,
soit en la prison, soit même en les deux réunies.
L'art. 24 de la loi de 1924, avec le développement
prodigieux que va prendre l'aviation de tourisme
dans les années à venir, n'a plus sa raison d'être.
Le fait qu'un pilote, possesseur d'un avion, atter-
rissant chez lui, dans sa propriété, où personne
n'a le droit de s'introduire autre que lui, puisse
être obligé de recevoir les gendarmes et soit pas-
sible d'amende et de prison. N'y a-t-il pas là quel-
que chose de choquant qui suffit seul à faire con-
damner la loi? P.-L. BESSIERE.
Revue aéronautique internationale, n° 2, dé-
cembre 1931, Albert Ropert, éditeur, Paris.
Dans le deuxième numéro de cette revue tri-
mestrielle est exposée l'activité aéronautique, de-
puis leur origine, du Registre national aéronau-
tique, des Conférences aéropostales, des Confé-
rences radiotélégraphiques internationales, du
Bureau hydrographique international (Monaco)
de la Chambre de commerce internationale.
Ce numéro contient, en outre, le texte du Rap-
port de la commission de l'aéronautique dans la
Conférence des désarmements — Washington 1921-
1922 — et des études sur des problèmes aéronau-
tiques d'intérêt international.
l'aéronautique économique et financière
Junkers.
La Société Junkers, à Dessau, a suspendu ses
paiements et demandé l'ouverture d'une procédure
concordataire pour toutes les branches de son en-
treprise.
Le professeur Junkers s'est trouvé contraint de
prendre cette décision dans l'intérêt de ses créan-
ciers, parce que les pourparlers engagés depuis plu-
sieurs mois pour obtenir les crédits nécessaires à
l'exploitation de l'entreprise, qui occupe 3.000 ou-
vriers, n'ont pas abouti.
Les entreprises de cette société disposeraient d'un
actif important; dans certains domaines les com-
mandes sont plus nombreuses que l'an dernier. Les
milieux intéressés sont, dans tous les cas, décidés
à maintenir l'exploitation des usines.
Le professeur Junkers a reçu environ 20 millions
de Reichmarks de subventions. Il y a quelques
semaines une commission du ministère du Reich
des Transports s'était rendue à Dessau pour exa-
miner la situation d'ensemble de toute l'entreprise
et déterminer si les subventions allaient bien aux
usines d'avions et non aux autres branches de
l'entreprise. Le résultat de cet examen n'aurait pas
été très satisfaisant.
Société anonyme française aéronautique.
Cette société anonyme pour l'industrie et le com-
merce de l'aviation a son siège à Toussus-le-Noble.
Les premiers administrateurs sont : MM. René
Dubois, 178, boulevard Malesherbes, à Paris; Victor
Felber, 71, avenue des Champs-Elysées, à Paris;
André Chatin, 11 bis, rue des Réservoirs, à Ver-
sailles; Pierre Tabourin, 93, avenue des Champs-
Elysées, à Paris; André Tronchin, à Toussus-le-
Noble; Frédéric Koolhoven, à Rotterdam; Lawrence
L. Schell, 24, rue de la Faisanderie, à Paris, et
Paul de Chastaing, 19, rue de Bétheny, à Reims.
150.000 obligations de 100 francs 5 rembour-
sables à partir de la cinquième année ont été
émises au pair.
Equipement automobile et aéronautique.
Cette société anonyme à responsabilité limitée
pour la fabrication et le commerce d'appareils
d'équipements et d'accessoires pour automobiles et
avions, a son siège à Paris et un capital de 250.000
francs. Son gérant est M. Robert Chamot.
Société générale des parachutes.
Le siège de cette société est transféré du 5, avenue
de l'Opéra, au 16, avenue Hoche.
Rheinische Luftfahrt Industrie G. m. b. H.
La « Rheinische Luftfahrt Industrie G. m. b. H. »
à Crefeld (anciennement Raab-Katzenstein Flug-
zeugwerke) a signé avec la Société des ateliers des
Chemins de fer suédois un contrat de licence de
fabrication, d'après lequel le type d'avion «Tiger-
schwalbe » pourra être construit en Suède. La so-
ciété suédoise a déjà entrepris la construction de
quelques avions de ce type.
Le "Graf Zeppelin Il
a fait, avant ses
traversées
commerciales de
l'Atlantique-Sud,
des expériences
d'amerrissayes.
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